Toute la géopolitique franco-africain vacille dans la perspective d'une majorité RN aux prochaines législatives françaises. Dans ce climat inédit, le politologue Moussa Diaw alerte sur les remous à venir en cas de changement de cap de Paris
(SenePlus) - Dans une décision fracassante, le président français Emmanuel Macron a annoncé dimanche soir la dissolution de l'Assemblée nationale, suite à la percée de l'extrême droite aux élections européennes. Cette décision ouvre la voie à des élections législatives anticipées le 30 juin prochain. Moussa Diaw, professeur émérite en sciences politiques à l'Université Gaston Berger de Saint-Louis au Sénégal, a réagi à cette annonce dans une interview accordée à RFI.
Pour ce dernier, cette dissolution constitue "un événement politique majeur qui va bouleverser la configuration politique en France et qui aura également un impact considérable dans les rapports entre la France et l'Afrique." Interrogé sur l'opportunité de cette décision, il a estimé qu'Emmanuel Macron "n'était pas obligé de dissoudre" l'Assemblée après les élections européennes, qualifiant ce geste d'"aveu d'échec" et d'acceptation de "la percée de l'extrême droite."
Si le Rassemblement National, parti d'extrême droite dirigé par Marine Le Pen, venait à remporter ces élections législatives, Diaw prévoit des changements majeurs dans les relations franco-africaines. Selon lui, "il y aura beaucoup plus de respect de la souveraineté des États africains" et "moins d'interférence dans les politiques intérieures africaines."
"Certaines revendications d'ailleurs, qui sont maintenant posées par un certain nombre d'Africains par rapport à la souveraineté, vont avoir un écho favorable," a-t-il ajouté, faisant référence aux critiques récurrentes sur l'immixtion française dans les affaires des pays africains.
Cependant, Diaw a également mis en garde contre l'idéologie du Rassemblement National, "basée sur un discours de haine, un discours radical avec un certain nombre de lois qui limitent l'immigration." Dans une déclaration citée, Marine Le Pen a réaffirmé sa volonté de "mettre fin à cette immigration de masse" si son parti accède au pouvoir.
Pour le politologue, l'arrivée au pouvoir du RN compliquerait inévitablement les relations avec le Sénégal, en raison de l'importante diaspora sénégalaise en France. "Ça pourrait distendre les relations," a-t-il prévenu.
La visite controversée de Marine Le Pen à Dakar en 2022 et l'audience que lui avait accordée le président Macky Sall ont d'ailleurs été "diversement appréciées" selon Diaw. Certains l'ont critiquée pour son "discours porteur d'intolérance" envers les immigrés.
Quant aux relations entre un éventuel Premier ministre issu du RN et l'actuel Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko, le professeur ne les voit pas d'un bon œil : "Je ne vois pas comment ils peuvent se rapprocher," a-t-il tranché, évoquant des divergences idéologiques profondes.
Moussa Diaw a en revanche souligné la proximité d'Ousmane Sonko avec Jean-Luc Mélenchon, leader de la France Insoumise, qui a récemment effectué une visite à Dakar. Selon le politologue, les "préférences politiques" de Sonko vont "plutôt" vers Mélenchon et "l'ensemble de la gauche" française, incarnant des "idées de tolérance" envers les étrangers, par opposition aux positions du RN.
Au final, l'avenir des relations franco-africaines, en particulier avec un pays comme le Sénégal, semble suspendu au résultat de ces élections législatives décisives pour la France. La victoire du RN bouleverserait un statu quo vieux de plusieurs décennies et imposerait une redéfinition en profondeur des liens bilatéraux, selon l'analyse de Moussa Diaw.
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SONKO SOUS LE FEU DES CRITIQUES
Adama Gaye fustige les méthodes et l'attitude "autoritaire" du chef de Pastef. Il pointe l'"arrogance" et les dérives du Premier ministre, accusé de ne voir dans l'issue de la présidentielle qu'un plébiscite à son profit
C'est un réquisitoire sans concession qu'a dressé le journaliste-consultant Adama Gaye, contre le Premier ministre Ousmane Sonko, lors de son intervention sur les ondes de RFM ce lundi 10 juin 2024.
