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23 avril 2025
Société
LES MARINES PARLENT A L'UNISSON
Une conférence des chefs d’état-major de marine et de garde-côtes des pays de la zone G, parties-prenantes de l’Architecture de sécurité maritime de Yaoundé s’est ouverte mardi dans la capitale sénégalaise
Une conférence des chefs d’état-major de marine et de garde-côtes des pays de la zone G, parties-prenantes de l’Architecture de sécurité maritime de Yaoundé s’est ouverte mardi dans la capitale sénégalaise, a constaté l’APS.
La rencontre prévue sur deux jours vise à consolider la coopération opérationnelle dans le domaine de la sécurité et de la sûreté maritime dans l’espace regroupant le Sénégal, le Cap Vert, la Gambie et la Guinée-Bissau, ont indiqué les organisateurs dans un communiqué.
Les échanges vont porter sur le renforcement du cadre sous régional de partage d’informations opérationnelles et l’organisation de patrouilles maritimes conjointes en 2025.
L’édition de cette année est organisée par la Marine nationale sénégalaise, en partenariat avec le ministère de la Défense britannique et l’ambassade du Royaume-Uni au Sénégal.
Ouvrant les travaux, le contre-amiral Abdou Sène, chef d’état-major de la marine nationale du Sénégal a rappelé la tenue d’une telle rencontre entre des responsable sécuritaires d’Etats ayant des intérêts économiques et des problématiques sécuritaires communs.
‘’Les trafics illicites de tous genres qui transitent par notre espace commun affectent la sécurité de nos populations sans exception et constituent des menaces pour nos économies respectives’’, a souligné le chef de la marine sénégalaise.
‘’Tous nos pays dépendent de la mer’’.
Il a insisté sur le fait que l’Architecture en branle à partir de 2013 était devenue le cadre opérationnel de mise en synergie des efforts de ses pays membres dans le domaine de la sécurité maritime.
‘’Cette architecture a le mérite de construire un mécanisme de sécurité collective reposant sur une conscience commune et partagée des enjeux maritimes couvrant une vaste zone s’étendant du Cap-Vert à l’Angola’’, a-t-il fait valoir en assurant qu’elle apporte une véritable approche stratégique de prise en charge des problématiques maritimes communes.
‘’Tous nos pays dépendent de la mer pour le commerce, l’agriculture et la pêche, et bien sûr pour leur sécurité. Nous commençons à comprendre que la sécurité maritime concerne autant la protection de l’environnement maritime que les menaces traditionnelles à la sécurité’’, a de son côté déclaré Tom Harper, un officier de la marine britannique.
L’Architecture de Yaoundé est constituée du Centre de coordination interrégional (CCI), la structure de coordination et de partage d’informations qui relie le Centre régional de sécurité maritime pour l’Afrique centrale (CRESMAC) et le Centre régional de sécurité maritime pour l’Afrique de l’Ouest (CRESMAO)
Son élaboration est partie d’un sommet tenu en juin 2013 entre les dirigeants de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) et de la Commission du Golfe de Guinée (CGG).
LA STATUE LAT-DIOR DÉVOILÉE À THIES
Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, est arrivé ce jeudi matin à Thiès (ouest) où il a dévoilé la statue en l’honneur du héros national Lat Dior Diop
Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, est arrivé ce jeudi matin à Thiès (ouest) où il a dévoilé la statue en l’honneur du héros national Lat Dior Diop, a constaté l’APS.
L’ensemble des écoles primaires et des établissements de formation professionnelle, ainsi que des collèges et lycées de la ville de Thiès, se sont mobilisés pour accueillir le chef de l’Etat qui séjourne dans la cité du rail pour l’inauguration d’une statue en l’honneur du héros national Lat Dior Diop.
La statue, installée entre la place Agora et l’auditorium de l’avenue Cäen, sera inaugurée d’un moment à l’autre par le chef de l’État.
Une tribune est installée sur la Promenade des Thiessois, qui accueille les officiels.
Le ministre de L’ Intérieur, Jean Baptiste Tine, le directeur de cabinet du président de la République, Mary Teuw Niane, et le ministre des Mines, Birame Soulèye Diop, sont déjà sur les lieux.
L’Avenue Cäen menant à la promenade des Thiéssois est jalonnée de drapeaux et de photos du maire de Thiès, Babacar Diop aux côtés de son hôte de marque, le président de la République Bassirou Diomaye Faye, accrochées aux poteaux électriques.
KEDOUGOU SUBIT LA LOI DES ASSAILLANTS
Une femme d’une cinquante d’année a été tuée après avoir reçu une balle à la tête dans la nuit de mercredi à jeudi, dans le village de Faranding (Saraya, sud-est), où six assaillants ont ouvert le feu au hasard
Une femme d’une cinquante d’année a été tuée après avoir reçu une balle à la tête dans la nuit de mercredi à jeudi, dans le village de Faranding (Saraya, sud-est), où six assaillants ont ouvert le feu au hasard, a appris l’APS d’une source sécuritaire.
