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23 novembre 2024
Sports
JO PARIS 2024, L’ESCRIMEUSE NDÈYE BINTA DIONGUE ÉLIMINÉE DÈS LE PREMIER TOUR
La Sénégalaise a été dominée par l’Égyptienne Aya Hussein au premier tour de la compétition individuelle féminine d’escrime samedi 27 juillet, sous la verrière du Grand Palais.
Paris, 27 juil (APS) – La Sénégalaise Ndèye Binta Diongue a été éliminée par l’Égyptienne Aya Hussein au premier tour de la compétition individuelle féminine d’escrime des Jeux olympiques (JO) Paris 2024, samedi 27 juillet, sous la verrière du Grand Palais.
Il y a eu un partage équitable des points entre Diongue et Hussein avant la pause, 6-6.
L’athlète sénégalaise a ensuite été dominée d’un point lors du second round, 14 à 13, durant les dernières secondes de son duel.
Comme à Tokyo en 2021, Ndèye Bineta Diongue, médaillée des Championnats d’Afrique d’athlétisme et des Jeux africains, s’arrête au premier tour.
JO PARIS 2024, OUMY DIOP ÉLIMINÉE EN SÉRIES DU 100 MÈTRES PAPILLON FEMMES
Alignée dans la série 1, la nageuse sénégalaise vivant aux États-Unis d’Amérique a pris la quatrième place, avec un chrono d’1 mn 1 s 82’, derrière une Danoise, une Espagnole et une Arménienne.
La nageuse sénégalaise Oumy Diop a été éliminée aux séries féminines du 100 mètres papillon des Jeux olympiques (JO) Paris 2024, samedi 27 juillet.
Les séries auxquelles participait Diop ont eu lieu à Paris La Défense Arena.
Alignée dans la série 1, la nageuse vivant aux États-Unis d’Amérique a pris la quatrième place, avec un chrono d’1 mn 1 s 82’, derrière une Danoise, une Espagnole et une Arménienne.
Même si Oumy Diop est éliminée, elle a amélioré d’une seconde son record personnel à l’occasion de sa première participation aux JO.
Quelques heures avant elle, sa compatriote Ndèye Binta Diongue a été éliminée par l’Égyptienne Aya Hussein au premier tour de la compétition individuelle féminine d’escrime des Jeux olympiques, sous la verrière du Grand Palais.
Il y a eu un partage équitable des points entre Diongue et Hussein avant la pause, 6-6.
L’athlète sénégalaise a ensuite été dominée d’un point lors du second round, 14 à 13, durant les dernières secondes de son duel.
Comme à Tokyo en 2021, Ndèye Bineta Diongue, médaillée des Championnats d’Afrique d’athlétisme et des Jeux africains, s’arrête au premier tour.
OTIS HUGHLEY JR PROMET D’AIDER L’EQUIPE NATIONALE A RETROUVER LA MEILLEURE PLACE
Le nouvel entraîneur des Lionnes du basket, l’Américain Otis Hughley Jr a promis, vendredi à Dakar, d’aider l’équipe du Sénégal à retrouver sa première place africaine, lors de la prochaine édition de l’Afrobasket 2025 prévue en Côte d’Ivoire.
Le nouvel entraîneur des Lionnes du basket, l’Américain Otis Hughley Jr a promis, vendredi à Dakar, d’aider l’équipe du Sénégal à retrouver sa première place africaine, lors de la prochaine édition de l’Afrobasket 2025 prévue en Côte d’Ivoire.
”Mon objectif aujourd’hui est d’aider le Sénégal à redevenir le numéro 1. Et pas pour une seule année mais pour plusieurs années. Je veux créer et construire quelque chose qui va durer. Nous allons gagner plus et dominer le basket africain”, a-t-il dit, lors d’une conférence de presse.
La Fédération sénégalaise de basketball a récemment nommé le technicien américain comme nouvel entraîneur avec pour objectif, la ”reconquête” du titre continental perdu depuis 2015. Il sera en poste jusqu’à l’Afrobasket 2025, prévu à Abidjan en Côte d’Ivoire.
”Je suis très content et excité d’être ici. J’ai toujours pensé que le Sénégal a les plus grands talents en Afrique. Quand j’entraînais le Nigéria, le Sénégal était considéré comme l’équipe standard et cela m’a inspiré pour gagner quatre championnats”, a-t-il déclaré.
”Le Sénégal dispose de beaucoup de talents. Je prends tout le monde à témoin et j’espère que nous atteindrons cet objectif. Cela prendra du temps mais on y arrivera. Je suis impatient de commencer le travail’’, a-t-il laissé entendre, invitant à ”la patience” dans l’atteinte des objectifs.
