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7 mars 2025
Société
LE PROCUREUR A REQUIS 3 ANS FERME CONTRE ALIMA SUPPO
Jugés à Pikine-Guédiawaye, Alima Fall et ses co-accusés risquent la prison pour vente illégale de produits pharmaceutiques et mise en danger de la vie d’autrui. Le parquet réclame aussi des amendes allant jusqu’à 300 000 FCFA.
Sous mandat de dépôt depuis le 29 janvier dans le cadre de l’affaire des suppositoires pour fesses, les dames Alima Fall dite « Alima suppo », A.Sow, M.Mbaye S.Gassama B.Diouf, H.Ndiaye, M.Gassama et le livreur P.Gueye sont depuis ce matin jugés devant la barre du tribunal des flagrants délits de Pikine-Guédiawaye pour association de malfaiteurs, mise en danger de la vie d’autrui, vente illégale de produits pharmaceutiques, exercice illégal de la profession de pharmacien, usurpation de fonction, administration de substances nuisibles à la santé publique et publicité illégale de produits illicites.
Les mis en cause ont déclaré que s’ils savaient que leurs activités respectives étaient interdites par la loi, ils ne l’auraient pas exercées. Ils ont sollicité la clémence du tribunal. Fall, Mbaye et Ndiaye tiennent des boutiques au marché Zinc de Pikine. Les autres dames sont des employées de A.Fall. P.Gueye est un livreur. Me Masokhna Kane qui a représenté l’Ordre des pharmaciens et l’association Sos consommateurs a réclamé le franc symbolique.
Le représentant du procureur a estimé qu’il y a eu une exposition à un risque immédiat de mort et a requis trois ans ferme contre Fall, deux ans ferme contre Mbaye et Ndiaye et un an ferme contre les autres. Il a demandé des amendes respectives de 300.000, 200. 000 et 100.000 Fcfa. La défense constituée de Mes Djiby Diallo, Tidiane Diallo, El Hadji Bass, Pape Mor Niang, Daouda Ka, Oumar Gaye, Khady Séne et Maréme Dia Sylla est actuellement dans les plaidoiries.
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BASSIROU KÉBÉ DÉMENT LES ALLÉGATIONS SUR LE MARCHÉ DES 25 000 LOGEMENTS
Le directeur général de la SN HLM sort de sa réserve pour réfuter catégoriquement les informations concernant l’attribution supposée d’un marché à une entreprise française. Il dénonce des « manipulations » autour de ce dossier.
Bassirou Kébé sort de sa réserve. Le directeur général de la Sn Hlm dément formellement les informations livrées sur le supposé marché des 25 000 logements confié à une entreprise française. Des « manipulations et mensonges » qu’il dénonce dans cet entretien.
NAUFRAGE AU LARGE DE NOUADHIBOU, DES SÉNÉGALAIS PARMI LES VICTIMES
Une nouvelle tragédie migratoire a frappé les côtes mauritaniennes. Au moins quinze migrants ont perdu la vie, selon des sources officielles.
Une nouvelle tragédie migratoire a frappé les côtes mauritaniennes. Au moins quinze migrants clandestins, dont plusieurs Sénégalais, ont perdu la vie au large de Nouadhibou, selon des sources officielles citées par Sahara Media. Cette ville côtière du nord de la Mauritanie est devenue un point de départ privilégié pour de nombreux migrants tentant de rejoindre les îles Canaries.
Les autorités locales ont découvert une embarcation transportant 39 personnes, dont neuf déjà décédées et dix dans un état critique. Ces dernières ont été prises en charge par le Croissant-Rouge mauritanien et transférées à l’hôpital. D’après les témoignages des rescapés, tous de nationalité sénégalaise et malienne, quinze migrants seraient morts d’épuisement, mais certains corps n’ont pas été retrouvés.
Les services municipaux de Nouadhibou ont procédé à l’inhumation des corps en présence de représentants des communautés sénégalaise et malienne.
Ce drame met une nouvelle fois en lumière les risques mortels auxquels s’exposent les migrants, notamment les Sénégalais, qui empruntent de plus en plus la route migratoire mauritanienne pour tenter d’atteindre l’Europe via les îles Canaries. La situation géographique de la Mauritanie, proche des côtes espagnoles, en fait un point de passage stratégique mais périlleux, où de nombreux candidats à l’exil trouvent malheureusement la mort.
