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27 novembre 2024
Société
SÉVERINE AWENENGO DALBERTO DANS LA TOURMENTE
"Je crains pour ma sécurité" : le cri d'alarme de l'historienne française dont le livre sur la Casamance déchaîne les passions au Sénégal. La chercheuse du CNRS dénonce une campagne de dénigrement basée sur des intentions qu'elle n'a jamais eues
(SenePlus) - Face à la vive polémique au Sénégal, Séverine Awenengo Dalberto, chercheuse au CNRS, défend fermement la nature scientifique de son ouvrage sur la Casamance. D'après l'AFP, l'auteure de "L'idée de la Casamance autonome - Possibles et dettes morales de la situation coloniale au Sénégal" fait l'objet de virulentes critiques qui l'ont contrainte à annuler une séance de dédicace prévue à Dakar.
Dans un communiqué transmis à l'AFP, l'historienne dénonce des "commentaires malveillants et infondés" sur "son soi-disant contenu" et ses intentions. Elle assure que son livre "ne vise aucunement à rouvrir les fractures comme certains pourraient le craindre", évoquant même un "climat potentiellement dangereux" pour sa sécurité.
La présentation de l'ouvrage, publiée aux éditions Karthala, devait se tenir ce samedi à la librairie "Aux quatre vents" de Dakar. L'établissement a finalement annulé l'événement mercredi, la maison d'édition évoquant "le risque de voir son déroulement perturbé".
L'ancien parti au pouvoir, l'Alliance pour la République, s'est montré particulièrement virulent, qualifiant la publication de "dangereuse" pour l'unité nationale et l'accusant de remettre "en question les acquis" sur la paix en Casamance. Les éditions Karthala ont riposté en dénonçant "une instrumentalisation politique d'un ouvrage scientifique par des personnes qui n'ont, manifestement, pas pris connaissance de son contenu".
Cette controverse n'est pas sans rappeler celle de 2010, lorsqu'un autre livre sur le conflit casamançais, "Le conflit de Casamance - Ce que disent les armes" de Jean-Claude Marut, également publié chez Karthala, avait été interdit.
La Casamance, région du sud séparée du reste du pays par la Gambie, est marquée par un des plus anciens conflits d'Afrique. Depuis le soulèvement indépendantiste de décembre 1982, ce conflit a fait des milliers de victimes et dévasté l'économie régionale. Bien que moins intense aujourd'hui, il persiste toujours, l'État maintenant son refus catégorique de toute autonomie.
par Thierno Alassane Sall
PAUVRE DIOMAYE
Après avoir été l'exécutant de son Premier ministre sur la dissolution de l’Assemblée, le président est maintenant sommé de se renier une nouvelle fois devant les Sénégalais, après la nomination de Samba Ndiaye
Après avoir été l'exécutant de son Premier ministre sur la dissolution de l’Assemblée nationale, le président Diomaye est maintenant sommé de se renier une nouvelle fois devant les Sénégalais, après la nomination de Samba Ndiaye, pourtant membre de la coalition Diomaye Président.
Qui pour croire à une vague d'indignation spontanée qui viendrait des militants de base outrés, et non à une cabale montée par des voix autorisées de la Pastefie. Ces mêmes voix étaient muettes devant des nominations autrement plus scandaleuses et d'autres ralliements bien plus honteux. Où étaient ces "indignés de la 25e heure" lors des nominations de présumés trafiquants de visa, des personnalités impliquées par des rapports de l’IGE ? Ou encore de ceux qui désertent les listes de l'opposition et appellent à voter pour le régime à trois jours de la campagne ?
Diomaye, en agissant enfin comme un président sans consulter son mentor, s’est attiré un rappel à l’ordre public. Une humiliation inutile, si tant est qu’il accepte de se plier.
Où va la République ?
FIN CONTROVERSEE DES SOUTIENS PRÉSIDENTIELS AU WASHINGTON POST
Le monde de la presse américaine est en ébullition après l'annonce du journal de renoncer à soutenir des candidats. Si la direction évoque un "retour aux sources", certains y voient un manque de courage et une menace pour la démocratie
(SenePlus) - Le Washington Post, l'un des journaux les plus influents des États-Unis, a annoncé vendredi qu'il mettait fin à sa tradition de longue date consistant à soutenir des candidats à la présidence. Dans une note envoyée à la rédaction, le directeur général Will Lewis, a déclaré : "The Washington Post ne soutiendra pas de candidat à la présidence lors de cette élection. Ni lors des futures élections présidentielles. Nous revenons à nos racines de ne pas soutenir de candidats à la présidence."
