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24 avril 2025
Sports
LE MAROC À LA CONQUÊTE DU MONDE
Pour le royaume chérifien, le voyage à l’Émirat du Qatar a des allures de grandes conquêtes. Séduisant vainqueur du Portugal, quatre jours après avoir écarté l’Espagne de son chemin, le Maroc n’a pas conquis que la péninsule ibérique.
Pour le royaume chérifien, le voyage à l’Émirat du Qatar a des allures de grandes conquêtes. Séduisant vainqueur du Portugal, quatre jours après avoir écarté l’Espagne de son chemin, le Maroc n’a pas conquis que la péninsule ibérique. Amrabat et les siens rêvent désormais du monde.
Au coup de sifflet final de l’arbitre argentin Facundo Tello, c’est comme un tsunami qui est parti du stade Al Thumama pour atteindre chaque parcelle du globe. L’exploit du Maroc est grandiose. La détresse du Portugal immense. Quand tous les projecteurs se sont braqués sur Cristiano Ronaldo qui a traversé son cinquième Mondial - celui de trop ? - comme une âme en peine, il y avait de l’autre côté des flashes l’effusion de joie d’un collectif qui n’en finit pas de soulever des montagnes. Celle-ci paraissait pourtant impressionnante avant que les Lions de l’Atlas ne la grimpe avec une aisance déconcertante.
La meilleure attaque a sombré face à la meilleure défense
Avant ce quart de finale inédit, le Portugal avait fait très forte impression en balayant la Suisse sur un score de tennis (6-1) et en inscrivant 13 buts sur ses quatre derniers matchs, soit la meilleure attaque à cette étape, devant l’Angleterre (12 buts).
Mais ce ne fut rien qui pouvait impressionner Walid Regragui et son armée royale. En conférence de presse d’avant match, le sélectionneur marocain avait même paru trop sûr de son plan au point de passer pour un arrogant : « Le Portugal va vite essayer de marquer car on a joué 120 minutes il y a 3 jours. Si on arrive à la mi-temps sans prendre de but ou en menant au score, ça va être très compliqué pour eux. Ils vont rentrer dans des problèmes. »
La mise en garde aurait dû prise comme un avertissement sérieux car le plan du Maroc a fonctionné à la lettre. Malgré une nette possession de balle en première mi-temps, le Portugal a eu toutes les peines du monde à s’approcher du but de Yassine Bono. Et à l’approche de la pause, c’est même le Maroc qui ouvre le score d’un coup de tête de Youssef En-Nesyri sur un centre précis de Yahya Attiyat Allah, qui a remplacé au pied levé, l’arrière gauche Mazraoui, du Fc Bayern.
Le collectif au-dessus de toute idée individualiste
Elle est aussi là, la force de ce Maroc : la capacité de ses joueurs à et à mettre le collectif au-dessus de toute idée individualiste. Illustration parfaite : déjà privé de Mazraoui, le Maroc a démarré la rencontre sans son taulier en défense centrale Nayef Aguerd (West Ham) blessé lors du match précédent face à l’Espagne, et l’a terminée sans son capitaine et patron de la défense, Romain Saiss (Besiktas), blessé avant l’heure de jeu.
Mais, aussi sollicités que puissent être les organismes, quand le cœur y est, quand la conviction d’avoir la force d’aller au bout suit, et quand les idées mises en place par le sélectionneur épousent parfaitement les qualités collectives et individuelles à sa disposition, le résultat est époustouflant.
Après avoir affronté la Croatie (qualifiée en demi-finales et finaliste en 2018), la Belgique (demi-finaliste en 2018), l’Espagne, le Portugal et le Canada, les Lions de l’Atlas n’ont encaissé qu’un seul but, face au Canada, et ce fut un contre son camp !
La France, prochain obstacle sur la voie royale de la première sélection africaine à atteindre le dernier carré, est avertie. Les champions du monde en titre feront face mercredi (19h GMT), à une armée solidement installée dans sa forteresse et prête à conquérir le monde.
par Madiambal Diagne
POURQUOI PAS UN MONDIAL 2030 MAROC-SÉNÉGAL ?
Naturellement, le Maroc a plus d’atouts pour diriger l’opération, mais l’apport du Sénégal pourrait être important. Le dossier du Sénégal ne sera point ridicule
Les Lions de l’Atlas se sont qualifiés pour les demi-finales de la Coupe du monde 2022. Cette belle prouesse sportive fait du Maroc le premier pays africain à arriver à ce stade de la compétition. L’Equipe marocaine a jusqu’ici réalisé un parcours sans faute, avec un groupe soudé, solidaire et vaillant, mais surtout avec un jeune coach, Walid Regragui, ancien footballeur, jeune supplétif des coaches Wahid Halilodzic et Hervé Renard, sans grade ni grande expérience hors de son pays, et sur qui on ne misait pas un dirham quand il prenait en charge le groupe, il y a seulement quatre mois pour, dit-il avec malice, «jouer le pompier de service». Ce groupe Maroc est encore capable d’un nouvel exploit contre la France ce mercredi 14 décembre 2022 et pourquoi pas, soulever le trophée mondial au soir du 18 décembre 2022 !
La grosse performance du Maroc permettra indubitablement de rebattre les cartes sur l’échiquier du football. Le Maroc qui a couru, depuis des décennies, après le rêve d’organiser une Coupe du monde de football, vient de remplir un critère sportif, de cocher une cage sans doute pas toujours déterminante. Mais, à la vérité, un pays qui a l’atout de faire désormais partie des quatre meilleures nations de football, devrait avoir son pesant dans les futures décisions de la Fédération internationale de football association (Fifa), notamment dans le choix d’un pays hôte de la plus célèbre des compétitions sportives. De surcroit, le Maroc a éliminé des grandes écuries comme l’Espagne, le Portugal et la Belgique.
Le Maroc a essuyé à cinq reprises un revers. Régulièrement, sa candidature à l’organisation de la Coupe du monde de football a été infructueuse. L’espoir était immense lors du dernier vote pour le choix du pays hôte de la Coupe du monde 2026, mais l’intransigeance de la diplomatie américaine, avec un Président Donald Trump qui menaçait publiquement de couper les aides aux pays qui voteraient contre les Etats-Unis, avait eu raison du dossier du Maroc. Sur 203 votants, le royaume chérifien avait recueilli 65 voix. Après le vote en 2010 de l’attribution de l’organisation du Mondial 2022 au Qatar, en vue d’une plus grande transparence dans les choix, le système de vote à la Fifa avait été changé et la règle «un pays un vote» est désormais plus que jamais de rigueur. Les Usa vont donc, avec le Mexique et le Canada, accueillir la prochaine Coupe du monde de 2026. Le Maroc ne s’est pas découragé pour autant et a annoncé à nouveau une candidature pour l’édition de 2030.
