VIDEOATTAQUÉ AU TOGO, GUY MARIUS SAGNA DÉNONCE UN COMPLOT CONTRE LA CEDEAO DES PEUPLES
Le député sénégalais révèle que le parlement de la CEDEAO l'a abandonné à son sort, allant jusqu'à déclarer ne plus pouvoir assurer sa sécurité. Il pointe le double-jeu de la police togolaise qui, selon lui, a refusé de prendre sa plainte après l'incident
Ce mercredi 2 octobre 2024, le député Guy Marius Sagna a fait des révélations fracassantes sur les événements survenus quelques jours plus tôt au Togo. Lors d'une conférence de presse, le parlementaire de la CEDEAO a détaillé les circonstances de l'agression violente dont il a été victime, ainsi que plus de 20 citoyens togolais, lors d'une réunion publique à Lomé.
Sagna pointe du doigt les autorités togolaises, accusant le parti au pouvoir d'avoir "planifié une torture" contre des Ouest-Africains. Il dénonce également le double-jeu de la police togolaise qui, selon lui, a refusé de prendre sa plainte après l'incident. "Tout a été planifié, c'était clair comme de l'eau de roche", a-t-il déclaré.
Le député sénégalais n'a pas épargné le Parlement de la CEDEAO dans ses critiques. Il révèle que l'institution l'a abandonné à son sort, allant jusqu'à déclarer ne plus pouvoir assurer sa sécurité et lui acquérir un billet d'avion pour quitter le pays. "Vous vous rendez compte, c'est une honte", s'est-il indigné.
Sagna va plus loin en dénonçant ce qu'il appelle une "CEDEAO des chefs d'État" opposée à une "CEDEAO des peuples". Il affirme que sa volonté de transparence, notamment concernant les rapports d'audit des institutions de la CEDEAO, est à l'origine des menaces qui pèsent sur lui.
L'élu sénégalais appelle les citoyens ouest-africains à se mobiliser pour une CEDEAO plus démocratique et transparente. "Allez-vous continuer à accepter que des députés qui veulent sortir de la CEDEAO des États et du syndicat des chefs d'État et veulent entrer dans la CEDEAO des peuples soient bastonnés, qu'ils soient assassinés ?", a-t-il lancé.
Cette sortie médiatique de Guy Marius Sagna soulève de nombreuses questions sur le fonctionnement de la CEDEAO et la sécurité des élus qui osent remettre en question le statu quo.