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5 avril 2025
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MOUSTAPHA DIAKHATÉ EN OTAGE SELON AMADOU SALL
L'avocat dénonce une instrumentalisation de la justice contre son client, interpellé vendredi matin. Le crime de ce dernier ? Avoir rappelé les contradictions de Sonko. "La seule charge retenue contre lui est d'avoir insulté les électeurs de Pastef"
Me Amadou Sall n'y est pas allé par quatre chemins pour qualifier la garde à vue de Moustapha Diakhaté à la division de la cybercriminalité. "C'est une prise d'otage avec demande de rançon, et la rançon, c'est de l'obliger à fermer sa bouche", a déclaré l'avocat vendredi, à la sortie des locaux de la police.
Selon Me Sall, son client a été entendu depuis 11h du matin sur son analyse des résultats des élections législatives, notamment ses critiques envers Ousmane Sonko. Moustapha Diakhaté avait pointé du doigt ce qu'il qualifiait "d'arnaque", évoquant les revirements du Premier ministre sur plusieurs affaires.
L'avocat révèle que son client s'est dit convaincu que "c'est Ousmane Sonko en personne qui a actionné une police d'opinion pour porter atteinte à sa liberté". Une situation que Me Sall juge "inacceptable dans un pays comme le Sénégal", rappelant que "le Sénégal est un pays de liberté, de tolérance et de confrontation démocratique des idées".
La programmation de cette garde à vue un vendredi n'est pas anodine selon l'avocat, qui y voit une manœuvre pour faire taire son client pendant tout le week-end. "Quand on le garde à vue le vendredi, c'est pour le garder jusqu'à dimanche pour qu'il ne commente pas ces élections", affirme-t-il.
Me Sall a également souligné que Moustapha Diakhaté, qui se définit comme un "orfèvre de la citoyenneté", était préparé à cette éventualité. "Il a dit à sa famille, à son épouse, à ses enfants qu'il se peut qu'il ne revienne pas", a rapporté l'avocat, concluant que la seule charge retenue serait d'avoir "insulté les électeurs de Pastef ", ce qu'il conteste formellement.
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LA CHAMBRE-MÉMOIRE DE GERMAINE
Marraine du Dak’art 2024, Germaine Anta Gaye reconstitue l’art de vivre à la saint-louisienne à travers un univers familial qui ne laisse personne indifférent. Dans cette entrevue, celle qui est théoricienne et praticienne de l'art, explique son art
Un certain art de vivre peut-être attribué à Saint-Louis, première capitale du Sénégal, ville des Signares, ville du savoir et ville de culture. Germaine Anta Gaye, native de la ville se fait la porte-mémoire de cet art de vivre qu’elle a traduit dans cette exposition dans le cadre de la 15è édition de la Biennale de l’art africain contemporains de Dakar. Des installations en forme de rétrospective des différentes œuvres créées par cette artiste qui a rencontré pratiquement tous les présidents de la République du Sénégal pour son travail. Son installation à l’ancien palais de justice de Dakar ne laisse personne indifférent. Elle évoque dans cette entrevue son parcours, ses débuts et surtout son installation.
C’est un vrai cadre familial avec son salon bien orné - d’une myriade d’objets, ses chambres, ses couloirs et son jardin que Germaine Anta Gaye offre au visiteur à travers son installation, à l’ancien palais de justice de Dakar. La principale à attraction de cet univers familial reconstitué dans l’enceinte du palais de justice rappelle à bien des égards une certaine élégance des femmes saint-louisienne. À l’intérieur du salon, on trouve par exemple une machine à coudre à pédale ou encore à un casque colonial sur un porte-manteau… Ce magnifique salon qui ne laisse personne indifférent
Marraine de la 15e édition du Dak’art, Germaine Anta Gaye explore dans son installation une diversité de technique de peinture sous-verre ainsi que de cadrages (verre et bois). Artiste libre, détaché des techniques académique, elle est devenue une grande artiste alors qu’en vérité, était plutôt préparée à transmettre qu’à pratiquer l’art.
Formée pour être éducatrice en arts, Germaine Anta Gaye, l’air de dire que l’art est trop sérieux pour être laissé aux seules mains des artistes, a très vite fait de mettre la main à la pâte, pour ne pas dire mettre la main dans le pot de peinture.
Passion en bandoulière, elle s’est emparée elle-même du pinceau et a commencé la peinture depuis de longues années. Elle avait raison parce qu’elle a eu toute sa place dans le secteur artistique sénégalais et africain. La Saint-Louisienne a connu une carrière fulgurante et inspirante en tant qu’artiste cumulativement à sa vocation d’enseignante. Celle qui est attachée à sa ville natale de Saint-Louis et voyage partout dans le monde avec l’âme de Saint-Louis dans ses valises, s’est illustrée de fort belle manière dans la peinture sous-verre même si elle est dans une certaine mesure éclectique en tant que peintre. La 15è édition de l’art africain contemporain de Dakar fait bien d’honorer de son vivant.
Enseignante en arts de formation, elle est ainsi devenue aussi artiste confirmée par passion. Ce qui fait d’elle a la fois une praticienne qu’une théoricienne de l’art. Comme enseignante, Germaine Anta Gaye a contribué à la formation de centaines d’artistes dont elle est fière de ce qu’ils sont aujourd’hui devenus. Elle a su à travers son installation capte l’attention de tout visiteur à l’ancien à palais de justice. Qui que vous soyez, d’où que vous venez et quelle que soit votre foi, Germaine a un message pour vous. Elle vous parle quels que soient votre âge et votre sexe. Sa création transcende toutes les differences possibles et imaginables.
