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25 février 2025
MISE EN PLACE D’UN OBSERVATOIRE NATIONAL DE LA DÉMOCRATIE PARTICIPATIVE
Ce cadre facilitera l'accès des acteurs de la démocratie participative, notamment du budget participatif, à des informations sur les initiatives en cours, leur permettant de les suivre, d'échanger sur les défis et les perspectives.
L’ONG Enda Ecopop et le projet USAID d’appui à la gestion des finances publiques ont mis en place, mardi à Dakar, un Observatoire national de la démocratie participative (ONDP), une initiative visant à inciter l’Etat et ses démembrements à faire preuve de plus d’ouverture et de transparence dans l’élaboration de leurs budgets.
‘’Ce cadre va permettre à tous les acteurs, dans les processus de démocratie participative, surtout au niveau du budget participatif, d’avoir toutes les informations sur l’évolution des actions qui sont mises en avant (…)’’, a expliqué Abdoulaye Cissé, directeur exécutif par intérim de l’ONG Enda Ecopop.
Ce cadre permettra également de ‘’faire leur suivi, mais aussi d’échanger sur les perspectives, défis et enjeux’’.
Selon lui, ‘’la formation d’une masse critique de facilitateurs et de conseillers’’ mettant en avant la participation et l’engagement citoyen est un impératif dans l’institutionnalisation du budget participatif.
‘’Ce cadre est donc mis en place dans une logique de collaboration entre le gouvernement américain et le gouvernement du Sénégal (…)’’, a pour sa part précisé Mamadou Mansour Diagne du projet USAID d’Appui à la gestion des finances publiques.
Le but est de ‘’mieux mettre en œuvre les directives de l’UEMAO en termes de transparence budgétaire et de bonne gouvernance dans la gestion des finances publiques’’, a-t-il ajouté.
Selon le chef de division étude et planification à la Direction de la promotion de la bonne gouvernance, Papa Aly Lo, ‘’cet observatoire va (…) contribuer à matérialiser l’engagement du Sénégal pour concrétiser l’institutionnalisation de l’approche du budget participatif, dans le cadre du Partenariat pour le gouvernement ouvert.
LE DÉPARTEMENT D'ÉTAT AMÉRICAIN CHARGE LES FORCES DE SÉCURITÉ ET LA JUSTICE
Dans un document détaillé publié en ligne, Antony Blinken a exprimé plusieurs inquiétudes importantes concernant les droits civils et politiques, les médias et les conditions de vie des minorités au Sénégal où l’année préélectorale a été assez animée.
le département d’État américain a publié, lundi 22 avril, le rapport sur les pratiques des droits de l’Homme dans le monde pour l’année 2023.
Dans un document détaillé publié en ligne, Antony Blinken a exprimé plusieurs inquiétudes importantes concernant les droits civils et politiques, les médias et les conditions de vie des minorités au Sénégal où l’année préélectorale 2023 a été assez animée.
Concernant le respect de l’intégrité physique, le département a relevé des meurtres « arbitraires ou illégaux, des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, des actes de dégradation ».
Situant les responsabilités, le département d’Etat a clairement déclaré que ces maltraitances pour la plupart ont été « infligées par des agents pénitentiaires » , des « forces de sécurité » ou des collaborateurs qui agissaient en leur nom (nervis).
« Les forces de sécurité ont commis des homicides arbitraires ou illégaux lors d’émeutes et de violentes manifestations engageant des partisans de l’opposant Ousmane SONKO », note le document.
Le document mentionne, par ailleurs, que la Constitution sénégalaise et la loi interdisent les arrestations et détentions arbitraires, mais que le gouvernement de l’ancien régime n’a pas toujours respecté ces dispositions.
Par la même occasion, il s’est excusé pour le fait qu’il n’y ait pas eu de compensation dans la plupart des cas, lorsque la détention était illégale.
L’exemple de Rebeuss a été donné pour illustrer la surpopulation carcérale, avec plus de deux fois plus de détenus que la capacité pour laquelle il avait été conçu.
Selon le rapport, les prisons du pays ont enregistré un total de 12.158 détenus en juillet de l’année dernière, contre une capacité recommandée de 4924, ce qui représente un taux d’occupation de 247%. Selon le rapport, les femmes détenues sont principalement des détenues.
