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7 mars 2025
Société
LES FEMMES A L’EPREUVE DES COUTUMES ET TRADITIONS
La loi sur le Domaine national de 1964, qui organise la gestion foncière au Sénégal, consacre un accès équitable à la terre. Du fait de pratiques et réalités culturelles et traditionnelles, les femmes éprouvent d’énormes difficultés à disposer de terres
La loi sur le Domaine national de 1964, qui organise la gestion foncière au Sénégal, consacre un accès équitable à la terre. Seulement, du fait de pratiques et réalités culturelles et traditionnelles, les femmes éprouvent d’énormes difficultés à disposer de terres pour leurs activités agricoles et pastorales.
Au Sénégal, la petite terre dont disposent les femmes n’est souvent pas de bonne qualité. Elles occupent des parcelles déjà utilisées et peu productives. Dans diverses contrées du pays, notamment dans la région de Fatick (Centre) et en Casamance au Sud, la salinisation des terres porte atteinte à leurs activités. Dans la zone des Niayes, lieu de production de fruits et légumes situé à quelques kilomètres (km) de la capitale, Dakar, la prédation foncière réduit leur chance d’avoir un lopin de terre. Elles louent ou empruntent des surfaces cultivables. Dans la Vallée du Fleuve Sénégal, au Nord, elles ne sont pas aussi mieux loties. Elles peinent à s’imposer, face à la rude concurrence des firmes agricoles.
En réalité, alors qu’elles n’ont accès qu’à une infirme partie du foncier, les femmes ne parviennent à exploiter la terre qu’à travers des groupements. Cheffes de ménages à qui revient la charge de bouillir la marmite dans beaucoup de zones, c’est à peine si elles arrivent à sortir la tête de l’eau. La survie au Sénégal étant fortement dépendante des exploitations familiales dont les tenanciers sont parfois des femmes. Or, ce mode d’agriculture, confronté à plusieurs difficultés, tend à disparaître.
Bref, le niveau d’accès des femmes au foncier agricole est relativement faible au Sénégal. Une étude de la Direction de l’Analyse, de la Prévision et des Statistiques (DAPSA), sur l’accès au foncier agricole par les jeunes et les femmes au Sénégal, réalisée en juillet 2021, signale que sur 7 femmes, une seule environ a eu un accès à la terre agricole durant la campagne agricole 2018-2019 ; soit 15,2%. La quasi-totalité des parcelles exploitées (89,1%) au Sénégal le sont sans titre de propriété. Ce constat est noté aussi bien au niveau des parcelles exploitées par les femmes (85,2%) que pour celles exploitées par les hommes (89,8%). La proportion des parcelles empruntées gérées par les femmes (10,3%) représente plus du double de celles empruntées gérées par des hommes (4,6%). Ce qui montre également que l’emprunt constitue une voie de recours non négligeable des femmes pour accéder à la terre.
Habitante de Darou Khoudoss, dans la zone des Niayes, et présidente du Réseau national des femmes rurales du Sénégal, Aïda Cissé, reconnaît une petite éclaircie dans la grisaille, mais demande une décision parlementaire (notamment une loi) pour faciliter l’accès des femmes à la terre. «Avec la sensibilisation, on note un changement. Mais, le problème reste entier. Jusqu’à présent, les hommes contrôlent la terre et, en cas de possession, les femmes éprouvent des difficultés pour la mise en valeur. Les autorités locales et administratives doivent prendre en compte les besoins des femmes. Mieux, l’Assemblée nationale doit définir un pourcentage pour les femmes», plaide-t-elle.
IMPACT SUR LA CULTURE FOURRAGÈRE
Au Sénégal, les femmes s’activent aussi dans l’élevage. Dans le département de Linguère, en pleine zone sylvopastorale, l’accès à la terre constitue un véritable problème pour les femmes qui ont choisi l’élevage. A cause des changements climatiques qui entraînent une forte chaleur, le tapis herbacé s'assèche ou est ravagé par des feux de brousses. Comme solution alternative, des éleveurs s’adonnent à la culture fourragère. Cependant, les femmes y arrivent à peine, à cause d’un manque de terre.
Fatimata Sall, habitante de Dahra Djoloff, dans le département de Linguère, en pleine zone d’élevage, est de la Direction Nationale des Femmes en Élevage. (DINFEL), une association de femmes éleveurs. «Nous n’avons pas accès à la terre. Nous ne sommes pas associées à la prise de décision, même si nous portons le combat. Nous avons des mini-fermes pour la culture du fourrage ; mais nous ne sommes pas en mesure de les développer», regrette-t-elle. Fatima Sall d’ajouter : «si nous avions des périmètres tout près de nos habitations, cela nous faciliterait la tâche. Pendant la période de soudure (mai-juin et juillet), les éleveurs transhument à la recherche du pâturage pour leur bétail». Fatima Sall est de ceux-là qui ne peuvent pas se déplacer, à cause de leurs activités domestiques. «Nous ne pouvons pas transhumer. En avril et mai, nous achetons la nourriture du bétail à Richard Toll, au Nord du Sénégal, à un peu moins d’un million. Nos bourses ne peuvent pas supporter cette charge», confie-t-elle.
Le Centre d’Études, de Recherches et de Formation en Langues Africaines (CERFLA), une organisation qui soutient le pastoralisme au Sénégal, reconnaît la difficulté des femmes à disposer de terres. «L’accès de façon générale à la terre est problématique. Avec le plaidoyer, les femmes puissent accéder à la terre car étant très actives de façon générale et ne sont pas propriétaires de terres ; ça pose un problème pour la durabilité de leurs activités. Dans la zone sylvo-pastorale, ce sont de grandes superficies qui sont partagées par les éleveurs. La plupart du temps, elles accèdent par groupement de femmes. Rarement, une femme exploite une terre qui n’est pas du domaine familiale», souligne Sophietou Loum.
UNE MÉCONNAISSANCE DES DROITS
Au Sénégal, CICODEV, l’institut panafricain de recherche, de formation et d’action pour la Citoyenneté, la Consommation et le Développement en Afrique, pilote un programme dénommé «Stand for Her Land». Le projet est une initiative mondiale lancée pour promouvoir la reconnaissance des droits fonciers des femmes, en général en Afrique, et au Sénégal en particulier. Cette campagne vise à sensibiliser les gouvernements, les communautés et les individus aux défis que rencontrent les femmes dans l'accès à la terre, ainsi qu'à défendre leurs droits fonciers.
Au Sénégal, la campagne investit dans le leadership des femmes de la base afin de catalyser le mouvement fort et solide en faveur des droits fonciers des femmes. L’objectif de la campagne est de combler le fossé entre les normes juridiques solides et les pratiques de ces droits pour les femmes sur le terrain, leur sécurisation et leur reconnaissance.
Le chargé de programme Gouvernance foncière à CICODEV, Mamadou Sambe, trouve que «le contrôle des terres demeure un problème majeur pour les femmes au Sénégal, en raison de plusieurs facteurs culturels, sociaux et économiques. La plupart des femmes rurales ont accès à la terre à travers les propriétés familiales».
