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29 avril 2025
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LE SÉNÉGAL DOIT REVOIR SES PRIORITÉS DE DÉVELOPPEMENT
Alors que le FMI décaisse des milliards au pays, Maïssa Babou accuse les autorités de gaspillages et d'absence de vision, pointant du doigt la bureaucratie pléthorique, les exonérations fiscales scandaleuses et la désaffection envers le secteur primaire
Dans un entretien accordé à Financial Afrik, le professeur d'économie Maïssa Babou livre une analyse sans concession de la politique économique menée au Sénégal depuis 2012.
Alors que le FMI vient de décaisser plus de 1000 milliards FCFA, la spécialiste estime que cette mansuétude n'est pas justifiée au regard des maigres performances économiques du pays (4,1% de croissance en 2022).
Des infrastructures coûteuses au détriment du secteur primaire
Maïssa Babou dénonce en particulier les investissements massifs dans les infrastructures de transport (routes, autoroutes, TER), qui ont eu un coût exorbitant. "On ne mange pas les routes", assène-t-il, expliquant que ces dépenses auraient pu être mieux orientées vers les secteurs productifs.
L'agriculture et la pêche devraient être la priorité absolue du Sénégal, qui importe encore massivement des denrées alimentaires. La souveraineté alimentaire doit être un objectif stratégique, qui permettrait en outre de créer des emplois dans le rural.
Manque de vision et gaspillages
Plus généralement, l'économiste reproche l'absence de vision économique du gouvernement. Selon lui, les investissements se font de façon désordonnée, sans stratégie de long terme.
Il pointe également les gaspillages liés à une bureaucratie pléthorique (38 ministres !), ainsi que les exemptions fiscales accordées au secteur minier, qui ne profitent pas à l'économie locale.
Un optimisme mesuré pour l'après-pétrole
Maïssa Babou se montre prudente quant aux retombées des futurs gisements gaziers et pétroliers. Ces ressources ne doivent pas constituer une "fin en soi", mais seulement un "appoint" pour un Sénégal déjà riche de ses forces vives, indique-t-il.
A condition de mener des politiques rationnelles axées sur les secteurs productifs, le pays a les moyens de se développer par ses propres moyens. C'est le message optimiste mais réaliste que lance cet éminent universitaire.
Ces congolais très inspirés essaient fabriquer des vélos monumentaux à base non pas du fer et autres matériaux , mais avec du bois, sous le regards curieux et interrogateur des passants. Une débrouille qui mine de rien règle des problèmes pratiques comme la jugaad des banlieue indiennes, cette inspiration dont font montre quantité ‘Indiens pour survivre et résoudre les problèmes du quoidien.
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LES COULISSES DE LA COALITION BBY
Lamine Bara Gaye, directeur du SNEIPS et adjoint au maire de Mbacké, parle de sa transition de l'opposition à la coalition présidentielle. Il aborde également les défis actuels au sein de la coalition Benno Bokk Yakaar en vue des prochaines élections
Lamine Bara Gaye, directeur du SNEIPS et adjoint au maire de Mbacké, parle de sa transition de l'opposition à la coalition présidentielle. Il aborde également les défis actuels au sein de la coalition Benno Bokk Yakaar en vue des prochaines élections.
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LE DESTIN TRAGIQUE D'ABDOULAYE N'DIAYE, DERNIER TIRAILLEUR SÉNÉGALAIS
De la Somme à Verdun, des Dardanelles à son village natal, retour sur le parcours bouleversant de cet héros oublié de la Première Guerre mondiale
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 12/11/2023
En 1914, Abdoulaye N'Diaye, un jeune homme de 20 ans, est arraché à son village au Sénégal par l'armée coloniale française. Comme des dizaines de milliers d'autres tirailleurs sénégalais, il est enrôlé de force et envoyé se battre pour la France sur le front européen de la Première Guerre mondiale.
Après un passage à Dakar puis en Belgique, Abdoulaye est envoyé en 1915 sur le front des Dardanelles, en Turquie actuelle. Il participe ensuite à la terrible bataille de la Somme en 1916, où il est blessé à la tête par des balles allemandes. "La première est sortie par là, la seconde a ricoché sur mon casque", raconte-t-il.
Abdoulaye admet avoir tué deux soldats allemands pendant la guerre. "L'un était dans un trou, un copain l'a vu, j'ai pris une grenade et toc, je la lui ai balancée", relate-t-il, sans remords.
Son calvaire s'achève en 1918 près de Verdun, quand l'armistice est enfin signée. Soulagés, les soldats s'embrassent et sont renvoyés chez eux. Abdoulaye rentre au Sénégal après 4 ans de combat.
