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23 novembre 2024
Sports
DESAGANA DIOP : «ON NE DOIT PAS RESTER UN AN SANS JOUER»
Dans le cadre des éliminatoires de l’Afrobasket masculin que Dakar accueille en novembre prochain, le Sénégal va disputer deux matchs amicaux contre la Tunisie, les 12 et 14 août prochain.
Dans le cadre des éliminatoires de l’Afrobasket masculin que Dakar accueille en novembre prochain, le Sénégal va disputer deux matchs amicaux contre la Tunisie, les 12 et 14 août prochain. Sous la houlette du coach Desagana Diop, les Lions ont entamé, hier au stadium Marius Ndiaye, la préparation avec 14 joueurs sur les 17 sélectionnés.
L’Equipe nationale masculine a entamé, hier au Stadium Marius Ndiaye, sa préparation en direction des deux matchs amicaux contre la Tunisie, les 12 et 14 août prochain. Les Lions préparent les éliminatoires de l’Afrobasket prévues en novembre prochain à Dakar.
Une première séance de deux heures marquée par la présence de 14 joueurs sur les 17 sélectionnés par le coach Ngagne Desagana Diop. Seuls Mohamed Sylla et Baye Ndongo Ndiaye étaient absents. Ces derniers sont attendus aujourd’hui, a indiqué le technicien sénégalais. Par contre, Gora Camara, qui était présent, n’a pas pris part à la séance.
«On ne peut pas rester un an sans rien faire. C’est la continuité. J’ai eu raison de tenir ce camp car certains joueurs, comme Brancou Badio et Ibrahima Fall Faye, ont même oublié les systèmes défensifs et offensifs. On a la chance d’avoir la Tunisie. J’allais faire ce regroupement même si l’Equipe tunisienne ne venait pas. Il faut qu’on s’entraîne et continue le processus. Sans ce regroupement, j’allais rester 18 mois sans voir l’équipe», a indiqué le technicien sénégalais.
«On a du travail à faire au moment où le Soudan du Sud progresse»
Ces deux matchs devraient servir de test pour certains jeunes de la Tanière. «Il y a beaucoup de jeunes joueurs qui sont intéressants. Je n’ai pas souvent le temps de les voir. On ne peut pas garder les anciens pour toujours. Après l’Afrobasket, certains vont penser à la retraite. Donc, il faut préparer la relève», a précisé coach Desagana Diop qui aura deux semaines pour travailler avec son groupe.
«On a du travail à faire car le Soudan du Sud progresse et a battu Porto Rico aux Jeux Olympiques. On a perdu notre dernier match contre le Cameroun au Nigeria, lors du tournoi préolympique. On a beaucoup de travail à faire avant l’Afrobasket 2025.Il y a la fenêtre de novembre et celle de février», a averti le technicien. Le Sénégal partage le Groupe C avec le Cameroun, le Gabon et le Rwanda.
LES JEUX, LE VACARME, NOTRE LASSITUDE
La cérémonie d’ouverture des Jo, par sa célébration du métissage et du progressisme, a été une réponse intelligente et fine aux fantasmes morbides d’un pays fermé, vieillot et rabougri
Les Jeux Olympiques d’été célèbrent tous les quatre ans les valeurs de l’Olympisme, que sont l’excellence, le respect et l’amitié. Des athlètes de tous les coins du monde se retrouvent pour des compétitions à travers lesquelles on promeut la tolérance, l’ouverture et le respect de l’autre. Je suis un spectateur attentif des Jeux depuis toujours, car j’aime le sport, la magie qu’il véhicule et aussi parce que j’admire le dépassement de soi des athlètes, les belles histoires qui accompagnent certaines destinées ainsi que la célébration de l’universel.
Cette année, le Comité d’organisation de Paris 2024 a réussi une belle prouesse, digne des plus grands moments festifs de l’histoire. Le choix opéré par l’organisation de rompre avec la tradition des festivités dans un stade a été une idée de génie. La Seine dont la beauté et le cours silencieux sont parmi les trésors de Paris, a servi de cadre à un spectacle féérique. Paris 2024 fera date, comme en témoignent les recensions de la presse internationale, qui n’a pas tari d’éloges devant une si belle organisation.
