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24 avril 2025
Sports
LES ÉLÉPHANTS N'ONT PLUS PEUR DE RIEN
Grâce à sa force mentale décuplée par son parcours du combattant, la Côte d'Ivoire, virtuellement éliminée à chaque tour mais qualifiée à chaque fois de façon miraculeuse, croient en son étoile pour cette CAN 2023
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 05/02/2024
Les éléphants de Côte d'Ivoire se sont virtuellement fait éliminer à chaque tour de la Coupe d'Afrique des Nations 2022 (CAN 2022) qui se déroule actuellement au Cameroun, mais parviennent à chaque fois à se qualifier de manière miraculeuse. C'est ce que révèle Seko Fofana, l'un des leaders de l'équipe ivoirienne, dans des déclarations à l'Agence France Presse (AFP). "On n'a peur de rien", assure déterminé le milieu de terrain de Lens, alors que les Ivoiriens affrontent la République démocratique du Congo mercredi soir à Abidjan pour une place en finale.
D'où vient ce mental de fer ? Selon Fofana, "ça part de la Guinée Équatoriale", en référence à la terrible défaite 4-0 subie lors du premier match de poule, où certains joueurs ont terminé en larmes. "On était au fond du trou", se souvient-il. Pourtant, les Éléphants ont su se relever de ce coup dur grâce à leur force mentale. "On a dû attendre des matches pour espérer une qualification, ce qui est arrivé, maintenant on n'a plus peur de rien", affirme le leader technique des Ivoiriens.
Un parcours miraculeux s'en est suivi. Avec seulement 3 points et une différence de but négative (-3) après leur déroute initiale, les éléphants se sont accrochés à leur rêve de qualification en suivant tous les matchs des autres groupes. Ils ont finalement été repêchés in extremis après les résultats inattendus du dernier match de poule qui les ont placé parmi les meilleurs troisièmes. "C'était très, très dur pour nous", se remémore Serge Aurier, un autre cadre de l'équipe, cité par l'AFP. "On était à l'hôtel, on rasait les murs limite pour aller manger, on a été repêchés, on a attendu la victoire du Maroc pour être là".
Ce parcours du combattant leur a donné des ailes. "Quand tu es ressuscité comme on l'a été, il n'y a plus rien qui te fait peur, on fonce, on y va", affirme Aurier. Cet état d'esprit leur a permis de renverser des situations compromises en 8e de finale face au Sénégal et en quart face au Mali, à dix contre onze. Même l'entraîneur malien Eric Chelle s'est incliné devant leur détermination : "Ils ont cette énergie, et aussi parce qu'il le faut dans le foot, ce petit brin de chance. Ils méritent cette demi-finale", a-t-il déclaré à l'AFP.
En somme, grâce à leur force mentale décuplée par leur parcours du combattant, les Éléphants de Côte d'Ivoire, virtuellement éliminés à chaque tour mais qualifiés à chaque fois de façon miraculeuse, croient en leur étoile et n'ont plus peur de rien dans leur quête du sacre final.
L'HEURE N'EST PAS A LA REVOLUTION MAIS…
A plus d’un an de la Can 2025 au Maroc et plus de deux années de la Coupe du monde en Amérique du nord en 2026, l'équipe nationale du Sénégal aura vécu une déroute inattendue sous les ordres d’Aliou Cissé. Comment se relever de cette Can ratée ?
Bés Bi le Jour |
Par Lamine Mandiang DIEDHIOU, Adama AIDARA , Saikou SEYDI, Cheikh DIOP, Papa Madiakhaté SARR, Serigne Saliou Déme et Gorgui Diaw Thiam, envoyés spéciaux à Yamoussoukro. |
Publication 03/02/2024
A plus d’un an de la Can 2025 au Maroc et plus de deux années de la Coupe du monde en Amérique du nord en 2026, l'équipe nationale du Sénégal aura vécu une déroute inattendue sous les ordres d’Aliou Cissé. Comment se relever de cette Can ratée ? Que doit-on changer ? Le chantier existe avec un groupe de qualité et un réservoir profond mais l’avenir du sélectionneur soulève des inquiétudes. L'heure n'est pas totalement à la révolution mais à des ajustements.
