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30 novembre 2024
Société
L'ÉQUILIBRE DES EAUX DU FLEUVE SÉNÉGAL
Une baisse significative est observée sur certains tronçons, tandis que d'autres connaissent de légères hausses. Cette modulation vise particulièrement à protéger la ville de Saint-Louis des risques de crue
Le niveau du Bafing à Manantali (Amont Barrage) est de 208,06 m le 04 novembre 2024 à 8 h 00. A la même date de l’année dernière, le niveau était à la côte 205,26 m. Le débit lâché par Manantali est de 411 m3/s contre 246 m3/s à la même date l’année dernière. Pour rappel, la côte normale de la retenue est de 208,05 m IGN et la côte exceptionnelle est de 211 mètres (m).
La Direction de la Gestion et de la Planification des Ressources en Eau du bassin du fleuve Sénégal (DGPRE), qui donne l’information, annonce qu’au niveau des affluents du Fleuve Sénégal, on note une tendance à la baisse de 10 centimètres (cm) sur la Falémé à Kidira, où le plan d’eau qui était à la côte de 2,83 m le 03 novembre 2024 à 8 h 00, est passé la matinée d’hier lundi à la côte de 2,73 m contre 2,21 m en 2023 à 8 heures.
Sur le Bakoye, à la station de Oualia, le plan d’eau accuse aussi une tendance baissière de 8 cm, après être passé de 3,74 m avant-hier à 8 h 00 et hier matin à 8 heures à la côte de 3,66 m contre 1,27 m en 2023 à pareil moment.
Tendance baissière à b-Bakel et Matam
Depuis quelques jours, on s’éloigne de plus en plus de la côte d’alerte de 10 mètres à la station de Bakel. Hier, lundi matin, à 8 heures le plan d’eau qui était à la côte de 6,10 m s’établit, selon la Direction de la Gestion et de la Planification des Ressources en Eau, à la côte de 5,82 m, accusant ainsi une baisse de 28 cm. L’année dernière en pareil moment, le niveau d’eau était de 3,17. A la station de Matam aussi, on assiste à une baisse de 15 cm du niveau du plan d’eau qui est passé en 24 heures de la côte de 7,04 m à la côte de 6,89 m hier, lundi 04 novembre 2024. En 2023, le niveau du fleuve s’est établit à 2, 94 m à 8 heures. Il faut rappeler que la côte d’alerte à la station de Matam est de 8 mètres.
Une légère hausse à Podor et Richard-Toll
Au niveau de la station de Podor où la côte d’alerte est de 5 mètres, on observe une tendance à la montée de 1 cm hier matin à 8 heures, comme l’indique la DGPRE qui informe que «le plan d’eau à la côte de 5 m 78 le 03 novembre 2024 à 8 h 00 est passé ce matin (hier, ndlr) à 8 heures à la côte est à 5 m 79 contre 2 m 90 en 2023 à pareille heure».
Non loin de là, à Richard-Toll dont la côte d’alerte est de 3,35 m, le document, qui renseigne sur une tendance à la montée de 1 cm, informe que «la côte du plan d’eau est passée de 3 m 32, (avant-hier) dimanche à 8 h à la côte de 3 m 33, ce lundi (hier) contre 2 m 67 en 2023 à 8 heures».
Selon la source, «le niveau du Fleuve Sénégal à Diama (Amont Barrage) est à 1 m 46, le 04 novembre 2024 à 8 h 00. A la même période de l’année dernière, le niveau du fleuve était à la côte 2 m 20 IGN. Le débit lâché est égal à 1809 m3/s contre 343 m3/s en 2023». Pour annoncer que «Globalement, le niveau amont est en train d’être abaissé pour préparer le passage de la crue sans grande conséquence sur SaintLouis», expliquant à cet égard que «Cet abaissement permet de moduler les eaux vers SaintLouis et l’embouchure, sa proximité favorise l’évacuation rapide des eaux».
Hier lundi, 04 novembre 2024 à 8 h 00, le niveau du Fleuve Sénégal à Saint-Louis est à la côte de 1 m 51 à l’échelle contre 0 m 82 l’année passée à pareille heure, en 2023 à 08 h 00. Il faut rappeler que la côte d’alerte à la station de Saint - Louis est de 1 m 75.
Par Vieux SAVANÉ
AUX ÉTATS-uNIS, LA DÉMOCRATIE À L'ÉPREUVE
La seule certitude est que nous avons affaire à une élection fortement polarisée et d’une violence inouïe avec le candidat Donald Trump complétement désinhibé, se livrant à toutes sortes d’outrances
Alors que plus de 75 millions d’Américains ont voté par correspondance et de manière anticipée, notamment dans les sept Etats-pivots (le Nevada, la Pennsylvanie, le Michigan, le Wisconsin, la Georgie, la Caroline du Nord, l’Arizona), c’est aujourd’hui que les électeurs et grands électeurs américains vont décider qui sera le prochain ou la prochaine présidente des Etats-unis d’Amérique. Si l’on en croit les sondages, le scrutin sera très serré.
