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2 décembre 2024
Société
LES ENFANTS, VICTIMES DES RIVALITES FAMILIALES
Un enfant a été jeté dans un puits à Tivaouane Peul la semaine dernière. La coépouse de sa mère est incriminée. Ces cas qui sont devenus fréquents sont la plupart du temps causés par un règlement de comptes entre des membres d’une même famille.
Un enfant a été jeté dans un puits à Tivaouane Peul la semaine dernière. La coépouse de sa mère est incriminée. Ces cas qui sont devenus fréquents sont la plupart du temps causés par un règlement de comptes entre des membres d’une même famille.
Un enfant de quatorze (14) mois a été jeté dans un puits à Tivaouane Peul par sa belle-mère. Ces dernières années, les médias rapportent souvent ce genre de cas où des enfants sont victimes des rivalités dans leur propre famille. En août de l’année dernière, le jeune Fallou Ndiaye âgé seulement de cinq (5) ans avait été retrouvé mort sur la terrasse de la maison familiale. Sa tante avait été suspectée puis arrêtée. Le drame ne s’arrête pas là. En mars 2022, un enfant de sept (7) mois Lassana Wagué avait été jeté dans un puits par sa tante avec l’aide de sa grandmère paternelle. L’incriminée a été condamnée, le 14 décembre, par la chambre criminelle de Kédougou, à 8 ans de prison pour enlèvement et 10 ans de prison pour assassinat. La grand-mère poursuivie pour complicité d’assassinat, enlèvement d’enfant par fraude ou violence et association de malfaiteurs a été relaxée. Quelques mois plus tard, un enfant a été retrouvé mort dans un bâtiment en construction. Sa tante était l’autrice du meurtre. Comme mobile, elle avait évoqué une vengeance contre la mère de la victime.
Un double meurtre a également eu lieu à Thieude Fall dans le département de Tivaouane, en janvier 2023. Deux enfants âgés de sept (7) et trois (3) ans, ont été retrouvés morts. Ils étaient sous la garde de leur grand-mère qui ne s’entendait pas avec leur tante incriminée. En 2020, une dame a été condamnée par le tribunal de Dakar à vingt (20) ans de travaux forcés. Elle a été reconnue coupable de coups et blessures volontaires ayant entrainé la cécité. Les victimes sont deux (2) filles mineures au moment des faits. En l’absence de son époux et de la maman des enfants divorcée, elle injectait du détergent dans les yeux des filles. Ce fut deux filles malvoyantes qui se sont présentées à la barre de la chambre criminelle de Dakar, le 13 février 2020, pour faire face à leur tante. Ces cas ne sont qu’illustratifs d’un mal profond qui ronge la société. Des brimades et sévices commis sur des enfants sont récurrents surtout dans les ménages polygames. Pour ne pas briser les liens familiaux, d’extrêmes cas de maltraitances sont étouffés, les coupables laissés en liberté au grand-dam de potentielles futures victimes qui payent parfois les conséquences de la mésentente familiale. La forme a peut-être évolué en aboutissant à des meurtres et autres sévices corporels si elle n’est pas tout simplement amplifiée par les médias et l’essor des réseaux sociaux, mais la société sénégalaise a toujours rattaché un fait ou une autre au voisin ou parent peu aimant. Le maraboutage, la sorcellerie et les pratiques occultes qui aboutissent selon des croyances à la mort, la folie ou la perte de repère de la cible, sont toujours évoqués.
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KYLIAN MBAPPÉ AU CENTRE D'UNE ENQUÊTE POUR VIOL EN SUÈDE
Le joueur français du Real Madrid serait considéré comme "raisonnablement suspect" dans une affaire de viol présumé intervenu dans un discothèque de Stockholm, la capitale suédoise. Il dénonce une fake news
Le monde du football est secoué par une nouvelle affaire impliquant la star française Kylian Mbappé. Le parquet suédois a confirmé ce mardi 15 octobre, l'ouverture d'une enquête pour viol suite à la visite de l'attaquant à Stockholm la semaine dernière.