Suiveur attentif des grands événements sportifs et des célébrations festives qui les ponctuent, j’ai rarement vu quelque chose d’aussi beau que la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris.
Les Jo sont un grand moment sportif, mais ils sont aussi, pendant quelques semaines, le prétexte de la monstration de ce qu’un pays a à offrir au monde. On profite de cette fenêtre pour montrer la culture, l’histoire, le patrimoine. A ce sujet, il faut relever que Paris a des atouts. Elle dispute sans doute le titre de plus belle ville au monde à quelques autres dont Rome et Saint-Louis du Sénégal. Il est d’ailleurs dommage que cette dernière soit si mal tenue…
Paris fut donc un magnifique écrin pour la cérémonie d’ouverture. La France a une vieille et riche histoire, faite de moments fastes comme de périodes sombres. Thomas Jolly, metteur en scène du spectacle, et ses équipes ont eu raison de ne pas se censurer et de montrer dans leurs différents tableaux l’histoire de leur pays dans sa complexité. D’ailleurs, aucun pays ne peut se glorifier d’une histoire sans tache, mais il faut du courage et un grand sens de l’honnêteté pour ne pas céder à la réécriture historique qui cache une partie pour n’en valoriser qu’une autre.
Le symbole donne à penser, disait Ricoeur. Les Jo sont organisés au moment où la France traverse une crise de régime, avec une confusion issue d’élections législatives, qui ont fait d’un parti nationaliste et à la souche raciste, antisémite et islamophobe, la première formation politique dans le pays en termes de suffrages et de parlementaires. C’est dans un pays fracturé où les atteintes à la dignité des personnes noires, arabes et musulmanes sont quotidiennes que sont célébrées en ce moment les valeurs d’ouverture et de tolérance prônées par l’Olympisme.
J’ai toujours été convaincu que dans les moments sombres et de doute, la culture et le sport restent des réponses pertinentes à la fermeture des esprits et au rejet de l’autre. La cérémonie d’ouverture des Jo, par sa célébration du métissage et du progressisme, a été une réponse intelligente et fine aux fantasmes morbides d’un pays fermé, vieillot et rabougri ; un pays dont certains voudraient qu’il s’abaisse au tri systématique des hommes et des femmes selon leur origine, leur couleur ou leur religion.
J’ai été touché par la prestation sublime de notre compatriote Guillaume Diop, premier noir à accéder au statut de danseur étoile de l’Opéra de Paris. Celle de Aya Nakamura, sortant du siège de l’Académie française entourée par la Garde républicaine, revêt aussi un sens symbolique particulier tellement cette femme talentueuse subit des insultes racistes depuis des années. Le choix de deux personnes non blanches, Marie-José Pérec et Teddy Riner, pour allumer la flamme olympique constitue le clou d’un spectacle qui a fait rager les racistes et les identitaires partisans d’une France blanche et chrétienne, désormais disparue, à juste titre.
La cérémonie est une claque monumentale à tous les racistes, engoncés dans leur bêtise pour toujours voir l’autre selon le prisme du sectarisme. Je n’ai pu m’empêcher de penser au choix du Comité olympique sénégalais de désigner la sénégalaise d’origine française Jeanne Boutbien comme porte-drapeau du Sénégal à Tokyo. Sur les réseaux sociaux et dans certains médias bruissait la sotte parole sectaire et exclusive. Ceux qui la traitaient vulgairement de toubab pour la délégitimer refusent encore d’accepter que le Sénégal soit un pays dont la vocation est de faire mélange. Celles et ceux qui conspuaient Mlle Boutbien sont ici les pendants de ceux qui là-bas excluent Aya Nakamura et lui refusent d’exister. Ils sont des militants de la sottise et de l’ignorance constante.
