SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
21 avril 2025
SENEPLUS TV
VIDEO
L'HEURE DE LA RADIOGRAPHIE INSTITUTIONNELLE
Alioune Tine prône la nécessité impérieuse d'un audit organisationnel global du système administratif sénégalais. Une opération de déminage indispensable pour "identifier les pathologies" d'une bureaucratie minée par les dérives et la corruption
C'est un plaidoyer à la fois lucide et ambitieux qu'a livré Alioune Tine, fondateur d'Afrikkajom Center, dans l'émission dominicale "Point de Vue" sur la RTS ce 5 mai 2024. Invité à s'exprimer sur les premiers pas du nouveau régime, l'expert des Nations Unies a dressé un constat sans concession des défis majeurs auxquels le Sénégal doit faire face, tout en traçant des pistes audacieuses pour renouer avec l'espoir.
Son message phare : la nécessité impérieuse d'un "audit organisationnel global" du système administratif sénégalais. Une opération de déminage indispensable pour "identifier les pathologies" d'une bureaucratie minée par des années de dérives et de corruption systémique. Seul ce préalable, juge M. Tine, ouvrira la voie à de véritables réformes structurelles et à l'avènement d'un "État neutre et impartial".
L'orateur a par ailleurs salué les premières mesures prises, notamment en matière de bonne gouvernance, de reddition des comptes et de protection du littoral. Mais il appelle sans détour à s'attaquer frontalement à l'urgence que constitue l'emploi des jeunes et la vie chère, en renégociant au besoin les accords internationaux défavorables.
Au chapitre des réformes politiques, Alioune Tine prône une cure de jouvence de la démocratie sénégalaise. Exit l'hyper-présidentialisme ; place à une justice transitionnelle, une participation citoyenne accrue et une "démocratie délibérative". Une remise à plat indispensable après les années de dérive qui ont mené aux tragiques événements de 2021-2024.
Mais c'est peut-être sur la scène internationale que l'analyste voit le plus grand défi à relever pour le Sénégal. Face à "l'impuissance des puissances" désormais patente dans la région, il incite le nouveau régime à embrasser un rôle d'équilibriste diplomatique. Une mission à laquelle Dakar serait idéalement positionnée pour apporter sa pierre, du Mali au Burkina Faso en passant par le Niger, contribuant à "recoller les morceaux" face à la déferlante terroriste.
VIDEO
APPEL AU GRAND SURSAUT
Penda Mbow aspire à une renaissance du Sénégal sur tous les plans. De la jeunesse en quête de sens à la place des femmes trop reléguées, rien n'échappe à son analyse visant à libérer tous les potentiels du pays
Dans une intervention incisive lors de l'émission "Grand Oral" sur Rewmi TV samedi 4 mai 2024, l'intellectuelle et activiste de renom Penda Mbow a lancé un vibrant appel au changement.
Avec sa verve habituelle, Mbow a dénoncé la sclérose du mouvement syndical, exhortant à un profond renouvellement des têtes et une refondation des structures. "Il faut reconstruire ce mouvement", a-t-elle martelé, déplorant le manque d'alternance réelle au sommet depuis des décennies. Dans la même veine, l'intellectuelle a appelé à la renaissance d'un leadership politique et intellectuel fort.
Penda Mbow a également insisté sur l'impératif de repenser le rôle de l'État et de redistribuer les pouvoirs trop concentrés. Selon elle, la "forte concentration entre les mains d'un seul individu" a trop duré, appelant à des réformes institutionnelles d'envergure. La justice, qu'elle juge « à terre », doit aussi être revigorée en toute urgence.
Femme de conviction, Mbow a réitéré son plaidoyer pour une réelle émancipation féminine, dénonçant les pesanteurs socioculturelles qui maintiennent les Sénégalaises à l'écart des sphères décisionnelles. "On écarte toujours les femmes quand elles ont une autonomie de pensée", a-t-elle regretté, exhortant le nouveau pouvoir à placer l'égalité des sexes au cœur de son agenda.
L'ancienne ministre n'a pas plus manqué de souligner le potentiel gigantesque de la diaspora sénégalaise, trop longtemps négligée selon elle. "Le moment est venu pour la diaspora d'être une force de mobilisation, de transferts de technologies et de ressources financières", a plaidé Mbow, citant l'exemple inspirant de l'Inde.
Enfin, s'appuyant sur l'héritage démocratique, intellectuel et diplomatique du Sénégal, Penda Mbow a exhorté le pays à assumer un leadership affirmé en Afrique et sur la scène internationale. "Nous devons tirer le meilleur de cette alternance et prendre le leadership pour l'Afrique et le reste du monde", a-t-elle lancé avec une conviction inébranlable.
