La sélection gambienne de football se préparant à la Coupe d'Afrique des Nations (CAN) a dû abandonner son vol à destination de Yamoussoukro, en Côte d'Ivoire, mercredi dernier, en raison d'une perte de pression et d'oxygène dans l'appareil, selon une information rapportée par le site d'information sportive The Athletic.
L'équipe gambienne effectuait le trajet entre Banjul, la capitale du pays, et Yamoussoukro, capitale administrative de Côte d'Ivoire. Elle venait de passer du temps en Arabie Saoudite dans le cadre de sa préparation pré-tournoi. Selon la Fédération gambienne de football (GFF), les problèmes techniques ont été découverts par l'équipage seulement neuf minutes après le décollage de Banjul. Ils ont été confirmés après l'atterrissage d'urgence dans la capitale gambienne.
Dans un communiqué, la compagnie aérienne Air Côte d'Ivoire, transporteur officiel de la CAN 2023, a reconnu le problème de pression ayant conduit à devoir faire demi-tour. La GFF a assuré que l'ensemble des passagers étaient "sains et saufs" et que l'équipe a pu s'entraîner le soir même sous les projecteurs du stade de Bakau.
Saidy Janko, l'ancien latéral de Manchester United et Celtic évoluant désormais à Young Boys, a déclaré sur les réseaux sociaux que les joueurs avaient ressenti une "chaleur intense" dès l'embarquement et que plusieurs s'étaient endormis. Le joueur de 28 ans a jugé la situation "inacceptable" à l'aube de la CAN.
"J'ai pu dormir quelques heures", a déclaré jeudi matin le sélectionneur Tom Saintfiet à la presse belge. "Mais beaucoup de mes joueurs sont encore sous le choc. Certains ont encore des vertiges ou des maux de tête. Mais aujourd'hui nous allons nous entraîner, nous n'avons pas le choix."
La Gambie, dont c'est la première participation à la CAN, débute face au Sénégal, tenant du titre, lundi prochain. Elle affrontera également la Guinée et le Cameroun dans son groupe.
Contactée par The Athletic, la Confédération Africaine de Football, organisatrice de la CAN, n'a pas donné suite pour le moment.
CAN 2023, L’ATTAQUE DE TOUTES LES INCERTITUDES
À Yamoussoukro depuis mardi, l’équipe nationale du Sénégal entame la dernière ligne droite en vue de la Can 2023 avec une entrée en lice lundi face à la Gambie. Les Lions devront néanmoins panser leur manque d’efficacité qui soulève des inquiétudes
À Yamoussoukro depuis mardi, l’équipe nationale du Sénégal entame la dernière ligne droite en vue de la Can 2023 avec une entrée en lice lundi face à la Gambie. Les Lions devront néanmoins panser leur manque d’efficacité qui soulève des inquiétudes avec l’état de forme chancelant des attaquants de cette Tanière.
L’opération reconquête a un pris tournant depuis ce mardi soir avec l’arrivée des Lions à Yamoussoukro pour prendre part à cette 34ème édition de la Can. Une arrivée sobre qui cache quelque peu la forte attente autour de cette équipe nationale du Sénégal qui sera en quête d’un doublé historique. La bande à Kalidou Koulibaly est focus sur la préparation du premier match contre la Gambie. Elle devra néanmoins panser ces tares notées contre le Niger qui a soulevé quelques incertitudes. Le manque d’efficacité devant les buts est celle qui semble inquiéter le plus. Les Lions ont raté plusieurs occasions qui pourraient leur porter préjudice lors de la Can où il faudra faire preuve d’efficacité.
L’attaque des Lions de cette Can 2023 ne semble pas mieux armée que celle de 2021.
L’incertitude est en effet de mise à la pointe de l’attaque après le forfait du titulaire, Boulaye Dia. Nicolas Jackson (7 sélections, 7 passes décisives) et Habib Diallo (21 sélections, 4 buts et trois passes décisives) devront batailler pour le poste de titulaire. L’un a montré des signes d’inefficacité avec Chelsea et n’a d’ailleurs pas encore marqué en sélection alors que l’autre a perdu sa place de titulaire à Al- Shabab. Appelé en renfort, Bamba Dieng est en pleine rédemption mais ne semble pas avoir le même panache qu’en 2022. Un manque de buteur qui n’inquiète pas Aliou Cissé du moment où le Sénégal n’a jamais connu un grand buteur en Can.