Les faits présumés se seraient déroulerés jeudi dernier, lors d'une soirée en boîte de nuit où Mbappé et ses proches avaient privatisé une salle. Une plainte a été déposée le samedi suivant par une victime présumée.
Face à ces accusations, Mbappé a vivement réagi sur les réseaux sociaux, qualifiant l'affaire de "fake news" et établissant un lien avec son différend financier actuel avec le Paris Saint-Germain.
L'enquête en est à ses débuts, la police ayant déjà procédé à des prélèvements dans l'hôtel où a séjourné le joueur.
par Farid Bathily
CENT ANS, LE PLAFOND DE LA VIE HUMAINE ?
Et si la longévité humaine avait atteint sa limite ? Une nouvelle étude révèle que même dans les conditions les plus favorables, la probabilité de dépasser aujourd’hui le seuil des 100 ans est de 15% chez les femmes et 5% chez les hommes
Et si la longévité humaine avait atteint sa limite ? C’est ce que suggère une nouvelle étude publiée lundi 7 octobre 2024 dans la revue spécialisée Nature Aging. Baptisée L'improbabilité d'une prolongation radicale de la vie humaine au XXIe siècle, elle remet en cause la possibilité d’une prolongation de la durée de vie au-delà d’une certaine limite, à moins d’une "avancée médicale majeure" et jusqu’ici hors d’atteinte.
Les données de l’enquête menée par le professeur S. Jay Olshansky de l'Université de l'Illinois à Chicago et ses collègues, situent à 87 ans en moyenne – 84 ans pour les hommes et 90 ans pour les femmes – la durée de vie maximale sur terre. Un âge que de nombreux pays sont d’ores et déjà proches d’atteindre.
"Nous suggérons que la durée de vie que nous connaissons actuellement est approximativement celle maximale que nous pourrons atteindre", appuie S. Jay Olshansky.
L'espérance de vie stagne
Il a pour ce faire, examiné les données d'espérance de vie à la naissance entre 1990 et 2019 dans plusieurs nations réputées pour leur longévité, notamment l'Australie, la France, l'Italie, Hong Kong, le Japon, la Corée du Sud, l'Espagne, la Suède, la Suisse et les États-Unis. Les résultats révèlent un ralentissement considérable du rythme de progression de l'espérance de vie moyenne dans tous ces pays à l’exception de Hong Kong.
Cette situation indique selon les auteurs que l’humanité se rapproche des limites du "biologiquement possible" concernant la durée de vie moyenne, après des décennies d'augmentation constante de l'espérance de vie grâce aux progrès médicaux et technologiques.
Cette vision est plus pessimiste que celles de certains démographes, dont James Vaupel qui estimait en 2021 que la majorité des personnes nées au 21e siècle vivraient jusqu'à 100 ans.
Un obstacle infranchissable ?
Plus révélateur, l’étude explique que même si toutes les morts avant 50 ans étaient éliminées de l’équation, l'espérance de vie moyenne ne s'allongerait que d'un an pour les femmes, contre un an et demi à peine pour les hommes.
Par ailleurs, même en éliminant les causes de mortalité liées aux maladies courantes et aux accidents, le vieillissement intrinsèque des organes devrait conduire inéluctablement au décès, selon S. Jay Olshansky. Il affirme à cet effet que les organes internes et les systèmes physiologiques se dégradent inévitablement avec l'âge, entraînant de fait un déclin fonctionnel tel que le corps humain ne peut physiquement espérer vivre beaucoup plus longtemps qu'aujourd'hui.
Malgré ces constats pessimistes, l'espoir réside peut-être dans la recherche sur le ralentissement du processus de vieillissement. C’est notamment sur cet aspect de la recherche médicale que le docteur Steven Austad de l'Université de l'Alabama à Birmingham, parie quant à la perspective qu'un être humain puisse atteindre 150 ans
MACKY SALL SONNE L'ALARME FACE À LA MENACE DJIHADISTE
En marge du Future Resilience Forum, l'ex-président dépeint un tableau alarmant du terrorisme africain, appelant la communauté internationale à passer à l'action avant qu'il ne soit trop tard
(SenePlus) - Dans une déclaration en marge du Future Resilience Forum à Londres et rapportée par Bloomberg, l'ancien président Macky Sall a lancé un appel urgent à la communauté internationale concernant la lutte contre le terrorisme en Afrique. Selon lui, ce combat dépasse largement les frontières du continent et nécessite une mobilisation globale.