VIDEO
LES FEMMES RÉCLAMENT LEUR PLACE
Un nouveau collectif de femmes s'est formé pour réclamer davantage de place dans la prise de décision politique. Réunies à Dakar, elles ont lancé leur manifeste dénonçant leur sous-représentation au sein du gouvernement
(SenePlus) - Un collectif de femmes s'est réuni samedi 4 mai 2024 à Dakar pour lancer officiellement le "Cadre de concertation citoyen pour le respect et la préservation des droits des femmes et des filles", un nouveau mouvement féministe qui demande une meilleure prise en compte des femmes dans la gouvernance au Sénégal, selon un reportage de la radio RFI.
Réunies dans l'auditorium de la place du Souvenir africain, plusieurs dizaines de femmes vêtues d'orange et de blanc ont écouté avec attention la lecture du manifeste du mouvement par Arame Gueye. Dans ce manifeste, le collectif déplore notamment la faible représentation des femmes dans le nouveau gouvernement annoncé le 5 mars dernier, qui ne compte que 4 ministres sur 30.
"Cette sous-représentation est inquiétante et ne garantit pas la préservation des acquis en matière de droits des femmes", a affirmé Arame Gueye, pointant du doigt la suppression récente du ministère chargé de la condition féminine. Le mouvement demande au président Bassirou Diomaye Faye de garantir une "représentation équitable des femmes dans toutes les instances de gouvernance et de prise de décision".
Parmi les militantes présentes, Aminata Diallo, adjointe au maire d'une commune de Dakar et présidente du Réseau des femmes élues locales, s'est dit "déçue" de constater que seules deux femmes figurent parmi les 10 dernières nominations à la tête d'agences et sociétés publiques. "Nous avons les mêmes diplômes que les hommes, pourquoi cette discrimination ?", s'est-elle insurgée.
Les militantes espèrent pouvoir rencontrer prochainement le Premier ministre Ousmane Sonko ou le Diomaye Faye pour leur présenter leurs revendications de représentation égale.
VIDEO
L'AUBE D'UN CHANGEMENT DE PARADIGME
Sidy Alpha Ndiaye décrit le projet révolutionnaire des nouvelles autorités comme une rupture systémique radicale avec l'ancien ordre. Il s'agit selon lui de renouer avec les racines africaines du pays après des années d'alignement sur le modèle occidental
C'est un vent de changement radical qui a soufflé ce dimanche sur le plateau de l'émission Objection de Sud FM. Invité de Baye Omar Gueye, Sidy Alpha Ndiaye, professeur agrégé en droit public à l'Ucad, a exposé le projet révolutionnaire des nouvelles autorités.
Selon lui, la 3ème alternance politique consacre une « rupture systémique » avec le véritable ancien ordre. Rupture formelle d'abord, avec une réforme en profondeur des institutions annoncée : création d'une Cour constitutionnelle, mise en place d'une Commission électorale nationale indépendante, etc.
Mais aussi rupture de fond, idéologique même. "C'est un projet décolonial, panafricain, qui vise la réappropriation de nos valeurs culturelles, anthropologiques et épistémologiques", à martelé l'universitaire. Après des décennies d'alignement sur le modèle occidental, le Sénégal s'apprête à renouer avec ses racines africaines, y compris dans le domaine juridique.
La justice fait d'ailleurs figure de chantier prioritaire, avec un Code pénal datant de 1810 à réformer en profondeur. Tout comme le Code de procédure pénale, la gouvernance des institutions judiciaires, etc. L'objectif avoué : en finir avec "l'hyper-présidentialisme" et redonner toute sa place à la société civile.
Un immense défi que les nouvelles autorités entendent bien relever, malgré les fortes attentes populaires. Un pari résolument ambitieux, mais indispensable selon Sidy Alpha Ndiaye pour « reconstruire la nation » et recouvrer la souveraineté pleine et entière.
par Oumar Diaw
VIDEO
SAUVER WALF, UN SOLDAT DE L'INFO
Le feu est venu dévaster un outil qui n'appartient désormais plus qu'au seul porteur d'un projet né de l'ambition d'un homme : feu Sidy Lamine Niasse. Il est attendue dans l'urgence une contribution solidaire volontaire la plus large pour Walf TV
Walfadri qui renvoit à l'aube fraîche prend feu en soirée. Ce qui est arrivé est une catastrophe pour un groupe déjà fragilisé par une succession d'événements d'infortune en dépit de la volonté de ses travailleurs de surnager dans un contexte difficile.
