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21 avril 2025
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LE SÉNÉGAL FACE À SES FONDAMENTAUX
À en croire Cheikh Gueye et Dame Babou, seule une refondation constitutionnelle permettant une véritable indépendance de la justice et des changements économiques favorisant la production nationale seront à même de résoudre les maux du pays
Dans une intervention remarquée sur iRadio ce dimanche 26 mai 2024, le docteur Cheikh Guèye, chercheur à l'IPAR et secrétaire général du réseau sénégalais des think tanks, et Dame Babou, journaliste sénégalais basé à New York, ont sonné la charge pour une refonte en profondeur des institutions judiciaires et économiques du Sénégal.
Selon Guèye, il est impératif de "refonder complètement la justice" au lieu de se contenter de réformes superficielles. Il préconise une nouvelle Constitution qui décoloniserait le système judiciaire en l'adaptant aux réalités culturelles sénégalaises. "Nous avons besoin d'une justice qui fasse sens pour toutes les composantes de la nation", insiste-t-il, appelant à la représentation des traditions musulmanes et coutumières.
L'indépendance réelle des magistrats est aussi une priorité pour couper le cordon avec le pouvoir politique. "Tant que la carrière d'un juge dépendra de la signature de quelqu'un, on n'aura pas une vraie justice indépendante", renchérit Babou.
Baisse du coût de la vie : produire local
Sur la très attendue baisse du coût de la vie promise, les deux intervenants restent dubitatifs quant aux leviers d'action du gouvernement. Selon eux, seules des réformes en profondeur pour augmenter la production locale et la richesse nationale permettront une baisse durable des prix. "Arrêtons les promesses politiques de baisses conjoncturelles, plaide Babou. Il faut des réformes profondes de la production de richesses adaptées à notre pays."
Nouvelle diplomatie : Le leadership panafricain
Concernant la nouvelle stratégie diplomatique axée sur le voisinage et le leadership panafricain, les avis divergent quelque peu. Guèye la voit comme "une vraie rupture" et "une très bonne nouvelle" pour asseoir l'influence du Sénégal. Babou nuance en appelant à ne pas donner de leçons de démocratie, mais à privilégier la sécurité nationale face aux risques régionaux.
En somme, un plaidoyer vigoureux pour des réformes de fond afin de refonder une justice crédible et de doper l'économie nationale. Le nouveau pouvoir est appelé à appliquer réellement les conclusions du dialogue national sur la justice. Le Sénégal de l'après 2024 se jouera sur ces chantiers cruciaux, selon les deux invités d'Alassane Samba Diop.
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POUR UNE GESTION OPTIMALE DE L'OR BLEU
Accès difficile, pénuries récurrentes, iniquité criante... La situation hydraulique sénégalaise n'a de "liquide" que le nom. Face à ce constat alarmant, Mouhamadou Moustapha Ndiaye évoque l'impérieuse nécessité d'un changement de cap radical
Mouhamadou Moustapha Ndiaye, figure de proue dans l'expertise en gestion des ressources hydriques, a secoué le landernau lors de son passage musclé dans l'émission "Objection" de Sud FM ce dimanche 26 mai 2024. Le docteur en sciences politiques de l'Université Gaston Berger de Saint-Louis a dressé un constat inquiétant sur la situation hydraulique au Sénégal.
Bien que reconnaissant les efforts déployés par l'État à travers diverses réformes et l'implication progressive du secteur privé, l'expert en gestion de l'eau a pointé du doigt les nombreuses failles qui persistent. L'accès à l'eau potable pour tous reste un défi de taille, notamment en milieu rural où les délégataires privés peinent à assurer un service optimal, se heurtant bien souvent au rejet des populations.
Dans les zones urbaines, la donne n'est guère plus reluisante avec une multitude de récriminations liées aux ruptures d'approvisionnement et aux difficultés d'accès dans certains quartiers. Une criante iniquité frappe de plein fouet les franges les plus vulnérables, avec les femmes et les jeunes filles comme premières victimes.
Face à ce sombre tableau, Mouhamadou Moustapha Ndiaye a lancé un vibrant appel à une profonde remise en question de la gouvernance de l'eau. Lui qui milite pour une vision futuriste conviant cette ressource vitale à se muer en véritable levier économique, préconise une réforme en profondeur.