Comme le rappelle le New York Times (NYT), le Post a soutenu des candidats à la présidence depuis 1976, lorsqu'il a donné son approbation à Jimmy Carter, qui a ensuite remporté l'élection. Avant cela, le journal ne le faisait généralement pas, bien qu'il ait fait une exception en 1952 pour soutenir Dwight Eisenhower. M. Lewis a précisé que la décision de ne plus soutenir de candidats à la présidence a été prise après un débat entre les hauts dirigeants du Post, ajoutant que ce n'était "ni un soutien tacite à un candidat" ni "une condamnation d 'un autre". Il a fait référence à un éditorial publié par le journal en 1960, qui affirmait qu'il était "plus sage pour un journal indépendant dans la capitale de la nation" d'éviter tout soutien.
Cette décision a provoqué des réactions immédiates au sein du journal. Au moins un membre du département des opinions, Robert Kagan, a démissionné en signe de protestation. Marty Baron, l'ancien rédacteur en chef du Post qui a dirigé le journal pendant une période de succès éditorial et commercial, a qualifié cette décision de "lâcheté, avec la démocratie comme victime", dans un message sur X. Il a ajouté que l'ancien président Donald J. Trump y verrait une invitation à continuer d'essayer d'intimider Jeff Bezos, le propriétaire milliardaire du Post. "Une absence de courage inquiétante dans une institution réputée pour son courage", a-t-il déclaré.
Les dirigeants de la Washington Post Guild ont exprimé leur "profonde préoccupation" face à la décision de ne pas soutenir le candidat "à peine 11 jours avant une élection extrêmement importante". Dans un communiqué rapporté par le NYT, ils ont déclaré : "Le message de notre directeur général, Will Lewis - et non du comité de rédaction lui-même - nous inquiète quant à une éventuelle ingérence de la direction dans le travail de nos membres de la rédaction."
Selon le New York Times, la décision du Post fait suite à des remous au sein du Los Angeles Times, où le responsable du comité de rédaction et deux de ses rédacteurs ont démissionné cette semaine pour protester contre la décision du propriétaire, le milliardaire Patrick Soon-Shiong, de bloquer un projet de soutien à la présidentielle. Mariel Garza, l'ancienne rédactrice en chef des éditoriaux, a déclaré mercredi dans une interview accordée à Columbia Journalism Review que le comité de rédaction avait prévu de soutenir Kamala Harris et qu'elle avait rédigé les grandes lignes. "Je démissionne parce que je veux qu'il soit clair que je ne suis pas d'accord avec notre silence", a-t-elle déclaré. "En ces temps dangereux, les gens honnêtes doivent se lever."
Dans un message publié sur X mercredi, le Dr Soon-Shiong a accusé le comité de rédaction de ne pas avoir suivi sa directive d'analyser les politiques positives et négatives de chaque candidat pendant son mandat à la Maison Blanche. "Avec ces informations claires et non partisanes côte à côte, nos lecteurs pourraient décider qui serait digne d'être président pour les quatre prochaines années", a-t-il déclaré. "Au lieu d'adopter cette voie comme suggérée, le comité de rédaction a choisi de rester silencieux et j'ai accepté leur décision."
Les journaux à travers les États-Unis ont progressivement renoncé à soutenir des candidats politiques ces dernières années, certains se demandant si cette pratique est encore pertinente. En 2022, la société d'investissement Alden Global Capital, qui possède quelque 200 journaux, a déclaré que ses publications ne soutiendraient plus les principaux candidats politiques, invoquant la confusion des lecteurs entre ce qui relève de l'opinion et ce qui relève de l'information, ainsi que le discours public "de plus en plus acrimonieux".
Le comité de rédaction du New York Times a soutenu Mme Harris à la présidence le 30 septembre, déclarant : "Il est difficile d'imaginer un candidat moins digne de servir comme président des États-Unis que Donald Trump." Mais en août, il a déclaré qu'il cesserait de soutenir les candidats aux élections new-yorkaises, y compris à la mairie de New York.
VIDEO
DIOMAYE APPELLE À L'UNITÉ NATIONALE
Le chef de l'État met en garde, dans un discours solennel ce vendredi 25 octobre, contre les dérives enregistrées ces derniers jours, porteuses de menaces pour la stabilité et la démocratie du pays
(SenePlus) - À l'approche des élections législatives anticipées du 17 novembre, le président Bassirou Diomaye Faye a lancé un appel solennel à tous les Sénégalais, en particulier aux acteurs politiques de tous bords, les invitant à éviter les dérives dans leurs discours. et leurs actes durant la campagne électorale. Dans une déclaration à la nation, ce mercredi, le chef de l'État a déploré les propositions et comportements observés ces derniers jours, porteurs de "relents communautaires ainsi que des menaces verbales ou physiques dans l'espace public, médiatique et sur les réseaux sociaux".