Pendant que les athlètes sénégalais comme Oumy Diop, Yves Bourhis, et leurs camarades honorent, par leur hargne et leur talent, le drapeau national à Paris, le vacarme des pseudo-panafricanistes, antiFrance, en vrai des complexés, nous importune. Leurs complaintes, leurs appels à en découdre avec la France relèvent davantage de la névrose. Ils s’enferment dans une camisole de colonisés, qui refusent de penser en dehors du prisme de l’opposition avec la France alors que le monde est vaste et les opportunités nombreuses. Comme pour ne rien arranger, le fou du village s’en est mêlé. Vraisemblablement peu familier des livres d’histoire, pour ne pas dire pas du tout, il s’invite à...Thiaroye. Heureusement qu’entre l’escrime, la natation et le basket, nos yeux et nos oreilles sont occupés à des choses bien plus dignes d’intérêt…
Post-scriptum : ici s’achève la quatrième saison de «Traverses». Le retour de la chronique est prévu en septembre, sauf changement
CE QUE J’AI VECU AU VILLAGE OLYMPIQUE…
Yves Bourhis, finaliste du canoë slalom, analyse sa défaite
Recueillis par Abdoulaye THIAM (Envoyé Spécial) |
Publication 30/07/2024
Vous êtes passe de 95 secondes a plus de 145 secondes. Qu’est ce qui s’est passé ?
J’ai 50 secondes de pénalité. J’ai dû passer trop court sur une borne. J’ai dû passer une demi tête un peu juste. C’est ce qui a réduit mon score.
Une finale pour une première participation aux JO. Déjà grandiose ?
Ce n’était pas mon objectif de faire une finale, une demi-finale ou une qualification. Mon objectif c’était vraiment de ramener une médaille au pays. Je me suis dit qu’il le fallait parce que cela fait quelques années que le pays l’attend. J’ai fait un bon match pour ma mère, pour le pays. Je n’ai rien regretté parce que je me suis dit que j’allais tenter.
Et l’avenir, ça promet ?
Ça dépendra du Comité olympique parce que j’ai trouvé que l’expérience que nous avons eue au village olympique ne s’est pas très bien passée. … dans les bonnes conditions et le staff qui n’était pas très à l’écoute des athlètes. On verra après parce que je ne veux pas revivre une expérience olympique après ce que j’ai vécu au Village, à Paris (il ne termine pas la phrase).
Entre le canoë et vous, c’est une longue histoire depuis votre petite enfance. C’est toute votre vie?
C’est toute la vie mais je me dis que quand on est un sportif, on ne finit pas toujours par le vivre à vie. Mais comme je l’ai dit, mon objectif c’est de ramener une médaille à la maison.
L’expérience vécue au village a-telle impacté sur votre performance ?
Elle m’a carrément impacté. Ce matin (hier, lundi 29 juillet 2024, Ndlr), on m’a dérangé dans ma chambre alors que j’essayais de rester concentré. C’était pareil également il y a deux jours. C’est vraiment dommage. J’avais clairement dit au début que je visais une médaille. Je pense sincèrement que j’en étais capable et voilà.
Et à qui la faute : le Comité d’organisation ou le Cnoss?
Le staff qui était présent et qui a été imposé par le Comité olympique. Cela ne m’a pas mis dans de bonnes conditions de préparation.
Donc, vous ne pensez pas déjà à Los Angeles 2028 ?
Ça dépendra du staff parce que pour le moment, je ne veux pas revivre une expérience comme celle-là. On verra. J’ai besoin d’avoir le soutien de tout le monde. Mais je n’ai pas du tout senti ce soutien.
JO PARIS 2024, YVES BOURHIS ET MATHIEU OUSMANE SÈYE EN LICE, MARDI
Le finaliste malheureux au canoë slalom, lundi, va disputer les préliminaires du canoë kayak sur le bassin olympique de Vaires-sur-Marne. Le slalomeur sénégalais a terminé 12e de la finale en canoë-kayak slalom.
Paris, 29 juil (APS) – Deux athlètes sénégalais , Yves Bourhis (canoë kayak) et Mathieu Ousmane Faye (nage libre), seront en lice, mardi, aux Jeux olympiques Paris 2024.
Finaliste malheureux au canoë slalom, lundi, Yves Bourhis va disputer les préliminaires du canoë kayak sur le bassin olympique de Vaires-sur-Marne. Le slalomeur sénégalais a terminé 12e de la finale en canoë-kayak slalom aux JO.
