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19 avril 2025
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LE COUP DE GUEULE DE DOUDOU WADE
L'ancien patron des libéraux juge "catastrophiques" les récentes déclarations du Premier ministre Ousmane Sonko. Il dénonce par ailleurs l'annulation du débat d'orientation budgétaire par le bureau de l'Assemblée nationale
Dans une intervention remarquée ce dimanche sur le plateau de "Point de vue", l'émission phare de la RTS, Doudou Wade, ancien patron des Libéraux du PDS à l'Assemblée nationale, a livré une analyse sans concession de la situation politique actuelle au Sénégal.
Le vétéran de la scène politique sénégalaise n'a pas mâché ses mots, dénonçant avec vigueur l'annulation du débat d'orientation budgétaire par le bureau de l'Assemblée nationale. « C'est une faute grave », a-t-il martelé, estimant que cette décision prive les députés de leur rôle crucial de contrôle.
Wade a également pointé du doigt les tensions croissantes entre l'exécutif et le législatif, appelant à un dialogue urgent pour préserver le bon fonctionnement des institutions. « On ne peut pas mettre nos institutions dans l'informel », a-t-il averti, visant particulièrement les récentes déclarations du Premier ministre qu'il juge « catastrophiques ».
Le député n'a pas épargné son propre camp, abordant sans détour les difficultés internes du PDS. Il a notamment évoqué la controverse entourant les récentes nominations au sein du parti, laissant planer le doute sur l'implication réelle du président Abdoulaye Wade dans ces décisions.
Fidèle à sa réputation d'homme politique expérimenté, Doudou Wade a livré une analyse nuancée des défis auxquels fait face le nouveau gouvernement. Tout en reconnaissant la difficulté de la tâche, il a appelé les nouveaux dirigeants à faire preuve de sérénité et à se concentrer sur les problèmes concrets du pays.
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GOUVERNANCE À L'ÉPREUVE DE LA RÉALITÉ
Du bras de fer parlementaire aux contrôles fiscaux musclés, en passant par une communication jugée populiste, rien n'est épargné dans cette radiographie au vitriol des premiers mois du régime Diomaye-Sonko avec Issa Sall et Pierre Ahmed Ba
Dans l'émission dominicale « LR du temps » sur Iradio ce 30 juin 2024, Issa Sall, directeur de publication de l'hebdomadaire « Comment », et Pierre Ahmed Ba, socioanthropologue et expert en intelligence des systèmes complexes, ont dressé un tableau sans concession des premiers mois du nouveau gouvernement sénégalais.
Au cœur des débats, la polémique autour de la déclaration de politique générale du Premier ministre Ousmane Sonko cristallise les tensions. Son refus de se présenter à l'Assemblée nationale, conditionnant sa lieu à une révision du règlement intérieur, est perçu comme un bras de fer institutionnel inédit. "C'est une situation qui n'aurait jamais dû se poser", affirme Pierre Ahmed Ba, soulignant le risque d'une crise institutionnelle.
Sur le plan économique, les intervenants ont relevé le paradoxe entre l'importante levée de fonds réalisée par le gouvernement sur les marchés internationaux et l'opacité entourant l'utilisation de ces ressources. Issa Sall s'interroge : "Où est l'argent ? Comment sera-t-il utilisé pour répondre aux attentes des Sénégalais ?"
Les relations entre l’État et le secteur privé sont également au centre des préoccupations. La récente vague de contrôles fiscaux est perçue comme une arme de pression potentielle. « On ne peut pas utiliser la fiscalité pour affaiblir les entreprises. C'est l'emploi et l'économie du pays qu'on menace », alerte Pierre Ahmed Ba.
Le style de communication du nouveau régime n'échappe pas aux critiques. Qualifié de « populiste » par les intervenants, il soulève des inquiétudes quant à la maturité politique de l'équipe au pouvoir. « Nous sommes passés d’un mode de gouvernance basé sur le consentement à une forme de coercition sournoise », analyse Issa Sall.
