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25 novembre 2024
Sports
ABIDJAN ET YAMOUSSOUKRO DANS LA FERVEUR DE LA CAN
A quelques heures du coup d’envoi de la Coupe d’Afrique des nations (CAN), les capitales économique et administrative de la Côte d’Ivoire, Abidjan et Yamoussoukro, sont plongées dans l’effervescence de la plus prestigieuse des compétitions sportives
A Abidjan, le visiteur a un avant-goût de cette ambiance dès son arrivée à l’Aéroport international Félix Houphouët-Boigny. En allant récupérer ses bagages, il est accueilli par l’immense photo d’un homme d’un âge mur, habillé en tenue baoulé, affichant un large sourire, les mains ouvertes et tendues vers l’avant en signe d’hospitalité.
Une image qui traduit le mieux le Akwaba (bienvenue) peint sur tous les murs et espaces publics de la ville. C’est cet atmosphère chaleureux et convivial qui accompagne les étrangers jusque dans le hall d’arrivée où sont installés les carrousels à bagages. Les drapeaux des 24 pays participants à la CAN et les posters de joueurs de la Côte d’Ivoire ornent cette partie de l’Aéroport et même les Duty Free. Ici, tout le monde joue à fond la « CANmania ». Même les stewards ne sont pas en reste. Sur leurs joues, ils ont colorié les couleurs du drapeau de la Côte d’ivoire, chacun y allant de son imagination. Pour certains c’est en forme de cœur et pour d’autres en bandes horizontales.
A l’Aéroport international d’Abidjan, une foule inhabituelle envahit toutes les 30 minutes le hall d’arrivée. ‘’Nous sommes débordés, aujourd’hui et nous sommes en sous-effectif’’, dit un agent qui se dirigeait à pas assurés vers la sortie. Dehors, une grande foule attendait, pancartes à la main. Certains sont venus chercher des passagers et d’autres pour vendre des puces de téléphone. Dans le décor, un immense éléphant en plastique gonflable habillé avec le maillot de l’équipe nationale de la Côte d’Ivoire et le chapeau baoulé vissé sur la tête. A côté, une troupe danse et chante aux rythme et sonorité du pays des lagunes. L’attention des spectateurs est un peu détournée par la présence du technicien français Hervé Renard, vainqueur de la CAN avec la Côte d’Ivoire en 2015, véritable star en terre ivoirienne. Tout le monde se bouscule pour prendre un selfie avec lui, histoire d’immortaliser le moment. A la sortie de l’Aéroport, les dernières décorations de fin d’année inspirées du thème de la CAN embellissent encore les larges routes et artères de la ville ivoirienne.
A 235 Kms d’Abidjan, la belle ville de Yamoussoukro n’est pas en reste. La capitale administrative de la Côte d’Ivoire qui accueille le groupe C composé du Sénégal, de la Guinée, de la Gambie et du Cameroun s’est parée de ses plus belles couleurs pour plonger dans l’ambiance de la CAN. Ici, toute la population est mobilisée pour déblayer et nettoyer les principales avenues. Les drapeaux sénégalais, camerounais, guinéens et gambiens flottent partout dans la ville aux immenses cocotiers. La ville du lagon au caïman démarre sa CAN, lundi, avec le match Sénégal-Gambie à 14h, suivi de la rencontre Cameroun-Guinée à 17h au stade Charles Konan Banny.
POURQUOI DIT-ON CAN 2023 POUR UNE COMPETITION QUI SE DEROULE EN 2024?
Plus que quelques heures à attendre avant le coup d'envoi de la Coupe d'Afrique des nations avec le match d'ouverture entre la Côte d'Ivoire et la Guinée-Bissau (21 heures ce samedi). Si la compétition se déroule du 13 janvier au 11 février 2024, la nomenclature officielle reste "CAN 2023". Si l'organisation de cette 34e édition devait initialement avoir lieu en 2021, elle a subi deux reports: le premier en juillet 2023 après les désagréments connus par le Cameroun, qui a hérité de l'organisation pour l'édition 2021 au lieu de celle de 2019. Mais la CAN 2023 a de nouveau été repoussée en janvier 2024 en raison des conditions climatiques en Côte d'Ivoire. Les pluies diluviennes de l'été dernier ont fait plusieurs victimes en juillet dernier.
