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8 avril 2025
Société
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FELWINE SARR, UNE VOIX QUI TRANSCENDE LES FRONTIÈRES
L'écrivain-économiste engagé, porte la voix d'une Afrique en quête de justice et de reconnaissance. Entre restitution d'œuvres d'art spoliées et combat pour la démocratie au Sénégal, il dessine les contours d'un nouveau dialogue entre les continents
Par un froid hivernal à Montréal, Felwine Sarr, figure majeure de la pensée africaine contemporaine, rencontre ses lecteurs pour parler de son dernier roman écrit à Colobane. L'écrivain sénégalais, qui explore les thèmes de l'amour et de la résistance, incarne une nouvelle génération d'intellectuels africains engagés sur plusieurs fronts.
La France l'a choisi comme expert pour un projet d'envergure historique : la restitution des œuvres d'art et objets culturels africains spoliés pendant la période coloniale. Cette mission s'inscrit dans une démarche plus large de reconstruction mémorielle, permettant au continent africain de retrouver les pièces manquantes de son patrimoine historique.
Dans son pays natal, le Sénégal, Sarr s'est distingué par son engagement contre l'autoritarisme. Après trois années marquées par des tensions démocratiques et des violences sociales, il témoigne de la résilience de la démocratie sénégalaise. En tant qu'économiste, il porte un regard critique sur les déséquilibres du commerce mondial, plaidant pour une fonte profonde des règles qui désavantagent les nations africaines.
Face aux défis contemporains qu'il qualifie de "temps crépusculaires", notamment la tragédie qui se déroule à Gaza, Sarr refuse de céder au cynisme. Pour lui, l'art et la création littéraire constituant des remparts essentiels contre la déshumanisation croissante de notre époque.
Dans les bibliothèques où il rencontre son public, Sarr démontre sa vision de l'amour, un concept qu'il préfère incarner plutôt que définir. Ces échanges, empreints d'une authentique générosité, illustrent sa conviction que la littérature peut maintenir vivante la flamme de notre humanité commune.
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ECO-CFA, LA MONNAIE COLONIALE QUI NE VEUT PAS MOURIR
Le franc CFA devait disparaître en 2015. Puis en 2025. Maintenant on parle de 2030, voire 2035. Pendant que l'ECO, censé le remplacer, s'enlise dans des reports, cette monnaie héritée de la colonisation continue de régir le quotidien de 15 pays africains
En Afrique de l'Ouest, l'histoire monétaire s'écrit toujours à l'encre du franc CFA. Cette monnaie, vestige de l'ère coloniale, continue de régir les échanges de 15 pays d'Afrique subsaharienne, divisés en deux zones distinctes : l'UEMOA et la CEMAC. Particularité troublante : bien que portant le même nom, ces deux francs CFA ne sont pas interchangeables entre eux.
L'ECO, annoncé comme le successeur du franc CFA, accumule les reports. D'abord prévu pour 2015, puis 2025, son lancement pourrait désormais glisser jusqu'en 2030, voire 2035. Cette valse des dates alimente les doutes sur la réelle volonté de changement.
Les chiffres sont éloquents : d'après une enquête menée en 2024, plus de 90% des Africains jugent le franc CFA néfaste pour leur économie. La parité fixe avec l'euro, présentée comme un gage de stabilité, agit en réalité comme un frein aux exportations tout en favorisant les importations. Cette situation pénalise le développement des industries locales.
Les obstacles techniques à la mise en place de l'ECO s'accumulent. L'harmonisation des politiques financières entre les pays membres reste incomplète. Les structures institutionnelles nécessaires tardent à se mettre en place. Le rôle futur de la France dans ce nouveau système monétaire continue de susciter des débats.
Face à ces défis, des économistes africains proposent des solutions pragmatiques. Parmi elles, l'arrimage de la future monnaie à un panier de devises incluant le dollar et le yuan, plutôt qu'à l'euro seul. Ces experts soulignent que le continent dispose des compétences techniques nécessaires pour gérer sa propre monnaie. Reste à transformer cette capacité en réalité politique.