LES QUOTAS RESTENT TROP LIMITÉS POUR CONSTITUER UNE ALTERNATIVE RÉALISTE FACE AUX MILLIERS DE DÉPARTS IRRÉGULIERS
Ayoba Faye, journaliste spécialiste des questions migratoires, était l’invité de l’émission Lantinoor sur la RTS, où il a abordé les enjeux de la migration circulaire et irrégulière entre le Sénégal et l’Espagne. ...
Ayoba Faye, journaliste spécialiste des questions migratoires, était l’invité de l’émission Lantinoor sur la RTS, où il a abordé les enjeux de la migration circulaire et irrégulière entre le Sénégal et l’Espagne. Il a mis en avant la nécessité d’une réflexion nationale approfondie sur cette question cruciale.
Selon Ayoba Faye, la migration irrégulière est aujourd’hui l’un des plus grands drames qui frappent le Sénégal. « Au Sénégal, je ne vois pas un sujet qui mérite des assises nationales plus que la migration irrégulière. Cela a tué beaucoup de personnes, je ne vois pas une maladie qui tue plus que la migration irrégulière », a-t-il déclaré.
Il a rappelé les chiffres alarmants des départs de jeunes par voie maritime vers les îles Canaries. En juin 2023, à la suite de la répression des manifestations, un nombre record d’embarcations a quitté les côtes sénégalaises, notamment à partir de Mbour et Bargny. Une pirogue transportant 350 personnes a atteint l’Espagne, battant ainsi un record. Entre juin et décembre 2023, Ayoba Faye affirme avoir personnellement documenté la mort d’au moins 588 personnes en mer, un chiffre bien en deçà de la réalité, selon lui.
D’après le journaliste, plusieurs facteurs expliquent ces départs massifs. Le premier est la crise du secteur de la pêche, qui a été gravement affectée par les accords signés par l’ancien gouvernement permettant aux navires étrangers d’exploiter les ressources halieutiques locales. « Tous les points de départ sont des villages de pêcheurs, car l’activité n’est plus rentable. Sur la pirogue de Fayeboye, 80 % des passagers étaient des capitaines de pirogue », a-t-il expliqué.
Il salue les efforts du nouveau gouvernement qui a annulé certains accords de pêche, mais plaide pour un contrôle plus strict des activités des bateaux chinois qui, sous pavillon sénégalais, continuent d’exploiter les ressources maritimes de manière excessive.
D’autres facteurs, comme la pression sociale et la désinformation sur les réseaux sociaux, participent également à ce phénomène. « On fait croire aux jeunes que l’Europe est un eldorado, mais la réalité est toute autre », a-t-il déploré.
Ayoba Faye a également attiré l’attention sur le sort des mineurs sénégalais présents dans les îles Canaries. Selon lui, environ 6 000 enfants ont été envoyés par leurs propres parents en raison d’une disposition de la loi espagnole qui interdit le rapatriement des mineurs non accompagnés. « Ils sont pris en charge et scolarisés jusqu’à leurs 18 ans, où ils obtiennent un titre de séjour. Cependant, si ces jeunes n’intègrent pas le système, ils risquent de sombrer dans la délinquance », a-t-il averti.
Il souligne également que les quotas de migration circulaire entre le Sénégal et l’Espagne restent trop limités pour constituer une alternative réaliste face aux milliers de départs irréguliers.
Le journaliste estime que la solution passe par un changement de discours et des mesures concrètes pour offrir des alternatives viables aux jeunes. « Il est possible de retenir les jeunes ici en leur tenant un discours optimiste. Il faut leur montrer que l’on peut réussir au Sénégal, sans avoir à risquer sa vie en mer », a-t-il prôné.
SECURITE RENFORCEE AUTOUR DE LA MERE DE SONKO
Le dispositif de sécurité renforcé chez la mère du Premier ministre Ousmane Sonko. L'Observateur informe que «plusieurs policiers [y] sont affectés». Ce nouveau dispositif a été mis en place dans la nuit de lundi à mardi ...