Le feu est venu dévaster un outil de travail qui n'appartient désormais plus qu'au seul porteur d'un projet né de l'ambition d'un homme : feu Sidy Lamine Niasse. Il a osé se lancer dans la presse avec d'abord un mensuel éponyme en 1984. La suite de l'histoire, on la connaît, avec d'autres titres comme Walf Grand Place et Walf Sport puis la radio FM est investi. Sur les startings-blocks, des anciens de la RTS entourés de jeunes enthousiastes. Une belle aventure radiophonique avec ses temps forts comme l'arrivée de maître Abdoulaye Wade au pouvoir et l'inoubliable naufrage du Diola.
Au début de ce troisième millénaire d'espérance, Walf TV est sur satellite, contournant les difficultés d'obtenir une fréquence. Ce n'est qu'autour de 2007 qu'un signal clair est accessible à tous. Walf TV, c'est une odyssée à travers une jungle médiatique épineuse ou une mère houleuse de Médus. La liberté de ton, parfois considérée comme excessive, a valu bien des déboires à Walf qui ne cherche pas toujours à plaire au pouvoir. On croirait même que le média veut déplaire. Mais tant que cela reste dans les limites des principes fondateurs du journalisme, de la déontologie et de la responsabilité, ça s'entend.
Des différentes alternances politiques au Sénégal depuis 2000, le groupe y aura contribué par l'éveil des consciences populaires, se mettant souvent à dos des autorités frileuses, prompts à cisailler son signal et à menacer de retirer sa licence.
Dans cet incendie, du précieux et coûteux matériel a été perdu, mais les vies sauvées s'impatientent de reprendre l'exaltante mission d'information des sans-voix. Si la question d'une nécessaire assurance se pose, il est attendue dans l'urgence une contribution solidaire volontaire la plus large pour que Walf Tv soit de nouveau "on air".
VIDEO
LE SENEGAL INTÈGRE LE CLUB RESTREINT DES PRODUCTEURS AFRICAINS DE MÉDICAMENTS
En atteignant le plus haut niveau de maturité réglementaire décerné par l'OMS, le pays devient le premier en Afrique à pouvoir fabriquer ses propres produits pharmaceutiques
C'est une avancée historique pour le Sénégal et l'Afrique! Après des années d'efforts, le Sénégal vient d'obtenir la certification de l'OMS qui lui permettra de produire localement ses propres médicaments et vaccins.
Jusqu'à présent, plus de 90% des besoins pharmaceutiques du continent africain étaient importés, une dépendance qui fragilisait l'accès aux soins. Pire, des centaines de tonnes de médicaments falsifiés ou de mauvaise qualité circulaient dans les circuits d'approvisionnement légaux.
Mais le vent tourne. En atteignant le niveau 3 de maturité réglementaire, le Sénégal fait aujourd'hui figure de pionnier. Il disposera bientôt d'une industrie pharmaceutique locale capable de fournir des produits sûrs et efficaces, à moindre coût.
Une véritable révolution sanitaire et économique se profile. En visant la souveraineté pharmaceutique, le Sénégal s'affranchit des importations couteuses et aléatoires. Il sécurise l'accès aux traitements vitaux pour sa population. Et il se positionne en futur acteur majeur d'un marché africain desmédicaments estimé à plusieurs milliards de dollars.
VIDEO
WALFADJRI INCENDIÉ, 500 MILLIONS PARTIS EN FUMÉE
Les flammes ont ravagé les installations de la célèbre chaîne de télévision mardi soir. Des dégâts estimés à un demi-milliard de francs CFA par le PDG Cheikh Niasse qui déplore "la plus grande tragédie de l'histoire de la presse sénégalaise"
Le célèbre groupe de presse sénégalais Walfadjri a été victime d'un incendie d'une rare violence mardi soir. Les flammes ont ravagé le studio principal où sont produites 80% des émissions, causant près d'un demi-milliard de francs CFA de dégâts matériels selon le PDG Cheikh Niasse.
"C'est la plus grande tragédie de l'histoire de la presse sénégalaise", a déploré ce dernier. "Les pertes sont colossales et énormes." Un véritable coup de massue pour ce fleuron des médias ouest-africains, qui célébrait il y a peu son 40ème anniversaire.
Les pompiers, arrivés rapidement sur les lieux, ont pu circonscrire l'incendie après de longues heures d'efforts herculéens. Leur intervention aurait permis d'éviter le pire selon Cheikh Niasse, qui leur a rendu un vibrant hommage : "Leur slogan 'Sauver ou périr' n'est pas un vain mot."