LA SENELEC PRENDRA EN CHARGE LE CONGO
La Société nationale d’électricité du Sénégal est désormais l’entreprise en charge de la distribution et la commercialisation de l’électricité en République du Congo, a-t-on appris de la télévision publique congolaise.
La Société nationale d’électricité du Sénégal est désormais l’entreprise en charge de la distribution et la commercialisation de l’électricité en République du Congo, a-t-on appris de la télévision publique congolaise.
Cette information confirmée par la cellule de communication de la SENELEC, fait état d’une convention d’affermage, d’une durée de dix ans, signée le 13 février dernier à Libreville entre le ministre de l’Énergie et de l’Hydraulique du Congo, Emile Ouosso, et le directeur général de la SENELEC, Pape Toby Gaye.
‘’Ce que nous venons de signer, effectivement, a une portée historique, et va raffermir les liens entre les deux Républiques sœurs. Nous pensons que dans les dix ans et même moins, on pourra effectivement redresser le secteur et après aller vers les performances’’, a déclaré le manager sénégalais.
Le directeur général de la nouvelle société d’électricité du Congo, Pape Mamadou Diop, a, de son côté rappelé les engagements du Sénégal, conformément à la convention.
‘’Nous savons qu’il y a les ressources humaines locales qui sont très pertinentes, (…) très importantes dans le pays, (…) qui vont travailler avec nous et qui vont constituer d’ailleurs l’essentiel du personnel’’, a-t-il assuré.
‘’Nos ingénieurs sont venus plusieurs fois [au Congo], et ils savent ce qu’il faut faire. Avec l’appui des cadres qui constituent l’essentiel de la société d’électricité du Congo que nous avons bâtie, je crois qu’on va relever le défi et on va résoudre les problèmes en procédure d’urgence’’, a ajouté Pape Mamadou Diop.
UN RESEAU DE TRAFIC ILLICITE DE MEDICAMENTS DEMANTELE A YOFF
L’Agence sénégalaise de réglementation pharmaceutique (ARP), en collaboration avec la Gendarmerie nationale, a mené avec succès une inspection de démantèlement d’un réseau de trafic illicite de médicaments et autres produits de santé, à Dakar, à Yoff
L’Agence sénégalaise de réglementation pharmaceutique (ARP) annonce avoir démantelé, à Yoff, en collaboration avec la Gendarmerie, un réseau de trafic illicite de médicaments.
»’L’Agence sénégalaise de réglementation pharmaceutique (ARP), en collaboration avec la Gendarmerie nationale, a mené avec succès une inspection de démantèlement d’un réseau de trafic illicite de médicaments et autres produits de santé, à Dakar, à Yoff », lit-on dans un communiqué reçu vendredi à l’APS.
Cette intervention a été menée sur la base de renseignements précis et exploités par la Direction de l’Inspection pharmaceutique, de la Surveillance du marché et des Vigilances de l’ARP.
Elle a, selon, le texte ‘’permis la saisie d’une importante quantité de médicaments et autres produits de santé ainsi que de documents administratifs, notamment des tickets de consultation et des registres des malades et clients’’.
La même source signale que »’si la personne mise en cause était absente lors de l’opération, trois individus exerçant des fonctions de gestion ont été interpellés et placés à la disposition de la brigade de Gendarmerie de la Foire pour les besoins de l’enquête ».
L’ARP rappelle que la lutte contre le trafic illicite des médicaments contrefaits ou de qualité inférieure demeure une priorité nationale afin de garantir la sécurité sanitaire des populations.
L’Agence félicite les pharmaciens inspecteurs ainsi que les Forces de Défense et de Sécurité pour leur engagement et leur vigilance dans cette lutte cruciale pour la santé publique.
L’Agence sénégalaise de réglementation pharmaceutique (ARP) annonce avoir démantelé, à Yoff, en collaboration avec la Gendarmerie, un réseau de trafic illicite de médicaments.
»’L’Agence sénégalaise de réglementation pharmaceutique (ARP), en collaboration avec la Gendarmerie nationale, a mené avec succès une inspection de démantèlement d’un réseau de trafic illicite de médicaments et autres produits de santé, à Dakar, à Yoff », lit-on dans un communiqué reçu vendredi à l’APS.
