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1 mai 2025
Société
350 MILLIONS DANS LA MODERNISATION DE L’ECLAIRAGE PUBLIC EN 2024
La ville de Thiès a lancé un vaste chantier de modernisation de son réseau d’éclairage public devenu vétuste, pour un coût global de 350 millions de FCFA, durant l’année 2024, a appris l’APS du maire Babacar Diop.
La ville de Thiès a lancé un vaste chantier de modernisation de son réseau d’éclairage public devenu vétuste, pour un coût global de 350 millions de FCFA, durant l’année 2024, a appris l’APS du maire Babacar Diop.
‘’Cette phase 3 a pour objectif de moderniser l’éclairage au niveau des avenues principales de Thiès », a relevé l’édile de la Cité du rail.
Selon le maire de Thiès, l’éclairage de la ville était dominé par le réseau ‘’4-4-44’’ datant de plus de 20 ans.
‘’J’ai voulu moderniser ce réseau, pour qu’on bascule, du sodium vers le led, et cela nous a coûté 350 millions de francs’’, a affirmé Babacar Diop.
Cet investissement, dit-il, a permis de moderniser les avenues Jean Colin, Caen, Lat-Dior, Madame Béye, Aïnina Fall, Léopold Sédar Senghor, entre autres.
Jugeant « très appréciable » le niveau d’éclairage actuel de ces avenues, le maire a aussi fait remarquer que la ville s’est, comme l’année dernière, attelée à la décoration publique, à l’occasion des fêtes de Noël et de la Saint Sylvestre, poussant ainsi les Thiessois à sortir.
‘’C’est le seul moment où l’on voit les Thiessois réconciliés avec eux-mêmes, leurs familles, leur propre ville, (et) où les enfants, les jeunes, garçons et filles sortent massivement », ajoute-t-il.
Selon Babacar Diop, voir les Thiessois envahir les places publiques, le réconforte dans sa conviction quant à l’importance de réhabiliter, moderniser, éclairer ces et décorer ces endroits, au profit des populations.
« Aujourd’hui, j’ai vu que des gens quittent Saint-Louis, Dakar, pour venir passer la fête à Thiès, tant mieux », s’est-il réjoui.
LES JOURNEES DE NETTOIEMENT ET LES PHENOMENES CLIMATIQUES EXTREMES PARMI LES FAITS MARQUANTS 2024
Le retrait du parc national du Niokolo-Koba de la liste du Patrimoine mondial en péril de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), la première édition de la Journée de nettoiement parmi les faits marquant 2024
Le retrait du parc national du Niokolo-Koba de la liste du Patrimoine mondial en péril de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), la première édition de la Journée de nettoiement figurent parmi les faits qui ont retenu l’attention en 2024, une année marquée également par des phénomènes climatiques extrêmes.
Le retrait du parc national du Niokolo-Koba de la liste du Patrimoine mondial en péril a été décidé lors d’une réunion du Comité du patrimoine mondial de l’UNESCO, tenue le 24 juillet à New Delhi, la capitale de l’Inde.
Classé en 1981 dans le patrimoine mondial de l’UNESCO pour sa biodiversité unique et ses écosystèmes exceptionnels, Le parc national du Niokolo-Koba, avait basculé en 2007 sur la liste du patrimoine mondial en péril.
Dans son communiqué rendu public le même jour, le Comité du patrimoine de l’UNESCO a reconnu ‘’les efforts encourageants’’ déployés par le Sénégal pour améliorer l’état de conservation de ce site naturel.
Il a salué ainsi ‘’les résultats obtenus par le Sénégal et son engagement formel de repenser le développement et l’exploitation de cette aire protégée’’.
Le parc national d’une superficie de 913 000 ha était confronté ces dernières années à une série de menaces portant, entre autres, sur la diminution de la faune, le braconnage, l’exploitation du basalte ainsi que d’autres activités humaines.
Cette situation avait fini de remettre en cause sa valeur universelle exceptionnelle et conduit le comité du patrimoine mondial à l’inscrire sur la liste du patrimoine mondial en péril.
La liste du patrimoine mondial en péril vise à informer des menaces pesant sur les valeurs mêmes qui ont permis l’inscription d’un bien sur la liste du patrimoine mondial et à mobiliser la communauté internationale pour sa préservation. Elle ouvre droit à un appui technique et financier renforcé de l’UNESCO.
Ce retrait du parc national du Niokolo-Koba de la liste des sites du patrimoine mondial en péril de l’Unesco permet la relance du tourisme et la diplomatie environnementale, redonne une nouvelle dimension à la gestion de cette aire protégée et un accès aux financements, avait déclaré le ministre de l’Environnement et de la Transition écologique Daouda Ngom à l’APS.
Lancement de la journée nationale »sétal sunu réew »
Au-delà de la conservation de la biodiversité, l’année 2024 est marquée aussi par le lancement de la première édition mensuelle de la Journée nationale de nettoiement ‘’séétal sunu réw) une initiative du président de la République, Bassirou Diomaye Faye visant à engager activement les communautés aux cotés des structures de l’Etat dans la gestion et la préservation du cadre de vie
La première édition a été présidée par le président de la République, le 1er juin 2024 à Thiaroye Gare.