La seule certitude est que nous avons affaire à une élection fortement polarisée et d’une violence inouïe avec le candidat Donald Trump complétement désinhibé, se livrant à toutes sortes d’outrances.
D’ores et déjà, Donald Trump affirme avec un étonnant aplomb que s’il perd l’élection, c’est tout simplement qu’il aura été battu par la triche. Rien d’étonnant du reste puisque, sans preuve aucune, il a refusé et refuse toujours de reconnaître sa défaite contre Joe Biden lors de leur confrontation en 2020 alors qu’il était président de la République. On est en face d’une posture noyée dans le complotisme et les «fake news» avec un candidat autoritaire qui donne l’impression d’être plutôt entouré par des groupies, en somme des gens tombés en fascination, installés dans une adhésion totale, bien loin du recul que nécessite l’usage de la raison.
En face, il y a Kamala Harris, une ancienne procureure habituée à se confronter aux faits, à les disséquer pour démêler le vrai du faux. Dans cette élection qui a lieu dans un pays dont on vante la force des institutions, il est surprenant de constater qu’il est rarement question de confrontations programmatiques mais de « fake news », de suspicions de fraudes non documentées.
Dans toute cette confusion où le souvenir de l’invasion du Capitole est encore vivace, ce jour d’élection est visité par la crainte de troubles voire de déferlement de violences incontrôlables. L’Amérique retient son souffle, tant l’issue de cette élection est incertaine et grosse de dangers. Redoutant le pire, la capitale Washington se barricade
PAR Fadel Dia
LE SYNDROME FAHRENHEIT 451
Dans son film intitulé « Fahrenheit 451 »; François Truffaut conte une société imaginaire, située dans un avenir proche, où le savoir et la lecture sont considérés comme un danger pour le pouvoir
L ’annonce de la présentation dans une librairie de la place d’un ouvrage consacré à l’histoire coloniale de la Casamance a provoqué une bruyante levée de boucliers, suscitée principalement par des membres de l’ancien parti au pouvoir, et avait poussé deux éminents professeurs d’histoire à s’élever contre ce qu’ils avaient appelé la « mise à l’index » d’un travail qui est, selon eux, le fruit d’une investigation scientifique.
Ils avaient donc pris la défense de leur métier commun, le « métier d’historien. Ils avaient porté un témoignage élogieux sur les qualités et le professionnalisme de son auteure et tancé vertement les responsables de la cabale montée contre elle, en s’en prenant directement à l’ancien parti au pouvoir et à ses dirigeants. Ils avaient enfin interpellé directement le président de la République et son Premier ministre et, se fondant sans doute sur l’engagement qu’ils avaient pris, avant d’arriver au pouvoir, de ne pas céder aux « pratiques d’un autre temps », ils avaient exprimé leur conviction qu’ils ne se laisseront pas entraîner dans ce qui ressemble à un bâillonnement de la recherche historique.
La réponse n’a pas tardé, vite relayée par la presse. Elle vient du Premier ministre qui s’est prévalu du soutien du président de la République. Ce n’était certainement pas la réponse qu’ils attendaient. Loin d’être rassurante, elle est même, d’une certaine manière, plus inquiétante que les prises de position des parties qu’ils avaient mise en cause !
Passons sur le fait que le Premier ministre ait servi sa réponse, sur une question aussi sensible, au cours d’un meeting électoral, qui n’est pas précisément le lieu le mieux indiqué pour délivrer un message empreint de sérénité et de mesure. Sa prise de position publique est d’autant plus surprenante que c’était probablement la première fois qu’il s’exprimait aussi clairement sur ce sujet brûlant et qu’il prenait le risque de se mettre à dos un mouvement qui en avait fait son dogme et, qu’à tort ou à raison, certains supposaient plutôt favorable à sa cause. Passons sur le fait que même si l’histoire n’appartient pas qu’aux historiens, il n’est pas la personne la mieux placée pour juger du contenu d’un livre d’histoire, surtout s’il n’a pas pris la peine de le lire méticuleusement. Sa réaction est en tout cas un désaveu de la qualité et des compétences des historiens sénégalais qui, en la matière, auraient dû lui servir de référents et de caution. On aurait mieux compris que, tenant compte de ses limites sur ce sujet et surtout du pouvoir que lui confère la loi, qu’il choisisse de faire appel à la justice pour qu’une enquête préliminaire soit lancée , s’il juge que l’auteure de l’ouvrage s’est « drapée dans une dignité qui n’est pas la sienne, celle de la science historique », comme Robert Badinter l’avait reproché au négationniste Robert Faurisson, que son livre est plus polémique que scientifique, qu’il occulte ou travestit la vérité, qu’il propage des thèses complotistes ou qu’il met en danger la cohésion nationale. Interdire la diffusion et la commercialisation d’un livre, sur la seule base d’une impression personnelle, est un acte de censure qu’on n’attendait pas de quelqu’un qui s’était retrouvé lui-même, il n’y a guère longtemps, sous la menace d’une telle mesure.