"L'Afrique a été laissée à elle-même pour faire face aux défis du terrorisme, que ce soit dans la région du Sahel, dans la Corne de l'Afrique ou même en Afrique australe au Mozambique", a déclaré Sall, soulignant l'ampleur et la diversité géographique de la menace. Il insiste sur le fait que "l'avancée du terrorisme sur le continent n'est pas seulement une affaire africaine. Ce serait une erreur de croire qu'il appartient aux Africains de résoudre cette question."
Cette déclaration intervient dans un contexte de retrait progressif des forces occidentales de la région du Sahel, devenue un épicentre du terrorisme mondial. Les récents coups d'État au Niger, au Mali et au Burkina Faso ont accéléré ce désengagement, laissant un vide sécuritaire préoccupant.
Macky Sall a également évoqué l'efficacité des missions de maintien de la paix de l'ONU, les qualifiant "d'essentiellement inefficaces et inadaptées à la situation sur le terrain". Il a précisé que ces missions "n'allaient jamais résoudre les problèmes de sécurité de l'Afrique", pointant du doigt le manque de mandats et de moyens adéquats.
Face à ces défis, l'ancien président propose une alternative : "Ce dont on a vraiment besoin, ce sont des troupes africaines opérant dans le cadre de l'architecture africaine de paix et de sécurité, avec le soutien logistique et financier des Nations Unies, ainsi que d'autres partenaires comme l'Union européenne."
felwine sarr en conversation avec mamadou diouf
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L'ÉQUILIBRE FRAGILE D'UNE NATION
EXCLUSIF SENEPLUS - Entre traditions ancestrales et aspirations modernes, le Sénégal cherche à redéfinir son identité collective, au-delà du modèle "islamo-wolof" hérité de l'ère coloniale. Comment y parvenir ?
Dans le dernier numéro de l'émission "Chroniques d'un temps politique" animée par Felwine Sarr, l'historien Mamadou Diouf offre une analyse perspicace de la construction et de l'évolution de la nation sénégalaise.
Au cœur de son propos, Diouf révèle comment le modèle « islamo-wolof », forgé durant l'ère coloniale, a jeté les bases de l'identité nationale sénégalaise. Ce modèle, loin d'être monolithique, a progressivement intégré diverses communautés et régions périphériques, créant un tissu social complexe et dynamique.
L'indépendance marque un tournant crucial dans la formation de l'imaginaire national. Des figures comme Léopold Sédar Senghor ont œuvré à la création d'un récit commun, s'appuyant notamment sur le concept de "parenté à plaisanterie" pour tisser des liens entre les différentes communautés.
Diouf souligne l'équilibre délicat qui caractérise la construction nationale sénégalaise : d'un côté, la reconnaissance des spécificités communautaires ; de l'autre, l'émergence d'une culture politique vernaculaire partagée. Cette dualité a permis l'instauration d'un espace public où les différentes composantes de la société peuvent interagir et négocier.
Aujourd'hui, le Sénégal fait face à des tensions qui entraînent un décalage entre les imaginaires traditionnels et les aspirations nouvelles, particulièrement celles de la jeunesse. Cette génération, ancrée dans le local mais ouvert sur le monde, redéfinit les contours de l'identité nationale.
Le défi qui se présente au Sénégal, et plus largement à l'Afrique, est de repenser le concept même de nation. Mamdou Diouf plaide pour des formes de gouvernance plus souples, capables de reconnaître la pluralité des communautés tout en s'inscrivant dans ce qu'il appelle le "temps du monde" - une universalité qui ne nie pas les particularismes.
CHEIKH DIENG ENTENDU PAR LA SECTION DE RECHERCHES
Il a répondu aux questions des enquêteurs pendant plus de trois heures, apportant, selon lui, des preuves matérielles irréfutables. Après son audition, il a réitéré sa confiance dans l'éclatement de la vérité.