"Ce n'est pas ainsi que nous devons exprimer nos divergences", a rappelé le président Faye, soulignant que les élections sont un moment crucial de choix démocratique, un moment de fête et non un prétexte à la discorde. Il a donc appelé chaque acteur à faire preuve de responsabilité, de retenue et de modération, insistant sur la nécessité de préserver collectivement la stabilité et la démocratie du Sénégal.
Le président de la République a également rappelé les changements significatifs vécus ces derniers mois dans la paix et la sérénité, saluant la maturité exceptionnelle du peuple, la vitalité de la démocratie et la robustesse des institutions du pays. Il a réaffirmé son engagement à servir chaque Sénégalais, sans distinction. Pour honorer cet engagement, il a rappelé avoir renoncé à ses fonctions de secrétaire général du Parti Pastef les Patriotes afin de se placer au-dessus des querelles partisanes et de consacrer toute son énergie au service exclusif de la nation.
Face aux nombreux défis qui attendent le Sénégal, le président Faye exhorte chaque citoyen à résister aux tentatives de division et aux manipulations, soulignant que c'est dans l'unité que le pays trouvera la force nécessaire pour relever ces défis. "Ensemble, dans la solidarité et le respect, nous serons plus forts", a-t-il martelé.
Par Makkane
DANGER CLAIR ET PRÉSENT
Installé dans la logique d'intimidation des citoyens exerçant leur liberté d'expression, le gouvernement Sonko ne rassure pas sur le chapitre de la gouvernance transparente, inclusive
S'il ne dépendait que des politiciens sans doute, la flamme du patriotisme et la démocratie qui gêne leurs accointances accoutumées aux combinaisons de la compromission et de la trahison eût été bien vite éteinte.
Mais la vigilance citoyenne des organisations de la société civile, les femmes et les jeunes se dressent en rempart, ne cessant pas d'entretenir et d'aviver la vigilance collective par l'observation attentive, active et résolue d'une population facile à embobiner, également prompte à se ressaisir.
Triste, le populisme a de beaux jours devant lui.
Mais il y a plus grave que le populisme, c'est le séparatisme. La trahison éhontée du sieur Déthié Fall, surnommé "Gathié" Fall sur les réseaux sociaux est la forfaiture la plus récente qui interpelle sur la problématique de l'éthique dans l'action politique.
L'histoire du Sénégal est émaillée de ces revirements spectaculaires, les reniements outrageants, ôtant à l'art de la gestion de la cité toute sa noblesse.
En 1968, Doudou Ngom arrimait le mouvement syndical au char du gouvernement pour un strapontin ministériel au nom de la "participation responsable" concoctée par notre poète-président.
Il y avait naguère une formalité à l'action par la théorie. Mais aujourd'hui, c'est seulement du " mbeukk rideau". Rires !
La rue des illicitement nantis, adeptes du gain facile vers les nouveaux locataires du pouvoir n'étonnent guère les Sénégalais désabusés, habitués qu'ils sont aux turpitudes d'une classe frauduleuse et parasitaire de la société, obligée de prêter allégeance à tous les corrompus soucieux de se maintenir par un système huilé de la concussion et de la dépravation.
La richesse de notre société est avant tout constituée d'un ensemble de valeurs immatérielles, des codes de conduite, non écrits, intériorisés dans la conscience collective. Lorsque ces valeurs se déprécient, c'est comme si les vannes des barrages cédaient sous la poussée de la puissance des courants de l'opulence mal distribuée, du trop plein mal géré.
Ce n'est pas de gaieté de cœur qu'un ingénieur procède au lâchage des eaux qui devraient servir au développement.
La société sénégalaise oscille, proche d'un précipice car les partis politiques ont depuis longtemps atteint leurs limites. Notre loi fondamentale, la Constitution, doit être revue en ses termes de représentation nationale.
Le mode de fonctionnement des partis politiques est anti-démocratique, ils sont des facteurs de corruption, puisque leurs dirigeants ne peuvent pas respecter leurs engagements auprès des électeurs et ne peuvent justifier le financement de leurs activités. L'agitation est le seul fonds de commerce. Les situations d'urgence pour les secours sont sujettes aux discours démagogiques, les consensus durables sont impossibles du fait de la permanence des compétitions électorales.
Il s'en suit une dégringolade de la toiture humaine, l'éclatement des fondements de l'édifice. Le Sénégal en est arrivé là. Les sages maîtres sont défiés par leurs disciples immatures, les aînés pacifiques sont déshérités par les cadets extravagants, les employés de l'État décident des dates d'ouverture des classes et les insulteurs publics sont porteurs de voix.
Autour des situations concrètes, les démarches rationnelles et scientifiques sont rangées derrière les émotions et les potions distillées par les prédicateurs-chroniques.