Enfin, les deux experts appellent le gouvernement à se concentrer sur les défis fondamentaux du pays : l'emploi des jeunes, la formation et la relance économique. « Ce sont ces questions sociales et économiques qu'il faut attaquer et régler pour remettre ce pays debout », conclut Pierre Ahmed Ba.
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LE MYTHE DE LA PRÉFÉRENCE NATIONALE
La préférence nationale s'est aujourd'hui déplacée vers la question des droits sociaux. Mais l'historien Noiriel prévient : l'instrumentalisation politique de ce concept représente un danger pour la démocratie
La priorité nationale, ou préférence nationale, est au cœur du programme du Rassemblement national de Jordan Bardella et Marine Le Pen. Depuis le milieu des années 1980, le parti d'extrême droite a repris à son compte cette proposition a priori simple : favoriser les Français. Mais cette idée est beaucoup plus ancienne, et remonte en fait aux origines de la République en France. Comment ce principe a-t-il émergé et comment s'est-il trouvé manipulé par l'extrême droite ces dernières décennies ?
L'historien Gérard Noiriel remonte le temps.
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SAMBA SY CHARGE LE GOUVERNEMENT SONKO
Selon l'ancien ministre, le Premier ministre manquerait un rendez-vous politique majeur en s'abstenant de faire sa DPG. Il estime que cette fuite en avant trahit un manque de préparation inquiétant de la part du nouveau pouvoir
(SenePlus) - Le gouvernement dirigé par Ousmane Sonko fait face à une critique cinglante de la part de Samba Sy. L'ancien ministre et actuel Secrétaire général du Parti de l’indépendance et du travail (PIT) estime que le Premier ministre risque de manquer un moment politique important en s'abstenant de présenter sa déclaration de politique générale (DPG) devant l'Assemblée nationale.
Pour Samba Sy, la DPG est "un moment clé pour dessiner la feuille de route du gouvernement" face aux députés, comme le prescrit la Constitution. Pourtant, selon lui "il est curieux que ce soient les membres de l’Assemblée nationale qui plaident et dédouanent l’Exécutif de son devoir de se présenter". Il doute que le gouvernement soit prêt pour cette étape, évoquant les préparations menées en conseil des ministres qui n'ont visiblement pas abouti.
"Je trouve cela pathétique. Ils essaient de dorer un peu la pilule", dit-il au sujet des arguments évoqués pour justifier l'absence de DPG. Pour Samba Sy, "quand on est aux affaires et qu’on est élevé à la dignité d’un Premier ministre, on doit venir devant les représentants du peuple pour décliner une feuille de route".
L'ancien ministre va plus loin en qualifiant les trois premiers mois du gouvernement Sonko de "fébriles". Selon lui, "cette fébrilité, elle est de mauvais aloi. Elle n'est pas de bons conseils". Il appelle le Premier ministre à plus de "tempérance et de lucidité" alors qu'il a "le destin de dizaines de millions de Sénégalais" entre ses mains.
En refusant sa DPG, Ousmane Sonko manquerait donc un rendez-vous politique majeur et ferait preuve d'une fébrilité préjudiciable aux affaires de l'Etat, selon les critiques cinglantes de Samba Sy. Le gouvernement devra régler ce casse-tête pour retrouver la bonne mesure attendue à ce niveau de responsabilité.
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LA DPG ET SONKO DANS L'ILLÉGALITÉ ?
Le règlement intérieur de l'Assemblée aurait-il été falsifié ? C'est la lourde accusation portée ce mercredi par le groupe parlementaire Yewwi Askan Wi. La déclaration de politique générale du Premier ministre n'aurait ainsi plus de base légale
Le groupe parlementaire Yewwi Askan Wi (YAW) a dénoncé avec force, lors d'une conférence de presse ce mercredi 26 juin 2024, une supposée "fraude" concernant le règlement intérieur de l'Assemblée nationale. Au cœur de leurs accusations : la légalité même de la déclaration de politique générale (DPG) que doit prononcer le Premier ministre.