SAER NIANG EXPLIQUE POURQUOI LE SÉNÉGAL MISE SUR LES ACHATS PUBLICS DURABLES
Le nouveau Code des marchés publics considère l’achat public durable comme un objectif à respecter par l’ensemble des autorités contractantes, les entreprises chargées de passer des marchés publics, a-t-il dit.
Le Sénégal privilégie les achats publics durables (APD) en matière de passation des marchés publics parce qu’ils prennent en compte le développement durable, avec des considérations d’ordre économique, social et environnemental, a-t-on appris, mardi, à Dakar, du directeur général de l’Autorité de régulation de la commande publique (ARCOP), Saer Niang.
L’Administration publique sénégalaise a déjà entrepris son basculement dans la commande publique durable, à l’aide des APD, selon M. Niang.
Le nouveau Code des marchés publics considère l’achat public durable comme un objectif à respecter par l’ensemble des autorités contractantes, les entreprises chargées de passer des marchés publics, a-t-il dit à l’ouverture d’une formation sur les APD.
Les achats publics durables des entreprises présentent l’avantage d’‘’intégrer les considérations économiques, sociales et environnementales’’ dans la passation des marchés, selon lui.
M. Niang ajoute que ‘’les achats publics durables […] reposent sur trois piliers, dont le pilier économique, qui garantit un accès privilégié des PME et des acteurs de l’économie sociale et solidaire à la commande publique’’.
Le pilier social favorise l’accès à l’emploi des femmes, des jeunes et des personnes vivant avec un handicap, a-t-il ajouté en relevant le caractère ‘’essentiel’’ du volet environnemental des APD.
Ces derniers facilitent la poursuite des objectifs de développement durable par les pouvoirs publics, selon le directeur général de l’ARCOP.
La formation aux APD, à l’occasion de laquelle s’exprimait Saer Niang, est financée par la Banque mondiale. Des experts d’une vingtaine de pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre y prennent part. Elle se poursuivra jusqu’à vendredi prochain.
L’un des objectifs de cette formation est de permettre aux établissements chargés de passer des marchés publics de fournir des services publics et des infrastructures de haute qualité, selon l’ARCOP.
‘’Le système de passation des marchés publics du Sénégal a fait l’objet, au cours des deux dernières décennies, de plusieurs évaluations. Il est par conséquent en pleine évolution’’, a souligné Saer Niang.
La valeur des biens et services acquis par la passation des marchés publics au Sénégal est de ‘’près de 4.000 milliards de francs CFA’’ par an, selon M. Niang.
Pierre Xavier Bonneau, un fonctionnaire de la Banque mondiale, a tenu à préciser que les achats publics durables ne sont ni un simple slogan ni un concept à la mode. ‘’Ils sont en train de devenir un principe clé de gouvernance’’, a-t-il souligné.
‘’Les marchés publics durables sont au cœur du progrès environnemental, social et économique. Au cours des prochains jours, nous parlerons de l’importance de l’approvisionnement durable, des mesures pratiques que vous pouvez prendre et des outils que vous pouvez utiliser pour en faire une réalité’’, a ajouté M. Bonneau.
Selon lui, les marchés publics d’Afrique de l’Ouest représentent environ 11,5 % du produit intérieur brut des pays de la région, environ 80 milliards de dollars US dépensés chaque année en contrepartie de biens et services.
CHANGEMENT CLIMATIQUE, PLUS DE 70% DES TRAVAILLEURS EXPOSÉS AUX RISQUES SANITAIRES
Citant Manal Azzi, responsable de l’équipe sécurité et santé au travail, l’étude souligne qu’‘’il est clair que le changement climatique crée déjà des risques sanitaires supplémentaires importants pour les travailleurs’’.
Plus de 70% de la main-d’œuvre mondiale est susceptible d’être exposée aux risques sanitaires liés au changement climatique, indique l’Organisation internationale du Travail (OIT) dans un nouveau rapport.
‘’Un nombre stupéfiant de travailleurs, soit plus de 70% de la main d’œuvre mondiale, est susceptible d’être exposé aux risques sanitaires liés au changement climatique’’, alerte l’organisme international dans une étude intitulée ‘’Assurer la sécurité et la santé au travail à l’heure du changement climatique’’.
Citant Manal Azzi, responsable de l’équipe sécurité et santé au travail, l’étude souligne qu’‘’il est clair que le changement climatique crée déjà des risques sanitaires supplémentaires importants pour les travailleurs’’.