Il y a de ces défaites qui peuvent éteindre une génération et obliger à repartir en ouvrant une feuille blanche. Celle du Sénégal devant la Côte d’Ivoire en huitième de finale de la 34ème édition de la Can ne devrait pas en faire partie, même si elle continue de hanter les cœurs et les esprits. Elle ne constitue pas la fin d’une génération mais une transition peutêtre naissante. Hormis Gana Guèye et Cheikhou Kouyaté qui auront 36 ans en 2025, difficile de voir d’autres joueurs poussés à la retraite pour la prochaine grande compétition
Si la claque de Yamoussoukro a fait retomber de leur nuage ces Lions qui semblaient imbattables après le premier tour, elle ne peut pas agir comme un raz de marée. Il est difficile d’imaginer une continuité vers la prochaine Can Maroc 2025 avec un groupe amputé de Kalidou Koulibaly, Sadio Mané, Édouard Mendy, Ismaïla Sarr, Nampalys Mendy, Krépin Diatta, Youssouf Sabaly Moussa Niakhaté, Boulaye Dia voire Abdou Diallo. L’effectif est d’autant plus impressionnant que les plus jeunes comme Pape Guèye, Lamine Camara, Pape Matar Sarr, Iliman Ndiaye, Nicolas Jackson ou encore Formose Mendy sont des joueurs sur lesquels le Sénégal peut s’appuyer pour les prochaines échéances A ceux-là s’ajoutent les Dion Lopy, Amara Diouf, Pape Daouda Diong, Pape Demba Diop, Habib Diarra, Yaya Diémé ou encore Idrissa Guèye. Une belle brochette de talents qui laisse penser à un avenir radieux. Les solutions sont nombreuses pour retoucher ce groupe à tous les postes. Le Sénégal dispose d'un groupe encore sain, compétitif et qui a prouvé sa valeur en club et en sélection.
Aliou Cissé, le rebond impossible ?
La grosse équation de cet après-Can c’est la position d’Aliou Cissé qui a atteint deux fois la finale de la Can, qualifié le Sénégal à deux Coupes du monde consécutives. Il est aussi parvenu à maintenir le Sénégal comme première Nation africaine au classement de la Fifa pendant trois ans.
En poste depuis bientôt 9 ans, le technicien aux dreadlocks semble être à bout de souffle après l’élimination précoce de son équipe en huitième de finale. L’entraineur des Lions est resté évasif par rapport à son avenir juste après la défaite. Il semblerait qu’il réfléchit à ne pas continuer l’aventure même s’il continue de bénéficier de la confiance de la Fédération sénégalaise de football (Fsf). Le risque à l'heure de repartir sur une nouvelle aventure, alors que la dynamique ascendante depuis 2019 s'est fracassée devant les méandres du stade de Yamoussoukro, constitue un certain écueil surtout avec les huées à son arrivée à l’aéroport et une partie de l’opinion qui réclame son départ. Rester malgré un échec, Aliou Cissé l’a déjà fait avec les Lions mais le rebond est très difficile après une énorme désillusion. Le court laps de temps qui sépare les Lions de la Can 2025 (un peu plus d’un an) aura son pesant d’or à l’heure du choix entre un sélectionneur qui semble avoir trouvé la bonne formule lors de cette Can mais dont la longévité commence à être contestée. Entre le marteau de maintenir Cissé qui connait mieux que quiconque cette équipe et l’enclume de changer d’entraineur alors que les prochaines grandes échéances avancent à grands pas, la Fsf fera face à un dilemme et ne devra pas se louper.
Le Sénégal a quelques mois pour se remettre les idées à l'endroit car le Maroc c’est demain et autant y mettre rapidement les formes.
CAN 2023, LA RDC RENVERSE LA GUINÉE ET RENOUE AVEC LES DEMIES
La RD Congo a frappé un grand coup en éliminant la Guinée (3-1) ce vendredi au stade d’Ebimpé en quarts de finale de la CAN 2023.
Menée au score l’espace de six minutes en début de match et parvenue à faire la différence en seconde période, la RD Congo a frappé un grand coup en éliminant la Guinée (3-1) ce vendredi au stade d’Ebimpé en quarts de finale de la CAN 2023.