Parmi les pistes avancées, l'impératif recherche de fonds propres pour gager la souveraineté nationale tout en ouvrant la voie à des partenariats public-privé judicieux. Une autorité de régulation musclée, promesse d'un rééquilibrage gagnant-gagnant, ainsi qu'un vaste chantier de mobilisation citoyenne pour une prise de conscience collective compétente parmi ses préceptes phares.
L'expert n'a également pas manqué de saluer la pertinence du dessalement comme piste de solutions alternatives, tout en martelant l'urgence de réinventer une nouvelle approche holistique. Une démarche qui, selon ses termes, devra inéluctablement passer par un transfert de technologies issue des meilleures pratiques à même d'être adaptées au cas spécifique du Sénégal.
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UNE DEMOCRATIE PARTICIPATIVE POUR UNE GOUVERNANCE CITOYENNE
L'objectif est de permettre à un groupe d'individus d'exercer des fonctions similaires à celles d'un parlementaire.
Mamadou Lamine Loum, ancien Premier Ministre, a abordé, lors des conversations organisées par Sursaut citoyen, le principe de démocratie participative à la lumière des conclusions des Assises nationales.
Selon lui, la démocratie participative vise à transcender la démocratie représentative en intégrant davantage le citoyen sénégalais dans le processus décisionnel. Cette approche vise à écouter l'ensemble des citoyens sur les enjeux cruciaux du pays, en complément des représentants élus, tels que les députés, à travers une démarche locale et centrale.
Il souligne que l'objectif de la démocratie participative n'est pas de supplanter la démocratie représentative, mais de permettre à un groupe d'individus d'exercer des fonctions similaires à celles d'un parlementaire. Par exemple, cela implique la possibilité de proposer des projets de loi, de lancer des pétitions, de déposer des recours auprès du Conseil constitutionnel, et de solliciter des interprétations de la Constitution.
Pionnière dans la sante communautaire en Côte d’Ivoire, ASAPSU depuis sa création voulait un accès universel aux soins de santé, surtout aux plus démunis.
Trente-cinq (35) ans après, cette vision reste intacte. Initiée par une quinzaine d’anciennes fonctionnaires, aujourd’hui l’association a parcouru du chemin et a bien grandi depuis lors a tous point de vue.
L’ambition de départ demeure intacte comme le rappelle Solange Koné, la chargé de la pérennisation et des partenariats. Mais ce qui surprend aujourd’hui dans cette association c’est la constance de ses plus anciens membres.
En effet, malgré la retraite et le poids des âges, les fondatrices et anciennes membres sont toujours pleine d’entrain, pleine d’énergie pour continuer le travail. Elles se moquent royalement leur âge. Tenez, la plus jeune membre est septuagénaire et la PCA est octogénaire.
L’âge n’est donc pas un handicap. Toutefois l’organisation travaille pour le passage de témoin à la jeune génération, tout en ne cachant pas sa préoccupation sur la manière donc le legs va être géré dans la pérennité de l’action. Puisque l’association aspire à atteindre un siècle d’existence toujours au service de la sante communautaire.
ASAPSU est une ONG pionnière dans la sante communautaire en Côte d’Ivoire partie d’une modeste incitative de 15 fonctionnaires, l’association a aujourd’hui 35 ans et a bien grandi depuis lors, les fonctionnaire qui au départ ont créé l’association ne veulent pas quitte l’association.
Aujourd’hui ils ont élargie leur domaine d’activité. Même retraites les initiatives reste encore très implique dans l’association qui a aujourd’hui 300 salaries avec un budget annuel de pas moins de 4 milliards.
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LE MEILLEUR DU MALE
Cassant, violent, brimeur, brutal, violeur agresseur, acariâtre, toxique. C’est le tableau noir que certains hommes ont contribué à faire coller au masculin a très les siècles, voire les millénaire. Et de facto, on omet qu’en le masculin, il y a aussi le
Cassant, violent, brimeur, brutal, violeur agresseur, acariâtre, toxique. C’est le tableau noir que certains hommes ont contribué à faire coller au masculin a très les siècles, voire les millénaire. Et de facto, on omet qu’en le masculin, il y a aussi le compatissant, le bienveillant, l’attentionnée, l’empathique, le collaboratif. C'est cela la masculinité positive.
Le concept a été forgé pour non seulement rappeler ces qualités qui sommeillent en le masculin, mais aussi pour faire la promotion de l’homme en tant que collaborateur et partenaire de la femme pour faire des choses positive pour la société.