Concernant le changement climatique au Sénégal, des événements extrêmes ont été enregistrés, selon l’Agence nationale de l’aviation civile et de météorologie (ANACIM).
En mars, des houles gigantesques ont frappé les côtes sénégalaises, atteignant jusqu’à 3,5 mètres de hauteur.
Des températures record dépassant les 45°C ont été atteintes au nord-est et centre du pays en avril
Au cours de l’hivernage 2024, une pause pluviométrique a été notée dans les régions de Matam, Saint Louis, Louga, Diourbel et Thiès en fin juillet et une bonne partie du mois d’août.
Cependant en septembre, des pluies torrentielles ont causé des inondations dans plusieurs régions du Sénégal, causant particulièrement des dégâts considérables au sud du Sénégal à l’ile de Diogué où 189.3 mm ont été enregistrés et 181.5 mm à Guinguinéo.
Dans la ville sainte de Touba, la situation a été particulièrement critique avec un cumul de 140,1 mm enregistré les 16 et 17 septembre 2024. Les fortes précipitations ont provoqué l’effondrement de plusieurs bâtiments et faisant des victimes.
Et enfin en décembre, des pluies hors saison accompagnées d’une vague de fraicheur ont été relevées dans plusieurs régions du pays.
Chacun de ces phénomènes a eu des impacts considérables sur la population, les écosystèmes ainsi que sur le cadre de vie.
2024, l’année certainement la plus chaude jamais enregistrée, selon l’OMM
L’année 2024 devrait être la plus chaude jamais enregistrée dans le monde, couronnant une décennie de chaleur sans précédent alimentée par les activités humaines, a indiqué l’Organisation météorologique mondiale (OMM). Elle relève que les effets du changement climatique se sont fait sentir dans le monde entier au cours de cette année,
‘’Les effets du changement climatique se sont fait sentir partout dans le monde en 2024, avec des répercussions en cascade sur les communautés, les économies et l’environnement, depuis les sommets des montagnes jusqu’aux profondeurs des océans. La planète a ainsi assisté à des records de précipitations et d’inondations, ainsi qu’à de terribles pertes en vies humaines dans de nombreux pays’’, rapporte une étude publiée lundi sur le site d’ONU-INFO.
Tout au long de l’année 2024, une série de rapports des Nations unies ont mis en évidence la rapidité du changement climatique et ses incidences considérables sur tous les aspects du développement durable, ajoute le document.
Par Henriette Niang KANDE
FASCINANTE SCÈNE POLITIQUE
Entre les rebondissements électoraux, les discours enflammés et les coups de théâtre, cette année aura réussi à faire rire, pleurer, se révolter ou grincer des dents les spectateurs que sont les citoyens
Si l’année 2024 était une pièce de théâtre, le Sénégal aurait été sa scène principale, avec des acteurs politiques rivalisant d’ingéniosité pour voler la vedette. Entre les rebondissements électoraux, les discours enflammés et les coups de théâtre, cette année aura réussi à faire rire, pleurer, se révolter ou grincer des dents les spectateurs que sont les citoyens.
Acte 1 : le suspense du troisième mandat
L’année a commencé comme un bon feuilleton, avec une intrigue qui a tenu le pays en haleine : Macky Sall allait-il ou non briguer un troisième mandat ? Pendant des mois, les rumeurs ont fait rage. On aurait dit un match de lutte sénégalaise, avec des analystes politiques jouant les arbitres dans une arène médiatique surchauffée.
Finalement, en février, coup de scène ! Initialement prévue pour le 25 février, l'élection présidentielle a connu un report décidé par le président sortant Macky Sall, invoquant des contraintes liées à des enquêtes parlementaires en cours. Macky Sall annonce que « des forces extérieures menacent le pays », donc, il lui faut encore huit mois pour passer la main. Certains ont applaudi, d’autres ont crié au « coup d’Etat constitutionnel ». Cette annonce a suscité un tollé général, avec des critiques virulentes de l'opposition et des mobilisations populaires dénonçant une tentative de manipulation du processus électoral. Le Conseil Constitutionnel saisi par des figures de l'opposition, a annulé ce report, arguant que cette décision portait atteinte aux fondements constitutionnels. Sous la pression de la rue et des instances judiciaires, une nouvelle date a été fixée au 24 mars. C’est ainsi qu’il a ramené Macky Sall à la raison, qui était obligé d’accepter à « l’insu de son plein gré » de faire contre mauvaise fortune, bon cœur. Il doit quitter la scène le 2 avril au soir. On ne peut qu’imaginer le soulagement des rédacteurs de mémoires politiques qui n’ont pas eu à réviser leurs manuscrits, pour inclure une nouvelle polémique.