”J’aimerais aider à construire un état d’esprit chez les filles. La stratégie consistera à faire une pression sur le Nigeria. Nous allons entretenir et développer un certain état d’esprit chez nos filles pour trouver la meilleure composition. De telle sorte que quand nous retournerons à l’Afrobasket 2025, elles auront de l’expérience”, at-il relevé
Pour le nouvel entraîneur du Sénégal, l’objectif est la première place, lors de cette prochaine compétition continentale, même si, le Mozambique, l’Angola, le Mali et le Nigeria restent de belles équipes.
PRÉ-QUALIFICATION DE LA COUPE DU MONDE 2026
L’instance fédérale a publié, lundi dernier, une liste de 26 joueuses convoquées pour des pré-qualifications de la Coupe du monde 2026. Les Lionnes affronteront lors de ce tournoi prévu à Kigali, le Brésil, la Hongrie et les Philippines. Les Lionnes ont entamé, jeudi, leur stage de préparation. ”A Kigali, n’ayons pas beaucoup d’espoir. Le premier match est contre la Hongrie, elles sont quatrièmes en Europe. Le deuxième match, c’est contre le Brésil. Elles ont gagné la Coupe d’Amérique et ont même battu les Etats-Unis. Les Philippines ont battu la Chine. Certes, il y a des chances de gagner, mais elles sont minimums”, a-t-il dit. Il a précisé que l’objectif pour le Sénégal dans ce tournoi est de faire une belle participation. ”Ce sera une belle préparation pour l’Afrobasket 2025. Nous jouerons avec beaucoup d’intensité et de pression”, a-t-il soutenu.
JO PARIS, 326.000 SPECTATEURS ATTENDUS A LA CEREMONIE D’OUVERTURE
Environ 326.000 spectateurs assisteront à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques Paris 2024, vendredi, sur les bords de la Seine, a-t-on appris du comité d’organisation.
Paris (France), 26 juil (APS) – Environ 326.000 spectateurs assisteront à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques Paris 2024, vendredi, sur les bords de la Seine, a-t-on appris du comité d’organisation.
Selon les organisateurs, sur les 326.000 spectateurs attendus, 222.000 sont détenteurs de billets gratuits et 104.000 autres, de billets payants.
Pour la première fois dans l’histoire des Jeux olympiques, la cérémonie d’ouverture est délocalisée hors stade.
Elle verra la présence de 110 chefs d’Etat et de gouvernement, dont le président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, et va durer quatre tours d’horloge, sous la direction de l’acteur et metteur en scène français Thomas Jolly.
Le maître d’œuvre de la cérémonie d’ouverture des JO Paris 2024 a concocté 12 tableaux artistiques répartis tout au long du show. Ces tableaux mettront en scène le patrimoine français et parisien.
Sur six kilomètres se tiendra un défilé de bateaux et un spectacle vivant orchestré par Thomas Jolly et ses équipes. Cela nécessitera la mobilisation de 3.000 artistes dont 400 danseurs qui se produiront sous les ordres du chorégraphe français Maud Le Pladec.
Les artistes et danseurs seront soutenus et préparés par 200 habilleurs et près de 300 coiffeurs et maquilleurs.
Pour permettre aux spectateurs de vivre pleinement cette expérience, 80 écrans géants ont été installés aux abords de la Seine à l’intention du public.
L’Olympic Broadcasting Services (OBS), diffuseur hôte permanent pour les Jeux olympiques, va utiliser 120 caméras pour la captation de la cérémonie, soit trois fois plus qu’à Tokyo en 2021.
L’OBS a mobilisé 400 personnes pour permettre aux téléspectateurs du monde entier de vivre une soirée annoncée comme extraordinaire.
Au total 206 délégations vont défiler à l’ouverture de cette 33e olympiade de l’ère moderne, soit un total 10 500 athlètes.
Le Sénégal est représenté aux JO Paris 2024 par 11 athlètes dans sept disciplines sportives : athlétisme, judo, natation, canoë kayak, taekwondo, escrime, tennis de table.
L’athlète Louis François Mendy (110 mètres haies) et la céiste Combe Seck seront les porte-drapeaux de la délégation sénégalaise.
Depuis le début de sa participation aux Jeux olympiques, le Sénégal n’a décroché qu’une seule médaille olympique, grâce à l’athlète Amadou Dia Ba.
Ce dernier a terminé deuxième du 400m haies des JO de Séoul en 1988, devenant le premier et seul sportif sénégalais à avoir remporté une médaille olympique, l’argent en l’occurrence.
COMPETITIONS INTERCLUBS CAF : UNE SUBVENTION DE 60 MILLIONS POUR LES EQUIPES QUALIFIEES
La Fédération sénégalaise de football (FSF) a remis, jeudi, une subvention d’un montant de 60 millions de francs CFA à Teungueth FC, à l’ASC Jaraaf et aux Aigles de la Médina.