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L'ASSEMBLÉE VIRE AU PASTEF
La CNRV a officialisé jeudi le raz-de-marée électoral, attribuant 130 sièges sur 165 au parti de Sonko. Avec près de deux millions de suffrages et 54,97% des voix, les Patriotes s'imposent comme la première force politique du pays
Les résultats provisoires des élections législatives anticipées ont été proclamés ce jeudi par la Commission nationale de recensement des votes, confirmant une victoire éclatante pour Pastef-les Patriotes. Avec 54,97 % des suffrages exprimés, la formation politique dirigée par Ousmane Sonko décroche 130 des 165 sièges à l’Assemblée nationale.
Le premier président de la Cour d’appel de Dakar, Abdoulaye Ba, également président de la commission de recensement des votes, a annoncé les chiffres lors d’une déclaration officielle. Pastef a obtenu 1 991 770 voix, soit une majorité absolue qui lui permet de contrôler largement l’Assemblée nationale. Cette performance marque un tournant politique majeur, renforçant le parti des Patriotes africains pour l’éthique et le travail comme force dominante au Sénégal.
Face à cette razzia, les autres forces politiques ont été largement distancées. La coalition Takku Wallu, menée par l’ancien président Macky Sall, a remporté 16 sièges grâce à 14,67 % des voix. Jamm Ak Njarign, dirigée par l’ancien Premier ministre Amadou Ba, a décroché 7 sièges (9,15 %), tandis que Samm Sa Kaddu, conduite par le maire de Dakar Barthélémy Dias, en a obtenu 3 (6,13 %).
Les autres formations, telles que Ande Nawlé (2 sièges) et les autres entités comme Sénégal Kessé, And Bessal Sénégal, Sopi Sénégal, And Si Koolute Nguir Senegal (AKS), les Nationalistes Jel Linu Moom, Kiiray ak Naatangue/Pole alternative et Farlu, n’ont réussi à obtenir qu’un siège chacune.
Sur le plan national, Pastef a dominé dans la majorité des départements, à l’exception de Ranérou, Podor, Matam et Gossas, où des coalitions de l’opposition ont réussi à s’imposer.
À l’étranger, Pastef a également confirmé son hégémonie en remportant les sièges en jeu dans les zones électorales d’Europe, d’Amérique, d’Asie, d’Afrique du Nord et australe, ainsi qu’en Afrique de l’Ouest. La coalition Takku Wallu a toutefois remporté les deux sièges d’Afrique centrale.
Sur 7 371 890 électeurs inscrits, seuls 3 649 959 se sont rendus aux urnes, portant le taux de participation à environ 49 %. Parmi ces votes, 26 326 ont été déclarés nuls, laissant 3 623 633 suffrages valablement exprimés.
Dans cette entrevue réalisée dans le cadre de la 15 édition de l’art africain contemporain de Dakar, le peintre Omar Lionel Sow, dit O’Lio se dévoile à cœur ouvert a AfricaGlobe Tv. Artiste autodidacte, O’lio a trois décennies d’expérience derrière lui et
Dans cette entrevue réalisée au village des arts, dans le cadre de la 15 édition de l’art africain contemporain de Dakar, le peintre Omar Lionel Sow, dit O’Lio, se dévoile à cœur ouvert à AfricaGlobe Tv. Artiste autodidacte, O’lio a trois décennies d’expérience derrière lui et a parcouru le monde avec son art.
Le Dak’art 2024 bat son plein. Le village des arts vibre aussi au rythme de cette grand-messe de l’art africain contemporain. Occasion de découvrir des artistes qui ne sont pas toujours au-devant de la scène. C’est dans ce cadre que nous rencontre O’Lio, un peintre aguerri.
Trouvé dans son atelier au village des arts, sis a Yoff, O’Lio a accepté de nous parler de son parcours, ses débuts, de l’œuvre d’art et des artistes, mais aussi du rapport qu’entretiennent les Africains avec l’art. Si enfant, il a toujours eu l’art dans les veines et gribouillait presque partout, cet artiste d’intuition, en fréquentant les grands noms de la peinture, des devanciers expérimentés, a pu affiner son propre pinceau et trouver sa technique grâce au couteau.
Du point de vue de la technique de création, O’Lio dit ne pas faire d’esquisses. quand vient l’inspiration, il prend son couteau et fonce. D’ailleurs c’est avec un couteau qu’il travaille en général, le pinceau ne servant qu’à faire des finitions et à signer l’œuvre.
En parlant du rapport et de l’acquisition des œuvres d’art par les Africains, Omar Lionel Sow soutient que tout est dans le coup de cœur que l’on peut avoir
Selon lui en effet, devant une toile, tout le monde peut avoir un coup de cœur. Seulement, très souvent en Afrique, entre le coup de cœur et le coût de l’œuvre, l’écart peut être abyssal. Puisque c’est une question de moyens. Très souvent, le prix que le visiteur est prêt à débourser est en deçà de la valeur réelle de l’œuvre. Et pourtant il peut avoir un réel coup de cœur pour une œuvre. L’autre observation que fait cet peintre c’est que l’africain se donne le temps de discuter le prix
L’artiste regrette par contre, la mauvaise compréhension que bien d’hommes et femmes politiques au Sénégal ont parfois de ce que c’est que la culture. Parce qu’il le faut le savoir, l’art ne se résume pas à la musique et la danse. La musique n’est pas l’art, la musique est un art. Ou sont les autres expressions artistiques ?