« Ce sont six assaillants armés et encagoulés qui ont envahi notre village en pleine nuit. Ils ont tiré dans tous les sens. Une femme a été tuée par une balle à la tête. Il y a aussi deux blessés très graves », a témoigné le président de la jeunesse du village de Faranding, Fily Sissoko.
« Après que les assaillants ont ouvert le feu dans tout le village, ils sont rentrés chez nous en pointant vers nous leurs armes. Ils cherchaient mon oncle qui avait gagné de l’or, mais l’oncle était sorti », a poursuivi M. Sissoko.
Selon lui, les assaillants ne sont pas rentrés bredouilles, « puisqu’ils ont emporté de l’or et de l’argent de mon oncle ainsi que des téléphones portables ».
La brigade mobile de la gendarmerie territoriale de Saraya s’est lancée aux trousses des assaillants, qui ont pris la fuite après leur forfait.
Le corps sans vie et les deux blessés ont été transportés à l’hôpital régional Amath Dansokho de Kédougou par les sapeurs-pompiers.
PAR Papa S. Traoré
L’ESPRIT DE LA CONSTITUTION SUR LA LIBERTÉ DE LA PRESSE
La pertinence devait commencer à la base, c’est-à-dire apporter une définition neutre et impartiale du journaliste y compris les professionnels des médias selon les références séduisantes, jugées crédibles du présent code de la presse
L’esprit de la constitution du Sénégal, à son article 10, considère la liberté d’opinion comme sacré enfant gâté et intouchable selon les moyens et formes d’expression bien définis.
Article 10 -: « Chacun a le droit d’exprimer et de diffuser librement des opinions par la parole, la plume, l’image, la marche pacifique, pourvu que l’exercice de ces droits ne porte atteinte ni à l’honneur et à la considération d’autrui, ni à l’ordre public ».
Dans cette même dynamique s’ajoute l’article 11 certifiant que
- « la création d’un organe de Presse pour l’information politique, économique, culturelle, sportive, sociale, récréative ou scientifique est libre et n’est soumise à aucune autorisation préalable ».
À cet effet, l’article 4 du chapitre 3, de la section première, du premier paragraphe, du présent code de la presse sénégalaise, défini le journaliste et le professionnel des médias comme « toute personne diplômée d’une école de journalisme reconnue par l’État…»
Assainir les écoles du journalisme avant tout
Mais, sur la base des effets paradoxaux, se fonde une triste réalité incontestable. Combien d’écoles de journalisme dites non reconnues, produisent un nombre explosif de journalistes reconnus à tout niveau. Donc la question préalable, c’est de contrôler la reconnaissance des écoles d’abord.
Combien d’écoles de journalisme reconnues y compris l’école mère, en l’occurrence ‘’CESTI’’, forgent des journalistes jugés non reconnus par le fameux système qui promeut la croissance des journalistes dépendants d’une ligne éditoriale. Ici, repose un problème majeur enterré jusqu’à l’infini.
Assainir le secteur, mais par où commencer ?
Qu’en est-il du journalisme indépendant qui n’arrive pas à charmer l’esprit du code de la presse. Ce dernier était juste initié pour protéger certains bourgeois du secteur au détriment des vulnérables. La culture entrepreneuriale n’est ni promue ni encouragée pour certains.
En principe, le journaliste est en parfaite harmonie en la collecte au traitement et à la diffusion de l’information.
Le support dépend de son moyen légal qu’il dispose. L’internet en est une parfaite illustration. Le système de reconnaissance des entreprises de Presse reconnues, initié par le (MCTN) de la république démocratique du Sénégal est susceptible de critique et d’altération.
La presse est par essence, résultat d’une prouesse exaltante, issue de la liberté d’expression sans porter atteinte à l’honneur de X ou de Y. L’esprit de liberté se conjugue au présent dit engagé et à la première personne du singulier.
Combien de soi-disant journalistes, depuis des années, usurpent cette fonction et qui bénéficiaient de toute part privilégiée, parce qu’ils sont à la base des partiaux. Comment peut-on concevoir le militantisme et la partisanerie dans le journalisme ?
Combien de journalistes marginaux, respectent les principes d’éthique et de la déontologie et qui en retour ne gagnent que du feu rouge. Privés de toute sorte de considération sociale et de chance équitable.
En outre, la soi-disant logique d’‘’ assainir le secteur ‘’, épousée par nos autorités de régulation n’est qu’une fausse-couche, anticipée par des inconnus de la nation des journalistes.
En vérité, la pertinence devait commencer à la base, c’est-à-dire apporter une définition neutre et impartiale du journaliste y compris les professionnels des médias selon les références séduisantes, jugées crédibles du présent code de la presse.
Référant à l’article 4, la phrase continue, «…, dont l’activité principale, régulière et rétribuée consiste en la collecte au traitement et à la diffusion de l’information ».
Cette activité principale, destinée à la clairvoyance, n’est qu’une illusion perpétuelle accouchant des contradictions sur contradictions jusqu’à l’infini.
Cependant, la révision et la réforme du code s’annoncent partout comme intérêt supérieur inspirant tous. Contrant tout fourre-tout et tout préjugé attardant le rythme de toute sorte.