Cette intervention a été menée sur la base de renseignements précis et exploités par la Direction de l’Inspection pharmaceutique, de la Surveillance du marché et des Vigilances de l’ARP.
Elle a, selon, le texte ‘’permis la saisie d’une importante quantité de médicaments et autres produits de santé ainsi que de documents administratifs, notamment des tickets de consultation et des registres des malades et clients’’.
La même source signale que »’si la personne mise en cause était absente lors de l’opération, trois individus exerçant des fonctions de gestion ont été interpellés et placés à la disposition de la brigade de Gendarmerie de la Foire pour les besoins de l’enquête ».
L’ARP rappelle que la lutte contre le trafic illicite des médicaments contrefaits ou de qualité inférieure demeure une priorité nationale afin de garantir la sécurité sanitaire des populations.
L’Agence félicite les pharmaciens inspecteurs ainsi que les Forces de Défense et de Sécurité pour leur engagement et leur vigilance dans cette lutte cruciale pour la santé publique.
»’L’Agence sénégalaise de réglementation pharmaceutique (ARP), en collaboration avec la Gendarmerie nationale, a mené avec succès une inspection de démantèlement d’un réseau de trafic illicite de médicaments et autres produits de santé, à Dakar, à Yoff », lit-on dans un communiqué reçu vendredi à l’APS.
Cette intervention a été menée sur la base de renseignements précis et exploités par la Direction de l’Inspection pharmaceutique, de la Surveillance du marché et des Vigilances de l’ARP.
Elle a, selon, le texte ‘’permis la saisie d’une importante quantité de médicaments et autres produits de santé ainsi que de documents administratifs, notamment des tickets de consultation et des registres des malades et clients’’.
La même source signale que »’si la personne mise en cause était absente lors de l’opération, trois individus exerçant des fonctions de gestion ont été interpellés et placés à la disposition de la brigade de Gendarmerie de la Foire pour les besoins de l’enquête ».
L’ARP rappelle que la lutte contre le trafic illicite des médicaments contrefaits ou de qualité inférieure demeure une priorité nationale afin de garantir la sécurité sanitaire des populations.
L’Agence félicite les pharmaciens inspecteurs ainsi que les Forces de Défense et de Sécurité pour leur engagement et leur vigilance dans cette lutte cruciale pour la santé publique.
CAJUST SALUE UNE AVANCEE MAJEURE DANS LA JUSTICE SOCIALE
L’organisation CAJUST (Citoyens Actifs pour la Justice Sociale) salue une avancée significative dans la mise en œuvre des droits des communautés vivant dans les régions d’exploitation minière au Sénégal.
À l’occasion de la Journée mondiale de la Justice Sociale, l’organisation CAJUST (Citoyens Actifs pour la Justice Sociale) a salué une avancée significative dans la mise en œuvre des droits des communautés vivant dans les régions d’exploitation minière au Sénégal. Cette avancée fait suite à la campagne "ARTICLE 25" lancée en 2022 par CAJUST, qui vise à concrétiser l’Article 25.1 de la Constitution sénégalaise stipulant que "Les ressources naturelles appartiennent au Peuple".
L’une des principales revendications de cette campagne portait sur l’effectivité du versement du Fonds d’Appui au Développement Local (FADL), estimé à 0,5% du chiffre d’affaires des compagnies minières en phase d’exploitation, conformément à l’Article 115 du Code minier de 2016. Aujourd’hui, CAJUST se félicite de la réponse positive du Gouvernement du Sénégal, qui a signé des avenants avec les compagnies minières pour rendre effectif ce versement. En outre, un Comité national de suivi et d’évaluation des ressources du FADL a été créé pour assurer la transparence et l’efficacité de ce fonds.