LA SECURITE SERA AU RENDEZ-VOUS SELON MOTSEPE
À la veille du premier match de la compétition, le patron du foot africain s'est dit confiant à propos de la sécurité mise en place en Côte d'Ivoire, deux ans après une bousculade mortelle au Cameroun. "Je suis satisfait des mesures appropriées qui ont été prises pour s'assurer que nous allons éviter l'expérience douloureuse que nous avons eue au Cameroun", a déclaré Patrice Motsepe lors d'une longue conférence de presse, à Abidjan. Sur les questions de sécurité, les autorités ivoiriennes ont assuré être prêtes avec plus de 17.000 éléments des forces de l'ordre déployés pour la compétition. Le gouvernement ivoirien a par ailleurs investi près d'1,5 milliard de dollars pour divers projets d'infrastructures.
LA COTE D’IVOIRE LANCE LA PLUS GRANDE FETE SPORTIVE D’AFRIQUE
La 34è édition de la Coupe d'Afrique des Nations (CAN), placée sous le sceau de l'hospitalité, démarre ce samedi 13 janvier et se terminera au soir du 11 février 2024 en Côte d'Ivoire. Les 24 meilleures nations du continent sont en lice...
La 34è édition de la Coupe d'Afrique des Nations (CAN), placée sous le sceau de l'hospitalité, démarre ce samedi 13 janvier et se terminera au soir du 11 février 2024 en Côte d'Ivoire. Le pays des légendes Didier Drogba, Yaya Touré ou encore Laurent Pokou, accueillera le plus grand évènement sportif africain pour la deuxième fois, après l'édition de 1984, remportée par le Cameroun.
La compétition, dans son nouveau format en vigueur depuis 2019, opposera les 24 meilleures nations du continent, réparties en six poules de quatre. Au total, cinquante-quatre matchs se disputeront dans les villes d'Abidjan, Bouaké, Korhogo, San Pedro et la capitale Yamoussoukro. En ce qui concerne la récompense pour le vainqueur de la Coupe d'Afrique des Nations 2023, la Confédération africaine de football (CAF) a annoncé que le montant s'élèvera à 7 millions de dollars. Cette somme représente une augmentation significative de 40 % par rapport à l'édition précédente. e ballon officiel de la Coupe d'Afrique des Nations, aux couleurs de la Côte d'Ivoire, a été baptisé "Pokou" en hommage à feu Laurent Pokou, légende du football ivoirien. Laurent Pokou a marqué l'histoire du tournoi en devenant le meilleur buteur des éditions de 1968 et 1970. Avec ses 14 réalisations, il devance le Nigérian Rashidi Yekini, qui a inscrit 13 buts lors de ses participations à la CAN. Il est cependant loin derrière le Camerounais Samuel Eto'o, qui trône en tête du classement avec ses 18 buts.
UN MATCH D’OUVERTURE SOUS HAUTE TENSION
Cette 34e édition de la Coupe d’Afrique des Nations débute avec un match qui s’annonce électrique entre la Côte d’Ivoire, le pays hôte, et la Guinée-Bissau ce samedi 13 janvier 2024. Les regards seront braqués sur le Stade Olympique Alassane Ouattara d’Ebimpé qui affichera complet avec ses 60 000 places occupées par des supporters impatients de voir leur équipe nationale entamer le tournoi par une victoire.
Dans le camp ivoirien, l’optimisme est de rigueur et l’ambition clairement affichée de triompher à domicile. Les Eléphants, munis d’une équipe solide, sont déterminés à valider leur statut de favoris face à une formation bissau-guinéenne en quête de sa première victoire en phase finale de CAN après trois tentatives infructueuses. Toutefois, la Guinée-Bissau entend réaliser un coup d’éclat en s’inspirant de leur prestation face au Gabon en 2017.