Dakar, 26 juil (APS) – La Fédération sénégalaise de football (FSF) a remis, jeudi, une subvention d’un montant de 60 millions de francs CFA à Teungueth FC, à l’ASC Jaraaf et aux Aigles de la Médina.
Les équipes bénéficiaires doivent participer aux tours préliminaires des compétitions interclubs masculine et féminine 2024-2025 de la Confédération africaine de football (CAF).
Les subventions ont été remises aux clubs par le président de la FSF, Augustin Senghor, lors d’une cérémonie tenue au siège de la fédération.
‘’Nous avons décidé de donner des subventions aux clubs qualifiés à la Ligue des champions et à la Coupe des confédérations de la CAF, mais aussi de les augmenter cette année de cinq millions. Les deux équipes masculines, Teungueth FC et Jaraaf, recevront chacune 25 millions et les Aigles de la Médina 10 millions’’, a expliqué M. Senghor.
Teungueth FC et l’ASC Jaraaf représenteront respectivement le Sénégal à la Ligue des champions et à la Coupe de la Confédération masculine de la CAF.
Les Aigles de la Médina participeront aux phases éliminatoires de la quatrième édition de la Ligue des champions féminine de la CAF.
‘’Ce n’est qu’un début, nous leur souhaitons d’aller le plus loin possible pour passer le cap des préliminaires. Nous serons prêts à faire un geste plus important. Ces équipes représentent le Sénégal au même titre que nos équipes nationales. Nous nous devons de les appuyer, en notre nom et celui de l’Etat du Sénégal’’, a-t-il soutenu.
Le président de la Fédération sénégalaise de football a assuré que les autres dispositions concernant les titres de transport seront soumises au ministère des Sports, afin de voir dans quelle mesure accompagner ces équipes.
‘’Nous commençons toujours ces tours préliminaires à la fin de nos championnats, d’où la nécessité pour nos clubs de se préparer davantage. Notre objectif, c’est que les Aigles puissent franchir un pas que d’autres n’ont pas pu franchir en se qualifiant aux phases finales de la League des champions féminines ’’,a-t-il précisé.
Teungueth FC et l’ASC Jaraaf seront opposés respectivement au Stade d’Abidjan (Côte d’Ivoire) et à l’équipe des East End Lion (Sierra Leone), à l’occasion des premiers tours des préliminaires de la Ligue africaine des champions et de la Coupe de la CAF.
Ils joueront les phases aller et retour entre le 13 et le 25 août.
Al Ahly (Égypte), club le plus titré en Ligue africaine des champions avec 12 titres, est le vainqueur de la dernière édition de cette compétition.
Le Zamalek, autre club égyptien, est le tenant du titre de la Coupe de la Confédération africaine de football.
Les Aigles de la Médina affronteront, tour à tour, le Red Scorpion Women Football Club (Gambie), l’AS Mande (Mali), le Mogbwemo Queens FC (Sierra Leone) et les Determine Girls (Liberia), lors d’un tournoi prévu en Sierra Leon du 1er au 11 août.
L’équipe malienne est la tenante du titre de la Ligue des champions de la CAF.
LES JEUX OLYMPIQUES, UNE TRIBUNE DE REVENDICATION POLITIQUE
L'idée que le sport et la politique ne doivent pas se mêler est trop idéaliste. En réalité, les événements sportifs mondiaux, comme les Jeux olympiques, servent souvent de tribune.
Dakar, 26 juil (APS) – Il y a cette idée, trop bien-pensante, selon laquelle le sport ne doit pas se mêler de la politique, et vice versa. La réalité, c’est que les manifestations sportives, celles d’envergure mondiale surtout, servent souvent de tribune à des revendications politiques. Les Jeux olympiques (JO) n’ont jamais dérogé à cette règle.
Se refuser à le reconnaître relève de la naïveté ou de la mauvaise foi. Dans les deux cas, c’est s’obliger à passer sous silence les enjeux de pouvoir et de domination derrière l’idée que le sport doit rester neutre vis-à-vis de la politique.
C’est vrai qu’en initiant les JO modernes, en 1896, Pierre de Coubertin (1863-1937) a voulu célébrer la saine émulation et l’esprit fraternel dans le sport. Une idée résumée dans son célèbre slogan : “L’essentiel est de participer”. Mais cette philosophie ne dit pas tout du sport, qui, bien souvent, est le terrain sur lequel se prolongent les batailles diplomatiques et les revendications politiques.
Pour cette présente édition des Jeux olympiques Paris 2024, le match ayant opposé le Mali à Israël (1-1), mercredi, deux jours avant l’ouverture officielle des olympiades, ce vendredi, a fait beaucoup parler, et pas seulement sur le plan footballistique.