15% des femmes au Sénégal ont un accès et un contrôle sur les terres selon la Banque mondiale. Cela reflète, à en croire l’institution financière, «l'inégalité de l’accès à la terre, où une grande majorité des terres restent entre les mains des hommes». L’explication est notamment liée aux coutumes et traditions. «Les pratiques foncières au Sénégal sont souvent régies par des systèmes de droit coutumier qui favorisent les hommes. Dans beaucoup de communautés, les terres sont héritées par les hommes, et les femmes n'ont pas les mêmes droits fonciers que les hommes. Les coutumes patriarcales influencent la transmission des terres de manière à ce que seuls les hommes héritent des propriétés familiales, excluant souvent les femmes de l'accès à la terre». Pis, l’accès limité aux ressources économiques bloque l’accès des femmes à la terre. «Elles ont souvent un accès limité aux ressources économiques pour acheter ou louer des terres. Leur accès limité aux ressources économiques les empêche de participer pleinement à la valorisation des terres qui est l’une des conditions à remplir pour garder la terre». Au Sénégal, la méconnaissance du cadre juridique et le manque d’information bloquent également les femmes. «De nombreuses femmes ignorent leurs droits légaux en matière de propriété foncière et sont souvent manipulées ou privées de leurs droits par des membres de leur famille ou des autorités locales. L'accès à l'information sur les droits fonciers est donc une barrière importante», relève Mamadou Sambe.
Depuis 1964, avec la loi 64-46 relative au Domaine national, l’Etat du Sénégal garantit l’accès à la terre à tous les citoyens. Cette loi est une avancée majeure, du point de vue historique, surtout pour les femmes, qui n’ont pas toujours eu, durant les périodes précoloniale et coloniale, les mêmes chances que les hommes d’accéder à la terre. Cependant l’application pose problème. Différentes réformes de la loi sur le Domaine national ont été entreprises, sans succès.
DAKAR CÉLÈBRE FANON EN DÉCEMBRE PROCHAIN
Durant trois jours (du 18 et 20), les plus grands spécialistes de la pensée fanonienne se pencheront sur ses contributions à la philosophie, à la psychiatrie et aux luttes politiques, Musée des Civilisations noires
(SenePlus) - Le Musée des Civilisations noires organisera un colloque international majeur dédié à Frantz Fanon les 18 et 20 décembre 2025, selon un communiqué de presse publié le 5 février par son directeur général.
Intitulé "Fanon et l'Afrique", cet événement scientifique vient clôturer le cycle de manifestations internationales commémorant le centenaire de cette figure emblématique de la pensée anticoloniale du XXe siècle.
Organisé en partenariat avec la Fondation Frantz Fanon, ce colloque réunira la communauté universitaire et les milieux militants pour explorer l'héritage intellectuel de Fanon, dont les idées ont profondément marqué les luttes politiques ainsi que plusieurs champs académiques, notamment la philosophie, la psychiatrie et la pensée décoloniale.
Cette rencontre internationale s'annonce comme un moment fort de réflexion sur l'œuvre et la pensée de cet intellectuel majeur du XXe siècle.
PAR Djibril Ndiogou Mbaye
SORRY DONALD, ON NE VOUS LAISSERA PAS DÉPORTER LE PEUPLE DE PALESTINE
EXCLUSIF SENEPLUS - Le monde n’est pas le dernier niveau de la Trump tower. Le souverainisme à outrance n’est pas la panacéee, c’est de l’intégrisme appliquée à la gestion de l’État. Il vous laisse à l’entrée du concert des nations « civilisées »
Le président américain, vient d’annoncer vouloir faire de Gaza « la Côte d’Azur du moyen Orient ». Depuis quelques semaines, le président américain nouvellement élu, son slogan « America first » en fusil d’épaule, son hyperactivité et son arrogance économique en bandoulière, avec une tête grosse comme ça, et avant même sa prestation de serment, a commencé à tirer sur tout ce qui bougeait et même ce qui ne bougeait pas .
Trump-tout-puissant se prend pour le « deus ex machina* » à l’échelle planétaire, capable de gouverner le monde, d’influer sur la destinée de tous les peuples, d’éteindre tous les foyers de conflits, quoi qu’il en coûte.
Gesticulant à tout-va, il veut le Canada comme 51e État, annexer le Groenland et le canal de Panama, agresser économiquement ses partenaires commerciaux les plus importants, avant d’annoncer se concerter avec le roi Abdallah II de Jordanie et le général Al Sissi d’Égypte dans le but de déporter sur leur territoire la population de Gaza. En terme plus simple, il veut déporter la civilisation multi-séculaire palestinienne dans des camps de fortune. Des camps qui rappellent d’autres camps où furent déportés et concentrés les ancêtres de leurs bourreaux actuels et dont nous condamnons l’ignominie encore aujourd’hui. Mais cette fois-ci, il serait inadmissible de laisser l’histoire bégayer. Monsieur Trump ignore que tout n’est pas à vendre et que le monde n’est pas le dernier niveau de la « Trump tower ».
Il est notoire que Trump et ses électeurs n’ont que faire du reste du monde et de leur culture. Aussi, sont-ils imperméables à l’histoire, l’identité culturelle, le lien entre la nation palestinienne et le territoire sur lequel elle vit depuis des siècles, avant même l’existence des États-Unis d’Amérique.
Ils ne comprennent pas que la dignité, la fierté de ce peuple qui préfère rester sur la terre de ses aïeux que les bombes ont presque totalement détruite, est hors du commerce juridique. Gaza ne sera jamais « la Côte d’Azur du moyen Orient », comme vient de le suggérer M. Trump !
Ce peuple meurtri, quotidiennement torturé, qui vient de perdre plus de 45 000 de ses enfants non-combattants, illustres innocents, qui n’ont comme seul tort que d’être nés sur un lopin de terre, objet de la convoitise de son voisin. Son voisin Israël dont le peuple fut autrefois recherché, déporté et massacré dans des camps de concentration comme Auchswitz. Israël qui est aujourd’hui sujet à une amnésie sélective mais qui semble avoir bien assimilé le chant et la danse lugubre de son bourreau.
Décidément, le ridicule ne tue pas celui qui veut rajouter de la détresse à la détresse d’un peuple déjà à genoux. Quelqu’un devrait-il faire un dessin à Trump afin qu’il comprenne qu’il fonce tout droit sur le mur du crime contre l’humanité ?
Ce qu’il vient de déclarer sur la déportation de la population pour faire de Gaza une station balnéaire n’est rien d’autre qu’une apologie d’un crime.
Car au delà d’autres droits inaliénables comme le droit des peuples a l’autodétermination, ou à disposer d’eux-mêmes, le droit international et les conventions dont certains ont été inspirés par le massacre injuste et révoltant des juifs, condamnent sans équivoque ce que préconise Monsieur Trump.
En effet, « la déportation de population ou d’individus est interdite quel qu’en soit le motif par la quatrième Convention de Genève (art. 49 et règle 130 de l’étude sur les règles du DIH coutumier publiée par le CICR en 2005).
• La puissance occupante ne pourra pas procéder à la déportation ou au transfert d’une partie de sa propre population civile dans les territoires occupés par elle.
• Ces pratiques constituent des crimes de guerre (GIV art. 147). Elles participent aussi de crimes tels que la purification ethnique ou le génocide.
