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27 novembre 2024
Société
LE NEW YORK TIMES RÉVEILLE LA MÉMOIRE DE MARIAMA BÂ
Le quotidien new-yorkais fait revivre le destin exceptionnel de cette romancière sénégalaise. De l'École Normale de Rufisque aux plus hautes distinctions littéraires, elle a tracé un chemin d'émancipation pour des générations de femmes
(SenePlus) - Dans un portrait saisissant consacré à Mariama Bâ, le New York Times (NYT) révèle le parcours exceptionnel d'une femme qui a marqué la littérature africaine et le combat pour les droits des femmes au Sénégal post-colonial.
Née le 17 avril 1929 à Dakar, Mariama Bâ grandit dans un contexte où, comme le souligne le NYT, les opportunités pour les filles étaient rares sous le régime colonial français. Élevée par sa grand-mère dans une famille musulmane Lebu après la mort précoce de sa mère, elle bénéficie du soutien crucial de son père, Amadou Bâ, fondateur du Mouvement Autonomiste Africain.
"Vous avez un don", lui dit sa directrice d'école, rapporte le quotidien américain. À 14 ans, ses résultats exceptionnels la distinguent de ses camarades destinées à devenir secrétaires. "Tout le monde sauf vous. Vous êtes intelligente", lui déclare Berthe Maubert, sa directrice, l'orientant vers l'École Normale de Rufisque.
Son premier roman, "Une Si Longue Lettre", publié en 1979, remporte le premier prix Noma pour l'édition en Afrique. Selon le New York Times, ce livre figure parmi les 100 meilleurs ouvrages sur l'Afrique du XXe siècle selon la Columbia University Libraries. "Mon cœur se réjouit chaque fois qu'une femme émerge de l'ombre", écrit-elle dans ce roman devenu un classique.
"Nous devons donner, dans la littérature africaine, aux femmes noires une dimension à la mesure de leur engagement, aux côtés des hommes, dans les batailles pour la libération", déclare-t-elle devant l'Assemblée nationale du Sénégal en 1979, comme le rapporte le Times.
Décédée prématurément d'un cancer du poumon le 17 août 1981 à l'âge de 52 ans, Mariama Bâ laisse un héritage considérable. Le journal américain souligne qu'elle a fondé le Cercle Fémina, une organisation féministe, et qu'une école porte son nom sur l'île de Gorée depuis 1977, un hommage du président Léopold Sédar Senghor.
Son œuvre, notamment "Une Si Longue Lettre", continue d'être largement étudiée dans les écoles d'Afrique de l'Ouest. Comme le rappelle le New York Times, citant la journaliste Kidi Bebey dans Le Monde en 2021, son roman "questionne la condition féminine : les codes régissant les relations avec les hommes, l'importance des castes et, surtout, la polygamie."
À travers ses écrits et son engagement, Mariama Bâ a incarné la voix d'une génération qui se découvrait dans une nation nouvellement indépendante, laissant une empreinte indélébile dans la lutte pour l'égalité des sexes au Sénégal et au-delà.
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L'EXODE SILENCIEUX
Dans un contexte de montée du nationalisme, des violences policières et des tensions sociales en France, certains jeunes Français d'origine africaine se tournent vers le continent à la recherche, selon eux, d'une meilleure vie
Dans un contexte de montée du nationalisme, des violences policières et des tensions sociales en France, certains jeunes Français d'origine africaine se tournent vers le continent à la recherche, selon eux, d'une vie meilleure.
L'émission "Le Retour au Pays" de BBC Africa Eye explore cette « migration inversée », en suivant leur parcours jusqu'au Sénégal, à l'opposé de ce que leurs parents ont fait des décennies plus tôt.
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LA NOUVELLE GÉNÉRATION POLITIQUE BOUSCULE LES CODES
Réseaux sociaux, communication numérique, influence de la diaspora : les outils du pouvoir changent de mains. Pour Alioune Tine, fondateur d'AfrikaJom Center, cette mutation annonce l'avènement d'une nouvelle civilisation politique
À deux semaines des législatives, une révolution silencieuse bouleverse le paysage politique national. La nouvelle génération, armée des outils numériques, redéfinit les règles du jeu démocratique. C'est le constat majeur dressé par Alioune Tine, fondateur d'AfrikaJom Center, lors de son intervention dans l'émission "Objection" sur Sud FM ce dimanche 3 novembre 2024.