Le Maroc cherche un pays co-organisateur
Le Maroc présente un dossier éloquent pour pouvoir organiser seul la Coupe du monde de football. Seulement, la Fifa semble s’inscrire désormais dans une logique de promouvoir la co-organisation de la Coupe du monde par plusieurs pays, d’autant qu’elle envisage d’élargir le nombre de participants pour faire passer les équipes qualifiées de 32 à 48. L’idée serait sous-tendue par une volonté d’instaurer plus d’équité sportive, mais aussi de rendre la compétition plus inclusive. C’est ainsi que l’Angleterre a annoncé sa candidature avec des pays voisins comme l’Ecosse, l’Irlande du Nord et le Pays de Galles. Le Portugal et l’Espagne voudraient aussi se mettre ensemble pour demander la co-organisation du Mondial 2030. Gianni Infantino, président de la Fifa, n’a pas voulu être insensible à l’ambition du Maroc d’accueillir la compétition et lors du troisième sommet exécutif du football de la Fifa à Marrakech, du 15 au 17 janvier 2019, il avait laissé entendre qu’il était favorable à une candidature conjointe entre Rabat (Maroc), Madrid (Espagne) et Porto (Portugal), pour organiser la Coupe du monde 2030. La déclaration avait fâché le président de l’Uefa, Aleksander Ceferin, qui ne voudrait pas entendre parler d’une Coupe du monde organisée par des pays de deux continents, c’est-à-dire deux confédérations différentes. Cette position avait d’ailleurs été celle que défendait Infantino, avant de faire un revirement spectaculaire. Pour leur part, les autorités espagnoles avaient voulu saisir la passe pour proposer, par la voix du Premier ministre, Pedro Sanchez, en visite au Maroc, une candidature conjointe Espagne-Maroc-Portugal. L’idée semble ainsi définitivement acquise que la Coupe du monde 2030 sera attribuée sous le format d’une co-organisation, comme cela avait été le cas en 2002 pour le Japon et la Corée et en 2026, pour le trio Usa-Mexique-Canada.
L’Afrique devrait revendiquer le droit d’organiser une nouvelle fois la Coupe du monde sur son sol. C’était en 2010 que la Fifa avait organisé pour la première fois la Coupe du monde de Football sur le continent noir. L’Afrique du Sud dont la candidature avait été portée par la «Mandelamania», avait ravi la vedette au Maroc.
La diplomatie sénégalaise ne serait-elle pas assez audacieuse pour proposer une co-organisation avec le Maroc ? Naturellement, le Maroc a plus d’atouts pour diriger l’opération, mais l’apport du Sénégal pourrait être important.
Le dossier du Sénégal ne sera point ridicule
Encore une fois, le Sénégal ne pourrait pas avoir la prétention de jouer le leader du duo avec le Maroc, mais il pourra accueillir plusieurs matchs sur son sol. D’ailleurs, en vue d’une certaine continuité géographique avec le Maroc, des matchs pourraient être offerts à la Mauritanie. L’Angleterre par exemple, prévoirait le même schéma d’offrir des matchs à L’Eire. Si la Mauritanie est impliquée et intéressée dans le projet, elle pourrait rénover et agrandir son stade de Nouakchott de 40 000 places pour mieux répondre aux exigences d’un match de Coupe du monde de football. Soyons même plus osé en intégrant la Côte d’Ivoire à l’opération. Elle organise la Can 2023 et aura également des infrastructures aux normes. L’Euro 2020 s’est joué sur plusieurs pays et le Mondial nord-américain de 2026 épousera le même modèle d’organisation.
Pour son dossier de candidature pour le Mondial 2026, le Maroc avait dévoilé 14 stades dont 12 sélectionnés par la Fifa et le Maroc prévoyait d’investir 3 milliards de dollars pour terminer les travaux en chantiers. Il est à rappeler que le Qatar, pour l’édition 2022, n’a présenté que huit stades. La différence quant au nombre de stades s’explique par le souci ou la nécessité de satisfaire la volonté de la Fifa d’augmenter le nombre de pays qualifiés dès l’édition 2026.
Le Sénégal pourra ajouter dans le dossier de candidature au moins trois stades dignes d’accueillir des matchs de Coupe du monde. Ce seront le Stade Abdoulaye Wade de Diamniado, le Stade Léopold Sédar Senghor de Dakar (en rénovation), et l’un des stades démontables de la Coupe du monde du Qatar qui serait déjà offert au Sénégal par les autorités qataries.
A l’horizon 2030, le Sénégal aura fini de régler les questions de mobilité, avec ses projets en cours de réalisation, d’autoroutes, de lignes de trains et des aéroports régionaux. Les compagnies aériennes Royal air Maroc et Air Sénégal permettront de fluidifier les déplacements. Déjà qu’il ne faudrait pas plus de 2h 30 pour rallier le Sénégal au Maroc, alors qu’en Russie, pour la Coupe du monde de 2018, il fallait la durée d’un vol long courrier pour relier certaines villes choisies pour abriter des matchs. Ce sera la même situation en 2026 entre les Usa, le Canada et le Mexique. En outre, la jonction par voie routière de Dakar à Tanger devra pouvoir être une réalité. La capacité hôtelière du Sénégal est en forte courbe ascendante et de nouveaux investissements pourraient être encouragés. Le Sénégal sera bien prêt avant l’échéance car il aura à abriter les Jeux Olympiques de la Jeunesse (Joj) en 2026 et peut s’autoriser aussi à accueillir une Coupe d’Afrique des nations de football. Ce sera une certaine cohérence événementielle et sportive.
