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17 avril 2025
Société
Par Ibou FALL
IL Y A UN AN, LA RÉVOLUTION...
Au menu de ce premier anniversaire du pouvoir : des "Boucliers du Projet" mais pas de ministres aux agapes, des pleurs pour un "ndogou" manqué et le retour des milices. Pastef suit le chemin de ses prédécesseurs
Alors, la mission du Fmi, la dette, la Cour des comptes, les chiffres falsifiés, on en parle ou pas ? De toutes les manières, personne n’y comprend goutte…
Revenons sur terre.
Ça passe si vite, un mandat. Cela fait aujourd’hui un an et trois jours que 54% des électeurs sénégalais soldaient leurs comptes avec le régime précédent. La surprise du chef se nomme Bassirou Diomaye Faye, que l’on présente pendant la présidentielle comme l’alter ego d'Ousmane Sonko, lequel bat campagne comme si lui-même était le candidat… Dans les derniers salons où l’on cause, ça parle d’alternance. La troisième, après la première, celle du Pape du «Sopi», Me Abdoulaye Wade en 2000, qui envoie à la retraite Abdou Diouf après vingt ans de règne, et aux oubliettes le Parti socialiste qui sévit depuis quarante interminables années ; il y a aussi, d’alternance, la seconde, celle de Sa Rondeur Macky Sall, en 2012, dans le touchant scénario parricide du fils modèle qui tue le père indigne.
Tous deux, futurs « alternoceurs », apprivoisent la bête après un laborieux premier tour auquel succède un deuxième vote qui voit le ralliement de tous les laissés-pour-compte devenus des électeurs fâchés.
Le 24 mars 2024 est un tout autre théâtre qui se joue : l’opposant emprisonné à dix jours du scrutin sort de prison - par la magie de palabres nocturnes avec un Macky Sall que sa raison semble déserter - et remporte les élections dès le premier tour, à 54% des votes.
Son CV est riquiqui, il marche dans l’ombre d'Ousmane Sonko depuis une décennie. A part quelques rares plateaux télévisés où il ne se distingue pas particulièrement et une déclaration pétaradante sur les juges qui le conduit direct en prison, on le connaît à peine : le 24 mars 2024 est une révolution…La majorité des Sénégalais sont en colère depuis bien longtemps. Leur vendre la haine est un jeu d’enfant.
Comme Wade et le PDS qui, entre 1988 et 2000, drainent des foules en colère auxquelles ils promettent de sécher leurs larmes et leurs sueurs, Ousmane Sonko et le parti Pastef, bons plagiaires, vendent l’espoir d’un nouveau monde aux vagues en furie.
Les régimes de Abdou Diouf, Abdoulaye Wade et Macky Sall, avec le temps, deviennent arrogants et imbus de leur supériorité, regardent la négraille de haut, festoient beaucoup, mais sont surtout timorés : ces bons messieurs veulent bien défendre la République, ou plutôt ce qu’il en reste après leur saccage, mais pas à n’importe quel prix.
De compromis en compromissions, ils finissent par déposer les armes. Bien sûr, avant d’en arriver là, que n’ont-ils pas fait ? Diouf courbera l’échine dix ans pour éviter de faire de l’ombre à Senghor, se gardera d’exister avant de le dénigrer une fois au Palais ; Wade soufflera le chaud le jour et le froid la nuit pour avoir l’adversaire à l’usure ; Macky Sall, aussi, courbera l’échine jusqu’au jour où on le virera de la cour des Wade comme un vulgaire courtisan dont l’empressement finit par s’émousser et la flagornerie commence à sonner faux.
Le PDS est une ordure du PS, et ils sont en train de quitter la scène publique et d’être enterrés ensemble. Wade se serait bien contenté, déjà sous Senghor, de quelque ministère peinard qui lui permettrait, une fois dans la semaine, de paraître au journal télévisé… De même, l’APR est un déchet du PDS. Macky Sall, que l’art de plaire aux Wade obsèdera jusqu’en 2008, non plus, ne demande alors pas plus que de garder son fromage avec, au dessert, juste un peu de respect.