L’OIT précise que les conséquences sanitaires du changement climatique peuvent inclure le cancer, les maladies cardiovasculaires, les maladies respiratoires, les dysfonctionnements rénaux et les problèmes de santé mentale.
Elle estime que plus de 2,4 milliards de travailleurs (sur une main-d’œuvre mondiale de 3,4 milliards) sont susceptibles d’être exposés à une chaleur excessive à un moment ou à un autre de leur travail, selon de chiffres récentes disponibles.
L’OIT indique que cette proportion datant de 2000 est passée de 65,5% à 70,9% en 2020.
Or, ‘’les mesures existantes en matière de sécurité et de santé au travail peinent à faire face aux risques qui en résultent’’, s’inquiète l’agence spécialisée des Nations unies consacrée à la promotion de la justice sociale et des droits du travail.
VIOLENCES BASÉES SUR LE GENRE, ATTENTE DE DONNÉES FIABLES POUR INTENSIFIER LA LUTTE
Cette méthodologie sera discutée et adoptée par les représentants de la société civile sénégalaise et certaines organisations luttant pour les droits des femmes.
Dakar, 23 avr (APS) – L’organisation civique de promotion des droits de l’homme Invictus Africa a lancé, mardi, les travaux de validation de la méthodologie de “Womanity Index” (indice de féminité) au Sénégal, de concert avec Budgit Sénégal, une organisation promouvant l’engagement des citoyens, a constaté l’APS.
Ces travaux permettront de recueillir des données fiables pour lutter plus efficacement contre les violences basées sur le genre.
“Nous voulons que les membres de la société civile et certaines organisations luttant pour les droits des femmes aient des données fiables, pour pouvoir interpeller les gouvernants, afin qu’ils agissent en donnant des réponses adéquates à travers des actes”, a précisé Bulky Shonibare, directrice de Invictus Africa.
“Womanity Index” est à la fois un classement et un rapport complet sur l’état de la prévention et de la réponse à la violence basée sur le genre au Nigeria, au Ghana et au Sénégal.
La première étude a été réalisée et publiée en 2023 au Nigeria par Invictus Africa, une organisation civique qui promeut les droits de l’homme et l’égalité des sexes, par le biais d’un plaidoyer axé sur les données.
Au Sénégal, le processus vient de démarrer et consiste à proposer une méthodologie pour lancer une étude permettant de fournir des données justes et fiables.
Cette méthodologie sera discutée et adoptée par les représentants de la société civile sénégalaise et certaines organisations luttant pour les droits des femmes.
“Nous voulons que les membres de la société civile et certaines organisations luttant pour les droits des femmes aient des données fiables pour pouvoir interpeller les gouvernants, pour qu’ils agissent en donnant des réponses adéquates à travers des actes”, a indiqué Mme Shonibare.
Pour le Sénégal, dit-elle, les acteurs de la société civile jouent “un rôle important” par rapport aux réponses sur les violences basées sur le genre.
“Donc, nous évaluons les gouvernants, et pas la société civile”, a souligné la directrice d’Invictus Africa.
Cette étude se base sur cinq indices : les lois et la politique, l’accès à la justice, les services de soutien, l’information, la sensibilisation et les budgets et dépenses.
Cette initiative annuelle a été lancée en partenariat avec Budgit Sénégal, une organisation civique utilisant la technologie pour promouvoir l’engagement des citoyens.
Les représentants d’Invictus Africa ont saisi l’occasion pour rappeler les formes de violence à l’encontre des femmes.
Il s’agit du harcèlement, des violences physiques, mentales et psychologiques, de la violence économique ou des abus financiers, comme refus à son partenaire d’un accès au financement, ainsi que des violences causées par des autorités spirituelles ou religieuses.
Les participants à cette rencontre ont également relevé d’autres formes de violence, comme la violence selon le contexte et la zone, avec l’exemple de Kédougou, une zone minière caractérisée par des formes de violence spécifiques. S’y ajoute la violence de femmes contre d’autres femmes.
“La violence qui impacte le plus est celle morale et psychologique, car elle est pernicieuse et est le nid de la violence physique et de toutes les autres violences ; elle est insupportable à cause de son caractère tabou et du fait qu’elle n’est pas couverte spécifiquement par la loi”, a fait remarquer Yéya Ly, membre du Haut Conseil des collectivités territoriales.
D’après elle, la force d’avoir de telles données, c’est de “définir un plaidoyer pour des lois et des politiques qui pourront répondre à ces questions”.