Revenant sur la sortie controversée de Sonko la veille, Gaye n'y est pas allé de main morte pour critiquer les "dérives autoritaires" du chef du gouvernement. "On semble voir dans la symbolique de son action qu'il occupe l'espace du leadership politique" at-il asséné, mettant en garde contre les risques d'une telle "monarchie à la tête de l'État".
Pour l'invité de Babacar Fall, les méthodes de Sonko rappellent les mouvements de foules ayant mené aux dictatures en Europe et Amérique latine. Son arrogance et sa volonté de s'affirmer au détriment du président légitime Bassirou Diomaye Faye sont prononcées sans détour. "C'est Ousmane Sonko l'arrogant qui parlait là, il ya de l'arrogance dans ce qu'il a fait hier", a lancé le journaliste de RFM devant un Adama Gaye d'accord.
Le consultant a également fustigé l'attitude de Sonko, qui transforme selon lui un vote démocratique en plébiscite personnel. "Le 24 mars 2024, le vote des Sénégalais n'était pas un vote pour Sonko, c'était un vote d'un peuple revendiquant sa liberté."
Au-delà des critiques sur le leadership de Sonko, Gaye a également remis en cause sa crédibilité économique, qualifiant ses promesses de « vision 2050 » de vœux pieux, dans un pays ébranlé par la crise.
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L'ELECTION DU DUO DIOMAYE-SONKO SYMBOLISE LE RENOUVEAU DU SENEGAL
L’historienne Penda Mbow met en lumière les dynamiques socio-politiques qui ont façonné le Sénégal contemporain...
La professeure Penda Mbow a analysé, lors de son passage à l'émission "Opinion" sur Walf Tv, les événements marquants qui ont secoué le pays entre 2021 et le 24 mars 2024. Selon elle, ces changements transcendent la logique humaine et illustrent un tournant décisif dans l'histoire du Sénégal. Elle a également abordé la question de la place des femmes au sein des partis politiques.
Invitée par Pierre Edouard Faye, la présidente du "Mouvement citoyen" a souligné que le Sénégal avait urgemment besoin de changement, matérialisé par l'élection du duo Diomaye et Sonko. "Je ne peux pas les dissocier", a-t-elle déclaré, mettant en avant l'unité et la complémentarité de ces deux figures politiques.
Selon elle, le Sénégal devait évoluer au-delà du système instauré par le président Senghor. "Le modèle légué par Senghor, bien qu'efficace et ayant façonné la Nation sénégalaise, a atteint ses limites", a-t-elle expliqué. Cette nécessité de transformation en profondeur découle notamment des changements démographiques et des évolutions des aspirations de la population, avec un rôle crucial joué par la diaspora sénégalaise dans ces récents événements.
L'analyse de la professeure Penda Mbow met en lumière les dynamiques socio-politiques complexes ayant façonné le Sénégal contemporain. Elle souligne que ces événements marquent un tournant décisif dans l'histoire du pays, ouvrant la voie à de nouvelles perspectives et à des défis inédits. "Si PASTEF a pu émerger, c'est parce que les jeunes se sentaient abandonnés et cherchaient un nouveau leadership", a affirmé l’ancienne ministre.
Interrogée sur la place des femmes dans le nouvel attelage gouvernemental, l’historienne a exprimé des réserves quant à leur implication effective dans les processus décisionnels. Elle estime que les coalitions politiques, souvent dominées par les hommes, ne favorisent pas toujours l'émergence des femmes à des postes de responsabilité. De plus, elle souligne le manque de démocratie interne au sein des partis politiques, ce qui entrave l'avancement des femmes.
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ZONE FRANC, LA SOUVERAINETÉ CONFISQUÉE
Contrairement aux pays du Maghreb qui ont opté pour leur propre monnaie dès l'indépendance, devenant des partenaires économiques de poids pour la France, les utilisateurs du franc CFA n'ont jamais eu voix au chapitre dans le choix de leur outil monétaire
Martial Ze Belinga, économiste camerounais et chercheur indépendant en sciences humaines et sociales, s'est exprimé sans détour devant la commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale française sur la question épineuse du franc CFA. Son intervention jette un éclairage cru sur les relents coloniaux qui entourent encore cette monnaie imposée aux populations africaines.