Si les équipes techniques de Walfadjri avaient bien anticipé le risque incendie, les dispositifs se sont révélés insuffisants face à l'ampleur du sinistre. Une enquête est en cours pour en déterminer les causes exactes.
En attendant les conclusions des experts, le groupe privé d'antenne doit en urgence rebâtir ses installations pour reprendre son activité médiatique. Une mission cruciale pour "la voix du peuple" sénégalais, comme l'a rappelé son PDG.
VIDEO
UN NOUVEL ÉLAN POUR LES INSTITUTIONS
Face au nouvel exécutif, la société civile s'organise pour faire respecter le Pacte de bonne gouvernance signé en marge de la présidentielle. Mais elle veut aller plus loin en initiant une refondation institutionnelle impliquant tous les acteurs
À l'occasion de la rencontre générale de la Coalition de la société civile pour l'application des conclusions des Assises nationales et des recommandations de la Commission nationale de réforme des institutions (CNRI), organisée le 27 avril 2024 à Dakar, les mouvements citoyens ont clairement affiché leurs attentes et leurs exigences.
Face au nouveau pouvoir issu de l'élection présidentielle de mars 2024, cette coalition entend jouer un rôle majeur de veille, d'accompagnement si sollicité, mais aussi de contre-pouvoir vigilant sur le respect des engagements pris à travers le Pacte national de bonne gouvernance démocratique. Un pacte cosigné par le président élu, Bassirou Diomaye Faye.
Au cœur des débats, l'idée forte d'aller au-delà de la simple mise en œuvre du pacte, en initiant une véritable refondation de la société sénégalaise. Une refondation inclusive, impliquant toutes les composantes intellectuelles, linguistiques et citoyennes du pays, dépassant le cadre étroit des penseurs formés à l'école française.
Une feuille de route ambitieuse se dessine, avec la volonté de disposer d'un tableau de bord clair pour suivre, point par point, la concrétisation des engagements relatifs à la réforme des institutions, l'indépendance de la justice, la décentralisation, la citoyenneté participative, entre autres.
Parmi les chantiers prioritaires identifiés : la prise en compte effective de la diaspora, la promotion des langues nationales et de la culture, ainsi que le dossier sensible de la gestion des questions religieuses.
VIDEO
LA POPULATION DE NDANE EXIGE LA DÉLOCALISATION DE L'USINE " ÉLÉPHANT VERT"
Selon les résidents de Ndane, une augmentation significative des maladies respiratoires, diarrhéiques, etc., est observée sur le plan sanitaire. Le danger est constant avec l'installation de cette usine à Ndane et dans les villages environnants.
Dans la commune de Thiénaba, les habitants du village de Ndane et les villages environs ( 7 villages au total), ont initié comme prévu un grand rassemblement pacifique pour demander la délocalisation de l'usine " Éléphant vert" qui ne cesse de polluer l'atmosphère.
" Aujourd'ui, la population souffre au plus haut niveau parce qu'elle ne comprenait pas les enjeux. Cette usine fabrique des pesticides et tout ce qui est engrais, et connaissant la composition des pesticides, c'est vraiment chimique. Et quand c'est chimique, il y a vraiment des effets sanitaires. Sur le plan économique, cela tue tout ce qui est élevage et nous pensons que l'agriculture également est menacée" ont-ils martelé.
D'après les habitants de Ndane, sur le plan sanitaire, une forte présence des maladies pulmonaires, diarrhéiques etc, est remarquée. " Le risque est permanent avec l'implantation de cette usine à Ndane et les autres villages environnnants", ont-ils laissé entendre.
Venu de la commune de Thiénaba, Mansour Dièye de faire remarquer. " Nous venons dénoncer une injustice et des paradoxes. Premier paradoxe, des étrangers viennent devant la population de Ndane et environs leur arracher leurs terres. Deuxième paradoxe, que ces terres arrachées là soient utilisées pour installer une usine qui pollue l'atmosphère et qui cause des malades à ces populations. Et paradoxalement, ils veulent installer des éléphants verts, et à ce que je sache, les éléphants sont noirs, c'est un autre paradoxe. Et le dernier paradoxe que la municipalité de Thiénaba leur laisse faire...", a-t-il regretté.
Initiant ce grand rassemblement qui a été autorisé par le Sous-préfet de Thiénaba, Bamba Ly a déploré pour sa part ce qu'il considère comme une injustice liée à l'implantation de cette usine à Ndane. Il a promis d'introduire une autre lettre d'information pour organiser un sit-in dans les prochains jours devant les locaux de la municipalité de Thiénaba...