Acte 2 : la campagne des egos surdimensionnés
Avec Macky Sall hors course, la scène a été envahie par une vingtaine de personnages passés au tamis du parrainage et puis devant le Grand jury des 7 Sages du Conseil Constitutionnel. Parmi eux, un candidat en prison, qui fera parler de lui dans un tout autre environnement. La campagne électorale a été un véritable festival. Comme d’habitude, les promesses, les vérités et les contre-vérités, ont rempli les journées des citoyens pendant 10 jours, pour cause de durée de campagne écourtée de moitié. Si d’aucuns se sont étranglés de rage parce qu’ils perdaient des marchés, les campagnes électorales étant leurs périodes de « traite », de nouveaux types de partisans faisaient leur apparition, dont le signe distinctif était les insultes et les insanités. Quand quelques uns se sont essayés à des débats, ils ont ému certains futurs électeurs aux larmes …de rire jaune. Un sujet a été commun à tous les candidats : le pétrole et le gaz. Le rêve d’un boom économique grâce aux ressources gazières et pétrolières s’est transformé en une comédie de cafouillages. Entre les promesses de création d’emplois et les accusations de mauvaise gestion, les débats sur la transparence ont pris une allure de « Je t’aime, moi non plus ».
Acte 3 : l’élection à rebondissements
Le 24 mars, jour de scrutin, le pays et la diaspora sénégalaise ont vécu une ambiance digne d’une finale de la CAN. Les files d’attente devant les bureaux de vote ressemblaient à des stands de restauration populaire, avec des discussions enflammées sur qui serait le prochain président. Quand les résultats sont tombés, un scrutin sous haute tension, Bassirou Diomaye Faye, candidat du parti Pastef, a triomphé dès le premier tour avec une majorité absolue. Une performance qui reflète à la fois l’épuisement des électeurs face au régime précédent et l’aspiration à un changement radical. Sa victoire a mis fin à une décennie de gouvernance de Macky Sall, marquée par des controverses sur des questions de gouvernance et de libertés publiques. Le candidat de la coalition qui jusque-là était au pouvoir, arrivé 2ème a attendu le lendemain pour être sûr de connaître la « vérité des urnes », afin de féliciter le nouveau chef de l’Etat.
Acte 4 : un gouvernement comme un orchestre désaccordé
Avec Bassirou Diomaye à la barre, le nouveau gouvernement ressemble à un orchestre où chaque ministre joue la mélodie primatoriale. La première surprise à la publication de la liste des membres du premier gouvernement dirigé par Ousmane Sonko, a été le nombre de femmes devant y siéger : aussi rares que les machines à café, désormais interdites dans les ministères, par circulaire primatoriale. C’est ainsi que nous avons eu, sur la photo officielle du premier gouvernement, une image du nouveau « viril » nouveau pouvoir. Et Si le Sénégal avait un Oscar à décerner pour la meilleure performance politique, le Premier ministre est un candidat sérieux en 2024. Doté d’une énergie débordante et d’une confiance en soi qui ferait rougir un paon, il s’est parfois oublié dans ses fonctions, se comportant comme un président de la République en répétition générale.
Les promesses de campagne dont celle de baisser les prix des denrées de grande consommation s’est très vite heurtée à la réalité économique. La fameuse "décision éclair" pour réduire le coût de la vie s’est transformée en "réforme escargot". Pendant ce temps, les citoyens improvisent, jonglant entre augmentations de prix et rareté de l’argent comme s’ils participaient à un jeu de « survie réalité ».
Acte 5 : l’Assemblée nationale
Le monde entier sait maintenant que le Sénégal a organisé, pour la première fois de son histoire politique. Les Sénégalais, logiques comme tout, ont voté massivement pour le Pastef, le parti qui a porté leur président de la République. A l’assemblée nationale, les députés de la majorité donc occupent 130 sièges sur 165. L’opposition incapable de se « coaliser en intercoalitions », a eu la confiance d’une partie de l’électorat qui l’a crédité de 35 sièges. Si l’installation du Président et la présidence des commissions a été longue comme une journée sans pain, la désignation de la présidente du seul groupe parlementaire de l’opposition a été plus aisée.
Cette dame c’est un peu comme une prof de philo charismatique qui aurait troqué le barreau, puis les arènes diplomatiques, pour une salle de classe. Elle manie les mots comme un sabre laser, capable de dérouter n'importe quel interlocuteur avec une punchline bien sentie. Elle parle de la loi avec une passion qui ferait rougir un poète. Mais attention, sous ses airs élégants, elle a la ténacité d’un chameau dans le désert : elle avance, quoi qu’il arrive, et avec style.
Un autre député, élu pour la 4ème fois, (les 3 premières dans la majorité présidentielle, aujourd’hui dans l’opposition), donne l’impression d’être l’encyclopédie vivante du règlement intérieur, le genre à corriger le président de l’Assemblée avec un sourire en coin : "Article 86, cher collègue".