Jusqu’où nous mènent nos dépits amoureux…
Pastef est un rebut de l’APR, et ils risquent, comme le PS et le PDS, après s’être étripés, de quitter le théâtre politique bras dessus, bras dessous… L’inspecteur des Impôts et domaines, Ousmane Sonko, deviendrait-il un si virulent opposant si on lui confiait par surprise quelque direction nationale alors qu’il réfléchit à ses plans de carrière dans l’Administration ? Lorsque les Sénégalais confient les destinées du Sénégal à l’opposant Wade, cela fait vingt-six ans qu’il les mène en bateau ; lorsqu’ils se rabattent sur Macky Sall, il est là depuis dix ans aux côtés des Wade. Et il leur faut deux tours pour se laisser convaincre, en 2000 et 2012. L’élection de Bassirou Diomaye Faye l’an dernier est un saut dans, pardon, avec l’inconnu. Et c’est cela, la révolution.
Cette semaine, des militants, pardon, les p’tits soldats de Pastef, qui se surnomment les « Combattants du Projet », pour fêter le premier anniversaire de leur triomphe, choisissent d’organiser des agapes en banlieue. Y’en a un qui profite de l’occasion pour pleurnicher : pas un ministre, pas un député, pas un PCA n’honore ce glorieux anniversaire. Il aurait souhaité que le sang des bovins gicle partout sur les lieux pour que le peuple des mécontents savoure au moins un bon «ndogou».
Rien de tout cela, hélas.
Ça n’entame en rien leur détermination manifestement. Et pour ne rien inventer, les héros du peuple des 54% lancent, dans la continuité des bagarres de rue qui mènent le tandem «Diomaye môy Sonko» au Palais, le mouvement des «Boucliers du Projet». Rien de nouveau sous un soleil habitué aux gardes prétoriennes privées, qui voit passer en 1988 les «Tontons Macoutes» de Abdoulaye Moctar Diop, cidevant l’un des vénérables deux Grands Serigne de Dakar ; on se souvient aussi des «Calots bleus» du Pds, tout comme des «Marrons du feu» de Macky Sall…
Ce n’est pas la bonne méthode pour rester au pouvoir, apparemment.
Ils en profitent pour rendre hommage à quelques-unes de leurs identités remarquables dont le truculent Cheikh Oumar Diagne, l’ancien collaborateur du président Bassirou Diomaye Faye qui s’en est débarrassé sans états d’âme. J’apprends également que Mody Niang aurait démissionné de son strapontin de PCA du Soleil pour des raisons de santé.
La saison du «moss dèm» serait-elle lancée ?
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INTERPRETATION DE LA LOI D'AMNESTIE, LA FAMILLE DES VICTIMES EST CLAIRE
La proposition de loi portant interprétation de la loi d’Amnistie fait débat. Ce jeudi, des victimes et familles de victimes des évènements politiques ont fait face à la presse pour donner leur position...
La proposition de loi portant interprétation de la loi d’Amnistie fait débat. Ce jeudi, des victimes et familles de victimes des évènements politiques ont fait face à la presse pour donner leur position sur la question.
PLUS DE 6000 PERSONNES ATTENDUES AU DEFILE DE LA FETE NATIONALE
Six mille quatre-vingt-douze personnes, des civils et des membres des corps militaires et paramilitaires, prendront part au défilé de la fête de l’Indépendance à Dakar, a-t-on appris, mercredi, du colonel Clément Nassalan....
Six mille quatre-vingt-douze personnes, des civils et des membres des corps militaires et paramilitaires, prendront part au défilé de la fête de l’Indépendance à Dakar, a-t-on appris, mercredi, du colonel Clément Nassalan, le commandant de la zone militaire numéro 1 (région de Dakar).
Le 4 avril prochain, comme chaque année, le Sénégal va fêter l’anniversaire de son accession à la souveraineté nationale, en 1960.
Quatorze aéronefs vont participer au défilé de l’armée de l’air prévu pour la fête nationale, a annoncé Clément Nassalan lors d’un point de presse.
Un défilé motorisé des forces de défense et de sécurité est également prévu, auquel vont participer 397 voitures et 140 motos, selon l’officier supérieur.
Pour le défilé civil, 1 499 participants viendront des écoles, a-t-il indiqué lors du point de presse, qui a eu lieu dans l’amphithéâtre Général Mamadou-Mansour-Seck du camp Dial-Diop, à Dakar.
‘’Pour le défilé à pied des écoles de formation militaires et paramilitaires, il y aura un effectif de 1 172 [participants]. Il y aura aussi un défilé de 22 formations des forces de défense et de sécurité, avec un effectif de 1 425 [personnes]’’, a détaillé le commandant de la zone militaire numéro 1.
Selon lui, un escadron monté de la Gendarmerie nationale comprenant 66 chevaux mettra fin au défilé.
