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24 avril 2025
Sports
SE RELEVER VITE !
Tenant du titre, le Sénégal, sorti par le pays-hôte, s’est arrêté en 8es de finale de la Can 2023. Une grosse déception pour les Lions qui visaient le «back to back».
Tenant du titre, le Sénégal, sorti par le pays-hôte, s’est arrêté en 8es de finale de la Can 2023. Une grosse déception pour les Lions qui visaient le «back to back». Aujourd’hui, après avoir tiré les leçons de cette débâcle, il faut vite se relever car la suite des éliminatoires du Mondial 2026, c’est dans quelques mois.
Dans ses différentes sorties d’avant-Can, Aliou Cissé a souvent interpellé sur la malédiction du champion sortant. Une question qui se comprend si on sait que depuis le triplé historique de l’Egypte en 2006, 2008 et 2010, aucun des tenants du titre de la Can n’a réussi le doublé lors de l’édition suivante.
En effet, depuis cette année 2010, aucun champion en titre à la Can n’a réussi à passer l’épreuve des huitièmes de finale. En 2012, l’Egypte, championne en titre, ne s’est pas qualifiée à la Can. En 2013, la Zambie, championne en 2012, s’est arrêtée en phase de groupe. Le Nigeria, qui a remporté cette Can 2013, ne s’est même pas qualifié en 2015.
Quid de la Côte d’Ivoire qui accueille cette 34e édition ? Vainqueurs en 2015, les Eléphants se sont arrêtés en phase de poule en 2017. Le Cameroun, champion en 2017, a été éliminé en huitième de finale lors de la Can suivante. Et l’Algérie, championne en 2019, n’est même pas sortie de sa poule à la Can 2021.
Dans sa réponse, Aliou Cissé a toujours affiché son ambition de réussir le «back to back», malgré la malédiction du champion dans l’épreuve.
«Je ne suis ni Dieu ni prophète. Je suis entraîneur et je n’ai pas de baguette magique pour changer les choses. La seule chose que je peux aujourd’hui, c’est faire de mon mieux. La seule chose que l’on peut, nous, c’est faire de notre mieux. Et c’est ce que nous sommes en train de faire. A chaque fois qu’il y a des échéances importantes, vous le savez, on fera toujours de notre mieux», a-t-il promis. Avant d’ajouter : «Quand je vois aujourd’hui l’Egypte avec 7 étoiles, alors que nous, nous avons une seule étoile, vous comprendrez pourquoi on a envie d’aller gagner, et encore gagner, continuer encore à gagner.»
Aujourd’hui, avec l’élimination des Lions par la Côte d’Ivoire dès les 8es de finale, les faits confirment cette malédiction avec ce chat noir qui rôde toujours autour du nid des champions en titre. Un échec d’autant plus amer que les coéquipiers de Sadio Mané avaient débuté la Can ivoirienne pied au plancher, avec un parcours parfait en matchs de poule, marqué par un carton plein historique, avec 8 buts inscrits pour seulement un encaissé.
Prochain adversaire, la Rd Congo, toujours en course à la Can
Evidemment, il s’agira de tirer les enseignements au lendemain de cette élimination prématurée qui fait désordre, par rapport à la dynamique de victoires du football sénégalais avec ses 5 trophées remportés au niveau de toutes les catégories.
Mais après le bilan d’aprèsCan, il va falloir se pencher sur les prochaines échéances. D’abord en éliminatoires du Mondial 2026 avec la suite des matchs prévue en juin prochain. Leader de son groupe, le Sénégal reçoit l’un de ses plus farouches adversaires, la Rd Congo. Surtout que les Léopards, toujours en course pour la Can, rêvent de la première place du Groupe B, après leur plainte déposée contre le Soudan auprès de la Caf, au sujet de l’éligibilité du joueur Justif Ali. Le même mois, les Sénégalais vont rendre visite à la Mauritanie, une des révélations de la 34e édition. En attendant la suite de ces éliminatoires calée en novembre 2025
Pour la 35e édition de la Can, que le Maroc va accueillir en principe en juin-juillet 2025, les Lions seront en lice qu’après les préliminaires qui auront lieu entre le 18 et le 26 mars 2024. La Caf ayant fixé les deux premières journées des éliminatoires pour le mois de septembre 2024.