Dans les débats, il est redoutable : il brandit son Code de l’Assemblée comme un chevalier brandirait son épée. Il connaît chaque virgule, chaque exception, et pourrait probablement réciter le règlement en alexandrins. Ses collègues oscillent entre l’admiration et la réaction musclée : "Ne le contrariez pas il va encore nous faire un cours magistral sur les motions de censure…" Il donne l’impression d’être l’arme secrète de l’opposition, et surtout, un champion du débat… réglementé !
Et dans tout ça, le président de l’Assemblée, stoïque, du haut du perchoir, jongle entre les rappels au règlement Une démocratie vibrante ? Assurément.
Acte 6 : le marathon des poignées de mains
Si la politique intérieure du Sénégal en 2024 est un spectacle de stand-up, les relations diplomatiques, elles, ont pris des allures de sitcom internationale. Dès sa victoire électorale en mars, le président Diomaye s’est lancé dans un "world tour" des poignées de main. Les voisins du Sénégal l’ont reçu. La CEDEAO qui est en grande difficulté après le départ de trois membres qui ont fait défection pour rejoindre l’Alliance des Etats du Sahel (AES), il l’a au cœur, au point d’envisager avec « humilité et sans illusion » sa tâche de médiateur pour les convaincre de les faire revenir à la table des négociations
Son premier arrêt hors continent ? Paris, bien sûr, où la France, avec une subtilité digne d’un éléphant dans un magasin de porcelaine, a tenté de rappeler ses liens "historiques" avec le Sénégal.
Le Kremlin, ne peut plus nous ignorer, malgré les œillades sceptiques de Washington et de Paris, s’est invité à notre table. Cà tombe bien. Le moment le plus commenté a concerné la ministre des Affaires étrangères qui accompagnait le président de la République en Russie, nous a appris que « nous mangeons beaucoup de pain et que le pain est fabriqué avec du blé ».
Au Sommet de l’ONU, le chef de l’Etat a délivré un « message extraordinaire », qui n’avait jamais été déclamé, par aucun prédecesseur », nous a-t-on dit .
Quid de la Chine ? toujours prête à investir dans les infrastructures en échange d’accès préférentiels ? Elle aussi a reçu notre président. On attend le gagnant-gagnant.
Malgré toutes ces péripéties, le Sénégal reste une scène politique fascinante. Les citoyens, lassés mais résilients, continuent d’espérer que les acteurs de cette grande comédie finiront par réaliser que le vrai rôle de la politique est de servir et non de divertir. Alors, que nous réserve 2025 ? Une suite encore plus ébouriffante ou un happy end ? L’avenir nous le dira. En attendant, applaudissements pour cette année 2024… et peut-être quelques sifflets aussi.
DES PIRATES PARALYSENT LE SYSTEME D’INFORMATION DE LA BHS
Depuis bientôt une semaine, la Banque de l’habitat du Sénégal (Bhs) est confrontée à une attaque cybercriminelle. Les pirates ont impacté son système d’information, rendant indisponibles le service de messagerie, l’option Bank to Wallet et le réseau de distribution automatique.
Les clients de la Banque de l’habitat du Sénégal (Bhs) peinent, depuis quelques jours, à effectuer des transactions via les guichets automatiques et les options Bank to Wallet. Sociétaire de cette banque, Assane n’arrive pas à avoir une visibilité sur son compte malgré le virement de son salaire du mois de décembre. « Je n’ai pas reçu de message et je n’arrive pas à vérifier mon solde de compte », dit-il. En conséquence, il n’a encore touché aucun franc, car n’ayant pas de temps pour aller au guichet. « Depuis un an, je ne suis pas allé au guichet pour un retrait, mais si la situation persiste, je serai obligé de le faire », ajoute-t-il.
Abdoulaye est également confronté à la même situation. Depuis jeudi, il ne parvient pas à faire ses retraits via la plateforme Wave qui, en partenariat avec la Bhs, permet d’alimenter son porte-monnaie électronique depuis son compte bancaire. Ainsi, il était obligé d’aller, vendredi, à la banque la plus proche. « D’habitude, j’utilisais l’option Bank to Wallet. Mais, après ces désagréments, je me suis rendu à la banque pour rentrer dans mes fonds », explique-t-il. Également client de la Bhs, Saïbo Danfakha a dû faire recours au guichet automatique d’une autre institution. « La panne concerne le service Sms, les options Bank to Wallet et le virement interbancaire », soutient M. Danfakha.
L’attaque date du mardi 24 décembre
Pour comprendre l’origine de ces dysfonctionnements, nous avons contacté un spécialiste de la gestion des systèmes d’information bancaires. Il nous renseigne que la Bhs est victime d’un piratage de son système d’information ; ce qui a entraîné des perturbations au niveau du dispositif de messagerie, mais également dans la gestion des options Bank to Wallet et le fonctionnement des guichets automatiques. « Une situation extrêmement grave », dit-il. « En réalité, l’attaque date du mardi 24 décembre 2024. Cependant, une réponse adéquate n’a pas été apportée. Les attaques ne manquent pas. Nous les vivons, tous les jours, dans le secteur bancaire. Il est donc important d’avoir une capacité de réaction rapide », déclare la source. Une autre source bien renseignée de la situation à la Bhs a confirmé « des perturbations du système d’information, impactant les clients ». Une source interne à la Bhs a confirmé les perturbations. Cependant, la banque n’a, pour l’instant, pas officiellement communiqué sur cet incident.
