Retour sur l'histoire du mouvement féminisme sénégalais des années 1980 avec ses membres fondatrices. Elles racontent avec fierté et émotion leur lutte pour les droits des femmes, dans un contexte politique et religieux hostile
Le 8 mars 1984, un petit groupe de femmes courageuses a créé un mouvement qui allait marquer l'histoire du Sénégal : Yewou-Yewwi. Réunies ce week-end au Musée de la Femme à Dakar, leurs héritières ont retracé le parcours semé d'embûches de ces militantes intrépides, à travers un nouveau film.
Sous la houlette de Marie-Angélique Savané, elles ont secoué les mentalités et bravé les insultes pour défendre l'émancipation des femmes. Leurs combats font écho aux luttes actuelles contre le patriarcat, les violences et les discriminations.
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UN HOMME BRÛLÉ POUR SON ORIENTATION SEXUELLE PRÉSUMÉE
Le défunt, soupçonné d’être homosexuel, a été exhumé et brûlé après son enterrement à Kaolack dans la nuit du samedi 28 au dimanche 29 octobre. L'incident rappelle un cas similaire survenu en 2008 à Guinguinéo
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 29/10/2023
Selon les informations de Seneweb, un événement choquant s’est produit à Léona Niassène, une cité religieuse dans la commune de Kaolack. Un homme, soupçonné d’être homosexuel, a été exhumé de sa tombe et brûlé par les résidents locaux après son inhumation.
Le défunt, identifié par les initiales C.F., avait été transporté à Touba pour son enterrement le samedi 28 octobre 2023, comme le souhaitait sa mère. Toutefois, après avoir appris l’orientation sexuelle présumée du défunt, les membres du Dahira Moukhadimatoul Khidma, responsables de la gestion de la Grande mosquée et des cimetières de Touba, ont renvoyé le cortège funèbre.
De retour à Kaolack, la famille a procédé à l’enterrement en secret. Cependant, des jeunes du quartier de Ndagane à Kaolack, qui s’étaient rassemblés pour protester contre l’inhumation du présumé homosexuel dans leur ville, ont découvert l’emplacement de la tombe. Ils ont exhumé le corps et l’ont brûlé, à en croire le récit des événements restitué par Seneweb.
Au Sénégal, où 95% de la population est musulmane, l’homosexualité est un délit puni d’une peine de prison allant d’un à cinq ans en vertu de l’article 319 du Code pénal. Cet incident rappelle un cas similaire survenu en 2008 à Guinguinéo, où la tombe d’un homme soupçonné d’être homosexuel avait été profanée.
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LE SÉNÉGAL MALADE DE SES DÉFICIENCES STRUCTURELLES
Le sociologue Pascal Oudiane évoque les défis du développement économique, soulignant des problèmes comme le manque d'industrialisation, le détournement des profits d'entreprise à des fins personnelles plutôt que leur réinvestissement au pays
Dans cette édition de l'émission Objection sur Sud FM, le sociologue Pascal Oudiane offre une analyse critique de la situation socio-économique et politique au Sénégal. Il pointe du doigt les déficiences du développement économique, comme le manque d'industrialisation et la dépendance financière de l'étranger.
Sur le plan politique, il déplore le dysfonctionnement des partis et les risques d'instabilité.
À l'approche de la présidentielle de 2024, l'invité de Baye Omar Gueye espère la transparence et appelle à écouter les citoyens. Pour l'avenir, selon lui, de nouveaux modèles s'imposent, axés sur l'innovation, la bonne gouvernance et la justice sociale.
Omar Blondin Diop, plutôt la mort que l'esclavage
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LE POINT DE NON RETOUR
Face à un pouvoir de plus en plus répressif, Omar Blondin Diop part se former à la lutte armée en Syrie et se rapproche du mouvement des Black Panthers, à Alger. Il franchit un à un les paliers de la violence révolutionnaire (3/5)
Cofondateur du mouvement des jeunes marxistes-léninistes du Sénégal, Omar Blondin Diop devient une figure des milieux universitaires et contestataires de Dakar. Alors que le Sénégal de Léopold Sédar Senghor s’apprête à accueillir le président français Georges Pompidou, des actions visant les symboles de l’impérialisme français sont organisées.