La rencontre à Ebimpé s’annonce donc comme un moment idéal pour les Djurtus de déjouer les pronostics. Pour la Côte d’Ivoire, l’enjeu sera aussi de réitérer l’exploit de la génération de 1984 qui avait écrasé le Togo lors du match inaugural organisé à domicile. C’est dans cette atmosphère que le coup d’envoi sera donné, promettant une soirée de passion et d’émotions footballistiques
CÉRÉMONIE D’OUVERTURE DE LA CAN, TROIS ARTISTES DE CLASSE MONDIALE SERONT DE LA PARTIE
La cérémonie d’ouverture, prévue au stade Ebimpé Alassane Ouattara, ce samedi, à partir de 18h, sera rythmée et cadencée avec des stars de dimension internationale.
iGFM – (Dakar) La 34ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) se tiendra du 13 janvier au 11 février 2024 en Cote d’Ivoire. La cérémonie d’ouverture, prévue au stade Ebimpé Alassane Ouattara, ce samedi, à partir de 18h, sera rythmée et cadencée avec des stars de dimension internationale.
Les organisateurs ont orchestré des préparatifs grandioses, réservant une place de choix à des artistes renommés qui enflammeront la scène. Magic System, Yemi Alade et Mohamed Ramadan joueront un rôle central en interprétant l’hymne officiel de la compétition, intitulé “Akwaba”. Cette composition, créée spécialement pour l’occasion, célèbre l’hospitalité chaleureuse de la Côte d’Ivoire.
Le format exceptionnel de cette compétition réunira 24 des meilleures équipes nationales africaines de football. Ces formations s’affronteront avec passion sur les différentes pelouses, chacune aspirant à décrocher le titre tant convoité de la meilleure nation de football du continent.
La CAN 2023 s’annonce comme un rendez-vous incontournable, alliant compétition sportive de haut niveau et moments musicaux envoûtants. Cette célébration épique de la culture africaine unira les nations à travers la passion commune pour le sport et la créativité artistique. Les supporteurs du football et de la musique peuvent s’attendre à un mois de festivités mémorables, où l’Afrique vibrera au rythme de la compétition et de la diversité musicale.
COUP DUR POUR LE CAMEROUN, VINCENT ABOUBAKAR GRAVEMENT BLESSÉ
L'attaquant des Lions indomptables serait victime d'une grave blessure aujourd'hui durant la séance d'entraînement du Cameroun, selon le média camerounais, "Allez les Lions", qui a relayé l'information sur son compte twitter.
iGFM (Dakar) Vincent Aboubakar aurait été victime d'une grave blessure aujourd'hui durant la séance d'entraînement du Cameroun, selon "Allez les Lions", média spécialisé sur le foot camerounais.
Si l'information est confirmée par la Fédération camerounaise de football, ce serait un énorme coup dur. En effet, Vincent Aboubakar aurait été victime d'une grave blessure aujourd'hui durant la séance d'entraînement du Cameroun, selon le média camerounais, "Allez les Lions", qui a relayé l'information sur son compte twitter.
Son forfait déjà annoncé...
En attendant la confirmation, le capitaine des Lions indomptables va subir des examens complémentaires afin de déterminer la nature de la blessure. Même si beaucoup de médias annoncent son forfait pour la compétition.Le Cameroun joue son premier match de la CAN, ce lundi contre la Guinée.
L'AMBIANCE À J-1 DE L'OUVERTURE DE LA CAN
Le plus grand tournoi du football africain, démarre samedi en Côte d’Ivoire. Le pays hôte, qui attend jusqu'à 1,5 million de visiteurs, se dit prêt. De quoi réjouir de nombreux Africains sur un continent réputé pour sa ferveur autour du ballon rond
Le plus grand tournoi du football africain, démarre samedi en Côte d’Ivoire. Le pays hôte, qui attend jusqu'à 1,5 million de visiteurs, se dit prêt. De quoi réjouir de nombreux Africains sur un continent réputé pour sa ferveur autour du ballon rond.
CÔTE D’IVOIRE, SÉBASTIEN HALLER FORFAIT POUR LE MATCH D’OUVERTURE
L’avant-centre vedette de la Côte d’Ivoire, Sebastien Haller, n’est pas suffisamment remis d’une blessure à la cheville gauche pour disputer le match d’ouverture de la CAN contre la Guinée-Bissau.
L’avant-centre vedette de la Côte d’Ivoire, Sebastien Haller, n’est pas suffisamment remis d’une blessure à la cheville gauche pour disputer le match d’ouverture de la CAN contre la Guinée-Bissau, a annoncé vendredi le sélectionneur Jean-Louis Gasset.