Les Léopards accèdent aux demi-finales du tournoi pour la première fois depuis 2015 et affronteront le vainqueur de Mali-Côte d’Ivoire.
CAP-VERT, UNE ÉQUIPE PLUS QU'AMBITIEUSE
Adversaire de l'Afrique du Sud en quart de finale de la CAN 2023, le Cap-Vert a affiché ses ambitions, ce vendredi à Yamoussoukro, en conférence de presse d'avant-match.
iGFM (Yamoussoukro) Adversaire de l'Afrique du Sud en quart de finale de la CAN 2023, le Cap-Vert a affiché ses ambitions, ce vendredi à Yamoussoukro, en conférence de presse d'avant-match.
"Ce n'est pas une question d'exploit, on joue pour gagner", a déclaré le joueur capverdien, Logan Costa. "On viendra pour essayer d'atteindre notre objectif. Notre ambition, c'est la victoire même si on prend match par match", a-t-il précisé à un peu plus de 24h du quart de finale contre l'Afrique du Sud, qui se jouera au stade Charles Konan-Banny de Yamoussoukro.
Confirmer sa belle dynamique
Après la déclaration de son défenseur central, le sélectioneur du Cap-Vert, Pédro BRITO, a quant à lui fait savoir que l'opposition de demain "sera du 50/50." Même s'il compte confirmer sa belle dynamique face aux Sud-africains qui ont sorti le Maroc considéré comme l'un des favoris de la Coupe d'Afrique des Nations 2023.
Pour rappel, le quart de finale Cap-Vert-Afrique du Sud est prévu, ce samedi 03 février 2023, à 20h GMT, à Yamoussoukro.
LIGUE 2 FRANCE, OMAR DAF ÉLU MEILLEUR ENTRAINEUR DU MOIS DE JANVIER
A la tête d’Amiens, l'ancien défenseur sénégalais a conduit son équipe à un sans-faute remarquable, enregistrant trois victoires consécutives.
Durant le mois de janvier, Omar DAF a été désigné meilleur entraîneur de la Ligue 2. A la tête d’Amiens, il a conduit son équipe à un sans-faute remarquable, enregistrant trois victoires consécutives avec un score identique d’un but à Zéro face à Saint-Etienne, Annecy et Valenciennes. Le technicien sénégalais a été élu meilleur entraîneur du mois.
Avec trois victoires en autant de matchs, Amiens s’est illustrée en tant que seule équipe à réaliser une telle performance en Ligue 2 en janvier, propulsant ainsi le club picard à la 5ème place du classement. La série victorieuse a débuté à Valenciennes (1-0), avec un but matinal de Louis Mafouta sur penalty. Le dynamique positive a été maintenue avec un deuxième succès consécutif face au FC Annecy, avec un but signé par l’homme en forme du moment, Louis Mafouta.
Contre Saint-Etienne, lors de la 21ème journée, les hommes d’Omar DAF continuent le fiasco en s’imposant encore sur le plus petit score (1-0). L’ancien défenseur du Sochaux (France) a su mener ses troupes à des victoires plus qu’importantes pour migrer vers l’élite du football Français, il commence à acquérir de l’expérience au fil des années. Au moment où le coach Aliou CISSE, est sous le feu des critiques sur son système de jeu avec l’équipe nationale, Omar DAF, son ancien coéquipier, n’est-il pas au taquet pour lui succéder dans la tanière ?
LAMINE CAMARA, ABOUBAKARY KOÏTA, AGUIBOU, CES JOUEURS AFRICAINS DANS LE VISEUR DE CLUBS EUROPÉENS
Alors que le tournoi avance dans sa phase à élimination directe, Afrique Sports a identifié six joueurs prometteurs susceptibles d’être recrutés par de grands clubs européens.
Les recruteurs des clubs de football européens ont été attentifs aux performances des joueurs présents à la Can 2023, un tournoi où des talents méconnus ont souvent brillé. Plusieurs joueurs ont su attirer l’attention des recruteurs avec des prestations remarquables lors de ce tournoi organisé en Côte d’Ivoire.
Alors que le tournoi avance dans sa phase à élimination directe, Afrique Sports a identifié six joueurs prometteurs susceptibles d’être recrutés par de grands clubs européens.