Passons sur l’accusation, gratuite jusqu’à preuve du contraire, portée sur l’auteure du livre, dont pourtant la probité et l’expérience avaient été vantées par ses collègues sénégalais, mais qui, selon le Premier ministre, ne serait qu’un maillon du réseau de manipulateurs dont se servirait la France, qui aurait saisi l’occasion pour se venger de sa déconvenue après le travail d’investigation mené par un autre historien.
Attardons-nous en revanche sur une autre partie de la péroraison du Premier ministre, celle où il affirme que l’auteure de l’ouvrage, par le seul fait qu’elle est de nationalité française, n’a pas « à écrire sur le Sénégal » et devrait consacrer son métier d’historienne à parler de la Corse ou de la Nouvelle Calédonie ! C’est faire fi de cette règle qu’un historien, un bon historien, n’est lié sérieusement que par les lois de sa discipline et qu’il est un juge juste et étranger à tous. C’est aussi suggérer que la Grèce ou l’Allemagne auraient le droit d’interdire à Souleymane Bachir Diagne de parler de Platon ou de Kant !
L’Histoire a certes ses faussaires, mais elle n’a pas de patrie
Dans son film intitulé « Fahrenheit 451 » François Truffaut conte une société imaginaire, située dans un avenir proche, où le savoir et la lecture sont considérés comme un danger pour le pouvoir. Leurs principaux vecteurs, les livres, ne sont pas seulement prohibés mais détruits systématiquement et le rôle des pompiers est de les brûler et non plus d’éteindre les incendies. On n’est pas dans la même situation et nous n’en sommes pas heureusement là, mais la décision prise par la deuxième personnalité de notre pays apparait, volontairement ou non, comme une manière d’empêcher les Sénégalais en général, et ceux d’entre eux qui ont accès à la lecture en particulier, de réfléchir, de juger par eux-mêmes sur un sujet qui est au cœur de notre vie politique et sécuritaire, et c’est sans précèdent dans notre histoire récente.
Les résistants de « Fahrenheit 451 » avaient trouvé comme solution pour sauver les livres de les apprendre par cœur, les Sénégalais que les propos du Premier Ministre ont mis en appétit se passent le livre dont il a interdit la vente par la toile, et gratuitement ! On peut dire que, par ses propos incendiaires, il n’a pas seulement fâché les défenseurs du droit à l’expression et les passionnés d’histoire locale, il a aussi fait à cet ouvrage qui, nous dit-on, a provoqué chez lui une colère noire, une énorme publicité dont on peut se demander si elle est méritée!
par Ndongo Samba Sylla et Peter Doyle
LES PROJECTIONS IMPOSSIBLES DU FMI CONCERNANT L’INflATION AU SÉNÉGAL
Des taux impossibles sont avancés pour 2025 et 2026, sans aucun fondement logique ou historique. Cette situation est d'autant plus préoccupante que le pays s'apprête à négocier un nouveau programme avec l'institution.
Financial Afrik |
Ndongo Samba Sylla et Peter Doyle |
Publication 05/11/2024
Le Fonds monétaire international (FMI) a récemment lancé en grande pompe ses Perspectives del’économie mondiale (World Economic Outlook en Anglais, WEO) à Washington. Compte tenu de l’influence majeure que cette institution exerce en matière de formulation des politiques publiques dans la plupart des pays du monde, il est important d’être vigilant quant à la qualité de ses analyses.
En effet, comme nous le savons tous, les vies de milliards de personnes sont affectées par les programmes du FMI et les conditionnalités et prescriptions politiques qui y sont attachées. Les erreurs d’analyse du FMI peuvent donc avoir des conséquences dévastatrices.
Au Sénégal, le FMI est revenu au devant de l’actualité à la faveur des débats en cours sur les finances publiques du pays. Un nouveau programme est en train d’être négocié avec les autorités sénégalaises.
Dans ce court article, nous souhaitons attirer l’attention sur les erreurs grossières dans les projections du FMI pour le Sénégal, notamment en ce qui concerne l’inflation.
Comme le montre la base de données du WEO, le FMI prévoit un taux d’inflation moyen d’environ 2 % chaque année entre 2025 et 2029. Ces estimations sont globalement conformes à la version d’avril 2024 du WEO (voir figure 1), bien qu’elles puissent être considérées comme optimistes pour la période 2024-2026, compte tenu de la réduction attendue des subventions à l’énergie. Jusque-là, tout va bien.
Cependant, les récentes projections du FMI concernant l’inflation en fin de période sont tout simplement impossibles. Le WEO d’octobre 2024 prévoit une inflation en fin de période (ou sur 12 mois) de -13,4 % en 2025 et de 41,9 % en 2026 (voir figure 2).