Donc le mois de juin prochain est la première échéance. Ce sera dans 5 mois. C’est si loin, si près. Donc vivement que le Sénégal se relève de la chute de Yamoussoukro.
CAN 2023, UN AUTRE GEANT AU TAPIS
C’est décidément la Can de toutes les surprises où tous les statuts sont balayés. Après le Cameroun, l’Egypte et le Sénégal, un autre géant est passé à la trappe. Demi-finaliste de la dernière Coupe du monde, le Maroc n’ira pas jusqu’au bout de son rêve..
C’est décidément la Can de toutes les surprises où tous les statuts sont balayés. Après le Cameroun, l’Egypte et le Sénégal, un autre géant est passé à la trappe. Demi-finaliste de la dernière Coupe du monde, le Maroc n’ira pas jusqu’au bout de son rêve de décrocher sa deuxième étoile, près de 50 ans après la première en 1976. Comme lors des éliminatoires, les Lions de l’Atlas ont été piégé par de coriaces Bafana-Bafana. Ces derniers ont percé le verrou marocain à la 57ème minute grâce à Makgopa. Le Maroc va pousser pour l’égalisation mais va manquer de sérénité avec ce penalty envoyé sur la barre par Achraf Hakimi à la 85ème minute. Pour ne rien arranger, Amrabat se fera exclure sept minutes plus tard sur une faute en position de dernier défenseur. Sur le coup franc, l’Afrique du Sud ne va pas louper l’occasion de porter ce coup Ko avec une frappe magistrale Mokoena à la 95ème minute qui n’a laissé aucune chance à Bono. La nation arc-en-ciel retrouve ainsi les quarts comme en 2019 après avoir raté celle de 2021. Elle croisera le Cap-Vert dans un quart de finale qui s’annonce plus qu’ouvert et dont le vainqueur croisera le fer avec le vainqueur du quart de finale entre le Nigeria et l’Angola.
Le Mali retrouve la Côte d’Ivoire
Dans l’autre huitième de finale du jour, le Mali s’est défait du Burkina (2-1). Les Aigles ont rapidement pris la rencontre par le bon bout en ouvrant le score dès la 3ème minute sur un but contre son camp d’Edmond Tapsoba. Ils doubleront la mise deux minutes après la reprise grâce à Lassine Sinayoko. Les Etalons réduiront le score sur penalty grâce à Bertrand Traoré à la 57ème minute mais n’arriveront jamais à revenir à hauteur. Huitièmes de finaliste lors des deux dernières éditions, les Aigles retrouvent les quarts et se frotteront à la Côte d’Ivoire pour un derby sous haute tensions. Un mythe tombera forcément pour ce match avec Le Mali n’a jamais battu la Côte d’Ivoire à la Can. Un pays organisateur n’a jamais battu le Mali à la Can. Un mythe devra tomber alors que le Mali n’a jamais battu la Côte d’Ivoire à la Can alors qu’un pays organisateur n’a jamais aussi battu le Mali à la Can. Le vainqueur de ce derby ouest-african affrontera celui du duel entre la Rd Congo et la Guinée.
Par contre, avec cette élimination du Burkina, aucun des demi-finalistes de la dernière édition ne sera présent en quarts de finale de cette Can 2023. Un symbole d’une édition pleine de surprises et de rebondissements.
LIGUE 1 , LE JARAAF ARRACHE LA VICTOIRE (1-2) FACE A LA LINGUERE ET S’EMPARE DE LA TETE
Le Jaraaf de Dakar s’est emparé de la tête du classement de la Ligue 1 de football, en battant la Linguère de Saint-Louis, mardi, pour le compte de la 13ᵉ journée du championnat.