En 1998, à l'âge de 103 ans, il est le dernier tirailleur sénégalais de 14-18 encore en vie. Avant de mourir, il reçoit la Légion d'honneur à titre posthume décernée par le président Chirac. 50 ans après la guerre, il rêve encore souvent des combats.
Grâce aux efforts de son fils, un piste est construite pour désenclaver son village natal. Malgré un destin tragique, Abdoulaye N'Diaye reste dans les mémoires comme un héros de la Grande Guerre. Son histoire symbolise celle de dizaines de milliers de tirailleurs africains morts pour la France, bien loin de leur terre natale.
Mali, l'histoire d'une crise
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LA GENÈSE
De Kidal à Bamako, Nathalie Prévost tend son micro à ceux qui ont vécu l’indépendance et la première révolte touareg puis sa maturation, sous l’effet des sécheresses et de l’exil en Libye, en mouvements armés rebelles de plus en plus organisés
De Kidal à Bamako, Nathalie Prévost tend son micro à ceux qui ont vécu l’indépendance et la première révolte touareg puis sa maturation, sous l’effet des sécheresses et de l’exil en Libye, en mouvements armés rebelles de plus en plus organisés. Militants politiques, chefs militaires et membres du gouvernement malien se racontent et livrent des témoignages de première main sur les grands bouleversements politiques de leur pays depuis l’indépendance, notamment le renversement en 1991 du régime militaire de Moussa Traoré – au pouvoir depuis 1968 – sous l’effet de la pression démocratique. Ces récits, enregistrés en 2022, esquissent à la fois l’histoire des personnages clé de la crise et ses racines profondes.
Intervenants : Fatimata Walet Sidati (†), Targuia de Kidal ; Mohamed Ag Aharib, ancien porte-parole d’Ansar Dine, membre du Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA), ami d’Iyad Ag Ghali – le chef de la galaxie d’Al-Qaïda au Sahel ; Adghaïmar Ag Alhousseini, combattant de la rébellion de 1990, intégré dans la Garde nationale malienne au grade de colonel puis rallié à la rébellion de 2012 au sein du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) ; Mohamed Ag Rhissa, chef d’état-major du MNLA, ancien officier de l’armée libyenne ; Tiébilé Dramé, ancien ministre malien des Affaires étrangères (2019), ancien secrétaire général de l’Union nationale des élèves et étudiants du Mali (UNEEM), Président du Parti pour la renaissance nationale (Parena) ; Bilal Ag Acherif, secrétaire général du MNLA ; Choguel Kokalla Maïga, Premier ministre du Mali.
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QUAND ZIDANE RENCONTRE MESSI
De leur enfance dans la pure passion du jeu jusqu'à leurs plus grands exploits sous le maillot de leur sélection ou en club, les deux légendes vivantes ont replongé dans leurs souvenirs, évoquant aussi le rôle déterminant de leurs familles dans leur quête
Vendredi dernier, deux des plus grandes stars du football de ces dernières décennies se sont retrouvées pour une conversation passionnante : Zinédine Zidane et Lionel Messi. Les deux hommes ont évoqué leurs inspirations, leurs meilleurs souvenirs et leur vision du football.
Zidane n'a pas tari d'éloges sur Messi, le considère comme "l'un des plus grands joueurs de l'histoire". De son côté, Messi a expliqué que Zidane avait été une véritable source d'inspiration pour lui étant jeune.
Sans surprise, le mais le plus marquant de la carrière de Messi reste celui inscrit en finale de la Coupe du monde 2022 avec l'Argentin, synonyme de premier sacre mondial pour l'Albiceleste.
Les deux légendes sont également revenus sur le rôle crucial qu'ont joué leurs parents dans leur réussite. Entre les longs voyages pour les emmener à l'entraînement et les sacrifices financiers, Zidane et Messi ont constitué d'un soutien indéfectible.
L'échange s'est terminé de la plus belle des manières, avec un échange de maillots symbolique. Zidane a offert à Messi son maillot de la finale de la Coupe du monde 1998 remportée avec l'équipe de France. Messi lui a rendu la pareille en lui donnant l'un de ses maillots du PSG.
Malgré leurs magnifiques carrières respectives, Zidane et Messi restent avant tout des passionnés de football. Ils s'accordent d'ailleurs pour dire que le football a beaucoup changé ces dernières années, notamment tactiquement avec l'émergence de nouveaux systèmes. Mais une chose ne change pas : le talent et la magie que certains joueurs comme eux apportent sur le terrain.
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RÉVÉLATIONS SUR L'ÉVASION SPECTACULAIRE DE DADIS CAMARA
Les images qui soulèvent de nombreuses questions sur les circonstances beaucoup trop faciles de la libération de l’ancien chef de l’État guinéen remis depuis en détention
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 11/11/2023
L'évasion rocambolesque samedi dernier de l'ancien président guinéen Moussa Dadis Camara et de ses codétenus de la prison centrale de Conakry continue de susciter les interrogations. Depuis ce vendredi, une vidéo issue d'une caméra de surveillance de l'établissement pénitentiaire et diffusée sur les réseaux sociaux jette une lumière troublante sur le déroulé de cette opération qui a nécessité peu d'efforts selon les images.
