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26 février 2025
LA SOCIÉTÉ CIVILE S’ENGAGE POUR L’APPLICATION DU PACTE NATIONAL DE BONNE GOUVERNANCE DÉMOCRATIQUE
Il vise, par des consensus forts, à réguler durablement le jeu politique, électoral, économique et social de façon à en garantir la transparence, l’équité et le caractère pacifique du vivre-ensemble au bénéfice de toute la société.
Une rencontre générale de la Coalition de la Société civile pour l’application des conclusions des Assises Nationales et des recommandations de la Commission nationale de réforme des institutions (CNRI) se tient actuellement dans un hôtel de la place.
L’ordre du jour porte sur le rappel des récentes initiatives autour du Pacte National de Bonne Gouvernance Démocratique (PNBGD). Il s’agira d’échanger sur la stratégie de portage, la feuille de route et la mise en œuvre du PNBGD. Une discussion générale est engagée avec les leaders des organisations de la société civile et une synthèse des discussions et information sera faite avant la conférence publique prévue le samedi 4 mai 2024 avec les acteurs politiques et la nouvelle Administration.
Le Pacte national vise ainsi, par des consensus forts, à réguler durablement le jeu politique, électoral, économique et social de façon à en garantir la transparence, l’équité et le caractère pacifique du vivre-ensemble au bénéfice de toute la société.
La rencontre est dirigée par l’ancienne procureur Dior Fall Sow. René Lake, membre fondateur de Sursaut Citoyen, l’ancien Premier ministre, Mamadou Lamine Loum, l’ancien Ministre, Mamadou Ndoye entre autres personnalités vont animer la rencontre.
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LA SOCIÉTÉ CIVILE VEUT L’APPLICATION DU PACTE NATIONAL DE BONNE GOUVERNANCE DÉMOCRATIQUE
Le président actuel élu, Bassirou Diomaye Faye, s'est engagé à mettre en œuvre des réformes pour améliorer la gouvernance, en se référant aux conclusions des assises nationales et de la CNRI.
Une rencontre générale de la Coalition de la Société civile pour l’application des conclusions des Assises Nationales et des recommandations de la Commission nationale de réforme des institutions (CNRI) s’est tenue cet après midi à Dakar. L’ordre du jour portait sur le rappel des récentes initiatives autour du Pacte National de Bonne Gouvernance Démocratique (PNBGD). Les acteurs ont longuement échangé sur la stratégie de portage, la feuille de route et la mise en oeuvre du PNBGD afin de parvenir à faire respecter sa mise en œuvre.
« Il faut dire que cette nouvelle orientation de l'association civile va dans le sens d'éviter ce qui s'était passé en 2012 et que les conclusions de la gestion nationale n'ont pas été appliquées par le résumé passé. Donc il est important de ne pas retomber dans les mêmes travers et donc d'insister et d'être ferme par rapport au suivi des engagements du Président actuel élu. Maintenant il faut se résumer au fait que le Président Bassirou Diamaye Faye, avec le programme projet qu'il a proposé au Sénégalais, a affirmé clairement dans le texte écrit noir sur blanc, que les réformes qui se feront pour améliorer la gouvernance vont s'inspirer des conclusions des assises nationales et de la CNRI. Et donc à partir de là, on peut être très confiant que l'occasion est finalement venue pour que ces réformes soient effectuées », a expliqué Elimane Haby Kane de Legs Africa. Sur l’approche qu’il faudra adopter pour que ce pacte soit appliqué, il pense à la voie parlementaire et ou constitutionnelle.
« Je pense que du point de vue de la consistance des différentes réformes, certainement, un référendum ou en tout cas un changement de constituant est envisageable. Maintenant, comment ça va se faire ? Il faut jouer effectivement avec la réalité politique du Sénégal et on verra ce qui se passera dans les jours à venir. Mais il est bien possible que l'Assemblée actuelle puisse également favoriser des réformes. Parce qu'on est en politique. Et dans la politique aussi, c'est vrai, il y a le jeu des acteurs. Mais ce qui est essentiel, c'est l'intérêt national. », a-t-il souligné. Pour une adoption des conclusions du Pacte, il est fondamental de tenir compte de toutes les questions urgentes de l’heure selon Pr Penda Mbow.