Le nageur Mathieu Ousmane Faye disputera quant à lui les séries des 100 mètres nage libre.
Bénéficiaire d’une wild-card (invitation), Mathieu Ousmane Faye va tenter de battre les records nationaux pour sa première participation aux Jeux olympiques.
Samedi, la nageuse Oumy Diop s’est arrêtée aux séries du 100 mètres papillon.
Recordwoman du Sénégal, la nageuse basée aux Etats-Unis a réalisé lors de son passage son meilleur temps de l’année, avec un chrono de 1’01”24.
par le chroniqueur de seneplus, Jean Pierre Corréa
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SPORT, LIBERTÉ ET CULTURE
EXCLUSIF SENEPLUS - Le Sénégal a l’opportunité de faire de Dakar 2026 une occasion unique de souder et d’unifier la jeunesse. L’adaptation au contexte local devrait mettre en œuvre des Jeux qui font du sens
Jean Pierre Corréa de SenePlus |
Publication 29/07/2024
L’olympisme est une valeur d’inclusion. C’est ce que la France a montré au monde, en libérant ce qu'elle était, en toute liberté et sans exclusion de qui que ce soit et aussi en toute confiance en ses valeurs, ses atouts, dans la joie et en toute générosité.
Le temps est au « France Bashing », certes, mais il faut bien reconnaître, en dépit de ces quelques tableaux, pointés et mal perçus, toujours au nom des principes religieux des uns et des autres, comme si les religions étaient un frein à la création artistique et à nos libertés, que ce fut une belle et inédite cérémonie d’ouverture de Jeux Olympiques comme il n’en a jamais été faite. Même le facteur météorologique, avec une pluie constante et permanente, s’est invité comme un acteur qui aurait pu être gênant, et qui en fait est venu comme une bénédiction divine, participer pleinement et bellement à cette grande fête de l’olympisme. Il a cessé de pleuvoir juste au moment où il fallait lever les yeux vers le ciel pour voir cette vasque contenant la flamme olympique monter au-dessus du jardin des Tuileries, d’où elle va illuminer et Paris et ces jeux de son symbole de paix, de joie, et d’amitié entre les peuples. La chanteuse Céline Dion en a même, pour participer à cet enchantement, retrouvé sans stresser, l’exceptionnelle tessiture de ses cordes vocales qu’une étrange maladie, avait nouées, pensait-elle à jamais. Magie de l’olympisme ? Le monde entier a été émerveillé par le génie français, son savoir-faire et ses destinées entremêlées par tant d’histoires communes. C'est avec une joyeuse et créative gourmandise que la France a dit à l’universel et à 4 milliards de téléspectateurs, tout ce qu'il est possible de faire quand on est juste concentré sur le même idéal et le même imaginaire.
La France a raconté au monde ses beautés, ses paradoxes et ses combats actuels contre les monstres qui prônent l’exclusion et le repli sur elle-même. Aya Nakamura que les lepénistes exècrent, chantant encadrée par une sautillante garde républicaine fut réjouissante à voir. L’inclusion de tous les hommes et femmes de ce pays dans le récit national exposé aux yeux du monde, malgré leurs choix d’existence et de vie, fut racontée dans bien des tableaux, sans oublier la part faite aux Arts et Lettres et à la Culture en général.
Et tout ceci fut fait, c’est à souligner, en toute sécurité malgré les menaces terroristes notamment qui pèsent encore sur ce pays qui a demandé à tous ses citoyens de faire de ce moment une fête inoubliable, en dépit des contraintes liées à ce type d’organisations forcément liberticides.
Le président de la République du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye, fut de la fête, et il ne lui aura pas échappé, qu’en matière d’innovation et de savoir-faire, il faudra relever plus tard ce défi, puisque le Sénégal aura à organiser en 2026, c’est déjà demain, le Jeux Olympiques de la Jeunesse, et notre Comité National Olympique Sénégalais, incarné de manière constante et efficace par Mamadou Diagna Ndiaye, présent à ses côtés à Paris, aura la mission d’imprimer et d’insuffler à nos nouvelles autorités, tout ce qu’il sera demandé au Sénégal pour être à la hauteur de cet évènement historique.