« Demain (samedi), il ne sera pas dans le groupe c’est sûr, mais il y a cinq jours entre le premier et le deuxième match » contre le Nigeria, a dit le technicien, ajoutant que l’ailier Simon Adingra était également forfait contre la Guinée-Bissau.
Haller, qui évolue en club à Dortmund, « va faire un travail conséquent, on va voir comment réagit sa cheville, au même titre que Simon Adingra, qui lui avait un problème musculaire. Ils ont repris l’entraînement avec le groupe ».
« Tout va bien », a encore assuré Gasset, « on est dans les délais, on a passé hier (jeudi) les IRM de contrôle, le professeur (Abdoulaye) Bana (le médecin de l’équipe) est revenu ravi ».
Haller et Adingra « ont mis les chaussures et commencé à courir avec le groupe, ils ont fait un tennis ballon. Tout se déroule comme prévu », selon lui.
CAN 2023, SÉNÉGAL-CÔTE D’IVOIRE, LA FINALE RÊVÉE DES IVOIRIENS
La 34e de la CAN débute ce samedi. Les populations de Yamoussoukro en sont déjà aux pronostics. L’affiche Sénégal-Côte d’Ivoire est leur finale rêvée ; même si les deux équipes pourraient se rencontrer avant ce stade de la compétition.
En Côte d’Ivoire, à Yamoussoukro particulièrement, le Sénégal a la cote. Les champions d’Afrique focalisent toutes les attentions et sont désignés comme les grands favoris de ce tournoi. Pour les populations locales, le match Sénégal-Côte d’Ivoire est une finale de rêve. Et elles espèrent que ces deux équipes se croiseront pour l’acte final. Elles sont convaincues que le Sénégal et la Côte d’Ivoire ont les deux meilleures équipes de cette 34e édition de la Can et ont les arguments nécessaires pour aller jusqu’au bout. Ici, on ne se gêne guère pour afficher sa préférence pour cette affiche. Teli Eric Jaurès est convaincu que le Sénégal sera sacré au soir du 11 février. «J’aime bien cette équipe du Sénégal, parce qu’elle dispose de bons joueurs. En plus, elle est unie et bien organisée», a-t-il indiqué.
Que le Sénégal décroche une deuxième étoile ne sera pas une surprise pour lui. «Je suis Ivoirien, mais je prie que le Sénégal remporte la Can, parce que c’est une bonne équipe. Ils sont soudés et ont un sélectionneur local qui inspire le respect. Les Sénégalais étaient unis et solidaires. C’est pour cette raison qu’ils avaient remporté le titre au Cameroun», a indiqué Teli Eric Jaurès. Ce qui n’est pas le cas pour la Côte d’Ivoire qui, selon lui, n’est pas très bien organisée. «Il y a beaucoup de divergences autour de l’équipe. La Côte d’Ivoire a une bonne équipe, mais quand on élimine un grand joueur comme Zaha, c’est déplorable», a-t-il fait savoir. «Quand vous êtes unis, vous pouvez avancer et la Côte d’Ivoire n’est pas unie», a-t-il déploré.
Koffi Amani est convaincu que la Côte d’Ivoire va battre le Sénégal, même s’il reconnaît que notre pays a «une bonne équipe bien structurée, bien organisée». Selon lui, la Côte d’Ivoire joue la Can à domicile ; ce qui, selon lui, est une source de motivation. «Notre président Alassane Ouattara est un gagneur. Il a donné la voie et il a tout mis en œuvre pour que la coupe reste chez nous. Les supporters sont mobilisés et le jour de la finale, le stade sera rempli, pour booster l’équipe vers la victoire». Pour M. Amani, la Can de 1984 pendant laquelle les «Éléphants» avaient été éliminés au premier tour, est un vieux souvenir. «Ce sera différent de 1984. Avec beaucoup d’échecs, on a appris. On est revenus beaucoup plus forts que le Sénégal», a-t-il indiqué.
«En 1986, la Côte d’Ivoire a éliminé le Sénégal et en 1992, on a remporté la Can qui s’est jouée au Sénégal. Et comme dit l’adage, jamais deux sans trois», a-t-il indiqué. Pour Aubin N’Zebo, le trophée ne sortira pas de la Côte d’Ivoire, car, croit-il savoir, les «Éléphants» sont déterminés à rester maîtres chez eux. «Nous attendons cette Can depuis quarante ans et nous ne laisserons pas le Sénégal gâcher notre fête», a-t-il insisté.