Cheikh Dieng a été entendu hier lundi, à la section de recherches de la gendarmerie, sur l’affaire Onas. Ce mardi, il a fait le point sur ce qu’il a dit aux enquêteurs.
"J'ai répondu à la convocation de la Section de Recherches dans le cadre de l'affaire Onas. L'opportunité m'a ainsi été donnée de répondre de 16h à 19h30 à toutes les questions des enquêteurs de la gendarmerie et de leur apporter des éléments clairs et probants sur leurs interrogations, avec à l'appui, des preuves matérielles irréfutables", a-t-il fait savoir.
"Je suis tranquillement rentré chez moi à l'issue de cette audition que j'avais attendue impatiemment pour confirmer devant la justice mes déclarations lors du point du presse. La vérité peut prendre des chemins sinueux, mais elle finit toujours par éclater au grand jour, au grand dam des comploteurs et des manipulateurs", a ajouté Cheikh Dieng
KEMI SEBA ARRÊTÉ À PARIS
L'homme de 42 ans, critique virulent de la France, était "en possession d'un passeport diplomatique nigérien et d'un visa Schengen" au moment de son interpellation
(SenePlus) - L'activiste béninois Kemi Seba, connu pour ses positions anti-françaises et son soutien à la junte nigérienne, a été arrêté à Paris le mardi 15 octobre. Selon une source officielle française citée par Le Monde, il était "en possession d'un passeport diplomatique nigérien et d'un visa Schengen" au moment de son interpellation.
Kemi Seba, de son vrai nom Stellio Gilles Robert Capo Chichi, est une figure polarisante dans le paysage politique africain. Président de l'ONG Urgences panafricanistes, il s'est fait connaître comme un farouche opposant à la politique française en Afrique. Son parcours est marqué par de nombreuses controverses, notamment ses liens présumés avec le groupe de sécurité privé russe Wagner, qui aurait financé une partie de ses activités.
L'arrestation de Seba intervient dans un contexte tendu. Début août, il avait annoncé sur le réseau social X avoir reçu un passeport diplomatique nigérien du général Abdourahamane Tiani, leader de la junte au pouvoir au Niger. Seba avait présenté ce geste comme "une réponse apportée à la procédure de déchéance de [sa] nationalité commise par la Françafrique contre [sa] personne". En effet, l'activiste avait été déchu de sa nationalité française en juillet, quelques mois après s'être filmé en train de brûler son passeport français en banlieue parisienne.
Ancien leader de la Tribu Ka, un groupuscule dissous en 2006 par le gouvernement français pour son antisémitisme et son idéologie prônant la séparation entre Noirs et Blancs, Kemi Seba a été condamné à plusieurs reprises en France pour incitation à la haine raciale. Ces dernières années, il s'est fait remarquer par son opposition virulente au franc CFA, organisant des manifestations dans plusieurs pays africains, ce qui lui a valu d'être régulièrement interpellé, expulsé ou refoulé, notamment de Côte d'Ivoire, du Sénégal et de Guinée.
En France, ses activités ont également attiré l'attention des autorités. L'année dernière, le député Thomas Gassilloud (Renaissance), alors président de la commission de la défense nationale et des forces armées de l'Assemblée nationale, l'a accusé d'être un "relais de la propagande russe" et de servir "une puissance étrangère qui alimente le sentiment antifrançais".
À l'heure actuelle, le motif précis de l'arrestation de Kemi Seba reste inconnu.
par Elie Charles Moreau
LA CULTURE, PARENT PAUVRE DU NOUVEAU RÉFÉRENTIEL 2050
Les nations et les peuples, tout autant les États, ne se distinguent pas forcément par des produits intérieurs ou nationaux bruts mais, sûrement, par la manière dont on y prend en charge la culture !
Un seul regret et d’amer en tous plans et points de vue : la Culture encore mise, sinon remise, au 3è sous-sol ! (….)
Pour la Culture, il faut qu’on cesse d’en être encore à, tous les jours, devoir, malgré nous, tourner en rond en sautillant et, encore malgré nous, en clamant, comme c’est le cas depuis le siècle dernier : « la Culture est au début et à la fin du développement » !