“Septembre noir”
Un match de football “sous haute surveillance”, relevait la presse française, dont la quasi-totalité des titres n’a pas manqué d’insister sur l’atmosphère particulière ayant entouré cette rencontre sportive.
Aux abords du Parc des Princes, théâtre de cette confrontation, plusieurs éléments des forces de police françaises, en uniforme ou en civil, veillaient au grain. Dans le stade, l’hymne israélien a été hué et des drapeaux palestiniens brandis.
L’actualité dominée par la guerre que mène Israël contre les territoires palestiniens fait ressortir la dimension géopolitique, voire militante des compétitions sportives et, donc, des JO.
Une situation pas inédite, l’histoire des Jeux olympiques modernes ayant été particulièrement marquée par des manifestations et des revendications politiques. Les JO ont toujours été un terrain d’amplification des revendications idéologiques et de la propagande politique, au grand bonheur de certains pays ou athlètes.
Munich, Allemagne de l’Ouest, 5 septembre 1972. Le monde découvre avec effroi un événement aux antipodes de l’olympisme.
Au matin de ce 10e jour de compétition des Jeux olympiques de cette année-là, huit membres de l’organisation palestinienne “Septembre noir” s’introduisent dans le village olympique. Ils abattent deux membres de l’équipe israélienne et prennent neuf autres en otage. Les preneurs d’otages réclament la libération de 200 Palestiniens emprisonnés en Israël. Ils demandent aussi d’être transportés vers Le Caire. Les autorités allemandes font mine d’accepter, et vers 22 heures, deux hélicoptères transportent les assaillants et les otages à la base aérienne de Fürstenfeldbruck.
Quand la “perle noire” faisait déjouer le Führer
La police allemande avait prévu d’attaquer à cet endroit. L’assaut se termine finalement dans un bain de sang : les otages sont assassinés, cinq des terroristes sont abattus et un policier tué.
Les Jeux olympiques sont suspendus et un hommage rendu aux disparus dans le stade olympique.
Pour ne pas céder à la menace, le Comité international olympique (CIO) ordonne la poursuite des compétitions après une pause de trente-quatre heures.
Cette opération spectaculaire aura contribué à mettre la cause palestinienne au-devant de l’actualité mondiale.
Quelques années plus tôt, en 1936, se tenaient à Berlin, en Allemagne, les 11èmes olympiades. Adolf Hitler (1889-1945) espérait que ces JO seraient l’occasion de prouver sa théorie relative à la supposée supériorité de la race aryenne.
Le 9 août, Jesse Owens (1913-1980), jeune athlète africain-américain de 23 ans, va marquer à jamais l’histoire de l’olympisme. Il réalise une performance inédite jusqu’alors en remportant quatre médailles d’or sur 100 mètres, en saut en longueur, aux 200 mètres et aux 4 x 100 mètres.
Devant une telle performance, le Führer allemand, qui pensait faire de ces olympiades un support de la propagande nazie, quittait le stade, fou de rage, sans serrer la main de “la perle noire”.
Le public berlinois, pour sa part, n’avait pas arrêté d’acclamer Jesse Owens, un véritable héros depuis ce jour resté mémorable. Un trophée récompensant les meilleurs athlètes américains porte d’ailleurs son nom aujourd’hui.
“Black Power”
En octobre 1968, Mexico City accueillait les Jeux olympiques, au Mexique, dans un contexte marqué aux États-Unis par la ségrégation raciale. Personne n’était donc véritablement surpris de voir les athlètes noirs américains et certains de leurs compatriotes blancs mettre un macaron sur leurs tenues : “Olympic Project for Human Rights” (Projet olympique pour les droits de l’homme).
Ils ne souhaitaient pour rien boycotter les JO, mais étaient absolument décidés à montrer aux yeux du monde les injustices dont étaient victimes les Africains-Américains.
Le 16 octobre, Tommie Smith (il est âgé de 80 ans depuis le 6 juin dernier) remporte l’épreuve du 200 mètres. Son compatriote John Carlos (il est âgé de 79 ans depuis le 5 juin dernier) termine troisième de la course. Lors de la remise des médailles, les deux Africains-Américains, une fois sur le podium, lèvent un poing ganté de noir et gardent la tête baissée pendant que résonne l’hymne des États-Unis. Le pays est alors en pleine période de lutte pour les droits civiques.
Par ce geste symbolique, les athlètes africains-américains entendaient protester contre la ségrégation raciale encore en cours dans leur pays. Bien qu’ils n’aient jamais fait partie du mouvement Black Panthers, les deux athlètes sont en phase avec l’idéologie “Black Power” (le pouvoir noir aux États-Unis) popularisée deux ans plus tôt par l’un des fondateurs de ce mouvement, Stokely Carmichael (1941-1998).