« Depuis 2019 pratiquement, je dis que notre pays est en train de vivre une véritable révolution. Je faisais même rire à un moment donné, mais je pense que c'est la réalité actuellement. Et l'euphorie est encore là. Les citoyens sont prêts à donner le meilleur d'eux-mêmes pour que se concrétisent véritablement ces changements et de profond bouleversement, il est fortement question d'équilibre des institutions, de transparence, de lutte contre la corruption, du rapport du religieux et du politique. Il y a vraiment aujourd'hui une volonté de dire que nous avons tout pensé, nous avons réfléchi à beaucoup de choses. », a indiqué pour sa part l’enseignante. Selon elle, toutes les revendications autour du foncier urgent à repenser, nos rapports avec l'extérieur, le projet souverainiste, la question de la monnaie, tous ces problèmes que la société soulève et surtout l'exploitation des ressources naturelles, mais l'utilisation de ce qui sera tiré de ces ressources naturelles pour améliorer le bien-être des Sénégalais, la question de l'impôt, l'impôt qui revient au centre.
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PLUS RIEN NE SERA COMME AVANT AU SÉNÉGAL
C’est désormais révolu au Sénégal. Un président de la République ne peut plus souffler le chaud et le froid en narguant presque ouvertement le peuple. La société civile sénégalaise a décidé de se lever comme un seul homme pour jouer le rôle de vigie
Une coalition très large de la société civile sénégalaise s’est retrouvé samedi 27 avril, à Dakar, pour organiser le portage du Pacte de bonne gouvernance au nouveau président Diomaye Faye, y faire la promotion et accompagner, au besoin, le président de la République dans la mise en œuvre dudit Pacte issu des conclusions des Assises de 2009 et de des recommandations du rapport de la CNRI. En marge de cette rencontre, Mamadou Ndoye a répondu aux questions d’AfricaGlobe Tv. Regardez la vidéo.
C’est désormais révolu au Sénégal. Un président de la République ne peut plus souffler le chaud et le froid en narguant presque ouvertement le peuple. La société civile sénégalaise a décidé de se lever comme un seul homme pour jouer le rôle de vigie de démocratie et de la bonne gouvernance.
À cette fin, elle a décidé de promouvoir le Pacte de Bonne gouvernance qu’elle a fait signer aux 17 participants à la présidentielle, dont le président élu Diomaye Faye. Une fois que l'ancien inspecteur des impôts et domaine devenu Chef de l'État a signé ce document, il ne lui appartient plus de dire s’il doit le respecter ou pas. Il devrait s'y conformer sans hésitation aucune.
Tout compte fait, les forces progressistes veulent vaille que vaille lui faire porter ce document qui n’a pour finalité, en définitive, que d'organiser le vivre-ensemble des Sénégalais dans une société juste, apaisée et équitable.
Bien que ce pacte de bonne gouvernance n’ait rien de contraignant, la stratégie adoptée par la société civile dans son ensemble contraindra peu ou prou le président Faye à faire appliquer ce pacte au risque de retrouver le même peuple qui l’a porté aux fonctions suprêmes sur son chemin dans les mois à venir.
Cela, d'autant plus que les initiateurs de ce Pacte veulent mobiliser toutes les forces vives de la nation à travers une grande compagne de communication pour jouer ce rôle de sentinelle.
Si l’ancien président Macky Sall avait pratiquement floué le peuple en ne faisant pas grand-chose des conclusions des Assises nationales et du rapport de la Commission nationale de reformes des institutions (CNRI), le peuple sénégalais n’a nulle intention de donner l’occasion ni à Diomaye ni a aucun autre futur président de la République de réitérer ce jeu.
Le Pacte de Bonne gouvernance doit être un gouvernail pour tout president du Sénégal. Même si Macky Sall y a en ce qui le concerne échappé sans que le peuple ne réussisse a l’y contraindre se conformer.
La récréation, c’est terminé maintenant et la société civile prend le leadership de la sensibilisation et de la mobilisation autour de ce gouvernail dont l’historique (Assises nationales2009) témoigne de sa pertinence.
MAME BOYE DIAO APPELLE À UNE RÉFORME CONSTITUTIONNELLE POUR ACCOMPAGNER LA RUPTURE SYSTÉMIQUE
Pour réussir, ils doivent modifier la constitution et entreprendre les réformes nécessaires.