Du reste, ce qui va le plus plaider pour une synergie entre le Sénégal et le Maroc, ce sera la proximité de leurs populations tant pour des raisons socio-culturelles, historiques, que pour des raisons de proximité diplomatique entre les deux pays. Les autorités sénégalaises et marocaines affichent des positions identiques sur les questions internationales. Le Discours de la fête du trône, l’événement le plus important dans l’agenda de l’Etat marocain, avait été prononcé le 6 novembre 2016 à partir de Dakar où le Roi Mohammed VI était en séjour. C’était une première qu’un tel événement fût célébré dans un pays étranger par le Souverain, et les Marocains se plaisaient à dire que «si c’est au Sénégal, c’est encore chez nous». C’est dire !
Par ailleurs, dans un vote, le Sénégal pourra décrocher certaines voix qui devraient fatalement manquer au Maroc. Il s’y ajoute que le partenariat du Sénégal avec le Maroc donnera un ancrage plus évident de l’Afrique au Sud du Sahara dans l’organisation de la manifestation. Le Maroc, qui tape avec insistance aux portes de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) pour devenir membre de cette organisation sous-régionale, serait logique et cohérent en tendant la main à des pays de cet espace pour, ensemble, réaliser un projet de cette envergure.
Il y a lieu de souligner que l’organisation d’une Coupe du monde est une formidable opportunité pour un pays. Les nations qui se bousculent pour inviter la planète foot ne le font pas seulement pour le prestige ou pour l’aspect ludique ou festif. Une Coupe du monde rapporte gros, génère de grosses retombées économiques et sociales et constitue une vitrine sans pareille pour vendre un pays, une destination touristique ou d’investissements. Tout sera question d’audace, de volonté politique ou d’ambition. Ils seront sans doute nombreux à rester réducteurs pour ne pas oser le challenge et inhiber toute ambition, mais l’opportunité de chercher à s’engager aux côtés du Maroc est à saisir par notre pays. En 2013, quand on dessinait dans ces colonnes, les perspectives du pétrole et du gaz ou les autoroutes ou les lignes du Ter ou encore la ville future de Diamniadio, d’aucuns s’esclaffaient en parlant de délire. Ces réalités sont pourtant devenues notre quotidien maintenant. Les perspectives économiques du Sénégal autorisent des investissements certes importants, mais dont la rentabilité n’est pas discutable.
EN-NESYRI, ROI DU MAROC, HÉROS DE L'AFRIQUE
Le Marocain Youssef En-Nesyri a réussi là où ses glorieux prédécesseurs, Roger Milla, El-hadji Diouf ou Asamoah Gyan ont échoué: envoyer l'Afrique en demi-finale de Coupe du monde, d'une tête piquée contre le Portugal déjà entrée dans l'histoire, samedi
Le Marocain Youssef En-Nesyri a réussi là où ses glorieux prédécesseurs, Roger Milla, El-hadji Diouf ou Asamoah Gyan ont échoué: envoyer l'Afrique en demi-finale de Coupe du monde, d'une tête piquée contre le Portugal déjà entrée dans l'histoire, samedi.
Un but que l'on remontrera peut-être dans cent ans. Sa détente phénoménale a piégé le gardien Diogo Costa, sorti à contre-temps, et le défenseur central Ruben Dias, largement dominé (42e).
Sur un centre parfait de Yahya Attiat-Allah, le Sévillan a rabattu puissamment sa tête, le ballon a frappé le sol pour rebondir et soulever le toit du filet, en même temps qu'il brisait le plafond de verre de l'Afrique.
Le Cameroun avait échoué le premier en quarts de finale contre l'Angleterre (3-2 a.p.) en 1990, malgré Roger Milla, ses 38 ans et ses quatre buts aux matches précédents.
En 2002, le Sénégal d'El-Hadji Diouf s'était arrêté au but en or contre la Turquie (1-0 b.e.o.).
Avant En-Nesyri, le Ghanéen Asamoah Gyan était passé le plus près du dernier carré, mais il avait fracassé son penalty de la dernière minute (120e+2) sur la barre transversale uruguayenne, après la fameuse main volontaire de Luis Suarez, en 2010.
- "Le sens du sacrifice" -
Le Sévillan lui n'a pas tremblé, sur son point fort, le jeu de tête. Il avait déjà marqué en sautant plus haut que les Espagnols au Mondial-2018 (2-2), et avec le Séville FC, il a signé un beau bouquet de buts de la tête.
"En-Nesyri est très grand, il est très bon de la tête", notait Jorge Sampaoli, son entraîneur en Andalousie.
Le buteur du Maroc a "un jeu de tête qui n'est pas une habitude au Maroc, où on pratique plus le jeu court dans les quartiers", explique à l'AFP Nasser Larguet, qui a découvert le gamin dans le sport scolaire à Fez.
"J'ai jeté mon dévolu sur lui à l'âge de 12 ans, il appartient à la première promotion de l'Académie Mohamed VI", qui a relancé la formation au Maroc, poursuit l'ancien entraîneur de Marseille.
Ce but historique est une belle récompense pour un joueur dont les entraîneurs soulignent la générosité.
"Le sens du sacrifice il l'avait déjà très jeune, on n'a pas eu beaucoup de travail", sourit Larguet,qui fut aussi Directeur technique national (DTN) du Maroc.
Comme toujours, En-Nesyri a aussi défendu comme un acharné, gênant les relances portugaises et menaçant Diogo.
- Détente à la Ronaldo -
Il est sorti peu après l'heure de jeu, avec peut-être encore un peu d'essence dans le réservoir, en tournant sur lui même pour applaudir l'ovation du stade. Il est tombé dans les bras de Regragui (65e), remplacé par Walid Cheddira, qui a fini exclu sur deux jaunes en toute fin de match.
En-Nesyri "est très généreux, des fois ça lui joue des tours devant le but, il perd un peu d'efficacité tellement il a donné", note Larguet. Mais pas cette fois. "Personne n'estime El-Nesyri a sa juste valeur", insiste Walid Regragui. Le sélectionneur avait annoncé que son avant-centre serait au Mondial dès le jour où il a dévoilé sa large pré-liste de 55 noms.
"C'est un talent et un joueur de haut niveau qui fait ce que je lui demande, il court partout et il pense toujours à l'équipe", souligne Regragui.
Pourtant En-Nesyri a souffert des critiques cette saison, il n'a pas retrouvé sa place de titulaire à Séville. Il n'avait signé que deux buts en compétition, en Ligue des champions, l'un pour l'honneur au Borussia Dortmund (4-1) et l'autre contre le FC Copenhague (3-0). Mais il a participé à dix matches de Liga espagnole sans marquer.