Le constat est saisissant : contrairement aux pays du Maghreb qui ont opté pour leur propre monnaie dès l'indépendance, devenant des partenaires économiques de poids pour la France, les utilisateurs du franc CFA n'ont jamais eu voix au chapitre dans le choix de leur outil monétaire. À la grande indignation de Ze Belinga, même le changement de nom vers l'Eco projeté s'est décidé au Parlement français, sous l'œil vigilant de l'Union européenne, sans consultation des parlements africains concernés.
Les racines coloniales de cette monnaie sont terriblement vivaces selon l'économiste. Ses principes fondateurs - centralisation des réserves, arrimage fixe au taux de change, libre circulation des capitaux - sont hérités de la logique impériale française visant à donner un visage uniforme à son empire colonial d'alors. Une "génétique" qui se perpétue aujourd'hui sous une forme que Ze Belinga qualifie d'"hyper coloniale".
La dépendance monétaire s'est en effet complexifiée avec l'arrivée de l'euro. L'Union européenne s'est arrogé un droit de regard sur les accords monétaires africains, bridant encore un peu plus leur marge de manœuvre déjà ténue. Une situation ubuesque où les pays concernés doivent obtenir l'aval de plusieurs instances européennes avant d'envisager tout changement notable.
Au final, Ze Belinga remet violemment en cause la notion même de souveraineté monétaire des pays africains de la zone franc. Ces derniers se voient encore largement dicter les règles du jeu par leurs anciennes puissances coloniales, sans avoir jamais réellement eu leur mot à dire. Un lourd héritage colonial qui, loin de s'estomper, semble se renforcer avec le temps selon l'économiste.
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AYIB DAFÉ DÉMÊLE LE VRAI DU FAUX
Le député membre du Pastef a répondu aux nombreuses critiques avec fermeté. Finances publiques, indépendance de la justice, gouvernance exécutive, mais aussi la feuille de route souverainiste, aucun sujet n'a été esquivé
Dans un exercice de transparence, le député Ayib Dafé, figure de proue du parti présidentiel Pastef, a livré une prestation sans concession lors de l'émission "Grand Jury" de RFM ce dimanche 9 juin 2024. Évoquant les dossiers brûlants, il a balayé d'un revers de main les polémiques et rumeurs pour réaffirmer avec force les orientations du nouveau pouvoir.
Interrogé sur les emprunts obligatoires récents de 450 milliards FCFA, le député a déclaré "une situation catastrophique" avec des recettes en baisse et des dépenses non productives exponentielles héritées du régime précédent. Une opération, selon lui, indispensable pour "relancer économiquement le Sénégal" et régler les délais intérieurs de la dette.
Sur l'épineuse question de l'indépendance de la justice, Ayib Dafé a salué les "résultats fructueux" des Assises, notamment la réforme du Conseil supérieur de la magistrature pour une plus grande transparence dans la gestion des carrières. Mais le rôle du président et de la Garde des Sceaux dans les nominations reste un sujet de vives discussions.
Balayant les rumeurs de tensions avec le Premier ministre Ousmane Sonko, le député martèle que les pouvoirs collaborent à "l'intérêt supérieur de la Nation". Un message d'union également envoyé à l'Assemblée nationale après son refus de siéger dans la commission sur le domaine maritime.
Dans un plaidoyer ferme, Ayib Dafé a réaffirmé la vision souverainiste de Pastef pour un "Sénégal juste et prospère" à travers un référentiel politique en finalisation pour septembre 2024. Rejetant les "discours racistes" sur la collaboration avec des personnalités étrangères, il prône " l'émancipation des peuples".
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LE PNBGD, LE PROPULSEUR QU'IL FALLAIT AU SÉNÉGAL
La centralité du citoyen, l’équité, l’éthique et la transparence sont au cœur du Pacte national de Bonne gouvernance. Le citoyen souverain y acquiert «le sens de la responsabilité, le discernement, la mesure et la limite» dans un État de droit-Décryptage-
Le pacte national de bonne gouvernance démocratique (PNBGD) apparaît assurément comme un propulseur du Sénégal vers le développement auquel il aspire en toute légitimité pour peu que les gouvernants s’engagent à l’appliquer réllement.