• La déportation et le transfert sont également qualifiés de crime de guerre et de crime contre l’humanité par le statut de la Cour pénale internationale, adopté à Rome en juillet 1998 (art. 8.2.a.vii , 8.2.b.viii , et art. 7.1.d). Le transfert par la puissance occupante de sa propre population civile dans le territoire occupé est aussi considéré comme un crime de guerre (art. 8.2.b.viii). Les auteurs de ces crimes peuvent donc être jugés, sous certaines conditions par la Cour pénale internationale.
Il faut dire que même B. Netanyahu, malgré son impertinence légendaire a toujours pris la précaution de ne déplacer les populations palestiniennes qu’à l’intérieur de leur propre territoire, même si c’est à chaque fois pour permettre à Tsahal de procéder à sa basse besogne sur des civils innocents restés sur place.
Donald candidat ne craignait déjà pas la justice des États-Unis. Il a pourtant été définitivement condamné par cette même justice à payer 5 millions de dollars (4,8 millions d’euros) à une autrice qu’il avait agressée sexuellement dans les années 1990.
Donald devenu président ne craint pas la Cour pénale internationale. Il se croit au-dessus de la justice internationale, n’écoute personne, mais personne n’est dupe. C’est un stratège politique qui applique une ruse déjà décodée.
Les politiques sont comme des joueurs de poker, ils usent et abusent de l’art du bluff pour déstabiliser et décontenancer leurs adversaires.
Personne ne le laissera déporter « le petit million et demi » de palestiniens dont il parle. D’ailleurs à ce propos, il n’a pas les bons chiffres car il faut dégrever les dizaines de milliers de morts depuis le 7 octobre, à cette population palestinienne qui diminue progressivement au fil des raids de son « coalisé ».
Si Trump prônait la déportation de la population israélienne, le monde se serait dressé contre lui de la même vigueur.
"L'héritage dont je serai le plus fier sera celui d'avoir été un faiseur de paix et un rassembleur", a promis ce lundi 20 janvier Donald Trump, investi 47e président américain, dans son discours d'investiture.
Si pour l’Ukraine, le président Donald Trump préconise des négociations avec la Russie, même sans le président Zelinski (ce qui est injuste), pour Gaza, il prétend vouloir user de la force en déplaçant les populations.
Mais peut-on vraiment construire une paix juste et durable par la guerre l’oppression ou l’injustice ? La réponse est évidemment non !
C’est la raison pour laquelle, il faut cesser de le prendre par les sentiments en lui faisant miroiter le Nobel de la paix. Cette distinction doit se mériter. Déjà que l’erreur avait été faite en le décernant à Barack Obama par anticipation, sans que le compte y soit à l’arrivée. Il n’est pas question de récidiver en violant une fois de plus, avec un autre président américain, les principes fondateurs, de ce prestigieux prix, si chers à Alfred Nobel.
Trump a le choix entre une reconnaissance américano-américaine et le Nobel avec une entrée mémorable dans la grande Histoire de l’humanité toute entière, en réalisant les conditions de sont succès : réussir « l’exploit » de faire accepter à son poulain sioniste les trames d’une solution à deux États, seule solution acceptable et viable et dans la foulée la reconnaissance de l’Etat de Palestine.
Le président Trump gagnerait à profiter des trois ans et 11 mois qui lui restent pour redorer son blason et celui de son pays et se faire une stature de grand homme d’État à l’international, en plongeant dans les flots de l’Hudson, la flamme de l’injustice qu’il a remplacé avec la belle flamme de l’indépendance et de la liberté, que la miss liberty brandit, à l’embouchure de ce fleuve, depuis 1876 , le centenaire de l’indépendance des USA .
La statue de la Liberté est empreinte de symbolisme. Offerte par la France son nom initial était « La liberté éclairant le monde ». La torche qu'elle tient dans la main droite représente la lumière de la liberté qui, malheureusement n’a jamais éclairé la Palestine. Elle s’est arrêtée juste à sa frontière avec Israel. Quel dommage.
Ces symboles devraient inspirer le locataire de la Maison Blanche en lui rappelant ce qui fait la grandeur de l’Amerique. Une Amérique qui n’est pas reconnue par ses pairs n’est pas une grande Amérique. Seule la reconnaissance consacre la grandeur.
On ne respectera les USA que par son comportement de modèle, de référence. Or une référence doit être juste et ce que le monde entend en ce moment, par la voix de son premier représentant, n’est pas juste.
Personne ne laissera le président Trump déporter les palestiniens.
Il est heureux de constater le refus, même timide de la Jordanie et de l’Égypte et le front que semble enfin constituer le monde arabe, avec cette fois si une intransigeance affichée par l’Arabie Saoudite, le géant de la région. Ce monde arabe si puissant lorsqu’il est uni, qu’il aurait pu imposer un Etat palestinien depuis longtemps.
La France vient également de condamner ce projet funeste de déportation qui prône la négation du peuple et de la souveraineté palestinienne et aussi l’incontournable solution à deux États.
Mais la paix n’arrange pas tout le monde et parfois, même pas ceux qui prétendent travailler exclusivement pour sa réalisation.
« America first » ? Ok ! Car le souverainisme est dans l’air du temps. Mais le souverainisme à outrance n’est pas la panacéee, car c’est de l’intégrisme appliquée à la gestion de l’État.
Le souverainisme avec arrogance et mépris ne paie pas non plus, il vous laisse à l’entrée du concert des nations « civilisées », au ban de la société économique. Si Monsieur Donald Trump, pense tenir entre ses mains le destin du peuple palestinien et d’un monde qui existe depuis cinq milliards d’années sans lui, il se trompe. Aujourd’hui, il ne maîtrise que son propre destin et celui des USA et encore …
La meilleure façon de régler le conflit, d’assurer la sécurité d’Israël, est moins la déportation des Palestiniens que l’émergence d’un État palestinien voisin et frère d’un État légitime d’Israël. C’est bien le moment car le Hamas est fatigué et ses chefs exterminés, Israël est épuisé et ses opérations militaires inefficaces. Tuer n’est pas une solution.
LES AUTORITES DOIVENT PRENDRE DES MESURES POUR ANTICIPER ET MIEUX GERER LES PERIODES DE FORTES INTEMPERIES
Titulaire d’un d’un PhD. de Purdue University (États-Unis), Dr Boubacar totalise plus de 42 ans d’expériences dans la recherche dans les domaines de la conservation de l’eau et des sols.
Titulaire d’un d’un PhD. de Purdue University (États-Unis), Dr Boubacar totalise plus de 42 ans d’expériences dans la recherche dans les domaines de la conservation de l’eau et des sols. Il a travaillé dans de nombreuses organisations telles que l’Isra, le Pnud, la Fao, l’Usaid… Ses recherches portent sur les domaines de l’hydrologie, de l’hydrogéologie, de l’irrigation et du drainage. Il revient dans cet entretien, sur les dernières inondations le long du fleuve Sénégal, mais surtout sur des mesures qui devraient aider à ne plus vivre un tel scénario tout en se penchant sur le vie autour du fleuve Sénégal aujourd’hui très pollué.