Pas le Sadio de 2022
Ce n’est pas également la grande santé sur les côtés où Sadio Mané n’a pas les mêmes jambes qui ont fait de lui le meilleur joueur de la dernière Can et deuxième au Ballon d’Or France Football. Ismaïla Sarr et Iliman Ndiaye sont en deçà de leur véritable forme tandis que Krépin Diatta est plus attendu comme back-up de Sabaly que comme attaquant excentré.
Sans une attaque flamboyante, le Sénégal pourrait essayer de s’inspirer du Cameroun 2017 et de l’Egypte 2022 (solide derrière et réaliste devant) pour espérer réussir ce doublé. Aliou Cissé pourra compter sur une arrière-garde qui a enchainé quatre clean sheets et qui a en son sein des joueurs confirmés et en pleine forme. Le technicien aux dreadlocks aura comme objectif de ne pas faire briller les attaquants mais faire en sorte que son équipe marque un but de plus que son adversaire. Il pourra s’appuyer sur le fait que son équipe a joué deux finales de Can sans un vrai buteur devant. Les Lions peuvent aussi monter en puissance pour faire honneur à leur rang.
Aliou Cissé ne manquera pas de régler les imperfections au moment où l’équipe nationale du Sénégal a pris ses quartiers à Yamoussoukro où elle est arrivée mardi vers 22 heures Gmt.
SADIO MANE DANS LE TOP 7 DES JOUEURS LES PLUS ATTENDUS À LA CAN
Qui régnera sur le continent africain lors des deux prochaines années ? La 34e CAN arrive, et les meilleurs joueurs d'Afrique ne pensent qu'à la finale prévue le 11 février 2024 au stade Alassane-Ouattara d'Abidjan.
Les plus grands footballeurs du continent se sont donnés rendez-vous pour la Coupe d’Afrique des nations 2024 (13 janvier-11 février) en Côte d’Ivoire. Tous rêvent de brandir le trophée dans le ciel d’Abidjan au soir de la finale. Focus sur sept joueurs sur lesquels reposent les espoirs de millions de supporters pour cette CAN.
Qui régnera sur le continent africain lors des deux prochaines années ? La 34e CAN arrive, et les meilleurs joueurs d'Afrique ne pensent qu'à la finale prévue le 11 février 2024 au stade Alassane-Ouattara d'Abidjan. Avant le coup d'envoi en Côte d'Ivoire, la rédaction de RFI dresse le profil des sept joueurs les plus attendus de la compétition.
SADIO MANE, LEADER DES CHAMPIONS D'AFRIQUE – SENEGAL
Honneur au champion en titre et meilleur joueur de la dernière édition au Cameroun. Sadio Mané, meilleur buteur de l'histoire du Sénégal (40 buts), est tout simplement le fer de lance des Lions. À 31 ans, l'attaquant reste la star et l'arme principale de l'équipe dirigée par Aliou Cissé. Il y a deux ans, il a mené son pays en terre promise, avec ce premier sacre tant attendu à Yaoundé face à l'Égypte. Aujourd'hui à Al-Nassr (Arabie saoudite), après six saisons dorées à Liverpool suivies d'un passage mitigé au Bayern Munich, Sadio Mané rêve de conserver le titre continental.
VICTOR OSIMHEN, JOUEUR AFRICAIN DE L'ANNEE ET ARME LETALE – NIGERIA
Il avait manqué la CAN 2022, victime d'abord de multiples fractures au visage, puis testé positif au Covid-19 avant la compétition. Cette fois, Victor Osimhen sera bien présent. Et c'est auréolé d'un nouveau statut qu'il se présente en Côte d'Ivoire. L'ancien Lillois a pris une dimension gigantesque à Naples, où il reste sur deux saisons majeures, notamment la dernière où il a fini champion d'Italie et meilleur buteur de Serie A (26 réalisations). Devenu l'un des attaquants les plus redoutables au monde, le Super Eagle sera scruté en Côte d'Ivoire, où le Nigeria entend jouer les premiers rôles.