Les actes de violence et la dissimulation ont porté le bonheur au sieur Ousmane Sonko devenu Premier ministre. Le culte de l'occulte et la fabulation agressive sont en train de devenir un mode opératoire accepté, ancré pour réussir en politique. L'ex-fonctionnaire radié, présomption violeur, reconnu coupable de corruption de la jeunesse est aux manettes.
Il n'est pas élu du peuple, mais il s'est approprié des prérogatives non conformes au régime présidentiel consacré par la Constitution de notre pays. Par le jeu de la manipulation et la mobilisation de ses inconditionnels chauffés à blanc, il est parvenu à isoler et réduire l'influence du chef de l'État, à son profit personnel.
Si ce n'était pas la nature des forces cachées derrière cette nébuleuse pastefienne victorieuse, acceptant son droit au peuple de se tromper, nous laisserions Sonko et compagnie se dérouler jusqu'au prochain scrutin.
Aujourd'hui rien n'indique que cette forme d'État unitaire et républicain que nous chérissons tant survivra jusqu'à cette date au regard de la tendance pernicieuse de déconstruction en cours.
Les attaques répétées à l'endroit de la presse libre et des leaders d'opinions, la banalisation des institutions religieuses et la répression de l'opposition, sont autant de signes d'intolérance annonciateurs du déclin progressif de la démocratie.
Tout ceci pouvait encore être rangé sur le registre d'un déficit de culture étatique lié au noviciat du début de la période d'apprentissage si les corps constitués que sont l'armée et la justice n'étaient pas mêlés à l'empressement destructeur.
Nos vaillantes et loyales forces de défense et de sécurité ont consenti des sacrifices énormes pour le maintien de l'intégrité territoriale de notre pays, au prix de nombreuses pertes humaines et matérielles.
N'est-ce pas une haute trahison à vouloir faire reculer ces acquis pour la pacification des zones de conflits ? Le silence des chacals depuis sept mois après qu'ils aient descendu les couleurs nationales dans certaines écoles du sud ne pouvait pas être ignoré par les citoyens consciencieux.
Est-ce un hasard de calendrier ou suivi d'agenda, la cérémonie avortée de dédicace au plein cœur de la capitale d’un ouvrage pro-MFDC ? Les démocrates sincères souhaitaient se tromper sur les allégations de connivence Pastef-rebellion, mais les actes posés commencent à éveiller les soupçons légitimes.
Installé dans la logique d'intimidation des citoyens exerçant leur liberté d'expression, le gouvernement Sonko ne rassure pas sur le chapitre de la gouvernance transparente, inclusive. S'il veut bâillonner les Sénégalais, ce sera alors au prix d'un sacrifice plus élevé que celui consenti pour l'accession au pouvoir.
Le danger est clair et présent, le président Diomaye Faye que nous pouvons créditer de bonne foi puisqu'il a prêté serment devant Dieu et la Nation pour la défense de l'intégrité territoriale et l'unité nationale est appelée à la rencontre avec son destin solitaire, solidaire des armées dont il est le chef.
LE DÉBAT SONKO-BA MAINTENU PAR LES ORGANISATEURS
L'EAO et ITV confirment ce vendredi leur détermination à organiser le face-à-face entre Ousmane Sonko et Amadou Ba, passant outre les réserves du CNRA qu'ils jugent non compétent en la matière
(SenePlus) - Dans un communiqué conjoint publié ce vendredi 25 octobre 2024, l'École d'Art Oratoire et de Leadership (EAO) et la chaîne ITV réaffirment leur détermination à organiser le débat tant attendu entre le Premier ministre Ousmane Sonko et son prédécesseur Amadou Ba, malgré les réserves émises par le Conseil National de Régulation de l'Audiovisuel (CNRA).
L'EAO, qui se présente comme "une institution privée d'excellence, spécialisée dans la formation et l'accompagnement des leaders, managers et top décideurs du Sénégal et de la sous-région", rappelle qu'elle n'est pas soumise à la tutelle du CNRA, n'étant pas un média. Le communiqué souligne que cette initiative "s'inscrit dans une démarche citoyenne et moderne visant à enrichir le débat démocratique autour des enjeux économiques majeurs pour notre pays".
Cette confrontation historique, initialement prévue pour les 28 ou 29 octobre, a reçu un accueil favorable des deux protagonistes. Amadou Ba a officialisé son accord sur Facebook jeudi, déclarant vouloir "discuter des rapports évoqués et de sujets cruciaux comme l'économie, les libertés et les ressources naturelles". Une annonce qui a provoqué une réaction ironique d'Ousmane Sonko, s'étonnant qu'il ait "attendu des rumeurs d'interdiction du débat par le CNRA pour donner une réponse somme toute timorée".