De nombreux villes et villages situés le long du fleuve Sénégal ont été inondés suite à des lâchers d’eau entrant dans le cadre de la régulation du cours d’eau en octobre dernier. Pourriez-vous revenir sur le phénomène et l’expliciter ?
Le phénomène des inondations le long du fleuve Sénégal en 2024 a été le résultat d’une combinaison de facteurs naturels et anthropiques. Premièrement, la période de pluies abondantes enregistrées sur la région, conjuguée à un excès d’eau provenant du massif du Fouta Djalon, a provoqué une montée rapide du niveau du fleuve. La crue a été particulièrement importante en raison du volume élevé des précipitations enregistrées dans cette zone, augmentant le débit du fleuve au-delà de ses capacités normales. Outre les phénomènes climatiques qui ont obligé les gestionnaires du barrage de Manantali à procéder à des lâchers d’importants volumes d’eau pour la sécurité de l ‘ouvrage, les conditions liées à l’aménagement du territoire ont accentué la situation. L’urbanisation no- maîtrisée et l’installation de communautés humaines dans des zones inondables ont exacerbé la vulnérabilité des populations vivant le long du fleuve. Dans les villes et villages riverains, les infrastructures sont souvent insuffisantes pour contenir une montée rapide des eaux, surtout lorsque les canaux de drainage naturels sont obstrués ou mal entretenus.
Trois mois après la crainte des populations est que le même scénario se reproduise à l’hivernage prochain. Pouvez-vous les rassurer ?
Les inondations sont un phénomène naturel devenu très difficile à prédire surtout dans un contexte de variabilité, voire de changement climatique. Il est par conséquent, très difficile d’affirmer que le scénario 2024 se répétera ou non, l’hivernage prochain. Cependant pour rassurer les populations, il est important de leur transmettre des informations claires et fondées sur des actions concrètes qui seront mises en place pour éviter la répétition du scénario. Il est essentiel de rappeler que les autorités devront prendre des mesures pour anticiper et mieux gérer les périodes de fortes intempéries. Cela inclut des prévisions météorologiques plus fiables et une meilleure gestion des infrastructures comme les canaux de drainage ou les barrages. Des plans d’urgence devront être élaborés pour répondre rapidement en cas de crise. Les services de secours devront être mieux équipés, formés et organisés pour intervenir en cas de besoin. Des programmes de sensibilisation seront en place pour informer les populations sur les comportements à adopter en cas de mauvaises conditions climatiques. Ces actions permettront aux citoyens de mieux se préparer face aux risques. La collaboration avec des experts en météorologie, ainsi que des organisations humanitaires et des scientifiques, permettront d’améliorer les stratégies de prévention et d’intervention en cas de catastrophe naturelle. Il existe également des dispositifs de suivi qui permettent de surveiller les conditions climatiques et de s’adapter en temps réel aux variations saisonnières. Cela permet d’anticiper les risques de manière plus précise. Ainsi, ces efforts collectifs devraient contribuer à une gestion plus sereine et plus efficace des prochaines saisons d’hivernage.
Est-ce qu’une bonne pluviométrie pourrait conduire à ce phénomène ?
La pluviométrie peut en effet être un facteur clé. L’augmentation des précipitations dans les zones en amont du fleuve, comme au niveau du massif du Fouta Djalon ou dans des régions qui forment le bassin versant du fleuve Sénégal, peut entraîner des débits d’eau plus importants et des crues. Les inondations de 2024 sur le fleuve Sénégal ont été favorisées par un enchaînement de ces facteurs, avec des pluies intenses dans la région, la saturation des sols, et aussi des problèmes liés à la gestion des infrastructures de rétention d’eau. La combinaison de ces éléments a provoqué une forte crue qui a affecté les populations vivant le long du fleuve, l’agriculture et les infrastructures. Il est aussi important de noter que l’urbanisation croissante des zones riveraines et la déforestation contribuent à accentuer ces phénomènes, car ils diminuent la capacité naturelle du sol à absorber l’eau et augmentent le ruissellement.
Quelles mesures devraient être prise à votre avis au-delà de l’arrêt unilatéral de l’exploitation aurifère artisanale du côté sénégalais ?
L’orpaillage sur les rives de la Falémé, un affluent de premier ordre, a un impact considérable sur l’environnement, notamment sur le fleuve Sénégal, qui souffre de la pollution liée à l’utilisation de produits chimiques, la déforestation et l’érosion des sols. Au-delà de l’arrêt unilatéral de cette forme d’exploitation aurifère artisanale, plusieurs mesures complémentaires doivent être prises pour remédier à cette situation. Entre autres mesures il faudra, par exemple, mettre en place des mécanismes de surveillance stricte de l’exploitation aurifère, avec des contrôles réguliers sur le respect des normes environnementales. Les autorités locales doivent garantir que les exploitants respectent les normes de gestion des déchets et l’utilisation de produits chimiques. Il convient également de lancer des programmes de réhabilitation pour restaurer les écosystèmes affectés par l’exploitation minière, notamment en utilisant des techniques naturelles pour purifier l’eau et régénérer les sols.
MACRON ET L'AFRIQUE, L'ILLUSION D'UN RENOUVEAU
Décisions unilatérales, communication perçue comme arrogante, absence de concertation... Malgré sa volonté de séduire la jeunesse africaine, le président français n'a fait qu'accélérer le déclin de son pays sur le continent, d'après un nouveau rapport
(SenePlus) - Un rapport sénatorial adopté le mercredi 29 janvier par la Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées dresse un constat sans concession de la politique africaine d'Emmanuel Macron. Selon les informations obtenues par La Croix, trois sénateurs - Ronan Le Gleut (LR), Marie-Arlette Carlotti (groupe Socialiste, Écologiste et Républicain) et François Bonneau (Union Centriste) - mettent en lumière l'échec manifeste de la stratégie de rénovation des relations franco-africaines initiée depuis 2017.
Paradoxalement, Emmanuel Macron semblait disposer d'atouts considérables pour renouveler cette relation. Premier président né après la décolonisation, il bénéficiait initialement d'une image favorable sur le continent. Pourtant, sept ans plus tard, le bilan s'avère désastreux, avec un recul spectaculaire de l'influence française en Afrique.
Le rapport pointe notamment les revers diplomatiques récents au Sénégal et au Tchad, où les forces françaises, présentes depuis des décennies, ont été sommées de partir. Ces échecs s'ajoutent au retrait forcé du Sahel, après l'échec de l'opération Barkhane qui, malgré son coût élevé, n'a pas su contenir l'expansion djihadiste. Comme le soulignent les sénateurs : "Finalement, rien ne s'est passé comme prévu."
Les auteurs critiquent particulièrement la méthode employée : "Cette déflation anticipée semble avoir été décidée dans un premier temps sans concertation avec les pays concernés, à qui il était affirmé en même temps, de manière contradictoire, que la France répondrait désormais mieux à leurs demandes en matière de coopération militaire." Le rapport va plus loin en dénonçant "plusieurs décisions et déclarations officielles considérées comme arrogantes et condescendantes envers les dirigeants ou les peuples africains."
Malgré les efforts présidentiels pour séduire la jeunesse africaine et diversifier les partenariats vers les pays non francophones, les résultats tardent à se manifester. Les sénateurs mettent en garde contre l'illusion d'un "nouvel eldorado" hors de l'espace francophone traditionnel, soulignant les niveaux préoccupants de corruption et d'endettement dans ces pays.