Et puis ? Plus rien de viable si ce n’est de constater, en les déplorant seulement, l’incivisme sans répit croissant, la perte en continu des valeurs qui nous restituent à nous-mêmes, les acteurs socioculturels toujours se rongeant et les hardes et les sangs, des comédiens sans cesse flirtant avec la précarité et les affres du quotidien, des éditeurs et écrivains en légitime attente de tout et trop loin de pouvoir vivre de leur art et profession, le livre et la lecture comme prédestinés à la banalisation (et dire qu’il n’est pas une autorité d’Etat qui ne leur doive formation et instruction civiques, savoir-être, savoir-faire, savoir-vivre et réussite sociale).
Mais, il est aussi, en un tel paquet de désordres et fautes de goût, une outrancière folklorisation des objets qui donnent sens au secteur et en constituaient l’âme ! Et, au train où vont les choses, et qui voit la Culture mise en sandwich entre le Sport et la Jeunesse (autres domaines de souveraineté !), je dois à la vérité d’avouer ne pas m’attendre à quelque recouvrement de souveraineté (s) ! Sinon, ça n’est pas encore demain la veille !
Et ce serait dommage et malheureux ! Et l’on aura amputé le patriotisme de quelque chose d’essentiel : de ce qui lui est socle et levain, pardi ! Parce que les nations et les peuples, tout autant les États, ne se distinguent pas forcément par des produits intérieurs ou nationaux bruts mais, sûrement, par la manière dont on y prend en charge la culture ! En 1966, Mao Tsé Toung, avec la révolution chinoise, clairement et avec la froideur qui sied, montrait déjà le chemin.
Au fil des jours, les géants dits d’Asie ( Japon, Corée, Inde, etc.) nous en donnent la parfaite illustration. Sans oublier les États Unis d’Amérique qui, en gestes et en faits aliénants, mènent le monde : culturellement !
Ce matin, en l’Agora solennelle de Diamniadio, « Le Référentiel » a été mis en partage, à fin de « légitime appropriation par les populations », dit-on. Mes réflexes de patriote intransigeant ajoutés à mon refus éperdu de toutes les servilités qui sont des barouds, absolument d’honneur, que j’entretiens depuis le 20è siècle, c’est à dire depuis 1973 pour être précis, me contraignent et forcent à lui accorder de favorables préjugés.
C’est avouer que je suis sur des réserves et attends, plus que jamais, que « Diomaye & Sonko » rendent à la Culture et ses syllabes et toute sa noblesse ! Là et seulement là, et en sur-priorité, est le fiable et plus sûr chemin de la Souveraineté réellement convertibles en destin pérenne !
Le Professeur Cheikh Anta Diop et le capitaine Thomas Sankara, penseraient encore comme moi. Et pour sûr, Mame Abdoul Aziz Sy ! (…..)
LA VIGILANCE ORANGE ACTIVEE FACE AU NOMBRE DE VICTIMES
L’organisation chargée de la gestion du fleuve Sénégal a déclenché l’alerte orange, indiquant que les débits enregistrés ces derniers jours sont comparables à ceux observés lors de la crue exceptionnelle de 1999.
L’organisation chargée de la gestion du fleuve Sénégal a déclenché l’alerte orange, indiquant que les débits enregistrés ces derniers jours sont comparables à ceux observés lors de la crue exceptionnelle de 1999.
Le fleuve Sénégal a causé d’innombrables dégâts ces derniers jours chez les populations riveraines du Sénégal et du Mali. Ces dernières restent inquiètes car l’hivernage n’a pas encore pris fin dans ces pays. Pendant que les autorités ont envoyé des équipes de secours, l’Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Sénégal (OMVS) a activé sa « vigilance orange », indiquant que d’importantes pluviométries risquent de survenir à tout moment.