LE MANDAT D’EXÉCUTION POUR LE PROJET D’ALIMENTATION EN EAU POTABLE DE TOUBA SIGNÉ
Ce projet, inscrit dans le Grand Transfert d’Eau à partir du Lac de Guiers, ambitionne d’assurer un accès pérenne et équitable à l’eau potable pour des milliers de citoyens.
Le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Dr Cheikh Tidiane Dieye, a procédé ce lundi à la signature du mandat d’exécution du Projet d’Alimentation en Eau Potable Durable pour Touba et ses environs.
Ce projet ambitieux s’inscrit dans le cadre du Grand Transfert d’Eau (GTE) à partir du Lac de Guiers, une initiative stratégique visant à garantir un accès pérenne à l’eau potable pour les populations.
La cérémonie, tenue à la Sphère ministérielle Habib Thiam de Diamniadio, a rassemblé des personnalités influentes. Parmi elles, les directeurs généraux de la SONES et de l’OFOR, Abdoul Niang et Hamade Ndiaye, ainsi que des représentants du Khalife général des Mourides, Serigne Mountakha Mbacké. Des autorités administratives et partenaires techniques ont également participé, témoignant de l’importance du projet.
Le projet englobe plusieurs composantes majeures notamment la construction d’une station de traitement de l’eau brute en provenance du Lac de Guiers, le renouvellement du réseau d’alimentation en eau potable et le renforcement des capacités de stockage pour répondre à une demande croissante.
Ces infrastructures visent à assurer un accès durable et équitable à l’eau potable, répondant ainsi aux besoins des habitants de Touba et des localités environnantes.
Ce projet s’inscrit dans la vision stratégique du Président de la République, Son Excellence Monsieur Bassirou Diomaye Faye, et concrétise les priorités exprimées par Serigne Mountakha Mbacké. Sous l’impulsion du Premier ministre Ousmane Sonko, le gouvernement réaffirme son engagement envers un développement harmonieux et durable du pays.
Le Projet d’Alimentation en Eau Potable Durable de Touba constitue une avancée significative dans la réalisation des ambitions de la Vision Sénégal 2050. En garantissant un accès fiable à l’eau, il contribue directement à l’amélioration des conditions de vie des populations, tout en soutenant la croissance économique et sociale de la région.
par l'éditorialiste de seneplus, Benoit Ngom
AES ET CEDEAO, UNE RUPTURE ÉVITABLE, DES ERREURS IMPARDONNABLES
EXCLUSIF SENEPLUS - Il est temps que la CEDEAO réaffirme son rôle de médiateur. Nous appelons les dirigeants de l’AES à faciliter cette mission, à ne pas jeter l’enfant avec l’eau du bain
Le président de la CEDEAO et chef de l'État du Nigeria, Bola Tinubu, a le devoir et la responsabilité de prendre une initiative exceptionnelle d'apaisement à l'égard de l'AES (Alliance des États Sahéliens). Cela permettrait à la mission menée par les presidents Diomaye Faye du Sénégal et Faure Gnassingbé du Togo d’avoir de meilleures chances de succès et d’éviter ce qui pourrait être perçu comme la chronique d’un échec annoncé.
Une telle démarche, digne d’un homme de sa génération et de son expérience, serait bien accueillie par les peuples de l’AES qui, malgré tout, soutiennent majoritairement leurs dirigeants. Ce faisant, il réaffirmerait la volonté sincère de l’organisation régionale de préserver son unité et de garder tous ses membres au sein de son giron.
Le Nigeria, dont la présidence actuelle de la CEDEAO est assurée par le président Tinubu, ne saurait laisser à l’histoire le désastre de l’éclatement de cette organisation sous-régionale, unique en Afrique. En tant que successeur de Yacouba Gowon, père fondateur de la CEDEAO, Tinubu, homme d’affaires à la réputation bien établie, ne peut décevoir la jeunesse de la région, voire du continent, qui voyait en son mandat les prémices d’une réorientation de la CEDEAO vers sa mission première : le développement économique et social de l’Afrique de l’Ouest.
Pour éviter une tache indélébile sur sa présidence, il doit agir maintenant, car le temps presse.
Cette crise, qui risque d’aboutir à une autodétermination ou à une sécession des États de l’AES, est en grande partie la conséquence d’un éloignement progressif de la mission assignée à la CEDEAO en 1975 par ses pères fondateurs.
En effet, lorsque la CEDEAO se conformait aux directives réalistes et pragmatiques des premiers dirigeants post-indépendance, elle a pu, dès 1979, poser à Dakar un acte fondamental garantissant la liberté de circulation des citoyens ouest-africains sans visa, ainsi que la mise en place d’un passeport et d’une carte d’identité communs.