Parce qu’en définitive, c’est toute l’Afrique, berceau de l’humanité par l’histoire et plus jeune continent par sa démographie, qui donne rendez-vous à la jeunesse sportive du monde en 2026.
La ville de Dakar a été choisie pour organiser la 7ème édition de ce Festival International, dédié à la jeunesse, à la culture, à la citoyenneté et à l’environnement.
Rassembler les meilleurs plus jeunes athlètes du monde dans un même endroit et faire de ce lieu la capitale mondiale de la jeunesse sportive, réunis autour de jeux sportifs, populaires, inclusifs et festifs, favorisant la tolérance et la compréhension mutuelle entre toutes les nations, telles seront les ambitions des JOJ depuis leur première édition en 2010 à Singapour.
Le Sénégal a l’opportunité de faire de Dakar 2026 une occasion unique de souder et d’unifier la jeunesse sénégalaise. Une philosophie différente et festive sera à inventer et à instaurer.
Tous les experts semblent en effet s’accorder sur un point : ces Jeux olympiques de la jeunesse 2026 représentent une opportunité que les JOJ s'adaptent à leur terre d'accueil et non pas l'inverse. L’adaptation au contexte local devrait mettre en œuvre des Jeux qui font du sens.
Nous avons deux ans pour enthousiasmer notre jeunesse et faire de l’accueil une fête.
Nous devrons diffuser l’idée-force de ces JOJ 2026, qu’ils ne seront pas des Jeux olympiques en miniature ou au rabais, mais bien au contraire, une ode à la jeunesse et à son rôle dans le futur de l’humanité, et dans la conscience des enjeux qu’elle aura à valoriser tenant compte des valeurs que l’olympisme apporte à la paix et à la vie dans notre monde.
Nous devrons dès à présent dérouler et diffuser des programmes et des évènements qui nous mettent d’ores et déjà dans l’ambiance de cet évènement qui se passe pour la première fois en Afrique. Pour cela, il sera judicieux d’y associer toute la jeunesse africaine pour marquer notre renaissance et notre envie d’être dans le temps du monde.
Bonne chance à notre CNOS et que les enjeux d’une telle organisation soient au niveau des capacités de créativité de notre nation, c’est tout le défi que Mamadou Diagna Ndiaye et ses amis du monde entier vont c’est certain avoir du bonheur à relever.
Une belle opportunité aussi pour nos autorités de mettre notre pays et sa jeunesse au travail.
Rêvons donc au possible… Gainde Ndiaye…Barawacc !!!
JO PARIS 2024, IBRAHIMA DIAW ÉLIMINÉ EN 32E DE FINALE DU TOURNOI DE TENNIS DE TABLE
Le pongiste sénégalais a été éliminé (3-4) par le Hongkongais Wong Chun Ting, au terme d’un match intense qui s’est joué en sept sets.
Paris, 29 juil (APS) – Le pongiste sénégalais Ibrahima Diaw a été éliminé (3-4) par le Hongkongais Wong Chun Ting, en 32e de finale du tournoi de tennis de table des Jeux olympiques Paris 2024, au terme d’un match intense qui s’est joué en sept sets.
Après un début de partie très serré entre les deux joueurs, le Sénégalais a pris de l’avance en gagnant le premier set (11-7).
Dans la deuxième manche très disputée, le hongkongais a pris le dessus (18-16) avant de récidiver lors du troisième set (11-8).
Mené 2-1, Ibrahima Diaw réagit en égalisant dans la quatrième manche (11-6), avant d’être dominé dans la cinquième (11-0) qui a été à sens unique.
Poussé par le public, le Sénégalais, natif de Créteil (Paris), remporte le sixième set (11-8) et parvient à égaliser (3-3).
A la septième manche et dernière manche décisive pour les deux pongistes, le Hongkongais, plus concentré, remporte le match et se qualifie pour les 16e de finale.
Malgré cette élimination, Ibrahima Diaw a fait mieux qu’en 2021 à Tokyo, au Japon, où il a été éliminé dès le premier tour des Jeux olympiques.