Le format prévu concerne 90 minutes d'échange dans les locaux de l'EAO, les candidats debout derrière leur pupitre, disposant uniquement de "quatre feuilles vierges, un stylo et une bouteille d'eau", selon les informations rapportée par de Jeune Afrique, mercredi 23 octobre. ITV, qui assurera la diffusion à en croire l'EAO, s'est quant à elle engagée à mettre son signal à disposition de tous les médias.
Le CNRA, par la voix de son président Mamadou Oumar Ndiaye, avait exprimé ses réserves, invoquant "l'égalité de traitement entre les candidats". Une position qui n'a pas dissuadé les organisateurs, l'EAO et ITV se disant "honorés de contribuer à ce débat franc et direct en offrant un espace neutre, équitable et propice à un échange historique".
Le communiqué conclut en réaffirmant que les deux institutions "demeurent à l'écoute des deux candidats et réitèrent leur ferme volonté d'organiser ce débat tant attendu".
APRES LA VISITE A BOUGANE GUEYE, CE QU'EN DIT LE FORUM CIVILE
Des membres du Forum Civil ont annoncé avoir rendu visite à Bougane GUEYE Dany, ce vendredi 25 octobre 2024, à la prison de Tambacounda (Est) pour s’enquérir de ses conditions de détention.
Des membres du Forum Civil ont annoncé avoir rendu visite à Bougane GUEYE Dany, ce vendredi 25 octobre 2024, à la prison de Tambacounda (Est) pour s’enquérir de ses conditions de détention.
Dans son communiqué, le forum civil après savoir rendu visite au leader de Guem Sa Bopp par ailleurs membre de la coalition ", à la Maison d'arrêt et de Correction (MAC) de Tambacounda, a fait le point.
"Monsieur Alhousseyni CISSOKO, membre du Bureau Exécutif du Forum Civil, par ailleurs Coordonnateur de la section Forum Civil de Bakel et Madame Marie Françoise DIOUF, Coordonnatrice de la section Forum Civil de Tambacounda ont rendu visite à Monsieur Bougane GUEYE Dany, ce vendredi 25 octobre 2024, pour s'enquérir de ses conditions de détention.
Le Forum Civil remercie Monsieur Bougane GUEYE d'avoir accepté de recevoir ses membres et est rassuré sur son état d'esprit", indique le communiqué.
"La situation de la Maison d'Arrêt et de Correction de Tamba semble de délabrement..."
Le Forum Civil précise : "La situation de la Maison d'Arrêt et de Correction (MAC) de Tambacounda semble, effectivement, les constats faits par l'inspection Générale D'Etat (IGE) dans son rapport 2018/2019 sur les établissements pénitentiaires en terme de vétusté, de délabrement, de promiscuité qui "peuvent exposer leurs occupants, personnels et détenus, à des risques sérieux en matière de santé et de sécurité", constatent-ils, avant de remercier "le Régisseur de la MAC de Tambacounda et l'encourager à persévérer dans son travail avec professionnalisme et à hauteur des moyens en sa possession pour subvenir aux besoins de tous les détenus".
En conclusion, "le Forum Civil s'engage à porter le plaidoyer pour la modernisation des lieux de détention sur toute l'étendue du territoire national en relation avec les entités compétentes et appelle les acteurs de la vie publique à la sérénité pour dépasser cette situation."
LA SONAGED LANCE DES OPERATIONS DE NETTOIEMENT POST-HIVERNAGE A DAKAR
Le Directeur général de la Société nationale de gestion intégrée des déchets (SONAGED), Khalifa Ababacar Sarr, a procédé, jeudi, au lancement des opérations de nettoiement ”post-hivernage” à Dakar.
Le Directeur général de la Société nationale de gestion intégrée des déchets (SONAGED), Khalifa Ababacar Sarr, a procédé, jeudi, au lancement des opérations de nettoiement ”post-hivernage” à Dakar.
Selon un communiqué transmis à l’APS, la cérémonie de lancement s’est déroulée à la place de la Nation en présence de plusieurs agents de la SONAGED.
La même source souligne que ”ces opérations visent à nettoyer en profondeur les grandes artères de la capitale après la saison des pluies, période durant laquelle des débris, des herbes sauvages et des déchets se sont accumulés, mettant à rude épreuve le système de gestion des déchets’’.
Elles visent à ”restaurer l’esthétique urbaine et prévenir les risques sanitaires en procédant à l’élimination des résidus et dépôts sauvages”, ajoute le communiqué.
Le texte indique que ‘’550 agents seront mobilisés pour cette opération de grande envergure”. Ils interviendront ”de manière méthodique pour redonner à la ville un aspect propre et sécurisé”.