‘’Vers la souveraineté technologique et industrielle des forces armées’’ est le thème des manifestations prévues pour la fête nationale.
‘’Le thème de cette année répond à une volonté politique de l’État du Sénégal, celle de la souveraineté en matière de défense et de sécurité. Ce besoin répond à un autre besoin stratégique, celle de construire une autonomie stratégique et d’avoir une industrie nationale de défense’’, a expliqué le capitaine de vaisseau Ibrahima Sow, directeur de l’information et des relations publiques des armées.
Pour la fête de l’Indépendance, une prise d’armes et une cérémonie de remise de décorations auront lieu sous la présidence du chef de l’État, à Dakar, outre le défilé prévu à la place de la Nation.
Selon le commandement de la zone militaire numéro 1, le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, va présider les festivités en présence d’hôtes de marque venus de ‘’pays amis’’ du Sénégal.
‘’Le 3 avril, il y aura la retraite aux flambeaux. Le lendemain, le 4 avril, aura lieu la prise d’armes, qui sera suivie du grand défilé civil et militaire. Dans l’après-midi, il y aura un cocktail d’honneur au cercle mess des officiers et une cérémonie de remise de décorations dirigée par le ministre des Forces armées’’, a détaillé Ibrahima Sow.
par Jean Pierre Corréa
AN 1 DES PATRIOTES, SENTIMENT DE SUBJUGATION
EXCLUSIF SENEPLUS - Un an après, la seule activité intellectuelle des partisans de Pastef a consisté à scruter chaque mercredi, les nominations des Conseils de ministres, de plus en plus déçus de ne pas être de la ripaille promise
« Quand tu traces un chemin dans l’espace public, tout le monde a le droit de l’emprunter. Et pi cé tou. »
Il aura fallu deux jours pour évacuer de mon esprit l’état de sidération dans lequel la surréaliste célébration de ce premier anniversaire du pouvoir « Patriote » l’avait plongé…
Comme tous les Sénégalais, je suis subjugué…par tant de talent à promouvoir en tout temps le vacarme à la place du travail.
Le propre d’un anniversaire est de se remémorer, de faire le point sur le cours de nos existences, joies, aléas et regrets mêlés. En regard des espoirs qui avaient envahi les Sénégalais, au premier rang desquels notre pléonastique jeune jeunesse, il est naturellement indiqué d’aller scruter ce qui se disait de cette folle aventure au lendemain de cette historique victoire du 24 mars 2024, frappée d’un indéniable sceau divin.
Il y a un an, le monde entier chantait ce pays « en Afrique » et pas seulement « Africain », vantant son exceptionnalité et sa singularité dans une sous-région volatile et fiévreuse. Le Sénégal scintillait de ses joyeux feux sur tous les écrans du monde qui célébraient la résilience, le courage, la détermination d’un peuple et de ses nouveaux leaders à emprunter ce nouveau chemin balisé par un enthousiasmant « Projet ». Même s’il n’était pas nécessaire d’être de leur camp, il n’en demeurait pas moins que nous étions admiratifs de cette force et de cet entrain qui se dégageaient alors des hommes portés aux responsabilités, donnant le sentiment que « nous allions voir ce que nous allons voir » et qu’il suffisait de le dire pour que cela soit !
Une année plus tard, que reste-t-il de cet enthousiasmant « désir de Sénégal » qui nous a fait croire que la planète entière allait débouler dans ce pays, attiré par son génie et protégé et des Dieux et de ses saints guides religieux ?
Un an après, des milliers de jeunes s’enfuient à toutes jambes, et surtout à la nage pour échapper à la misère d’abord et aux requins ensuite. Des centaines de milliers d’entre eux postulent, désespérés, à faire partie des 150 esclaves que l’Espagne daigne convoquer pour assurer les récoltes de leurs orangeraies, que pourtant « le Projet » avait promis de mettre en terre dans leurs campagnes alors désertées à cause du « gang » imposé par le Diable Macky Sall…
Un an après, la seule activité intellectuelle des partisans de Pastef a consisté à scruter chaque mercredi, les nominations des Conseils de ministres, de plus en plus déçus de ne pas être de la ripaille promise.