Selon le président du groupe YAW, un règlement intérieur frauduleux datant soi-disant de juillet 2021 a été distribué aux 165 députés lors de leur installation en septembre 2022. "Cette édition est une fraude à la loi et porte atteinte à la Constitution", a-t-il affirmé, soulignant que le texte ne correspondrait pas à la version actuellement en vigueur.
La principale irrégularité dénoncée concerne justement les dispositions relatives à la DPG du Premier ministre. "On vous a parlé d'un délai de trois mois pour tenir la DPG, d'un délai de saisine de huit jours... Tout cela a été supprimé, abrogé depuis 2019 !", s'est indigné le député Ayib Daffé.
"Actuellement, la DPG est tout simplement absente de notre règlement intérieur. Le Premier ministre lui-même n'est pas mentionné !", a-t-il poursuivi, brandissant le document remis aux parlementaires.
Le vice-président de l'Assemblée nationale de l'époque, Mamadu Lamine Diallo, avait déjà dénoncé cette irrégularité dans une lettre du 11 novembre 2022, selon les dires du président de YAW. "C'est une faute grave de falsifier le règlement pour lui rajouter frauduleusement des dispositions qui n'existent plus !", a-t-il martelé.
Cette remise en cause de la base légale de la DPG soulève des questions majeures sur la régularité des procédures institutionnelles au sein du parlement.
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LE GOUVERNEMENT DURCIT LE TON FACE AUX MEUNIERS CONTESTATAIRES
Lors d'une conférence de presse offensive, le ministre du Commerce Serigne Gueye Diop a dénoncé les "pratiques commerciales douteuses" des minoteries après leur décision de stopper la production pour protester contre la baisse des tarifs
Le gouvernement a mis en demeure les meuniers de reprendre la production de farine, les exhortant à respecter les nouveaux prix fixés.
« Le gouvernement enjoint les meuniers de continuer la production en conformité avec les prix nouvellement établis. À défaut, il prendra toutes ses responsabilités sans exclure aucune option pour assurer un approvisionnement correct et régulier du marché », a déclaré le ministre du Commerce et de l’Industrie, Serigne Gueye Diop.
L’Association des meuniers et industriels du Sénégal (AMIS) a décidé de cesser la production de farine pour exprimer son désaccord suite à la réduction du prix de la baguette de pain décidée par le gouvernement.
« Le gouvernement du Sénégal condamne fermement cette attitude » de l’AMIS, qui a contesté de manière inattendue « les mesures prises sur la farine », a déclaré le ministre du Commerce et de l’Industrie, en présence du Secrétaire général du gouvernement.
Serigne Guèye Diop s’exprimait lors d’une conférence de presse sur la baisse des prix de la farine. Selon lui, les meuniers ont choisi de suspendre la production et les ventes de farine boulangère dans le but de compromettre l’approvisionnement des ménages en pain.
Il a précisé que la baisse des prix est le fruit de concertations tenues entre le 30 avril et le 20 juin 2024, et validée lors du conseil national de la consommation en présence de 200 participants.
Le ministre a indiqué que la fixation des nouveaux prix de la farine de blé est basée sur des analyses techniques et une structuration des prix prenant en compte l’évolution des coûts du marché international et l’actualisation des autres charges.
Les analyses ont révélé des écarts importants dans les coûts d’approvisionnement des meuniers, avec des coûts CAF (coût, assurance, fret) variant de 241 euros (150 000 francs CFA) à plus de 300 euros (200 000 francs CFA) par tonne.
Serigne Guèye Diop a également pointé du doigt des « surévaluations des charges » par les entreprises de minoteries, dénonçant des pratiques commerciales douteuses assimilables à des actes anormaux de gestion.