Selon toute vraisemblance une gouvernance sobre, transparente et vertueuse ne peut être effective au Sénégal Sénégal en dehors du cadre qu'est le Pacte national de Bonne gouvernance démocratique quand on se fie à son origine. Puisqu’il n’est pas apparu ex-nihilo et surtout quand on explore son contenu.
L’éthique, équité, la entralite du citoyen et la transparence sont au cœur de cet outil consensuel de gouvernance conçu par une large coalition de la société civile sénégalaise et mis à la disposition des gouvernants quel que soit leur positionnement politique ou idéologique. Le Pacte organise tout simplement le vivre ensemble dans une société démocratique, apaisée et juste.
Le Pacte de bonne gouvernance vise en approfondissement de la démocratie et l’amélioration certaine de la gouvernance dans l’intérêt de tous les citoyens et moralisation de la vie publique.
Le sociologue Souleymane Gomis, enseignant-chercheur à l’université Cheikh Anta Diop, membre de la plateforme Sursaut citoyen est l’un des concepteurs du PNBGD. Il souligne quelques points importants de cet outil de gouvernance et garde espoir que le pouvoir en place l’appliquera.
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ÉDUQUÉES AU MUTISME, CONFINÉES PAR LA LOI
Éducation différenciée dès le plus jeune âge, interprétations conservatrices des religions, Code de la famille « scandaleusement » défavorable... Fatoumata Bernadette Sonko énonce les multiples racines du silence imposé aux femmes sénégalaises
C'est une véritable charge de force qu'a entraîné dimanche Fatoumata Bernadette Sonko, enseignante-chercheuse au Cesti, dans l'émission Objection de Sud FM animée par Baye Omar Gueye. Avec une franchise désarmante, elle a énoncé le silence assourdissant imposé aux femmes sénégalaises dans les médias comme dans la société toute entière.
Son diagnostic sans concession a mis à nu les racines séculaires de cette relégation des femmes. Une éducation différenciée selon le genre dès le plus jeune âge, qui conditionne les filles à l'effacement et à la soumission pendant que les garçons sont encouragés à bâtir leur réussite professionnelle. Des pesanteurs culturels tenaces qui confinent les femmes dans l'espace privé, loin des sphères de pouvoir et de décision. Une interprétation conservatrice des religions servant de prudence idéologique à cette discrimination systémique.
Mais le plus grand coup de butoir a été porté contre le Code de la famille sénégalais, qualifié de « scandaleux » par Mme Sonko. De la puissance conjugale à la déshérence en cas d'inceste, en passant par des discriminations flagrantes comme le refus d'allocations familiales aux femmes universitaires, les exemples se sont enchaînés, démontrant à quel point ce texte fondamental participe de l'infériorisation juridique des femmes.
Face à ce lourd constat, Fatoumata Bernadette Sonko lance un vibrant appel à la révolte, exhortant les Sénégalaises à rompre les chaînes de leur silence séculaire par les armes du savoir et de l'engagement politique. "L'acquisition du savoir est une arme que les femmes doivent s'approprier", a-t-elle martelé avec force. Seule une instruction égalitaire permettra aux filles de briser le plafond de verre qui les empêchera encore d'accéder aux mêmes postes que les hommes, y compris dans les rédactions.
Mais l’émancipation ne pourra être totale que par un engagement politique massif des femmes. "Il faut que les femmes s'approprient l'arène politique et en fassent un lieu de libération, sans plus servir d'escabeaux aux ambitions masculines", a tonné Mme Sonko, appelant à une "rupture radicale" avec l'ordre patriarcal.
"Sans les femmes, rien ne marche dans ce pays", conclut Fatoumata Bernadette Sonko en rendant un hommage appuyé au rôle primordial mais trop souvent occulté des "petites mains" qui construisent la nation féminine au quotidien. "Il est temps que ces petites mains prennent la parole et fassent entendre leur voix, dans les médias comme ailleurs."
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LES TROIS PÉCHÉS CAPITAUX DE LA OUMMA ISLAMIQUE
Gaza meurt et la Oumma regarde ailleurs : Où est la diplomatie de l’OCI ? Trop molle pour sortir la Palestine de l’apocalypse ? Quel est le prétexte du prince Salman pour couper l’assistance aux pays pauvres - Décryptage d'Ahmadou Makhtar Kanté
Hôpitaux bombardés, camps de réfugiés attaqués, buildings pulvérisés et Gaza défigurée.. , le Tsahal (l'armée israélienne) ne se donne aucune limite dans sa prétendue volonté détruire le Hamas. La Palestine, membre de l’Organisation de la conférence islamique réunie récemment a Banjul, peut-elle compter sur la Oumma? Manifestement non, pour au moins de 3 raisons de l’avis de l’imam Ahmadou Makhtar Kanté, écrivain-conférencier qui donne une analyse fine de cette situation géopolitique du Moyen-Orient.