Cette décision gouvernementale marque, selon l’organisation, une étape importante dans la promotion de la justice sociale, en particulier pour les communautés affectées par les opérations minières. « Ces régions, bien que riches en ressources naturelles, sont souvent les plus démunies en termes d’infrastructures de base et de services essentiels tels que l’éducation, la santé et l’accès à l’eau potable. Les populations locales, notamment les femmes et les hommes, subissent les externalités négatives de l’exploitation minière, perdant parfois leurs moyens de subsistance traditionnels », note CAJUST. Avec la mise en place du FADL, les collectivités territoriales pourront désormais bénéficier de revenus issus du secteur extractif, leur permettant de prendre en charge les besoins essentiels des populations. Pour CAJUST, cette initiative reflète une avancée vers une gouvernance plus équitable des ressources naturelles, conformément à l’esprit de la Constitution sénégalaise.
Malgré cette avancée, CAJUST rappelle que de nombreux défis restent à relever. L’organisation continue de militer pour l’effectivité et la révision du mécanisme de partage des recettes mobilisées par l’État, notamment le fonds de péréquation. Elle demande également le relèvement du FADL à 1% du chiffre d’affaires des compagnies minières, ainsi que son élargissement aux compagnies pétrolières et gazières.
Enfin, CAJUST insiste sur la nécessité de réhabiliter les sols après les opérations minières, conformément à l’article 104 du Code minier. Tout en s’engageant par ailleurs à accompagner le processus de mise en œuvre du FADL et à poursuivre son plaidoyer pour une justice sociale plus inclusive, l’organisation prévoit d’aborder dans un avenir proche les défis liés à la gouvernance climatique et à la transition énergétique, des enjeux cruciaux pour l’avenir des régions minières et du pays tout entier.
Un tract, parmi d’autres aussi immondes rédigés en français ou en langues nationales, circule au Burkina Faso et dont voici le texte transcrit à la lettre : «Opération 0 peulhs activé. Aucun peulh ne doit survivre. C’est eux les terro. Ouvrez l’œil».
On ne prêterait pas une grande attention à un tel pamphlet, si ignoble soit-il, si l’histoire récente ne nous avait pas appris, en restant dans le cadre africain, que c’était ainsi qu’avait commencé, il y a un peu plus de trente ans, une tragédie qui allait aboutir à l’extermination, souvent à la machette, d’un million de personnes, hommes femmes et enfants, dont le seul tort était d’appartenir à un « groupe ethnique » créé ex nihilo par la colonisation belge.
On lui aurait donné moins d’importance s’il n’était pas l’œuvre d’activistes ou de mouvements qui se réclament de la junte militaire qui gouverne le Burkina Faso et s’il n’était pas diffusé via les réseaux sociaux, devenus la première source d’information dans nos pays, dont on sait pertinemment, qu’ils sont sous le contrôle de l’Etat, surtout dans un pays où la plupart des libertés ont été suspendues…
C’est une tendance générale qui fait que, depuis quelques années, prospèrent dans le monde, des mouvements qui souvent à visages découverts, désignent les brebis galeuses, les boucs émissaires sur lesquels ils font porter tous leurs malheurs. En Europe et en Amérique du Nord leurs cibles principales ce sont les immigrés, les Noirs ou les Musulmans et leurs soupçons portent même sur ceux qui ont perdu toute attache avec leur pays d’origine, ou plutôt celui de leurs parents, et qu’on a pris l’habitude de désigner par l’affreux terme de « non souchiens ».
Sans soulever l’indignation de ce que l’on appelle « la communauté internationale », Donald Trump a pu ainsi interdire ou restreindre, l’accès du territoire américain aux ressortissants des pays musulmans, ce qui constitue une discrimination injustifiable. Son homme en Europe, Viktor Orban, a exprimé sans détours son opposition à toute immigration non européenne, au nom de la « pureté » de la « race » hongroise, tandis qu’ en Italie comme en Allemagne ou en France … les tenants de la « ré-émigration » occupent les médias…Dans tous ces pays on ne parle encore que d’exclusion, mais un jour viendra où à la chasse à l’étranger y sera considérée comme une opération de salut public. La différence entre ce qui se passe dans ces pays et ce que nous vivons c’est que chez eux, l’ennemi c’est l’étranger, alors que dans certains pays africains il est à l’intérieur même des frontières, c’est notre voisin, celui avec lequel nous avons conclu, après l’indépendance, le pacte du « commun vouloir de vie commune ».