En guise d’anniversaire, on s’attendait à un florilège de bilans tirés, sur toutes les chaînes rescapées de notre paysage odieux-visuel, rivalisant de merveilles et de révolutions apportées par « Les Solutions » promises et espérées par tout un peuple tétanisé de crédulité extatique, qui, ingrat, n’a même pas la reconnaissance d’être rassuré par le président de l’Assemblée nationale, qui, empruntant les guenilles usées du Docteur Coué, exulte, ne doutant de rien que « Le Sénégal changera qualitativement, car nous le voulons, parce que nous sommes des patriotes ! ». Juste parce que nous le voulons. C'est très léger ça pour être inscrit dans les annales de notre grande Histoire !
En guise de bilan sidérant et qui nous aurait rendus satisfaits de l’œuvre de nos deux dirigeants installés sur le « canapé présidentiel », voilà-t-il pas que le seul débat qui occupe la scène médiatique et le barnum politique qui s’y pavane en totale insouciance, en ce jour anniversaire de la « Révolution Patriote », déroule, à la limite de l’indécence, mais sonnant comme un aveu d’incapacité, le brouhaha lié à ce qui n’est, de fait, qu’une altercation entre un chroniqueur et un honorable député. N’ayant guère envie de me départir de l’état de subjugation qu’un tel vaudeville tropical m’inspire, je renonce à en détailler le contenu, n’ayant pas le cœur à me remémorer les si merveilleuses pages de l’antique « Dakar Matin » qui relataient sous l’exquise plume de Edou Corréa, ce qu’il appelait avec délices « Les batailles de Bornes Fontaines ».
Le jour de l’an 1 de notre nouvelle ère sous « mou sell mi », nous avons eu droit à ça et au chœur des insulteurs effarouchés et indignés … Quand tu traces un chemin dans l’espace public, tout le monde a le droit de l’emprunter. Et pi cé tou.
Vaut mieux entendre ca que d’etre sourd !
Au pays de Cheikh Anta Diop, opposant irréductible à Senghor, un chef de parti, devenu Premier ministre, a traité ses compatriotes de l’opposition de «tapettes» dans un… live, sur Facebook. Un autre use du vocable ordurier de «chef de gang» à l’encontre d’un ancien président de la République. Le même ministre vient de dire publiquement que l’Etat du Sénégal cache le meurtre d’un ancien ministre des Finances avec la complicité tacite de l’Etat français…
Ce parti, qui a souvent été au cœur de discours virulents et de dérapages verbaux, doit reconnaître sa part de responsabilité dans la banalisation de l’invective dans le débat public. Les attaques répétées des responsables et militants du Pastef contre les magistrats, les institutions de la République, ainsi que les commandements de la gendarmerie et de la police, ont contribué à instaurer un climat de mépris et de défiance envers l’autorité.
Badara Gadiaga vient ainsi de donner à tous ceux qui vont s'opposer à ces gens le mode d'emploi, le modus operandi qui permet de régler cet affront qu'ils ont usé et utilisé urbi orbi sur tout le monde.
Un partout donc et balle au centre !
En tous les cas, et dans le plus profond respect qui est dû aux personnalités qui nous dirigent actuellement, il est juste de dire et de proclamer, après l’avoir constaté, que nos nouvelles autorités, sans nous mêler de la survenue de leurs subits, indécents et visibles embonpoints, auraient pu au moins faire preuve de la plus élémentaire élégance par ces temps d’inquiétudes populaires face à des lendemains hasardeux : avoir des cheveux blancs, signe d’inquiétudes face aux responsabilités qu’impliquent le respect des promesses faites et la satisfaction des attentes créées par leurs discours aventureux, simplistes et populistes. Le président Abdou Diouf avait eu l’élégance de blanchir sa longue silhouette dès les premiers instants de l’ajustement structurel qui frappa le Sénégal à l’entame de son premier mandat, Barack Obama prit 10 ans en six mois, Wade est hors concours pour cause de calvitie, tous les hommes d’état qui doivent transpirer avant chaque signature engageant leurs responsabilités, portent les stigmates de la sincérité de leur gouvernance et de l’angoisse de l’atteinte des objectifs salvateurs promis.
Bon anniversaire à tous ! Les Sénégalais sont heureux pour ces gens qui ont vraiment su grossir et se montrer dans des atours et une élégance vestimentaire où tout semble neuf pour eux : voitures neuves, maisons neuves, habits neufs, secondes épouses neuves.
A l’année prochaine !!! Qui vivra…Verra !!!
C’est pour quand le bonheur ? Vous avez « la Preuve par La TEUF !!! Que la Croisière s’amuse !!!