Le rapport identifie également un décalage générationnel crucial : "La dégradation de l'image de la France en Afrique traduit avant tout un éloignement par rapport aux sociétés civiles et aux populations : le tournant générationnel n'a pas été suffisamment perçu par notre pays, qui a continué à s'adresser principalement à des élites aujourd'hui très minoritaires ou écartées du pouvoir."
Pour redresser la situation, les sénateurs formulent plusieurs recommandations concrètes, notamment le renforcement de la diplomatie française face à la prééminence de l'Élysée et du ministère des Armées, ainsi qu'un assouplissement de la politique des visas, qualifiée d'"irritant majeur."
Le rapport conclut sur un défi majeur : la montée en puissance sur le continent de "valeurs se voulant opposées à celles de l'Occident (patriarcat, valeurs viriles, autoritarisme)." Face à ce constat, les auteurs plaident pour une approche renouvelée : plus cohérente, moins arrogante, et plus proche des sociétés civiles africaines en mutation.
par Mody Niang
ENCORE NON BACHIR, LE SÉNÉGAL N’EST PAS NÉ LE 24 MARS 2024
On nous rebat les oreilles avec les supposés écarts du nouveau pouvoir. Mais que dire des dérapages présidentiels depuis mars 1963 ? Que dire surtout de ces vingt-trois dernières années ?
Dans ma contribution publiée le 30 janvier dernier, j’annonçais qu’elle serait suivie d’une seconde, peut-être d’une troisième, pour administrer la preuve à Bachir Fofana, à Papa Malick Ndour comme à de nombreux autres du même acabit qui pensent comme eux que nous sommes loin, très loin d’être amnésiques et que personne ne peut nous faire croire, une seule seconde, que le Sénégal est né le 24 mars 2024. « Un président ne doit pas dire ça », « Un président ne doit pas faire ça », répétait-il souvent dans son « lundi » publié après la Conférence des Administrateurs et des Managers publics (CAMP) du 20 janvier 2025. Même si Bachir Fofana ne le sait pas, ou feint de ne pas le savoir, fermant hermétiquement les yeux et se bouchant les oreilles sur tout ce qui s’est passé depuis le 7 mars 1963 et, en particulier, depuis ce fameux 1er avril 2000, nous connaissons des présidents, en tout cas au moins deux présidents qui ont dit plus, qui ont dit pire ; qui ont fait plus, qui ont fait pire.
En conclusion de ma première contribution, je promettais aux lecteurs qui en avaient déjà une idée, avec les déclarations sur les Perrons de l’Élysée du vieux président-politicien, lors de son premier voyage en France, après le 1er avril 2000, qu’ils en auront bien d’autres après avoir lu la seconde contribution, c’est-à-dire celle-ci. Je commencerai par l’ancien président-politicien avant de revenir sur son prédécesseur et sosie. Combien de fois, pendant douze ans, a-t-il dit ce qu’un président de la République ne doit pas dire, et fait ce qu’il ne doit pas faire. Premier ministre déjà, il votait sans carte d’identité à Fatick.
Je pourrais me contenter d’une seule de ses déclarations, que pratiquement tout le monde se rappelle d’ailleurs et qu’aucun président d’un pays sérieux n’ose faire, celle-ci : « Si je n’avais pas mis mon coude sur les dossiers que j’ai sur mon bureau, beaucoup de gens iraient en prison ». Naturellement, dès le lendemain, les commentaires sont allés bon train et dont bon nombre ne le ménageaient pas. Il comprenait alors qu’il avait commis une bévue et a voulu se corriger mais en en commettant une plus grosse encore. « Je ne parlais pas de tous les dossiers mais de celui Sindiély Wade seulement car, je ne peux pas envoyer en prison en même temps le frère et la sœur ». Donc, c’est lui qui décide de l’envoi ou non des gens en prison. Comme Bachir Fofana nous prend pour ce que nous ne sommes, je rappelle qu’il s’agissait du lourd dossier du FESMAN où Sindiély était gravement mise en cause. Le lendemain d’ailleurs ou le surlendemain, j’ai publié une contribution qui avait pour titre « Et s’il est établi que le frère et la sœur sont tous les deux des voleurs ! », Sud quotidien du 12 février 2014.
Bachir, un président peut-il dire ça, un président vraiment digne de la fonction ? Où étiez-vous, vous et les autres qui pensent comme vous ? Le président Bassirou Diomaye Faye a vraiment bon dos. Des bêtises – je ne peux les appeler qu’ainsi –, l’ancien président-politicien en a dit bien d’autres ? Je rappelle seulement, en campagne électorale pour le référendum de mars 2016, au grand Théâtre Doudou Ndiaye Coumba Rose, il a dit, en direction de la pauvre opposition : « Que cela vous plaise ou non, vous supporterez ma politique ! ». Un président de la République peut-il se permettre de dire ça, et sans état d’âme ? Oubliait-il qu’il tirait son pouvoir de gouverner de la constitution, comme l’opposition celui de s’opposer ? Vous a-t-on entendu ou lu à l’époque, vous comme les autres qui prennent plaisir à tirer à boulets rouges sur le président Diomaye et son Premier ministre ?
Dans son même « lundi », Bachir Fofana répète qu’« un président ne doit pas faire ça », mettant naturellement en cause le président Diomaye Faye dans son introduction de la CAMP. Bachir n’a d’yeux et d’oreilles que pour lui et son Premier ministre. Pourtant, des présidents, plus exactement l’ancien président-politicien et son prédécesseur et sosie ont fait pire, si toutefois Diomaye a fait
Des « hauts faits d’armes » du premier, je retiendrai seulement quelques-uns. On se rappelle le comportement inacceptable de l’ancien ministre Moustapha Diop envers les magistrats de la Cour des Comptes. Le président de la Commission des Comptes et de Contrôle des Entreprises et ses collègues se sont rendus au siège du Fonds de Promotion d’Entreprenariat féminin « pour rencontrer le staff et lui présenter le programme de travail de la vérification conformément à leur mission ». Informé de la présence des enquêteurs, Moustapha Diop, alors Ministre délégué auprès du ministre de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, chargé de la Microfinance et de l’Économie solidaire, s’invite à la réunion. Le Président de la commission lui fait alors remarquer que sa présence ne s’imposait pas du fait que ce n’était qu’une réunion de prise de contact.
Le ministre délégué, qui n’a certainement pas apprécié les mots du président de la Commission, entre dans une colère noire et s’adresse alors à ses « invités » en ces termes vigoureux : « Vous êtes de petits magistrats de rien du tout, payés pour me déstabiliser ». Et il ne s’arrête pas en si bon chemin, selon le journal Léral net du mardi 15 juin 2015 qui rend compte de l’événement. « Vous ne faites pas partie des magistrats de la Cour des comptes, mais de la Cour de règlement de comptes », leur lança-t-il, avant de les mettre dehors sans autre forme de procès.