A cette différence, s’ajoute une autre : au Nord, ce genre d’incident est généralement rapporté par la presse, ce qui oblige les gouvernants à procéder à des sanctions, alors que dans nos pays, c’est un thème tabou, ignoré par les autorités politiques et même religieuses. C’est un peu comme si nous avions honte de notre diversité ethnique ou culturelle, alors que nos Etats sont tous des créations artificielles et que les frontières héritées de la colonisation déchirent les peuples et les cultures !
Nous devons nous inquiéter de la stigmatisation d’une composante nationale, souvent la même, au Burkina Faso ou au Mali notamment, parce qu’elle obéit aux mêmes ressorts que celle qui sévit dans les pays du Nord. Lorsqu’un Maghrébin commet un crime ou un délit dans un pays comme la France, même s’il y est né, c’est toute la composante maghrébine de l’Hexagone, qui compte plusieurs millions de personnes, qui est stigmatisée ou qui est sommée de se justifier. Mohamed Merah rend tous les « Arabes » mauvais, alors que Zinedine Zidane ne les rend pas parfaits ! Un Français dont les parents sont originaires d’Algérie a avoué, à sa grande honte, qu’à chaque fois qu’un crime monstrueux est commis en France, il pense non pas à la victime mais au coupable, en priant qu’il ne soit pas Maghrébin.
Au Mali et au Burkina Faso, il a suffi qu’un des chefs des djihadistes soit connu comme un peul et prêche dans sa langue pour que les millions de personnes qui s’expriment dans cette langue fassent l’objet de suspicions, soient mis à l’index et que des centaines, peut-être des milliers d’entre eux, soient exécutés par des groupements d’autodéfense, voire par l’armée nationale ! Amadou Koufa qui s’est arrogé le titre « d’émir » de la katiba Macina, ancien membre de Ansar Dine et désormais affidé au GSIM, est certes djihadiste et peul, mais les thèmes principaux de ses prêches sont la « réislamisation » du pays, par la création d’une République islamique, et non la mise en place d’un état peul, et la nécessité d’une une « révolution sociale », telle qu’il l’entend. Ses cibles préférées ce sont les « aristocrates », les familles maraboutiques, l’armée et les forces étrangères, qu’elles soient françaises ou russes. Ce qu’il fait, ce qu’il dit, quelle que soit leur monstruosité, n’engage que lui, et pas ceux qui, par peur de représailles ou parce que l’Etat n’assure pas leur défense, obéissent à son diktat Je me souviens d’un conte de mon enfance qui disait que le malheur s’en vient en balançant sa queue dans tous les sens et que personne n’était à l’abri de ses coups. Ce qui se passe chez nos voisins nous concerne parce qu’il leur fait courir le risque d’une guerre civile, qui est la pire des guerres et la plus contagieuse, à l’image du massacre perpétré le 23 mars 2019 dans le village peul de Ogossagou, au Mali, qui a fait plus de 150 victimes, exécutées par leurs voisins aux cotés desquels elles vivaient depuis des siècles. Ce n’était pas le premier et les peuls n’étaient pas les seules victimes de ces règlements de comptes, mais c’était alors le massacre de populations civiles le plus meurtrier depuis le déclenchement de la guerre du Mali en 2012. Avec la prolifération de fake news et l’avènement de l’Intelligence Artificielle, qui peut faire dire et faire ce qu’on veut, ce genre de crimes pourrait devenir un fléau national.
Méfions-nous des signes avant-coureurs de ces dérives, comme les paroles de ce ministre qui conteste l’identité nationale de Tidjane Thiam, petit neveu du premier président de la Cote d’Ivoire et dont deux frères ont été ministres de cette République, sur la seule base de son patronyme, oubliant par la même occasion que le débat sur « l’ivoirité » avait conduit son pays au bord du gouffre. Méfions-nous de ce politicien sénégalais qui, aux dernières élections législatives, avait bâti toute sa campagne sur le rejet de l’étranger. Et il a été élu, ce qui n’a rien d’étonnant, car avec Donald Trump nous avons appris que quelquefois, en politique, la c.… ça marche !