En définitive, Le contrôle neutre et impartial du secteur, la réorganisation, la reconstruction , la réforme et l’appui des fonds constituent une parfaite connaissance légaliste prête et apte à répondre aux attentes.
PAR Jean Pierre Corréa
SUNUGAL NDIAYE
EXCLUSIF SENEPLUS - Plus de la moitié des personnes âgées de 18‐60 ans ne sont pas scolarisés, mais sont certains de tout savoir, et souvent d’ailleurs, même les scolarisés ne comprennent pas… ce qu’ils savent
Le Sénégal, c’est connu, est le centre du monde… Mieux, il est même hors du monde. Quand vous vous étonnez d’une situation incongrue, que vous en perdez vos nerfs, il y a toujours à côté de vous un Sénégalais, impassible, totalement détendu du cortex, qui vous assène un « fi sénégal la » … Sous-entendu… « Ne me fatigue pas avec ta norme, nous on est à côté de la planète. D’ailleurs, notre pays devrait s’appeler Le-ça-m’est-égal ». Quel « DIOMAGE » !!!
Nous sommes 17 millions, dont plus de la moitié de femmes, donc nous sommes 8 millions et demi d’entraîneurs de football.
Le nombre de ménages au Sénégal, a une particularité, c’est que 8 ménages sur 10 ont pour chef un homme. Et vachement vigoureux notre Sénégalais ! Plus de 60% des ménages sont composés de plus de 10 individus. D’ailleurs quand dans le monde entier, on réfléchit en se grattant la tête, chez nous les hommes réfléchissent en se grattant avec concentration…euh… disons…les testicules. Tu m’étonnes qu’ils fassent des familles nombreuses, qu’il faut nourrir à bol de riz continus, puisque 58% des dépenses annuelles des ménages Sénégalais sont consacrées à l’alimentation.
Plus de la moitié des personnes âgées de 18‐60 ans ne sont pas scolarisés, mais sont certains de tout savoir, et souvent d’ailleurs, même les scolarisés ne comprennent pas… ce qu’ils savent… C’est pour cette raison que quand vous demandez à un Sénégalais comment il s’appelle, invariablement, il vous rétorquera « Qui ? Moi ? », respectant la légende qui raconte qu’un Sénégalais répond toujours à une question, par une autre question.
La population adulte est majoritairement mariée à 73,8% contre 17,8% de célibataires, mais comme les « deuxièmes bureaux » prospèrent et que l’adultère est le sport le mieux pratiqué au Sénégal, il n’est guère étonnant que l'espérance de vie moyenne des hommes, qui au bord du « burnes out », ne savent plus du coup où donner de la braguette, est largement inférieure à celle des femmes.
C’est le signe d’une autre singularité sénégalaise : nos femmes ont un appétit sexuel qui nous ruine la santé… Un mythe s’effondre… Celui des hommes sénégalais héros des chambres à coucher ! Ne vous étonnez donc pas que LE PAYS DE LA TERANGA, pardon, de la PACHANGA, soit celui où l’on vend le plus de GORA KENG ET DE VIAGRA.
CQFD…
LA DIGUE DE LA CORNICHE-EST, UN DANGER D’EFFONDREMENT PERMANENT
Cet ouvrage d'art, conçu initialement pour protéger la côte et faciliter la navigation portuaire, subit les assauts répétés d'une mer de plus en plus agressive, accentués par les effets du changement climatique
La digue de la corniche-est est bien réputée pour sa vétusté. Après plusieurs alertes lancées par les habitant de Dakar - Plateau, l’ouvrage menace de s’effondrer à tout moment. Les pêcheurs et les riverains craignent le pire.
Au milieu des blocs pierres éparpillés sur une surface restreinte, un groupe de personnes est en pleine discussion sous un arbre. L’odeur fétide de poisson en décomposition sur le rivage ne semble point lesimportuner. Nous sommes à la pointe de Dakar. Le ciel est nuageux. Un vent frais balaie la côte en cette matinée. Le bruit des vagues se mêlent aux vrombissements des moteurs des voitures qui traversent la route sinueuse et escarpée de la corniche-est pour contourner les embouteillages du centreville. A côté, un engin de chantier terrasse les derniers vestiges de la batterie de Dakar, une fortification construite durant l’époque coloniale. En face, en bas d’une pente escarpée et rocailleuse, la digue de Dakar ou « pont bu bès ». L’ouvrage, une jetée enchâssée et adossée par des blocs de béton, est mise en mal par l’érosion marine depuis quelques mois. Son mauvais état impose les usagers une souffrance et incommodité au rythme des grosses vagues.
Atoumane Ngom, teint clair et barbichette taillée, contemple tranquillement la mer. Les dreadlocks en queue de cheval, Il est assis sur un bloc de pierre à l’entrée d’une cabane. Sandales ensablées, tee-shirt blanc parsemé de taches ocres, cet homme âgé d’une quarantaine d’années profite de ses temps libres pour humer la brise d’air frais. Il affirme que l’infrastructure est devenue très dangereuse depuis quelque temps. « La digue date de l’époque coloniale et elle s’est détériorée à cause de la recrudescence des assauts de la mer dansle secteur. Elle n’a jamais été réfectionnée ni entretenue », déplore -t-il. Selon lui, plusieurs pêcheurs n’osent plus s’aventurer sur l’ouvrage par peur d’être emporté par les vagues.