« Il est attendu pour la journée du 15 octobre 2024, en plus des débits provenant des affluents non contrôlés, les prévisions de débits de 796 m³/s sur le Bakoye (station de Oualia), 1 464 m³/s sur la Falémé (station de Gourbassi) et environ 1 200 m³/s sur le Bafing (Manantali, cote de ce jour : 208,28 m IGN) », a précisé l’organisation dans un communiqué lundi. L’Omvs gère ce cours d’eau de plus de 1700 kilomètres partagé par quatre pays ouest-africains : la Guinée, le Mali, la Mauritanie et le Sénégal.
L’Omvs a ajouté que les débits actuels sont similaires à ceux observés lors de la crue exceptionnelle de 1999. Ainsi, les cotes d’alerte seront dépassées sur toutes les stations de la vallée et du delta du fleuve Sénégal et les inondations se poursuivront dans les zones habituellement inondables.
Ce lundi, la cote d’alerte a enregistré une baisse à 9,65 m dans la ville malienne de Kayes, contrairement à Bakel (Sénégal) où elle atteignait 11,53 m. La tendance pourrait se rapprocher des 12 m ce mardi, selon l’Omvs. La gravité de la situation a motivé le déplacement, lundi, de plusieurs autorités ministérielles dans ce département sénégalais pour soutenir les populations éprouvées par les inondations, alors que le gouvernement présentait un nouveau référentiel des politiques publiques.
« Je suis venu exprimer la compassion du président de la République et de l’ensemble du gouvernement en ces moments difficiles et rassurer les populations quant aux dispositions prises pour leur apporter le maximum d’assistance », a déclaré le ministre de l’Intérieur, Jean-Baptiste Tine, accompagné à Bakel de sa collègue de la Famille et des Solidarités, Maimouna Dièye. « Dès demain matin (mardi), des convois de vivres, notamment d’eau potable, arriveront et seront acheminés vers les zones les plus nécessiteuses », a-t-il confié à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
Le président Bassirou Diomaye Faye a également exprimé, lundi, sa « compassion » et sa « solidarité » aux populations riveraines durement frappées par les inondations dues aux crues du fleuve Sénégal. Il a promis d’effectuer, à partir de vendredi, une visite de deux jours dans la région de Kédougou, à l’est du pays, pour apporter son « réconfort » à ses compatriotes.
par Pape Samba Kane
DE NDEEM À MBACKE KADIOR, HOMMAGE À SERIGNE BABACAR MBOW
Le vendredi 18 octobre, la galerie Maam Samba à Ngor sera le théâtre d'un hommage à Serigne Babacar Mbow. L'événement promet d'être un kaléidoscope de témoignages, retraçant le parcours exceptionnel de cet homme aux multiples facettes
Vendredi 18 octobre, à la galerie Maam Samba, du nom de son grand-père, fils du fondateur du village de Ndeem, petit hameau du département de Bambey, que Serigne Babacar Mbow a fait connaître à travers le monde, se déroulera une cérémonie d’hommage à celui qui restera pour ses amis d’enfance "Chacun" ; sinon Shakun, comme le créateur imaginatif qu'a toujours été Babacar Matouty Mbow signa quelques petits et grands papiers d'une originalité remarquable dans le journal Le Politicien, où nous passions voir "grand Less" à son grand plaisir. - C'était aux débuts des années 1980, nous faisions la navette entre Gorée et Mermoz, chez Yaye Ngoné, sa mère où nous avions trouvé refuge ...
Un peu plus tard, ou en même temps, quelques œuvres littéraires suivront que Shakun ne publia pas, ne publiera jamais ; son évolution spirituelle, pour le dire ainsi, les ayant enterrées. Ce, littéralement, du moins pour le manuscrit de roman "Le poète du désert", que les quelques personnes l'ayant lu voyaient comme un grande œuvre littéraire.
Nous formions une petite bande de rêveurs, Lamine Ndour, guitariste de talent, Alioune Sow, un inoubliable peintre, binôme alors de Zoulou Mbaye ; petite bande dont Shakun était le meneur, grand frère et mentor. Un peu guide spirituel déjà, même si des idéaux plus laïcs, voire profanes, comme l'art, étaient nos moteurs.