Ces projections ne reposent sur aucune base logique ou factuelle. Elles contredisent même les propres projections du FMI concernant l’inflation annuelle moyenne pour les années 2025 et 2026. La seule fois où l’inflation en fin de période a atteint plus de 20 %, c’était en 1994, l’année où le franc CFA a été dévalué de 50 % par rapport au franc français. L’inflation de fin de période s’est élevée à 37,5 % au cours de cette année exceptionnelle (voir figure 3). Et même alors, le taux d’inflation de fin de période de l’année précédente, c’est à dire 1993, n’était certainement pas un nombre négatif au-delà de 10 %.
Des erreurs aussi flagrantes de la part du FMI pour le Sénégal, dans son analyse la plus récente et la plus en vue, sont très préoccupantes si, comme c’est souvent le cas, elles constituent la partie émergée de l’iceberg en termes d’erreurs ailleurs dans les projections du FMI dans lesquelles ces chiffres sont incorporés.
Dans ce cas, il existe un risque évident d’imposer au Sénégal des conditionnalités inappropriées. Et il ne s’agit pas d’un risque théorique. Des erreurs dans les conditionnalités résultant d’erreurs de calcul du FMI ont été constatées récemment dans d’autres programmes du FMI en Afrique, y compris dans la dernière revue du programme du FMI pour le Kenya. Là, non seulement les projections d’inflation du FMI en fin de période pour 2024 sont tout simplement impossibles, mais en plus, ses projections en ce qui concerne la dette publique ne parviennent pas à réconcilier les flux fiscaux (emprunts) avec les stocks fiscaux (dette).
Il est essentiel, ne serait-ce que par respect pour la souveraineté de ses pays membres, que le FMI s’assure que ses projections répondent aux normes professionnelles les plus élevées. Dans le cas des projections d’inflation au Sénégal, à l’heure actuelle, cette exigence n’est tout simplement – et manifestement – pas respectée.
Ndongo Samba Sylla est économiste sénégalais, Directeur de Recherche à l’International Development Economics Associates (IDEAs).
Peter Doyle est économiste américain, ancien cadre du FMI et de la Banque d’Angleterre.
LA LD DEBOUT FAIT CAVALIER SEUL
Le parti a décidé de ne pas s’aligner sur les forces politiques traditionnelles pour les législatives, privilégiant une position neutre afin de construire une « troisième voie » tournée vers la démocratie et la justice sociale
La Ligue Démocratique Debout trace sa propre voie dans le paysage politique sénégalais. Réuni ce 2 novembre 2024, son Bureau Politique a pris la décision majeure de rester neutre lors des législatives du 17 novembre. Le parti entend ainsi poser les jalons d'une "troisième voie" politique au Sénégal.
"Le Bureau Politique de la LD Debout s'est réuni le samedi 02 Novembre 2024 autour d'un seul point à son ordre du jour : "Position du parti pour les élections législatives du 17 Novembre 2024".
Au titre de la participation, cette session a enregistré la présence des membres du Secrétariat Exécutif National, des délégués des fédérations départementales, des organisations des Cadres, des Femmes, des Jeunes et des représentants des Ainés.
Après l'introduction du Secrétaire Général, le camarade Pape Sarr, le Bureau Politique a entendu tour à tour d'importantes communications présentées par le camarade Abdoulaye Bathily Jr. sur l’évolution des alliances électorales du parti, et, à titre d’information, par le camarade Daouda Faye sur le programme de repositionnement et d’élargissement des bases du parti. Le camarade Bathily Jr. a en particulier rappelé la décision du Secrétariat Exécutif National du parti actant le départ de la LD Debout de la coalition Sam Sa Kaddu, à l’issue de la création d’une inter-coalition avec la coalition Takku Wallu dirigée par l’ancien président Macky Sall.
Suite à ces introductions, des échanges riches se sont tenus sur la position du parti pour les élections législatives de Novembre 2024. Les camarades du BP se sont félicités de la décision du Secrétariat Exécutif National de refus d’une association du parti avec l’ancien régime et ont exprimé leurs différents avis sur les options du parti relatives à ces élections. A l’issue des débats, la position majoritaire est que la LD Debout adopte une position de neutralité tout en restant vigilante et engagée pour la tenue d’une élection libre, démocratique, transparente et apaisée.
Pour le Bureau politique, l’absence de visibilité sur les intentions du régime actuel, notamment sur les réformes fondamentales nécessaires à la consolidation de la démocratie, de l’état de droit et de la bonne gouvernance ne permet pas au parti de lui apporter son soutien. Dans le même temps, le Bureau politique considère que les franges les plus significatives de l’opposition actuelle se sont organisées sur des bases rétrogrades qui ne peuvent en aucun assurer cette nécessaire refondation nationale. Fort de cela, et convaincu que les attentes de la grande majorité de notre peuple dépassent largement l’offre politique qui leur est actuellement faite, le Bureau politique, par cette décision de neutralité inhabituelle pour le parti, affirme l’option stratégique du parti de travailler à la construction d’une véritable troisième voie. Cette troisième voie devra ainsi être construite avec des forces politiques et citoyennes réellement convaincues de la nécessité de l’application des conclusions des Assises nationales et des recommandations de la CNRI.