Depuis qu'Israël a lancé son offensive sanglante sur Gaza en réponse aux attaques tout aussi spectaculaires du Hamas du 7 octobre 2023, la diplomatie ne semble pas pouvoir arrêter le Premier Israélien, déterminé à mener sa guerre à son terme au grand dam des civiles qui en paient le prix alors. Depuis le eclenchement de cette guerre l’ONU et certains pays occidentaux sont à la manœuvre sans succès.
Dans cette tragédie en cours, on aurait pu bien attendre beaucoup de la Oumma Islamique, en l’occurrence de la diplomatie de l’Organisation de la conférence islamique (OCI) qui a tenu son dernier sommet à Banjul en Gambie.
Mais force est de constater que cette organisation semble inactive et amorphe malgré toutes ses potentialités. Pour l’imam Ahmadou Makhtar Kanté, la faiblesse ou l’inexistence de la diplomatie de l’OCI tient à trois fractures principales.
D’abord la fracture des nationalismes qui émergent et sont en porte-à-faux avec la philosophie originelle de l’organisation. En effet, le prince Mouhammad Ben Salman d’Arabie Saoudite, lui, est obesede par l'idée de restaurer l’honneur arabe, Erdogan, le président turc, est préoccupé par le désir de l’affirmation de la puissance de la Turquie sur la scène internationale et l’Iran dont les ambitions sont claires, veut jouer pour sa part, un rôle géopolitique important dans les relations internationales, tout en se disputant le leadership avec l’Arabie Saoudite au Moyen-Orient.
Ensuite, la fracture religieuse profonde entre chiites (Iran) et Sunnites (Arabie Saoudite) met les deux pays dans une sorte de compétition et de tension pouvant porter atteinte à la marge de manœuvre de l’Organisation à prendre des décisions pour l’intérêt de tous.
Enfin, les problèmes domestiques minent certains membres de l’Organisation tant et si bien que la priorité ne peut pas être ailleurs que chez soi : le cas de la Syrie, du Soudan, de l’Egypte, etc. sont assez illustratifs de ce point de vue. Au regard de ces 3 fractures que traverse la Oumma islamique, si solution, il devrait y avoir dans la crise israélo-palestinienne, elle ne viendrait probablement pas de l’Organisation de la conférence islamique (OCI), selon l'imam et conferncier Ahmadou Makhtar Kante.
Suivez son décryptage sur AfricaGlobe Tv.
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NOUS MAINTENONS NOTRE CAP ET NE JUGEONS PAS
Tenus à distance des dernières Assises de la Justice, les initiateurs du Pacte de Bonne gouvernance démocratique ne croisent pas les bras, même s’ils estiment qu’ils méritaient d’être invités. Le Pr Souleymane Gomis, optimiste, explique -
Quoiqu’absents des récentes Assises de la justice ouvertes il y a quelques jours à Diamniadio par le president Diomaye Faye, des acteurs de la société civile, initiateurs du Pacte nationale de bonne gouvernance démocratique (PNBGD), se gardent de tout jugement prématuré et préfèrent rester optimistes quant à l’application de cet outil de gouvernance participative mise à la disposition du pays.
Le sociologue Souleymane Gomis, enseignant-chercheur à l’université cheikh Anta Diop de Dakar et membre de Sursaut citoyen, une plateforme de la société civile qui a produit ce document, compte parmi ces acteurs.
Étant donné que la nouvelle équipe gouvernementale en place a encore quelques mois, puisque les initiateurs ont défini une période de 200 jours, le Pr Gomis demeure optimiste que le Pacte sera mis en œuvre, surtout quand on se fie à certains actes posés par le president a contrario de la tenue à distance des initiateurs du Pacte de la rencontre des Assises de la Justice, cela augure des bonnes perspectives pour le pacte.