Mais Shakun, dans sa manière de vivre, ascétique, désintéressée et généreuse, couvait déjà - c'est peut-être seulement le recul et ce qu'il a fait de sa vie, qui, aujourd'hui, rendent cela si évident à mes yeux - le Cheikh, Serigne Babacar Mbow, dont l'œuvre aux plans spirituel, social, économique, n'a pas fini de faire le tour du monde.
Je vais avoir 24 ans, quand je le rencontre, il a un passé de jeune Dakarois de la Médina, grand footballeur ayant, après l'inévitable foot de rue, intégré le grand club du Jaraaf de Dakar, il a un vécu d'étudiant engagé et turbulent en France, et, commencé déjà à Dakar, de militant d'une gauche sénégalaise de l'immédiate après-indépendance, dynamique mais polymorphe ; Babacar ayant choisi de militer à And-Jëf, chez les Maoïstes. De cette époque, de ces époques devrions-nous dire, d'autres que moi, qui les ont vécues avec lui, témoignerons ce 18 octobre. Nous l'espérons et les y invitons, Boubacar Boris Diop et moi, qu'un concours de circonstances incluant notre relation à lui et une proximité avec des événements impliquant sa famille, presque donc le hasard, a désigné pour porter une partie de la communication sur un projet de Café Littéraire que, de son vivant, Serigne Babacar avait inspiré à ses enfants, en charge de la gestion de la galerie Maam Samba de Ngor. - Dans celle-ci, sont exposées les innombrables réalisations de l'ONG des associations du village de Ndeem que Serigne Babacar a fondée et présidée, entre autres remarquables œuvres de développement humain, social et économique, dans une démarche écologique, inclusive et solidaire.
Se tiendra à nos côtés à cette occasion du 18 octobre, Assane Mboup, directeur de la très connue et dynamique Télé-école, témoin, lui, de Ndeem à Mbacké Kadior, du cheminement, spirituel baay-fall de Serigne Babacar, doctrine indissociable du travail, en tant que son viatique. Ensemble, ils ont sillonné l’Europe, propageant, selon les propres mots d’Assane, non pas seulement la doctrine du développement éco solidaire impulsée à Ndeem, mais aussi l’approche spirituelle la soutenant.
La diversité des productions agricoles, artisanales, manufacturières et les nombreuses innovations dont celles-ci sont accompagnées, ont ouvert des voies vers divers accomplissements, notamment la pénétration du marché international du commerce équitable, à des populations, surtout féminines, jusqu’alors en marge d’un système figé dans des pratiques agricoles et socioéconomiques régressives.
Lors d'une visite à Ndeem, nous fûmes impressionnés par l'élaboration d'un charbon, alternatif au bois, à base d'argile et de coques d'arachides, une fabrique de meubles en bambou, des teintureries à tendance bio, la culture de coton, et d’autres types d’activités innovatrices touchant à l’élevage, à l’aviculture, etc.
Beaucoup, parmi les personnes auxquelles je pensais tantôt comme pouvant mieux témoigner du parcours de Shakun que nous-mêmes, ont visité le Ndeem de Serigne Babacar et en sont revenus impressionnées par la somme considérable de ses réalisations et de son implication physique personnelle dans tous les travaux. Parmi elles, Mao Wane, lui aussi militant de cette gauche aujourd'hui rangée. Connu pour avoir continué son action militante avec le daara de Malika, il m’a un jour dit avec émotion : " Chacun a réalisé notre utopie".
Nous souhaitons le voir, vendredi 18 octobre à la galerie Maam Samba, ainsi que nous souhaiterions y recevoir d’autres compagnons de route de « Chacun » sur le terrain politique et ailleurs dans son riche parcours, je pense à Amadou Tidiane Wone, Mamadou Diop Decroix, Papa Touty Sow, particulièrement à Majid Ndiaye, lui et Serigne Babacar ont entretenu une amitié pressue fusionnelle - Et d’autres et d’autres et d’autres encore …
Serigne Babacar, devenu Cheikh Baye Fall, réalisa à Ndeem un travail si remarquable au cours de trois décennies, qui conduisit le Khalife général des Baye Fall, Serigne Cheikh Dieumb Fall, à lui confier, sur instruction (ndigël) du Khalife des Mourides, alors, Serigne Cheikh Sidy Mbacké, des travaux destinés à doter Mbacké Kadior d'infrastructures éducatives, agricoles et résidentielles de grande envergure. C'était il y a une dizaine d'années.