Le président de la Commission et ses collègues naturellement très en colère, s’en ouvrent au président de la République et exigent une sanction sévère contre le ministre délégué ? Pour toute réponse, l’ancien Président-politicien leur présente publiquement les excuses de son ministre. Monsieur Bachir Fofana, un président de la République digne de la fonction doit-il vraiment faire ça ? Où étiez-vous à l’époque, vous et les autres qui pensent comme vous ? Vous a-t-on alors entendus ou lus ?
Ce n’est pas tout Monsieur Fofana. Pendant qu’il était le Directeur général du COUD, Cheikh Oumar Hane a fait l’objet d’une enquête par l’Ofnac, vérification qui a abouti à un lourd dossier. Le 31 décembre 2018, si mes souvenirs sont exacts, après son message à la Nation, l’ancien président-politicien répondant à des journalistes, a pris publiquement sa défense alors que son dossier était entre les mains du Procureur de la République. Il est allé plus loin en reprochant à l’OFNAC d’avoir outrepassé ses prérogatives. Ce n’est pas tout. L’OFNAC fait en général des recommandations dans ses rapports d’activités. Dans celui de l’année 2014-2015, sa première recommandation était celle-ci ; « Relever de ses fonctions le Directeur du Coud pour entrave à l’exécution normale d’une mission de vérification et prendre toutes les mesures utiles pour qu’il ne lui soit plus confié la responsabilité de diriger un organisme public. »
Que s’était-il passé ? Les enquêteurs, après avoir bouclé leur mission, se sont rendu compte que ce qui se passait au Coud en matière de gestion scandaleuse, était encore bien plus grave que ce que dénonçait la plainte qui justifiait cette première mission. Un second ordre de mission chargea alors de nouveaux enquêteurs de poursuivre le travail. Cheikh Oumar sachant que ce qui l’attendait était plus grave encore, s’opposa catégoriquement à l’exécution de cette nouvelle vérification, en allant jusqu’à menacer le premier responsable des enquêteurs et à accabler la présidente de l’OFNAC d’alors de tous les péchés d’Israël.
Bachir, et vous tous et vous toutes qui pensez comme lui, imaginez-vous ce qui allait se passer malgré son lourd dossier qui dormait d’un sommeil profond sur la table du Procureur de la République et cette recommandation de l’OFNAC qui l’accablait ? Trois à quatre mois plus tard, Cheikh Oumar Hane est nommé, contre toute attente, Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation. Bachir, un président sérieux doit-il faire ça ? Vous êtes-vous fait entendre à l’époque, vous comme les autres ? Bachir, nous n’accepterons jamais qu’on fasse table rase de tout ce qui s’est passé pendant vingt-quatre longues années de nauséabonde gouvernance et nous enfermer dans les neuf mois des nouveaux gouvernants.
Et ces quelques exemples que j’ai pris sur l’ancien président-politicien ne sont que des peccadilles, comparés aux mille scandales qui ont jalonné sa nébuleuse gouvernance. Il en sera ainsi des exemples que je prendrai sur son prédécesseur et sosie, dans la prochaine contribution, celle-ci étant déjà longue ? En attendant, je rassure Bachir Fofana : ce n’est point sa personne qui m’intéresse, mais ce qu’il dit et écrit sur la gouvernance en cours depuis le 2 avril 2000. Des amis m’ont fait cas d’injures dont je serais la cible depuis la parution de ma première contribution. Heureusement que je ne lis pas de tels commentaires. Mais l’un de mes amis m’a fait parvenir par WhatsApp une vidéo où Bachir Fofana s’en prend sévèrement à ma personne. J’ai fait quand même les efforts nécessaires pour l’écouter. Voici ce qu’il dit de moi en walaf « Boo nekke ci deukk, te yaw xamoó sa bopp, tekki woó dara, Senegaal lifiy problèmes lepp, Senegaal lifiy problèmes lepp, mu man cee waxtaan, loola lepp mu teg kofa, ne ci bachir Fofana mu amul solo mii rek, lay wax. » Traduit en français, son discours donne : « Si tu vis dans un pays, en ignorant qui tu es vraiment, un pays où tu ne signifies rien, au lieu de te préoccuper du Sénégal qui en a tant besoin, tu fais de Bachir Fofana ta cible ». Il me remercie pour avoir publié une longue contribution avec pour titre : « Qui est ce Bachir Fofana ? » Il devait vraiment être hors de lui ; il ne retient même pas le titre de ma contribution qui est celui-ci : « Pour qui nous prend-il vraiment, ce Bachir Fofana ? » Deux titres totalement différents. Encore une fois, ce n’est pas sa personne qui m’intéresse.
L’animatrice de l’émission entre en jeu et dit : « Mody yaw la ame temps yi de ». Depuis ces temps derniers, tu es la cible de Mody, dit-elle. Certainement, elle n’a même pas lu la contribution. Un autre, un de ces « chroniqueurs » d’une télévision que je ne nomme pas, se fait entendre en posant une question : « C’est Mody qui a été condamné avec Papa Alé ? Oui, s’empresse de répondre Bachir : pour diffamation. Ils parlaient effectivement de la plainte de Cheikh Oumar contre Papa Alé et moi, Pape pour avoir publié un livre basé sur son lourd dossier de l’Ofnac moi, pour avoir préfacé le livre et y avoir qualifié sa gestion de scandaleuse ? Nous avons été effectivement condamnés en première instance et nos avocats avaient naturellement interjeté appel. L’audience s’est tenue il y a moins de deux mois et nous attendons la délibération. Comme Bachir Fofana et ses co-animateurs ignorent presque tout de la plainte, je leur apprends qu’elle date de février 2020 ?
Je précise bien en février 2020. Le 16 mars 2018, donc deux ans avant la plainte, j’ai publié une contribution à deux quotidiens : Walfadjri et La Cloche. Elle avait pour titre : « Communiqué de presse du Directeur général du Coud : un tissu de contrevérités ». C’était pour démentir catégoriquement la totalité d’un communiqué qu’il avait publié deux jours auparavant. La contribution est longue de cinq (5) pages où je mets en évidence tous les scandales qui ont jalonné sa gestion du Coud. Je supplie Bachir de faire l’effort de lire la contribution. Il comprendra, s’il est honnête, que je n’ai diffamé personne et devrait se poser aussi la question de savoir pourquoi ce M. Hane a attendu deux longues années pour porter plaine contre moi, parce que simplement j’avais préfacé un livre et traité sa gestion de scandaleuse ? Enfin je rappelle à Bachir que j’ai travaillé sur le dossier M. Hane, en ma qualité de Conseiller spécial de la présidente de l’Ofnac d’alors, Mme Nafy Ngom Kéïta, chargé de la lutte contre la corruption dans le système éducatif sénégalais. Je n’avais pas encore démissionné.
Bachir, j’arrête cette contribution ici. La troisième vous causera sûrement plus de soucis mais, dans tout ce que j’écrirai, vous ne lirez pas un seul mot qui fera penser à une injure. Moi, j’ai horreur des injures et préfère de loin les arguments.
L'ODYSSÉE NOIRE DE JOSEPH GAÏ RAMAKA
Son court-métrage "Wamè", tourné en noir et blanc, fait résonner les corps et les voix pour raconter l'indicible. Un voyage intense où la danse et le chant deviennent les vecteurs d'une histoire universelle
(SenePlus) - Dans un entretien accordé à RFI, le réalisateur Joseph Gaï Ramaka, Lion d'argent à la Mostra de Venise 1997, dévoile les contours de son nouveau court-métrage « Wamè », présenté au Festival de Clermont-Ferrand. Une œuvre en noir et blanc qui plonge dans les profondeurs de la mémoire collective africaine, entre tragédie et espoir.