Sapeur-pompier et guide à la Fondation Houphouët-Boigny, Kouakou Dappa est également pour une finale Côte d’Ivoire-Sénégal. «Ce sera une belle finale, mais si le Sénégal gagne, on fermera toutes les frontières», a-t-il ironisé, non sans reconnaître le talent de l’équipe d’Aliou Cissé. M. Dappa est convaincu que les «Éléphants» sortiront victorieux de cette confrontation.
Maxime Dano, libraire, est du même avis. «Nous voulons jouer le Sénégal en finale. J’aime le pays, j’aime Sadio Mané qui est un bon joueur. Mais la coupe va rester chez nous, parce qu’on a une bonne équipe, la meilleure équipe de cette Can», assure-t-il. Sa collègue, Kadio Valentine, quant à elle, supporte le Sénégal. Grâce, dit-elle, à la générosité de Sadio Mané. «En plus d’être un grand joueur, il a le cœur sur la main», a-t-elle justifié. Cependant, a-t-elle précisé, son cœur penchera du côté de son pays une fois que le Sénégal affrontera la Côte d’Ivoire en finale. Et elle souhaite de tous ses vœux que le trophée reste en Côte d’Ivoire.
Pour l’heure, la finale est encore loin. La compétition démarre demain. La Côte d’Ivoire devra d’abord sortir indemne de son groupe qu’elle partage avec le Nigeria, la Guinée-Bissau et la Guinée équatoriale. Le Sénégal devra en faire de même dans le groupe C où il affrontera le Cameroun, la Gambie et la Guinée.
LA PRESSE À L'ÉPREUVE D’UN DOUBLE DÉFI
Entre CAN et élections, les médias sénégalais sont sur le pont. Plongée dans les coulisses des préparatifs de L'Observateur et Seneweb, déterminés à relever avec brio le challenge de la compétition footballistique et du rendez-vous démocratique à venir
Avoir de la matière. Cette expression trouve tout son sens dans le journalisme où elle est même rangée dans le registre du jargon. Et de la matière, la presse sénégalaise ne pouvait rêver mieux. Deux actualités la lui offrent : la trente-quatrième Coupe d’Afrique des nations (CAN) de football, en Côte d’Ivoire, qui démarre ce samedi, et l’élection présidentielle du 25 février.
Deux évènements qui feront battre le pouls du Sénégal pendant deux mois. Pour le premier, qui se tient du 13 janvier au 11 février, le Sénégal aura à cœur de défendre son titre de champion d’Afrique. Pour le second, il s’agira de choisir, le 25 février, l’homme ou la femme qui présidera aux destinées du pays durant les cinq prochaines années.
Du pain béni pour les rédactions sénégalaises. Dans deux d’entre elles, le quotidien L’Observateur et le site d’informations Seneweb, sises à Dakar, on a presque fini de peaufiner les plans de couverture de ces deux évènements, qui se chevauchent quasiment. En effet, si l’équipe nationale du Sénégal arrive jusqu’à la finale de la compétition, l’on sera dans le même temps dans la ferveur de la CAN et de la campagne électorale qui démarre le 4 février.
A L’Observateur, quotidien dakarois parmi les plus forts tirages, la coïncidence entre la compétition continentale de football et le début de la campagne pour le scrutin présidentiel sénégalais ne signifie pas une plus grande pression pour l’équipe éditoriale.
‘’L’expérience des grands évènements’’
‘’Nous avons l’expérience des grands évènements avec des journalistes qui ont l’habitude de couvrir la CAN et les échéances électorales sénégalaises’’, confie, sans fausse modestie, Saliou Gackou, le rédacteur en chef.
En cette veille de CAN, le service des Sports est évidemment mis en première ligne. Son principal responsable, Idrissa Sané, a déjà la tête en Côte d’Ivoire. Il devrait y aller en compagnie d’un autre journaliste et d’un photographe. La politique des quotas établie par la Confédération africaine de football pour faire face à un nombre record de demandes d’accréditation, en hausse de 90% par rapport à l’édition précédente, au Cameroun, ne permet pas à son journal d’envoyer une équipe plus conséquente de reporters.