Son statut a désormais changé, cette détente à la Cristiano Ronaldo, qui lui n'a toujours pas marqué le moindre but en phase à élimination directe de Coupe du monde, en cinq participations, l'a propulsé dans les légendes du tournoi.
Avec ce troisième but en Coupe du monde, il a aussi dépassé ses compatriotes Abderrazak Khairi (deux buts en 1986) et Salaheddine Bassir et Abdeljalil Hadda (deux buts en 1998). Mais ça, c'est pour la petite histoire. Samedi En-Nesyri a écrit la légende.
LA FRANCE MORD DANS LE CRUNCH ET RÊVE TOUT HAUT
Increvable et courageuse, l'équipe de France a triomphé d'un "Crunch" d'une immense intensité contre l'Angleterre, samedi (2-1), pour accéder aux demi-finales du Mondial
Increvable et courageuse, l'équipe de France a triomphé d'un "Crunch" d'une immense intensité contre l'Angleterre, samedi (2-1), pour accéder aux demi-finales du Mondial et continuer de rêver, dès mercredi contre le Maroc, à une nouvelle finale planétaire, dernière marche vers un improbable doublé.
L'appétit des champions du monde est sans limite: pour leur premier grand rendez-vous du tournoi, les Bleus ont vaincu une Angleterre malheureuse, avec la jeunesse d'Aurélien Tchouaméni et l'expérience d'Olivier Giroud. Jeunesse et expérience, c'est l'alliage parfait des Bleus version 2022, assurément plus fébriles qu'en 2018 mais peut-être un peu plus insouciants.
"L'état d'esprit me rappelle vraiment celui de 2018. Ces sourires, cette joie sur les visages, ça rappelle de belles choses", a savouré Giroud.
Le festin se prolongera-t-il face aux Marocains, mercredi ? Présente dans le dernier carré pour la deuxième fois d'affilée au Mondial, comme en 1982 et 1986, la France de Kylian Mbappé ne peut plus se cacher. Elle est favorite pour atteindre une seconde finale mondiale en quatre ans et demi.
- Le raté de Kane -
Une grisaille toute britannique avait pourtant enveloppé Doha dans la journée de samedi, la moins chaude de ce Mondial, et quelques gouttes de pluie s'étaient même mélangées à la poussière sablonneuse de l'émirat, dans la matinée.
Mais les Bleus ont balayé ce mauvais présage d'un revers de manche, ou plutôt d'un boulet de canon autoritaire de Tchouaméni, auteur d'un but précieux d'entrée (17e), et d'une célébration digne de Paul Pogba, son modèle.
Harry Kane a bien égalisé sur penalty (54e), mais il en a raté un deuxième (84e) face à son ami Hugo Lloris, observant son ballon s'envoler avec les rêves de trophée de l'Angleterre, 16 mois après l'Euro perdu à domicile en finale... aux tirs au but.
Les rêves de la France, en revanche, restent intacts, presque autant que la rage de vaincre de Giroud, imperturbable pour inscrire son 53e but en Bleu, de la tête.
Ce n'est pas le but du record en Bleu - il le détient depuis les huitièmes -, mais c'est sans doute le plus important de sa carrière, à 36 ans (78e). "C'était une émotion indescriptible", a-t-il raconté.
La France est insubmersible. Malgré les nombreux blessés, les déséquilibres défensifs et deux grossières erreurs de Tchouaméni et Theo Hernandez, fautifs sur les deux penalties, l'équipe de Didier Deschamps est encore là, pour une 7e demi-finale mondiale dans son histoire.
"La qualité ne suffit pas, il faut aussi le mental, peut-être un peu l'expérience", a souri Deschamps, soulignant "une force collective qui se dégage". Qui de mieux qu'Antoine Griezmann, double passeur décisif et encore formidable dans l'impact défensif, pour illustrer ce sentiment ?
- Lloris record et décisif -
Cette place dans le dernier carré, l'objectif fixé par la Fédération, assurera sans doute une prolongation de contrat à Deschamps, mais ce n'est pas la priorité du moment.
Le rêve de doublé approche, en effet, avant un duel face aux Marocains, soutenus au Qatar par une marée de supporters, et de plus loin par l'Afrique et le monde arabe dans leur ensemble.
Cette opposition surprise, inédite en grande compétition, est une occasion pour Mbappé de croiser son meilleur ami du Paris SG, Achraf Hakimi. Mais pour la star des Bleus, le défi sera surtout de se remettre la tête à l'endroit, après une prestation insignifiante, sa première dans le tournoi.
Dans le même stade al-Bayt d'al-Khor, mercredi soir, les Bleus auront leurs repères, mais aussi un lourd statut à porter avec vue sur la finale du 18 décembre, contre l'Argentine de Lionel Messi ou la Croatie de Luka Modric, deux remakes potentiels de l'épopée russe de 2018.
Les Three Lions et leur capitaine Kane, inconsolable, regretteront de n'avoir su conclure leurs occasions, nombreuses, dans ce duel de voisins irrespirable, premier acte d'une rivalité naissante.
La jeune génération des Bukayo Saka, Phil Foden, Jude Bellingham ou Marcus Rashford se heurte encore à son plafond de verre, cette incapacité à signer une victoire référence en grande compétition, face à un cador mondial, sous le mandat de Gareth Southgate.
Ils devront s'incliner bien bas devant Lloris, "point faible" des Bleus selon la presse anglaise, mais auteur samedi de six arrêts. Une sacrée réponse, le soir de sa 143e sélection, un record sous le maillot aux deux étoiles. Mais le capitaine échangerait volontiers tous ces records contre une troisième étoile...
LES LIONS DE L'ATLAS ENTRENT DANS L'HISTOIRE
Pour le Maroc et pour l'Afrique ! Vainqueur 1-0 du Portugal de Cristiano Ronaldo samedi en quart de finale du Mondial-2022, le Maroc est entré dans l'histoire du football en devenant le premier pays africain à atteindre le dernier carré du Mondial
Pour le Maroc et pour l'Afrique ! Vainqueur 1-0 du Portugal de Cristiano Ronaldo samedi en quart de finale du Mondial-2022, le Maroc est entré dans l'histoire du football en devenant le premier pays africain à atteindre le dernier carré de la Coupe du monde.