Un ouvrage vieillissant
A quelques encablures, à l’entrée de la digue, les vagues violents frappent les roches. La brise rafraichissante et l’embrun marin caressent la peau. Des touristes, accompagnés d’un guide, se faufilent et sursautent entre les blocs de latérite pour visiter l’ouvrage. Ici, il est difficile de marcher sans être mouillé par les gerbes d’eau jaillissant verticalement. Des creux et des grosses fissures parsèment la surface de l’ouvrage. Une situation qui inquiète au plus haut point, Mamadou Ndir, la soixantaine. Accroupisur le sable, ce pêcheur capitalise plusieurs années d’expérience. Navette à la main, il rafistole un filet endommagé. Avec dextérité, il répète dans une synchronisation parfaitement millimétrée, les mêmes mouvements. En chemise violet, le pantalon déchiré au genou, ce Lébou autochtone affirme que la digue n’est plus sûre. « L’ouvrage est vieillissant et il est devenu de plus en plus dangereux. La situation s’est empirée depuis l’hivernage passé. Ce fut des temps, on pouvait y pécher tranquillementsans être inquiété par les grosses vagues mais maintenant, c’est impossible à cause de la fragilité et de l’affaissement de certaines parties de la structure », alerte -il. Selon lui, c’esttout une économie qui estmenacée. « La digue fait vivre des familles entières depuis des lustres. Nous pouvons gagner parfois en une semaine autant qu’un fonctionnaire », affirme-t-il
En face de lui, Mamadou Camara prépare des appâts de poissons et des harpons. Dans ses habits de pêcheur, une combinaison gris en bâche, il affirme que les accidents sont devenus récurent dans le secteur. « L’état de la digue est si cahoteux qu’à la moindre inattention, les vagues peuvent t’emporter facilement. Récemment, un touriste chinois venu pour des activitésrécréatives de pêche à la ligne est tombé dans l’eau sous l’effet des vagues. Il a failli se noyer. Heureusement, nousl’avonssecouru grâce à un canoé », déclare -t-il. Visage fermé, bicepssaillants et les yeux craquelés par le vent, il affirme que l’intérêt de l’ouvrage est de protéger la côte. « La digue n’est pas un pont comme le pense la plupart des dakarois encore moins un ancien port. Elle permet d’amortir les grosses vagues qui peuvent menacer le port et la côte lorsque la mer est agitée », confie Mamadou.
La navigation dans le port de Dakar menacée
La digue de Dakar a été construite entre 1938 et 1940 par une entreprise italienne pour stabiliser la mer entre les pointes de Dakar et de Bel -Air et créer un chenal de navigation des navires cargossur l’axe Dakar et Gorée. Les travaux ont été interrompus en 1940 suite à la déclaration de guerre de l’Italie. Pour cause, tous les contremaîtres du chantier furent emprisonnés. Jusqu’à la fin de 1940, il était prévu de reprendre la construction, maisle projet a été finalement remplacé par une opération de dragage dans le port pour créer des fonds suffisants.
Au centre de la digue, à une vingtaine de mètre de la côte, la furie des vagues se fait de plus en plus sentir. A côté, des dizaines de pêcheurs à la ligne, visages contractés, manœuvrent leurs cannes malgré lesrisques de tomber dans l’eau. Le bourdonnement des moteurs des pirogues regagnant le quai de pêche « Terrou Baye Sogi » se font entendre de loin. Saliou Dia exerce la pêche à la ligne depuis une quarantaine d’années. Il est serein malgré l’agitation de la mer. Bossu, teint clair et de petite taille, il est témoin de la dégradation de l’infrastructure. Grelotant sous une combinaison en bâche verte mouillé, ce vieux pêcheur de 70 ans se plaint des conséquences du délabrement de la digue qu’il considère comme « inquiétante ». « Cela fait des dizaines d’années que je pratique la pêche à la ligne ici. L’état de l’ouvrage n’a jamais été aussi mauvais. Les blocs de pierres qui le soutenaient en grande partie ont lâché avec le temps », confie Saliou d’un ton nasillard tout en montrant la partie inclinée. Il affirme que, d’après ses aïeux Lébou, la fonction de la digue est de briser la force de la lame. « L’intérêt de l’infrastructure est non seulement de protéger la côte est jusqu’en Bel-Air. Elle permet également aux gros navires entrant dansle port de Dakar de naviguer et d’accoster tranquillement lorsque la mer est agitée », avance - t-il. Toutefois, il appelle à agir avant que l’irréparable ne se produise. « Si nous ne faisons rien, il se peut que la digue cède un jour et les conséquences seront catastrophiques », avertit-il mine triste.