D'après RFI qui révèle l'existence de cette vidéo, les écrans de surveillance de la prison affichent bien la date et l'heure du 4 novembre à 4h38 correspondant au moment de l'évasion. On y voit tout d'abord un homme costaud maîtriser aisément le seul policier présent devant le portail, apparemment seul et non armé pour assurer la sécurité. Un premier groupe d'individus en uniforme arrivent ensuite et fouillent le véhicule du gardien plaqué au sol.
D'autres éléments habillés en civil revêtent alors des tenues de police, suggérant une certaine préparation du commando. La facilité avec laquelle ils pénètrent dans l'enceinte de la prison sans aucune résistance est déconcertante, comme le souligne RFI. Cela corrèle les propos du ministre de la Justice Alphonse Charles Wright qui estime que l'opération a bénéficié de complicités internes, avec notamment le sabotage de 52 caméras sur 60.
Cette vidéo qui accentue le flou autour de cette affaire renforce les soupçons sur une évasion ayant nécessité une organisation en amont.
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EMMANUEL MACRON SALUE L'EXEMPLARITÉ DE MACKY SALL EN AFRIQUE
Le chef de l'État sénégalais récolte à la fin de son mandat les louanges de la France, qui le présente comme le modèle du dirigeant africain éclairé. Lors du Forum pour la paix à Paris vendredi, son homologue de l'Élysée n'a pas tari d'éloges à son égard
Alors que Macky Sall arrive au terme de son deuxième mandat à la tête du Sénégal, la France salue par la voix d'Emmanuel Macron le courage et l'exemplarité du président sénégalais. Contre toute attente, il a décidé de jouer le jeu démocratique en acceptant des challengers pour sa succession.
Un signe fort qui démontre selon Emmanuel Macron qu'il n'y a pas de fatalité en Afrique lorsque des hommes d'État courageux comme Macky Sall sont au pouvoir. En refusant de s'accrocher coûte que coûte au pouvoir, il protège son pays de troubles inutiles et ouvre la voie à une alternance apaisée, estime le chef de l'État français ce vendredi en marge du Forum pour la paix à Paris.
La France se félicite par ailleurs que Macky Sall ait accepté, au terme de son mandat, de devenir envoyé spécial du G5 Sahel. Son engagement en première ligne contre le terrorisme démontre son sens du devoir envers la région. Sa stature d'homme d'État respecté lui donnera un rôle moteur pour coordonner la riposte face à cette menace selon Paris.
Pour Emmanuel Macron, l'action de Macky Sall, à la fois au Sahel et au Sénégal, est porteuse d'espoir pour l'avenir démocratique du continent africain. La France salue ce modèle de dirigeant visionnaire, qui place l'intérêt général avant les intérêts particuliers.
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LA FRANCE NOIRE, LA GRANDE OUBLIÉE
Alain Mabanckou s'insurge contre l'"invisibilisation" des écrivains et intellectuels noirs dans l'histoire littéraire hexagonale. "Où sont les monuments, les noms de rues, de salles de spectacle, dédiés à des figures noires de la culture française ?"
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 08/11/2023
Invité hier sur le plateau de TV5 Monde, l'écrivain Alain Mabanckou a livré un constat sans concession sur la place des artistes noirs dans le paysage culturel français. Il était interrogé à l'occasion de la sortie de son nouvel essai "Notre France Noire", co-écrit avec Abdourahman Waberi et Pascal Blanchard.
Avec sa verve habituelle, l'auteur congolais s'est insurgé contre l'"invisibilisation" des écrivains et intellectuels noirs dans l'histoire littéraire hexagonale. "Où sont les monuments, les noms de rues, de salles de spectacle, dédiés à des figures noires de la culture française?", a-t-il lancé sur le plateau.
Pourtant, rappelle Alain Mabanckou, des plumes noires ont marqué la littérature universelle, à l'image d'Aimé Césaire, Léopold Sédar Senghor ou Frantz Fanon. Malgré leur immense contribution, ces auteurs restent largement méconnus du grand public et absents des programmes scolaires.
"La France noire a autant droit de cité que n'importe quelle autre composante de la nation", a martelé l'intellectuel. Avant de déplorer le déni du rôle des colonies dans l'essor de la France.
Alain Mabanckou en appelle donc à une véritable prise de conscience des institutions culturelles, pour mieux refléter la diversité française. Car reconnaître les artistes noirs serait selon lui, une chance de voir la culture hexagonale s'enrichir et rayonner sous un jour nouveau.