Cette voie alternative reste ouverte à tous les Sénégalais qui aspirent à une autre façon de faire de la politique, celle de la confrontation des idées et des projets de société, à la place de l’invective et des scènes de violences, pour une nouvelle méthode de faire la politique, qui a à cœur l’intérêt général du Sénégal et des Sénégalais, et non plus des chocs d’ambitions personnelles ou d’intérêts partisans.
A cet égard, le Bureau politique invite le Secrétariat Exécutif National à finaliser dans les meilleurs délais le plan stratégique du projet de construction d’un nouveau grand parti de rassemblement capable de porter en triomphe cette « alternative de la troisième voie ».
par Thierno Alassane Sall
TRANSHUMANCE ET REDDITION DES COMPTES
Le stratagème de Sonko pour récupérer les chefs de famille APR est à présent clair. D'abord, annoncer une grande battue des pilleurs de la République. Ensuite, interdire de sortie du territoire tous ceux qui parmi le gotha BBY se présentent aux frontières
Le stratagème mis en place par Ousmane Sonko pour récupérer les chefs de famille APR est à présent très clair.
D'abord, annoncer une grande battue des pilleurs de la République. Ensuite, interdire de sortie du territoire presque tous ceux qui parmi le gotha Bennoo se présentent aux frontières. Puis, faire savoir qu'il y a une liste rouge, en laissant le doute ronger les plus frileux (trois ou quatre ont pu passer avant que la nasse ne se referme avait dit Sonko). Enfin, attendre.
Et voici que se déclenche soudain une massive transhumance de politiciens pressés par la peur de la prison. Les moins courageux prennent la carte du Pastef sans condition. Les revirements les plus improbables se produisent aux grands jours. Les « démons » deviennent des « anges » dès qu'ils passent des herbes mortes marron-beige aux prairies vertes du Pastef
Pastef nous avait promis de restaurer l'éthique en politique et de ne jamais accepter la transhumance. Au grand jour, il l'a hissée à une échelle qui pourrait tuer pour longtemps la morale en politique.
LE PASTEF SEUL CONTRE TOUS
Le choix de faire cavalier seul aux législatives du 17 novembre soulève des questions cruciales sur l'avenir du mouvement. Il suscite par ailleurs incompréhension et colère au sein des membres de l'ancienne coalition victorieuse de mars
(SenePlus) - De la dissidence à la présidence, en passant par la clandestinité, le Pastef s'apprête à écrire un nouveau chapitre de sa jeune histoire. Dix ans après sa création dans une modeste salle de l'université Cheikh-Anta-Diop de Dakar, le parti d'Ousmane Sonko fait le pari risqué d'affronter seul les législatives du 17 novembre.
Selon Jeune Afrique (JA), l'annonce a été faite lors d'une réunion qui avait des airs d'oraison funèbre pour la coalition "Diomaye président". Face aux alliés réunis à l'hôtel King Fahd de Dakar le 21 septembre dernier, le Premier ministre a tranché : "Seule la liste de Pastef allait participer aux élections", relate Charles Ciss, qui dénonce un "procédé antidémocratique et discourtois".
Un virage stratégique assumé par les cadres du parti. "Après une élection, on n'a plus d'alliés. Tous ceux qui nous ont accompagnés retournent dans leur propre camp ou se fondent dans le parti", explique l'un d'eux à JA. Une position qui marque la volonté d'émancipation du mouvement : "Il est temps de revenir à nos fondamentaux. Nous avons un parti jeune, qui a besoin d'une majorité stable."
Le parcours de Pastef détonne dans le paysage politique sénégalais. Créé en 2014 par un groupe d'inspecteurs des impôts autour d'Ousmane Sonko, le parti s'est construit sans scission avec les formations existantes. Parmi les architectes de cette ascension fulgurante, Bassirou Diomaye Faye, devenu président de la République, a joué un rôle crucial dans l'élaboration du "Projet", le programme qui a séduit les Sénégalais en mars 2024.
L'histoire récente du parti est marquée par une période sombre. Le 31 juillet 2023, une dissolution par décret présidentiel, une première dans l'histoire récente du Sénégal, contraint le mouvement à la clandestinité. "Cette période-là a été très compliquée, nous devions tenir nos réunions de manière presque clandestine", se remémore Madièye Mbodj, vice-président et conseiller spécial du chef de l'État, interrogé par Jeune Afrique.