"Nous assistons à l'émergence d'une nouvelle vague qui s'approprie les outils les plus modernes de communication, y compris l'intelligence artificielle", analyse le défenseur des droits humains. Cette génération montante, selon lui, ne se contente pas de maîtriser les réseaux sociaux : elle en fait un véritable instrument de transformation politique.
Le phénomène se manifeste particulièrement dans la campagne actuelle. "Il n'y a pas photo", souligne Alioune Tine, "quand vous regardez les réseaux sociaux, vous voyez des jeunes qui s'amusent à promouvoir leurs idées avec une efficacité redoutable". Cette dynamique s'accompagne d'un renouvellement profond des méthodes de communication politique.
Le rôle de la diaspora apparaît central dans cette mutation. "Elle n'apporte pas seulement des moyens financiers", précise l'analyste, "mais importe également de nouvelles pratiques politiques". Cette influence se traduit par des stratégies de communication plus sophistiquées et une approche politique rénovée.
Face à cette évolution, les formations politiques traditionnelles tentent de s'adapter. Alioune Tine cite l'exemple de certains dirigeants historiques qui mettent désormais en première ligne leurs jeunes cadres pour porter leur message.
Cette transformation numérique s'accompagne cependant de nouveaux défis. Le fondateur d'AfrikaJom Centre pointe notamment la prolifération des fake news et la montée d'une forme de "post-vérité" dans le débat politique. "Il y a beaucoup de désinformation, de manipulation, de mensonges", alerte-t-il.
Pour autant, cette révolution numérique témoigne aussi d'une maturité croissante de la démocratie sénégalaise. "Nous avons une nouvelle génération qui émerge avec de nouveaux outils de communication et qui remet en question les valeurs consensuelles", observe Alioune Tine, y voyant le signe d'une "transition nécessaire".
Cette mutation profonde du paysage politique sénégalais s'inscrit dans un contexte plus large de transformation démocratique. Pour l'expert, elle illustre l'entrée du Sénégal dans une "nouvelle civilisation" politique, portée par une jeunesse déterminée à faire entendre sa voix.
LA COLÈRE CLIMATIQUE DES SÉNÉGALAISES
Pendant que les grandes conférences internationales s'enchaînent, l'eau se salinise dans la commune de Soume. À Dakar, les femmes se sont mobilisées pour dire stop à l'immobilisme climatique
(SenePlus) - Au lendemain de la COP biodiversité de Cali et à quelques jours de la COP 29 en Azerbaïdjan, les femmes sénégalaises ont fait entendre leur voix. Comme le rapporte RFI, elles étaient une centaine à défiler hier dans les rues de Dakar pour la quatrième édition de la Marche des femmes pour le climat.
Le reportage de RFI met en lumière la frustration grandissante face à l'inaction climatique. "Il y a des discussions mais rien ne change ! C'est comme quand un avion est prêt à décoller, qui est toujours sur la piste et qui ne décolle jamais !", s'indigne Cheik Nya Faye, une manifestante venue de Mbour, dénonçant les milliards dépensés en discours pendant que les pays impactés continuent de souffrir.
À Soume, à 130 kilomètres de Dakar, la situation est critique. "La commune compte plus de 2 000 habitants. Mais en 2015, on a vu que l'eau a été salinisée. On ne comprend pas ce qui se passe et jusqu'à présent, l'État n'a rien fait, on est abandonnés par les dirigeants !", témoigne Khady Faye, présidente de l'association Femmes développement et protection de l'environnement de Soume.
Les manifestantes, selon RFI, réclament notamment le versement des fonds sur les pertes et préjudices actés lors de la COP 28 l'année dernière. "Nous les femmes, on a plein de projets, mais on n'a pas accès au financement !", dénonce l'une d'elles.
Meyrame Sy, membre de Jeunes volontaires pour l'environnement, insiste sur le rôle crucial des femmes dans la lutte contre le changement climatique. "Elles ont des solutions qui peuvent changer les choses ! Il faut les écouter !", affirme-t-elle dans les propos recueillis par RFI.