Le CIO juge leur attitude “scandaleuse” et ordonne aux officiels américains de suspendre Smith et Carlos. Par leur geste, ils font des émules et sont exclus à vie des Jeux olympiques.
L’arme du boycott
Comme une revanche de l’histoire, en 2004, la commune française de Saint-Ouen, en Seine-Saint-Denis, baptise sa salle des sports et lui donne le nom de Tommie Smith. La Courneuve lui emboîte le pas en 2007. En 2005, une statue montrant Carlos et Smith sur le podium des médaillés des JO de 1968 est érigée sur le campus de l’université de San José, aux États-Unis, où les deux athlètes étaient étudiants.
Si certains États profitent souvent des compétitions sportives internationales pour amplifier leurs revendications, d’autres choisissent carrément le boycott.
En 1980, en pleine guerre froide, les Jeux olympiques se tenaient à Moscou, la capitale de l’ex-URSS, sans les États-Unis, qui sont restés à la maison, mais le pays leader du bloc de l’Ouest, contre celui dit communiste, n’était pas seul dans cette option.
Les Américains ont réussi à rallier à leur cause le Canada, le Japon, la République fédérale d’Allemagne et une soixantaine d’autres pays.
Le Sénégal, sollicité par Jimmy Carter (99 ans depuis le 1er octobre dernier) en marge d’une tournée africaine de Mohamed Ali (1942-2016), choisit la voie du non-alignement. D’autres pays, comme la Grande-Bretagne et l’Australie, soutiennent l’initiative mais laissent à leurs athlètes le choix de se rendre ou non à Moscou.
“Le sport a été, est et sera toujours politique !”
Quatre ans plus tard, en 1984, les Soviétiques rendent la monnaie de leur pièce aux États-Unis en boycottant les Jeux olympiques de Los Angeles. Un geste imité par une quinzaine de pays, dont la plupart font partie du bloc de l’Est.
Le premier boycott des JO a eu lieu des décennies plus tôt, en 1956, à Melbourne, en Australie. Cette année-là avait été marquée par des événements politiques majeurs, avec des ramifications internationales : l’affaire du Canal de Suez, le deuxième conflit entre l’Égypte et Israël, les violences en Afrique du Nord, particulièrement en Algérie, etc.
Dans ce contexte politique chargé, l’Espagne, les Pays-Bas et la Suisse choisissent de boycotter les JO pour dénoncer l’invasion soviétique en Hongrie et la “répression sanglante” qui s’en était suivie.
L’Égypte, l’Irak et le Liban, de leur côté, s’opposait à la présence d’Israël en Australie en raison de la crise du canal de Suez.
La République populaire de Chine, pour sa part, avait tout bonnement décidé de quitter Melbourne après que le drapeau taïwanais a été hissé.
“Les Jeux olympiques sont des compétitions entre individus, non entre nations”, déclarait l’Américain Avery Brundage (1887-1975), alors à la tête du CIO, dans l’espoir de tempérer les ardeurs nationalistes des uns et des autres.
Une façon, selon lui, de rappeler certaines dispositions de la charte olympique, dont l’article 50 stipule : “Aucune sorte de démonstration ou de propagande politique, religieuse ou raciale n’est autorisée dans un lieu, site ou autre emplacement olympique.”
Lukas Aubin, directeur de recherche à l’Institut de relations internationales et stratégiques, en France, et spécialiste de la géopolitique du sport, est d’avis que “le sport a été, est et sera toujours politique !”
Sinon comment comprendre la décision du CIO d’exclure les sportifs russes de la cérémonie d’ouverture des JO de Paris 2024 sur la Seine et de n’autoriser que 14 sportifs russes à concourir sous bannière neutre ?
La guerre en cours entre la Russie et l’Ukraine est passée par là. Pour ne donner qu’un petit exemple de l’absence des athlètes russes aux Jeux olympiques de Paris, il suffit de rappeler que lors de Tokyo 2020 (les compétitions ont eu lieu en 2021 en raison de la pandémie de Covid-19), ils étaient au nombre de 330, raflant 71 médailles dont 20 en or.
Revendications en mondovision
Moscou a beau jeu de fustiger une discrimination “sans précédent” contre ses athlètes, dont certains ont d’ailleurs décidé de ne pas participer bien qu’ayant été autorisés par les instances sportives.
On le sait, le sport reste un moyen efficace pour montrer la puissance d’un pays ou d’un gouvernement. C’est comme cela qu’il faut comprendre la décision de la France de refuser en 1954 l’entrée dans son territoire au légendaire fondeur soviétique Emil Zátopek (1922-2000), né dans l’ex-Tchécoslovaquie. La France, par cette décision, ne voulait pas offrir à l’homme aux quatre titres olympiques et aux 18 records du monde une occasion supplémentaire de s’illustrer devant les athlètes du monde occidental.