Saint-Louis, 31 jan (APS) – Le Jaraaf de Dakar s’est emparé de la tête du classement de la Ligue 1 de football, en battant la Linguère de Saint-Louis, mardi, pour le compte de la 13ᵉ journée du championnat.
Le club de la Médina a su capitaliser sa bonne entame de match.
Les visiteurs ont réussi à ouvrir le score dès la 9ᵉ minute de cette rencontre jouée au stade Mawade Wade, Souleymane Cissé, un ancien de la Linguère, reprenant de la tête un joli centre de Remi Bocandé.
La Linguère obtient un penalty à la 19ᵉ minute. Il est exécuté par son capitaine Ahmad Makha Ba qui a manqué sa tentative.
Après la pause, la Linguère revient des vestiaires avec de biens meilleures ambitions concrétisées à la 49ᵉ minute de jeu par un but de Amadou Tidiane Kébé.
Il a fallu attendre la 90ᵉ minute (+ 5 temps additionnel) pour voir Abdoulaye Faty marquer le but du break (1-2), synonyme d’une victoire pour le Jaraaf.
Le Jaraaf totalise désormais 23 points (+8), ce qui place l’équipe de la Médina en tête du classement de la Ligue de football.
CRUEL, ET POURTANT C’ETAIT POSSIBLE !
Cruauté, déception, incroyable, ahurissant, regrets ! Quoi d’autres. Les champions d’Afrique sont éliminés de la Can au moment où on s’y attendait le moins
Bés Bi le Jour |
Abdoulaitif DIOP (Challenge Sports) |
Publication 31/01/2024
Cruauté, déception, incroyable, ahurissant, regrets ! Quoi d’autres. Les champions d’Afrique sont éliminés de la Can au moment où on s’y attendait le moins. Même si certains observateurs ont nourri des craintes face à une Côte d’Ivoire écornée, repêchée, les Sénégalais croyaient capables quand même de passer ce cap.
On savait qu’on allait souffrir. Que ça allait être difficile. Mais pas rentrer aussi tôt à la maison. L’aventure s’arrête là donc, en huitième de finale. Les Lions du Sénégal, éliminés par les Éléphants, ne vont pas rempiler comme ils ambitionnaient de le faire. Ils viennent d’ouvrir leur succession. Il y a une semaine, la Côte d’Ivoire était au bord de l’élimination. Sortis par la petite porte grâce une place de meilleur troisième au dernier moment, les Eléphants viennent d’être ressuscités. Frank Kessier et ses copains viennent de loin. Très loin. Face à un grand Sénégal tenant du titre, les Eléphants ont réussi le sursaut d’orgueil en se surpassant au stade Charles Konan Banny de Yamoussoukro. Et pourtant les Lions du Sénégal ont survolé les phases de poule en sonnant d’emblée le glas avec trois matchs, trois victoires, huit buts marqués, un seul encaissé. Tout le monde voyait le Sénégal beau et hyper favori de cette compétition. Mais en tombant sur la Côte d’Ivoire qui s’est projetée dès le coup d’envoi en prenant des risques, la mission a été délicate. Ce qui était jusque-là la force d’Aliou Cissé, a été le maillon faible de ce match-là. C’est la bataille du milieu.
Erreurs 1
L’erreur commise par Aliou Cissé, c’est de miser sur un milieu de terrain jeune et inexpérimenté dans ce genre de match. C’était clair que la bataille du milieu allait peser sur le gain du match. Pape Matar Sarr et Lamine Camara sont très bons techniques et ont de l’envie. Mais cette confrontation allait se jouer dans le mental et l’expérience. La titularisation des joueurs aguerris comme Cheikh Kouyaté, Nampalys Mendy ou Idrissa Guèye pouvait franchement tenir tête à Sangaré, Fofana et Jean Michael Seri qui a contrôlé l’entre jeu de bout en bout. Le milieu de terrain ivoirien n’a pas eu la réplique qu’il fallait de la part des Sénégalais.