La renaissance officielle intervient le 27 mars 2024, quelques jours après la victoire présidentielle, par un décret d'abrogation signé par Macky Sall "dans un souci d'apaisement". Aujourd'hui fort de près de 10.000 membres, le parti a temporairement gelé les nouvelles adhésions dans l'attente d'un congrès prévu en 2025, selon le magazine panafricain.
L'ambition législative du Pastef surprend par son audace. Dans un système où 105 sièges sur 165 sont pourvus au scrutin majoritaire, le parti qui n'avait obtenu qu'un siège en 2017, puis 26 en 2022, vise désormais la majorité absolue de 83 députés. Ousmane Sonko, désigné tête de liste, mène cette bataille décisive.
Le parti est désormais omniprésent jusque dans les détails du quotidien. Sa devise "jub, jubbal, jubbanti", prônant éthique et droiture, orne les timbres fiscaux, tandis que les visages du président et du Premier ministre s'affichent sur les cahiers d'écoliers.
Cette ascension fulgurante n'est pas sans soulever des questions sur la gestion du pouvoir. Comme le rappelle Jeune Afrique, en septembre, une polémique a éclaté suite aux propos du ministre de la Santé, Ibrahima Sy, évoquant une préférence pour le recrutement de militants du parti. Si Pastef a officiellement pris ses distances avec cette position, un conseiller présidentiel nuance auprès de JA : "Ce sont des choses à faire, pas des choses à dire. [...] Peut-on lui reprocher de favoriser un cadre expérimenté de son parti dans ces conditions ?"
Pour Madièye Mbodj, les législatives du 17 novembre représentent "la lutte du système contre l'antisystème". Un scrutin qui dira si le parti, né dans l'opposition et porté au pouvoir par une vague de changement, peut désormais gouverner seul tout en restant fidèle à ses principes fondateurs.
UNE PRÉSIDENTIELLE AMÉRICAINE SOUS TENSION
Dans sept États clés, le destin de la première puissance mondiale pourrait se jouer à quelques dizaines de milliers de voix près. Des tireurs d'élite sur les toits aux drones de surveillance, l'Amérique blindée attend dans l'angoisse le verdict des urnes
(SenePlus) - Une campagne électorale hors norme touche à sa fin aux États-Unis, où Kamala Harris et Donald Trump livrent leurs dernières batailles avant le scrutin présidentiel de mardi, rapporte l'AFP. Un duel historique qui pourrait voir l'accession de la première femme à la tête de la première puissance mondiale, ou le retour spectaculaire de l'ancien président.
À 60 ans, la vice-présidente démocrate Kamala Harris, qui a pris le relais de Joe Biden en juillet dernier, affronte Donald Trump, 78 ans, dans une course à l'issue incertaine. Une campagne marquée par une violence inédite, avec notamment deux tentatives d'assassinat visant le candidat républicain.
Sept États pivots concentrent toutes les attentions, avec la Pennsylvanie comme théâtre principal des ultimes tractations. Dans cet État crucial disposant du plus grand nombre de grands électeurs parmi les "swing states", les deux candidats multiplient les apparitions. Harris s'y rend notamment à Scranton, Pittsburgh et Philadelphie, soutenue par des célébrités comme Oprah Winfrey, Lady Gaga et Ricky Martin.
"Demain, ce sont les patriotes qui bossent dur comme vous qui vont sauver notre pays", a lancé Trump lors d'un meeting à Raleigh, avant d'entamer une tournée marathon en Pennsylvanie et dans le Michigan. À Grand Rapids, un jeune supporter de 19 ans, Ethan Wells, confie à l'AFP : "Quand Trump était président, personne ne déconnait avec l'Amérique."
La tension est palpable alors que près de 80 millions d'Américains ont déjà voté par anticipation. L'équipe Harris dit "s'attendre pleinement" à ce que Trump se déclare prématurément vainqueur, une manœuvre que Ian Sams, son porte-parole, qualifie de "signe de faiblesse et de peur de perdre."
Les craintes de violences post-électorales sont réelles : deux Américains sur trois les redoutent. Des mesures de sécurité exceptionnelles sont déployées : mobilisation de la Garde nationale dans l'État de Washington et le Nevada, agents électoraux équipés de boutons d'alarme en Géorgie, surveillance par drone et tireurs d'élite dans certains bureaux de vote. À Washington, des barrières métalliques protègent déjà la Maison Blanche, le Capitole et d'autres sites sensibles.
Le résultat, attendu dans la nuit de mardi à mercredi, pourrait se jouer à quelques dizaines de milliers de voix près dans un pays profondément divisé, où les deux camps ont déjà engagé de nombreuses actions en justice.
LE DÉBAT SUR LA CASAMANCE DOIT SE FAIRE DE MANIÈRE SEREINE ET INFORMÉE
Le Professeur Pape Chérif Bertrand Bassène, historien et maître de conférences à l'Université Cheikh Anta Diop, éclaire les enjeux liés à l'ouvrage L'idée de la Casamance autonome de Séverine Awenengo Dalberto.