LE GOUVERNEMENT RENOUVELLE LES TÊTES DE L’ADL, DE LA DER/FJ ET DU « LE SOLEIL
Le Conseil des ministres de ce mercredi 26 mars 2025 a procédé à des nominations significatives dans trois secteurs clés : le développement local, l’entrepreneuriat et les médias.
Le Conseil des ministres de ce mercredi 26 mars 2025 a procédé à des nominations significatives dans trois secteurs clés : le développement local, l’entrepreneuriat et les médias.
Développement local : Khadija Mehecor Diouf à la tête de l’ADL
Khadija Mehecor Diouf, maire de la commune de Golf Sud, a été nommée Présidente du Conseil d’Administration (PCA) de l’Agence de Développement Local (ADL). Son expertise en gestion territoriale devrait insuffler une nouvelle dynamique à cette structure stratégique pour le développement local sénégalais.
Entreprenariat : Aboubacar Djamil Sané à la DER/FJ
L’économiste Aboubacar Djamil Sané, maire des Parcelles Assainies et figure du parti Pastef, prend la présidence du Conseil de surveillance de la Délégation générale à l’Entreprenariat Rapide des Femmes et des Jeunes (DER/FJ). Malgré un parcours récent marqué par une arrestation en août 2023 et une détention jusqu’en février 2024, sa nomination témoigne de la confiance renouvelée des autorités en son engagement.
Médias : Mame Birame Wathie à la direction de la « SSP – Le Soleil«
Dans le secteur médiatique, Mame Birame Wathie, diplômé en Communication et Multimédia, devient le nouveau Président du Conseil d’Administration de la Société Sénégalaise de Presse et de Publication – Le Soleil (SSPP – Le Soleil). Il succède à Mody Niang, qui a démissionné pour des raisons de santé.
L’ARMEE PROMET UNE BELLE PARADE AVEC DES INNOVATIONS POUR LA FÊTE NATIONALE
Plus de 6 000 défilants dont 397 véhicules, 22 formations militaires, une retraite aux flambeaux, le 65e anniversaire de l’indépendance du Sénégal, qui sera célébré le 4 avril 2025, les forces armées sénégalaises préparent un déploiement d’envergure.
A l’occasion du 65e anniversaire de l’indépendance du Sénégal, qui sera célébré le 4 avril 2025, les forces armées sénégalaises préparent un déploiement d’envergure. Face à la presse hier, le capitaine de Vaisseau Ibrahima Sow, par ailleurs directeur de l’information et des relations publiques des armées (DIRPA), a révélé les innovations majeures pour ce troisième défilé d’envergure depuis six ans. Entre défilés militaires, parades motorisées et traditionnelles, retraite aux flambeaux, cette édition s’annonce comme l’une des plus spectaculaires de ces dernières années.
Une belle parade avec des innovations majeures. La célébration de la 65e année de l’accession de notre pays à la souveraineté nationale s’annonce grandiose. En effet, depuis 6 ans, le Sénégal a célébré la traditionnelle fête de l'indépendance dans la plus grande sobriété.
Entre 2020 et 2022, la crise de la COVID-19 a empêché la tenue de ce rendez-vous historique, marqué par une simple prise d'armes à l'époque. L’an dernier, le contexte de l’élection présidentielle n’a pas non plus permis son organisation. Cette année, les armées sénégalaises ont décidé de sortir la grande artillerie pour célébrer le 4 avril. Entre défilés civils et militaires, invités de marque venus de la sous-région, retraite aux flambeaux etc., la fête s’annonce mémorable.
Selon le Capitaine de Vaisseau Ibrahima Sow, directeur de l’information et des relations publiques des armées (DIRPA), cette année marque la troisième organisation d’un défilé de grande envergure en six ans. La célébration débutera le 3 avril au soir avec la retraite aux flambeaux animée par la fanfare de la police.
A cette occasion, le directeur de la DIRPA a lancé un vibrant appel à l’endroit de la population notamment les jeunes pour célébrer ensemble avec l’armée ces moments, symbole fort de l’unité nationale. Une occasion sûrement de réconcilier l’armée avec le peuple. S’ensuivra le 4 avril, un grand défilé à la place de la nation. A cet effet, une prise d’armes solennelle, en présence du Président Bassirou Diomaye Faye, chef suprême des armées sera organisée, un défilé militaire et civil avec démonstrations de force et de discipline, une parade aérienne pour rappeler les capacités stratégiques de l’armée de l’air et pour finir, un cocktail d’honneur sera organisé le soir au Cercle Mess des Officiers, avec remise de décorations.