Ces avancées ont permis aux citoyens de voyager, de commercer et de tisser des liens entre eux, renforçant des relations enracinées dans des coutumes et traditions partagées, au-delà des frontières artificielles héritées des puissances coloniales. Ces principes coutumiers, consacrés par la majorité des peuples, traduisent une réalité que les élites africaines, souvent influencées par des agendas étrangers, ignorent parfois.
L’apport du Protocole de 2001
En 2001, la CEDEAO a adopté un Protocole additionnel sur la démocratie et la bonne gouvernance, salué par les militants des droits humains. Ce texte interdit tout "changement anticonstitutionnel" et impose que toute accession au pouvoir s’effectue à travers des élections libres, honnêtes et transparentes. Il interdit également toute réforme substantielle de la loi électorale six mois avant les élections.
Cependant, pour une majorité de citoyens qui ne perçoivent la CEDEAO qu’à la veille des élections, ce protocole semble résumer l’ensemble des activités de l’organisation. Or, celui-ci énonce aussi des principes essentiels, notamment que l’armée est au service de la Nation et interdit l’usage des armes contre des manifestants non violents.
Une inertie coûteuse
Malgré cela, force est de constater que bon nombre d’États membres ne remplissent pas les conditions minimales pour une démocratie pluraliste. Il ne suffit pas de brandir des sanctions pour imposer la démocratie : les citoyens doivent être éduqués et formés à la pratique citoyenne, en valorisant le bien commun et l’intérêt général.
La CEDEAO, au lieu de prévenir les conflits, semble agir après coup. Par exemple, la situation en Guinée, sous Alpha Condé, aurait pu être évitée si des actions préventives avaient été entreprises. De même, les récriminations des citoyens des pays de l’AES, ignorées pendant des années, ont conduit à la situation actuelle.
Imposer des sanctions, comme la fermeture des frontières, méprise l’attachement profond des populations à la liberté de circulation, un des piliers de la CEDEAO. Par ailleurs, l’idée d’une intervention militaire pour renverser un gouvernement au Niger aurait pu déclencher une "guerre des pauvres", un scénario tragique et injustifiable.
Un appel à l’unité et à la réconciliation
La CEDEAO doit se ressaisir. Son inertie est en partie responsable de la crise actuelle. Comme l’a récemment souligné le président Diomaye Faye, cette situation expose l’organisation au risque de perdre 60 % de son territoire.
Il est temps que la CEDEAO réaffirme son rôle de médiateur. En confiant la mission de réconciliation au Sénégal et au Togo, elle a fait un choix judicieux. Les contributions historiques des présidents Léopold Sédar Senghor et Gnassingbé Eyadéma justifient cette décision.
Nous appelons les dirigeants de l’AES à faciliter cette mission, à ne pas jeter l’enfant avec l’eau du bain. Ce siècle est celui des grands ensembles. Une Afrique unie aspire à parler d’une seule voix au G20 et à obtenir deux sièges au Conseil de Sécurité des Nations Unies.
Enfin, aux présidents Assimi Goïta et ses pairs : les femmes et les hommes de volonté de notre région vous ont compris. Aidez à préserver notre unité en facilitant la réconciliation, car l’histoire jugera nos actions et notre capacité à bâtir un avenir commun.
Benoit S. Ngom est président Fondateur de l'académie Diplomatique Africaine (ADA).
DÉCÈS D’UN MARCHAND AMBULANT SÉNÉGALAIS À SÉVILLE
Selon des témoins, il est mort dans le fleuve Guadalquivir en tentant d’échapper à une intervention policière; des témoignages recueillis par Boubacar Seye, le président de l'ong Horizon sans frontières.
Mamouth Bakhoum, un marchand ambulant sénégalais de 43 ans ,est décédé le dimanche 28 décembre 2024 dans le fleuve Guadalquivir à Séville, en Espagne, alors qu’il tentait d’échapper à la police. Originaire de Porokhane, il laisse derrière lui une épouse et des enfants.
Les sapeurs pompiers espagnoles ont pu identifier le corps sans vie du senegalais.Ils ont repêché le corps de Mamouth Bakhoum.
Selon des témoins, il est mort dans le fleuve Guadalquivir en tentant d’échapper à une intervention policière; des témoignages recueillis par Boubacar Seye, le président de l'ong Horizon sans frontières.
Originaire de Porokhane, département de Nioro, dans la région de Kaolack,Mamouth Bakhoum laisse dans le deuil une épouse et des enfants restés dans son village natal, selon le présdent de l'ong horizon sans frontières.
M.Seye précise que "ce décès tragique s’inscrit dans une série d’événements alarmants, portant à 23 le nombre de Sénégalais assassinés ou retrouvés morts dans des circonstances suspectes ces dernières années à l’étranger".
Face à ces drames répétés, la communauté sénégalaise, au pays comme dans la diaspora, exprime une profonde inquiétude. Une réponse urgente des autorités sénégalaises est attendue pour garantir la sécurité et la protection de leurs ressortissants à l’étranger.