Dans la ferveur, il déménagea tout de suite de Ndeem vers le berceau du Mouridisme, lieu de la Grande Rencontre entre Cheikh Ahmadou Bamba et Cheikh Ibra Fall, avec armes et bagages, sa famille et nombre de ses talibés. Là, il ne tarda pas à donner de claires indications que cette confiance placée en lui par les plus hautes autorités mourides était amplement méritée.
Discipline, rigueur et travail soutenus ont fait très vite sortir de terre toutes les infrastructure du cahier des charges
Le vendredi 1er mars 2024, Dieu qui l'avait donné au monde, à sa famille, à ses amis, à Ndeem et au Mouridisme, le leur a repris. Aujourd'hui, Serigne Babacar Mbow repose dans ces cimetières de Ngiguis Bamba, à Mbacké Kadior, les cimetières des habitants de Thillé (village situé à 1 kilomètre), dont il avait participé à la réhabilitation, en offrant des matériaux de construction, et en participant de ses propres mains aux travaux ; de sa propre initiative, mais, dans la pure tradition mouride, après en avoir sollicité et obtenu le ndigël.
Les chantiers qui lui avaient été confiés sont aujourd’hui quasiment achevés. Ce qu’il en reste est ce qu’on appelle les finitions, carrelage et peinture, matériaux que Serigne Babacar avait déjà acquis et stocké dans un container. Et aucune crainte ne subsiste que ses enfants, avec en tête Cheikhouna Mbow, son fils aîné, héritier de la charge - comme le veut la tradition chez les Baye Fall -, achèveront, pour le peu qu'il en reste, les travaux entamés par leur père et surtout guide spirituel, qui leur a laissé de solides valeurs. Sokhna Aïssa, sa compagne de toujours, et mère de ses enfants, qui a suivi, soutenu et accompagné Serigne Babacar dans son parcours initiatique jusqu'à son aboutissement en tant que Cheikh, y veillera par ses bénédictions.
Durant quatre décennies son engagement spirituel s'est, on l'a vu, accompli en même temps que des réalisations sociales au bénéfices de communautés et d'individualités en ayant tiré un accomplissement perceptible dans les marques de reconnaissance que, de son vivant déjà, Serigne Babacar recevait de partout. Quand sa disparition fut annoncée,
les nombreux hommages venus de tous les coins du pays, d’Afrique, d’Europe et d’ailleurs, de personnes de toutes catégories professionnelle, sociale ou religieuse, ont constitué un hymne à son engagement dans l’accomplissement de l’humain au double plan matériel et spirituel par le travail, la méditation et le partage.
Or, l'intellectuel et déjà écrivain prolifique qu'était Shakun écrivant sous nos yeux avec une rapidité déconcertante, nouvelles et fantaisies de toutes sortes- avait mis ces dispositions créatrices au service de son engagement dans la spiritualité. De sa plume, il a écrits dix ouvrages, tous dans la ligne soufie d’interprétation et d’exaltation de la parole divine, mise au service de l’humain. Dix ouvrages aux titres éloquents, dont voici quelques-uns : « La noblesse spirituelle de l’âme : Les Gens de l’Amour » -2012 « L’aura de la femme dans le verbe divin » - 2019 ; « L’Amour divin dans le verbe du prophète » - 2022 ; « Cheikh Ibrahima Fall : La Lumière de la Sainte Piété » -2023 ; tous parus à Harmattan- Sénégal. Serigne Babacar a aussi laissé deux ouvrages posthumes dont l’un est en cours de publication par les Editions Albouraq à Paris.
Le 18 octobre, en présence de sa famille, des ses disciples et de ses amis de tous horizons, venus de partout, à l’occasion du lancement du Café Littéraire Maam Samba, un hommage lui sera rendu, avec des témoignages qui nous en apprendront plus sur la trajectoire de vie proprement exceptionnelle de Serigne Babacar Mbow.