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21 avril 2025
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UNE NÉCESSAIRE REFONDATION MORALE
Rompre avec le passé, punir les fautes, réformer et rassembler : l'universitaire Mamadou Diouf détaille les chantiers titanesques qui attendent le nouveau pouvoir afin de transformer durablement le pays
Pour l'éminent historien et professeur à Columbia University, Mamadou Diouf, l'avènement du duo Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko à la tête du Sénégal représente une formidable opportunité de "transformer en profondeur le système politique et institutionnel hérité depuis l'indépendance". C'est le message fort qu'il a livré dans l'émission "Objection" de Sud FM.
Analysant la rupture induite par cette nouvelle équipe dirigeante, le Professeur Diouf a relevé "leur organisation politique novatrice, leur capacité à se constituer en force autonome sans passer par les réseaux confrériques traditionnels". Un vent de fraîcheur et d'indépendance pour "permettre une véritable déconstruction du système clientéliste et néo-patrimonial".
Selon lui, les défis à relever sont immenses pour ces nouveaux leaders: "Non seulement rompre avec les pratiques antérieures, réformer en profondeur, mais aussi punir les fautes, tout en portant un projet rassembleur de reconstruction nationale et morale". Un chantier titanesque pour "recréer une citoyenneté dynamique" et "restaurer le rêve et le bonheur des jeunes sénégalais".
Pour y parvenir, Diouf a conseillé de puiser dans l'héritage de Senghor, "en s'appuyant sur le modèle des 'petites patries', où s'enracinent les solidarités communautaires". Un projet d'"enraciner le nouveau dans l'ancien" pour asseoir une véritable légitimité populaire.
Cependant, l'universitaire a également insisté sur le rôle crucial d'une opposition forte, entretenant "un dialogue permanent avec le peuple, seul détenteur légitime du pouvoir". Contrôler, mais aussi contribuer dans un esprit de "construction citoyenne".
Face aux immenses attentes, l'invité de Baye Omar Gueye a rappelé qu'"ils ne pourront relever les défis qu'avec les Sénégalais et en accord avec eux". Un chemin semé d'embûches, mais une perspective historique de changement véritable pour ce pays qui, selon lui, a urgemment besoin d'une "refondation morale globale".
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RWANDA, L'AUTRE VISAGE POST-GÉNOCIDE
Malgré le négationnisme de plus en plus affiché de certains Rwandais, le génocide des tutsis a existé et est documenté. Mais les Rwandais sont-ils pour autant restés dans l’immobilisme, bloqués par ce sombre passé ? Réponse dans « The face of résilience»
Deux jeunes rwandaises de la diaspora ont réalisé « The face of the résilience » ou «Les traits de la résiliences » en français, un film documentaire consacré à la résilience à travers le parcours de quelques rescapées du génocide, a été projeté mercredi dernier, à La Place du Souvenir à Dakar, en présence de l'ambassadeur du Rwanda au Sénégal, de l'association rwandaise IBUKA et du directeur de Goethe Institut, qui a permis la projection au Sénégal.
Plus d'un million de personnes massacrées sous le regard complice de la communauté dite internationale qui avait tous les moyens pour stopper cette tragédie. Mais qui a choisi de ne pas agir tant que ses intérêts n'étaient pas expressément en jeu. Plus de trente ans après, le Rwanda se construit et les Rwandais tentent de vivre d'exorciser ce douloureux passé et se positionne même comme modèle sur bien des plans comme la promotion des femmes.
Paradoxalement, les mots « Rwanda » ou « Rwandais » sont systématiquement associés au génocide, notamment dans le monde occidental. C'est rappeler au monde que oui le génocide a eu lieu, oui une ethnie a massacré gratuitement une autre dans un même pays, mais que oui aussi les Rwandais ont tourné la page, vivent, se réconcilient et font preuve d'une grande résilience que les deux réalisatrice ont fait ce film qui retrace les portraits d’autres femmes. En clair, le pays des mille collines n’est pas restée dans l’immobilisme.