Le document signale que ”le nettoyage sera effectué à la fois mécaniquement avec l’utilisation de balayeuses et camions, et manuellement pour les zones difficiles d’accès”.
Après la Pace de la Nation, les opérations s’étendront sur plusieurs axes stratégiques de Dakar, selon la SONAGED qui invite ”la population à collaborer et à respecter les consignes pendant la durée de ces opérations de nettoyage pour garantir un succès”.
Par Serigne Saliou DIAGNE
TRINQUONS À LA RUINE D’UN PAYS
Alors que le Nord et l'Est du pays sont submergés par les eaux, le Premier ministre préfère orchestrer son show à Dakar Arena, niant la gravité des inondations et inventant des secours fantômes
J’aurais pu ne pas écrire une seule ligne de cette chronique du jour et partager de nouveau un papier d’octobre 2023 qui s’intitulait «L’enfant gâté de la République et son univers dystopique». Ousmane Sonko, en se présentant devant ses ouailles et partisans pour chauffer à blanc une meute politique et préparer du bétail électoral pour lui confier pieds et mains liés la majorité à l’Assemblée nationale, au moment où une partie de nos compatriotes voyait au Nord et à l’Est tous leurs espoirs noyés dans les eaux, s’est illustré en parfait scénariste de réalités alternatives. Il a commencé à réfuter les inondations à Bakel avec le débordement du fleuve Sénégal, et a poussé le vice jusqu’à confier que des vivres en quantité et l’assistance nécessaire étaient déjà distribués dans les zones sinistrées. La spontanéité des réseaux sociaux aidant, des vidéos de populations sinistrées étaient montées dans la foulée de son intervention, avec en fond sonore son discours. De la tragédie en cours de Bakel à Podor, en passant par Matam, Tambacounda et Kédougou, il dira qu’elle a sûrement des origines criminelles avec des investigations menées pour identifier les fautifs. On ne peut pas faire pire dans l’insensibilité et surtout la désinvolture, à une station aussi importante de l’appareil d’Etat.
Dans la chronique que j’évoquais plus haut, je disais ce qui suit : «Depuis mars 2021, consécration par la violence aveugle de notre glissement en tant que société dans une séquence folle qui est le fruit d’un activisme sans limite d’entrepreneurs politiques, d’une passivité coupable et criminelle des services d’Etat et d’une abdication de la pensée critique chez les faiseurs d’opinions (intellectuels et médias) pour laisser place à la partisannerie primaire, l’absurde a pris le dessus sur tout. Le Sénégal ressemble au bout du compte à un univers dystopique où tout marche à l’envers. Rien de ce qui devrait se passer dans un pays normal ne s’effectue maintenant dans les règles de l’art. Les agressions contre la Justice dont certains magistrats «encartés» s’accommodent, ou les flagrants partis-pris dans la presse à la cause d’un homme qui devrait être poursuivi pour trahison et désigné ennemi domestique, après tous les actes qu’il a posés pour fragiliser la République, ont de quoi nous pousser à nous pincer pour nous sortir de ce fichu cauchemar. J’irai plus loin en disant que nous nous trouvons tous prisonniers d’une dystopie dont Ousmane Sonko est le metteur en scène. Il aura voulu par tous les moyens se faire roi, en usant de tous les stratagèmes, pour finir par se rendre omniprésent dans le débat public. Et cela, dans toutes les postures incongrues possibles. Il se sera imposé comme un Léviathan des consciences, une sorte de Big Brother boulimique quémandant sympathie et attention partout, en faisant de l’opinion le relais privilégié de toutes ses viles ruses. Beaucoup de monde, par mimétisme et effet d’entraînement, s’accommodent de tous ses caprices, pardonnent tous les abus à sa meute, se courbent face au poids de l’insolence de ses soutiens.»
Je ne pensais pas si bien dire, car Ousmane Sonko himself confessera à ses partisans lors de son meeting du 19 octobre 2024, qu’il n’a jamais été malade pour plonger dans un état comateux, encore moins à l’article de la mort lors de son internement au Pavillon spécial de l’hôpital Principal de Dakar. Il faudrait peut-être penser à rembobiner tous les événements qui se sont passés dans cette terrible fenêtre et voir ce qui était vrai et ce qui reposait d’une comédie tragique. De façon bancale, il dira qu’il aura usé de ruses pour gagner du temps et de stratagèmes pour contrer un pouvoir qui voulait sa peau. Après tous les dégâts, toute l’indignation et tous les troubles qui sont nés de la maladie imaginaire du patriote en chef et toutes les péripéties qui ont entouré sa détention, on est en droit de se dire que cet homme n’a jamais respecté ses compatriotes, et encore moins ses militants. Le lot de morts, les vies détruites dans le sillage de ses démêlés avec la Justice, la manipulation des masses et élites politico-religieuses, tout cela aura contribué à paver un chemin royal pour accéder au pouvoir et continuer tel un ogre à exister dans l’espace public. Je lui concéderai une finesse maligne pour berner autant de monde et les embarquer de façon aveugle dans sa cause pour endosser tous ses dires, au point de se battre corps et âme contre toute personne qui y opposera une pensée contraire ou une lecture lucide. Les interventions alarmistes de plusieurs personnalités politiques, de la Société civile et des médias sont encore fraîches dans nos mémoires. Les «requiems» à coup de chaudes larmes pour sensibiliser les chefs religieux sont assez drôles quand on les regarde aujourd’hui avec du recul et les révélations du principal intéressé.