Le dispositif de sécurité renforcé chez la mère du Premier ministre Ousmane Sonko. L'Observateur informe que «plusieurs policiers [y] sont affectés». Ce nouveau dispositif a été mis en place dans la nuit de lundi à mardi, au lendemain de l'intrusion de Ah. Ndiaye, d'après la même source.
Celle-ci rappelle que ce dernier, employé à la société Ecotra, s'est introduit dans le domicile familiale des Sonko, à Ziguinchor, proférant des menaces et insultes alors qu'il était en état d'ébriété.
Avant cet incident survenu dimanche, seuls «deux gardes étaient en faction permanente devant la porte d'entrée», avance le quotidien du Groupe futurs médias.
Déférés en compagnie de son ami, Ah. Ndiaye a bénéficié d'un retour de parquet. Ils sont poursuivis pour conduite en état d'ivresse, mise en danger de la vie d'autrui et outrage à un citoyen investi d'une mission de service public, complète L'Observateur.
AFFRONTEMENTS À MÉDINA GOUNASS : 13 PERSONNES LIBÉRÉES SOUS SURVEILLANCE ÉLECTRONIQUE
Treize des 180 personnes arrêtées suite aux violents affrontements de Médina Gounass, dans la région de Kolda (sud), le jour de la Tabaski de l’année 2024, ont bénéficié mardi d’une liberté sous surveillance électronique.
Treize des 180 personnes arrêtées suite aux violents affrontements de Médina Gounass, dans la région de Kolda (sud), le jour de la Tabaski de l’année 2024, ont bénéficié mardi d’une liberté sous surveillance électronique.
Les personnes incriminées ont déjà purgé une peine de prison de sept mois.
Les affrontements entre deux communautés religieuses ont fait un mort et plusieurs blessés à Médina Gounass.
Les personnes retenues dans les liens de la détention étaient poursuivies pour association de malfaiteurs, participation à une manifestation armée, tentative de meurtre et incendie volontaire d’un lieu habité, entre autres.
LE MARCHE SAINT-MAUR DE ZIGUINCHOR EN CENDRES
Un incendie dont l’origine n’a pas encore été déterminée s’est déclaré au marché Saint-Maur de Ziguinchor dont trois cantines ont été ravagées par les flammes dans la nuit de mardi à mercredi
Un incendie dont l’origine n’a pas encore été déterminée s’est déclaré au marché Saint-Maur de Ziguinchor dont trois cantines ont été ravagées par les flammes dans la nuit de mardi à mercredi, a constaté l’APS.
Les sapeurs-pompiers, alertés, ont réussi à circonscrire rapidement le feu avec l’aide des commerçants.
« Trois cantines ont été complètement ravagées par le feu. Heureusement, les sapeurs-pompiers et les commerçants ont réussi à maîtriser rapidement le feu », a déclaré Serigne Kassé, secrétaire général du marché Saint-Maur, communément appelé Boucotte.
« Il y a des dégâts importants mais aucune perte en vie humaine [n’a été enregistrée] », a précisé le capitaine Mansour Faye, commandant de la 41e compagnie d’incendie et de secours de Ziguinchor, dont les services avaient mobilisé deux véhicules incendies, un fourgon, une ambulance et un véhicule d’intervention rapide.
L’incendie qui s’est déclaré vers 22 heures a été finalement été maîtrisé aux alentours de 23h 30.
Selon le capitaine Faye, la tâche des secouristes a été rendue difficile par le fait que le marché Saint-Maur se trouve dans une zone difficile d’accès.
Le 6 décembre dernier, un violent incendie était survenu dans le même marché avait entraîné des dégâts matériels évalués à 1, 5 milliard de francs CFA.
Cet incendie avait ravagé des magasins et installations commerciales érigés sur une emprise de 4000 mètres carrés.
LE SATSUS EN TOURNEE DE REDYNAMISATION ET D’INSTALLATION DE SES SOUS-SECTIONS A MATAM
Une délégation du Syndicat autonome des techniciens supérieurs de santé (SATSUS) séjourne depuis lundi dans la région de Matam (nord) où elle va procéder à l’installation de des sous-sections, dans une optique de redynamisation de ses troupes.
Une délégation du Syndicat autonome des techniciens supérieurs de santé (SATSUS) séjourne depuis lundi dans la région de Matam (nord) où elle va procéder à l’installation de des sous-sections, dans une optique de redynamisation de ses troupes.