En marge de la soirée de projection de son film « The face of résilience » la réalisatrice Rwandaise Divine Gashogi , la co-productrice a répondu aux questions d’AfricaGlobe Tv pour explique ce qui a motivé ce film qui retrace des parcours de femmes rwandaises, toutes rescapées du génocide et devenues inspirantes.
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LA RTS DÉNONCE DES TENTATIVES D'ENTRAVER LES RÉFORMES
La RTS monte au créneau pour défendre le cap du gouvernement. Dans un plaidoyer offensif, la chaîne publique dénonce les manœuvres déstabilisatrices et réaffirme son soutien à l'agenda de changement radical promis par le nouveau pouvoir
Dans un élément diffusé ce vendredi 31 mai 2024 sur ses antennes, la RTS a dénoncé les tentatives répétées de déstabilisation visant à saper la dynamique de rupture promise par la nouvelle équipe dirigeante. Selon la chaîne dite de service public, "pour les pourfendeurs de la nouvelle équipe gouvernementale, désormais aucune occasion n'est de trop pour saper la dynamique de rupture en cours."
La RTS a pointé du doigt les efforts constants déployés "pour empêcher au chef de l'État et son premier ministre de dérouler l'agenda" de changement radical tant attendu par la population. Malgré les axes clairement définis, il a reconnu que "des lignes vont forcément bouger une fois le travail achevé", ce qui semble déranger certaines sphères.
Évoquant "le milieu politico-affairiste organisé en lobby", la RTS estime que ce dernier était "décidé à faire face" au nouveau pouvoir, arrivé aux affaires avec "un score qui frôle presque le plébiscite". Cependant, prévient la chaîne de télévision, "vouloir se poser de cette façon, c'est s'engager dans une voie sans issue, un long tunnel où l'on risque de ne jamais voir le bout."
L'exemple le plus récent de ces tentatives de déstabilisation, selon la RTS, concerne "l'affaire Mélenchon et le faux débat sur les LGDTQ+", éclipsant le discours marquant du président sur les relations Afrique-Occident lors de la visite du leader français. Un discours qui "a fait écho dans le monde car fixant les nouveaux contours qui devront désormais gouverner un partenariat qui jusque-là était en défaveur de l'Afrique et du Sénégal."
De même, la polémique autour de la nomination de l'officier général Kandé comme attaché de défense a été balayée comme "une énième tentative de détourner l'opinion publique des pas positifs posés par le gouvernement". Citant le décret du 24 mars 2024, la chaîne a rappelé que cette nomination relevait "parfaitement" des prérogatives du chef de l'État.
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YORO DIA TANCE LE NOUVEAU POUVOIR ET DÉNONCE UNE PERTE DE TEMPS SUR LA JUSTICE
Le "schéma anglais" dénoncé, des décisions "contre-productives", l'arrêt des travaux sur la corniche pointé du doigt... Dans une longue tirade, l'ancien porte-parole de la présidence sous Macky Sall a passé au crible le pouvoir naissant de Diomaye
Dans une intervention remarquée sur le plateau de l'émission "Soir d'info" de la TFM, Yoro Dia, journaliste et ancien ministre porte-parole du président Macky Sall, n'a pas mâché ses mots. Face au présentateur Pape Abdoulaye Der, il a vivement exprimé les récentes assises de la justice initiées par le nouveau chef de l'État Bassirou Diomaye Faye, le qualifiant de "perte de temps".
Selon l'ancien poids lourd du régime de Macky Sall, le Sénégal ne souffre pas d'un problème judiciaire mais bien d'une urgence économique critique. "Le seul risque politique que court le Sénégal aujourd'hui, c'est une perte de temps. L'État est solide, la République est debout et la démocratie fonctionne", a-t-il martelé, appelant à se concentrer sur la création de richesses et d'emplois plutôt que de s'enliser dans des débats stériles.