YASSINE BOUNOU, DERNIER REMPART A L'AMBITION DEVORANTE – MAROC
Au sein des Lions de l'Atlas qui ont brillé lors d'une Coupe du monde 2022 historique, il a été l'un des meilleurs. Au Qatar, il a gardé sa cage inviolée notamment face aux flèches belges, espagnoles et portugaises. Yassine Bounou a même écœuré la Roja en repoussant deux tirs au but. Le gardien marocain a montré, à cette occasion, ce talent qui a fait de lui l'un des meilleurs portiers en Liga du côté du Séville FC, club avec lequel il a soulevé deux fois la Ligue Europa en trois ans. En toute logique, le Maroc débarque en Côte d'Ivoire avec le costume de favori. Et le sélectionneur Walid Regragui compte évidemment sur Yassine Bounou pour aller chercher une CAN après laquelle les Marocains courent depuis 48 ans.
SEBASTIEN HALLER, LE REVENANT EN QUETE DE REBOND – COTE D'IVOIRE
Son histoire a bouleversé le monde du ballon rond. Mi-2022, Sébastien Haller, tout juste recruté par le Borussia Dortmund, mettait sa carrière en suspens quelques mois, le temps de soigner un cancer. Guéri et revenu à la compétition il y a tout juste un an, l'attaquant peine à retrouver l'éclat qui était le sien à l'Ajax Amsterdam. À Dortmund, l'Ivoirien a perdu sa place de titulaire et piétine (14 matches toutes compétitions confondues pour deux buts en Coupe d'Allemagne cette saison). Pour l'Éléphant, cette CAN à domicile peut être l'occasion de revenir à son meilleur niveau.
RIYAD MAHREZ, LE FENNEC REVANCHARD – ALGERIE
C'est peu dire que l'année 2022 fut douloureuse pour l'Algérie. Les champions d'Afrique 2019 furent éliminés dès le premier tour de la CAN au Cameroun, avant de perdre leur billet pour le Mondial au Qatar dans les derniers instants face aux Lions indomptables. Deux échecs cuisants pour capitaine Mahrez, plus verni en club pour sa dernière saison à Manchester City, où il a signé le triplé Premier League-CupLigue des champions. Parti en Arabie saoudite à Al-Ahli à l'été 2023, Riyad Mahrez compte bien montrer que les Fennecs ont toujours de l'appétit et laver l'affront de 2022.
SERHOU GUIRASSY, LA MACHINE A MARQUER – GUINEE
Il est l'une des nouvelles attractions de cet exercice 2023- 2024, et le principal acteur de la très bonne première moitié de saison du VfB Stuttgart en Bundesliga. En Allemagne, Serhou Guirassy est en feu, et c'est toute la Guinée qui se prend à croire à une CAN de folie dans son sillage. Auteur de 10 buts sur les cinq premières journées, l'attaquant de 27 ans a poursuivi sur cette formidable lancée jusqu'à une blessure aux ischio-jambiers fin octobre. Cette lésion a cassé sa dynamique, mais Serhou Guirassy a retrouvé du rythme en décembre. Un retour idéal à l'heure de disputer sa première CAN.
MOHAMED SALAH, LA QUETE DU GRAAL AFRICAIN SE POURSUIT – EGYPTE
Devenu roi en Angleterre avec Liverpool, où il a conquis Premier League et Ligue des champions, Mohamed Salah court toujours après la consécration avec les Pharaons. International depuis 2011, l'attaquant n'a pas connu les conquêtes de l'Égypte du début des années 2000. Pire, il a échoué à deux reprises en finale : une première fois en 2017 face au Cameroun, une seconde fois lors de la dernière édition face au Sénégal. À 31 ans, le capitaine égyptien ne veut plus passer à côté d'une destinée en or avec son pays. Le buteur fera tout pour, enfin, mettre la main sur cette CAN qui lui échappe depuis des années.
SOULEYMANE DIAWARA MISE SUR LE SENEGAL ET SE MEFIE DE LA GUINEE
Reconverti consultant avec beIN Sports, diffuseur officiel de la CAN2023, l’ancien défenseur des Lions s’est prononcé sur la grande messe du football africain qui démarre ce samedi 13 janvier en Côte d’Ivoire.