Dans cet entretien, le Professeur Pape Chérif Bertrand Bassène, historien et maître de conférences à l'Université Cheikh Anta Diop, éclaire les enjeux liés à l'ouvrage L'idée de la Casamance autonome de Séverine Awenengo Dalberto. Entre récupération politique et quête de vérité, il nous explique comment cette recherche peut servir de levier pour la réconciliation en Casamance et le développement régional, tout en appelant à une plus grande liberté académique et à une meilleure accessibilité des archives pour les jeunes générations.
Professeur Bassène, merci de nous accorder cet entretien pour explorer les idées soulevées par le livre ‘’L'idée de la Casamance autonome…’’ de Séverine Awenango d'Alberto. Vous avez mentionné une récupération politique de ce travail scientifique. Pouvez-vous préciser ce que vous entendez par-là ?
En effet, le travail de Séverine Awenengo Dalberto, qui porte sur “l'idée d'une Casamance autonome” dans un contexte colonial, est parfois détourné pour servir des agendas politiques contemporains. Nous sommes en pleine campagne électorale et certaines figures charismatiques comme Ousmane Sonko sont vues comme des symboles de la résistance ou de l’identité casamançaise. Ce qui me préoccupe, c’est que cette exploitation politique peut nuire à la perception de la recherche académique et à la vérité historique, qui a pour but d’apaiser et non de raviver les tensions.
Justement, vous parlez de l'importance de la vérité dans la guérison des traumatismes historiques. Comment la vérité peut-elle, selon vous, contribuer à la paix en Casamance ?
La vérité est une valeur primordiale dans la culture casamançaise et dans notre quête de paix. La réconciliation, qu’elle soit individuelle ou collective, passe toujours par la vérité. Les traumatismes se referment lorsque la vérité est dite et acceptée.
En Casamance, par exemple, cette quête de vérité sur l’histoire régionale anime les jeunes. Ils se sentent investis de la mission de protéger cette vérité pour éviter les manipulations extérieures. C’est pourquoi des auteurs comme Salif Sadio se sont engagés à produire des œuvres qui relatent cette histoire, afin de contribuer à une meilleure compréhension et, espérons-le, à une résolution pacifique des tensions.
Vous semblez dire que la recherche intellectuelle peut jouer un rôle pacificateur. Comment cela se traduit-il dans les politiques de développement régional, en particulier pour la Casamance ?
Absolument. Les politiques de développement économique doivent se baser sur les réalités locales, comme le pensaient déjà les colons lorsqu’ils parlaient d’autonomie. L’idée de développer un port international en Casamance, par exemple, aurait pu transformer Ziguinchor en un pôle économique pour la sous-région. Les présidents Senghor et Abdou Diouf avaient compris que cette région avait un potentiel économique à part et le développement d’un tel port aurait pu en faire un hub commercial sous-régional. Il faut penser la décentralisation non seulement en termes administratifs, mais en termes économiques et sociaux pour respecter les spécificités de chaque région.
Vous évoquez la décentralisation. Comment les politiques de Senghor, Abdou Diouf et d’autres dirigeants sénégalais abordent-elles cette question dans le cadre de la Casamance ?
Chaque président a eu une vision différente, mais avec une certaine constance en termes de décentralisation : la volonté de voir la Casamance jouer un rôle “autonome”, “régional“... dans le développement national. Sous Senghor, il était question de faire de Nikin un port en eau profonde pour favoriser l’économie sous régionale. Avec Abdou Diouf, l’accent était mis sur la création d’un aéroport international. Aujourd’hui, l’aéroport de Cap Skirring est internationalisé, mais il reste à maximiser son impact. En fait, il est essentiel de donner à la Casamance et à ses infrastructures le même statut que ceux de Dakar pour favoriser une polarisation territoriale saine et fonctionnelle, car cela stimulerait l’économie locale tout en allégeant la centralisation excessive.
Revenons à l’ouvrage de Séverine Awenango d'Alberto. Certains reprochent à cet ouvrage de traiter des sujets sensibles comme l’autonomie. Quelle est, selon vous, la nature de ce travail et son apport à la recherche historique ?
Ce travail est avant tout une recherche scientifique fondée sur des archives historiques. Il ne s’agit pas de promouvoir un quelconque agenda d’autonomie contemporaine, mais plutôt de présenter comment les colons et plus tard une élite locale ont envisagé des moyens d’administrer cette région dans le cadre colonial. Ce que propose l’auteur, c’est un éclairage sur la manière dont la Casamance était perçue, administrée et même intégrée dans les réflexions économiques et politiques de l’époque. Il ne s’agit pas d’évoquer des luttes modernes pour l’autonomie, mais de contextualiser une région au cœur de diverses dynamiques de pouvoir.
Vous mentionnez également les élites locales et leur rôle dans ces politiques d’administration coloniale. Pouvez-vous nous donner quelques exemples ?