L’ANSFES PLAIDE POUR L’APPLICATION DE LA LOI SUR L’ORDRE DES SAGES-FEMMES
La loi sur l’Ordre des sages-femmes et maïeuticiens a été votée le 20 janvier 2017, mais « jusqu’à présent », le décret portant sur son organisation et son fonctionnement n’a pas été pris, a déclaré Bigué Ba Mbodj.
L’Association nationale des sages-femmes d’État du Sénégal (ANSFES) a demandé, lundi, à Dakar, l’application effective de la loi portant création de l’Ordre des sages-femmes et maïeuticiens, votée le 20 janvier 2017, en vue de « garantir des soins de qualité » dans les domaines sanitaires concernés.
La loi sur l’Ordre des sages-femmes et maïeuticiens a été votée le 20 janvier 2017, mais « jusqu’à présent », le décret portant sur son organisation et son fonctionnement n’a pas été pris, a déclaré Bigué Ba Mbodj, présidente de l’Association nationale des sages-femmes d’État du Sénégal.
« Il y a une nécessité de mettre en place un ordre professionnel doté d’une personnalité juridique dénommé Ordre des sages-femmes et maïeuticiens du Sénégal. Une fois fonctionnel, l’ordre permettra de garantir des soins de qualité », a souligné Mme Mbodj.
Elle prenait part à un atelier d’orientation visant à sensibiliser les journalistes sur les enjeux de la création de l’Ordre national des sages-femmes et maïeuticiens du Sénégal.
« L’ordre va intervenir par rapport à la formation des sages-femmes, à la gestion des carrières et au recrutement de ce corps médical. L’ordre est indispensable par rapport à l’offre de services de qualité. Elle va intervenir dans l’ouverture des écoles de formation des sages-femmes », a-t-elle expliqué.
D’après Mme Mbodj, la profession de sage-femme nécessite d’être réglementée pour la conformer aux normes mondiales et doter ce secteur de compétences professionnelles aptes à garantir la sécurité du public.
En perspective de l’entrée en vigueur de la loi déjà votée, l’Association nationale des sages-femmes d’État du Sénégal souhaite la signature d’un décret portant sur un code de déontologie régissant le secteur et d’un arrêté ministériel pour la nomenclature des actes.
« Il faut une autorisation de la mise en place des organes, un décret pour la désignation d’un magistrat pour veiller à la fonctionnalité de l’ordre », a indiqué Bigué Ba Mbodj.
En attendant, ajoute-t-elle, il est nécessaire d’arriver à une meilleure réglementation de la profession sage-femme au Sénégal.
Dans ce sens, Anna Sarr, membre de l’Association nationale des sages-femmes d’État du Sénégal, est revenue sur les objectifs du projet »Twin to win » (Jumeler pour gagner), une initiative mise en place dans l’optique d’un renforcement des connaissances sur la réglementation de la pratique sage-femme.
La sage-femme a indiqué que ce projet « permet d’être impliqué dans le curricula harmonisé de l’Organisation ouest africaine de la santé (OOAS) dont le Sénégal est membre. Elle permet aussi d’assurer la formation des infirmiers et sages-femmes en veillant à la réglementation des écoles de formation ».
« Sur 17 pays membres de la Fédération des associations de sages-femmes en Afrique francophone (Fasfef), 11 pays ont un ordre fonctionnel, en l’occurrence le Mali qui l’a obtenu depuis 1986 », a informé Mme Sarr.
L’Organisation mondiale de la santé reconnait quatre professions médicales, à savoir les médecins, les chirurgiens-dentistes, les pharmaciens et les sages-femmes.
SUR LES TRACES D"ALINE SITOE DIATTA, L’HEROÏNE DE LA RESISTANCE
A Nialou, un petit village paisible de Cabrousse, le souvenir de Aline Sitoé Diatta reste vivace. Là, dans son fief natal, l’histoire de cette figure emblématique de la résistance contre la colonisation continue de se transmettre, de génération en générat
Par Ousmane SOW (Envoyé Spécial) |
Publication 30/12/2024
A Nialou, un petit village paisible de Cabrousse, le souvenir de Aline Sitoé Diatta reste vivace. Là, dans son fief natal, l’histoire de cette figure emblématique de la résistance contre la colonisation continue de se transmettre, de génération en génération.