Reconverti consultant avec beIN Sports, diffuseur officiel de la CAN2023, l’ancien défenseur des Lions s’est prononcé sur la grande messe du football africain qui démarre ce samedi 13 janvier en Côte d’Ivoire. Dans un entretien rapporté par Onzemondial, l’ancien défenseur a évoqué les chances des Lions et estime qu’un historique doublé en terre ivoirienne est bien dans les cordes du Sénégal au regard de son effectif et de son expérience. L’ancien défenseur marseillais a lancé un avertissement aux favoris en désignant la Guinée comme l’outsider que toutes les équipes qualifiées devraient se méfier.
Souleymane Diawara s’est exprimé sur les chances du Sénégal de rééditer l’exploit réalisé en 2022 au Cameroun et de se hisser encore sur le toit de l’Afrique lors de la CAN qui démarre samedi 13 janvier en Côte d’Ivoire.
« Je pense que le Sénégal fait partie des favoris, c’est logique, ça reste le tenant du titre. On a une belle équipe avec un effectif important», a-t-il déclaré. L’ancien défenseur, reconverti consultant sur Bein sport, estime que le Sénégal peut briser cette malédiction qui suit les tenants du titre depuis le triplé de l’Égypte en 2006, 2008 et 2010. « Mais comme on le dit régulièrement ces dernières années, il y a cette fameuse malédiction : depuis le triplé de l’Égypte, aucune nation n’a réussi à remporter deux fois de suite la Coupe d’Afrique des Nations. J’espère qu’ils seront les premiers à briser cette série négative ! Je vois bien le Sénégal. Vous pouvez me dire que je ne suis pas objectif, car je suis Sénégalais (rires), mais je pense que les hommes d’Aliou Cissé ont pris de l’expérience, ils savent ce qu’il faut faire, ce qu’ils doivent faire pour aller au bout, et surtout ce qu’il ne faut pas faire ! », confie-t-il.
Au-delà du Sénégal, l’ancien défenseur de l’OM est également sur autres favoris, que les Lions devront craindre, ainsi que le reste des qualifiés pour la CAN 2023. Dans le lot, la Guinée logée dans le groupe du tenant au titre, est une des équipes qu’il faudra, selon lui, craindre. « Il y a du beau monde ! Je pense que le Maroc est capable de venir jouer les trouble-fêtes. Ils ont fait un beau parcours à la Coupe du Monde et ils ont un super groupe capable de faire de grandes choses. J’ai aussi un outsider dont peu de gens parlent : la Guinée. Ils sont dans un groupe relevé avec le Sénégal, le Cameroun et la Gambie, mais ils peuvent être les outsiders », relève-t-il. Quand on a demandé à Diawara de citer un joueur à suivre particulièrement à cette CAN 2023, l’ancien olympien répond : « Il y en a beaucoup. Évidemment, il y a tous les gros noms que l’on connaît, les Salah, Osimhen, Mahrez ou encore Mané, mais je pense aussi à un joueur moins connu, le jeune Abdoulaye Ndiaye, qui va découvrir la sélection, en espérant qu’il nous ramène un trophée », at-il ajouté.
CAN 2023, PREMIÈRE SÉANCE D’ENTRAINEMENT DES LIONS DU SÉNÉGAL À YAMOUSSOUKRO
L’équipe nationale de football du Sénégal a démarré cet après-midi sa première séance d’entraînement à Yamoussoukro, ville du centre de la Côte d’Ivoire où les Lions vont prendre leur quartier à trois jours du démarrage de la CAN.
L’équipe nationale de football du Sénégal a démarré cet après-midi sa première séance d’entraînement à Yamoussoukro, ville du centre de la Côte d’Ivoire où les Lions vont prendre leur quartier à trois jours du démarrage de la 34e édition de la Coupe d’Afrique des nations.
Toute la sélection était présente à l’exception de Fodé Ballo Touré.
Les Lions du Sénégal avaient quitté Dakar mardi soir, peu après la traditionnelle cérémonie de remise de drapeau par le chef de l’État du Sénégal, Macky Sall, au palais de la République.
Arrivés à Yamoussoukro hier soir, les champions d’Afrique en titre ont été accueillis par des supporters sénégalais établis dans cette ville.
La poule C, logée à Yamoussoukro, comprend le Sénégal, la Gambie, la Guinée et le Cameroun.
Les Lions vont jouer la Gambie pour leur entrée en lice, lundi à 14 heures.