Le titre du film, comme l'explique le cinéaste de 72 ans, puise ses racines dans la culture des Lébous, peuple de pêcheurs sénégalais : « Wamè est la force qui donne sa force à la tempête, ce qui fait mouvoir et bouleverser l'océan, ce qui provoque les grandes tempêtes », confie-t-il à RFI.
Le réalisateur construit son récit comme une véritable odyssée africaine, partant de la plage symbolique de Gorée. Les premières images sont saisissantes : des hommes au sol, torses nus, ramant jusqu'à l'épuisement, incarnent cette mémoire douloureuse. « Ces hommes-là sont le travail que je tente de faire sur les mémoires. Elles viennent du profond de l'océan, comme le wamè », explique Ramaka.
L'inspiration du film trouve son origine dans un classique du cinéma : « Cette histoire est née dans les cales d'un bateau, en 1914, dans les cales de E la nave va de Fellini », révèle le réalisateur. Un point de départ qui résonne tragiquement avec l'actualité : « Paradoxalement, les choses n'ont pas tellement changé. Aujourd'hui encore, des hommes meurent en mer, très souvent pas très loin des côtes. »
Le film traverse le temps et l'espace, évoquant aussi bien la Côte d'Ivoire et la Libye contemporaines que le massacre des tirailleurs de Thiaroye en 1944. Les témoignages rapportés sont bruts, sans artifices : « Ce ne sont pas des histoires que j'ai inventées. Ce sont des choses qui se sont réellement passées. Je n'ai pas changé un mot », insiste le cinéaste.
Pour porter cette histoire, Ramaka a fait appel au chanteur Mamadou Goo Ba, figure du Front culturel sénégalais. Le réalisateur voit dans la culture une force salvatrice : « Nous sommes convaincus que si l'humanité a des chances d'être sauvée, ça sera grâce à la culture partagée », conclut-il dans son entretien avec RFI.
À travers le chant et la danse, véritables « cris du corps » selon les mots du réalisateur, « Wamè » transcende le simple récit pour devenir une œuvre universelle sur la mémoire, l'espoir et la nécessité de la paix.
ABDOUL MBAYE EXIGE LA TRANSPARENCE SUR LES DOSSIERS ARCELOR MITTAL ET DP WORLD
L’ancien Premier ministre a insisté sur la nécessité de clarifier ces enjeux, rappelant notamment son rôle dans la négociation d’un chèque de 24,6 milliards FCFA avec DP World.
L’ancien Premier ministre du Sénégal et leader de l’Alliance pour la citoyenneté et le travail (Act), Abdoul Mbaye, a exprimé ce mercredi son souhait de voir toute la lumière être faite sur deux dossiers qui continuent de susciter des interrogations au sein de l’opinion publique : « l’affaire Arcelor Mittal et la compensation financière négociée avec DP World en 2013 ».
Dans un post sur X, Abdoul Mbaye a souligné l’importance cruciale de clarifier les enjeux entourant l’affaire Arcelor Mittal, un dossier qui a régulièrement alimenté les débats dans la presse sénégalaise.
« Toute la lumière doit être faite sur l’affaire Arcelor Mittal dont la presse sénégalaise rend compte », a-t-il affirmé, insistant sur la nécessité d’une transparence totale concernant les activités de ce géant mondial de la sidérurgie au Sénégal.
Le leader de l'Alliance pour la citoyenneté et le travail a également évoqué son rôle dans un autre dossier clé : la négociation d’une compensation financière avec DP World en 2013.
Selon ses déclarations, cette négociation a abouti à la remise d’un chèque de 24,6 milliards de FCFA, un montant qui avait à l’époque suscité de nombreuses spéculations sur la nature de l’accord et les conditions de sa conclusion.
« Il le faut également sur l’intégralité de la compensation financière que j’avais personnellement négociée avec DP World le 30 juin 2013 », a-t-il ajouté, rappelant son implication directe dans ce dossier.
BLOQUÉS AU NIGER DEPUIS PLUSIEURS MOIS, TRENTE-TROIS SÉNÉGALAIS RAPATRIÉS
Action pour les droits humains et l’amitié (Adha) annonce le retour de ces compatriotes et demande un rapatriement immédiat des 48 autres encore dans des conditions précaires.
Dans un communiqué de presse reçu à ‘’EnQuête’’, Action pour les droits humains et l’amitié (Adha) a annoncé le retour de 33 Sénégalais bloqués depuis plusieurs mois au Niger. ‘’Un acte qui marque une avancée significative dans le traitement de cette crise humanitaire’’, a écrit Adha.
Ainsi, ‘’ces ressortissants, après de très longs mois de souffrance dans les camps d’Assamaka, d’Arlit et d’Agadez, ont enfin retrouvé leur terre natale. Cependant, Adha ne saurait ignorer le sort critique des 48 autres Sénégalais encore bloqués au Niger et réaffirme son engagement indéfectible en faveur de leur rapatriement’’.
Concernant d’ailleurs ces derniers, Adha souligne qu’ils ‘’demeurent dans des conditions de précarité extrême au Niger, notamment dans les camps d’Arlit et d’Assamaka’’. Par conséquent, l’organisation ‘’rappelle que l’État sénégalais a l’obligation, tant juridique que morale, d’assurer leur protection et leur rapatriement sans délai’’.
Dans ce cadre, elle ‘’exhorte le chef de l’État, les autorités diplomatiques et les organisations compétentes à rapatrier sans délai les 48 compatriotes restants, à garantir une assistance humanitaire immédiate. Ces migrants, exposés à des conditions inhumaines, doivent bénéficier d’une prise en charge médicale, alimentaire et psychologique en attendant leur retour et enfin à adopter une stratégie de réinsertion durable’’.
Pour l'Union pour le développement du Sénégal/Authentique (UDS/A), l'heure n'est pas au bilan, mais son secrétariat estime que c'est le temps de l'action pour une reddition des comptes garantissant le respect des droits et de la présomption d'innocence des personnes accusées, pour la réalisation de projets et programmes à même de continuer à nourrir l'espoir des jeunes et de leur permettre d'éclore leurs talents, pour des réformes politiques et judiciaires restaurant la confiance du citoyen au politique, préservant les libertés et améliorant la perception de la justice. L'UDS/A, à travers une note, ne doute point de cette volonté affichée par les nouvelles autorités de trouver des solutions à ces questions.
Cependant, des mesures urgentes s'imposent pour préserver le climat politique, économique et social, gage de la confiance des investisseurs et donc du développement économique de notre pays. "L’UDS/A adhère totalement au principe d'indemnisation des victimes, car l’indemnisation est une marque de reconnaissance pour toute personne victime de souffrances physiques et psychiques subies, de leurs éventuelles séquelles ou encore de pertes en vies humaines ou de pertes matérielles ou financières. Toutefois, l’Union pour le développement du Sénégal/Authentique constate un déficit de transparence dans le processus et invite les autorités étatiques à mettre en place des commissions inclusives.