Il a précisé que de mars à juin 2024, la subvention ne dépasserait pas 225 francs CFA par sac de 50 kg, et que les calculs pour fin 2024 estiment le coût du sac à environ 15 200 francs CFA. Une éventuelle subvention de l’État ne dépasserait pas 882 francs CFA par sac de 50 kg.
Il a ajouté que l’examen des états financiers de ces sociétés révèle que les activités de minoterie sont très rentables, avec en 2023 des chiffres d’affaires de 110 milliards de francs CFA et des bénéfices variant de 2 à 14 milliards.
Le gouvernement a donc sommé les meuniers de reprendre la production de farine en respectant les nouveaux prix, soulignant qu’il prendra toutes ses responsabilités, « sans exclure aucune option, pour assurer l’approvisionnement correct et régulier du marché ».
« Des évaluations sont en cours pour répondre aux préoccupations concernant les stocks. Enfin, compte tenu des pratiques commerciales douteuses mentionnées, l’État entreprendra des missions de vérification au niveau des minoteries », a conclu le ministre.
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LES INSTITUTIONS NE DOIVENT NE DOIVENT PAS ETRE DES JOUETS
Les institutions ne doivent pas être des instruments de traque des opposants aux mains des gouvernants. Elles doivent être fortes et indépendantes les unes des autres. Le Pacte de Bonne gouvernance nous en donne de bonnes et fortes - Mamadou Wane Mao
L’instabilité institutionnelle au Sénégal comme dans beaucoup de pays africains est devenue une situation lassante : des présidents qui tentent vaille que vaille de s’accrocher au pouvoir, qui utilisent des institutions pour liquider des adversaires politiques ou qui pensent pouvoir léguer le pouvoir à leurs progénitures. À ce tableau, on ajoutera la mal gouvernance endémique. Le Pacte national de Bonne gouvernance démocratique a la solution à ce mal qui gangrène le Sénégal.
C’est dans un contexte d'affaissement des institutions qu’en 2009, les forces vives de la nation ont convoqué des Assises nationales dont les conclusions sont censées améliorer la gouvernance et approfondir la démocratie et l'Etat de droit au Sénégal. Mais une fois les conclusions rendues, le premier président qui devait les mettre en œuvre, le président Macky Sall, n’a pas daigné s’engager. Il est passé outre et ce en dépit de la création de la CNRI par ses soins et à laquelle il a confié la mission de travailler sur la réforme des institutions.
Cette année 2024, avant les élections, la société civile a remis en selle les conclusions des Assises nationales ainsi que les recommandations de la Commission nationale de la réforme des institutions (CNRI) qu'avait commandité le président Sall en question. La synthèse de ces deux substrats a donné le Pacte national de Bonne gouvernance démocratique (PNBGD).
Signé par l’actuel président ainsi que 12 autres anciens candidats à la présidentielle 2024, la société civile est prête accompagner le nouveau régime pour qu’il applique cet outil de gouvernance qui n’est rien d’autre que l’organisation du vivre-ensemble dans la justice, l’équité et la consécration de la centralité du citoyen dans la gouvernance. Les turpitudes par lesquelles sont passé le pays avant les élections sont peut-être une raison suffisante pour que le pacte s'applique. L'observance du calendrier républicain ne devrait pas être source de tension puisque le Sénégal a longtemps voté avant d'accéder à la souveraineté nationale et internationale.
En effet, l'histoire des élections au Sénégal est vieille et remonte aux années 1800. Très précisément, dès 1848, Saint-Louis et Gorée votaient déjà. Un droit qui sera plus tard étendu à Dakar et à Rufisque (1871). Ce sont les fameuses quatre communes de la période coloniale. Ce n'est qu'en 1946 que le droit de vote sera étendu à l'ensemble du pays.