La Côte d’Ivoire se voyait déjà éliminée. Si elle revient dans la course, cela veut dire qu’elle va aborder ce match à fond, intra-muros. L’Eléphant blessé a pris le dessus sur le Lion qui a tout raflé sur son passage au premier tour. Et pourtant, il y avait de la place pour aller jusqu’au bout de cette Can. On a réussi ce qu’il fallait face à la Côte d’Ivoire. Il s’agissait de marquer tôt et on l’a fait dès la 3mn de jeu. Les Ivoiriens ont acculé les Sénégalais en prenant plus de risques. N’eût été la classe et la vigilance d’Edouard Mendy, les Eléphants allaient plier le match dans le temps réglementaire. Peut-être que le penalty, réel d’ailleurs, non sifflé sur Ismaila Sarr aurait pu changer le cours du match.
Erreur 2
Les Lions ont aussi commis l’erreur de se laisser dominer, de laisser les Ivoiriens contrôler la partie de bout en bout. De subir les assauts ivoiriens. En fin de compte, Fofona et ses partenaires ont pris confiance et ont décidé de marcher sur les champions d’Afrique. Koulibaly et sa garde ont tenu jusqu’à la 85’. Hélas ! Moment auquel Edouard Mendy a concédé ce pénalty sur Nicolas Pépé. Et l’égalisation a revigoré l’équipe de Faé qui y a cru.
Erreur 3
L’autre erreur de Cissé, c’est de ne pas apporter des changements un peu plus tôt. Il fallait renforcer le milieu à 20 minutes de la fin et essayer de procéder sur des contre-attaques. Cela pouvait stopper net l’intensité et les assauts des ivoiriens. Et le score aurait pu rester là jusqu’à la fin. On ne pouvait nullement s’attendre à un match facile. Les rescapés, ressuscités ne pouvaient naturellement donner aucune chance à la bande à Sadio Mané. Emerse Faé a donné du fil à retordre à Cissé qui n’a pas démérité tout de même. C’était prévisible qu’ils allaient saisir cette chance et en aucun cas, ils ne comptaient pas la laisser filer entre les doigts, quel que soit l’adversaire. Non seulement c’est le pays organisateur, jouant devant son public, mais ils viennent de loin. Ils croyaient déjà faire les valises et raser les murs pour rentrer. Ils sont repêchés et revenus dans la course. Mais les Sénégalais leur ont donné l’opportunité de rouvrir les valises et de reprendre le chemin perdu. La Côte d’Ivoire est encore en vie. L’Eléphant n’est pas mort, il est sorti du coma. Et désormais, il reprend sa route et ses ambitions.
CAN 2023, L’AFRIQUE DU SUD ÉJECTE LE MAROC
Demi-finaliste du dernier Mondial et dernière sélection d’Afrique du Nord encore en lice dans cette CAN 2023, le Maroc a connu une énorme désillusion en se faisant surprendre et éliminer par l’Afrique du Sud (0-2) ce mardi, dès les 8es de finale.
Demi-finaliste du dernier Mondial et dernière sélection d’Afrique du Nord encore en lice dans cette CAN 2023, le Maroc a connu une énorme désillusion en se faisant surprendre et éliminer par l’Afrique du Sud (0-2) ce mardi à San Pédro dès les 8es de finale. En manque d’efficacité, à l’image du penalty de l’égalisation expédié sur la barre par Achraf Hakimi, les Lions de l’Atlas ne remporteront pas leur deuxième CAN cette année et vont devoir se remettre de ce cuisant échec… Les Bafana Bafana affronteront quant à eux le Cap-Vert pour une place dans le dernier carré.