Jerry Azilinon est un activiste qui milite en faveur de la défense et de la promotion des droits des femmes. Il nous donne sa compréhension du concept.
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MALI : LE COÛT DE LA SOUVERAINETÉ RETROUVÉE
La souveraineté (retrouvée ?) des peuples des États du Sahel (AES) a un coût. Parmi le lourd tribut à payer les ressources sur lesquelles s’appuyaient des ONG pour intervenir auprès des communautés démunies. Le retrait des partenaires ferme les robinets
L’Orientation prise par le Mali, sous l’impulsion des autorités militaires depuis le coup d’État du colonel Assimi Goita, en matière de gouvernance, cause des dommages collatéraux aux ONG locales qui sont résolument orientées vers le bien-être des communautés et qui prennent le relais là ou l’État est absent.
Le sacrifice pour le Mali comme pour les autres pays de l'AES sera imparable pour retrouver la pnenitude de sa souverainete. Entre autres dommage la perte de certains paretanires techniques et financiers. Le cas le plus patent est l’Association de formation et d’appui au développement (AFAD), une ONG locales, dirigee par Ahmed Sekou Diallo.
En plus d’avoir été contrainte de se séparer de près d’une trentaine d’employés, ce sont des centaines de millions de budget que l’association a perdu alors que la signature avec des partenaires etait iminnente.
En effet, de plus en plus de partenaires se retirent du Mali, des financements sont gelés et surtout les nouveaus dirigeants soumettent les associations a un contrôle strict qui peut agacer certains bailleurs qui n'etaient habitues a ce modus operandi
En marge d’une formation sur la «mobilisation des ressources et la durabilité organisationnelle », offerte par Open Society Africa AfricaGlobe a interrogé Ahmed Sekou Diallo, le directeur exécutif de l’AFAD a Abidjan, en mars dernier. Une formation qui vient à son heure pour l’AFAD étant donné la situation de précarité dans la laquelle sont plongées des ONG et qu’il urge de trouver de nouveaux partenaires afin de poursuivre ses activités au profit des communautés.
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LE SENEGAL FACE AU DEFI DE LA POLITIQUE LINGUISTIQUE
Il faut promouvoir l'équité entre les langues, garantir leur utilisation dans la sphère officielle et favoriser leur aménagement...
(Seneplus)- Au cours des discussions citoyennes organisées par Sursaut Citoyen, Mamadou Ndoye a mis en évidence l'absence de politique linguistique dans la majorité des pays africains.
Dans un contexte multilingue tel que le nôtre, l’ancien ministre de l'Éducation nationale a souligné la possibilité d'adapter un modèle visant à ce que la langue officielle soit déployée de manière à correspondre aux diverses réalités locales. En d'autres termes, il propose la mise en place d'une langue officielle nationale, accompagnée de langues officielles régionales, départementales et communales, afin de garantir une communication fluide à tous les niveaux territoriaux.
"Cette forme d'aménagement linguistique est tout à fait réalisable, mais à condition que nous fassions aussi le travail nécessaire", a ajouté le coordinateur de Sursaut citoyen. Car pour qu'une langue puisse être considérée comme officielle, il est essentiel que son lexique demeure stable. Ainsi, c'est le devoir des experts de travailler à enrichir le lexique de chaque langue pour qu'elle puisse répondre aux besoins de tous les habitants du territoire. Ce processus s'inscrit dans le cadre d'une politique linguistique, qui comporte trois dimensions fondamentales.
Tout d'abord, il y a la question des principes d'équité et d'égalité entre les langues. Ensuite, vient celle de l'utilisation des langues dans les sphères officielles, comme par exemple dans les tribunaux, où la langue utilisée devrait être adaptée aux spécificités locales. Enfin, il est question de l'aménagement de la langue, tant sur le plan phonologique, orthographique que lexical.
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LIONEL ZINSOU EN DÉFENSEUR DU FRANC CFA
Face aux appels à l'abolition de cette monnaie héritée de la colonisation, l'économiste fustige les "extrêmes" et en vante la stabilité. Pourtant, les critiques sont nombreuses quant à son impact sur le développement des pays africains
Lionel Zinsou, économiste et ancien Premier ministre du Bénin, a défendu sur TV5 Monde le maintien du franc CFA, monnaie commune à 14 pays d'Afrique de l'Ouest. Faisant front face aux appels récurrents pour l'abolition de cette monnaie héritée de la colonisation française, Zinsou a dénoncé les "extrêmes" qui remettent en cause cette union monétaire, garante selon lui de stabilité et d'intégration régionale.