LE FOOT SÉNÉGALAIS À DEUX VITESSES
Champions d'Afrique, les Lions de la Teranga trustent les trophées continentaux. Les clubs nationaux peinent pourtant sur la scène africaine. Comment expliquer ce paradoxe ? Reportage au sein de la célèbre académie Diambars
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 10/01/2024
De Diamniadio à Saly, en passant par Dakar, le football sénégalais vit sous le signe du paradoxe. D'un côté, les Lions de la Teranga enchaînent les succès continentaux et trustent les trophées. De l'autre, les clubs peinent à sortir de l'ombre sur la scène africaine. Comment expliquer cette anomalie ? France 24 a tenté de comprendre les rouages de cette énigme made in Sénégal à travers un reportage au cœur du célèbre centre de formation de Diambars.
Une équipe nationale dévorée de succès
La sélection sénégalaise vient de remporter le Championnat d'Afrique des Nations (CHAN) début 2023, après avoir soulevé la Coupe d'Afrique des Nations l'été dernier. Les moins de 20 ans et moins de 17 ans ont également été sacrés cette année, amplifiant la domination des Lions de la Teranga sur le continent africain. Un succès phénoménal qui souligne la qualité de la formation sénégalaise, déjà mise en lumière par les précédents sacres à la CAN.
Mais cette réussite nationale trouve ses limites au niveau des clubs. Car sur la scène africaine, ces derniers peinent cruellement à exister. Seul Teungueth FC a réussi à s'extirper des éliminatoires de Ligue des Champions ces dernières années, sans jamais aller bien loin ensuite. Les raisons de ce décrochage interroge dans un pays qui forme tant de talents.
Une politique de formation assumée, au détriment des clubs
"Ce sont les académies qui ont fait la force de notre football", assure Pape Ibrahima Faye, entraîneur à Diambars. Créée en 2004, cette prestigieuse structure a formé Idrissa Gueye, Bamba Dieng ou encore Pathé Ciss, tous transférés à l'étranger après leur passage sur les bords de l'océan Atlantique. "La plupart des joueurs de l'équipe nationale ont été formés ici avant de partir", martèle PIF.
Une politique assumée de formation au service de la sélection avant tout, qui se fait au détriment des clubs locaux. "Les meilleurs talents quittent le pays très jeunes, pour l'Europe. Cela ne laisse pas le temps aux clubs de se structurer", analyse Cheikh Diop Ndiaye, journaliste pour E-Media. Résultat, ces derniers manquent cruellement de moyens financiers pour conserver leurs pépites. "On ne garde pas nos talents assez longtemps", regrette PIF.
Vers un rééquilibrage du modèle ?
Pourtant, le modèle reste enviable pour de nombreux pays du continent. "L'Égypte ou le Mazembe ont longtemps retenu leurs joueurs, ce qui a aidé leurs clubs", souligne Makane, de Diambars. Mais pour développer un football plus homogène, générant des ressources au niveau local, un rééquilibrage semble inévitable au Sénégal.
Les chances de victoire du Jaraaf ou du Casa Sports en Coupe de la CAF restent ainsi très minces, face à des clubs comme le Zamalek ou le TP Mazembe, dotés de budgets bien supérieurs. Pour espérer rivaliser, il faudrait selon les observateurs garder les talents nationaux plus longtemps, afin de muscler les clubs. L'exemple de la sélection au CHAN l'a prouvé: le potentiel est là. Mais la structure du football sénégalais reste à améliorer pour l'exprimer aussi en clubs.
Pour l'heure, le modèle sénégalais continue de briller avec ses Lions. Mais les acteurs du ballon rond planchent sur les ajustements à apporter afin de résoudre ce paradoxe national, en taillant enfin une place au soleil à leurs formations sur la scène continentale. Car le talent ne manque pas, il faut désormais apprendre à le cultiver au niveau local.
LE SÉNÉGAL DÉSIGNÉ COMME ÉPOUVANTAIL DE LA CAN 2023
Dès samedi, 24 nations vont se disputer la couronne africaine en Côte d'Ivoire. Mais qui sont les principaux prétendants selon les predictions ? Les Lions conservent le statut de favori mais cinq autres prétendants n'ont pas dit leur dernier mot
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 10/01/2024
Alors que le tournoi continental le plus prestigieux du football africain s'apprête à débuter en Côte d'Ivoire samedi prochain, les pronostics sur le futur vainqueur vont bon train. Selon le supercalculateur d'Opta, qui a effectué des simulations du déroulement de la compétition, les tenants du titre sénégalais partent favoris.