La partie démarrait en ronronnant. La faute à la bataille tactique entre deux équipes qui se surveillaient comme du lait sur le feu, malgré quelques rares occasions. La première à mettre au crédit de l’Afrique du Sud, et plus précisément de Teboho Mokoena. Le milieu de Mamelodi Sundowns alertait Yassine Bounou avec une frappe piégeuse depuis l’extérieur de la surface, repoussée en corner par le géant marocain (16e). La seconde grosse opportunité était pour les Lions de l’Atlas, et notamment pour Amine Adli au bout du temps réglementaire. S’excentrant à droite, l’ailier du Bayer Leverkusen tergiversait face au gardien adverse et était contré in extremis par son garde du corps sud-africain (45e).
Des erreurs à la pelle…
Entre-temps, la rencontre aurait pu se débloquer sur deux faits litigieux juste après la demi-heure. En effet, Mazraoui, croyant ouvrir le score d’une frappe depuis l’extérieur de la surface, était redescendu de son nuage suite à un hors-jeu sifflé contre Ez Abde avant son tir (33e). Dans la minute suivante, l’arbitre soudanais Mahmood Ismail ne bronchait pas alors que Mazraoui se rendait coupable d’une faute dans la surface sur Mokoena dans la surface (34e).
Le Maroc poursuivait sur sa lancée, par l’intermédiaire de Selim Amallah qui précipitait sa frappe à gauche pour voir le cadre se dérober à droite de Ronwen Williams (45e+1). Dans son sillage, Azzedine Ounahi expédiait sa frappe au-dessus de la barre dès le retour de la pause (48e). Deux minutes plus tard, Ez Abde, filant devant le gardien adverse, était bousculé dans la surface par Khuliso Mudau, mais une fois encore l’arbitre ne bronchait pas. Un malheur n’arrivant jamais seul, les Lions concédaient l’ouverture du score sept minutes plus tard signée Evidence Makgopa. Servi à la limite du hors-jeu à droite, l’attaquant d’Orlando Pirates plaçait efficacement le cuir entre les jambes de Bounou (0-1, 57e).
Le Maroc, la soirée sans
Dos au mur, le Maroc jetait ses dernières forces dans la bataille. Ez Abde éliminait ainsi son vis-à-vis à gauche avant de buter sur Williams au premier poteau ; la reprise de son coéquipier dans la foulée était bloquée par l’arrière-garde des Bafana Bafana (59e). En fin de match, les hommes de Walid Regragui obtenaient un penalty après consultation de la VAR, suite à une main de Mothobi Mvala bloquant le cuir alors que ce dernier filait droit au but. Malheureusement pour eux, Achraf Hakimi expédiait sa frappe sur la barre (85e). Les vents étaient décidément contraires ce mardi à San-Pédro, puisque, non contents d’être réduits à 10 après un deuxième carton jaune annulé pour un rouge direct pour Sofyan Amrabat (90e+2), les Lions de l’Atlas concédaient le but du K.O. sur un coup franc somptueux de Mokoena, présent dans tous les bons coups ce mardi (0-2, 90e+5).
Demi-finaliste de la dernière Coupe du monde et dernier représentant de l’Afrique du Nord, le Maroc, sort ainsi prématurément de la compétition. L’Afrique du Sud, poursuit elle sa route vers les quarts de finale.
LE MALI REMPORTE LE DUEL DU SAHEL ET REJOINT LA CÔTE D’IVOIRE
Le Mali a remporté le derby face au Burkina Faso (2-1) ce mardi à Korhogo pour se qualifier en quarts de finale de la CAN 2023 après onze ans d’attente. Un autre derby sera au programme samedi face à la Côte d’Ivoire, pays-hôte
En tête depuis la 3e minute mais jamais vraiment parvenu à se mettre à l’abri malgré sa nette domination, particulièrement en première période, le Mali a remporté le derby face au Burkina Faso (2-1) ce mardi à Korhogo pour se qualifier en quarts de finale de la CAN 2023 après onze ans d’attente. Un autre derby sera au programme samedi face à la Côte d’Ivoire, pays-hôte !