L'ancien Premier ministre a balayé les critiques sur la supposée surévaluation du franc CFA, réfutant son impact sur la compétitivité. "Nos économies sont vendeuses en dollars, la parité importe peu", a-t-il lancé, rappelant que les pays voisins dotés de monnaies indépendantes souffrent des mêmes maux économiques. Une pique à peine voilée envers ceux qui voient dans l'écu colonial un frein au développement.
Zinsou a également relativisé l'aspiration souverainiste, arguant que la plupart des pays membres demeurent attachés à cette monnaie commune. "Un changement prendrait des années", a-t-il prévenu pour mieux décrier toute sortie "par simple décret". Un prudent rappel à l'ordre, alors que les vents de révolte ont récemment soufflé au Niger et au Mali contre le "Franc des colons".
L'ex-chef du gouvernement béninois n'a pas mâché ses mots pour fustiger aussi bien les "extrêmes droites" que les "extrêmes gauches" hostiles aux unions monétaires, un "spectre politique" qu'il juge dépassé. À contre-courant, il a plaidé pour davantage d'intégration, saluant le souhait du Sénégal de réformer le franc CFA, mais "dans le cadre des 15 pays" de la CEDEAO, l'organisation régionale.
Au moment où la contestation enfle, Lionel Zinsou, défenseur de premier plan du "Franc de la France en Afrique", s'est institué en rempart pour maintenir un lien désormais honni par une partie du continent. Un discours résolument contre-révolutionnaire, pour un franc CFA plus que jamais dans le collimateur.
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JIMMY CHÉRIZIER, SYMBOLE D'UNE NATION À GENOUX
Haïti au bord du chaos : portrait de "Barbecue", le chef de gang qui tient Port-au-Prince sous la coupe de fer de son alliance criminelle et défie ouvertement l'État
La capitale haïtienne est aujourd'hui en proie à une violente guerre des gangs qui font régner la terreur. Au cœur de cette crise, un nom revient sans cesse : Jimmy Chérizier, surnommé « Barbecue ».
Ce chef de la puissante alliance criminelle G9an Family & Allies revendique le contrôle des larges pans de Port-au-Prince. Ses hommes lourdement armés défient ouvertement l'autorité de l'État et pratiquent un banditisme meurtrier à la rencontre des civils.
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GUINÉE : LE COUP DE GRÂCE DU GÉNÉRAL
Suite au coup d’État du colonel Mamady Doumbouya, désormais général, grand était l’espoir du peuple guinéen de retrouver l’espace démocratique dans toute sa plénitude et toute sa splendeur, mais force est de constater que le pays s'enfonce
Suite au coup d’État perpétré par le colonel Mamady Doumbouya, désormais général, grand était l’espoir du peuple guinéen de retrouver l’espace démocratique dans toute sa plénitude et toute sa splendeur, mais force est de constater que les fruits n’ont pas tenu la promesse des fleurs.
L’espoir suscité par le coup d’État est vite brisé en Guinée. L’espace civique va en se réduisant notamment pour les organisations de la sociétés civile. C’est le cas de La Maison de la démocratie et des droits de l’hommes qui travaille sur plusieurs thématiques : genre, bonne gouvernance, droits humains...
En marge de l’atelier sur la mobilisation des ressources et la durabilité organisationnelle tenu en mars dernier à Abidjan, AfricaGlobe Tv a interviewé Moussa Soumahoro, le directeur exécutif de cette ONG de gouvernance sur le climat politique. Notre invité est clair, il n’y a vraiment rien sous le soleil avec les militaires qui ont renversé Alpha Condé qui s’est octroyé un troisième mandat envers et contre tous.
La pente descendante qui prévalait sous le régime d’Alpha Condé se fait plus persistante. Toutefois, Moussa Soumahoro croit que les ONG, grâce à leur résilience habituelle, pourront continuer leur combat en faveur des populations. Bénéficiaire de l’accompagnement d’Open Society Africa depuis quelques années, il salue la formation offerte par cette fondation en collaboration avec WACSI.