Le Cameroun de Roger Milla en 1990 et le Sénégal d'El-Hadji Diouf en 2002 s'en étaient approchés de très près, le Ghana d'Asamoah Gyan encore plus en 2010, quand il avait fallu une main volontaire de Luis Suarez puis une séance de tirs au but pour le priver de demi-finale.
Samedi, le Maroc y est parvenu, enfin, au prix d'un courage admirable et d'une défense de fer, au fil d'un parcours redoutable qui l'a vu affronter en poules la Croatie, vice-championne du monde, et la Belgique, 3e du précédent Mondial, avant de se frotter avec succès à deux grandes puissances du football mondial, l'Espagne puis le Portugal, en phase à élimination directe.
"Ça y est, ils l’ont fait !!!! Bravo le Maroc pour cet exploit. Vive l’Afrique !", a immédiatement tweeté Didier Drogba, légende du football africain qui n'a jamais pu approcher cet accomplissement historique avec la Côte d'Ivoire.
Au stade d'Al-Thumama, les joueurs du Maroc ont fini éparpillés dans tous les coins du terrain au coup de sifflet final, épuisés, bouleversés, n'en revenant pas, s'enroulant dans des drapeaux rouges à l'étoile verte pour ceux qui parvenaient à rester debout.
- Ronaldo en larmes -
Ils se sont ensuite agenouillés devant la tribune la plus bruyante, mais elles l'étaient toutes, pour saluer les complices de cet exploit: le public venu les soutenir. "J'avais dit aux gars avant le match qu'il fallait écrire l'histoire pour l'Afrique", a dit après coup le sélectionneur Walid Regragui.
Au même moment, les images télé montraient Cristiano Ronaldo effondré dans le couloir du stade, secoué de sanglots. Encore remplaçant au coup d'envoi, le quintuple Ballon d'Or est entré en jeu et a ainsi égalé le record mondial du nombre de sélections, avec 196.
Même pour un affamé de records comme lui, ça n'a pas la moindre importance. Il quitte sa cinquième Coupe du monde sans avoir pu s'approcher du trophée et, alors qu'il a 37 ans, il sait qu'il ne la gagnera probablement jamais.
Les héros du jour, de toutes façons, étaient Marocains. Le premier est le buteur, Youssef En-Nesyri. A la 42e minute, il a sauté très, très haut sur un centre de Yahya Attiat-Allah, plus haut que Ruben Dias, et a profité de la mauvaise sortie de Diogo Costa pour marquer.
Ensuite, le Maroc a défendu. Il n'a presque rien fait d'autre mais il l'a fait avec courage, force et sans jamais paniquer. Malgré l'absence de leur défenseur central Nayef Aguerd, les Lions de l'Atlas ont tout repoussé, du pied comme de la tête.
- pour Harit -
Joao Felix par trois fois, Bruno Fernandes, qui a touché la barre (45e), puis en fin de match Rafael Leao, quand la présence de Ronaldo dans la surface était une souffrance supplémentaire pour les Marocains, ont bien essayé. Mais le gardien Yassine Bounou a tout sorti, y compris quand son équipe jouait à 10 après l'expulsion de Walid Cheddira.
De toutes façons, pour marquer un but aux Lions dans ce tournoi, il faut être... Marocain. Le seul but encaissé par le Maroc depuis le début de la Coupe du monde a en effet été signé Aguerd sur un contre son camp malchanceux.
Le triomphe de samedi est aussi celui de Walid Regragui, arrivé à la tête de l'équipe à la place de Vahid Halilhodzic moins de trois mois avant le début du Mondial, et qui en a fait une redoutable machine, malgré l'absence sur blessure d'Amine Harit, l'un de ses principaux atouts.
"MAGNIFIQUE PUTAINNNNN MES FRÈRES ! DIMA MAGRIBBBBBB (Vive le Maroc, NDLR)", a d'ailleurs tweeté le Marseillais.
Les Marocains sont marqués physiquement et leur capitaine Romain Saïss a dû sortir du terrain sur une civière. Mais ils sont entrés dans l'histoire et sont portés par elle. Et maintenant, ils attendent les Bleus ou l'Angleterre ! Pour une première finale pour l'Afrique.
LE QATAR SOUPÇONNÉ DE CORRUPTION AU SEIN DU PARLEMENT EUROPÉEN
Une vaste opération menée par la police belge vendredi 9 décembre à Bruxelles a conduit à l’arrestation de plusieurs personnes travaillant au sein du Parlement européen. Elles sont soupçonnées de corruption. Le Qatar, serait au cœur de cette affaire
Vendredi 9 décembre, l'eurodéputée socialiste grecque Eva Kaili, également une des vice-présidentes de l'assemblée, a été interpellée à son domicile à Bruxelles. Elle doit être auditionnée par la justice, a indiqué à l'AFP une source proche du dossier, confirmant des informations de presse. Le parti socialiste grec (Pasok-Kinal) dont elle était membre, a annoncé dans la soirée à Athènes qu'elle en était "écartée".
Quatre hommes ont été arrêtés dans la matinée dans le cadre de la même affaire. Parmi les prévenus, le compagnon de Mme Kaili Francesco Giorgi, qui est assistant parlementaire. Le directeur d'une ONG, le dirigeant syndical italien Luca Visentini et l'ancien eurodéputé Pier-Antonio Panzeri qui siégea de 2004 à 2019 font aussi partie des personnes suspectées.
L'opération de police a donné lieu à seize perquisitions au total dans diverses communes de la capitale belge, où le Parlement européen a son siège. L'enquête, pilotée depuis quatre mois par un juge financier bruxellois, vise des faits de "corruption" et de "blanchiment d'argent" en bande organisée, a souligné le parquet fédéral dans un communiqué.
Sommes d’argent, cadeaux onéreux…
Le parquet fédéral belge a annoncé l'opération de police sans identifier les suspects, ni nommer le "pays du Golfe" sur lequel pèsent ces soupçons de corruption. Mais la même source proche du dossier a confirmé à l'AFP qu'il s'agissait du Qatar, comme l'ont révélé dans une enquête conjointe le journal francophone Le Soir et l'hebdomadaire flamand Knack.
Ce pays du Golfe est soupçonné d'"influencer les décisions économiques et politiques du Parlement européen, en versant des sommes d'argent conséquentes ou en offrant des cadeaux importants", poursuit-il. Au cours de l'opération, la police a mis la main sur "environ 600.000 euros en liquide", ainsi que "du matériel informatique et des téléphones portables" dont les contenus seront analysés.
Quant aux bénéficiaires, il s'agit de personnalités ayant "une position politique et/ou stratégique significative" au sein du Parlement. Les cadeaux ou avantages offerts pourraient être liés à la volonté du Qatar d'améliorer sa réputation décriée en matière de droits humains et de traitement des travailleurs étrangers.
Interpellé, le responsable italien Luca Visentini appelait en particulier à "continuer de faire pression sur les autorités et les employeurs" pour de meilleures rémunérations et davantage de mobilité dans le travail. Dans un message succinct sur son site, la CSI, la Confédération syndicale internationale (CSI, ou Ituc en anglais) s'est dite "au courant des informations circulant dans la presse", mais a refusé tout commentaire "à ce stade".
"Le Qatar est un chef de file en matière de droits du travail"
Le Qatar, pays organisateur du Mondial-2022, a été accusé par des ONG de négliger les conditions de travail et de vie de ses centaines de milliers de travailleurs migrants venus d'Asie et d'Afrique.
Eva Kaili avait rencontré au Qatar peu avant le début du Mondial de football le ministre qatari du Travail Ali bin Samikh Al Marri. L'élue grecque avait salué à cette occasion, au nom de l'UE, l'engagement du Qatar à "poursuivre les réformes du travail", selon un tweet de l'ambassadeur de l'Union à Doha Cristian Tudor.
"Aujourd'hui, la Coupe du monde de football au Qatar est une preuve concrète de la façon dont la diplomatie sportive peut aboutir à une transformation historique d'un pays dont les réformes ont inspiré le monde arabe", avait aussi déclaré Eva Kaili à la tribune du Parlement européen le 22 novembre. "Le Qatar est un chef de file en matière de droits du travail", avait-elle alors affirmé.
6.500 ouvriers étrangers morts sur des chantiers selon The Guardian
En réponse, Doha a fait valoir des réformes inédites du code de travail, saluées par des organisations syndicales, qui appellent néanmoins à une application plus rigoureuse.
Un chiffre a fait couler beaucoup d'encre : celui de 6.500 étrangers morts au Qatar depuis l'attribution du Mondial en 2010, avancé en février 2021 par le quotidien britannique The Guardian.
Les autorités qataries ont vivement démenti. Et l'Organisation internationale du travail (OIT), présente à Doha depuis 2018, a documenté de son côté cinquante accidents du travail mortels d'employés sur une année, en 2020, et 500 blessures graves. Elle a toutefois relevé le manque de données disponibles.
NEYMAR, ROI SANS COURONNE
Présenté comme l'héritier de Pelé, Romario, Ronaldo ou Ronaldinho, la superstar brésilienne a de nouveau chuté en quarts de finale de la Coupe du monde, contre la Croatie vendredi au Qatar, voyant s'éloigner ses rêves de consécration planétaire
Le trône s'est encore dérobé devant Neymar: présenté comme l'héritier de Pelé, Romario, Ronaldo ou Ronaldinho, la superstar brésilienne a de nouveau chuté en quarts de finale de la Coupe du monde, contre la Croatie vendredi au Qatar, voyant s'éloigner ses rêves de consécration planétaire.
Ses larmes sitôt le tir au but fatal de Marquinhos fracassé sur le poteau du gardien croate en disent long sur son échec collectif mais aussi individuel.
Né au football à Sao Paulo dans le club de Santos, comme l'icône Pelé, "Ney" a longtemps été désigné comme le successeur du "Roi", le joueur capable d'offrir au Brésil une sixième étoile mondiale, 20 ans après le dernier sacre auriverde en 2002.
Mais l'attaquant du Paris SG (30 ans), dribbleur de génie venu du futsal et icône marketing planétaire, a de nouveau trébuché au pire moment, symbole d'une carrière hachée par les blessures et ponctuée de désillusions.
La comparaison avec Pelé, trois fois champion du monde, s'arrêtera au nombre de buts inscrits avec la sélection. En ouvrant le score en prolongation contre la Croatie, vendredi, Neymar a rejoint le "Roi" au sommet des plus prolifiques buteurs sous le maillot brésilien (77 buts). Pour les reste...
Le Mondial-2014 ? Achevé sur une blessure à une vertèbre en quarts, qui aurait pu le laisser paraplégique, avant l'humiliation subie sans lui, en demi-finale à domicile, contre l'Allemagne (7-1).
Le Mondial-2018 ? Une élimination sans gloire en quarts contre la Belgique (2-1) et des moqueries planétaires pour la propension du N.10 brésilien à se rouler par terre au moindre contact.
Et enfin, le Mondial-2022 s'est fini sur un nouvel échec, après avoir débuté du mauvais pied pour "Ney": entorse d'une cheville dès le premier match, course contre la montre pour se soigner et élimination aux tirs au but contre la Croatie vendredi encore aux portes des demi-finales.
"Aujourd'hui, c'est l'un des moments les plus difficiles de ma carrière... qui plus est dans une Coupe du monde, à nouveau", avait écrit Neymar après sa sortie sur blessure contre la Serbie (2-0).
- Arrogance -
Taxé d'arrogance avant le tournoi pour avoir publié un blason du Brésil surmonté d'une hypothétique sixième étoile, celui qui est père d'un petit Davi Lucca (11 ans) aura une nouvelle fois été rattrapé par la pression.
Son image au Brésil risque d'en être durablement écornée.
Déjà, son soutien affiché au président sortant d'extrême droite Jair Bolsonaro a braqué une partie de l'opinion brésilienne, ravivant les critiques qui ne voient en "Neymar Junior" qu'un enfant gâté, joueur le plus onéreux de l'histoire (222 M EUR versés par le PSG en 2017) aux promesses jamais tenues.
Le Neymar triomphant de l'époque barcelonaise (2013-2017), gazelle inarrêtable aux folles arabesques, a progressivement cédé sa place à un joueur plus dilettante au PSG, souvent blessé pour les matches cruciaux et capable de se brouiller avec Kylian Mbappé pour tirer un penalty.
En 2019, le soir de l'élimination contre Manchester United en Ligue des champions, il insulte les arbitres de la rencontre sur les réseaux sociaux. Deux mois plus tard, il frappe un spectateur qui le chambre après la finale perdue de Coupe de France contre Rennes.
A cette même période, une femme l'accuse de viol, mais la justice brésilienne n'entame pas de poursuites, faute de preuves suffisantes. Quant à la justice espagnole, elle tente de le poursuivre pour irrégularités présumées autour de son transfert au Barça, avant que le parquet ne retire ses accusations en octobre dernier.
- As du marketing -
Le PSG a un temps envisagé de le laisser partir cet été, lassé par des performances en dents de scie et une hygiène de vie douteuse, avant que "Ney", obnubilé par le Mondial au Qatar, ne livre un début de saison de haut vol.
As du marketing, actif sur tous les réseaux, même Twitch où il est l'un des rares footballeurs à diffuser en direct ses parties de jeux vidéo, Neymar compte 189 millions de followers sur Instagram... mais son palmarès peine à suivre.
S'il compte une Ligue des champions (2015) et nombre de trophées nationaux en Espagne et en France, l'attaquant né à Mogi das Cruzes, près de Sao Paulo, n'a jamais décroché le Ballon d'Or qui lui semblait promis, ni de trophée international majeur, un manque que la médaille d'or olympique (2016) ou la Coupe des confédérations (2013) ne sauraient combler.
Verra-t-on encore Neymar sous le maillot auriverde au Mondial-2026 au Canada, aux Etats-Unis et au Mexique ? L'intéressé lui-même en doute, tant ce joueur calibré par son père et agent, "Neymar Pai", pour être une star dès son plus jeune âge, accuse l'usure des ans et des blessures.
"Je ne sais pas si j'aurai encore la condition, le mental, pour supporter encore plus de football", avait dit l'attaquant en 2021 sur la plateforme de streaming DAZN.
"Ney" peut encore changer d'avis, d'autant qu'il n'a que 30 ans, un long contrat au PSG (jusqu'en 2027) et une immense revanche à prendre.
"Rien dans ma vie n'a été donné ou facile, j'ai toujours dû courir après mes rêves et mes objectifs", écrivait-il fin novembre au moment de sa blessure. "Attendre aussi longtemps pour que l'ennemi m'abatte comme ça ? JAMAIS!"
L'ARGENTINE DE LEO MESSI EN DEMI-FINALE
Le Brésil qui pleure, c’est l’Argentine qui rit. Bien avant même de voir Messi et les siens jouer leur quart de finale face aux Pays-Bas, les supporters de l’Albiceleste ont fait la fête à l’entrée du stade de Lusail come au terme d’un soir victoire
Le Brésil qui pleure, c’est l’Argentine qui rit. Bien avant même de voir Messi et les siens jouer leur quart de finale face aux Pays-Bas, les supporters de l’Albiceleste ont fait la fête à l’entrée du stade de Lusail come au terme d’un soir de grande victoire. La raison d’une telle effusion de joie ? La défaite et l’élimination du voisin brésilien par la Croatie quelques minutes plus tôt.
LUSAIL - C’est donc tout sourire que l’écrasante majorité des 88500 spectateurs, quasiment tous acquis à la cause argentine à part quelques petites grappes oranges ici et là, ont entamé ce choc entre deux géants du football mondial. Auteurs d’un parcours séduisant débuté par une victoire (2-0) sur le Sénégal suivie d’un nul face à l’Equateur et de deux autres démonstrations de force sur le Qatar (2-0) et les États-Unis (3-1), les Néerlandais sont tombés hier sur plus forts qu’eux : Lionel Messi.
Les Bleu et Blanc n’étaient peut-être pas les plus forts, Messi le fut et cela suffisait au bonheur de l’Albiceleste
Le numéro 10 argentin ne cesse de monter en puissance dans ce tournoi et semble plus que jamais décidé à graver son nom dans l’histoire de la seule compétition qui lui résiste encore.
Hier donc, il a offert un récital par fulgurances. Une lumineuse passe décisive à la 35e minute pour l’ouverture du score de Nahuel Molina, puis un penalty inscrit en toute lucidité à la 73e. Entre les deux brillances, il a mis le bleu de chauffe pour courir, tacler, faire des fautes, remporter 2/3 de ses duels au sol (6 sur 9), mettre la pression à une vieille connaissance, l’arbitre espagnol Antonio Mateu Lahoz, ou encore gratter des ballons dans les pieds de l’élégant Frenkie de Jong.
Et pour finir, même quand les Oranje trouvaient les ressources pour revenir à égalité et presser l’Argentine jusqu’aux tirs au but, Messi était là pour guider les siens à la victoire au forceps, en transformant son tir avec une sérénité déconcertante. Son gardien de but, l’excellent Emiliano Martinez, faisait le reste pour renvoyer l’adversaire à la maison.
La prophétie ratée d’Aliou Cissé
Désormais seule équipe sud-américaine en lice dans la compétition, l’Argentine affrontera une solide formation croate en demi-finales, avant d’espérer revenir à Lusail, le 18 décembre prochain, pour la finale.
Pour les Pays-Bas, la prophétie d’Aliou Cissé ne se réalisera pas. Le sélectionneur du Sénégal, visiblement impressionné, avait prédit juste après la défaite d’entrée face aux Oranje, en zone mixte, que cette redoutable machine de Luis van Gaal irait en finale. C’était sans compter avec Messi…
LA CROATIE NE SE REND JAMAIS, LE BRÉSIL EN LARMES
Ballottée une grande partie du match, les Croates de Luka Modric ont éliminé le Brésil aux tirs au but (1-1, 4 t.a.b. à 2), leur spécialité, pour rejoindre comme il y a quatre ans les demi-finales du Mondial, vendredi à Doha
Insubmersible Croatie! Ballottée une grande partie du match, les Croates de Luka Modric ont éliminé le Brésil aux tirs au but (1-1, 4 t.a.b. à 2), leur spécialité, pour rejoindre comme il y a quatre ans les demi-finales du Mondial, vendredi à Doha.
Intraitable pendant plus de 120 minutes, sauf sur le magnifique but de Neymar (105e+1), Dominik Livakovic a encore gagné sa séance de "pénos", comme contre le Japon (1-1, 3 t.a.b. à 1) au tour précédent.
Le gardien du Dinamo Zagreb est prêt pour le dernier carré, contre le vainqueur d'Argentine-Pays-Bas (20h00).