L’ancien directeur des domaines, Mamadou Mame Boye Diao, a invité les nouvelles autorités à plus d’organisation dans leur démarche.
« J’aurais aimé les entendre tenir un discours lucide envers les Sénégalais, leur expliquant que cette rupture systémique exige de changer certaines institutions et de réformer d’autres structures telles que le fonctionnement de la magistrature, etc. ». S’exprimant lors de l’émission « Instant T » sur Senepeople, le candidat malheureux se dit convaincu que le changement prôné par ses anciens « camarades du monde fiscal » passera nécessairement par une modification de la constitution, permettant ainsi de mettre en œuvre les réformes nécessaires.
« Il faut une constitution qui soit conforme au projet présenté aux Sénégalais. Cela permettrait de concrétiser de manière claire toutes les réformes nécessaires pour faire avancer le pays. Mais j’ai l’impression qu’ils ont peur du calendrier. Ils donnent l’impression de manquer de temps alors qu’ils en ont », a ajouté le maire de Kolda, précisant que les réformes attendues ne se réaliseront pas en un jour ou en un mois.
« Je ne veux pas les voir rater le départ, car ils ont créé un nouvel espoir dans le pays. Leur projet est réaliste et réalisable. À l'exception du poste de vice-président, je suis d’accord avec les autres aspects de leur programme, notamment en ce qui concerne la souveraineté sur plusieurs points. Tout cela est possible, mais il faut se donner les moyens d’y parvenir », estime l’ancien directeur général de la CDC.
Avec Dakaractu
TROIS QUARTS DU SEL CONSOMME AU SENEGAL NE SONT PAS ASSEZ IODES
Seulement 25% du sel produit et consommé au Sénégal ont une teneur adéquate en iode- Insuffisamment iodé, la plupart du sel contient des particules dangereuses pour la santé- La carence en iode peut provoquer des troubles de croissance...
« Au Sénégal 75% des sels de cuisine ne sont pas adéquatement iodés » tel est la conclusion d’une étude sur l’évaluation de la qualité du sel de cuisine consommé au Sénégal.
Réalisée dans le cadre de l’Initiative des organismes subventionnaires de la recherche scientifique (IOSRS), l’étude avait pour objectif principal d’évaluer par iodométrie la teneur du sel consommé au Sénégal en iode et son niveau de contamination en éléments traces métalliques (ETM) et autres minéraux inorganiques.
En effet, exploité sans être traité, le sel peut comporter des contaminants naturels en quantités variables selon l’origine et la méthode de production. Or, le sel de cuisine ne doit pas contenir de contaminants en quantité et sous des formes pouvant nuire à la santé du consommateur.
“Une carence en iode peut être préjudiciable pour la santé de l’individu. Elle peut contribuer à l’apparition de certains troubles, d’anomalies de croissance ou de développement, à l’instar du goitre et d’autres maladies thyroïdiennes”, Mame Awa Dieng, diététicienne.
D’après les normes de l’OMS et celles du Codex Alimentarius, les limites maximales suivantes ne doivent par exemple pas être dépassées : 2 mg / kg pour le cuivre, 2 mg / kg pour le plomb, 0.1 mg / kg pour le mercure, etc.
« Cette étude montre que 25% des 125 échantillons de sel collectés sont adéquatement iodés, c’est-à-dire qu’elles ont des teneurs comprises entre 30-50 ppm (particules par million). On note la présence d’ETM avec des teneurs en cuivre et plomb supérieures à celle édictées par la règlementation », indique Tidiane Diop, l’auteur de l’étude.
« Les analyses montrent la présence de sulfate de calcium, de sulfate de magnésium, de chlorure de magnésium, de chlorure de potassium, de fluorure de sodium, de fluorure de potassium dans le sel », ajoute le chercheur qui est par ailleurs enseignant-chercheur à la faculté des Sciences et techniques de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar.
Tidiane Diop conclut que « cette étude montre que « 75% du sel ne sont pas adéquatement iodés. De plus, il y a du sel contaminé en ETM et en minéraux inorganiques comme les sulfates, carbonates, etc. Ces résultats inquiétants soulignent la nécessité d’un renforcement de la stratégie d’iodation et du raffinement du sel au Sénégal ».