ASER, LA COUR SUPRÊME ANNULE L’ARRÊT DE L’ARCOP
Ce programme, suspendu en raison de doutes sur son urgence, avait pourtant déjà reçu un financement de Standard Chartered. Malgré des accusations de surfacturation soulevées par AE Power Espagne, les responsables de l’ANER souhaitent relancer les travaux.
La Cour Suprême du Sénégal a cassé, ce jeudi, la décision de l’Autorité de Régulation de la Commande Publique (ARCOP) du 21 septembre 2024, qui bloquait un projet d’électrification rurale de 37 milliards de francs CFA.
Ce projet, porté par l’Agence Nationale de l’Électrification Rurale (ANER), avait été suspendu en novembre 2024 en raison d’un manque de preuves jugé insuffisant concernant l’urgence de sa réalisation.
L’ARCOP avait reproché à l’équipe de Jean Michel, responsable de l’ANER, de ne pas avoir suffisamment démontré l’urgence d’exécuter ce programme, malgré le fait que les fonds avaient déjà été décaissés par la banque Standard Chartered.
Pour rappel, AE Power Espagne, une entreprise en partenariat avec une firme sénégalaise (AE Power Sénégal), avait dénoncé de graves manquements, notamment des surfacturations, dans le cadre de ce projet.
Les nouveaux responsables de l’ANER, qui n’étaient pas directement impliqués dans ce conflit entre partenaires, souhaitaient poursuivre l’exécution du projet, qui devait bénéficier à plus de 600 000 personnes vivant dans l’obscurité.
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VASTE RÉFORME ADMINISTRATIVE ANNONCÉE POUR JUIN
Fini les berlines de luxe. Sonko a annoncé ce vendredi une centralisation des achats publics et une fusion massive des agences d'État. Un audit complet de la fonction publique sera réalisé d'ici avril, suivi d'une révision des grilles salariales
Lors de la séance de questions-réponses à l'Assemblée nationale ce vendredi 21 février 2025, le Premier ministre Ousmane Sonko a dévoilé un plan ambitieux de restructuration de l'administration sénégalaise. Au cœur de cette réforme : la fusion des agences aux missions similaires et une rationalisation drastique des dépenses publiques.
D'ici juin 2025, plusieurs entités seront fusionnées, notamment dans les secteurs de la microfinance, des énergies renouvelables et de la formation professionnelle. Le chef du gouvernement a notamment annoncé le regroupement du Fonds d'impulsion de la microfinance, du Fonds national de la microfinance et du Fonds d'appui à l'économie sociale et solidaire.
Dans le cadre de la maîtrise des dépenses de personnel, un audit complet de la fonction publique sera réalisé avant fin avril 2025. Une interface numérique entre les systèmes de paie et de budget sera déployée pour assurer un suivi en temps réel des dépenses de personnel.
Le plan prévoit également un gel des recrutements dans la fonction publique, à l'exception des secteurs jugés prioritaires : santé, éducation, défense et sécurité. Les nouvelles embauches dans le secteur parapublic seront désormais soumises à l'autorisation directe du Premier ministre.
Pour réduire le train de vie de l'État, la centralisation des achats publics sera systématisée, touchant particulièrement la flotte de véhicules administratifs, dont le standing sera revu à la baisse. Le Premier ministre a souligné que ces mesures s'accompagneront de dispositions pour préserver les intérêts des travailleurs concernés par ces restructurations.
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SONKO RIPOSTE AUX ATTAQUES DE THIERNO ALASSANE SALL
Au cœur du débat, le budget 2025, voté le 28 décembre dernier sans débat, et l'annonce récente d'un "pacte national de stabilité". La réponse du Premier ministre a été cinglante, rappelant à son opposant son passé au sein du régime précédent
Ce vendredi 21 février 2025, lors de la séance de questions-réponses à l'Assemblée nationale, le Premier ministre Ousmane Sonko a dû répondre aux interpellations de l'opposition, notamment de Thierno Alassane Sall, sur la gestion des finances publiques.