Ainsi sont attendus 6 092 défilants à pied, dont 1 425 militaires et paramilitaires issus de 22 formations différentes, 1 172 élèves des écoles de formation militaire, 397 véhicules blindés et logistiques, accompagnés de 140 motos, 14 aéronefs pour un défilé aérien spectaculaire et enfin 66 chevaux de l’escadron monté de la gendarmerie pour clore la parade. Des cérémonies seront organisées à l’échelle nationale, dans les régions et départements, en coordination avec les commandants des zones militaires.
L’ARMEE SENEGALAISE EN QUETE DE SOUVERAINETE TECHNOLOGIQUE
Revenant sur le thème de cette édition, l’officier supérieur déclare : «nous voulons montrer que le Sénégal avance vers une véritable autonomie en matière de défense». En effet, le thème de cette édition «vers la souveraineté technologique et industrielle des forces armées», sonne comme un message de notre armée à l’endroit des nouvelles autorités. Car, il témoigne de la volonté de l'armée «de réduire la dépendance aux équipements étrangers et de développer une industrie militaire nationale».
Pour Ibrahima Sow, le choix du thème de cette année reflète la vision politique des autorités sénégalaises et répond à un impératif stratégique. Celui de garantir l’autonomie nationale en matière de défense et de sécurité. L’objectif étant de réduire la dépendance étrangère en développant une industrie nationale de défense capable d’équiper nos forces de manière autonome, a dit l’officier de la Marine nationale.
LE PARQUET GÉNÉRAL BLOQUE SA LIBÉRATION PROVISOIRE DE LAT DIOP
L’ancien ministre des Sports et ex-directeur général de la Loterie nationale sénégalaise (Lonase) Lat Diop, ne recouvrera pas la liberté pour le moment. Alors que la Chambre d’accusation financière lui avait accordé, ce mardi 26 mars 2025, une liberté....
L’ancien ministre des Sports et ex-directeur général de la Loterie nationale sénégalaise (Lonase), Lat Diop, ne recouvrera pas la liberté pour le moment. Alors que la Chambre d’accusation financière lui avait accordé, ce mardi 26 mars 2025, une liberté provisoire sous surveillance électronique, le parquet général a immédiatement introduit un pourvoi en cassation devant la Cour suprême, suspendant de facto toute mise en liberté.
Un bras de fer judiciaire autour de sa détention
La décision de la Chambre d’accusation financière prévoyait une libération sous conditions strictes, notamment le port d’un bracelet électronique. Toutefois, en saisissant la Cour suprême, le parquet général a bloqué l’exécution de cette mesure, prolongeant ainsi la détention de Lat Diop dans l’attente d’un nouvel examen du dossier.
Des accusations lourdes
Incarcéré depuis le 26 septembre 2024, Lat Diop est poursuivi pour détournement de fonds publics, extorsion de fonds et blanchiment de capitaux, sur un montant estimé à 8 milliards de francs CFA. Ces poursuites font suite à une plainte déposée par Mouhamed Dieng, patron de 1xBet Sénégal.
Depuis son placement à la prison de Rebeuss, ses avocats ont multiplié les demandes de libération provisoire, avançant des arguments liés à son état de santé et proposant des mesures alternatives, telles que le contrôle judiciaire ou la surveillance électronique.
Avec ce nouveau rebondissement judiciaire, l’issue du dossier reste incertaine, et Lat Diop demeure, pour l’instant, en détention.
LE DOUBLE JEU DU FMI
Derrière la révélation de la dette "cachée" de 7 milliards de dollars se cache un jeu d'influence où le Fonds apparaît à la fois comme censeur et complice d'un système financier bâti sur des promesses d'hydrocarbures qui tardent à se concrétiser
(SenePlus) - Le Fonds monétaire international vient de confirmer l'existence d'une dette cachée de 7 milliards de dollars au Sénégal, accumulée entre 2019 et 2024 sous la présidence de Macky Sall. Cette annonce, qui fait suite aux révélations de la Cour des comptes le mois dernier, soulève pourtant une question fondamentale : comment une telle situation a-t-elle pu échapper à la vigilance d'une institution financière internationale connue pour sa rigueur ?
Une information "différée" plutôt que "dissimulée"?
L'économiste Yves Ekoué Amaïzo, président du think tank Afrocentricity, apporte un éclairage nuancé sur cette situation apparemment paradoxale. "Le représentant du FMI ne parle pas justement de dissimulation ou de cachette. Ils sont beaucoup plus prudents car ce sont des gens qui sortent des organisations internationales. Ils parlent plutôt de comptes où l'information a pu être différée," explique-t-il à RFI.