Les JO constituent en outre une belle occasion de placer sous les projecteurs du monde une doléance peu ou pas traitée par les médias.
En 2000, lors des olympiades de Sydney, en Australie, le monde avait enfin ouvert davantage les yeux sur la cause aborigène, un problème jusque-là “local”, mais auquel les Jeux olympiques ont donné une résonance internationale.
Lors de la cérémonie d’ouverture, l’honneur d’allumer le vase olympique était revenu à Cathy Freeman, 51 ans, une Australienne d’origine aborigène. Sacrée championne olympique du 400 mètres, elle avait effectué un tour d’honneur avec deux drapeaux, australien et koori, qui symbolise les couleurs aborigènes.
Il faudra attendre février 2008 pour que le gouvernement australien, par la voix du Premier ministre de l’époque, Kevin Ruud, s’excuse pour les tentatives d’assimilation, l’ostracisme et le racisme au quotidien des descendants européens envers les Aborigènes. Nul doute que l’initiative de Cathy Freeman a contribué à accélérer les choses.
Au-delà des manifestations de soutien ou d’hostilité de certains États, le CIO lui-même, en dépit de son appel à la neutralité, ne manque pas de prendre ses responsabilités dans certains cas.
C’est ce qui est arrivé quand il prit la décision d’exclure officiellement l’Afrique du Sud de ses instances en 1970, en raison de l’apartheid prévalant dans ce pays. Après trente-deux ans de disette olympique, le pays de Nelson Mandela (1918-2013) sera réintégré par le CIO en 1991, à l’issue d’une visite du vice-président de l’organisation, le Sénégalais Kéba Mbaye (1924-2007).
Des messages de soutien
Les compétitions sportives internationales se présentent ainsi comme des occasions rêvées de faire valoir son militantisme politique. Comme on l’a vu lors de la dernière Coupe d’Afrique des nations de football, en Côte d’Ivoire, en 2023.
Les membres de l’équipe nationale de la République démocratique du Congo ont saisi l’opportunité de cette édition de la CAN et de leur présence sur le terrain pour envoyer un message au monde, une main sur la bouche et une autre mimant un pistolet sur la tempe, pour dénoncer la guerre dans plusieurs parties de leur pays. Ils tenaient, en même temps, à déplorer le silence de la communauté internationale devant cette situation.
Il y a aussi tous ces sportifs, individuellement ou en équipe, pour passer régulièrement des messages de soutien du genre : “Free Palestine” (Libérez la Palestine), par exemple. Ils mettent un genou à terre, dans le sillage du mouvement “Black Live Matters” (La vie des noirs compte).
Mais exprimer ses griefs, en pleine compétition, lors des Jeux olympiques, en mondovision, reste sans commune mesure pour qui veut que sa revendication soit vue et entendue par toute la planète.
DIOMAYE EN CROISADE CONTRE LE RACISME, LA DISCRIMINATION ET LA XENOPHOBIE
Devant un parterre de Chefs d’État, de gouvernement et autres autorités du monde sportif (Thomas Bach, président CIO), le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye est monté au créneau pour dénoncer le racisme, la discrimination et la xéno
Devant un parterre de Chefs d’État, notamment le Président de la République française, Emmanuel Macron, de gouvernement et autres autorités du monde sportif (Thomas Bach, président CIO), le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye est monté au créneau pour dénoncer le racisme, la discrimination et la xénophobie.
«Je saisis l’occasion pour attirer l’attention de notre Sommet sur le fléau insupportable du racisme et de la discrimination raciale qui continue de gangréner le sport dans un contexte de banalisation des discours haineux et xénophobes », a déclaré le Chef de l’Etat sénégalais.
Qui ajoute, « Face au racisme et à la discrimination raciale, nous devons rester debout et intransigeants. C’est ainsi que nous pourrons mieux protéger les valeurs cardinales de l’Olympisme et célébrer ensemble sa magnifique devise : Citius, Altius, Fortius ! »
«L’IDÉAL OLYMPIQUE EST AUJOURD’HUI MIS À RUDE ÉPREUVE »
Par ailleurs, le Président Faye a rappelé que le « sport n’est pas que compétition ». « Il est aussi une humanité qui rassemble les peuples, au-delà de leurs frontières et de leurs différences. C’est tout le sens de la Résolution de l’Assemblée générale des Nations Unies sur l’édification d’un monde pacifique et meilleur grâce au sport et à l’idéal olympique ».