Yoro Dia s'est également attaqué au "schéma anglais" dans lequel semble s'installer la nouvelle configuration politique. Un schéma où le président Diomaye Faye accepte d'être cantonné à un rôle honorifique tandis que son premier ministre Ousmane Sonko mène une diplomatie parallèle, qui selon l'ancien ministre, la fascine au point de tisser des liens avec des "pays putschistes".
L'ex-porte-parole présidentiel a ensuite dénoncé avec véhémence l'affectation du général Kandé en tant qu'attaché militaire en Inde, y voyant un très mauvais signal pour ce « valeureux » officier qui a contribué à éviter la partition du pays. "C'est comme si à la veille de la guerre de Sécession, vous nommiez Patton attaché militaire", a-t-il lancé, déplorant une décision qu'il juge contre-productive pour la lutte antiterroriste.
Sur le plan économique, Yoro Dia a pointé du doigt l'arrêt "arbitraire" des travaux sur la corniche, décidé par les nouvelles autorités. Selon lui, cette décision nuit gravement à la sécurité juridique indispensable pour attirer les investisseurs.
L'ancien journaliste a par ailleurs salué la politique d'aide à la presse menée par Macky Sall via l'effacement régulier des dettes fiscales. Tout en reconnaissant que le nouveau pouvoir est libre de perpétuer ou non cette tradition, il a rappelé l'importance d'une presse forte pour la vitalité démocratique.
Dans cette intervention musclée, Yoro Dia semble ainsi tracer une ligne de démarcation ferme avec la nouvelle équipe dirigeante, n'hésitant pas à remettre en cause certains de ses choix dès les premiers mois d'exercice du pouvoir. Un contre-feu politique qui pourrait bien annoncer d’autres passes d’armes à venir.
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ENTRETIEN AVEC ABDOULAYE AZIZ NDAW
Le Colonel Abdoulaye Aziz Ndaw est l’invité d’infos matin du jeudi 30 mai 2024
Le Colonel Abdoulaye Aziz Ndaw est l’invité d’infos matin du jeudi 30 mai 2024
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UN SCANDALE QUI RÉCLAME DES SOLUTIONS URGENTES
Les inégalités persistantes dans la société sénégalaise en termes de citoyenneté et de respect des droits humains représentent un défi majeur pour le nouveau gouvernement
L'ancien secrétaire général d'Amnesty International, Pierre Sané, tire la sonnette d'alarme sur les inégalités persistantes en matière de droits humains au Sénégal. Il dénonce la division profonde de la société sénégalaise entre ceux qui jouissent pleinement de leurs droits et ceux qui en sont privés.
M. Sané insiste sur le fait que la citoyenneté ne peut être pleinement comprise sans une reconnaissance et une mise en œuvre effective des droits humains fondamentaux. Il met en garde contre le risque pour le nouveau gouvernement de négliger des problèmes cruciaux tels que la pauvreté, la violence à l'égard des femmes et des enfants, les conditions de détention des prisonniers, ainsi que la question de la migration.
La question de la pauvreté occupe une place centrale pour lui. Pierre Sané considère la pauvreté comme un résultat direct de politiques économiques imposées par les instances internationales et mises en œuvre par les autorités gouvernementales. Il dénonce une volonté délibérée de maintenir les populations dans la précarité, les empêchant ainsi de s'en sortir.
Il interpelle ainsi les ONG qui ne doivent pas se limiter à parler de chiffres ou de statistiques, mais qui doivent développer des stratégies concrètes pour éradiquer la pauvreté.
Un autre domaine souvent négligé est celui de la violence faite aux femmes et aux enfants. La situation des femmes au Sénégal est particulièrement préoccupante pour M. Sané.
Il qualifie de scandaleux le nombre d'enfants livrés à eux-mêmes, dormant dans la rue et exposés à la violence et aux agressions. Il met en garde contre les conséquences graves de cette exclusion sociale, affirmant qu'elle alimente la rage et le sentiment d'injustice, propices à la radicalisation.
Le militant de la défense des droits humains souligne que le traitement des prisonniers est un indicateur du degré de civilisation d'une société. Il exhorte les autorités sénégalaises à respecter la dignité des détenus et à garantir leurs droits fondamentaux.