Cette distinction terminologique n'est pas anodine. Elle révèle la posture ambiguë du FMI qui, tout en pointant désormais du doigt cette dette non comptabilisée, semble chercher à minimiser sa propre responsabilité dans cette affaire.
"Est-ce que le FMI n'était pas au courant? J'en doute. Ce n'est pas possible. Lors des discussions, tout ceci se sait," affirme catégoriquement M. Amaïzo. Cette déclaration met en lumière le premier aspect du double jeu de l'institution : comment le FMI, qui impose un processus rigoureux de sept étapes avant d'accorder un prêt, aurait-il pu ignorer l'existence de ces 7 milliards de dollars?
Le pari risqué sur les hydrocarbures
Le second aspect de cette ambivalence concerne les projections économiques du Sénégal. "C'est ce même FMI qui a donné des statistiques très intéressantes, croissance économique et autres pour le Sénégal, justement sur la base de ces rentrées d'argent aux recettes du pétrole et des hydrocarbures," rappelle l'économiste.
En d'autres termes, le FMI a non seulement fermé les yeux sur cette dette "différée", mais a également cautionné la stratégie financière du gouvernement Sall basée sur des revenus pétroliers et gaziers futurs. Une stratégie qui s'est révélée problématique puisque, comme le précise M. Amaïzo, "les premières recettes ne vont démarrer que cette année, voire peut-être fin d'année, début de l'année prochaine."
Cette situation met en évidence un mécanisme pernicieux : en autorisant implicitement le Sénégal à reporter la comptabilisation de certaines dettes en prévision de recettes futures, le FMI a contribué à créer une fiction budgétaire qui éclate aujourd'hui au grand jour.
Entre supervision financière et non-ingérence politique
Le FMI justifie généralement sa position par un principe de non-ingérence : "Le problème du FMI, ce n'est pas d'aller s'ingérer dans les affaires politiques du gouvernement, mais de s'assurer que la dette en question, ou la partie de la dette en question, si le gouvernement s'engage à la régler et promet de le faire, ça ne pose pas de problème."
Cette posture révèle une contradiction fondamentale. D'un côté, l'institution impose des "conditionnalités" strictes, exigeant des États qu'ils "suivent une politique économique libérale". De l'autre, elle se retranche derrière le principe de souveraineté nationale lorsque surgissent des problèmes de transparence financière.
Les vrais enjeux pour le nouveau gouvernement sénégalais
Pour le nouveau gouvernement sénégalais, les conséquences de ce double jeu du FMI pourraient être lourdes. L'expert anticipe des pressions considérables : "Le FMI et ceux qui sont derrière le financement du budget pour le Sénégal vont reposer des conditions qu'on ne change pas les contrats qui suivent."
Cette situation place le Sénégal dans un dilemme : soit accepter l'héritage contractuel du régime précédent, potentiellement défavorable aux intérêts nationaux, soit risquer de s'aliéner les institutions financières internationales en renégociant ces accords.
Un système qui dépasse le cas sénégalais
L'affaire sénégalaise illustre un problème systémique plus large concernant le rôle des institutions financières internationales dans les pays en développement. Le FMI, censé être le gardien de la stabilité financière mondiale, se retrouve régulièrement dans une position ambiguë, à la fois juge et partie dans les stratégies économiques des États qu'il supervise.
Cette ambivalence est particulièrement problématique pour les pays africains riches en ressources naturelles. En encourageant des projections optimistes basées sur l'exploitation future de ces ressources, le FMI participe parfois à la création de bulles budgétaires qui, lorsqu'elles éclatent, sont présentées comme des manquements à la transparence de la part des gouvernements locaux.
Le cas du Sénégal rappelle ainsi que la dette publique n'est pas qu'une question technique, mais un enjeu profondément politique où les responsabilités sont souvent partagées entre les gouvernements nationaux et les institutions financières internationales qui les supervisent - avec, trop souvent, un double discours qui finit par peser sur les populations.
QNET SENEGAL DÉMANTELÉ PAR LA GENDARMERIE
La brigade de gendarmerie de Diamniadio a mis fin aux agissements d’un réseau d’arnaqueurs affilié à QNET, une entreprise controversée pour ses pratiques commerciales. L’opération fait suite à une plainte déposée pour la disparition d’un individu ...