Démarrage sur des chapeaux de roue pour le Mali. Au bout d’une séquence collective, les Aigles ouvraient en effet le score grâce à un but contre son camp d’Edmond Tapsoba. Suite à une reprise tête plongeante d’Amadou Haidara repoussée par le gardien Hervé Koffi à la base de son poteau gauche, le défenseur du Bayer Leverkusen renvoyait d’un malheureux geste réflexe du pied le ballon ses propres buts vides (1-0, 3e).
Alors que le Mali avait réussi à trouver le chemin du but sans besoin d’un seul tir cadré, le Burkina Faso réagissait par une tête non cadrée d’Issoufou Dayo sur un corner botté de la gauche (12e). Une dizaine de minutes plus tard, Bertrand Traoré répliquait par un coup franc de plus des 30 mètres, sans danger (23e), à une tentative lointaine non cadrée de l’avant-centre malien Noss Traoré (15e). C’était bien trop timide pour décourager les velléités offensives maliennes qui se multipliaient dans la foulée. À la suite d’une touche côté gauche, Lassine Sinayoko déclenchait un tir repoussé au premier poteau par Koffi (30e), puis butait de nouveau sur le portier du RSC Charleroi après avoir profité de la passivité de la défense adverse (36e). L’attaquant de l’AJ Auxerre finissait par trouver la faille, pour le bonheur du Mali qui creusait pour le coup l’écart au tableau d’affichage. Lancé à droite dans la profondeur à la suite d’une récupération haute, ce dernier plaçait en effet le ballon entre les jambes de Koffi au premier poteau (2-0, 47e).
Le Mali en quarts, malgré la VAR et Bertrand Traoré
Répondant dans un premier temps par une tête de Mohamed Konaté passant au-dessus (50e), les Étalons revenaient dans le match à la faveur d’un penalty accordé après visionnage de la VAR, en raison d’une main dans la surface de Boubakar Kouyaté. Bertrand Traoré transformait la sentence et inscrivait son troisième but du tournoi, tous sur penalty (2-1, 57e).
Le Mali repartait aussitôt à l’abordage, par l’intermédiaire de Kamory Doumbia, qui en l’occurrence s’infiltrait à l’intérieur pour décocher un tir se logeant directement dans les bras de Koffi (63e). En face, les Burkinabè, revitaminés par la réduction du score, montaient d’un cran en attaque. Ils passaient ainsi proche de l’égalisation sur une reprise à bout portant de M. Konaté sur Djigui Diarra au premier poteau, suite à une touche jouée à droite (72e). Au bout du temps réglementaire, Dayo croyait même remettre les pendules à l’heure pour les Étalons en reprenant victorieusement de la tête un coup franc tiré depuis la droite, mais malheureusement pour lui, son but était refusé pour hors-jeu au départ de l’action (90e).
Le Mali accède ainsi aux quarts pour la première fois depuis 11 ans et rejoint son voisin et pays hôte, la Côte d’Ivoire, pour un derby prometteur. Le Burkina Faso quitte en revanche la compétition, les armes à la main.
LA LECTURE DE HENRI CAMARA SUR L’ÉLIMINATION DES LIONS
Ancien goleador des Lions, Henri Camara a analysé le match perdu par les lions du Sénégal hier, face à la Côte d’Ivoire. Il a pointé du doigt un aspect qui a fait défaut aux tenants du titre.
iGFM - (Dakar) Ancien goleador des Lions, Henri Camara a analysé le match perdu par les lions du Sénégal hier, face à la Côte d’Ivoire. Il a pointé du doigt un aspect qui a fait défaut aux tenants du titre.
«Je ne m'attendais pas à cette réaction du Sénégal. Après l'ouverture du score, il fallait chercher à tuer le match. Malheureusement, on a arrêté de jouer pour chercher à conserver un résultat. La Côte d'Ivoire qui devait être dans le doute, continuait à jouer tranquillement sans aucune pression.