Au cœur du débat, le budget 2025, voté le 28 décembre dernier sans débat, et l'annonce récente d'un "pacte national de stabilité". Face aux accusations de mauvaise gestion et d'aggravation du déficit budgétaire, le Premier ministre a défendu la stratégie gouvernementale, car le budget initial était volontairement "à minima" en raison des contraintes temporelles liées à l'installation du nouveau gouvernement.
Le chef du gouvernement a annoncé une prochaine loi de finances rectificative, rejetant fermement le terme d'austérité employé par le député de l'opposition. Il a insisté sur la volonté de son administration de rationaliser les dépenses publiques tout en maintenant les investissements et la croissance économique.
Concernant la restructuration de l'État, le Premier ministre a révélé une réduction significative du nombre d'agences et de postes de direction. Il a souligné que cette décision, bien que difficile politiquement, était nécessaire pour aligner l'administration avec la "Vision 2050" du gouvernement.
LE SÉNÉGAL EXCLUT TOUTE RESTRUCTURATION
Malgré une dette record, le ministre des Finances assure que le pays est solide. Les marchés applaudissent, les obligations grimpent. C'est un pari audacieux pour un pays qui doit déjà composer avec la suspension d'un important programme du FMI
(SenePlus) - Le Sénégal a fermement exclu toute restructuration de sa dette, une annonce qui a immédiatement rassuré les investisseurs internationaux et propulsé les obligations du pays parmi les meilleures performances des marchés émergents cette semaine. Cette décision, confirmée par le ministre des Finances, Cheikh Diba, lors d’un appel avec des investisseurs jeudi, a été saluée par les marchés, entraînant une hausse significative des obligations libellées en dollars du Sénégal, selon des données compilées par Bloomberg.
« Le gouvernement vise à procéder à des opérations de gestion des passifs pour continuer à honorer ses échéances de dette », a déclaré Diba, selon des sources proches du dossier citées par le journal américain. Ces sources, qui ont requis l’anonymat en raison du caractère privé de la réunion, ont également indiqué que le Sénégal ne fait face à aucune pression de liquidité immédiate.
La réaction des marchés a été rapide et positive. L’obligation sénégalaise arrivant à échéance en 2048 a grimpé de 1,6 centime pour atteindre 69,8 cents sur le dollar vendredi, après une hausse de 1,1 centime la veille. Cette performance place le Sénégal en tête des gains parmi les pays émergents, selon Bloomberg.
Cette dynamique intervient dans un contexte où la Cour des comptes a récemment confirmé que la dette publique et le déficit budgétaire national sont nettement plus élevés que précédemment annoncé. Selon ce rapport, la dette a atteint près de 100 % du PIB en 2023, un niveau qui aurait pu justifier des craintes de restructuration.
Malgré ces chiffres préoccupants, le ministre Diba a tenu à rassurer les investisseurs sur la capacité du pays à gérer sa dette sans recourir à une restructuration. « Le gouvernement n’envisage pas de restructuration de la dette », a-t-il affirmé, selon les sources de Bloomberg. Il a également évoqué des options de financement alternatives en cas de retard dans la mise en place d’un nouveau programme avec le Fonds monétaire international (FMI). Parmi ces options figurent l’émission de sukuk (obligations conformes à la charia) et des prêts garantis par des banques de développement.
Le Sénégal espère conclure un nouvel accord de financement avec le FMI d’ici juin. Ce programme fait suite à la suspension d’un précédent accord de 1,8 milliard de dollars par l’institution basée à Washington, en raison d’une enquête sur les finances publiques du pays.
Dans un communiqué publié après l’appel, un porte-parole du ministère des Finances a souligné que le gouvernement envisageait des réformes pour « contenir les dépenses publiques courantes dans le secteur de l’énergie » et poursuivre une « gestion active de la dette ». Le ministre Diba a également indiqué aux investisseurs que le gouvernement prévoyait de réformer les subventions énergétiques, tout en veillant à ce que la population puisse supporter ces mesures.
Les déclarations du ministre reflètent une stratégie équilibrée entre la nécessité de réduire les dépenses publiques et celle de protéger les ménages des impacts économiques. « Le gouvernement doit s’assurer que la population puisse supporter la mesure », ont rapporté les sources citées par Bloomberg.