« Cette tournée initiée par le bureau national du SATSUS vise à redynamiser les troupes, mais aussi installer les sous-sections au niveau de la région de Matam, dans le cadre d’une tournée nationale, qui est en cours », a expliqué son secrétaire régionale, Ibrahima Sy.
Il intervenait au terme d’une réunion entre des membres du bureau national et les nouveaux adhérents servant dans les hôpitaux et centres de santé de la région de Matam.
Selon Ibrahima Sy, par ailleurs technicien en anesthésie et réanimation au centre hospitalier régional de Ourossogui, le SATSUS est « bien représenté dans les trois grands hôpitaux de la région avec des membres affiliés aux deux sous-sections ».
« Dans les autres établissements sanitaires de la région, les membres se sont affiliés aux deux sous-sections, vu que notre syndicat n’est pas une structure de masse », a-t-il indiqué.
Le secrétaire général national du SATUS, Ibrahima Ndiaye, a rapporté que les débats avec leurs collègues de Matam ont tourné autour de la retraite à 65 ans, du reclassement des techniciens supérieurs et de la « revalorisation du portage des indemnités ».
DES ORGANISATIONS SYNDICALES S'INSURGENT CONTRE LA HAUSSE DES PRIX
Lors d’une conférence de presse, la CSA, l’UNCS et le RUSP ont lancé un appel à l'État pour stabiliser les prix des produits de première nécessité à l’approche du Ramadan et du Carême.
iGFM- (Dakar) Dans le cadre de leurs programmes d’activités, les organisations que sont : la Confédération des Syndicats Autonomes du Sénégal (CSA), l’Union Nationale des Consommateurs du Sénégal (UNCS) et le Réseau des Usagers du Service Public (RUSP), ont fait face à la presse ce mardi sur le thème : « Propositions de mesures urgentes contre la hausse des prix à la veille du ramadan et du Carême et la campagne de lutte contre l’insécurité dans ERP ».
Selon ces différentes organisations que sont l’UNCS, le RUSP et la CSA une période sensible du mois de ramadan et de carême à venir et qui se caractérise par une augmentation de la consommation des ménages. C’est le moment, malheureusement que choisissent les commerçants véreux pour procéder à une augmentation des prix en provocant des pénuries par la rétention des produits les plus prisés. C’est pourquoi, le RUSP, la CSA et l’UNCS ont cru bon de prendre les devants et de tirer sur la sonnette d’alarme en appelant l’État à se pencher véritablement sur une ce phénomène récurrent.
L’État doit stabiliser les prix durant cette période d’une manière permanente avec un contrôle régulier et des mesures efficaces et immédiates. Pour le RUSP, la CSA et l’UNCS, un certain nombre de denrées de premier nécessité comme le riz, le sucre, la tomate, l’huile, le gaz, l’oignon et la pomme de terre entre autres produits doivent faire l’objet d’une attention particulière sur toute l’étendue du territoire national.
Dans cette perspective, le RUSP, la CSA et l’UNCS demandent la convocation d’urgence du Conseil National de la Consommation pour arrêter de commun accord la structure des prix et discuter avec les acteurs afin d’établir des tarifs qui seront appliqués sur l’ensemble des 14 régions et 46 départements du Sénégal avec des mesures d’accompagnements suivantes : la mise à la disposition des 100 véhicules réceptionnés par le président Macky Sall en octobre 2023 et affectés au ministère du commerce ; la relance du concept salutaire et efficace « des volontaires de la consommation », associer les associations de consommateurs agrées, avec une représentativité au moins dans la majorité des 14 régions et des 46 départements pour rendre réellement efficace le travail d’accompagnement sur le terrain du service public.
L’utilisation du réseau postal pour la distribution des produits de première nécessité destinés aux détaillants ou boutiques de références, tout cela dans un délai raisonnable et avant le démarrage du ramadan et du carême, avec un affichage obligatoire des prix retenus. Une application stricte des mesures prises à cet effet.
Sans douter un seul instant, de la volonté des autorités gouvernementales, notamment de celle du ministre de l’Industrie et du commerce de répondre favorablement à nos interpellations.