Les habitants de ces quatre villes à statut particulier citées plus haut, qui ont acquis la citoyenneté française, avaient théoriquement les mêmes droits que les Français de la métropole. Même la loi sur la liberté de la presse s'appliquait de facto dans ces communes et pas dans le reste du Sénégal d'alors.
Les élections sont donc très largement antérieures à la période des indépendances des anciennes colonies françaises.
Au regard de cette histoire très vieille des élections, on aurait pu espérer que plus de 60 ans après les indépendances, les scrutins puissent se tenir de manière naturelle, sereine et conformément au calendrier républicain sans qu'on ait à à forcer la main à un président qui hésite ou qui a peut-être d'autres visées inavouées.
Mieux, on aurait pu aussi s’attendre à ce que le nombre de mandats ou leur durée ne soient pas non plus des questions sur lesquelles il faut revenir ou s'y attarder. Enfin, on aurait plutôt vivement voulu que le Sénégal passe l'étape d'une démocratie procédurière, formelle et amorcer son développement en toute sérénité. Puisque les belles promesses du discours de la Baule (démocratie,
système représentatif, élections libres, multipartisme, liberté de la presse, indépendance de la magistrature, refus de la censure... visait un certain développement.
Seulement, entre les aspirations et la réalité, l’écart est loin d’être ténu. D'ailleurs, d'aucuns disent, fort à propos et à juste titre que, la démocratie n'est jamais définitivement acquise, mais est toujours en construction, nécessitant des remises en cause.
L'actualité récente qui a conduit à la dernière alternance que bien des analystes et des témoins de l'histoire politique du Sénégal, considèrent comme une révolution est éloquente de ce point de vue.
Aussi, Outre-Atlantique, l'élection de Joe Biden contestée par des Républicains en tête desquels le téméraire Donald Trump, en est une autre illustration. En France, le recours abusif par le gouvernement d'Emmanuel Macron en France du 49.3 comme mode de gouvernance a aussi interpellé les consciences.
Au Sénégal, la société civile, l'une des plus fortes du continent qui a été de tous les combats démocratiques, et qui avait contribué à faire capoter peut-être un certain projet de dévolution monarchique du pouvoir est toujours debout. Et il semble qu'elle va redoubler de vigilance sous le nouveau régime surtout en rapport avec le Pacte de Bonne gouvernance.
Cette année encore face un président qui tente de reporter une élection sans arguments recevables, elle s'est fait entendre. Puisque quand le pays val mal, elle est toujours le catalyseur autour duquel se joignent les forces politiques autres forces vives de la nation.
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ALIOUNE NDOYE SANS FILTRE
L'ancien ministre défend le bilan de l'ancien régime dont la coalition (BBY) a été plombée, selon lui, par des "egos surdimensionnés". Il qualifie la baisse des prix de "mesurettes" et appelle à une analyse objective du secteur de la pêche
Ce dimanche 23 juin, l'émission "Point de vue" de la RTS a accueilli Alioune Ndoye, ancien ministre et maire de Dakar-Plateau. Dans une interview franche et directe, le responsable socialiste n'a pas mâché ses mots, offrant un regard critique sur la situation politique actuelle du Sénégal.
Revenant sur la défaite de la coalition Benno Bokk Yakaar à la dernière présidentielle, Ndoye a appelé à l'introspection plutôt qu'à la recherche de boucs émissaires. "Il faut avoir l'humilité de voir ce que chacun n'a pas fait", a-t-il déclaré, pointant du doigt les ego surdimensionnés au sein de la coalition.
L'ancien ministre n'a pas épargné le nouveau gouvernement, qualifiant ses récentes mesures de baisse des prix de "mesurettes". Selon lui, ces actions révèlent que les nouvelles autorités sont "rattrapées par la réalité du pouvoir", loin des promesses mirobolantes de campagne.
Sur le plan financier, Ndoye a défendu avec vigueur le bilan de l'ancien régime, notamment concernant la gestion des fonds Covid-19. Il a invité le nouveau gouvernement à se concentrer sur la résolution des problèmes plutôt que sur la "politique politicenne".