Archéologue sous – marin à l’université Aix-Marseille, Madické Guéye considère que la dynamique marine et l’effet des courants à long terme ont affaibli la digue au fil des années. « Une plongée sous-marine permet de constater que quelques parties de la fondation de l’ouvrage ont lâché avec le temps », souligne – il. Ce qui menace, d’après le chercheur, d’affaiblir la capacité d’atténuation des vagues. « L’efficacité de la digue est mise en mal par les parties affaissées en dessous. Avec le réchauffement climatique et la montée des eaux, les risques de fissures vont devenir de plus en plus grandes. Dans ce cas, la digue ne pourra plus résister à la pression des houles et des courants puissants », alerte – t-il. Selon lui, l’érosion marine est devenue un phénomène qui s’accentue avec les changements climatiques. « Le niveau de la mer augmente de 3 à 4 millimètres par an sur la côte ouestafricaine », poursuit-il en citant un rapport du groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat de l’ONU publié en 2019. Il indique que la région de Dakar est mise à rude épreuve depuis quelques années par l’érosion côtière. « L’avancée de la mer s’accentue plus sur la grande côte mais aujourd’hui avec l’effondrement de quelques parties de la falaise de la corniche – est, la question doit être prise au sérieux », affirmet-il. Selon lui, Il urge une restauration ou une conservation et non de démolir tout pour reconstruire une nouvelle infrastructure. « Cette digue a une histoire. C’est un patrimoine qu’il faut préserver malgré tout », conseille -t-il.
LE BRT PERD SES COULEURS
Du Centenaire aux Parcelles Assainies, le spectacle est le même : végétation mourante, déchets accumulés et entretien défaillant. Cette situation préoccupante révèle les défis de la maintenance à long terme des infrastructures vertes dans le transport
Après plusieurs mois d’essais statiques et l'obtention des autorisations nécessaires pour l'exploitation des infrastructures et équipements, le Bus Rapid Transit (BRT) a été officiellement mis en service pour exploitation commerciale, suivant une approche graduelle, le mercredi 15 mai 2024. Et l’une des innovations de ce projet de transport de masse écologique, avec des bus 100% électriques, ce sont les aménagements paysagers le long du corridor du BRT. Seulement, des mois après, les fleurs, arbres et autres espaces verts aménagés dans le cadre du projet souffrent déjà d’un réel défaut d’entretien. Des Allées du Centenaire aux Parcelles Assainies, le constat est partout le même.
Lundi après-midi à Centenaire. Ronronnements de moteurs et klaxons incessants de voitures perturbent le calme des lieux. Les magasins et commerces chinois bordant l’emprise des allées continuent de recevoir des clients. Au milieu de ces allées, les voies dédiées aux Bus Rapid transit (BRT) dont la fréquence des rotations reste régulière. Avec de part et d’autre des fleurs, arbres et autres espaces verts aménagés conformément au projet qui se veut écologique.
Conçu pour transformer la mobilité urbaine à Dakar, le BRT est la matérialisation d’un des projets de transport de masse respectueux de l’environnement, avec des bus 100% électriques. Il intègre des aménagements paysagers, des espaces verts le long du tracé du BRT, destinés à embellir les gares, le corridor et à offrir un cadre agréable aux usagers.
Quelques mois seulement après le démarrage officiel de l’exploitation commerciale du BRT, l’état de ces aménagements paysagers laisse à désirer. Du boulevard Général De Gaulle (ex-Centenaire) aux Parcelles Assainies, ces espaces verts sont dans un état de délabrement inquiétant, faute criant d’entretien. Entre déchets qui s’accumulent, végétation fanée à cause du défaut d’arrosage qui ne se fait que de manière périodique, le constat contraste d’avec les promesses faites lors de la mise en service du BRT. Des usagers et riverais qui ne cachent plus leur désarroi alertent et appellent à une action «urgente».
Fleurs fanées, espaces verts envahis par des dechets : appels a une action «urgente»
Monsieur Mbaye, agent technique de l’agriculture et de l’horticulture, trouvé assis et sirotant son «ataya» à Centenaire déplore : «nous avons un jardin tout près de nous, mais ceux censés de l’entretenir ne viennent qu’une fois tous les deux mois. Les fleurs meurent ! Nous sommes obligés de les arroser nousmêmes. C’est inadmissible ! ». Il rajoute : «pour ce qui est du BRT, la sécurité ici, est bien assurée. Mais, pour l’arrosage de l’espace vert, la fréquence est faible, les plantes ont besoin d’eau pour un bon développement».
Ce sentiment est partagé par Monsieur Niang, tailleur exerçant à proximité. «Le camion passe par moment pour l’entretien, mais c’est insuffisant. C’est souvent la population qui de sa propre initiative, essaie de sauver les plantes. Voir ces espaces mourir alors qu’ils pourraient embellir notre environnement est frustrant».
Les usagers aussi s’indignent. Monsieur Ba, étudiant, souligne l’impact du décor qu’offrent ces aménagements paysagers sur l’image du BRT. «Les déchets s’accumulent, les fleurs se fanent et cela dégrade l’expérience. Ces lieux devraient être nettoyés au moins trois fois par jour. Un cadre agréable rend le trajet paisible.»