Pis, en plus de reculer, on se contentait de balancer les ballons devant sans chercher à produire du jeu. Dès la fin de la première période, on sentait que cette équipe de la Côte d'Ivoire allait avoir l'occasion de revenir dans le match. Ça allait être difficile de battre cette équipe sur le terrain. On a eu des opportunités, on ne les a pas mises au fond. A ce stade de la compétition, cela ne pardonne pas. Sadio a eu une belle opportunité, elle n'a pas été concrétisée. C'est après cette occasion que les Ivoiriens ont eu ce penalty.
Après l'égalisation, c'était une mission quasi impossible pour les Lions de s'imposer sur le terrain. La Côte d'Ivoire était dans son match et avait l'apport de son public. On devait s'attendre à jouer un match aussi compliqué parce que l'adversaire, éliminé puis ressuscité, n'avait rien à perdre. Ils n'avaient pas la pression du favori. Ils ont joué sans pression. Dans cette position, la Côte d'Ivoire est dangereuse. C'est une grande équipe.
Le sort est cruel. Il faut l'accepter et encourager les joueurs qui, à mon sens, ont perdu au mental. Si l'on était mentalement fort, on n'allait pas accepter cette domination, alors qu'on menait au score. Ce n'est ni physique ni tactique, c'est au mental. Je pense aussi que Aliou Cissé a tardé à faire ses changements au milieu de terrain, il fallait apporter des joueurs d'expérience parce qu'on a été inexistant dans l'entrejeu. Devant, les attaquants ont connu des fortunes diverses. Ismaila a créé des occasions, je dirais même un penalty. Habib Diallo a marqué, Sadio a été passeur décisif. Mais Nicolas Jackson n'a rien ápporté quand il a fait son entrée. Ce qui est dommage. Il faut maintenant encourager l'équipe et tout le staff qui nous ont aussi donné des moments de plaisir.»
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LA DEUXIÈME ÉTOILE DES LIONS VA DEVOIR ATTENDRE
Le Sénégal a donc perdu son titre tant envier de champion d’Afrique. Les Lions ont joué leur match le plus difficile avec des faits de jeu dont on reparlera. La deuxième étoile des Lions va devoir attendre
Le Sénégal a donc perdu son titre tant envier de champion d’Afrique. Les Lions ont joué leur match le plus difficile avec des faits de jeu dont on reparlera. La deuxième étoile des Lions va devoir attendre.
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CE QUE KRÉPIN DIATTA A RÉELLEMENT DIT EN ZONE MIXTE
La déception était immense côté sénégalais après l’élimination prématurée au 1er tour de cette Can. Une pilule difficile à avaler surtout que le sort de cette rencontre aurait pu être différent si l’arbitre gabonais avait fait preuve d’impartialité.
La déception était immense côté sénégalais après l’élimination prématurée au premier tour de cette Can 2023. Une pilule difficile à avaler surtout que le sort de cette rencontre aurait pu être différent si l’arbitre gabonais de cette rencontre avait fait preuve d’impartialité. En effet, le Gabonais, Pierre Ghislain Atcho, a fermé les yeux sur cette faute d’Odilon Kossounou sur Ismaïla Sarr dans la surface de réparation à la 55e minute. Ce dernier ne s’est pas privé plusieurs minutes plus à aller visionner la Var pour finalement accorder le penalty égalisateur à la Côte d’Ivoire sur une faute d’Edouard Mendy sur Nicolas Pepe (86e).
Un jugement qui a mis en colère Krépin Diatta qui n’a pas mâché ses mots en zone mixte même s’il n’a pas sorti de sa bouche les mots qui lui sont prêtés par plusieurs médias. « Tout le monde a vu. Tu ne peux pas décider du sort de tout un pays comme ça. C’est incompréhensible. Tu vas voir la VAR pour leur donner un pénalty, un gars (Ismaïla Sarr) qui prend le ballon 40 mètres et fait une chevauchée, rentre dans la surface, et tu ne veux pas aller regarder la VAR ? Je suis désolé mais là c’est abusé. Je suis vraiment désolé mais là ils ont tué notre compétition », a fulminé un Krépin Diatta en colère.