Pour autant, Sané, quatre CAN et deux Coupe du monde à son actif, maintient intact son enthousiasme. ‘’Il faut se réinventer à chaque CAN pour offrir à nos lecteurs une bonne couverture – nous le leur devons, mais également rivaliser avec la concurrence’’, dit-il.
A en croire son rédacteur en chef, Gackou, ‘’L’Observateur mettra l’accent sur des papiers découvertes et des papiers magazine’’. ‘’Comme nous l’avions fait lors de la dernière édition, en 2019, avec des plongées dans les familles de joueurs’’, renchérit Sané, qui se remémore ‘’l’immersion’’, un reportage de leur correspondant à Louga (nord), dans la famille de Pape Guèye, le milieu de terrain sénégalais.
‘’Pour la présente, nous privilégierons les dossiers, les reportages, les enquêtes et portraits, notamment dans les pays voisins qui partagent le même groupe à la CAN avec le Sénégal : la Gambie et la Guinée’’, ajoute Gakou. ‘’Il s’agit de faire plus que ce que nous avions l’habitude de faire, c’est-à-dire ne pas seulement se limiter aux comptes-rendus de matchs et à ce qui tourne seulement autour de la compétition. L’instantanéité de la radio et de la télé, qui a l’avantage de montrer des images, nous commande d’aller au-delà », poursuit-il.
Une couverture décalée
Pour la campagne électorale et le scrutin proprement dit, ‘’nous avons concocté un plan de couverture avec des innovations que je ne vais pas divulguer, bien entendu’’, fait savoir Gackou, avec un léger sourire. L’homme n’est pas très disert. De sa voix posée, il répond néanmoins à toutes les questions sans trop entrer dans les détails.
Une prudence compréhensible, sans doute guidée par la volonté de ne pas dévoiler la cuisine interne de son canard. Tout juste consent-il à dire que ‘’les journalistes des autres desks seront mis à contribution pour la couverture, de même que nos dix correspondants dans les régions, et les journalistes de tout le groupe Futures Médias’’, qui compte également en son sein une radio, une télé et un site d’informations.
A Seneweb, l’un des médias en ligne sénégalais les plus visités, on met les bouchées doubles pour assurer une bonne couverture de la CAN et de la présidentielle. Le site éponyme et la chaîne Youtube du média sont en pleins préparatifs. Pour l’évènement footballistique, ‘’nous avons pris les dispositions idoines’’, assure le rédacteur en chef, Adama Ndiaye. Plus précisément, ‘’une équipe d’une dizaine de journalistes et de cadreurs sera dépêchée en Côte d’Ivoire’’. Dans ce groupe d’envoyés spéciaux figurent même des présentateurs, car ‘’il est prévu de réaliser des plateaux télé’’, ajoute-t-il.
Pour mettre tout ce beau monde dans les meilleures conditions de travail, ‘’Seneweb a pris en location ses propres locaux, à Abidjan et à Yamoussoukro’’, confie ce jeune rédacteur en chef, passé par Nouvel Horizon et Intelligences Magazine. Il ajoute : ‘’Nos équipes resteront jusqu’à la fin de la compétition, quels que soient les résultats obtenus par l’équipe du Sénégal’’. D’ores et déjà, quelques journalistes et cadreurs sont sur place, appuyés par la rédaction d’Ivoire Matin, l’autre site d’informations de Seneweb ouvert à Abidjan.
Bien que le média en ligne dakarois n’ait pas encore arrêté un plan définitif de couverture de la présidentielle, ‘’la rédaction multiplie les réunions, en attendant la publication de la liste définitive des candidats’’, précise Adama. Mais, jure-t-il, ‘’ça sera une couverture qui sortira de l’ordinaire’’.
De nouvelles rubriques pour la CAN
A Seneweb, l’équipe éditoriale a fait preuve de créativité. ‘’Pour la CAN, nous avons lancé de nouvelles rubriques dont certaines, +En route pour la CAN+, par exemple, ont déjà démarré »’, informe le chef de la rédaction. ‘’En plus des reportages sur la CAN, des chroniques, des entretiens avec des spécialistes du football’’, ses équipes en réaliseront de plus ‘’décalés, sur la vie de tous les jours dans des villes ivoiriennes. Nous allons prendre l’accent ivoirien’’, sourit-il. Le nouchi – ce savoureux argot, mélange de dioula, de français et de malinké parlé notamment par les jeunes au pays d’Ahmadou Kourouma ? Voire.