Tout à fait. La Casamance a toujours été une région où la question de “l’autonomie”, de décentralisation se posait, même si elle prenait des formes différentes au fil des périodes. Par exemple, dans les années 1960, Senghor envisageait de faire de la Casamance une région économiquement indépendante, afin qu’elle puisse tirer profit de ses ressources sans devoir dépendre de Dakar. De même, le gouverneur-maire Maubert avait sollicité Blaise Diagne, notre premier député africain à l’Assemblée française, afin de défendre l’importance d’une certaine autonomie conforme à la réalité de la Casamance dès la période coloniale. C’est une question qui revient de manière récurrente dans l’histoire politique sénégalaise.
Selon vous, qu’est-ce qui manque encore pour que les Sénégalais puissent réellement s’approprier cette histoire et l’utiliser comme levier de développement ?
Pour que les Sénégalais puissent s’approprier leur histoire, il est crucial de rendre accessibles les archives, notamment celles sur la Casamance. Trop de documents restent inaccessibles et cela limite notre compréhension et notre capacité à tirer des leçons de notre passé. Il est également important que l’État encourage et protège la recherche universitaire. Des chercheurs comme Séverine Awenango Dalberto ou d’autres historiens doivent pouvoir travailler en toute liberté et présenter leurs résultats sans craindre de représailles. L’histoire est un champ de découverte continue et il est essentiel d’enrichir sans cesse notre compréhension, car cela peut nous aider à bâtir un avenir pacifique et prospère.
Vous avez mentionné que la génération actuelle est en quête de vérité. Selon vous, comment cette quête peut-elle influencer les politiques futures en Casamance et au Sénégal en général ?
Cette quête de vérité, que l’on observe parmi les jeunes Sénégalais, est porteuse d’espoir. Elle montre que la nouvelle génération est prête à aborder des sujets jadis tabous, comme le conflit en Casamance. Elle veut comprendre, tirer les leçons du passé et avancer. Cette dynamique est positive, car elle pousse les politiques à tenir compte des réalités locales et des aspirations régionales. Je suis convaincu que cette quête influencera les politiques futures, car on ne peut construire un pays uni en occultant une partie de son histoire ou en laissant certains peuples en marge du développement national.
Que pensez-vous des réactions critiques vis-à-vis du travail de Séverine Awenango d'Alberto et de l’accusation selon laquelle il pourrait ‘’susciter des troubles’’ ?
Cette accusation reflète une incompréhension de l’objectif de la recherche universitaire. Le travail de Séverine est avant tout académique et repose sur des sources fiables, des archives et une analyse rigoureuse. Critiquer ce travail sans l’avoir lu, se contenter d’un titre pour en tirer des conclusions, ce n’est pas une approche intellectuelle, mais une instrumentalisation politique. Le débat sur la Casamance doit se faire de manière sereine et informée. Le rôle de l’historien est d’apporter des éléments de compréhension. Il appartient aux politiques de traduire cela en actions pour le bien de la société.
En conclusion, quel message aimeriez-vous adresser aux jeunes chercheurs et aux politiques sénégalais sur la question de la Casamance et de l’histoire régionale ?
Mon message serait simple : respectons et soutenons la liberté académique. Encourager la recherche sur la Casamance, c’est investir dans notre paix future. Les jeunes chercheurs doivent avoir l’audace de poser des questions, de creuser dans les archives et de présenter leurs conclusions, même si elles dérangent. Quant aux politiques, je les appelle à intégrer ces travaux dans leurs réflexions et à favoriser des solutions adaptées aux réalités de chaque région. La Casamance est une richesse pour le Sénégal et il est temps de reconnaître cette richesse comme un atout pour notre développement national.
LE POLICIER QUI A REMIS LA FAUSSE ATTESTATION À AMETH NDOYE PLACÉ SOUS MANDAT DE DÉPÔT
Le chroniqueur à la Sen TV a été interpellé pour défaut de permis de conduire et usage de faux après un accident à Sébikotane.
Le nouveau chroniqueur de la Sen Tv, Ameth Ndoye a été arrêté pour défaut de permis de conduire et faux et usage de faux à la suite d’un accident qui s’est produit à Sébikotane. Il aurait utilisé une fausse attestation quand on lui a demandé son permis de conduire.
Le policier qui lui a délivré l’attestation a été arrêté à son tour. Selon L’Observateur, Ameth Ndoye «est passé par un ami, un de ses voisins à Rufisque, qui l’a contacté alors qu’il était chez lui et a établi l’attestation depuis son domicile. A l’en croire, il n’a mis ni le nom du bénéficiaire ni le numéro de son permis de conduire. «Il revenait au destinataire final de s’en charger ».
Le policier a finalement été placé sous mandat de dépôt pour faux, usage de faux et complicité. Les deux hommes vont être présentés au juge des Flagrants délits ce lundi.