Concernant le secteur de la pêche, qu'il connaît bien pour avoir été ministre de l'Économie maritime, Ndoye a contesté l'idée d'une mauvaise gestion généralisée. Tout en reconnaissant l'existence de problèmes comme la surexploitation, il a appelé à une analyse objective de la situation.
Enfin, Alioune Ndoye a souligné l'importance pour le Parti Socialiste de se réorganiser et de redevenir un chef de parti, tout en restant ouvert à d'éventuelles "retrouvailles" avec d'anciens membres.
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JACQUELINE FATIMA BOCOUM, LA VOIX DU SURSAUT
Trente après sa naissance, Sud FM accueille sur son antenne la grande prêtresse des médias sénégalais. Celle-ci livre une analyse percutante de la société sénégalaise, pointant du doigt les maux à combattre collectivement
Dans une interview sur Sud FM ce dimanche, Jacqueline Fatima Bocoum, figure du journalisme sénégalais, a lancé un appel vibrant à la transformation sociale du pays. Trente ans après la naissance de cette radio pionnière, Bocoum dessine les contours d'un Sénégal en pleine mutation.
"Notre société est malade, mais le remède est en nous", déclare-t-elle, pointant du doigt le fossé générationnel et les tabous persistants. Armée de ses 230 000 abonnés Twitter, elle utilise les réseaux sociaux comme un scalpel pour disséquer les maux sociétaux.
Bocoum met en lumière la montée discrète mais puissante des femmes dans les sphères décisionnelles, tout en exhortant la nouvelle génération à s'affirmer davantage. "Le slogan 'Goor de projet' (Homme de projet) doit céder la place à 'Jigeen de projet' (Femme de projet)", insiste-t-elle.
Face aux défis économiques et à la tentation de l'exil, elle appelle à une fonte de l'éducation et à une mobilisation collective. "Chacun doit jouer sa partition pour reconstruire le pays", affirme-t-elle.
Dans un monde en ébullition, de la France aux pays voisins, Bocoum prône la prudence diplomatique tout en affirmant la souveraineté sénégalaise. Son message est clair : le Sénégal doit forger son propre destin, fort de sa diversité et de sa démocratie.
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LE TABLEAU SOMBRE D'UNE FRANCE SOUS MARINE LE PEN
Journalistes, sociologues et experts dressent un scénario noir en cas d'accession au pouvoir du RN, mettant en garde contre les menaces pour la démocratie et les plus vulnérables
Dans une émission spéciale aussi captivante qu'alarmante, Médiapart a réuni un panel d'experts pour décrypter les conséquences potentielles d'une arrivée au pouvoir du Rassemblement National (RN) en France. Journalistes, libraires, psychiatres, réalisateurs, sociologues et économistes ont uni leurs voix pour mettre en garde contre ce qu'ils considèrent comme une menace imminente pour la démocratie française.
À dix jours d'échéances électorales cruciales, l'émission a brossé un tableau sombre de ce que pourrait devenir la France sous un gouvernement d'extrême droite. Au cœur des débats : la remise en cause du droit du sol et l'instauration d'une "préférence nationale", deux mesures phares du programme du RN qui, selon les intervenants, menaceraient directement le tissu social du pays.
Les experts ont souligné les impacts potentiellement dévastateurs sur le plan économique et social, avec une attention particulière portée aux populations les plus vulnérables. La suppression de l'Aide Médicale d'État (AME) et la restriction des droits des femmes et des minorités ont été citées comme des exemples concrets des dangers qui guettent.
L'émission a également mis en lumière la stratégie médiatique du RN, pointant du doigt une couverture jugée trop complaisante par certains médias mainstream et l'utilisation habile des réseaux sociaux par le parti pour diffuser ses idées. Les intervenants ont appelé à la vigilance face à ce qu'ils considèrent comme une manipulation de l'opinion publique.