Chun Ting Wong de Hong-Kong avait battu dernièrement Ibrahima Diaw. Mais le pongiste sénégalais qui s’est débarrassé facilement du Népalais Santoo Shrestha par 4 points à 0 soutient qu’il part avec un « petit avantage » dans leur duel prévu ce lundi 29 juillet à partir de 9 h locale (7 h GMT) à l’Arena Paris Sud 4 (table 2).
Chun Ting Wong de Hong-Kong avait battu dernièrement Ibrahima Diaw. Mais le pongiste sénégalais qui s’est débarrassé facilement du Népalais Santoo Shrestha par 4 points à 0 soutient qu’il part avec un « petit avantage » dans leur duel prévu ce lundi 29 juillet à partir de 9 h locale (7 h GMT) à l’Arena Paris Sud 4 (table 2).
Explication technique de la partie
«A la base, il y a une phase d’observation. On regarde le service de l’adversaire ; comment il sert et de quel côté il procède avec les effets, etc. Donc il y a une phase d’observation. Je me concentre sur les services qui vont gêner. C’est la base du tennis de table : c’est comme un jeu d’échec à chaque fois, il faut essayer de gêner l’adversaire. Sinon, il va nous poser des problèmes. C’est assez simple ; mais ce qui est simple pour deux personnes devient compliqué pour tout le monde ».
C’est certainement cette phase d’observation qui a fait qu’il était devant au début ?
« Exactement ! Au début, l’adversaire était devant. Et à partir du moment où j’ai compris là où il fallait jouer, je savais que j’avais tout de mon côté ».
Comment entrevoyez-vous le prochain tour face au Hongkongais qui est exempté du tour préliminaire ?
« Déjà, je pars avec un petit avantage parce que j’ai eu la sensation de la salle. La compétition a démarré et le côté émotionnel, on le met de côté. Pour moi, il va falloir bien se reposer pour bien récupérer comme il faut. Et après, ce sera la phase d’analyse tactique et technique de son jeu pour ensuite, aller à la bagarre».
Au-delà de la salle, est ce que le public compte ? Souhaiteriez que des Sénégalais viennent vous soutenir ?
« Ça compte beaucoup dans ce match ! J’appelle tout le monde à venir. C’est bien que les Sénégalais suivent ma discipline, l’apprennent, la comprennent. Cela a toujours été mon but et ça vient du cœur. Et j’espère que cette victoire va apporter au peuple une voie vers le tennis de table »
YVES BOURHIS EN DEMIES, IBRAHIMA DIAW FRANCHIT LES PRELIMINAIRES, NDEYE BINETA DIONGUE REND SON EPEE, OUMY DIOP PERD SA SERIE
Les quatre athlètes sénégalais qui étaient en lice, ce samedi sur les différents sites des Jeux olympiques de Paris (26 juillet 11 aout) ont connu des fortunes diverses.
Les quatre athlètes sénégalais qui étaient en lice, ce samedi sur les différents sites des Jeux olympiques de Paris (26 juillet 11 aout) ont connu des fortunes diverses. La cadette Oumy Diop (20 ans) qui a ouvert le bal a été éliminée dans sa série (100 m papillon). Son ainée Ndeye Bineta Diongue (36 ans) n’a pu faire mieux devant la jeune égyptienne (20 ans), Aya Hussein qui l’a battue (15 – 14). Toutefois, dans l’après-midi, d’autres sénégalais ont pu relever le défi et arrêter l’hémorragie. Il s’agit de Yves Bourhis qui a composté son ticket pour les demi-finales au Canoë-Kayak slalom et le pongiste Ibrahima Diaw qui a battu le Népalais Santoo Shrestha par 4 points à 0 et s’est qualifié, lui aussi, pour les 32es de finale du tournoi de tennis de table. Tous les deux reprennent les compétitions ce lundi 29 juillet.
(PARIS -France) – Exit Ndeye Bineta Diongue (épée) et Oumy Diop (natation) ! La nageuse sénégalaise a été éliminée aux séries féminines du 100 mètres papillon des JO Paris 2024 ce samedi 27 juillet à l’Arena La Défense. Alignée dans la série 1, Oumy Diop qui vit aux ÉtatsUnis d’Amérique a terminé sa course à la quatrième place, avec un chrono d’1’ 1’’ 82, derrière la vainqueure la Danoise, Helena Rosendahl Bach, l’Espagnole Laura Garzas Cabanes et l‘Arménienne, Varsenik Manucharyan.