Cependant, s’est-il empressé de souligner, « force est de constater que l’idéal olympique est aujourd’hui mis à rude épreuve par la tragédie de la guerre, de la violence sous toutes ses formes et des inégalités sans cesse croissantes au sein et entre les nations »
JO 2024, LA MONTÉE D'ADRENALINE
La fièvre monte crescendo à Paris, la capitale française, à moins de 24 heures de l’ouverture officielle des Jeux olympiques 2024, a constaté l’APS.
Paris (France), 25 juil (APS) – La fièvre monte crescendo à Paris, la capitale française, à moins de 24 heures de l’ouverture officielle des Jeux olympiques 2024, a constaté l’APS.
Le voyageur débarquant à l’aéroport Charles De Gaulle se retrouve plongé dans un tourbillon d’affiches publicitaires vantant les JO.
Des bénévoles, pantalon en bleu turquoise surmonté d’un t-shirt, scrutent l’arrivée des avions transportant les dernies athlètes, officiels, journalistes et supporteurs.
Parlant plusieurs langues, ces bénévoles, des femmes pour la plupart, sont chargés de guider les hôtes venus assister aux Jeux olympiques qui vont se dérouler jusqu’au 11 août prochain dans la capitale française.
Ils aident notamment les nouveaux arrivants à effectuer les formalités administratives et à récupérer leurs badges, dans une parfaite organisation.
Depuis une vingtaine de jours, des milliers de participants aux JO avaient commencé à affluer dans la capitale française dont les transports, les rues et restaurants sont aux couleurs de ce rendez-vous mondial.
Paris, son décor inhabituellement coloré et ses habitants semblent impatients de voir arriver le grand jour qui verra les bords de la Seine briller de mille feux à l’occasion de la cérémonie d’ouverture.
En attendant ce départ en fanfare, policiers, militaires et gendarmes multiplient les patrouilles à travers les rues de la capitale de l’Hexagone.
Les éléments des Forces de défenses françaises et d’autres pays partenaires, sont visiblement de partout, armées jusqu’aux dents et veillant au grain pour pallier à d’éventuels troubles ou actes terroristes.
Une centaine de chefs d’Etat et de gouvernement devrait assister à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques sur les bords de la Seine.
Arrivé jeudi en fin d’après-midi à Paris, le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye sera aux côtés de son homologue français Emmanuel Macron et d’autres chefs d’Etat et de gouvernement lors de cette cérémonie.
Les chefs d’Etat et de gouvernement invités seront reçus à l’Élysée ce vendredi, à partir de 15 h 15, indique une note du service de presse de la présidence française.
Selon la même source, cette réception sera l’occasion pour la France de délivrer “un message de paix et de tolérance”, alors que 10.500 athlètes du monde entier seront réunis pour participer à cet événement mondial.
Suivant un protocole bien arrêté pour cette journée, les chefs d’Etat et de gouvernement vont quitter l’Élysée à partir de 18 h pour rejoindre les bords de la Seine et y assister à la cérémonie d’ouverture.
Les Jeux olympiques Paris 2024 ont démarré mercredi avec les tournois masculins de football et de rugby.
Aux JO de Paris, onze athlètes vont représenter le Sénégal dans sept disciplines sportives : athlétisme, judo, natation, canoë kayak, taekwondo, escrime, tennis de table.
Au total, 45 disciplines sportives sont au menu des JO 2024 qui vont réunir 206 comités nationaux olympiques représentés par 10.500 athlètes.
JO 2024, BASSIROU DIOMAYE GALVANISE SA TROUPES
Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, s’est rendu, jeudi, au village olympique des Jeux de Paris 2024, pour rencontrer la délégation sénégalaise, a appris l’APS de sources officielles.
Dakar, 25 juil (APS) – Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, s’est rendu, jeudi, au village olympique des Jeux de Paris 2024, pour rencontrer la délégation sénégalaise, a appris l’APS de sources officielles.
Le chef de l’Etat a visité les quartiers des sénégalais en compagnie de la ministre des Sports et des membres du Comité nationale olympique et sportif sénégalais (CNOSS).
Bassirou Diomaye Faye a adressé un message d’encouragement aux athlètes sénégalais engagés dans ces Jeux.
‘’Retenez juste une chose : tout le Sénégal est très fier de vous. Vous n’entendrez peut-être pas mes cris d’encouragement, mais je serai comme tous les Sénégalais, un fervent supporter’’, a-t-il dit.
Il leur a assuré que tous les sports se valent et que son gouvernement prêtera ‘’une attention à tous les sportifs en compétition’’.
Le président sénégalais a remis le drapeau national à l’athlète Louis François Mendy (110 mètres haies) et à la céiste Combe Seck , porte-drapeaux de la délégation sénégalaise aux Jeux olympiques Paris 2024, lors d’une cérémonie tenue, mercredi, à la résidence de l’ambassadeur du Sénégal à Paris.