Lamine Camara (Metz et Sénégal, milieu de terrain)
Elu Jeune footballeur de l’année en Afrique en décembre et aussi du premier tour de la Can, Lamine Camara, 20 ans, a brillé lors de la victoire 3-0 du Sénégal contre la Gambie, marquant deux buts et étant désigné Homme du match. Ce n’est pas la première fois qu’il marque deux fois dans un match international, ayant déjà réalisé cette performance lors de la Can U20 en 2023. Formé à l’académie sénégalaise Génération Foot, Camara a un taux de réussite de passes de 84% et a rejoint Metz en février de l’année dernière, marquant un but mémorable contre Monaco en Ligue 1.
Jesus Owono (Alaves et Guinée Equatoriale, gardien)
Owono, gardien de but, s’est distingué lors des matchs de la Guinée Equatoriale contre le Nigeria et lors de leur victoire 4-0 sur la Côte d’Ivoire. Il a réalisé le plus grand nombre d’arrêts dans le tournoi jusqu’à l’élimination de son équipe en huitième de finale. Bien qu’il n’ait pas beaucoup joué en Liga avec Alaves, ses performances dans le tournoi suggèrent un grand potentiel.
Emam Ashour (Al Ahly et Egypte, milieu de terrain)
Ashour a impressionné par son soutien défensif et son apport offensif avec l’Egypte, bien qu’une commotion cérébrale l’ait empêché de participer à leur défaite contre la Rd Congo en huitième de finale. Malgré un temps de jeu limité, il a été le meilleur de son équipe en termes de création d’occasions, de passes, de tacles et de passes décisives. Ashour, qui a brièvement joué pour Midtjylland au Danemark, est actuellement pensionnaire d’Al Ahly.
Aboubakary Koïta (Saint-Trond et Mauritanie, attaquant)
Koïta a joué un rôle-clé dans le parcours de la Mauritanie, aidant l’équipe à atteindre les huitièmes de finale. Ses compétences en dribble, sa vitesse et son sens du but ont été décisifs, notamment lors de la victoire historique contre l’Algérie. Né au Sénégal, il joue actuellement pour Saint-Trond en Belgique.
Gelson Dala (Al Wakrah et Angola, attaquant)
Dala a marqué quatre fois, aidant l’Angola à atteindre les quarts de finale pour la première fois depuis 2010. Ses performances efficaces devant le but ont été un facteur-clé de leur succès. Dala, qui a rejoint le club qatari d’Al Wakrah en 2022, a montré qu’il peut être un atout précieux pour son équipe.
Aguibou Camara (Atromitos et Guinée, attaquant)
Camara, un attaquant polyvalent, a été essentiel pour la Guinée, jouant chaque minute jusqu’ici. Formé à Lille, il joue actuellement pour Atromitos en Grèce et a démontré sa polyvalence en jouant à différents postes. Avec lequotidien.sn
CAN 2023, LA CAF RÉPOND AUX POLÉMIQUES SUR L’ARBITRAGE
"Vous savez que quand on gagne on estime toujours que l’arbitrage est bon, et quand on ne gagne pas, on dit que l’arbitrage est mauvais."
iGFM (Côte d'Ivoire) Des joueurs comme Krépin Diatta (Sénégal) et Romain Saïss (Maroc), tous deux récemment éliminés, ont exprimé de virulentes accusations concernant l'arbitrage et la gestion des matchs, soulevant des interrogations sur la conduite de la Confédération Africaine de Football (CAF). L'instance présidée par Patrice Motsepe a tenu à y répondre.
Cette 34ème édition de la Coupe d'Afrique des Nations (CAN) est sous le feu des projecteurs, non seulement pour le spectacle offert, mais aussi pour des raisons plus polémiques. Des joueurs comme Krépin Diatta (Sénégal) et Romain Saïss (Maroc), tous deux récemment éliminés, ont exprimé de virulentes accusations concernant l'arbitrage et la gestion des matchs, soulevant des interrogations sur la conduite de la Confédération Africaine de Football (CAF).