DERNIERE CAN POUR ALIOU CISSE ET CERTAINS CADRES DE LA TANIERE
Battus par les Eléphants en huitième de finale, les Lions perdent le titre de champion d’Afrique. Fait plus cocasse, Aliou Cissé et certains cadres des Lions risquent de tourner le dos à la tanière.
Thierno Assane BA Envoyé spécial à Yamoussoukro |
Publication 30/01/2024
Les Eléphants de la Côte d’Ivoire ont battu, hier, les Lions du Sénégal et de ce fait brisé le rêve des Sénégalais de décrocher une seconde étoile sur le maillot tricolore floqué de la tête du Lion. Avec cette défaite, les Lions perdent le titre de champion d’Afrique. Fait plus cocasse, Aliou Cissé et certains cadres des Lions risquent de tourner le dos à la tanière.
La seconde étoile tant convoitée par les Lions est différée. Elle ne sera que partie remise. Mais beaucoup de joueurs de cette génération risquent de mettre fin à leur carrière internationale, après cette perte du titre et cette disqualification. Ils ne seront certainement pas de la prochaine campagne des Lions au Maroc en 2025. Il s’agit entre autres de Kalidou Koulibaly, Sadio Mané, Idrissa Gana Gueye, Edouard Mendy, Youssouf Sabaly, Cheikhou Kouyaté. C’est toute une génération qui risque de raccrocher les crampons. Mais aussi l’entraineur Aliou Cissé risque de quitter la tanière car le contrat d’objectif qui était de reprendre le trophée continental n’a pas été atteint. Cependant, en conférence de presse d’après match, « El Tactico » a essayé d’être nuancé sur son avenir à la tête des Lions. « On verra ce que l’avenir nous réserve. J’ai d’abord envie de digérer cette défaite, car tout le monde est déçu. Il y aura sûrement des discussions avec la Fédération, mais mon avenir importe peu pour le moment », s’est-il prononcé. D’ailleurs, la Fédération sénégalaise de football avait déjà annoncé la couleur en décidant de ne pas renouveler le contrat d’Aliou Cissé qui devrait expirer après la compétition de la Can. Le seul hic, c’est que « El Tactico » semble être dans les bonnes grâces du président Macky Sall. Va-t-il accepter qu’il soit démis de ses fonctions ?
En tout état de cause, les Ivoiriens ont étudié le jeu d’Aliou Cissé. C’est pourquoi, hier, ils ont coupé la relation entre la défense et le milieu qui faisait la force des Lions lors de leur précédente sortie. Les langues qui commencent à se délier après leur victoire contre le Sénégal, soutiennent que c’est Hervé Renard qui a donné la clé du match au coach intérimaire Fae. La tactique utilisée hier par les Ivoiriens prouve qu’ils ont bien observé leur adversaire du jour et champion d’Afrique en titre. Ils étaient les premiers sur les deuxièmes ballons et ont déroulé leur jeu tranquillement. A la faveur du Sénégal, les attaquants ivoiriens étaient peu efficaces et mal inspirés devant les buts d’Edouard Mendy. Les poulains d’Aliou Cissé étaient méconnaissables tout au long de la rencontre. Aliou Cissé n’a pas jugé nécessaire de changer tactiquement le jeu à la mi-temps surtout qu’après le but, le bloc des Lions était devenu très bas. Pour cet entraineur sous le sceau de l’anonymat, le coaching est un facteur important pour gagner un match. « Le coaching nous a perdu. Aucune rectification tactique. Avoir de bonnes individualités est une chose, mais ne suffit pas. Le coaching est un facteur déterminant pour la gagne » a-t-il martelé au téléphone. Un autre soutient que coach Aliou Cissé nous a vendu l’espoir tout au début de la compétition. « Tout de suite après, il est reparti avec ses mauvaises habitudes » a-t-il pesté.