En effet, le Sénégal obtient une cote de 12,8% de conserver leur couronne africaine. Finalistes malheureux lors de l'édition 2021 remportée par les Lions de la Teranga aux tirs au but, l'Égypte et le Maroc complètent le podium avec respectivement 8,5% et 11,1% de chances de sacre selon les projections du supercalculateur.
Les Lions de la Teranga partent donc avec un statut de favoris logiques. Portés par leur capitaine et homme providentiel Sadio Mané, auteur du penalty décisif lors de la finale 2021, ils devront néanmoins se méfier de grognards comme l'Algérie (9,7%), quintuple vainqueurs avec le Cameroun, ou le Nigeria (8,1%) dans le groupe C très relevé qui les opposera également au Cameroun et à la Gambie.
"On ne sent pas cette équipe rassasiée, elle a encore faim de titres" a déclaré Aliou Cissé, le sélectionneur du Sénégal, qui voit dans le parcours de finaliste des Lions à la dernière Coupe du Monde un tremplin supplémentaire. Le groupe sénégalais a ainsi une probabilité de 47,4% de finir en tête de sa poule et de 57,2% d'atteindre le dernier carré selon les projections.
Les Eléphants de Côte d'Ivoire, qui évolueront à domicile, sont crédités de 12,1% de chances de devenir les premiers hôtes vainqueurs depuis l'Égypte en 2006. Forts de joueurs expérimentés comme Sébastien Haller ou Max Gradel et de talents émergeants comme Ousmane Diomande, les Ivoiriens espèrent s'appuyer sur leur public pour triompher. Selon Opta, leur probabilité de sortir en tête du groupe A est de 38,5%.
Derrière le Maroc, forts de leur parcours historique en quart de finale du dernier Mondial, l'Algérie de Riyad Mahrez se pose en outsider sérieux (9,7% de chances de victoire finale). Les Fennecs, qui auront la pression de leur statut de deuxièmes têtes de série, partent largement favoris pour terminer premiers de leur poule (57,5% de probabilités).
L'Égypte de Mohamed Salah, meilleur buteur de l'histoire des Pharaons, espère elle effacer la désillusion de sa défaite en finale 2021 aux tirs au but face au Sénégal. Avec 8,5% de probabilité de sacre, les septuples champions d'Afrique devront faire face à la concurrence du Ghana dans le groupe B.
Reste à savoir si l'une de ces grandes nations parviendra à détrôner le Sénégal, ou si une surprise sera au rendez-vous à l'image du sacre camerounais en 2017. Quoiqu'il en soit, le spectacle devrait être au rendez-vous durant ce mois de compétition qui s'annonce palpitant.
CAN 2023 : ABIDJAN, LA CAPITALE IVOIRIENNE, DÉJÀ GAGNÉE PAR LA FRÉNÉSIE FOOTBALLISTIQUE
La Côte d’Ivoire accueille, du 13 janvier au 11 février, la 34e édition de la Can. À trois jours du coup d’envoi de la compétition, la capitale est gagnée par une indescriptible ferveur.
La Côte d’Ivoire accueille, du 13 janvier au 11 février, la 34e édition de la Can. À trois jours du coup d’envoi de la compétition, la capitale est gagnée par une indescriptible ferveur. L’invite du président Alassane Dramane Ouattara de faire de cette fête une grande réussite n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd.
La nuit était tombée depuis un moment sur la capitale ivoirienne, mais le spectacle battait son plein. À la sortie de l’Aéroport international Félix Houphouët-Boigny, l’animation est à son comble. Des majorettes sont en pleine démonstration pour souhaiter la bienvenue aux hôtes de la Côte d’Ivoire. Ce spectacle est un avant-goût de la « fête de la jeunesse », de « l’hospitalité ivoirienne » et de « la fraternité africaine » telle que prônée par les autorités. Dans son adresse à la Nation le 31 décembre dernier, le Président Alassane Ouattara avait invité les populations à l’hospitalité légendaire, à se mobiliser, pour réserver un accueil et un séjour des plus chaleureux aux différentes équipes nationales et à leurs supporters. « Chaque Ivoirienne, chaque Ivoirien et chaque habitant de notre beau pays devra se considérer comme un Ambassadeur de la Can. Mobilisons-nous pour faire de cette Can, une grande fête de la jeunesse, de l’hospitalité ivoirienne et de la fraternité africaine », avait-il dit. Une invite qui n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd. La même ferveur est perceptible partout.