Face à un pouvoir de plus en plus répressif, Omar Blondin Diop part se former à la lutte armée dans un camp d’entraînement palestinien en Syrie et se rapproche du mouvement des Black Panthers, à Alger. Il franchit un à un les paliers de la violence révolutionnaire.
Mais comment un étudiant de 24 ans, promis à un avenir brillant, se retrouve-t-il arme à la main dans la froideur de l’hiver syrien ?
Avec Alioune Sall, dit Paloma, ami d’Omar Blondin Diop ; Dialo Diop, frère d’Omar ; Florian Bobin, biographe d’Omar.
FELWINE SARR EN CONVERSATION AVEC ABDOURAHMANE SECK
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LES BASES DU CONTRAT SOCIAL SÉNÉGALAIS
La colonisation a creusé le fossé entre l'État et la société, en instaurant une culture du commandement violent. Il faut refonder la communauté à partir de ses liens sociaux émancipateurs
Lors de son passage dans le dernier épisode des "Chroniques d'un temps politique" animée par Felwine Sarr, Abdourahmane Seck est revenu sur la nécessité de refonder le contrat social sénégalais. Diplômé en anthropologie, philosophie et histoire de l'Afrique, le chercheur a souligné que le Sénégal porte un héritage historique pluriel qu'il doit assumer.
Selon lui, la colonisation a fracturé les liens entre l'Etat et la société sénégalaise. Cependant, le peuple a résisté en s'appuyant sur des valeurs émancipatrices comme la Teranga. Aujourd'hui, cette résistance appelle à refonder la communauté politique autour de ces liens sociaux bafoués.
Abdourahmane Seck estime qu'il est temps pour le Sénégal d'inventer un nouveau contrat social pour ne pas répéter les erreurs du passé. Il faut, d'après lui, assumer l'histoire du pays et bâtir ensemble sur les valeurs communes qui unissent les Sénégalais. Pour le chercheur, refonder le « vivre-ensemble » passe nécessairement par la réappropriation de l'héritage historique et culturel du pays.
A travers son intervention, Abdourahmane Seck plaide donc pour une refondation du pacte républicain sénégalais sur des bases plus inclusives qui rendent hommage au pluralisme identitaire de la nation.
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LA RUE MOBILISÉE POUR LA CAUSE DES PRISONNIERS POLITIQUES
"Libérez Sonko", "Libérez les otages", "à bas la dictature", ont scandé les manifestants rassemblés à Dakar. "Il y a un gouvernement qui donne l'air de vouloir la mort de Sonko, qui ne montre aucune humanité face à sa souffrance", a estimé Mamadou Mbodj
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 28/10/2023
Des centaines de Sénégalais ont manifesté vendredi à Dakar pour réclamer la libération de ce qu'ils estiment être des "détenus politiques", arrêtés lors des troubles survenus dans le pays en juin dernier. "Libérez Sonko", "Libérez les otages", "à bas la dictature", ont scandé les manifestants rassemblés dans la banlieue dakaroise, selon un journaliste de l'AFP sur place.
Cette manifestation, organisée par le "Mouvement des forces vives du Sénégal F24" qui rassemble des dizaines d'organisations de l'opposition et de défense des droits humains, est l'une des rares autorisées par les autorités depuis les troubles liés à la condamnation d'Ousmane Sonko pour trouble à l'ordre public. Le ministre de la Justice a fait état d'"environ 500" personnes détenues pendant ces événements, alors que le parti de Sonko parle de "plus de 1 000 prisonniers politiques".
"Je suis venu pour exiger la libération de tous les détenus politiques. On ne veut plus d'une justice à deux vitesses", a déclaré Birame Gueye, un manifestant de 61 ans. Certains brandissaient des pancartes à l’effigie d'Ousmane Sonko, détenu depuis fin juillet sous différents chefs d'accusation dont "appel à l'insurrection". Selon son avocat, l'opposant a repris sa grève de la faim et se trouve dans un "état très faible" dans un service de réanimation à Dakar.
"Il y a un gouvernement qui donne l'air de vouloir la mort de Sonko, qui ne montre aucune humanité face à sa souffrance. Faire de lui un martyr ne leur servira à rien", a estimé Mamadou Mbodj, coordinateur du F24, dans des déclarations à l'AFP.