Chaque année, le Sénégal produit plus de 450 000 tonnes de sel ; ce qui fait du pays le leader de la production de sel en Afrique de l’ouest. Une grande partie de cette production proviendrait de plus de 15 000 petits producteurs artisanaux installés pour la plupart dans les régions de Fatick, Kaolack, Saint-Louis, dans le Gandiol et à Dakar au lac rose.
Equilibre hydrique
Pour Barnabé GNING, directeur général de la Santé publique, la question du sel au Sénégal est une problématique à plusieurs composantes que l’Etat travaille à prendre en charge en mettant en place des approches spécifiques.
« Il y a quelques années, dit-il, l’iodation du sel était un défi. Les populations n’y étaient pas très favorables. C’était méconnu et on ne disposait pas d’infrastructures adéquates. La diversité des sources d’approvisionnement rendait également la généralisation de l’opération presque impossible ».
Oligo-élément considéré comme essentiel pour l’organisme, l’iode joue un important rôle dans la santé et le développement d’un individu. Quant à lui, le sel, un des ingrédients les plus utilisés en cuisine, contribue au bien-être. C’est du moins ce qu’explique Mame Awa Dieng diététicienne et nutritionniste exerçant en clientèle privée à Dakar.
« Le sel contient un micronutriment appelé sodium. C’est ce micronutriment qui permet à l’organisme de maintenir un équilibre hydrique entre l’intérieur et l’extérieur des cellules. C’est cela qui favorise la transmission entre les cellules nerveuses et la concentration musculaire. L’organisme a besoin d’environ 5 g de sel par jour, », dit-elle dans un entretien avec SciDev.Net.
« Une carence en iode peut être préjudiciable pour la santé de l’individu. Elle peut contribuer à l’apparition de certains troubles, d’anomalies de croissance ou de développement, à l’instar du goitre et d’autres maladies thyroïdiennes », ajoute Mame Awa Dieng.
Carence
Pour Barnabé GNING, les résultats de cette étude ainsi que ceux de toute recherche menée à terme sont une source de données qui aident à la décision et qui favorisent le renforcement des campagnes de sensibilisation.
« Cette étude du professeur Diop nous rappelle notre rôle d’être ouverts à la recherche et est une opportunité pour communiquer avec les populations sur les risques liés à la consommation du sel en trop grande quantité ou pas adéquatement iodé », dit-il.
« Elle nous rappelle aussi l’importance de renforcer la coopération multisectorielle avec le ministère du commerce, de l’industrie, de l’enseignement supérieur et autre pour une prise en charge efficace de la problématique du sel », conclut le directeur général de la santé publique.
Soukèye Da Tine, directrice du Financement de la recherche scientifique et du développement technologique au ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation du Sénégal propose quelques pistes pour faciliter une telle adoption par les décideurs des résultats de la recherche scientifique.
« Pour améliorer la collaboration entre les politiques et les chercheurs, dit-elle, il faut entre autres penser à la création d’un conseil national de la recherche et de l’innovation qui servirait de cadre permanent de concertation réunissant toutes les parties prenantes de la recherche. »
Elle insiste sur la mise en place de supports de diffusion des résultats de la recherche pour les rendre « simples et faciles à exploiter », ainsi que le vote d’une loi d’orientation de la recherche et de l’innovation pour construire un système national de recherche et d’innovation « cohérent et efficace ».
LE PRESIDENT DIOMAYE FAYE ASSURE L'ÉGLISE SENEGALAISE DE SON SOUTIEN ET DE SA DISPONIBILITE
Il a souligné l'importance d'une collaboration étroite entre l'État et les leaders religieux afin d'assurer la paix et la stabilité du pays.
Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a dit à l’Archevêque de Dakar, Mgr Benjamin Ndiaye, lors d’une visite de courtoisie, être ‘’attentif à toutes les requêtes’’ de l’Eglise sénégalaise, assurant à l’autorité religieuse de la ”disponibilité et l’accessibilité” de son gouvernement.
“Je puis vous assurer que vous pouvez compter sur ma disponibilité et l’accessibilité de mon gouvernement, et mon oreille reste attentive à toutes vos requêtes”, a déclaré le chef de l’État sur la télévision publique, RTS.
Mgr Ndiaye recevait, vendredi, dans sa résidence “Les Badamiers”, à Dakar, le chef de l’Etat dans le cadre de ses visites dans les foyers religieux.