Toutefois, l’élimination de la sénégalaise peut etre atténuée par l’amélioration de sa performance individuelle. En effet, 1’ 1’’ 8 est son meilleur temps cette saison puisqu’elle était à 1 minute, 01 seconde et 95. Quant à Ndeye Bineta Diongue, elle a été, elle aussi battue par l’Égyptienne Aya Hussein (20 ans) dès le premier tour de la compétition individuelle féminine d’escrime, sous la verrière du Grand Palais. Pourtant, elle a bien entamé sa compétition, avec un partage équitable des points. Mais elle finira par commettre des erreurs qui lui seront fatales notamment au niveau de la remise. Comme lors des JO Tokyo 2020, la médaillée des Championnats d’Afrique et des Jeux africains, s’arrête au premier tour. Une nouvelle défaite qui marque la fin de sa carrière d’escrimeuse, a d’ailleurs confie son entraîneur, Daniel Levavasseur, selon qui, elle va se lancer dans l’enseignement de l’escrime (voir par ailleurs).
YVES BOURHIS ET IBRAHIMA DIAW MONTRENT LA VOIE
Contrairement à leurs sœurs, Oumy Diop et Ndeye Bineta Diongue, Yves Bourhis (canoëkayak slalom) et Ibrahima Diaw ont tenu la dragée haute face à leur adversaire. Le slalomeur sénégalais s’est qualifié en demifinale du canoë-kayak slalom en terminant d’abord 9eme au préliminaire avec un chrono de 94.68. Au deuxième tour, il s’est classé deuxième avec un chrono de 92 .4. Le premier est à 89.90. Une performance qui lui permet de disputer une demifinale ce lundi 29 juillet.
Quant que pongiste Ibrahima Diaw, il a battu le Népalais Santoo Shrestha par 4 points à 0 et s’est qualifié, lui aussi ce samedi 27 juillet, pour les 32es de finale du tournoi de tennis de table. Pour cette deuxième participation aux olympiades, Ibrahima Diaw fait mieux qu’en 2020 à Tokyo. Ce lundi à 11 h (locale) 9 h 00 GMT, il affrontera le Hongkongais, qui l’a une fois battu. Diaw soutient d’ailleurs avoir une petite longueur d’avance face à son adversaire pour avoir déjà tâte le pouls des salles et du public. D’ailleurs, il invite les Sénégalais à venir le soutenir.
LE SÉNÉGAL SE QUALIFIE POUR LA CAN 2024 DE BEACH SOCCER
Outre le pays de la Téranga et l’Égypte, le pays où se tiendra la CAN de beach soccer, le Ghana, le Malawi, le Maroc, la Mauritanie et le Mozambique se sont qualifiés pour la phase finale.
L’équipe nationale de beach soccer du Sénégal s’est qualifiée, dimanche 28 juillet, à Dakar, à la phase finale de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2024, après avoir obtenu une large victoire sur la Guinée, 5 buts à 1.
Le match faisait partie des éliminatoires de cette CAN prévue cette année en Égypte.
Les Lions du Sénégal avaient dominé l’équipe guinéenne, 9 buts à 3, lors du match aller, dimanche 21 juillet, à Conakry.
Le Sénégal, sept fois champion d’Afrique, détient actuellement le trophée de la CAN de beach soccer.
Quatorze pays ont participé aux éliminatoires qui ont eu lieu en deux manches, du 19 au 28 juillet.
Outre le Sénégal et l’Égypte, le pays où se tiendra la CAN de beach soccer, le Ghana, le Malawi, le Maroc, la Mauritanie et le Mozambique se sont qualifiés pour la phase finale.
La Confédération africaine de football n’a pas encore fixé la date de la compétition.
PAR Moustapha Kamara
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AUGUSTIN SENGHOR A-T-IL DROIT À UN CINQUIÈME MANDAT ?