Candidat déclaré à la présidentielle de février 2024, Ousmane Sonko, 49 ans et troisième de la présidentielle de 2019, accuse le président Macky Sall, qui le nie, de vouloir l'écarter du scrutin à l'aide de manœuvres judiciaires. Macky Sall, élu en 2012 puis réélu en 2019, a annoncé ne pas briguer de troisième mandat.
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GAZA, UN NOUVEL APARTHEID ?
Alioune Sall revient sur la crise à Gaza où Israël tue majoritairement des civils, dont déjà 3000 enfants. Il estime que même si les attaques du Hamas du 7 octobre sont condamnables, elles ne justifient pas la réaction disproportionnée d'Israël
Alioune Sall, sociologue sénégalais, revient sur la crise à Gaza où Israël a tué plus de 7000 personnes, majoritairement des civils dont 3000 enfants. Il rappelle que les Africains ont toujours eu des relations étroites avec les mouvements palestiniens, au-delà des clivages politiques.
Il estime que même si les attaques du Hamas du 7 octobre sont condamnables, elles ne justifient pas la réaction disproportionnée d'Israël qui tue des milliers de Palestiniens. Israël mène une politique d'éradication et de bantoustans contre le peuple palestinien.
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LA THÈSE DU SUICIDE D'OMAR BLONDIN DIOP MISE À MAL PAR DE NOUVELLES RÉVÉLATIONS
La vérité sur la mort du célèbre militant est-elle encore possible ? 50 ans après son décès, le 11 mai 1973, sur l’île de Gorée, des documents, des témoignages et une modélisation 3D inédite soulignent aujourd’hui les failles de la version officielle
La vérité sur la mort d’Omar Blondin Diop est-elle encore possible ? Cinquante ans après son décès, le 11 mai 1973, sur l’île de Gorée, au Sénégal, la thèse officielle du suicide semble plus fragile que jamais. Enquête.
Omar Blondin Diop est resté célèbre au Sénégal. Jeune philosophe, premier Sénégalais admis à Normale-Sup, cofondateur aux côtés de Daniel Cohn-Bendit du mouvement du 22-mars, qui a lancé mai 1968 et militant formé à la lutte armée, Omar Blondin Diop a marqué les années 1960.
Les conditions de sa mort, en détention, n’ont jamais été clarifiées. Le gouvernement affirme alors qu’il s’est « suicidé par pendaison », thèse confirmée par l’autopsie publiée par le quotidien Le Soleil. La thèse du « pendu », pourtant, les proches d’Omar Blond Diop, des médecins et un juge n’y ont jamais cru.
Que s’est-il passé dans cette prison, le 11 mai 1973 ? Et comment Omar Blondin Diop est-il mort ? Des documents, des témoignages et une modélisation 3D inédite soulignent aujourd’hui les failles de la thèse officielle. Une enquête du « Monde Afrique ».
Parmi les sources et images utilisées dans cette enquête :
- Rapports d'autopsie
- Presse et photographies de l'époque
- Registre de la main courante de la prison de Gorée
- "Omar Blondin Diop, un révolté sénégalais", documentaire de Djeydi Djigo
- "Nous voir nous-mêmes du dehors. Réflexions politiques d’Omar Blondin Diop (1967-1970)", de Florian Bobin
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LES VÉRITÉS SANS CONCESSION D'ABDOULAYE DIOP
Le Mali avait certes demandé de l’assistance pour lutter contre le terrorisme, mais 10 ans après, les résultats des forces françaises et des casques bleus sont « négligeables». Il font même plutôt partie du problème et pas de la solution
En marge du Forum sur la Paix et la sécurité qui s'est tenu récemment a Lomé et auquel il y a pris part, le ministre malien des Affaires étrangères Abdoulaye Diop a accordé un entretien exclusif a la chaine télévision panafricaine New World Tv basée dans la capitale togolaise M. Diop qui est très en vue dans la nouvelle politique d’autodétermination et souveraineté de son pays n’a pas changé.
Il réaffirme et assume la nouvelle orientation du Mali sans concession aucune. Abdoulaye Diop n’hésite pas à accuse sans ambages les puissances impérialiste ou même l'ONU pour leur attitude vis vais de Mali