CE SONT PLUS DE 70% DES SÉNÉGALAIS QUI L’UTILISENT
L’Office national de l’assainissement du Sénégal (ONAS), en collaboration avec l’ONG Speak Up Africa, a organisé un atelier national de mise à niveau des journalistes sur les « enjeux de l’assainissement autonome au Sénégal ». Cette session va pe
L’Office national de l’assainissement du Sénégal (ONAS), en collaboration avec l’ONG Speak Up Africa, a organisé un atelier national de mise à niveau des journalistes sur les « enjeux de l’assainissement autonome au Sénégal ». Cette session de renforcement de capacité sera une opportunité pour les hommes de média pour mieux comprendre les questions et enjeux liés à l’assainissement autonome au Sénégal. Ce, afin de promouvoir une meilleure appropriation de la thématique de la gestion des boues de vidange par les médias et renforcer leur capacité de rédaction et de publication sur ce thème ».
En effet, l’assainissement autonome ou assainissement non collectif est le traitement des eaux usées domestiques produites par une habitation non raccordée au réseau public de collecte (égouts). Il se traduit par une chaîne de valeur allant des toilettes, de la fosse septique, à la station de traitement de boues de vidange, à travers un système de transport sécurisé, un traitement selon le respect des normes et, derrière, la genèse de sous-produits valorisés. Prenant la parole à cette occasion, le directeur de l’assainissement autonome, Mouhamadou Guèye renseigne que l’assainissement autonome est aujourd’hui utilisé par plus de 70% des Sénégalais et dans des pays en voie de développement en général, plus de 70% des populations utilisent l’assainissement autonome.
Selon lui, les investissements dans l’assainissement autonome permettent d’atteindre plus rapidement les ODD que des investissements collectifs dans les pays en voie de développement. Par ailleurs, M. Guèye indique que l’assainissement autonome offre également des possibilités de faire de l’assainissement un sous-secteur marchand, notamment avec la création de valeur ajoutée qui viendrait de la valorisation des sous-produits.
Pour mémoire, l’État, à travers l’Officie national de l’assainissement du Sénégal (ONAS), avait mis en place en 2011, avec l’appui financier de la fondation Bill et Melinda Gates, un Programme pilote de structuration du marché des boues de vidange (PSMBV). C’est pour « offrir un cadre de vie décent aux ménages démunis en leur assurant l’accès à des installations d’assainissement et des services de vidange mécanique de meilleure qualité et à des prix abordables ». Ledit programme est passé en 2020 à l’échelle au niveau national avec une plus grande implication du secteur privé, pour devenir le Programme de mise à l’échelle de la structuration du marché des boues de vidange (PME-SMBV). En effet, l’ambition, à travers ce programme, est de faire de l’assainissement autonome un des piliers essentiels pour l’atteinte des Objectifs de développement durable (ODD) dont le point 6.2 vise à assurer « l’accès de tous, dans des conditions équitables, à des services d’assainissement et d’hygiène adéquats et mettre fin à la défécation en plein air, en accordant une attention particulière aux besoins des femmes et des filles, et des personnes en situation vulnérable ». Mais pour atteindre cet objectif, il faut l’implication de tous.