En l’absence de jugement, il aurait été plus judicieux de mettre en place une commission inclusive et une réelle communication sur le sujet qui concerne tous les Sénégalais, sans considération politique", a renseigné le document. D’après lui, l’UDS/A considère que si le gouvernement estime nécessaire de procéder à l'indemnisation des victimes des événements, il ne peut ignorer les autres victimes de pillages, pour éviter toute forme de discrimination et dans un souci d’équité et de justice.
LES EXCLUS DE LA RÉPARATION
Alors que le gouvernement verse une deuxième enveloppe aux ex-détenus politiques, les autres victimes des violences de 2021-2024 attendent toujours. Stations-service, commerces, banques : les pertes se chiffrent en centaines de milliards de francs CFA
Ousmane Sow et Bocar Sakho |
Publication 05/02/2025
Le gouvernement a amorcé le processus d’indemnisation des victimes des violences politico-judiciaires survenues entre 2021 et 2024. La mesure continue de soulever controverses et polémiques, du fait d’une sélection qui met à l’écart d’autres impactés par ces évènements. Pour l’instant, aucune compensation n’a été proposée aux gérants de stations-service, qui ont vu leurs matériels de service cassés et brûlés par des pillards. Les vendeurs, les banquiers, itou. Sans parler des grandes surfaces.
Le versement d’une nouvelle enveloppe financière aux ex-détenus et victimes politiques de 2021-2024 continue d’alimenter la polémique et de soulever des interrogations. Pour les autres, il leur faut encore patienter pour espérer un soutien de l’Etat, après avoir vécu des journées mouvementées avec des investissements réduits en cendres.
Pillages, incendies, destruction de matériels et de documents comptables… les pertes sont colossales. Pourtant, malgré l’arrêté ministériel n°017450 instaurant une commission d’indemnisation dédiée, aucune compensation ne leur a été proposée. «On n’a pas été contactés par rapport aux indemnisations», déplore Ibrahima Fall, Secrétaire général de l’Association des gérants de stations-service du Sénégal. Et d’ajouter : «On a appris par voie de presse que le gouvernement est en train d’indemniser les gens.» Mais ce n’est pas tout, parce que les pertes ne sont pas prises en charge par les compagnies d’assurance. Ces dernières avancent que les saccages de ces stations relèvent d’une situation d’émeute, «ce que les assurances des stations d’essence ne couvrent pas», déplore M. Fall. Un constat amer, alors même que l’Etat affiche sa volonté de réparer les préjudices causés par les manifestations. Un sentiment d’être abandonnés. Oubliés ! Pour ces professionnels des hydrocarbures, il ne s’agit pas seulement d’une question financière, mais d’une reconnaissance de leur statut de victimes. «Comme j’ai tendance à le dire, le Sénégal en entier a été témoin de cette situation. On a été victimes et s’il y a lieu de rembourser des victimes, nous devons faire partie de ces gens que l’on indemnise», insiste Ibrahima Fall.
Les gérants de stations-service laissés pour compte
Les chiffres avancés par l’association sont vertigineux : 1,102 milliard de francs Cfa de pertes sur un nombre de 54 stations saccagées, toutes enseignes confondues. Même si la marque française, Total, a été la plus affectée. Un manque à gagner considérable pour un secteur stratégique, qui peine à se relever depuis ces épisodes de violences, notamment du 1er et 2 juin 2024, suite à la condamnation à deux ans de prison ferme de Ousmane Sonko, leader du parti Pastef. Cependant, face à cette situation, Ibrahima Fall et Cie ont tenté d’interpeller les nouvelles autorités, en l’occurrence le ministre du Pétrole et du gaz et le Premier ministre, à travers des courriers officiels. En vain. «On a eu à perdre 1,102 milliard de francs Cfa sur 54 stations d’essence toutes marques confondues. Des courriers ont été adressés aux autorités étatiques. Aucune réaction à ce jour, et nous attendons la réponse», regrette Ibrahima Fall. Assurément, le processus mis en place par le régime pour indemniser les victimes des manifestations semble déjà susciter des interrogations quant à son équité. Maintenant, pour ces entrepreneurs, la suite des événements pourrait bien dépendre de la réaction des autorités. «C’est la suite qui déterminera la conduite à tenir», prévient le Secrétaire général de l’association.
Et les victimes anonymes aussi
Il y a des centaines voire des milliers de personnes anonymes, qui ont perdu leurs investissements lors de ces pillages. Un jeune entrepreneur, qui avait investi des millions dans le commerce d’électroménager, a du mal à se relever : «J’avais perdu plus de 5 millions F Cfa. Je vendais des téléphones et j’ai du mal à relancer mon business. Jusqu’ici, je n’ai reçu aucune compensation de l’Etat. On est oubliés, et les gens privilégient les acteurs politiques.» En tenant à préserver son anonymat, il pense garder intactes ses chances d’être pris en compte en cas d’indemnisation. «J’ai peur des mesures de rétorsion. C’est pour cela que nombre d’entre nous préfèrent garder le silence. Mais, je trouve que les véritables victimes ne sont pas encore assistées.»
L’assistance est le mot utilisé comme un euphémisme pour évoquer le versement d’une deuxième enveloppe financière aux supposés ex-détenus politiques. «Après les pillages de 2023, il ne me restait plus rien. On a tous attendu un appui de l’Etat pour relancer nos activités, mais rien jusque-là. Il n’y a eu aucun contact avec les autorités», ajoute un commerçant dont la boutique a été pillée en 2021. Que faire ? «Je ne sais pas ! On espère que l’Etat va se manifester en indemnisant tout le monde. Sinon, ce serait une énorme injustice, surtout que les personnes pour lesquelles ces évènements ont eu lieu sont au pouvoir. Je ne comprendrai jamais ce deux poids deux mesures», assure-t-il.
Jusqu’ici, aucun bilan exhaustif n’a été fait pour quantifier les pertes. Au lendemain des évènements de juin 2023, le président du Conseil national du patronat (Cnp) assurait qu’il était «incompréhensible que l’entreprise continue d’être ciblée, saccagée, pillée (…) en raison de différends politiques». Baïdy Agne parlait de «centaines de milliards» de francs Cfa de pertes avec un secteur très fortement touché. «Nous avons eu 14 banques impactées à travers 31 de nos agences, essentiellement dans la banlieue», déplorait à l’époque Bocar Sy, président de l’Association professionnelle des banques et établissements financiers du Sénégal (Apbefs). «Nous avons assisté à des actes de dégradation que rien ne justifie.»
Quid de la non-indemnisation ? Il faut rappeler que le gouvernement, après l’octroi d’un premier versement de plus de 108 millions aux ex-détenus et victimes politiques de 2021-2024, le ministère de la Famille et des solidarités a annoncé une nouvelle série de mesures la semaine dernière, à savoir l’octroi de 10 millions de francs Cfa à chaque famille de personne décédée, en plus de l’admission des orphelins mineurs au statut de Pupilles de la Nation.
Selon les données partagées par le ministère de la Famille, il y a 2172 ex-détenues et victimes, et 79 décès qui ont été répertoriés. En attendant la fin des investigations qui se poursuivent au niveau de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd).