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24 novembre 2024
Sports
L'ÉDITORIAL DE RENÉ LAKE
DÉCOLONISER LA JUSTICE
EXCLUSIF SENEPLUS - Dans un État démocratique et de droit, la séparation des pouvoirs entre l'exécutif, le législatif et le judiciaire est fondamentale pour assurer le bon fonctionnement et l'indépendance de chaque institution
Aller chercher le savoir jusqu’en…Chine ! Cette recommandation de bon sens est une invite à aller au-delà des frontières de la vieille métropole coloniale pour chercher les meilleures pratiques (best practices), surtout quand, dans un domaine particulier, celle de l’ex-colonisateur n’est pas le meilleur exemple pour la bonne gouvernance à laquelle les Sénégalaises et les Sénégalais aspirent. S’il y a bien un domaine où la France n’est pas une référence à l’échelle mondiale, c’est bien celui de la Justice dans son rapport avec l’Exécutif.
Dans un État démocratique et de droit, la séparation des pouvoirs entre l'exécutif, le législatif et le judiciaire est fondamentale pour assurer le bon fonctionnement et l'indépendance de chaque institution. Au lendemain de la remise au président Diomaye Faye du rapport général des Assises de la justice qui se sont tenues du 15 au 17 juin 2024, ce texte a l’ambition de mettre en lumière l'importance de cette séparation et pourquoi il est critiqué que le président de la République soit également le président du Conseil Supérieur de la Magistrature.
Prévention de l'abus de pouvoir. La séparation des pouvoirs empêche la concentration excessive de pouvoir entre les mains d'une seule personne ou d'un seul organe. Chaque branche agit comme un contrepoids aux autres, ce qui limite les abus potentiels et favorise la responsabilité.
Indépendance judiciaire. En particulier, l'indépendance du pouvoir judiciaire est essentielle pour garantir des décisions impartiales et justes. Les juges doivent être libres de toute influence politique ou pression externe afin de pouvoir appliquer la loi de manière équitable. En de bien nombreuses occasions, tout le contraire de ce que l’on a connu depuis plus de 60 ans au Sénégal et qui a culminé pendant les années Macky Sall avec une instrumentalisation politique outrancière de la justice.
Fonctionnement efficace du législatif. Le pouvoir législatif doit être libre de proposer, examiner et adopter des lois sans interférence de l'exécutif ou du judiciaire. Cela assure la représentation démocratique des intérêts de la population et la formulation de politiques publiques diverses et équilibrées.
Le président de la République et le Conseil Supérieur de la Magistrature -
Le Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM) est souvent chargé de la nomination, de la promotion et de la discipline des magistrats. Dans de nombreux pays démocratiques, il est critiqué que le président de la République soit également le président de cet organe pour plusieurs raisons notamment celle du conflit d’intérêt potentiel et de la menace pour la séparation des pouvoirs.
En occupant simultanément ces deux fonctions, le président peut influencer directement les décisions judiciaires et les nominations de magistrats, compromettant ainsi l'indépendance judiciaire. Cette perversion n’a été que trop la réalité de la justice sénégalaise depuis les années 60 avec une accélération sur les deux dernières décennies avec les régimes libéraux arrivés au pouvoir après une alternance politique.
Cette situation a fortement affaibli la séparation des pouvoirs au Sénégal en concentrant trop de pouvoir entre les mains de l'exécutif, ce qui a régulièrement mené à des décisions politiquement motivées plutôt qu'à des décisions basées sur le droit.
La crainte d’une République des juges -
Les acteurs sociaux favorables à la présence du chef de l’État dans le CSM invoquent régulièrement la crainte d’une "République des Juges". Cette idée d'une "République des juges" où le pouvoir judiciaire dominerait les autres branches gouvernementales, n'est pas pertinente dans un système démocratique où il existe de multiples recours et des contrepoids aux potentiels abus des juges. Cette idée relève plus du fantasme jacobin que d’un risque réel dans une démocratie bien structurée, où il existe plusieurs niveaux de recours judiciaires permettant de contester les décisions des juges. Ces recours assurent que les décisions judiciaires peuvent être réexaminées et corrigées si nécessaire.
Par ailleurs, le pouvoir législatif a le rôle crucial de créer des lois et de superviser l'exécutif. En dernier ressort, le législatif peut modifier des lois pour contrer toute interprétation judiciaire excessive ou inappropriée, assurant ainsi un équilibre des pouvoirs.
Enfin, l'indépendance judiciaire signifie que les juges sont libres de rendre des décisions impartiales, mais cela ne signifie pas qu'ils sont au-dessus des lois ou qu'ils ne sont pas responsables. Les juges doivent toujours interpréter et appliquer les lois dans le cadre des normes constitutionnelles établies par le législatif.
La crainte d’une République des juges est un chiffon rouge agité en France depuis longtemps pour justifier un système judiciaire bien plus attaché à l’Exécutif que dans les autres démocraties occidentales.
Historiquement, le président de la République française a été le président du Conseil Supérieur de la Magistrature. Cette pratique a été critiquée pour son impact potentiel sur l'indépendance judiciaire. Actuellement, la réforme de 2016 a réduit le rôle direct du président dans le CSM, mais des questions persistent sur l'indépendance réelle.
De son côté, le système américain illustre une stricte séparation des pouvoirs, où le président n'a qu’un rôle indirect dans la nomination des juges fédéraux. Dans ce processus le président est chargé uniquement de nommer et seul le Sénat américain détient le pouvoir de rejet ou de confirmation. Cela vise à maintenir une certaine distance entre l'exécutif et le judiciaire.
L'Allemagne pour sa part maintient également une séparation rigoureuse des pouvoirs avec des organes distincts pour l'exécutif, le législatif et le judiciaire, évitant ainsi toute concentration excessive de pouvoir et préservant l'indépendance du pouvoir judiciaire.
Le modèle progressiste sud-africain -
L'Afrique du Sud offre un cas fascinant de respect de la séparation des pouvoirs, essentielle pour la stabilité démocratique et la protection des droits constitutionnels depuis la fin de l'apartheid. Suit une exploration de la manière dont la séparation des pouvoirs est respectée dans le système judiciaire sud-africain.
La Constitution sud-africaine, adoptée en 1996 après la fin de l'apartheid, établit clairement les pouvoirs et les fonctions de chaque institution de l’État : l'exécutif, le législatif et le judiciaire. Elle garantit également les droits fondamentaux des citoyens et définit les principes de gouvernance démocratique.
La Constitution insiste sur l'indépendance du pouvoir judiciaire, affirmant que les tribunaux sont soumis uniquement à la Constitution et à la loi, et ne doivent pas être influencés par des intérêts politiques ou autres pressions externes. Les juges sont nommés de manière indépendante, et leurs décisions ne peuvent être annulées que par des procédures juridiques appropriées, garantissant ainsi leur autonomie dans l'interprétation et l'application de la loi.
La Cour constitutionnelle est la plus haute autorité judiciaire en matière constitutionnelle en Afrique du Sud. Elle est chargée de vérifier la constitutionnalité des lois et des actions du gouvernement, de protéger les droits fondamentaux des citoyens, et de maintenir l'équilibre entre les pouvoirs. La Cour constitutionnelle a le pouvoir de rendre des décisions contraignantes pour toutes les autres cours, garantissant ainsi l'uniformité et la primauté du droit constitutionnel.
En plus de la Cour constitutionnelle, l'Afrique du Sud dispose d'un système judiciaire complet avec des tribunaux inférieurs qui traitent des affaires civiles, pénales et administratives à différents niveaux. Chaque niveau de tribunal joue un rôle spécifique dans l'administration de la justice selon les lois applicables.
La Cour constitutionnelle a souvent été appelée à vérifier la constitutionnalité des lois adoptées par le Parlement sud-africain. Cela démontre son rôle crucial dans le maintien de la séparation des pouvoirs en s'assurant que les lois respectent les normes constitutionnelles et les droits fondamentaux.
Les juges en Afrique du Sud sont nommés sur la base de leur compétence professionnelle et ne sont pas soumis à des influences politiques directes. Cela garantit que leurs décisions sont prises en fonction du droit et non de considérations partisanes ou externes.
La séparation des pouvoirs renforce la protection des droits fondamentaux des citoyens en permettant au pouvoir judiciaire d'agir comme un contrepoids aux actions potentiellement inconstitutionnelles ou injustes du gouvernement ou du législateur.
En respectant la séparation des pouvoirs, l'Afrique du Sud renforce la confiance du public dans le système judiciaire, crucial pour la stabilité politique, économique et sociale du pays.
Se référer aux bonnes pratiques –
La Fondation Ford a joué un rôle significatif et historique dans le processus d'élaboration de la Constitution sud-africaine de 1996. Franklin Thomas, président de cette institution philanthropique américaine de 1979 à 1996, a été un acteur clé dans ce processus. Avant les négociations constitutionnelles officielles qui ont conduit à la Constitution de 1996, l’institution philanthropique américaine a soutenu financièrement des recherches approfondies et des débats critiques sur les principes et les modèles constitutionnels. Cela a permis de jeter les bases d'une réflexion constructive et informée parmi les diverses parties prenantes en Afrique du Sud.
Des rencontres et des dialogues ont été facilités entre les leaders politiques, les juristes, les universitaires, ainsi que les représentants de la société civile et des communautés marginalisées. Ces forums ont joué un rôle crucial en encourageant la participation démocratique et en favorisant la compréhension mutuelle nécessaire à la construction d'un consensus constitutionnel.
Par ailleurs, plusieurs organisations de la société civile en Afrique du Sud ont joué un rôle actif dans les négociations constitutionnelles. Cela comprenait des groupes de défense des droits humains, des organisations communautaires et des instituts de recherche juridique.
En encourageant des initiatives visant à promouvoir la justice sociale, l'équité raciale et les droits fondamentaux, ces efforts ont contribué à ancrer ces valeurs dans le processus constitutionnel sud-africain. Cela a été essentiel pour contrer les héritages de l'apartheid et pour établir un cadre constitutionnel solide basé sur les principes de l'État de droit et de la démocratie.
Le rôle de ces initiatives dans l'élaboration de la Constitution sud-africaine a laissé un héritage durable de liberté et de justice en Afrique du Sud. La Constitution de 1996 est largement reconnue comme l'une des plus progressistes au monde, protégeant une vaste gamme de droits et établissant des mécanismes forts pour la protection de la démocratie et de l'État de droit.
L'expérience sud-africaine a souvent été citée comme un modèle pour d'autres pays en transition ou confrontés à des défis de consolidation démocratique ou de rupture systémique. Elle démontre l'importance du partenariat entre les acteurs nationaux dans la promotion de la bonne gouvernance et des droits humains.
Nécessité d'une transformation systémique au Sénégal –
Avec l'arrivée au pouvoir du mouvement Pastef, il est crucial pour l’administration Faye-Sonko de ne pas tomber dans le piège des petites réformes qui maintiennent intact le système ancien mais d'envisager une réforme judiciaire qui s'inspire des meilleures pratiques internationales, telles que celles observées en Afrique du Sud.
Décoloniser et émanciper la justice au Sénégal implique de repenser et de réformer le système judiciaire de manière à renforcer l'indépendance, la transparence et l'efficacité. S'inspirer des meilleures pratiques internationales tout en adaptant ces modèles au contexte spécifique du Sénégal est essentiel pour promouvoir une gouvernance démocratique solide et durable, répondant aux aspirations des citoyens pour une justice juste et équitable. L’instrumentation politique de la Justice doit devenir une affaire du passé au Sénégal.
Réformer la Justice pour assurer la Rupture au Sénégal ne peut se concevoir que dans un cadre plus général de refondation des institutions. L’éditorial SenePlus publié sous le titre “Pour une théorie du changement“ développe cet aspect de manière explicite. L’ambition pastéfienne de sortir le Sénégal du système néocolonial est partagée par l’écrasante majorité des Sénégalais et des jeunesses africaines. Cette ambition doit cependant être exprimée dans la présentation d’un cadre général clair, discuté et élaboré avec les citoyens. Le processus doit être réfléchi, inclusif et sérieux. Cela aussi, c’est la Rupture exigée par les Sénégalaises et les Sénégalais le 24 mars 2024.
REPORT AG ORDINAIRE DE LA FSF : LA LETTRE INOPPORTUNE DE LA MINISTRE DES SPORTS
Prévue samedi, l’Assemblée générale ordinaire de la Fédération sénégalaise de football (Fsf) a été finalement reportée. Une décision qui est tombée vendredi nuit et actée par une lettre de la ministre en charge des Sports, Khady Diène Gaye
Prévue samedi, l’Assemblée générale ordinaire de la Fédération sénégalaise de football (Fsf) a été finalement reportée. Une décision qui est tombée vendredi nuit et actée par une lettre de la ministre en charge des Sports, Khady Diène Gaye, dont l’instance fédérale a fait référence dans son communiqué, tombé tard la veille des assises. «Suite à la réception, ce vendredi 12 juillet 2024 à 19h 19 mn, de la lettre sus-référencée de Mme Khady Diène Gaye, ministre de la Jeunesse, des sports et de la culture, demandant la suspension de l’Assemblée générale ordinaire de l’exercice 2023 convoquée le 13 juillet 2024, «afin de prendre les dispositions nécessaires pour sa tenue régulière», la Fédération sénégalaise de football a décidé de se conformer à cette sollicitation de l’autorité de tutelle. La nouvelle date et le lieu de l’Assemblée générale vous seront communiqués ultérieurement», peut-on lire. Sur la forme, on peut comprendre ce report qui est surtout lié à des divergences entre les différents acteurs (la campagne pour les élections d’août 2025 étant déjà lancée). Certains contestataires, et c’est leur bon droit, exigeant le respect de la procédure en matière de convocation d’une Assemblée générale statutaire.
Mais sur le fond, on ne comprend pas la nécessité pour la ministre d’envoyer une lettre officielle aux Fédéraux pour demander la suspension de l’Ag ordinaire. Un formalisme qu’elle pouvait éviter et qui aurait pu être remplacé par des concertations séance tenante (comme le faisaient souvent ses prédécesseurs) qu’elle aurait pu initier, avec son Daps et les acteurs du football. Et que ces derniers, animés du respect de la hiérarchie, auraient assurément donné leur accord, sans problème.
Même s’il est vrai que la patronne du sport sénégalais a été sollicitée à travers une correspondance par les contestataires, elle pouvait se passer de sa lettre qui ressemble à une «ingérence déguisée» dans les activités d’une Fédération qui a toujours lavé son linge sale en famille. Combien de Fédérations ont eu des problèmes internes, au niveau de l’application de leurs textes, et qui ont toujours réglé leur différend sans l’intervention «visible» de la tutelle ? A ce rythme, demain d’éventuels contestataires venant des autres fédérations pourraient eux aussi adopter la même démarche en écrivant à la tutelle, alors qu’il y a le Daps qui est là pour rapprocher les positions et gérer les instances fédérales.
Avec toutes les charges liées à son nouveau département (Jeunesse, sports et culture), la ministre devrait prendre de la hauteur par rapport à certains conflits et mettre en selle ses directeurs.
par Abdoulaye Sakho
MÉLANGE DE GENRES ET CONFUSION DES RÔLES
Le ministère des sports ne dispose pas du pouvoir pour annuler une Assemblée générale d’une association privée même si l’association, ici, la Fédération est délégataire de pouvoir ! Le ministère n’est pas le juge
Le ministère des sports ne dispose pas du pouvoir pour annuler une Assemblée Générale d’une association privée même si l’association, ici, la Fédération est délégataire de pouvoir ! Le ministère n’est pas le juge (pouvoir judiciaire) qui seul dispose en République, du pouvoir d’annulation du fait de la séparation des pouvoirs!
Le ministère qui relève de l’Exécutif est autorité de tutelle et ne peut que faire prendre des mesures conservatoires s’il estime qu’il y a risque de mauvaise exécution du contrat de délégation. À défaut, il peut demander à son délégataire de prendre lui-même des mesures du genre : prier la Fédération, délégataire de pouvoirs, de surseoir à une décision qu’elle a souverainement prise (comme surseoir à cette Assemblée Générale dûment convoquée) même si les conditions de la convocations sont remises en cause par certains membres qui doivent utiliser les voies internes de règlement des litiges propres à l’association avant de saisir le juge (mais pas le ministère qui n’est pas le supérieur hiérarchique de la Fédération car, la Fédération encore une fois, est une structure privée qui n’appartient pas à l’État ! Ceci dit, si la Fédération refuse de faire ce le ministère demande, la seule chose que peut faire le ministère, c’est de retirer la délégation de pouvoir ! Ici, dans notre pays, il y a trop de confusion de rôles et de mélanges des genres au sein du mouvement sportif ! Maintenant, il faut rappeler que les associations s relèvent du ministère de l’intérieur !
En conséquence s’il y a risque de trouble à l’ordre public du fait d’une décision de la Fédération, ce n’est pas le ministère des sports qui doit intervenir mais le ministère de l’intérieur qui lui, dispose du pouvoir de dissoudre la Fédération en tant qu’association reconnue au Sénégal ! C’est bon de ne pas se faire gagner par des émotions ! C’est la même chose concernant la Cour des comptes qui est en droit de contrôler, conformément à la loi (90-07 aujourd’hui abrogée et remplacée par la loi 2022-08) toutes les personnes morales de droit privé recevant le concours financier de la puissance publique ! C’est le cas de la Fédération ! Mais concernant les fonds privés de la Fédération (cotisations et autres sommes émanant de la structure faîtière comme la FIFA), la Fédération doit juste rendre compte à ses membres conformément à ses propres normes de fonctionnement ! Il faut qu’on comprenne que l’État ne peut pas dicter à une association son mode de fonctionnement ou de gouvernance dès lors que ce n’est pas une violation de l’ordre public ou des valeurs de la société globale. Noel le Graet (ancien président de la Fédération française de football, Ndlr) a été sanctionné pour des questions de violation relative aux droits des femmes et des valeurs de la société française».
NOUS N’AVONS JAMAIS GÉRÉ DE FONDS PUBLICS
Augustin Senghor, président de la FSF, premier vice-président de la CAF, revient sur le report de leur Assemblée générale ordinaire finalement fixée au 21 septembre prochain. Morceaux choisis
De la polémique née de la convocation de l’Assemblée générale ordinaire le 13 juillet dernier avant d’etre «reportée» par le département des Sports est venue se greffer le «défilé» de certains membres de la Fédération sénégalaise de football a la cour du comptes au lendemain du match Mauritanie-Sénégal (0-1) qui enquête la gestion de la Can 2021 au Cameroun et la coupe du monde 2022 au Qatar. Face à la presse ce samedi, en marge de la finale de la coupe du Sénégal, Me Senghor a voulu lever toute équivoque. «Nous n’avons jamais géré de fonds publics», précisant que le FSF est auditée tous les six mois par la Fifa. Le président de l’instance fédérale par ailleurs, 1er vice-président de la CAF, est aussi revenu sur le report de leur Assemblée générale ordinaire finalement fixée au 21 septembre prochain. Morceaux choisis.
SUR LE REPORT DE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ORDINAIRE
«On a reçu une demande du ministre basée sur le fait que certains clubs souhaitaient qu’on reporte (l’assemblée générale) pour des raisons qui peuvent être discutées. Mais ce qui est important dans cette histoire, c’est que Mme la ministre nous a fait la demande, on a analysé lucidement dans la sérénité. On pense qu’on a fait ce qu'on devait faire en tant que comité exécutif, c’est-à-dire, montrer notre détermination, notre intention de procéder à un exercice statutaire qui consiste à aller vers la reddition des comptes après chaque exercice et on est prêts. Si d’autres ne sont pas prêts on y peut rien, mais on a le temps de les attendre pour aller à une assemblée générale apaisée. C’est ça le but, c’est pourquoi on a décidé de reporter après une réunion de comité d’urgence (tenue vendredi, Ndlr).
UNE RÉUNION DU COMITÉ EXÉCUTIF SAMEDI
Ce matin (samedi) on a convoqué le ComEx (Comité Exécutif) en procédure d’urgence, afin de pouvoir partager la décision qu’on a prise et harmoniser nos positions. Ce football nous a valu des satisfactions parce qu’on a été tous unis, on a travaillé main dans la main et il ne faudrait pas qu’on change cette donne. C’est dans une grande collaboration que l’État, quel que soit le régime en place, et la fédération délégataire de pouvoir, ont toujours travaillé. C’est pourquoi, on a eu ces résultats. Si on arrête de faire ce qui nous a valu beaucoup de satisfaction dans le passé, on va tout droit vers l’échec et ça on ne souhaite pas. C’est pourquoi on a privilégié cet esprit constructif. Aujourd’hui, on n’a pas de problème, celui qui peut tenir l’AG ce samedi, peut le faire dans 2 mois. Donc, on ira à 60 jours. On va envoyer tous les documents nécessaires parce que tout est prêt, les certifications de nos comptes, on va les mettre sur le site de la fédération et à partir de la semaine prochaine, vous pouvez voir tous les rapports d’activités, les comptes certifiés par nos commissaires au compte sur le site de la Fédération sénégalaise de football.
LE CONTRÔLE
Je rappelle que chaque année, on est contrôlé par la FIFA deux fois tous les 6 mois. Donc, c’est pour dire qu’on est à l’aise. Après, les propos entre guillemets politiques, ça fait partie du jeu, du football et ça ne nous ébranle jamais. Dans le terrain, on connaît toujours certains qui jouent au plus malin, mais qui nous connaissent et qu’on connaît et qu’on voit chaque jour. Chacun se connaît dans ce football et dans ce pays, on sait qui est qui et de notre côté on ne s’inquiète pas. Les enjeux (Assemblée générale élective n aout 2025, Ndlr), peuvent faire que les gens mettent en doute ou même ternissent un peu l’image de la fédération ou des dirigeants. Mais, on se connaît tous. Quand on a une bonne conscience, on peut avancer tranquillement parce que le seul maître, c’est Dieu mais, c’est aussi nos mandants et nos autorités.
CONVOCATION A LA COUR DES COMPTES
L’exercice de contrôle et de gestion est un exercice normal qui se fait dans un État qui se respecte. On est partis intégrante de cet État, on pense travailler au service de cet État et on a aucun problème dans le cadre de l’audit des contrôles de la CAN 2021 et de la coupe du monde 2022. C’est normal que la cour des comptes puisse nous demander des informations qu’on a données tranquillement et tout le monde c’est que c’est un principe connu de tous. On sait que dans toutes les compétitions en tout cas sous notre magistère, la fédération n’a jamais géré de fonds publics. On exprime nos besoins qui sont exécutés c’est comme ça que ça se fait. Donc, il n’y a pas d’inquiétude là-dessus, on est sereins et disponibles pour tout ce qui concerne la justification de nos activités. On est là aussi avec des réalisations palpables et on va continuer à le faire, dépassant le cadre de l’animation du football. On est aux côtés de l’État pour construire des terrains. Dans quelques semaines, on va inaugurer la pelouse de Sédhiou et de Kédougou. On a ouvert hier (samedi, Ndlr) une boutique à la fédération. C’est ça notre mission et c’est ça qui nous intéresse : aller de l’avant toujours, rester focus sur le travail, c’est ça notre viatique. Même ceux qui contestent notre travail, nous rendent plus forts. Ils nous poussent à rester en éveil, à continuer à travailler et à ne pas baisser les bras.
VOUS ÉTIEZ DANS L’OBLIGATION DE REPORTER ?
On vous a fait un communiqué hier (vendredi). On était en position juste de tenir notre assemblée générale. Et c’est ce qu’on souhaitait. La ministre nous a adressé une demande qu’elle a motivée, on n'est pas allés au fond. On a considéré qu’on doit du respect à notre tutelle, quand elle nous demande, on se soumet à cela. Je le dis encore une fois : qui peut le plus peut le moins. Si on peut tenir l’AG ce 13 juillet, on le sera encore plus fin septembre. Ils veulent 60 jours, on leur donnera 60 jours pour se préparer, mais les documents et autres, on le donnera avant. Comme ça, tout le monde saura qu’on était prêts, qu’on s’est acquittés de notre obligation qui est de rendre compte après un exercice déterminé, c’est ça notre rôle».
EURO 2024 : L'ESPAGNE, CHAMPIONNE POUR LA 4ÈME FOIS
L'Espagne s'est imposée face à l'Angleterre (2-1) au terme d'une finale disputée mais très maîtrisée, à l'image de l'ensemble de sa compétition, ce dimanche 14 juillet à Berlin.
L'Espagne s'est imposée face à l'Angleterre (2-1) au terme d'une finale disputée mais très maîtrisée, à l'image de l'ensemble de sa compétition, ce dimanche 14 juillet à Berlin. La Roja signe sa renaissance après dix ans sans trophée en remportant le quatrième titre de championne d'Europe de son histoire après ceux de 1964, 2008 et 2012. Comme en 2021, les Anglais s'inclinent à nouveau en finale et échoue à décrocher leur premier titre depuis 1966.
Fidèles à leur habitudes, les Espagnols ont pris le jeu à leur compte dès les premières minutes de la rencontre, forçant les Anglais à se regrouper devant leur surface pour contenir leur avancée. Le contraste entre les deux formations est d'ailleurs rapidement devenu saisissant, comme souvent face à la Roja : alors que les hommes de Southgate ont eu toutes les peines du monde à se projeter vers l'avant, les Espagnols n'ont eu aucun mal à s'inviter dans leur surface, sur une percée de Nico Williams envoyée en corner par Stones (12e), suivie d'une retournée acrobatique de Le Normand (13e).
Après quinze premières minutes apathiques, les Three Lions sont finalement sortis de leur torpeur grâce à une bonne combinaison entre Saka et Walker, dont le centre en retrait n'a pas trouvé preneur devant le but espagnol (16e). Si la domination de la Roja était bel et bien en place (70% de possession) mais stérile après 20 minutes, sans aucun tir cadré à signaler pour les joueurs de Luis de la Fuente malgré l'activité débordante de l'impétueux Lamine Yamal sur l'aile droite.
Côté anglais, la plupart de leurs assauts ont été tués dans l'œuf par le pressing espagnol, à l'exception d'une chevauchée solitaire de Shaw qui a bien profité de la récupération de Mainoo mais qui n'a pas débouché sur une occasion concrète (25e). Passée la 30e minute, la montée en puissance des Anglais a commencé à se faire sentir avec des duels de plus en plus disputés entre deux équipes. Juste avant la mi-temps, Morata a été lancé dans la surface mais a manqué d'adresse pour mettre dans le vent Guéhi et s'offrir une fenêtre de tir (42e). Dans la foulée, Foden s'est offert la meilleure occasion anglaise en reprenant un coup franc au second poteau sans parvenir à prendre de vitesse Unai Simón (45e+1).
La résilience anglaise n'aura pas suffi
Après avoir vu les Anglais équilibrer les débats lors des 45 premières minutes, les joueurs de la Roja ont passé la vitesse supérieure malgré la perte sur blessure de leur maître à jouer Rodri. Servi au second poteau par une passe parfaitement ajustée de Yamal, Nico Williams n'a eu qu'à croiser son tir pour ouvrir le score pour la Roja dès l'entame du second acte de cette finale (47e).
Très percutant sur son côté, le joueur de Bilbao s'est ensuite procuré une nouvelle frappe croisée (49e) et un tir à 25 mètres qui a frôlé le poteau gauche de Pickford (56e). Proches de voir ses hommes craquer après ce début de période canon des Espagnols, Southgate a ensuite fait sortir son capitaine Harry Kane, bien trop discret, en faveur du joker Ollie Watkins qui avait décroché la victoire en demi-finale pour les Three Lions.
Après une tentative ratée (64e), Bellingham a offert un ballon en retrait à Palmer, entré en jeu trois minutes plus tôt, qui a égalisé pour l'Angleterre d'une frappe à ras de terre déviée juste devant le gardien espagnol (73e). Déjà barré par Pickford un quart d'heure plus tôt, Yamal a une nouvelle fois eu l'occasion de doubler la mise mais n'a pas assez enroulé son tir pour tromper le gardien anglais (81e). Mais à force de dominer, Oyarzabal a fini par trouver la faille pour la Roja après un centre à ras de terre poussé dans le but anglais du bout du pied (86e).
L'Espagne conclu donc son championnat d'Europe avec un bilan parfait de sept victoires en autant de rencontres disputées et décroche le quatrième sacre de son histoire après ceux de 1964, 2008 et 2012. Elle devient la nation la plus titrée de l'histoire de la compéition et signe le retour des Espagnols au sommet du football européen.
MBOUR PETITE-CÔTE REMPORTE LA COUPE DU SÉNÉGAL
MPC s’est imposé, samedi, en battant l’Académie Férus de football de Louga par un score de 1-0. Ce triomphe marque le troisième titre de la compétition pour les Mbourois, après leurs victoires en 2010 et 2017.
Mbour Petite-Côte s’est imposé, samedi, en finale de la Coupe du Sénégal, en battant l’Académie Férus de football de Louga par un score de 1-0. Ce triomphe marque le troisième titre de la compétition pour les Mbourois, après leurs victoires en 2010 et 2017.
La finale, qui s’est tenue au stade Me Abdoulaye Wade de Diamniadio, a vu deux équipes de division amateure s’affronter pour la première fois à ce niveau de la compétition. Sur une attaque bien menée, Mbour Petite-Côte a trouvé le chemin des filets à la 66e minute grâce à Serigne Modou Fall.
Les Pélicans de Mbour Petite-Côte ont confirmé les pronostics en s’imposant contre les Férus de Football, une équipe évoluant en cinquième division.
Avant de triompher face à l’Académie Férus de football, Mbour Petite-Côte avait déjà écarté de son chemin la Jeanne d’Arc de Dakar, une équipe historique avec six titres à son actif (1962, 1969, 1974, 1980, 1984, 1987).
Le coach de Mbour Petite-Côte a exprimé sa satisfaction en conférence de presse après le match : « En s’offrant une troisième couronne, Mbour Petite-Côte sauve ainsi une saison mi-figue, mi-raisin car l’objectif affiché du club, en début de saison, était de remonter en Ligue 2 et d’aller le plus loin possible en Coupe. »
Pour l’Académie Férus de football, bien que la déception soit palpable, le parcours reste notable.
Éliminant des équipes de renom comme le Jaraaf, l’équipe la plus titrée avec seize sacres (1967, 1968, 1970, 1973, 1975, 1982, 1983, 1985, 1991, 1993, 1994, 1995, 2008, 2009, 2013, 2023) et championne en titre, les Férus ont montré une détermination remarquable.
Cette édition de la Coupe du Sénégal a également été marquée par une innovation majeure : le trophée remporté par Mbour Petite-Côte est le premier à être labellisé par la Fédération sénégalaise de football (FSF), soulignant ainsi la reconnaissance officielle et l’importance croissante de cette compétition.
DAME COUPE VA POSER SES PREMIERS PAS CHEZ LES AMATEURS
Le fait est rare pour ne pas être signalé. C’est en effet à une finale 100% amateur qu’on aura droit cet après-midi, à partir de 17h, au Stade Abdoulaye Wade, entre Les Férus de Foot de Louga (D4) et Mbour Petite-Côte (D3).
Le fait est rare pour ne pas être signalé. C’est en effet à une finale 100% amateur qu’on aura droit cet après-midi, à partir de 17h, au Stade Abdoulaye Wade, entre Les Férus de Foot de Louga (D4) et Mbour Petite-Côte (D3).
On connaîtra ce soir, aux environs de 19 heures, le nom du successeur du Jaraaf, vainqueur la saison dernière de la Coupe du Sénégal. Ce sera entre Les Férus de Foot de Louga et Mbour Petite-Côte. Et la particularité de cette affiche est qu’elle sera une finale 100% amateur, entre Lougatois (D4) et Mbourois (D3).
En revisitant le parcours des deux finalistes, Mbour PetiteCôte (Mpc) part favori pour avoir remporté deux fois le trophée national (2010 et 2017) et perdu une finale (2011).
D’ailleurs dans notre édition d’hier, le président de Mpc a annoncé la couleur en insistant sur leur vécu en Coupe du Sénégal.
«C’est une fierté pour un président de club de jouer autant de finales durant ces 10 dernières années. Ce n’est pas facile : nous en avons gagné deux et perdu une. Donc on a une certaine expérience et nous sommes prêts pour samedi. Tout le monde est concerné, à l’image de l’ambiance notée dans la ville avec nos supporters et ceux du Stade de Mbour qui nous accompagnent», s’est réjoui Mbaye Diouf Dia.
En clair, les Mbourois se préparent activement pour jouer leur quatrième finale de Coupe du Sénégal, ce samedi. Et côté mobilisation, tous les ingrédients sont réunis, avec surtout l’appui des supporters du club rival, le Stade de Mbour. Une union des cœurs sur laquelle comptent les dirigeants pour s’offrir une 3e Coupe du Sénégal. Mais en face, il y aura du répondant. Pour la simple raison que l’Académie Les Férus de Foot (A2f) n’est pas en finale par hasard. En effet, pour y parvenir, les Lougatois ont fait tomber de gros calibres, comme le Jaraaf, détenteur du trophée. Du coup, c’est un moment historique qu’ils vont vivre ce 13 juillet. L’excitation est palpable à l’A2f. «Cette finale est bien plus qu’un match pour nous. C’est une opportunité de montrer au Sénégal que même une équipe de division régionale peut aspirer à de grandes réalisations», a déclaré le Manager général de l’A2F, Khalifa Ababacar Guèye.
En clair, l’Académie Les Férus de Foot espère marquer l’histoire du football sénégalais, et Khalifa Ababacar Guèye est «plus que jamais convaincu» que son équipe a «toutes les chances de battre Mbour Petite-Côte en finale et remporter le premier trophée national de son histoire».
Habituée à fréquenter les équipes de l’élite, Dame Coupe, qui a changé d’habit, va donc, pour sa première sortie, séjourner pendant un an chez les amateurs.
L’ETAT OFFRE UNE PRIME DE 11.300.000 FCFA A CHAQUE ATHLETE OLYMPIQUE
Le Ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, Khady Diene Gaye a tenu, hier, vendredi 12 juillet 2024, une séance de travail avec les athlètes sénégalais qualifiés aux JO de Paris 2024
Le ministère des Sports dirige par Mme khady Diène Gaye a décidé d’accompagner les athlètes sénégalais en leur octroyant chacun une prime spéciale de 11 millions FCFA, informe un communique du département parvenu à la Rédaction de Sud Quotidien.
Le Ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, Madame Khady Diene Gaye a tenu, hier, vendredi 12 juillet 2024, une séance de travail avec les athlètes sénégalais qualifiés aux Jeux Olympiques de Paris 2024.
La rencontre s’est déroulée dans une «bonne ambiance de 10 heures à 11 heures dans les locaux du ministère, sis à la Cité Keur Gorgui. Le format bimodal a été utilisé pour l’occasion, sachant que la majorité des athlètes sont en Europe pour la dernière phase de leur préparation», précise l’édit. Mme le Ministre a rassuré les athlètes par rapport aux primes qu’ils devront recevoir en leur qualité de sportifs qualifiés pour les JO. Ainsi, chaque athlète recevra une sommes de onze millions trois cent mille francs CFA (11.300.000) répartis comme suit : 5.000.000 francs CFA de prime de participation ; 4.000.000 francs CFA de prime de préparation ; 2.000.000 francs CFA de prime de qualification ; 300.000 francs CFA pour les équipements spécifiques. Aussi bien les athlètes qualifiés que ceux invités recevront le même montant, contrairement à ce qui se faisait lors des JO précédents, où les athlètes invités recevaient beaucoup moins de primes que ceux qualifiés. Les entraîneurs aussi recevront leurs primes en même temps que les athlètes dans les heures qui suivent, souligne la même source. Mme le Ministre a précisé que le même traitement sera réservé aux sportifs paralympiques.
En outre, Madame le Ministre a exhorté nos athlètes à défendre dignement les couleurs du Sénégal en leur garantissant l’accompagnement de l’État dans les échéances à venir. Elle a souligné qu’en dépit de la tension budgétaire et de l’épuisement des lignes de crédit destinées au sport de haut niveau, l’État a tenu à accompagner les sportifs olympiques sénégalais. Par ailleurs, elle a rappelé l’importance d’actualiser le cadre juridique et les textes qui gouvernent le sport sénégalais, afin d’arriver à une équité dans le traitement des sports et des sportifs.
Aux JO de Paris, prévus du 26 juillet au 11 août 2024, le Sénégal sera représenté au par onze athlètes dans sept disciplines sportives. Lors des précédents Jeux Olympiques à Tokyo, notre pays était représenté par neuf athlètes, dont quatre étaient invités. Les athlètes et leur encadrement seront reçus prochainement par le Président de la République, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhare Faye, à l’occasion de la cérémonie de remise du drapeau national.
FC METZ, SOUTHAMPTON OFFRE 10 M€ POUR LAMINE CAMARA
Devenu un cadre en puissance malgré son jeune âge et sa faible expérience du haut niveau, le natif de Diouloulou a fait les beaux jours du FC Metz au point d’être élu pépite de la saison en Ligue 1.
Révélation de la dernière saison du côté du FC Metz, Lamine Camara suscite l’intérêt de Southampton sur ce mercato estival. Si les Saints ont vu leur première offre de 10 M€ être refusée par les Grenats, ils devraient rapidement revenir à la charge pour la pépite sénégalaise, désireuse d’ouvrir une nouvelle page de sa jeune carrière en Angleterre.
Le FC Metz est attaqué de toutes parts sur ce mercato estival. Battu sur le fil par l’AS Saint-Etienne lors des barrages d’accession à l’élite française le 2 juin dernier, le club lorrain va retrouver la Ligue 2 seulement un an après l’avoir quittée. Si les Grenats ambitionnent, en toute logique, de regagner rapidement les sommets, ils devront pour y parvenir conserver quel qu’en soit le prix leurs hommes forts du dernier exercice. Une tâche loin d’être aisée quand on constate que de nombreux éléments de l’effectif messin suscitent les convoitises dans l’Hexagone ainsi qu’à l’étranger.
Parmi eux, on retrouve forcément Georges Mikautadze. Brillant avec le FC Metz sur la deuxième partie de saison (13 réalisations et 4 passes décisives en 22 rencontres), l’attaquant de 23 ans a confirmé sa forme étincelante à l’occasion de l’Euro 2024 disputé en Allemagne avec la Géorgie à l’image de son statut de co-meilleur buteur de la compétition avec 3 pions dans la musette. Sans surprise, l’international géorgien ne restera pas chez les Grenats, même si ces derniers ont levé son option d’achat afin de mieux le revendre. Si ce feuilleton est en train de prendre fin, le club à la Croix de Lorraine risque également de perdre son talisman, Lamine Camara.
Metz se montre gourmand pour Lamine Camara
Pour sa première saison dans l’élite française, le milieu de terrain sénégalais a bouclé un exercice 2023-2024 plein avec les Grenats en comptabilisant 1 but et 5 passes décisives en 32 matchs disputés au total. Devenu un cadre en puissance de l’effectif dirigé à l’époque par László Bölöni malgré son jeune âge et sa faible expérience du haut niveau, le natif de Diouloulou, qui a participé à sa première Coupe d’Afrique des Nations en début d’année avec le Sénégal, a fait les beaux jours du FC Metz au point d’être élu pépite de la saison en Ligue 1. Dans cette perspective, plusieurs clubs se sont rapidement penchés sur son profil de joueur polyvalent, capable d’évoluer aussi bien en relayeur qu’en sentinelle.
Si Lamine Camara a été associé au Barça ces derniers jours avant que cette rumeur ne prenne du plomb dans l’aile, c’est bel et bien Southampton qui a manifesté un intérêt concret pour l’international sénégalais (10 sélections, 3 buts). De retour en Premier League après un passage express en Championship, les Saints comptent se renforcer pour demeurer en première division et ont fait du Messin une priorité cet été en dégainant une première offre estimée à 10 M€ pour le principal concerné selon nos informations. Néanmoins, le club anglais s’est heurté au refus de Metz, qui en demande plus. Malgré tout, Southampton est disposé à revenir à l’assaut de la pépite sénégalaise, emballée à l’idée de traverser la Manche pour évoluer au sein d’un club avec lequel s’est révélé un certain Sadio Mané. À noter également que d’autres clubs, dont les noms n’ont pas filtré, vont passer à l’action pour le Sénégalais.
JO 2024, LE MINISTÈRE DES SPORTS DÉVOILE LE MONTANT OCTROYÉ AUX ATHLÈTES SÉNÉGALAIS
Aussi bien les athlètes qualifiés que ceux invités recevront le même montant, contrairement à ce qui se faisait lors des JO précédents, où les athlètes invités recevaient beaucoup moins de primes que ceux qualifiés.
Le ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, Khady Diène Gaye a tenu, ce vendredi 12 juillet 2024, une séance de travail avec les athlètes sénégalais qualifiés aux Jeux Olympiques de Paris 2024. Elle a rassuré les athlètes par rapport aux primes qu’ils devront recevoir en leur qualité de sportifs qualifiés pour les JO.
Ainsi, chaque athlète recevra une sommes de onze millions trois cent mille francs CFA (11.300.000) répartis comme suit :
-5.000.000 francs CFA de prime de participation ;
-4.000.000 francs CFA de prime de préparation ;
-2.000.000 francs CFA de prime de qualification ;
-300.000 francs CFA pour les équipements spécifiques.
Aussi bien les athlètes qualifiés que ceux invités recevront le même montant, contrairement à ce qui se faisait lors des JO précédents, où les athlètes invités recevaient beaucoup moins de primes que ceux qualifiés. Les entraîneurs aussi recevront leurs primes en même temps que les athlètes dans les heures qui suivent.
Khady Diène Gaye a précisé que le même traitement sera réservé aux sportifs paralympiques.
En outre, elle a exhorté les athlètes à défendre dignement les couleurs du Sénégal en leur garantissant l’accompagnement de l’État dans les échéances à venir. Elle a souligné qu’en dépit de la tension budgétaire et de l’épuisement des lignes de crédit destinées au sport de haut niveau, l’État a tenu à accompagner les sportifs olympiques sénégalais.
Par ailleurs, elle a rappelé l’importance d’actualiser le cadre juridique et les textes qui gouvernent le sport sénégalais, afin d’arriver à une équité dans le traitement des sports et des sportifs.
Aux JO de Paris, prévus du 26 juillet au 11 août 2024, le Sénégal sera représenté au par onze athlètes dans sept disciplines sportives. Lors des précédents Jeux Olympiques à Tokyo, notre pays était représenté par neuf athlètes, dont quatre étaient invités.