Lieu historique plus que symbolique, Nialou, ce petit village de Cabrousse, loin des tumultes des grandes villes, des visiteurs ont pris d’assaut les lieux pour découvrir ace lieu chargé d’histoire. Ce voyage touristique s’inscrit dans le cadre du programme Eductour du festival annuel Koom-Koom qui se tient du 16 au 22 décembre 2024 à Ziguinchor. Parfois présentée comme une reine, la prêtresse Aline Sitoé Diatta, née en 1920 à Nialou, est une héroïne de la résistance casamançaise. Surnommée parfois la «Jeanne d’Arc d’Afrique» pour la petite histoire, Aline Sitoé Diatta, à l’instar des filles de la région de Ziguinchor, migre à Dakar à l’âge de 14 ans, où elle travaillait chez les colons. Lamine Diop Sané, président des guides touristiques de la région de Ziguinchor, se fait le narrateur de cette mémoire collective. «Nous sommes à Nialou, le quartier où Aline Sitoé Diatta a grandi avant d’être capturée et déportée à Tombouctou. Elle était la reine-prêtresse de Cabrousse, investie d’une mission divine pour défendre son peuple contre les oppressions coloniales», raconte-t-il. A seulement 14 ans, Aline Sitoé, qui travaillait à Dakar, affirme avoir été appelée par des voix des ancêtres. Elle revient alors en Casamance, déterminée à s’opposer à l’ordre colonial. «Elle a exhorté son peuple à rejeter les activités imposées par les Européens notamment, le paiement des impôts, la culture de l’arachide au détriment du riz et l’enrôlement forcé pour la guerre. Elle prônait également un retour aux traditions, notamment la réhabilitation de l’ancienne semaine diola de six jours», ajoute Lamine Diop Sané.
Un héritage méconnu
Devant la tombe de la fille aînée de Aline Sitoé, Assonelo Diatta, Charles Diatta, responsable de la troupe théâtrale qui porte son nom, revient sur le parcours hors norme de l’héroïne. «L’histoire de Aline Sitoé Diatta, on en parle beaucoup. Mais ce que nous savons, ici à Cabrousse, vient directement de nos parents et grands-parents. Aline Sitoé s’est d’abord mariée ici, avant de divorcer et de partir à Dakar. Elle y a été poursuivie par les esprits des ancêtres qui l’ont appelée à revenir en Casamance pour soutenir son village, Cabrousse, alors en grande difficulté», explique-t-il. Cependant, Charles Diatta déplore une méconnaissance persistante de cette histoire : «A l’école, on apprend des choses sur Aline Sitoé, mais quand on en parle à nos parents, des éléments manquent ou sont flous. Pendant longtemps, nos grands-pères évitaient de parler d’elle, peut-être par peur ou par honte d’avoir laissé son sacrifice leur échapper. Mais aujourd’hui, la jeunesse est passionnée et veut découvrir la vraie histoire.»
Aline Sitoé Diatta fut arrêtée le 8 mai 1943. Trimballée de prison en prison, entre le Sénégal, la Gambie et finalement Tombouctou, au Mali, elle mourut dans des conditions obscures, probablement des suites de tortures et de privations, en 1944.
Aujourd’hui, pour ce jeune artiste-comédien, Charles Diatta, l’héritage de la reine-prêtresse va au-delà du passé colonial. Il représente une opportunité de développement. Malgré son potentiel historique et culturel, Cabrousse reste en marge du développement touristique qui anime la région. «Le tourisme au Cap Skirring bénéficie à une minorité. Nous aimerions que d’autres projets soient créés ici pour soutenir la jeunesse», plaide Charles Diatta
LES VOIX DE NIAYES
Le FRAPP exprime sa consternation face à la visite récente du ministre de l’Environnement et de la Transition écologique à Grande Côte Opérations (GCO), sans prendre en compte les préoccupations des populations des Niayes...
« Le FRAPP exprime sa consternation face à la visite récente du ministre de l’Environnement et de la Transition écologique à Grande Côte Opérations (GCO), sans prendre en compte les préoccupations des populations des Niayes, qui ont pourtant manifesté massivement ce samedi 28 décembre.
Il est inconcevable qu’un ministre se rende sur place pour recueillir uniquement la version de l’entreprise mise en cause, tout en ignorant celle des populations directement touchées par la destruction de leur écosystème. Cette démarche biaisée, guidée par l’entreprise elle-même, soulève de sérieuses questions sur la transparence et l’impartialité de nos autorités face aux enjeux environnementaux et sociaux.
La Constitution sénégalaise consacre le droit de tout citoyen à un environnement sain et la protection des ressources naturelles pour les générations présentes et futures. Ce droit fondamental, inscrit dans notre loi fondamentale, est bafoué lorsque les autorités donnent la priorité aux intérêts d'entreprises au détriment des populations et de l'écosystème.
Le FRAPP appelle le ministre à organiser une rencontre officielle avec les populations des Niayes pour écouter leurs doléances, à mettre en place une gestion réellement souveraine des ressources naturelles en accord avec les droits environnementaux des citoyens et à traduire en actes les engagements du Premier ministre Ousmane Sonko pour un gouvernement proche des populations. De plus, nous exhortons l’Assemblée nationale à jouer pleinement son rôle de représentant du peuple en interpellant le gouvernement sur cette situation et demandant l'arrêt du massacre de l'écosystème de Loumpoul.
Un gouvernement d’actions doit être au service du peuple, et non des intérêts privés. Le FRAPP réaffirme sa solidarité avec les habitants des Niayes et son engagement à lutter contre l’injustice environnementale et sociale. »