Cette mobilisation s'inscrit dans un contexte international tendu, entre l'échec de la COP biodiversité à Cali et l'ouverture prochaine de la COP 29 en Azerbaïdjan le 11 novembre. Face à ces grands rendez-vous internationaux, les femmes sénégalaises promettent de maintenir la pression pour faire entendre leurs voix et leurs solutions.
L'ENFANCE VOLÉE DES PETITS BERGERS
À Ndiaganiao, dans la région de Thiès, des enfants de 5 à 15 ans marchent jusqu'à l'épuisement sur les chemins de la transhumance. Sacrifiés au nom d'une tradition ancestrale, ils parcourent des centaines de kilomètres à la recherche de pâturages
(SenePlus) - D'après une enquête approfondie menée par la Maison des Reporters, une réalité troublante se dévoile dans la région de Thiès, plus précisément à Ndiaganiao. Des enfants, certains à peine âgés de cinq ans, sont contraints de participer à la transhumance, une pratique ancestrale qui les expose à des dangers considérables et compromet leur développement.
L'histoire de Modou Tine, 11 ans, illustre de manière poignante cette réalité. Comme le rapporte la Maison des Reporters, le jeune garçon porte encore les stigmates d'un violent affrontement à la machette. "C'était dur. Le sang coulait de partout", confie-t-il, la voix tremblante, évoquant une dispute pour la possession de chèvres qui a dégénéré avec un autre berger de 16 ans.
Le parcours de Modou est emblématique d'une pratique généralisée dans la région. Privé d'éducation dès son plus jeune âge, il confesse avec amertume : "Je ne vais pas à l'école parce que mon père a refusé. Je n'ai pas d'autre choix que de me plier à sa décision, même si mon rêve était de devenir médecin." Chaque année, dès le mois d'avril, il entame un périple épuisant de Ndiaganiao jusqu'à Dahra Djolof ou au Saloum.
L'enquête révèle des conditions de vie alarmantes. Les jeunes bergers marchent quotidiennement "au minimum 15 kilomètres". Leur régime alimentaire, décrit par Modou, est d'une monotonie préoccupante : "Le matin, nous avons du couscous et du lait caillé pour le petit-déjeuner, du riz sans poisson ni légumes à midi, et encore du couscous le soir."
Le cas d'Omar Faye, six ans seulement, illustre la perpétuation de ce cycle. Son père, Ndiène Faye, assume pleinement ce choix : "Dans quelques années, je n'aurai personne pour garder mon bétail. Je le prépare donc à la relève. C'est le cycle de notre vie."
Le sociologue Ousmane Ndong, interrogé par la Maison des Reporters, explique ce phénomène : "C'est dans les pâturages qu'on apprenait à être homme [...] Traditionnellement dans ce village, faire expérimenter la transhumance par un enfant était comme une obligation dans les différentes étapes de développement et de formation de l'homme."
Pourtant, comme le souligne le juriste Harouna Ba dans l'enquête, ces enfants sont "en danger" et leur situation viole plusieurs dispositions légales. Le Code du travail sénégalais interdit le travail des enfants de 6 à 15 ans, et la Convention internationale des droits de l'enfant, ratifiée par le Sénégal, proscrit l'exploitation économique des mineurs.
Alassane Ndour, aujourd'hui trentenaire, partage son expérience avec la Maison des Reporters : "Mon propre père m'a extirpé de ma classe de CM2 pour cette activité. Je souhaiterais tant pouvoir revenir en arrière. Je suis hanté par l'idée de ce que j'aurais pu devenir si je n'avais pas abandonné l'école."
Face à cette situation, les voix s'élèvent. Modou Tine lance un appel poignant : "C'est terriblement difficile pour nous les enfants [...] Je conseille aux parents de garder leurs enfants près d'eux et de veiller sur leur avenir."
L'enquête de la Maison des Reporters révèle également que le projet de Code de l'enfant au Sénégal, qui pourrait mieux protéger ces jeunes bergers, reste en attente de vote, illustrant la complexité de concilier traditions séculaires et protection de l'enfance.
Cette pratique persistante soulève des questions cruciales sur l'avenir de ces enfants et la nécessité de trouver un équilibre entre préservation du patrimoine culturel et respect des droits fondamentaux de l'enfant.
par Thierno Alassane Sall
SOMMES-NOUS ENCORE LE SÉNÉGAL ?