Pour rappel, Krépin Diatta, le talentueux défenseur latéral droit sénégalais, a publiquement accusé des membres de la CAF de corruption. Ces accusations retentissantes interviennent suite à la défaite de son équipe contre la Côte d'Ivoire (1-1, 4 tirs au but à 5) lors des huitièmes de finale de la CAN 2023, ce lundi, marquée par des décisions litigieuses des deux côtés, avec un carton rouge non accordé à Sadio Mané et un penalty oublié pour les Lions. Le Maroc, dont la participation à la CAN 2023 s'est également terminée au stade des huitièmes de finale, après une défaite de 2-0 contre l'Afrique du Sud mardi, s'estimait également lésé par l'arbitrage.
Du moins si l'on en croit les propos de Romain Saïss, le capitaine des Lions de l'Atlas : « Même quand on marque des buts, on se les fait refuser injustement par le corps arbitral, parce que celle-là, il faut me l’expliquer » avait-t-il déclaré en référence au but refusé à Noussair Mazraoui, tandis qu'Ez Abde s'est également vu priver d'un penalty. « Ne pas laisser une action de jeu… On vient nous faire des meetings avant les grandes compétitions à propos de l’arbitrage, de ceci, de cela, mais à un moment donné, il faut arrêter de prendre les gens pour des cons. Parce que ça peut changer le cours de match."
"Tout le monde a le droit d’émettre des critiques mais..."
Alors que tout se passait à merveille dans cette CAN, ces accusations font désordre. Alors, la CAF a tenu à y répondre. Présent en conférence de presse mercredi, le secrétaire général de l'instance, Veron Mosengo-Omba, n'a pas manqué d'aborder cette question sensible de l’arbitrage lors de cette CAN 2023.
"Jusqu’aujourd’hui, on nous dit que l’arbitrage est au top, et de très haut niveau. Quant aux plaintes relatives à la VAR, vous savez que quand on gagne on estime toujours que l’arbitrage est bon, et quand on ne gagne pas, on dit que l’arbitrage est mauvais. C’est un débat que je n’aimerais pas faire. Tout le monde a le droit d’émettre des critiques, et moi je ne me sens pas visé. Critiquer la CAF c’est bien, mais, il faut être un peu juste", a ainsi éludé le dirigeant. Pas sûr que cela suffise à convaincre les supporters marocains et sénégalais…
LES CHIFFRES CLES DE LA DEROUTE DE YAMOUSSOUKRO
"C'est Foot" fait le point des Lions
Bés Bi le Jour |
Lamine Mandiang DIEDHIOU, Adama AIDARA , Saikou SEYDI, Cheikh DIOP, Papa Madiakhaté SARR, Serigne Saliou Déme et Gorgui Diaw Thiam, envoyés spéciaux à Yamoussoukro. |
Publication 01/02/2024
Ils sont quatre à avoir disputé l’intégralité des quatre matches du Sénégal cette Can, soit 390 minutes. Il s’agit de Edouard Mendy, Kalidou Koulibaly, Krépin Diatta et Sadio Mané. Dernier rempart des Lions, Mendy a tenu son rang avec seulement deux buts encaissés pour deux clean-sheets. Il aura brillé avec des arrêts de classe contre la Guinée et la Côte d’Ivoire pour maintenir à flot son équipe.
Tour de contrôle de la défense sénégalaise, Kalidou Koulibaly aura connu une compétition mitigée avec toujours ce statut de leader et capitaine mais s’est montré fébrile surtout dans la relance. Repositionné comme piston, Krépin a plus qu’assuré et a fait oublier un Youssouf Sabaly à court de forme.
Avec un but et trois passes décisives, Mané n’avait certes pas les jambes de 2022 mais il a encore été le maillon fort de l’équipe sénégalaise. Désormais 14ème meilleur buteur de la Can ex-aequo avec Vincent Aboubakar et Manucho (9 buts) en plus de 6 passes décisive, il est le joueur sénégalais le plus décisif de l’histoire du Sénégal à la Can puisqu’étant impliqué dans 15 buts en quatre Can.
Lieutenant attiré de Sadio Mané dans l’attaque des Lions, Ismaïla Sarr (325 minutes) a été fidèle à sa réputation entre cette capacité à dérouter n’importe quelle défense mais aussi de passer presque inaperçu dans certains moments en dépit de son but contre le Cameroun et ses deux passes décisives.