Autre point abordé par ces organisations syndicales, ’insécurité actuelle qui prévaut dans de nombreux établissements recevant du public. Et qui faute de contrôle permanent et régulier échappe à la vigilance des pouvoirs publics.
Les restaurants, les hôtels, les bars, les fast-foods, les musées, théâtres, les gares qu’elles soient maritimes ou ferroviaires, les établissements de santé publique ou privée, les établissements scolaires privés ou publics, les marchés les magasins sont aussi autant de lieux qui se développent sans assurance pour protéger les usagers et leurs biens en cas d’incidents ou d’accidents. Environ 70% des établissements recevant du public ne sont pas assurés contre les risques pouvant toucher des tiers.
Une autre enquête organisée par l’Observatoire de la Qualité des Services Financiers a révélé que les sujets qui devaient être obligatoirement assujettis à une assurance ne le sont pas dans leur grande majorité. Et c’est pour cela, en partenariat avec le régulateur des services financiers, les acteurs que sont les assureurs, les courtiers et le ministère des finances sous le couvert de la direction des assurances, à l’issue de la présentation des résultats de l’enquête nationale auprès des populations non assurés (ENPNA-2023) qui a eu lieu lors de l’atelier des 06, 07 et 08 juin 2024, le RSUP, la CSA et l’UNCS ont décidé de lancer une campagne nationale pour assurer tous lieux accueillant du public.
Ce projet est en voie de finalisation pour être soumis à l’Observatoire de la Qualité des Services Financiers et des acteurs et ils pensent qu’il sera mis en œuvre pour réduire sensiblement les risques dans ces différents établissements recevant du public.
MIGRATION CIRCULAIRE, UN LEVIER POUR DES DÉPARTS SÉCURISÉS ET ENCADRÉS
Invité de l’émission L’ANTINOOR sur la RTS, Moussa Seydou Diallo, chef de la division migration au ministère du Travail, a souligné l’importance d’encadrer les départs pour éviter les drames liés aux migrations irrégulières.
Moussa Seydou Diallo, chef de la division migration au ministère du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les Institutions, était l’invité de l’émission L’ANTINOOR sur la RTS. Il a abordé la question de l’émigration circulaire entre le Sénégal et l’Espagne, un mécanisme qui vise à offrir aux jeunes des opportunités de migration sécurisées et organisées.
Selon M. Diallo, la migration n’est pas un problème en soi, mais un droit consacré. « Ce que le gouvernement peut faire, c’est d’améliorer les conditions socio-économiques pour permettre à ceux qui souhaitent rester de le faire, tout en facilitant des voyages sûrs, ordonnés et réguliers », a-t-il expliqué. Il estime que la migration circulaire constitue une alternative viable pour dissuader les jeunes de prendre des routes clandestines et dangereuses.
Moussa Seydou Diallo a partagé des statistiques révélant l’ampleur du phénomène migratoire irrégulier. Entre janvier et octobre 2024, 64 embarcations ont quitté les côtes sénégalaises en direction des Îles Canaries. Au total, 34 162 personnes ont atteint ces îles, selon le ministère de l’Intérieur. Entre janvier et début novembre 2024, 35 762 migrants en provenance de l’Afrique de l’Ouest sont arrivés aux Îles Canaries, soit une augmentation de 12 % par rapport à la même période en 2023.
Le Data Hub Center de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) a dénombré 957 disparus sur la route de l’Atlantique au cours de cette période. De plus, 30 999 Sénégalais sont entrés en Europe en situation irrégulière entre 2017 et 2023.
M. Diallo a précisé que l’objectif du gouvernement n’est pas d’empêcher les jeunes de partir, mais plutôt d’encadrer et d’encourager des migrations légales et sécurisées. « Il est nécessaire d’adopter une politique nationale de migration », a-t-il déclaré.
Il a également souligné le besoin urgent d’une politique nationale de l’emploi. Un programme avait été conçu pour la période 2017-2020, mais il n’a jamais été validé politiquement. « Aujourd’hui, nous travaillons pour que le Sénégal dispose enfin d’un document de politique nationale de l’emploi », a-t-il conclu.
Cette démarche vise à proposer des solutions durables à la crise migratoire tout en répondant aux aspirations des jeunes Sénégalais à une meilleure insertion économique et sociale.