Une connaissance avec laquelle j’ai eu des échanges musclés et rompu les liens à la suite de mes chroniques sur la maladie imaginaire du chef du parti Pastef et de sa logique d’entraîner les Sénégalais dans des réalités alternatives, m’a écrit suite aux confessions du tout-puissant Ousmane. Il aura l’honnêteté de ravaler sa fierté et de dire qu’il aura été dupé par un politique pour qui il nourrissait de l’affection, et s’offusquait à ce que toute une machine d’Etat soit mise en branle pour lui faire souffrir le martyre. Je me rappellerai qu’il m’avait maudit à l’époque en me disant que j’aurai la mort de son héros sur ma conscience et que mes mains seront tachées de sang. Il est ridicule de voir à quel point le jeu d’un politique qui n’hésite devant rien pour atteindre ses buts peut impacter sur des relations humaines au point où nous devenons des adversaires, voire des ennemis, prompts à prêter à autrui les pires intentions. Cela, du moment qu’on ne partage pas les mêmes opinions. Je reste pour ma part très à l’aise sur tout ce que j’ai pu dire et analyser sur Ousmane Sonko. Déconstruire les faits politiques et gestes populistes, je m’en donne à cœur joie, et avec Sonko, il y a de la matière. Le temps, qui reste le meilleur des juges, rétablira tout le monde dans sa vérité. Ce qui est doux avec le metteur en scène de la dystopie ayant cours au Sénégal est qu’il profite de toutes les tribunes où l’audience est importante pour mettre à nu, de son propre chef, tous les schémas qu’il met en œuvre. Quand c’est de sa bouche qu’il confirme tout ce que nous avons démontré, on ne peut que dormir tranquille et se dire que le sillage que nous laissons est le bon.
Jean-Paul Krassinsky avait publié en 2019 un excellent roman graphique intitulé La fin du monde en trinquant. Pour faire court, il s’agit d’un cochon qui est un éminent astronome œuvrant sous le règne de l’impératrice Catherine II de Russie. Nikita Petrovitch, brillant scientifique, est un cochon peu amène qui découvre qu’une comète va s’écraser en Sibérie. Il communique sa découverte au trône, mais il n’est guère pris au sérieux et est contraint de prendre sous son aile Ivan, un chien fou et maladroit, pour donner la mauvaise nouvelle aux populations. Comme tous les veilleurs, ils sont chahutés et rencontrent des villageois pas trop reconnaissants. Ceux-ci idéalisent la Russie du 18e siècle et sont d’une crédulité sidérante face aux agissements du pouvoir royal. Ce roman graphique est un récit sarcastique mettant au centre le triomphe de la crédulité, la bêtise politique et l’obscurantisme, surtout quand les ficelles sont tirées par ceux à qui les populations offrent leur pleine confiance. Quand je relis cet ouvrage, je vois beaucoup de similitudes avec notre pays, qui tournent le rire en inquiétude.
Une vieille dame s’est permis dans le spectacle comique qui se tenait à Dakar Arena, de mimer un malaise et de se lever d’un brancard pour saluer son héros Ousmane Sonko. La mise en scène est d’un grotesque, qu’il n’aura pas fallu plus d’une journée pour que des gens retrouvent cette sacrée comédienne et déconstruisent la supercherie qui visait à toucher les masses par l’émotion. Son jeu d’actrice sera tourné en dérision sur les réseaux sociaux et des révélations suivront sur sa partition au grand cirque. On ne peut pas faire mieux en matière de dystopie. Ce Sénégal est un cas tragique. En fin de soirée hier, le journaliste Ahmed Ndoye a été appréhendé par les services de police après une conférence de presse qu’il tenait. Tout est mis en œuvre pour faire taire toutes les voix contraires. Je ne pense pas que ceux qui criaient au changement partout ont voté pour de telles régressions. Bonjour autocratie, rebonjour égocratie, le Sénégal est un paradis d’humanité et de liberté perdu ! J’oubliais, le Premier ministre nous disait qu’il a hérité d’un pays en ruine. Trinquons donc, c’est sur des ruines que se bâtissent les empires !