Les voyageurs
Impérial depuis ses débuts avec les Lions, Ismail Jakobs n’a pas joué à sa juste valeur durant cette Can avec cette impression de pouvoir mieux faire même s’il a pris part à tous les matchs hormis son remplacement contre la Guinée lors du dernier match de poules et aura disputé au total 387 minutes dans ce tournoi. Option numéro un de Cissé à la pointe de l’attaque, Habib Diallo (293 minutes jouées) a apporté ce jeu de pivot et d’amorceur du pressing des Lions avec à la clé deux buts. Le trio des jeunes, Pape Matar Sarr (263 minutes) - Lamine Camara (263 minutes, 2 buts) – Pape Guèye (239 minutes) aura régné en maitre dans l’entrejeu, pris le pouvoir avec brio au total et leur Can. En deçà de son réel niveau, Abdou Diallo a quand même joué 266 minutes dans ce tournoi.
Les bouche-trous
Trio titulaire lors du sacre en 2022, Idrissa Gana Guèye (70 minutes, une passe décisive) – Nampalys Mendy (102 minutes) et Cheikhou Kouyaté (20 minutes) ont eu très peu d’influence sur cette Can et ont subi de plein fouet la montée en puissance des jeunes loups. Doublures respectifs de Habib Diallo et Ismaïla Sarr, Nicolas Jackson (97 minutes) et Iliman Ndiaye (65 minutes, 1 but et une passe décisive) n’ont véritablement pas brillé. Abdoulaye Seck (94 minutes) a mis tout le monde d’accord avec sa grosse prestation contre la Guinée tandis que Pathé Ciss (36 minutes et Fodé Ballo-Touré (3 minutes) ont eu très peu de temps pour se distinguer.
Les non-alignés
Ils sont six à ne pas avoir disputé aucune minute durant ce tournoi. Si pour les deux gardiens, Mory Diaw et Alfred Gomis, le statut de titulaire indiscutable de Édouard Mendy est passé par là, le zéro pointé de Abdoulaye Niakhaté Ndiaye et Formose Mendy est du ressort des choix de l’entraineur des Lions. Les deux jeunes sont victimes de la concurrence dans la défense sénégalaise mais aussi des quatre matchs chocs joués par le pays de la Téranga dans cette Can. Une première expérience compliquée pour ces deux anciens U20 de la génération 2019. Les deux oubliés de cette Can sont Youssouf Sabaly et Abdallah Sima. Le premier nommé ne s’est pas remis à temps de ses blessures au genou puis au mollet pour espérer pouvoir jouer alors que le second a dû déclarer forfait et quitter le rassemblement après le second match après une blessure à une cuisse.
LES FAVORIS TOMBENT COMME DES MOUCHES
Qui disait que la 34e Coupe d'Afrique des nations qui se joue en Côte d'Ivoire est celle des surprises? Au terme des 8es de finale, on est tenté de le croire après cette série d’élimination du Sénégal, du Maroc, du Cameroun ou encore de l'Égypte.
Qui disait que la 34e Coupe d'Afrique des nations qui se joue en Côte d'Ivoire est celle des surprises? Au terme des 8es de finale, on est tenté de le croire après cette série d’élimination du Sénégal, du Maroc, du Cameroun ou encore de l'Égypte. Considérés pourtant comme les gros favoris de la compétition.
Considérée comme la Can la plus disputée de l'histoire, la 34e édition qui se joue en Côte d'Ivoire est sans doute celle des surprises. C'est du moins ce qui ressort du premier tour et ensuite des 8es de finale. Une phase marquée surtout par l'élimination précoce des favoris et grands prétendants à la succession du Sénégal, tenant du titre.
Malgré un départ canon (trois matchs, trois victoires), les «Lions» ont en effet connu un réveil brutal en se mettant sur le chemin des «Miraculés» de la Côte d'Ivoire. Avec en prime une élimination précoce qui a surpris plus d'un observateur. Hormis le champion d'Afrique en titre, le Cameroun, l'Égypte et le Burkina Faso, demi-finalistes de la dernière édition, sont tous passés à la trappe à l'issue des 8es de finale. Ils déjouaient du coup tous les pronostics. Mais on n'en était pas à une surprise. Ainsi l'échec patent des autres «Grands d'Afrique» est à mettre dans le lot des surprises et des faits marquants de cette présente compétition
Demi-finaliste du dernier Mondial et logiquement désigné comme le favori, le Maroc a connu, à la surprise générale, un coup de frein face à la République démocratique du Congo en 8e
Sortie au premier tour à la précédente Can et éliminée au barrage de la Coupe du monde, l'Algérie n'a pas connu meilleur sort et a pris la porte après une ultime défaite en poule face à une sensationnelle équipe de la Mauritanie. Les Mourabitounes en profitaient pour décrocher leur première victoire de leur histoire à la Can mais aussi leur première qualification en 8es.