Prenant la mesure de la “charge présidentielle”, le prélat a fait part au chef de l’Etat de ses prières pour que le Seigneur lui donne la grâce nécessaire à l’accomplissement de sa mission. Il s’agit en particulier selon le religieux de “l’intelligence, de la sagesse, de la connaissance et de la persévérance”.
“Votre parcours a montré votre capacité d’endurance. Que cette endurance puisse être un legs qui vous aide dans vos missions d’aujourd’hui”, a-t-il lancé.
L’archevêque métropolitain de Dakar a souligné que “les chrétiens sénégalais ou vivant au Sénégal, qui se sentent entièrement patriotes et citoyens, entendent apporter leur contribution à la vie de notre Nation dans le respect de la pluralité des croyances”.
Un peu plus tôt dans la même journée, le président de la République a effectué la prière du vendredi à la mosquée omarienne, où il s’est adressé après la prière aux fidèles, en présence du khalife Thierno Madani Tall.
Le président Bassirou Diomaye Faye a exprimé toute “sa gratitude envers Allah pour lui avoir donné l’opportunité de prier en ce lieu sacré”.
Il a insisté dans ses propos sur “la nécessité d’une collaboration étroite entre l’Etat et les leaders religieux pour garantir la paix et la stabilité du pays”.
Pour lui, les leaders religieux, sont des ” guides et des piliers essentiels” de la Nation et qui jouent également “un rôle central” dans la société sénégalaise.
Le président Faye a réaffirmé l’engagement de son gouvernement à “soutenir les initiatives religieuses et à promouvoir l’éducation de la population à travers la voie de la religion”.
Thierno Madani Tall a formulé des prières pour le président de la République et son gouvernement, et a également souhaité que leurs actions “bénéficient pleinement à l’ensemble de la population, dans la paix et la stabilité du pays”.
Le 15 avril dernier, le chef de l’Etat s’est rendu chez le khalife général des mourides, à Touba, et à Tivaouane auprès du khalife des tidianes, Serigne Babacar Sy Mansour.
par Jean-Hervé Jézéquel
UN SÉISME SÉNÉGALAIS, DES RÉPILIQUES OUEST-AFRICAINES
Dans cette région polarisée, l’élection de Diomaye ouvre la perspective d’une troisième voie. La région en quête de nouveaux modèles suivra la manière dont ce pouvoir saura ou non incarner un changement désiré partout ailleurs
Il y a encore quelques semaines l’Afrique de l’Ouest, en particulier les pays de la zone francophone, semblait engluée dans l’opposition entre deux styles de régime politique. D’un côté, des systèmes à façade démocratique dirigés par des élites vieillissantes ayant capturé durablement le pouvoir et souvent incapables de répondre au profond désir de changement des nouvelles générations. De l’autre côté, des régimes militaires imposés à l’issue de putschs peu sanglants ayant largement – mais pas entièrement – balayées les anciennes élites dirigeantes. Ces nouveaux dirigeants militaires ont suscité un vent d‘espoir assez inédit auprès d’une partie des populations, leur bilan est pourtant jusqu’ici assez maigre. L’aura dont ils bénéficient pourrait s‘effriter d’autant que ces pouvoirs s’engagent volontiers dans une répression brutale de toute opposition.
Deux impasses, une troisième voie
Le fossé entre ces deux types de régime, démocraties usées d’un côté et autoritarismes militaires de l’autre, s’est élargi ces derniers mois. En aout 2023, la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a brandi la menace d‘une intervention armée pour faire entendre raison aux putschistes qui venaient de renverser le président Mohamed Bazoum à Niamey. La Cedeao n’a finalement pas osé traduire ses menaces en actes mais, en réaction, le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont créé en septembre, leur propre union des « régimes kaki », l’Alliance des États du Sahel (AES). En janvier 2024, ils ont unilatéralement et simultanément annoncé leur retrait « sans délai » de la Cedeao.
Dans cette région polarisée, où les systèmes politiques oscillent entre Charybde et Scylla, l’élection du président Bassirou Diomaye Faye au Sénégal ouvre la perspective presque inespérée d’une troisième voie. Après avoir frôlé un ultime et dangereux déraillement en janvier, la démocratie sénégalaise a non seulement résisté, mais également démontré qu’un processus électoral libre, aux résultats que nul ne songe aujourd’hui contester, peut répondre à la profonde aspiration au changement.