Un discours anti-étrangers prend racine de façon inquiétante au pays, il est attisé par des marchands de la haine. Ce discours est dangereux, et notre devoir est de le stopper avant qu’il ne s’ancre davantage
Un discours anti-étrangers prend racine de façon inquiétante au Sénégal, il est attisé par des marchands de la haine. Ce discours est dangereux, et notre devoir est de le stopper avant qu’il ne s’ancre davantage.
Mieux encore, il nous faut légiférer pour bannir la xénophobie ainsi que toutes les formes de racisme de notre société. La singularité du Sénégal, c’est la Teraanga, cet esprit d’accueil chaleureux et unique qui fait de notre pays une terre chère aux « hôtes et étrangers » qui vivent parmi nous et bien au-delà de nos frontières.
C'est le serment de notre hymne national qui veut rassembler l'Afrique. Le Sénégal a aussi une diaspora dispersée aux quatre coins du monde, qui a tissé des liens forts entre les continents.
Nos « frères et sœurs africains » sont chez eux au Sénégal, tout comme nous le sommes à Treichville, Kinshasa, Labé ou Maputo.
SONKO MENACE, MBAYE RIPOSTE
Le Premier ministre brandit la menace de la prison aux détracteurs de l'affaire général Kandé. Une sortie qui fait bondir son prédécesseur, prompt à rappeler les fondamentaux de la démocratie
En déplacement à Ziguinchor dans le cadre de sa campagne électorale, Ousmane Sonko a adopté un ton martial : "Les questions qui relèvent de la sécurité nationale, on ne badine pas avec. Ceux qui jetteront de l'huile sur le feu iront pourrir à Rebeuss", a-t-il déclaré, visant directement les opposants et journalistes accusés de diffuser de fausses informations.
La réaction d'Abdoul Mbaye ne s'est pas fait attendre. Dans une réponse cinglante, l'ancien Premier ministre a rappelé à son successeur les principes fondamentaux de l'État de droit : "S'il vous plaît Monsieur le Premier ministre Sonko, si le Sénégal est encore une République et non une dictature [...] vous n'êtes ni procureur ni juge de siège, et vous ne pouvez décider d'envoyer quelqu'un 'pourrir à Rebeuss'."
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SONKO VOIT ROUGE À PROPOS DU LIVRE SUR LA CASAMANCE
"Elle n'a pas à écrire sur le Sénégal". Le Premier ministre s'en est violemment pris à l'ouvrage "L'idée de la Casamance autonome : Possibles et dettes morales de la situation coloniale au Sénégal", y voyant des intentions cachées de la France
(SenePlus) - Le Premier ministre Ousmane Sonko a violemment réagi ce vendredi 1er novembre 2024 à la publication d'un ouvrage sur la Casamance, lors d'un meeting électoral à Ziguinchor. Dans le viseur du chef du gouvernement : "L'idée de la Casamance autonome : Possibles et dettes morales de la situation coloniale au Sénégal", un livre de l'historienne française Séverine Awenengo Dalberto, chercheuse au CNRS.
"J'en ai discuté avec le président de la République et ce livre-là, personne n'en fera la promotion ici au Sénégal. Ce livre ne sera ni autorisé ni commercialisé au Sénégal", a déclaré le Premier ministre face aux militants. La tension était déjà montée d'un cran après l'annulation, le 26 octobre dernier, d'une séance de dédicace prévue à la librairie "Aux 4 vents".
Le Premier ministre voit dans cette publication des intentions cachées, alors que la France avait déjà "clarifié la question de l'appartenance totale et intégrale de la Casamance au Sénégal" dans les années 1990 avec Jacques Charpy. "Puisqu'ils ne peuvent pas revenir sur leur témoignage et ne peuvent plus parler d'indépendance, ils glissent sur la notion d'autonomie", dénonce-t-il.
"Si cette Française veut écrire, elle n'a qu'à aller écrire sur la Corse ou la Nouvelle Calédonie qui demandent leur indépendance à la France", lance Sonko, avant de réaffirmer : "Nous sommes un État unitaire. Du nord au sud, de l'est à l'ouest, les mêmes réalités vont s'appliquer sur chaque portion du territoire national."