La brigade de gendarmerie de Diamniadio a mis fin aux agissements d’un réseau d’arnaqueurs affilié à QNET, une entreprise controversée pour ses pratiques commerciales. L’opération fait suite à une plainte déposée pour la disparition d’un individu présumé victime de ce réseau.
Le 26 mars 2025, les enquêteurs ont identifié une maison située à Darou Salam Sant Yallah, où ils ont découvert trente-huit (38) personnes, dont seize (16) Bissau-Guinéens et vingt-deux (22) Sénégalais, parmi lesquelles onze (11) femmes. Ces victimes auraient versé des sommes atteignant 2,5 millions de FCFA en échange d’une formation et de produits qui ne leur ont jamais été livrés.
Lors de l’intervention, sept (07) membres du réseau ont été arrêtés et placés en garde à vue, tandis que le principal instigateur a réussi à s’enfuir. Il fait actuellement l’objet d’intenses recherches.
L’enquête se poursuit afin de démanteler l’ensemble du réseau et identifier d’éventuels complices.
PLUIE D’HOMMAGES SUR UN «MONUMENT» DU BARREAU DU SENEGAL
Me Cheikh Khoureyssi Ba n’est plus. L’avocat est décédé hier, mercredi 26 mars 2025, à Istanbul (en Turquie) des suites d’une maladie.
Me Cheikh Khoureyssi Ba n’est plus. L’avocat est décédé hier, mercredi 26 mars 2025, à Istanbul (en Turquie) des suites d’une maladie. Me Khoureyssi Bâ est connu pour son implication dans la défense de plusieurs personnalités et plusieurs dossiers notamment ceux qui concernaient l’actuel premier ministre, Ousmane Sonko.
LE PRESIDENT DIOMAYE FAYE PARLE DE PERTE D’«UNE VOIX SINGULIERE DU BARREAU»
Le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a rendu hommage à l’avocat Me Khoureyssi Ba, décédé hier mercredi, à Istanbul, en Turquie. «Je suis profondément attristé par le décès de Me Cheikh Khoureyssi Bâ. Le Sénégal perd un avocat de talent, une voix singulière du Barreau, un homme de principes, profondément attaché à la justice et aux libertés. Je rends hommage à son parcours remarquable et à son engagement constant pour la défense du droit et la promotion du débat public. J’adresse mes condoléances émues à sa famille, à ses proches, au Barreau du Sénégal et à tous ses confrères. Qu’Allah, dans Sa miséricorde, lui accorde le repos éternel et console ses proches dans cette épreuve», a-t-il écrit dans un message publié sur son compte X.
LE PM OUSMANE SONKO REND HOMMAGE A UN «MONUMENT DE TOUTES LES LUTTES…»
Aussitôt le rappel à Dieu de l’avocat Me Khoureyssi Ba confirmé, hier mercredi, à Istanbul, en Turquie, le Premier ministre, Ousmane Sonko, a rendu hommage à «l’éminent juriste et homme de culture», bref un «monument de toutes les luttes contre l’injustice et l’arbitraire». «C’était un avocat digne, qui a voué sa toge au service de la vérité. Qu’Allah lui fasse miséricorde», a-t-il écrit dans un post sur X (ex-Twitter). Et d’ajouter : «Ma peine et ma douleur sont profondes après la perte de cet homme immense, qui a été présent dans tous nos combats». «Me Cheikh Khoureyssi Bâ nous a quittés. Son engagement, son courage et son dévouement à défendre les droits fondamentaux de la personne humaine resteront à jamais gravés dans nos mémoires. Seigneur, en ce mois béni de Ramadan, enveloppe-le de Ta Miséricorde et accorde lui Ton pardon», a témoigné le PM Sonko, par ailleurs, président du Pastef.
LE DEPUTE GUY MARIUS SAGNA «PLEURE» «UN HOMME QUI A TOUJOURS ETE AUPRES DES FAIBLES, DES OPPRIMES»
«Chaque fois que j’ai vu maître Khoureïchi Ba, c’était soit en garde à vue, soit à la cave du Tribunal de Dakar. J’ai vu maître Khoureïchi Ba autant de fois que j’ai été en garde à vue. Sa disparition est un choc pour moi. Nous venons de perdre un brillant avocat et un homme d’une vaste culture et profondément humain qui a toujours été auprès des faibles, des opprimés. Que son âme repose en paix ! Que notre Seigneur l’accueille en son paradis», a dit le député Guy Marius Sagna à l’endroit du défunt, dans l’APS.