Lors de l’investiture du président Diomaye Faye, le 2 avril 2024, la salle a certes applaudi les représentants des régimes militaires et largement boudé les représentants des autres pays ouest-africains. Il ne faut pourtant pas s’y tromper : l’élection de Diomaye Faye renvoie dos à dos les deux impasses que sont les démocraties usées et les autoritarismes militaires. Elle indique une troisième voie dans laquelle une démocratie peut incarner le changement à condition de s’appuyer sur une mobilisation forte des citoyens sur l’espace civique, des institutions politiques consolidées et surtout un processus électoral véritablement libre et transparent.
Tout reste encore à faire
Évidemment, cette troisième voie n’est encore qu’un espoir. Pouvoir rajeuni ne rime pas forcément avec progressisme systémique comme l’atteste la composition d‘un gouvernement sénégalais qui compte fort peu de femmes. Le chemin du changement est également semé d’embûches et l’échec reste possible. Après avoir fait d’aussi nombreuses promesses à la jeunesse, le désenchantement serait alors terrible. Tout reste encore à faire pour le nouveau président, son premier ministre et leur premier gouvernement. Les sénégalais auront sans nul doute les yeux braqués sur eux.
Au-delà, c’est toute la région en quête de nouveaux modèles qui suivra la manière dont ce pouvoir issu des urnes saura ou non incarner un changement désiré partout ailleurs. Les dossiers de dimension nationale ou régionale sont nombreux sur le bureau du nouveau président : lutte effective contre la corruption, partage des ressources et rénovation du lien avec les citoyens, sortie du franc CFA et adoption d‘une nouvelle monnaie, recomposition des partenariats, etc. Il y aura, à n’en pas douter, des moments difficiles et des choix tendus.
La gestion délicate de la crise provoquée par le retrait des pays de l’AES de la Cedeao est l’un des premiers grands dossiers sur lequel la diplomatie sénégalaise est attendue. Le président Diomaye Faye a déjà annoncé son ambition de jouer les médiateurs pour ramener les trois pays sahéliens dans le giron de la Cedeao. Une organisation régionale qu’il faudra sans doute également réformer pour qu’elle fonctionne et reflète mieux les aspirations des citoyens ouest-africains. Après plusieurs mois de confrontation entre la Cédéao et l’AES, c’est un positionnement habile qui, s’il réussit, donnera toute son importance à la diplomatie sénégalaise à un moment clé de l’histoire de la sous-région.
Des gagnants et des perdants
Dans les mois à venir, les partenaires internationaux du Sénégal ne devront pas se tromper non plus : le changement n’est pas simple, il aura ses gagnants et ses perdants. Il s’accompagnera d’une bonne dose d’incertitudes. De trop nombreux partenaires ont privilégié ces dernières années l’impératif de sécurité et de stabilité dans une région en soif de renouvellement. Cela les a souvent conduits à préserver des ordres politiques pourtant honnis et, dès lors, à subir une grande partie du discrédit qui frappait ces régimes. La perspective d’une troisième voie devrait aussi inspirer ces partenaires internationaux à adopter de nouvelles approches au Sénégal et dans le reste de la région, des approches qui ne conçoivent plus le Sahel et plus largement l’Afrique de l’Ouest comme une litanie de risques, mais comme une série d’opportunités.
Même si le futur de la sous-région reste incertain, la bouffée d’espoir offerte par la démocratie sénégalaise reste particulièrement bienvenue. Dans la région, les occasions de se réjouir des dynamiques politiques ont été plutôt rares ces dernières années.
Jean-Hervé Jézéquel est directeur du projet Sahel à l’International Crisis Group (ICG).
KHADY DIENE GAYE RÉAFFIRME L’ENGAGEMENT DE L’ETAT À ACCOMPAGNER LE CINÉMA ET L’AUDIOVISUEL
Elle a salué le choix des organisateurs du festival Films femmes Afrique de décentraliser les activités, sur la période du 5 au 10 mai, dans huit régions du pays. Un fait qui prouve, selon elle, que l’équité ne sera pas simplement un slogan.
La ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, Khady Diène Gaye, a réitéré, l’engagement de l’Etat à accompagner toutes les initiatives qui développent le cinéma et l’audiovisuel au Sénégal et en Afrique.
‘’Je voudrais vous redire notre engagement d’accompagner votre initiative et toutes celles similaires qui développent le cinéma et l’audiovisuel, à travers le Fonds de promotion de l’industrie cinématographique et audiovisuelle (Fopica)’’, a-t-elle dit.
Mme Gaye s’exprimait vendredi à l’ouverture de la 6e édition du festival Films femmes Afrique (FFA).
Accompagnée du secrétaire d’Etat à la Culture, aux industries créatives et au patrimoine historique, Bacary Sarr, elle a salué la pertinence du festival ‘’Films femmes Afrique’’.
Elle a également reconnu les ‘’avancées notables, reconnues et saluées dans le monde’’, obtenues par le Sénégal dans ce secteur.
S’agissant du thème choisi pour cette édition, ‘’Urgences climatiques et paix’’, la ministre a estimé qu’il met ‘’le doigt sur des préoccupations d’une actualité qui concernent toutes les parties du globe et l’avenir de l’humanité’’.
‘’ (…) le monde court un danger réel dont les effets annonciateurs défraient la chronique. Agissons ensemble pour arrêter le monstre hideux qui cherche les failles pour anéantir la plus belle création de Dieu’’, a-t-elle appelé.
Khady Diène Gaye a aussi salué le choix des organisateurs de décentraliser les activités du festival, sur la période du 5 au 10 mai, dans huit régions du pays. ” Un fait qui prouve, selon elle, que ‘’l’équité ne sera pas simplement un slogan’’.
‘’L’équité ne sera pas simplement un slogan, mais une réalité qui honore chacun et chacune qui aspire à la connaissance d’un monde nouveau’’, a-t-elle fait valoir, exprimant son intérêt pour le programme du festival dédié à la formation des réalisatrices.
Selon elle cette formation est ‘’une manière d’assurer l’emploi avant l’employabilité’’ pour ces dames.
Le festival a démarré par le film ‘’Goodbye Julia’’ du réalisateur soudanais Mohamed Kordofani, devant un public venu nombreux. Un film qui décrit le racisme entre sudistes et nordistes au Soudan mais aussi la séparation entre chrétiens et musulmans.
Ce film de deux heures, sélectionné au dernier festival de Cannes en 2023, montre un Soudan déchiré.
MINISTRES ET SECRÉTAIRES D’ETAT REÇOIVENT LEUR FEUILLE DE ROUTE
À travers cette séance de cadrage, d’imprégnation et de méthode, le président Bassirou Diomaye Faye veut plus d’efficacité dans l’action du gouvernement.
Le chef de l’Etat Son Excellence Bassirou Diomaye Faye a présidé, samedi, un séminaire gouvernemental sur l’importance des fonctions confiées aux ministres et secrétaires généraux. Lors de son discours d’ouverture, le président de la République a rappelé aux ministres les piliers de l’exercice qui fondent leur mission.
Le président de la République voit ainsi ses instructions matérialisées. À travers cette séance de cadrage, d’imprégnation et de méthode, le président Bassirou Diomaye Faye veut plus d’efficacité dans l’action du gouvernement.
« Les attentes des populations sont grandes et nous leur avons promu une rupture, c’est-à-dire une transformation systémique en profondeur assumée. Celle-ci doit commencer par l méthode de travail au sein de l’exécutif et plus particulièrement au sein du gouvernement », fait savoir le chef de l’Etat aux membres du gouvernement.
À cet effet, il dit attendre donc de ce séminaire gouvernemental, de permettre au nouveau régime de disposer des connaissances fondamentales et des principaux outils, leviers et normes devant permettre de piloter, de diriger, de conduire, de gérer, en un mot de manager avec efficacité et efficience les départements ministériels qui les ont été confiés.
Les fonctions gouvernementales sont importantes. Elles reposent sur des piliers fondamentaux que le président Bassirou Diomaye Faye a rappelé à ses ministres., à savoir l’honneur, la disponibilité, l’humilité et la compétence.
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EXPLOITATION AGRICOLE DANS LES NIAYES, LES BONS POINTS DE L'ALLIANCE ENTRE LE SOLAIRE ET L'ÉNERGIE FOSSILE