AUX BLESSES ET INVALIDES, L’ARMEE ET LA NATION RECONNAISSANTES !
Au nom du président de la République Bassirou Diomaye Faye, Chef suprême des Armées, le Premier ministre Ousmane Sonko incarnant la Nation a été sensible à la Campagne nationale de solidarité « Dello Njukkal »
Un élan de solidarité malheureusement freiné par les élections législatives
A moins de 24 heures de l’ouverture de la campagne électorale en vue des législatives 2024, les Etats-majors des partis politiques et coalitions sont en effervescence. Dans la foulée, une cagnotte lancée par le leader de Pastef Ousmane Sonko pour le financement de sa campagne. Un bouillonnement électoral qui a malheureusement freiné l’élan de solidarité « Dello Njukkal » que le Chef du gouvernement avait lancé en grande pompe au Cercle Mess des officiers à Dakar. Une campagne initiée par la Direction de l’action sociale des Armées (Dasa) avec l’appui du Commandement puisqu’elle vise à collecter des fonds au profit des blessés et militaires invalides. Lesquels implorent le président de la République Bassirou Diomaye Faye et le premier ministre Ousmane Sonko à booster leur collecte nationale…
Aux blessés et militaires invalides, l’Armée et la Nation voire la Patrie reconnaissantes ! D’abord pour justifier sa reconnaissance à l’endroit de ces valeureux combattants blessés de guerre et militaires devenus invalides, l’Armée dirigée par le Général Mbaye Cissé a initié une campagne nationale de solidarité dite « Dello Njukkal ». L’opération a pour but de collecter des fonds destinés aux militaires et anciens militaires en situation de handicap afin de les accompagner dans des projets innovants. Des fonds qui peuvent aussi leur permettre d’améliorer leurs conditions de vie quotidienne, d’accès aux droits communs et de s’épanouir au sein de la société. Ce, malgré les nombreux efforts déployés par l’Etat.
Au nom du président de la République Bassirou Diomaye Faye, Chef suprême des Armées, le Premier ministre Ousmane Sonko incarnant la Nation a été sensible à l’appel du « Dello Njukkal ». D’où sa présence effective lors de la cérémonie de lancement au Cercle Mess des officiers « Les fonds collectés, dans le cadre de cette campagne, serviront à travers une ‘’approche transparente et structurante, par les concernés eux-mêmes en relation avec les experts de l’Agence pour la réinsertion sociale des militaires, au financement de leurs projets et contribuer ainsi au développement économique et social de notre pays » a expliqué le Premier ministre Ousmane Sonko. Dans cette perspective, le chef du gouvernement a déclaré qu’au-delà de l’autonomie procurée, cette campagne nationale de solidarité offre aux blessés et militaires invalides l’opportunité de se réinsérer dans l’environnement économique « si je savais que cette cérémonie allait connaitre une telle dimension, j’allais convaincre le président de la République Bassirou Diomaye Faye, Chef suprême des armées, de venir la présider… » a fait savoir le Premier ministre.
Pour que la campagne « Dello Njukkal » suscite un engouement populaire, le Premier ministre Ousmane Sonko a invité « tous les compatriotes, en commençant par les membres du gouvernement et tous ceux qui sont investis d’une responsabilité, à se joindre aux armées pour soutenir nos soldats invalides dans le financement de projets viables et durables » a-t-il déclaré.
Relançons la campagne !
Malheureusement, « Le Témoin » a appris que cette période de pré-campagne électorale en vue des législatives 2024 a freiné l’élan de solidarité au profit des blessés et militaires invalides. Selon un ancien-officier invalide, les nombreuses activités sportives et culturelles visant à récolter des fonds ont été décalées à cause de la campagne électorale « Il est vrai que la période est un peu compliquée. Face à cette situation, nous implorons le président de la République Bassirou Diomaye Faye, Chef suprême des armées et le Premier ministre Ousmane Sonko à relancer notre campagne de collecte de fonds pour que « Dello Njukkal » puisse atteindre les résultats escomptés. Nous sollicitons aussi l’appui des hommes de presse, des acteurs culturels, des sportifs etc… » a-t-il lancé tout en invitant aussi les hommes d’affaires, chefs d’entreprise, opérateurs économiques, membres du gouvernement, sportifs des équipes nationales (Lions) et autres personnes de bonne volonté à manifester leur soutien à l’endroit de nos braves soldats blessés ou invalides pour la patrie. « Le Témoin » est convaincu que leur appel sera entendu !