Toujours est-il que ‘’la rédaction de Seneweb organisera des plateaux spéciaux, diffusera des duplex sur sa chaîne YouTube’’, fait savoir Adama. L’un des journalistes préposés à leur animation piaffe d’impatience à l’idée de les présenter. Ndèye Astou Konaté, journaliste multitâches, n’est pas du genre à se limiter à un seul desk. Elle rédige des articles pour le site internet et anime des émissions sur la chaîne YouTube. ‘’Je suis polyvalente’’, dit-elle, dans un sourire à faire fondre le plus obtus des prédicateurs.
C’est pour cette polyvalence qu’elle a été choisie pour faire partie de la délégation devant se rendre en Côte d’Ivoire. Dans la spacieuse salle de rédaction de Seneweb, où elle reçoit, un détail a toute son importance : la prédominance de journalistes féminins…
À Abidjan, la capitale économique ivoirienne et à Yamoussoukro, le camp de base de l’équipe nationale du Sénégal, qui abrite la célèbre basilique Notre-Dame-de-la Paix, Ndèye Astou s’acquittera, ‘’bien sûr de la couverture de la CAN proprement dite, mais également de la production de sujets décalés, plus softs, portant sur des volets sociaux, culturels, économiques, le quotidien de villes ivoiriennes’’. Sans doute de quartiers emblématiques d’Abidjan (Cocody, la coquette ; Treichville, le quartier le plus sénégalais de Côte d’Ivoire ; la populaire et noctambule Yopougon …).
La journaliste n’est pas novice dans la couverture de la CAN. Elle en sera à sa deuxième, après celle qui a vu les »Lions » du Sénégal remporter au Cameroun, le premier titre continental de leur histoire. Sans se risquer à un pronostic, elle croit toutefois en leur chance, et ‘’espère que la bande à Sadio Mané rééditera le coup de 2019’’.
Le coût de l’investissement humain et logistique
Pour réussir l’ambitieux pari d’une couverture inoubliable de la CAN et de la présidentielle, Seneweb n’a pas hésité à casser sa tirelire pour renforcer son équipe éditoriale et ses moyens logistiques. Selon le rédacteur en chef, ‘’ des recrutements et des acquisitions de nouveaux matériels vidéo ont été opérés pour la couverture des deux évènements’’. Et le média n’entend pas s’arrêter là. A en croire Adama, ‘’l’objectif est d’avoir jusqu’à une quinzaine de nouveaux collaborateurs : des rédacteurs et des cadreurs, pour également étoffer notre équipe de veille à la rédaction centrale et assurer un plus large maillage du territoire avec plus de correspondants régionaux.’’
Dans le cadre de ces recrutements et le financement de la couverture de la CAN, l’équipe commerciale de Seneweb, sous la houlette de Mme Diallo Fatou Kiné Diouf, a fait preuve d’ingéniosité. ‘’Rien que pour la CAN, un budget prévisionnel de plus d’une dizaine de millions de francs CFA est exécuté sous forme de préfinancement sur fonds propres, après nous être assuré de l’apport des sponsors et de nos partenaires’’, explique-t-elle.
Elle sera d’ailleurs du déplacement en côte d’Ivoire pour démarcher de nouveaux prospects, ‘’convaincre certains annonceurs partis en Côte d’Ivoire à cause des évènements politico-judiciaires sanglants de mars 2021’’.
Pour Mme Diallo, le plus grand rendez-vous évènementiel du continent, dans la première puissance économique de la zone ouest-africaine, de surcroît, offre de réelles opportunités marketing.
En attendant, dans les rédactions de Seneweb et de L’Observateur, les plans de couverture de la CAN ivoirienne et de la présidentielle sénégalaise sont déjà peaufinés et les journalistes fins prêts.
«TOUTES LES INFRASTRUCTURES SPORTIVES SONT PRETES»
À trois jours du plus grand événement sportif du continent, le président du Comité local d’organisation a fait le point sur les préparatifs pour cette CAN 2023.