Face à ce qu'elle décrit comme un "climat potentiellement dangereux", l'historienne défend la nature scientifique de son travail dans un communiqué transmis à l'AFP. Elle dénonce des "commentaires malveillants et infondés" et assure que son livre "ne vise aucunement à rouvrir les fractures". Les éditions Karthala dénoncent quant à elles "une instrumentalisation politique d'un ouvrage scientifique".
Une réponse qui n'a visiblement pas convaincu le chef du gouvernement, qui attend plutôt de la France qu'elle livre "les archives de ses exécutions sommaires au Sénégal pendant la colonisation, les tortures qu'elle a menées, les travaux forcés" ou encore "les archives de Thiaroye 44".
Cette controverse fait écho à celle de 2010, lorsqu'un autre livre sur le conflit casamançais, "Le conflit de Casamance - Ce que disent les armes" de Jean-Claude Marut, également publié chez Karthala, avait été interdit. Un précédent qui illustre la sensibilité persistante de la question casamançaise, alors que cette région du sud, séparée du reste du pays par la Gambie, reste marquée par l'un des plus anciens conflits d'Afrique, ayant fait des milliers de victimes depuis le soulèvement indépendantiste de décembre 1982.
UN DUEL SUR LE FIL DU RASOIR
"Personne ne peut prédire qui va l'emporter". À quatre jours du scrutin présidentiel américain opposant Kamala Harris et Donald Trump, René Lake livre sur le plateau de VOA Afrique ce vendredi, les clés d'un sprint final à couper le souffle
Dans un entretien accordé ce vendredi 1er novembre à VOA Afrique, René Lake, journaliste et analyste politique basé à Washington, décrypte les dernières heures d'une campagne présidentielle américaine plus serrée que jamais. À quatre jours du scrutin, le duel Harris-Trump reste indécis.
"La course est extrêmement serrée", souligne-t-il, pointant le rôle crucial des sept "états charnières" capables de basculer dans un camp comme dans l'autre. Si les dernières compilations suggèrent un léger avantage pour Donald Trump, l'analyste rappelle le précédent de 2016, où Hillary Clinton dominait les sondages avant sa défaite finale.
Interrogé sur l'impact du dernier rapport sur l'emploi (seulement 12 000 créations en octobre), René Lake relativise : "65 millions d'Américains ont déjà voté par anticipation". Il met en avant la bonne santé globale de l'économie américaine, citant un Dow Jones à son record historique de 42 000 points ce matin même et rappelant que selon le quotidien The Economist, "l'économie américaine fait aujourd'hui l'envie du monde".
Sur les thèmes sensibles des droits des femmes et de l'immigration, l'invité de Jacques Aristide observe une dynamique intéressante : les femmes représentent 54% des votes anticipés contre 44% pour les hommes, un écart qui pourrait favoriser Harris. Concernant l'immigration, si Trump conserve un avantage dans l'opinion, la vice-présidente sortante tente de retourner le sujet en rappelant l'obstruction républicaine à une réforme bipartisane.
L'intervention de René Lake est à suivre en début du journal.
LES COMMISSAIRES DE KAFFRINE ET DE KOUNGHEUL RELEVÉS
Leur négligence dans la sécurisation du convoi de Pastef récemment attaqué est qualifiée de "faute lourde". Un message clair envoyé à toute la chaîne de commandement policière
Suite à l’attaque du convoi de la tête de liste nationale de Pastef, Ousmane Sonko, lors de son passage à Koungheul, le commissaire central de Kaffrine et le commissaire urbain de Koungheul ont été tous deux relevés de leur poste pour « faute lourde », selon notre source à Radio Sénégal, Ousmane Mbengue.
Ils leur est reproché de n’avoir pas pris les mesures nécessaires pour prévenir ces scènes de violence électorale.
Ainsi, le commissaire urbain de Koungheul, Seydi, a été affecté au commissariat central de Thiès comme adjoint au chef de service, tandis que le commissaire Fall, chef du commissariat central de Kaffrine, a été muté à la Direction générale de la Police nationale, relevant du ministère de l’Intérieur. La décision a été notifiée aux concernés.
Il convient de rappeler que le commissariat urbain de Koungheul dépend du commissariat central de Kaffrine.