Les statuts de la FSF datant de 2010 n'ont jamais été mis à jour, contrairement aux recommandations de la FIFA et de la CAF. Cet immobilisme nourrit les discussions autour d'une éventuelle nouvelle candidature du président sortant
Depuis quelques jours mon téléphone n’arrête pas de sonner pour une question récurrente ; la gouvernance de la FSF en l’occurrence le nombre de mandats auquel a droit l’actuel président. Maître Kamara, Augustin a-t-il droit à un 5e mandat consécutif ?
Le moins que l’on puisse dire c’est que les avis sont très partagés. D’aucuns pensent que l’actuel président peut se présenter indéfiniment donc à un 5e mandat au motif que les textes de la FSF ne s’y opposent pas. En effet, l’article 40 des statuts de la FSF précisent que « le président est élu par l’assemblée générale. Le mandat a une durée de 4 ans … et peut être réélu ». En outre, son bilan sportif avec les sélections nationales serait positif.
En face, d’autres pensent totalement le contraire. En effet, pour eux ou à tout le moins pour la majorité avec lesquels j’ai discuté, Augustin après 4 ans mandats consécutifs doit partir même s’ils reconnaissent des progrès durant notamment son 4e mandat. Au demeurant, il ne s’agit même pas de juger son bilan pour apprécier s’il reste ou pas, mais d’une question de principe, d’héritage et de tradition démocratique du Sénégal qui doit s’appliquer également en matière sportive.
Qu’est-ce que j’en pense ?
A vrai dire, pour ma part, la réponse est simple car si les statuts de la FSF restent vagues sur le sujet, pas à cause de leur imprécision mais à cause de leur ancienneté, les textes des fédérations internationales sportives comme la FIFA et CAF dont dépendent la FSF ou encore les textes français tranchent clairement la question.
En effet, les statuts de la FSF sur la question du nombre de mandats du président de la FSF datent du 22 avril 2010. Or, depuis 14 ans, beaucoup d’eau ont coulé sous le pont de la gouvernance des fédérations sportives. Et comme d’habitude, les dirigeants de notre fédération ne se sont jamais mis à niveau malgré les promesses électorales de changer les textes. Nous subissons par conséquent, cet immobilisme statutaire dont « le seul véritable écueil demeure le nombre de mandats avec l’installation de véritables systèmes pérennisés par des modes électoraux souvent trop favorables pour les hommes en place ».
Force est de constater par ailleurs que le football local doit réinventer un modèle plus favorable à son vrai professionnalisme et donc à sa rentabilité.
Sur le plan international que ça soit dans certaines législations nationales ou les règlements sportifs des fédérations internationales ou grandes fédérations nationales, toutes disciplines confondues, les mandats sont limités à 3.
En effet, l’article 33 alinéa2 des statuts de la FIFA « Le président est élu par le Congrès. La durée de son mandat est de 4 ans … le nombre total de mandat du président est limité à 3 (consécutifs ou non) ».
En outre, l’article 22 alinéa 8a et 8b des statuts de la CAF précisent que « la durée du mandat du président est de 4 ans…Le président et les membres du COMEX ne peuvent être élus pour plus de 3 mandats consécutifs ».
En France, l’article 26 alinéa 4 des statuts de la FFF précise qu’« une même personne ne peut exercer plus de 3 mandats de président de FFF de plein exercice, qu’ils soient consécutifs ou non. »
Cet article est en réalité une application des dispositions de la loi n°2022-296 du 2 mars 2022 qui vise à favoriser la vie démocratique dans les instances dirigeantes des fédérations sportives et des ligues professionnelles qui s’applique aussi bien en matière de limitation de mandat, de parité que de transparence dans la déclaration de patrimoine et d’intérêts.
Par conséquent, ma réponse est non. L’actuel président de la FSF n’a pas à un éventuel 5e mandat, au regard de ce qui se pratique actuellement dans la gouvernance démocratique des fédérations sportives internationales et nationales. Et le Sénégal qui est l’une des plus grandes démocraties politiques au monde doit également l’être sur le plan sportif.
Maître Moustapha Kamara est Docteur en droit du sport, MBA management, Professeur à Paris Business School, avocat à la Cour.