Mademoiselle Diallo, étudiante, ajoute avec émotion : «ces espaces verts étaient censés embellir les gares. Si tout meurt, quel est l’intérêt ? Nous aimons prendre des photos en ces lieux, mais leur état actuel gâche tout.»
Des interrogations sur le choix des espèces plantées
Il n’y a pas qu’à Centenaire et environs que la dégradation du décor peu reluisant est visible. Tout le long du tracé du BRT ou presque, c’est le même constat : le problème dépasse Centenaire. Aux Parcelles Assainies, l’abandon des espaces verts est également frappant. Pour certains, le problème ne se limite pas au défaut d’entretien, il y a le choix des espèces végétales.
«Il y a trop d’espace vides entre les plantes. En période d’hivernage, l’entretien devient inexistant. Pourquoi planter des bougainvilliers, qui demandent tant d’attention, alors que des fleurs simples auraient suffi ?», s’interroge Aziz Guèye qui met en cause les choix mêmes d’aménagement des espaces verts. Sur le même ton, Monsieur Gning, frigoriste, rencontré devant sa boutique, déplore également l’état des lieux. «Regardez vous-mêmes, les déchets sont partout, les plantes ne sont pas arrosées et les cocotiers ont des feuillages jaunis. A mon avis, il faut mettre en place des bacs à ordures dans lesquelles les usagers pourront jeter les déchets».
Pour certains riverains, comme Fatou, cette négligence porte atteinte non seulement à l’esthétique mais aussi à la fierté nationale. «Nous recevons souvent des visiteurs d’autres nationalités. Cet espace vert devrait refléter la beauté de notre pays ; mais, regardez dans quel état il est». Elle insiste sur l’importante de ces espaces verts pour l’image de la gare. «Les arbres sont en mauvais et il manque des fleurs. C’est une honte pour un projet si ambitieux».
Cependant, d’autres riverains comme, Monsieur Coly, s’interrogent davantage sur les responsabilités. «Est-ce à la mairie ou la société d’exploitation du BRT d’assurer l’entretien ? Quoi qu’il en soit, ils doivent agir rapidement.»
LE BRT FACE À L’INCIVISME DES SÉNÉGALAIS
Quelques mois après son lancement officiel, le corridor dédié est régulièrement envahi par des piétons imprudents, des véhicules non autorisés et des commerçants opportunistes. Les autorités avaient pourtant promis une sécurisation totale du tracé
Des usagers qui bloquent la circulation du Bus Rapit Transit (BRT). Des piétons non respectueux des feux de signalisation qui ralentissent la course des bus notamment aux heures de pointe. Les carrefours très saturés des automobilistes qui ignorent ou refusent la priorité aux bus qui roulent sur des voies exclusivement dédiées. Les emprises illégalement occupées. A peine quelques mois après sa mise en service officielle pour exploitation commerciale, le mercredi 15 mai 2024, le BRT, subit l’incivisme des Sénégalais, usagers de la route. Pourtant, l’Etat avait promis de prendre toutes les dispositions nécessaires pour sécuriser et empêcher l’occupation illégale de son tracé.
Moyen de transport de masse, le Bus Rapid Transit (Brt), commence à être adopté par les Dakarois. La forte affluence dans les gares notamment aux heures de pointe l’atteste. Cependant, le constat qui se dégage, quelques mois après sa mise en service officielle pour exploitation commerciale, le mercredi 15 mai 2024, est que la sécurité promise par les autorités avant sa mise en circulation n’y est pas. Dans les gares, des agents veillent au respect des règles. Une situation qui contraste avec les comportements notés sur le corridor et l’emprise du projet.
Lors d’une réunion présidée par l’ancien gouverneur de la région de Dakar, Al Hassan Sall, le 14 mai 2024, la veille du démarrage de ses activités, de fortes mesures avaient été annoncées pour que les règles définies soient scrupuleusement respectées. En effet, le BRT devait être sécurisé en permanence par la présence constante de la compagnie de la Police de la circulation aux principaux carrefours du parcours. L’accent devait être mis sur la signalisation pour éviter toute confusion et assurer la sécurité des usagers.
Le prefet de Dakar définit le plan de mobilité en zone d’influence du corridor du BRT
Des mois, plus tard, toujours dans un souci de renforcer le confort et la sécurité, un nouveau plan de circulation a été dévoilé. C’est ainsi que, par sur arrêté du préfet de Dakar, qui devait prendre effet à compter du lundi 29 juillet 2024, la mobilité dans la zone d’influence du corridor du BRT est régie par un plan défini, afin d’améliorer la sécurité et le déplacement sur le tracé du projet de transport de masse.
«Un nouveau plan de circulation entre en vigueur à compter du lundi 29 juillet 2024, dans la zone d’influence du corridor, afin d’améliorer la circulation dans la zone d’influence du projet», informait un communiqué rendu public, le samedi 27 juillet 2024, par le préfet du département de Dakar. Ce plan téléchargeable sur le site du Conseil Exécutif du Transport Urbain Durable (CETUD), www.cetud.sn, devait être de rigueur et s’imposer à tous.