De jour comme de nuit, Abidjan grouille comme une ruche. Partout, les affiches meublent le décor. La capitale ivoirienne s’est subitement transformée en un océan de couleurs à l’approche du coup d’envoi de la 34e édition de la Can. Partout, des ballons sur lesquels sont inscrits « Akwaba » (Bienvenue) sont visibles, sans compter les panneaux publicitaires aux couleurs de la Can. De même que les vendeurs de maillots qui se frottent les mains. Au stade Felix Houphouët-Boigny, on s’affaire aux derniers réglages. La Côte d’Ivoire tient à cette Can. Elle compte bien la réussir et mise sur une très bonne organisation et une sécurité sans faille. Pour relever ce défi, 20 000 bénévoles, 17 000 membres des forces de l’ordre et 2 500 stadiers ont été mobilisés. Les autorités, pour lesquelles la réussite de cette Can est une priorité absolue, attendent jusqu’à 1,5 million de visiteurs durant tout le long de la compétition. Le chef du gouvernement, Robert Beugré Mambé, a d’ailleurs assuré que la Côte d’Ivoire était prête à tous les niveaux. Que ce soit les infrastructures sportives, le dispositif pour l’accueil, le transport et la mobilité. Abidjan est déjà prêt et n’attend que le coup d’envoi de la Can pour vibrer.
CAN CÔTE D’IVOIRE 2023, SÉNÉGAL, MAROC ET NIGERIA DÉJÀ SUR PLACE
Le coup d’envoi de la 34e édition de la Can sera donné samedi prochain. Déjà, les équipes commencent à débarquer au compte-gouttes. Le Maroc est la première équipe à avoir rallié la Côte d’Ivoire.
Le coup d’envoi de la 34e édition de la Can sera donné samedi prochain. Déjà, les équipes commencent à débarquer au compte-gouttes. Le Maroc est la première équipe à avoir rallié la Côte d’Ivoire. Les « Lions » de l’Atlas sont arrivés, dimanche, à San Pedro. Logée dans le groupe F, l’équipe de Walid Regragui aura comme adversaires de poule, la République démocratique du Congo, la Zambie et la Tanzanie.
Dans le groupe A, en compagnie du pays hôte, la Côte d’Ivoire qu’elle croisera en match d’ouverture, la Guinée-Bissau a aussi foulé le sol ivoirien dimanche. Le Nigeria qui partage ce même groupe est également arrivé. Tout comme la Tanzanie. Le champion en titre, le Sénégal, est arrivé hier, après avoir disputé son match amical contre le Niger (1-0). Idem pour l’Égypte septuple vainqueur de l’épreuve et finaliste malheureuse de la dernière édition, au Cameroun, et le Mozambique qui partage avec les « Pharaons » le même groupe. Les « Lions Indomptables », logés dans le même groupe que le Sénégal, devraient rejoindre Yamoussoukro aujourd’hui.
PRIMES IMPAYÉES, LES SCORPIONS BOYCOTTENT LEUR ‘AU REVOIR’ AVEC LE PUBLIC
Une histoire de primes impayées pollue l’atmosphère au sein de l’équipe nationale de la Gambie. Alors qu’ils devaient communier avec leur public à domicile avant de s’envoler pour la Can ce mercredi, les Scorpions ont boycotté la séance de ce mardi.
Tom Saintfiet et son staff étaient pourtant présent à l’Independance stadium mais les coéquipiers d’Omar Colley ne sont pas pointés. Une information surprenante largement commentée dans ce pays voisin et premier adversaire des Lions à la Can 2023. Un derby prévu ce lundi 15 janvier à 14 heures Gmt au stade Charles Konan-Banny de Yamoussoukro.
Une affaire qui tombe au mauvais moment et qui pourrait saper le moral d’une équipe gambienne qui veut encore créer la surprise après sa place de quart de finaliste pour sa première participation lors de l’édition de 2021.