Engageant un "débat lucide et serein", le chef de l'État a ouvert ce mardi 28 mai 2024, les discussions visant à "ausculter" les maux d'une institution judiciaire fragilisée et à poser les jalons d'un renouveau dans le consensus
Ce mardi 28 mai 2024, le nouveau président du Sénégal Bassirou Diomaye Faye a donné le coup d'envoi des très attendues assises nationales sur la réforme de la justice. Dans un discours d'ouverture ferme mais apaisant, il a appelé à une "refondation profonde" du système judiciaire, dans un esprit de dialogue inclusif.
"Notre système judiciaire a besoin d'une profonde refondation que seule une approche inclusive permettra de réussir", a martelé le chef de l'État devant un parterre représentatif de la société sénégalaise. Évitant les procès à charge, M. Faye a prôné "un débat lucide et serein" pour "ausculter" un appareil judiciaire qui peine à recouvrer la confiance des citoyens.
Dans la lignée de ses engagements de campagne, le président a réaffirmé sa volonté de gouverner dans la concertation, seul gage selon lui de "stabilité" et de "développement". Une large plateforme numérique a d'ores et déjà été lancée pour recueillir les doléances populaires.
Toutes les thématiques seront sur la table : statut des magistrats, régime carcéral, numérisation des procédures, droits de l'enfance... Avec pour caps, "transparence", "célérité" et "humanisation" d'une justice qui doit redevenir la garante des principes démocratiques fondamentaux.
Si le volet pénal concentre les attentions, les autres branches du droit ne seront pas en reste dans cette vaste entreprise de "réforme pragmatique". Un signal fort pour cette démocratie réputée mais fragilisée ces dernières années par les soubresauts politico-judiciaires.
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KANAKY, L'ÉTINCELLE DE LA RÉVOLTE
Deux siècles de domination n'ont pas éteint la flamme de la révolte en Nouvelle-Calédonie. Barrages, affrontements... La situation s'enlise dans une spirale de violence. Jusqu'où ira la France pour conserver ce dernier fleuron de son empire ?
La Nouvelle-Calédonie, ce confetti de l'empire colonial français dans le Pacifique, est une véritable poudrière prête à exploser à tout moment. Après plus de deux siècles de domination, les velléités d'indépendance du peuple kanak autochtone butent contre les intérêts de la puissance coloniale et des calédoches, descendants des colons français.
Ce qui aurait dû être un processus de décolonisation apaisé suite aux accords de Matignon en 1988 et de Nouméa en 1998 a viré au bras de fer. Les trois référendums sur l'indépendance prévus ont accouché d'une souris : deux "non" serrés en 2018 et 2020, puis le boycott massif des indépendantistes en 2021, rendant le scrutin caduc.
Désormais, la France joue son va-tout colonial en tentant d'imposer par la force le statu quo. Le projet de loi du gouvernement visant à "dégeler" le corps électoral figé depuis 1998 fait fi des équilibres précaires. En ouvrant les urnes aux derniers arrivants métropolitains, il vise à garantir une majorité loyaliste définitive au sein de la population.
Une provocation qui fait immanquablement resurgir les vieux démons chez les Kanaks. Leurs ancêtres ont payé un lourd tribut à la colonisation, subissant spoliations, cantonnement, Code de l'indigénat. L'espoir d'émancipation attisé par les accords de paix vole en éclats.
Résultat, la situation est redevenue explosive sur le Caillou, franchissant un cap avec les récentes violences meurtrières. Barrages, affrontements avec les milices caldoches et l'armée française... Le passé semble se rejouer dans une sinistre répétition.