Le président Faye arrivé, mardi, dans la capitale française, prendra part à la cérémonie officielle des Jeux olympiques 2024, prévue vendredi dans la capitale française.
La cérémonie d’ouverture se déroulera sur les bords de la Seine, à Paris, capitale de l’olympisme jusqu’au 11 août.
Ce déplacement du chef de l’Etat fait suite à une invitation de son homologue français, Emmanuel Macron, et de Thomas Bach, président du comité exécutif du Comité international olympique (CIO).
Les Jeux olympiques Paris 2024 ont démarré mercredi avec les tournois masculins de football et de rugby.
Depuis le début de sa participation aux Jeux olympiques, le Sénégal n’a décroché qu’une seule médaille olympique, grâce à l’athlète Amadou Dia Ba.
Ce dernier a terminé deuxième du 400m haies des JO de Séoul en 1988, devenant le premier et seul sportif sénégalais à avoir remporté une médaille olympique, l’argent en l’occurrence.
Aux JO de Paris, onze athlètes vont représenter le Sénégal dans sept disciplines sportives : athlétisme, judo, natation, canoë kayak, taekwondo, escrime, tennis de table.
Au total, 45 disciplines sportives sont au menu des JO 2024 qui vont réunir 206 comités nationaux olympiques représentés par 10.500 athlètes.
LOUIS FRANÇOIS MENDY MENACE
Désigné porte-drapeau avec Combe Seck, l'athlète voit sa préparation compromises par l'absence de son coach. Dans une lettre ouverte, il interpelle les autorités sur ce qu'il considère comme un manquement
Les JO Paris 2024 débutent demain en France avec la cérémonie d’ouverture. Le seul bémol de la participation sénégalaise reste pour le moment, la non accréditation du coach du recordman Louis François Mendy. Ce qui a mis l’athlète dans tous ses états qui «menace « de ne pas prendre part à cette compétition si les autorités sportives ne règlent pas ce problème.
La ministre de la Culture et des Sports, Mme Khady Diène Gaye, a procédé, hier à la résidence de l’ambassadeur du Sénégal en France, à la remise du drapeau à la délégation sénégalaise. Mme Khady Diène Gaye a exhorté les différents athlètes à hisser haut le drapeau national. Auparavant, le Cnoss avait désigné Combe Seck et Louis François Mendy comme les porte-drapeaux qui doivent représenter le Sénégal à la cérémonie d’ouverture. Cependant, le recordman sénégalais des 110 m haies a apostrophé les autorités sportives à travers une correspondance dont nous avons copie. D’emblée, l’athlète sénégalais a exposé son problème aux autorités. « Je vous adresse ce courrier pour vous faire part d’un problème majeur auquel je fais face en cette période cruciale de préparation pour les Jeux Olympiques de Paris. Mon coach, Alain Smail, avec qui je m’entraîne depuis plus de quatre ans, ne pourra pas m’accompagner aux Jeux en raison d’un problème d’accréditation. Cette information m’a été communiquée récemment par la fédération ... Je tiens à exprimer mon profond désarroi face à cette situation que je trouve inacceptable. Je ne vais pas aux Jeux Olympiques pour faire de la figuration, mais avec un objectif clair et déterminé », a-t-il réagi.
Très déçu, Louis François Mendy fait savoir que la présence de son coach est indispensable pour lui, surtout après plus de quatre années de collaboration intense. « Alain Smail connaît mes forces et mes faiblesses mieux que quiconque. Son absence serait un handicap majeur pour mes performances. Son soutien, ses conseils stratégiques et son accompagnement psychologique sont des éléments cruciaux qui contribuent à l’aboutissement de mes objectifs (…) Je tiens également à rappeler que lors des Championnats du Monde de Budapest en 2023, j’ai pris en charge tous les frais de mon coach pour garantir sa présence à mes côtés. Cette démarche témoigne de l’importance que j’accorde à son accompagnement », a écrit Louis François Mendy.
A en croire l’athlète, les dirigeants de la fédération se sont distribués les accréditations sans tenir compte d’un certain nombre de paramètres. C’est pourquoi, il a proféré des menaces à peine voilées pour que les autorités remédient à la situation. Sa participation restant liée à la résolution de ce différend. « Je vous demande donc de bien vouloir reconsidérer cette décision. Je ne me vois malheureusement pas participer aux Jeux Olympiques de Paris sans mon coach. Je suis sûr qu’une solution peut être trouvée pour permettre sa présence à cet événement. Cette demande n’est pas une menace, mais une requête de concertation pour explorer ensemble les solutions possibles afin de garantir les meilleures conditions de préparation et de performance pour les Jeux Olympiques », a conclu l’athlète.
Nul doute que Madame la ministre des Sports ainsi que les autorités sportives, présentes à Paris, vont régler ce malentendu.