Dès lors, renseigne le document, «les sens de circulation suivants sont modifiés et les rues suivantes deviennent à sens unique : Rue Escarfait ; Rue Diaral Mamadou Assane PAYE (place 65) ; Avenue Petersen ; Rue du Liban ; Rue Félix Eboué ; Rue Place 127 ; Avenue Pr Macky Sall ex Faidherbe (entre Petersen et Poste Médina) ; Rue Abdou Cogna Diop CO-39 ; Limamoulaye (ME-37) ; Rue FA-22 entre le canal IV et la rue FA-07 ; Rue Kaolack (PE-23); l’Avenue Birago Diop (PE-27) ; Rue SC-01 ; Rue SC-105 ; Rue GY-332».
Le but de ce réaménagement étant de «garantir la sécurité des piétons et des usagers de la route», en plus du stationnement interdit, en dehors des lieux indiqués, sur les voies de circulation, sur les trottoirs et sur la piste cyclable, la circulation n’est pas permise pour : «les véhicules ou ensemble de véhicules de plus de 3,5 tonnes de poids total autorisé en charge affectés aux transports routiers de marchandises de 06H00 à 21H00, sur tout le corridor et la zone d’influence du BRT ; les modes à traction animale (charrettes) ou humaine (pousse-pousse) sur tout le corridor et la zone d’influence du BRT», lit-on dans la décision de l’autorité administrative qui appelait ainsi les populations et les usagers de la route à «respecter la signalisation lumineuse, les panneaux d’indications et les marquages au sol».
Un plan de circulation et des mesures mis à rude épreuve
Cependant, à bord de BRT, les usagers constatent un mauvais non respect de ces mesures. Les conducteurs sont obligés d’être d’une grande vigilance, de ralentir ou parfois même d’ arrêter de ralentir leurs véhicules à cause des usagers qui traversent de manière hasardeuse la ligne du bus. Les charrettes ou les poussepousse longent ou traversent les voies en toute impunité. Pis, la signalisation n’est pas respectée ni par les piétons qui traversent les routes et rues en dehors des passages dédiés, ni par les motocyclistes et autres deux roues qui font fi du Code de la route. Ils traversent les voies dédiées du BRT quelques fois à trois sur une moto, sans casque de sécurité, se disputant avec les chauffeurs des bus, sous l’œil des policiers préposés à la circulation, qui semblent impuissants.
Aux heures de pointe, les carrefours sont pris d’assaut par des automobilistes dans un enchevêtrement voitures particulières, taxi, moto, camions de marchandises ou bennes à ordures, qui disputent la voie aux bus. Avec des embouteillages fréquents notés au niveau de certaines intersections comme sur les deux voies de Sacré-Cœur, sur l’avenue Bouguiba et à hauteur du lycée Blaise Diagne, sur l’avenue Malick Sy où des policiers sont pourtant pré-positionnés.
Rappelons que lors de cette réunion préparatoire, Al Hassane Sall, avait insisté sur le fait que le corridor du BRT devrait être exclusivement réservé au bus et qu’aucun autre véhicule ou piéton ne devrait y circuler. Des véhicules hippomobiles s’offrent pourtant le luxe d’entraver la circulation. Un autre cas d’inconduite notoire : sur le corridor du BRT : des jeunes en l’ont eu lors du combat opposant Modou Lô, à Siteu. Ils ont complément occupé la voie, empêchant délibérément la circulation des bus.
Le projet du BRT est accompagné d’aménagements paysagers avec dont des pistes cyclables.. Sur certains axes, comme sur les Allées du Centenaire, ces installations sont occupées par des commerçants dont les marchandises livrées, ne peuvent être stockées dans les magasins. Les trottoirs rétrécis pour cause de BRT, deviennent des marchés à la fois sauvages et improvisés, offrant toutes sortes de produits : vêtements, accessoires, gadgets et créent une tension palpable entre les différents usagers de l’espace public. Cette occupation illégale divise. « C’est devenu invivable disent les riverains. Il est impossible de circuler à pied librement sur les trottoirs », disent les piétons. Ce à quoi les commerçants répondent : « nous, on travaille. On ne vole pas». Faut t-il réprimer, encadrer ou accompagner ? Une réponse passe par une régulation, un mélange des approches alliant sensibilisation et fermeté.
DJIBRIL SONKO, L'HÉRITIER DISCRET
"L'autre Sonko" prend les rênes de Ziguinchor avec la lourde tâche de perpétuer l'héritage d'Ousmane Sonko. Face aux défis qui l'attendent, cet ancien inspecteur du Trésor devra prouver que la confiance placée en lui n'était pas usurpée
(SenePlus) - Dans un portrait publié récemment, Jeune Afrique (JA) dévoile le parcours atypique de Djibril Sonko, l'homme qui a pris les rênes de la mairie de Ziguinchor après la nomination d'Ousmane Sonko au poste de Premier ministre. Cette succession s'inscrit dans une dynamique politique marquée par l'ascension fulgurante du parti Pastef dans la région.