La Côte d’Ivoire s’apprête à accueillir la Coupe d’Afrique des nations masculine de football (CAN 2024) du 13 janvier au 11 février. À trois jours du plus grand événement sportif du continent, le président du Comité local d’organisation a fait le point sur les préparatifs pour cette CAN 2023.
À quelques jours du coup d’envoi de la Coupe d’Afrique des nations masculine de football (CAN 2023), pays hôte assure que tout est fin prêt. Le Comité d’organisation de la CAN (Cocan), qui organise cet événement, a fait le point face à la presse le 10 janvier.
«Toutes les infrastructures sportives sont prêtes», souligne François Amichia, le président du Cocan, à trois jours d’un tournoi prévu du 13 janvier au 11 février. Dès l’entame de sa conférence de presse, ce responsable abreuve les journalistes de chiffres : il y a 6 stades, 24 terrains d’entraînement, 52 matches, 101 arbitres, 20 000 bénévoles et près d’1,5 million de visiteurs attendus dans les stades.
«IL RESTE TRES PEU DE PLACES POUR LES MATCHES»
Le match d’ouverture Côte d’Ivoire-Guinée-Bissau se joue à guichet fermé. «Tous les tickets ont été vendus», assure François Amichia. «Il reste encore très peu de places pour les autres matches », ajoute ce responsable, sans donner de chiffres.
De nouvelles infrastructures ont été inaugurées ce 10 janvier à Abidjan pour faciliter les déplacements dans la capitale économique. Mais le Cocan encourage le public à utiliser les bus qui seront mis à disposition pour rallier les stades. «On souhaite que les véhicules particuliers ne soient pas utilisés», insiste François Amichia.
Par ailleurs, un plan de circulation d’Abidjan est en train d’être élaboré. Le but, poursuit François Amichia, «est de ne pas déranger les activités économiques».
(rfi.fr)
LES JOUEURS DE LA GAMBIE EXIGENT UNE PRIME AVANT LA CAN
Les internationaux gambiens ont refusé de s'entraîner mardi, réclamant le versement de 38 millions de dalasis (environ 500 000€) pour l'ensemble de l'effectif, afin de les récompenser pour leur qualification à la compétition
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 11/01/2024
Alors que la Coupe d'Afrique des Nations 2023 s'ouvre ce samedi en Côte d'Ivoire, l'équipe de la Gambie a failli ne pas pouvoir participer à la compétition en raison d'un mouvement de grève de ses joueurs. Selon des informations rapportées par le journal L'Équipe, les internationaux gambiens ont en effet refusé de s'entraîner mardi dernier, réclamant le versement d'une prime.
"Les joueurs, qui réclamaient une prime, ont décidé de ne pas s'y présenter", explique le ministre gambien des Sports Bakary Badjie, cité par L'Équipe. Les joueurs demandaient le paiement d'une prime de 38 millions de dalasis (environ 500 000€) pour l'ensemble de l'effectif, afin de les récompenser pour leur qualification à la CAN 2023 après leur beau parcours lors de la précédente édition où ils avaient atteint les quarts de finale.
Pourtant, les joueurs avaient déjà perçu 5000€ chacun pour leur participation à un stage de préparation en Arabie saoudite début janvier, a souligné le ministre. Ils avaient également renoncé à une prime de qualification en échange de passeports diplomatiques. Mais face à cette situation "courante dans le football africain" selon ses termes, Bakary Badjie a reconnu son impuissance.
Cette affaire est même remontée jusqu'au président de la République gambienne Adama Barrow, alors en déplacement à l'étranger. "Il a donné pour instruction qu'on paie pour qu'on s'en tienne au plan, qui est d'aller en Côte d'Ivoire et faire de notre mieux", a déclaré le ministre des Sports. "Parfois, quand vous vous retrouvez dans une situation comme celle-là, que vous pouvez appeler du chantage, vous cédez dans l'intérêt du pays", a-t-il ajouté.
Si l'équipe gambienne a finalement pu partir grâce à l'intervention du chef de l'État, elle a dû faire face à un autre imprévu puisque l'avion qui devait l'emmener en Côte d'Ivoire a dû faire demi-tour après seulement neuf minutes de vol en raison d'une panne technique.
La Gambie lancera finalement sa Campagne africaine lundi contre le Sénégal, avec peut-être encore quelques incertitudes levées de justesse.