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GRAND JURY AVEC ABDOULAYE MAKHTAR DIOP
Le Grand Serigne de Dakar dresse un réquisitoire sévère contre Macky Sall, l'accusant d'avoir "perdu le sens de l'État". Il appelle le pouvoir en place à oublier certaines promesses de campagne pour se concentrer sur la gouvernance
Dans son intervention lors de l'émission "Grand Jury" de la radio privée RFM le dimanche 26 mai 2024, Abdoulaye Makhtar Diop, la plus haute autorité de la puissante confrérie des Lébous à Dakar, a dressé un réquisitoire sévère contre la gestion du le président déchu Macky Sall, tout en adressant une mise en garde au nouveau régime de Bassirou Diomaye Faye.
Revenant sur la dernière présidentielle, le Grand Serigne de Dakar a accusé l'ancien chef de l'État d'avoir "perdu le sens de l'État" et d'avoir manqué de respect aux institutions en voulant reporter l'échéance. "C'est extrêmement grave", a-t-il martelé, saluant au passage la position du Conseil constitutionnel qui a préservé le Sénégal "d'un coup d'État".
S'il se félicité de la victoire de Bassirou Diomaye Faye avec plus de 54% des voix, Abdoulaye Makhtar Diop a néanmoins pointé du doigt les motivations troubles de Macky Sall à s'être rapproché dans les dernières semaines de son successeur et d' Ousmane Sonko. Une attitude dictée selon lui par des "considérations personnelles" et la volonté de se "protéger".
L'ancien ministre d'État appelle le nouveau pouvoir à être réaliste et à oublier certaines de ses promesses électoralistes pour se concentrer sur la bonne marche de l'État. Il a insisté sur la nécessité pour le président et le Premier ministre de bien connaître les rouages de l'administration avant de lancer des réformes.
Abdoulaye M. Diop s'insurge contre les dérives dans la gestion des finances publiques, se disant "choqué" par le comportement de certains fonctionnaires et élus révélés par les corps de contrôle dans leurs rapports sur l'utilisation des fonds Covid.
Enfin, fort de son statut de principale autorité coutumière de la capitale, le Grand Serigne de Dakar a réclamé une réforme du foncier, appelant à clarifier le régime juridique des terrains pour mettre fin aux attributions opaques et à l'accaparement des terres par certains privilégiés .
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DES DÉBATS SOUS INFLUENCE
La récente polémique sur "l'homosexualité" cache en réalité de lourds enjeux politiques. Tandis que l'opposition tente de fragiliser le pouvoir par des manœuvres de détournement, les experts alertent sur les véritables défis de gouvernance à relever
Dérapages nuisibles et manœuvres politiques obscurcissent les réels enjeux de gouvernance au Sénégal. C'est l'analyse des experts de "Décrypter l'Afrique" sur Le Média à propos de la récente polémique sur "l'homosexualité" visant à fragiliser le pouvoir du président Bassirou Diomaye Faye.
L'arrestation d'un activiste pro-Macky Sall pour propos qualifiés d'orduriers envers le Premier ministre Sonko n'est qu'un "prétexte" pour l'opposition décriée, souligne le spécialiste Félix Atchadé. Une manœuvre de détournement visant à « cacher les enjeux » comme les nombreux rapports véritablement accablants sur la gestion controversée des fonds publics sous l'ère Macky Sall.
"L'opposition est en train de s'engouffrer dans cette brêche pour éviter de parler des vrais problèmes, du bilan de la période Sall en terme de détournements", renchérit l'analyste Fabrice Wuimo. Une opposition "au tapis", minée par les dissensions et incapable d'autocritique après 12 ans de pouvoir.
Face à ce défi, le président Diomaye et sa majorité devront tenir leurs promesses de rupture et d'alternance réelle. "Leur échec créerait une nouvelle opposition", prévient Bernard Houdin. Une mise en garde partagée par Jean-François Akandji Kombé : "Le vrai enjeu, c'est de criminaliser les crimes économiques énormes sous Macky Sall."
Signe d'espoir cependant, l'émergence dans l'opposition d'une "jeune garde" plus progressiste, qui pourrait "renouveler le débat démocratique" avec le pouvoir. Une évolution que le professeur Kombé juge "intéressante pour l'avenir du Sénégal et de l'Afrique".