Selon le magazine panafricain, rien ne prédestinait ce cadre chevronné à une carrière politique. Inspecteur du Trésor depuis 2009, Djibril Sonko avoue n'avoir jamais vraiment milité avant sa rencontre avec le Pastef : "Les partis traditionnels ne m'intéressaient pas, mais j'étais persuadé que je finirai par faire de la politique un jour ou l'autre", confie-t-il à JA. Son seul contact antérieur avec la politique se limitait à une unique réunion du Parti socialiste dans sa jeunesse, influencé par sa mère qui soutenait alors Robert Sagna, figure historique de Ziguinchor.
Le magazine retrace les premiers pas laborieux du parti dans la région. Nommé responsable des affaires économiques dès la première assemblée générale, Djibril Sonko se heurte initialement à l'indifférence : "La première réunion que j'ai convoquée, j'ai attendu des heures et personne n'est venu", se remémore-t-il. Une période compliquée où le parti peine à s'imposer dans le débat public, comme l'explique Djamil Sané, cité par Jeune Afrique : "Notre volonté, c'était d'apporter quelque chose de nouveau dans le débat public, ce qui comportait le risque d'être très techniques, voire trop."
Un parcours semé d'obstacles
Le portrait révèle également les défis personnels auxquels Djibril Sonko a dû faire face. Muté à Kebemer, à plus de 150 kilomètres de Dakar, il traverse une période d'éloignement de six ans qui aurait pu freiner son engagement politique. Cette mutation, selon le magazine, avait même provoqué l'intervention d'Ousmane Sonko auprès d'Amadou Ba, alors directeur des Impôts et Domaines, pour dénoncer une tentative de "casser la dynamique du bureau du parti."
Jeune Afrique souligne un tournant majeur dans sa carrière lors des élections locales de janvier 2022. Intégrant l'équipe qui porte Ousmane Sonko à la mairie, Djibril Sonko devient membre du cabinet du nouveau maire, chargé du programme présidentiel. Une confiance qui se manifeste concrètement par la délégation de la signature des contrats de marchés publics.
Aujourd'hui maire de Ziguinchor, Djibril Sonko fait face à des attentes considérables. JA rappelle qu'aucun des "douze grands chantiers" initialement prévus par Ousmane Sonko n'a encore été réalisé. Pourtant, la popularité du Pastef reste intacte, comme en témoigne son score impressionnant de 76,6% aux dernières législatives dans le département.
Une légitimité à construire
Le portrait dressé par Jeune Afrique met en lumière les qualités de l'homme : "C'est un garçon dégourdi, engagé, très dynamique", témoigne Djamil Sané. Des atouts qui seront précieux pour relever le défi qui l'attend. Car comme le souligne le site d'information, Ziguinchor, symbole de la popularité d'Ousmane Sonko et de l'efficacité politique du Pastef, représente un rouage essentiel dans la stratégie nationale du parti.
À l'heure où le Pastef s'impose comme une force politique majeure au Sénégal, la réussite de Djibril Sonko à Ziguinchor pourrait devenir un modèle de gouvernance locale pour le parti. Comme le conclut Jeune Afrique, "l'autre Sonko" n'a pas droit à l'erreur dans cette mission cruciale pour l'avenir de sa formation politique.
LES ASP RAPPELÉS À L’ORDRE
Après des signalements de comportements inappropriés, l'Agence d'Assistance à la Sécurité de Proximité a insisté, à travers une note de service, sur le respect des règles déontologiques et annoncé des sanctions contre les dérives constatées.
Dans une note de service datée du 11 décembre 2024, l'Agence d'Assistance à la Sécurité de Proximité (ASP) a réaffirmé son engagement en faveur de l'éthique, de la déontologie et de la discipline dans l'exercice des missions de ses agents. Cette communication intervient à la suite de multiples signalements concernant des comportements inappropriés observés chez certains Assistants à la Sécurité de Proximité (ASP).
La note pointe des pratiques inadmissibles telles que le port illégal de tenues ou d’accessoires appartenant aux Forces de Défense et de Sécurité, des écarts de langage, ou encore des actes pouvant porter atteinte à l'intégrité des citoyens. Certains ASP affectés à l'assistance de la police de la circulation auraient outrepassé leurs fonctions en réclamant des documents routiers aux usagers, un "comportement assimilé à une usurpation de fonction, strictement prohibée par la réglementation".
Une réponse ferme pour restaurer l’image de l’Agence
Face à ces dérives, la Direction générale de l'Agence appelle les Chefs de Pôles et d'Unités départementales à prendre des mesures immédiates pour y mettre fin. Les agents sont rappelés à leurs obligations : porter correctement l'uniforme règlementaire fourni par l'Agence et respecter strictement les consignes fixées par leur administration d’affectation.
Conformément au décret n°2013-1063 du 5 août 2013 et à l’arrêté n°2014-17877 du 27 novembre 2014, les ASP doivent s’en tenir à leur mission d’assistance, sans empiéter sur les prérogatives des forces de sécurité. Tout manquement expose les contrevenants à des sanctions disciplinaires sévères, conformément à la réglementation en vigueur.