Dans le lot des «sans grades», la Namibie a également créé la surprise en remportant sa première victoire de son histoire en Can face à la Tunisie. Les «Warriors» buteront finalement devant l’Angola en 8e de finale.
Régulier à la Can depuis quelques années, le Cap Vert a réussi à mettre tout le monde d'accord sur ses bonnes performances. Le bilan de leur parcours n'était pas forcément attendu dans une poule B composée de l'Égypte, finaliste de la dernière Can et du Ghana, mondialiste en 2022. Mais les «Requins Bleus» se sont fait fort de s'offrir La première place du groupe B en dominant les Ghanéens, le Mozambique avant de tenir en échec les coéquipeirs de Mohamed Salah. Le Cap Vert qui s'est hissé en quart de finale confirme sans doute le mieux la révolution en marche au sommet du football africain.
SON DEPART RECLAMÉ, ALIOU CISSÉ BÉNÉFICIE DU SOUTIEN DE LAT DIOP ET D’AUGUSTIN SENGHOR
Après l’élimination du Sénégal à la CAN en 8e de finale, ses détracteurs réclament son départ. Mais l’ancien Capitaine des « lions » peut compter sur le soutien des autorités du football sénégalais.
En poste depuis 2015, Aliou Cissé avait, avant la coupe du monde Qatar 2022, bénéficié d’une prolongation de contrat jusqu’en 2024, avec une revalorisation salariale de 50%. Atteindre les quarts de finale de la Coupe du monde 2022 et de conserver le titre de champion d’Afrique lui avait été fixé comme objectifs. Après l’élimination du Sénégal à la CAN en 8e de finale, ses détracteurs réclament son départ. Mais l’ancien Capitaine des « lions » peut compter sur le soutien des autorités du football sénégalais.
Classée parmi les grands favoris de la CAN 2023, l’équipe nationale du Sénégal n’a pas pu franchir la phase des 8e de finale. Après cette grosse déception, l’avenir du sélectionneur Aliou Cissé à la tête de la sélection suscite un débat. Après bon nombre de supporters, des membres de la Fédération sénégalaise de football (FSF) réclameraient le limogeage de l’actuel entraineur des « Lions », qu’ils accusent d’être responsable de la déroute à Yamoussoukoro. Toutefois, les détracteurs de coach CISSE vont devoir prendre leur mal en patience, car ce dernier a obtenu le soutien de la Fédération sénégalaise de football et du ministère des Sports.
A en croire le quotidien « Source A » dans sa parution de ce mercredi, le président de la FSF, Augustin Senghor et le ministre des Sports Lat Diop, ont montré leur satisfaction à l’endroit d’Aliou Cissé, dans les vestiaires, après la défaite des « Lions » face aux Éléphants de la Côte-d’Ivoire.
Selon Source A, Augustin Senghor n’a pas tari d’éloges à l’égard du sélectionneur, et s’est dit «très satisfait du travail qui a été abattu par l’entraîneur Aliou CISSE». Des mots qui seraient réconfortés et appuyés par ceux du ministre du Sport.
Soulignons que les pourfendeurs du coach avaient commencé à réclamer la démission du technicien sénégalais après son élimination au mondial Qatar 2022. Le journal Les Échos, dans sa livraison du 21 décembre 2022, annonçait qu’au sein de la Fédération, il y a ceux qui voulaient le départ de Cissé au motif qu’il a atteint ses limites.
Précisons également qu’au sortir de la CAN en Egypte en 2019, des fédéraux avaient réclamé le départ du sélectionneur qui avait eu à l’époque le soutien du président de l’instance, Augustin Senghor.