Les autres héros de la folle soirée du stade Education City jouent tous dans le plus grand club croate, l'égalisation est signée Bruno Petkovic, sur un centre en retrait létal de Mislav Orsic (117e), un but 100% Dinamo, dévié par le genou de Marquinhos, avec bien sûr le patron Luka Modric au départ, pour récupérer le ballon.
Les "Vatreni" (les Flamboyants) étaient nettement dominés, étouffés même à partir de la seconde période, mais ne pliaient pas.
"Ils ont marqué sur leur seule frappe cadrée, nous avons eu 19 occasions", a pesté l'entraîneur adjoint brésilien Cleber Xavier. "Leur gardien a été très bon".
Avant de repousser le premier tir au but de Rodrygo, Livakovic a réussi dix arrêts, dont cinq très difficiles. Il a tendu son pied comme un gardien de handball devant Richarlison (47e), s'est imposé deux fois devant Neymar lancé (55e, 76e) et sur une reprise de Lucas Paqueta (66e).
- "Nous sommes des guerriers" -
A la dernière seconde, le portier croate a encore barré la route à Casemiro (120e+2). Il avait pris l'ascendant sur les tireurs croates, comme contre le Japon en huitième de finale.
Mais ce talent ne date pas d'hier. Sur ses neuf derniers matches de phase à élimination directe, la Croatie a disputé huit fois la prolongation, s'imposant cinq fois, dont quatre fois sur quatre aux tirs au but!
Elle a inauguré la série à l'Euro-2008, perdant en quart de finale contre la Turquie (1-1, 3 t.a.b. à 1).
Mais depuis, elle a dégoûté les tireurs de penalty du Danemark et de la Russie en 2018, du Japon et du Brésil au Qatar.
"Quand arrivent les tirs au but, nous devenons favoris, comme si l'adversaire avait déjà perdu", savoure le sélectionneur Zlatko Dalic.
"Nous sommes des guerriers", a répondu Livakovic quand lui a été demandé la recette, en bon héritier de Danijel Subasic, un des héros de 2018.
Les tirs au but ne sont pas la seule spécialité de la Croatie. L'équipe de Dalic a été menée au score sept fois sur ses neuf derniers matches de Coupe du monde (dont deux 0-0 contre le Maroc et la Belgique), elle a perdu seulement contre la France en finale 2018 (4-2)!
Cleber Xavier avait raison de se méfier d'une équipe "résiliente".
- Le Brésil s'arrête encore en quarts -
Le Brésil a pourtant longtemps fait le siège, et croyait tenir sa demi-finale quand Neymar a fini par faire sauter le verrou croate, après deux appuis successifs sur Rodrygo puis Paqueta avant de crocheter et de battre enfin Livakovic.
"Ney" a égalé avec un certain panache le record de Pelé, 77 buts pour la "Seleçao", mais cela ne le consolera pas. Le N.10 parisien a fini en larmes, effondré. Sa quête ultime est encore ratée, il ne sera peut-être jamais champion du monde. Il aura 34 ans lors de la prochaine édition.
Les "Neymar ! Neymar !" des supporters "auriverdes" se sont éteints. Placé en cinquième position, il n'a même pas pu assurer son tir au but une fois que Marquinhos a frappé le sien sur le poteau. C'était arrivé à Cristiano Ronaldo contre l'Espagne, à l'Euro-2012, éliminé en demies avant d'avoir pu tirer.
Le Brésil s'arrête en quarts contre une équipe européenne comme il y a quatre ans contre la Belgique (2-1).
La Croatie a éliminé les quintuples champions du monde pour la première fois de son histoire, et atteint pour la troisième fois ce niveau, elle qui ne participe aux compétitions internationales que depuis les qualifications pour l'Euro-1996.
"C'est un grand succès de revenir en demi-finales pour un petit pays comme le nôtre", a conclu Dalic. "Je félicite tous mes joueurs pour la façon dont ils ont joué, seuls des footballeurs croates peuvent faire cela."
QATAR 2022, DEMARRAGE DES QUARTS DE FINALE CE VENDREDI
Le choc, ce vendredi, entre la Croatie, vice-championne, et le Brésil, quintuple vainqueur, ouvre les quarts de finale de la Coupe du monde 2022 Qatar 2022.
Dakar, 9 déc (APS) - Le choc, ce vendredi, entre la Croatie, vice-championne, et le Brésil, quintuple vainqueur, ouvre les quarts de finale de la Coupe du monde 2022 Qatar 2022.
Emmenée par Luka Modric, la Croatie outsider comme en 2018, s'est hissée en quart de finale sans tambour ni trompette. En quart de finale, les Croates héritent d'un gros morceau le Brésil.
La Seleçao qui court derrière le titre depuis 20 ans, va essayer de ne pas tomber dans le piège croate.
Neymar et ses partenaires ont impressionné depuis le début du tournoi, malgré leur défaite devant le Cameroun (0-1).
Le deuxième choc des quarts de finale va opposer les Pays-Bas à l'Argentine.
Les Hollandais, avec leur entraîneur expérimenté Louis Van Gaal, ont marqué les esprits par leur discipline de jeu et leur cohérence.
Ils tenteront de défier l'Argentine de Messi.
Surpris par l'Arabie Saoudite, les Argentins, champions d'Amérique du Sud, ont retrouvé leur jeu.
Les deux confrontations entre pays Européens et Sud-américains s'annoncent difficiles.
Samedi, l'attraction des quarts sera la rencontre entre l'Angleterre et la France.
Les Français, champions du monde en titre, ont séduit avec leurs attaquants. Kylian Mbappé, Olivier Giroud, Ousmane Dembélé, entre autres, ont impressionné et rêvent de conserver le trophée.
De son côté, l'Angleterre, qui a sorti le Sénégal avec la manière en 8èmes de finale, poursuit tranquillement son chemin.
Demi-finaliste de la Coupe du Monde 2018 et finaliste malheureux de l'Europe 2020, l'Angleterre vise le trophée au Qatar.
Avec des joueurs au meilleur de leur forme comme Harry Kane, les ‘’Three Lions'' risquent de poser d'énormes problèmes aux Français.
Surprise de ce Mondial, les Lions de l'Atlas du Maroc rêvent d'une demi-finale inédite pour une sélection africaine. Ils seront opposés au Portugal, l'une des meilleures formations du tournoi.