“Les données sont une faiblesse au Sénégal ; nous souffrons beaucoup du manque de données fiables et viables, donc cette rencontre est une belle opportunité”, a expliqué Rokhiatou Gassama, présidente du Conseil sénégalais des femmes.
Les représentants d’Invictus Africa et de Budgit Sénégal ont promis de prendre en compte toutes les remarques et propositions dans le questionnaire de l’étude.
VERS DES RÉFÉRENTIELS POUR LA QUALITÉ DES FORMATIONS DOCTORALES
Le respect des normes de qualité pour la formation doctorale et la gestion de la recherche est devenu une priorité dans de nombreux pays, a expliqué le secrétaire exécutif de l'ANAQ-SUP
Dakar, 23 avr (APS) – Le Projet de capacitation pour l’évaluation et l’assurance qualité des formations doctorales et de la recherche (QA-Doc) a été lancé mardi à Dakar, avec l’objectif de parvenir à la mise en place de normes de qualité et des référentiels, de manière à asseoir une démarche qualité dans les programmes de recherche et les écoles doctorales.
Le respect des normes de qualité pour la formation doctorale et la gestion de la recherche est devenu une priorité dans de nombreux pays, a expliqué le secrétaire exécutif de l’Agence nationale de l’assurance qualité de l’enseignement supérieur (ANAQ-Sup).
“Un consortium composé de partenaires africains et européens du sous-secteur de l’enseignement supérieur et de la recherche a bénéficié de la confiance des bailleurs, après avoir subi différentes étapes d’une rigoureuse sélection par les procédures des programmes Erasmus”, a expliqué professeur Lamine Guèye.
Au Sénégal, le projet s’est vu assigner l’objectif de “renforcer les capacités des ministères de l’Éducation et des agences nationales d’assurance qualité, afin de mettre en place et d’appliquer des normes d’évaluation pour la formation doctorale et la recherche”, a signalé M. Guèye.
A travers le projet, il s’agira aussi de “renforcer les capacités des universités pour évaluer la qualité de la recherche et des études doctorales, en se basant sur des normes élaborées et adaptées, à partir d’autres systèmes et procédures nationaux, régionaux et internationaux”.
Pour le Sénégal, deux universités ont été choisies : l’université Cheikh Anta Diop de Dakar et l’université Gaston Berger de Saint-Louis.
Le secrétaire exécutif de l’Anaq-Sup s’est appesanti sur l’approche de partenariat, adoptée dans le cadre de ce projet. Celui-ci va, selon lui, permettre “la co-création et le co-développement de normes de qualité” par les gouvernements et les institutions, en collaboration avec des agences et universités de l’Union européenne.
Il a évoqué “la possibilité d’étendre l’utilisation des résultats du projet dans d’autres contextes, comme le Mozambique, pays lusophone associé au projet à côté de la Guinée”.
Selon la coordonnatrice du projet, professeure Maguette Sylla Niang, par ailleurs directrice de la cellule assurance qualité de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, au cours des trois ans (2024-2027) de mise en œuvre du projet, une collaboration sera établie en matière de recherche et les programmes de doctorat entre l’Europe et l’Afrique.
Pour cela, le projet QA-Doc s’appuiera sur l’expertise des agences et des universités de l’UE dans le but de renforcer le partage de bonnes pratiques en matière d’assurance qualité.
Par Abou KANE
DE LA NÉCESSITÉ DE PRIVATISER LE SECTEUR PRIVÉ
Un nombre important des fonctionnaires sont derrière des entreprises qui prennent la commande publique. Des entreprises portées par des individus influents mais qui n’ont pas les compétences techniques…
Le président de la République doit rencontrer le secteur privé ce 23 avril 2024. Ces dernières années, il nous a été donné de constater que la frontière est poreuse entre le secteur privé et l’Etat, tant il y a un nombre important des fonctionnaires qui sont derrière des entreprises qui prennent la commande publique. C’est pourquoi dans ce qu’on appelle « secteur privé », il y a beaucoup de secteur public; d’où la nécessité de privatiser le privé. Sinon le privé sera privé de marchés et se contentera d’être un sous-traitant.
Eh oui ! Le secteur privé sera obligé d’accepter les miettes qu’on voudra bien lui céder sur les gros marchés de l’Etat qui sont attribués à des entreprises portées par des individus influents mais qui n’ont pas les compétences techniques pour les exécuter correctement et dans les délais. Elles se rabattent sur d’autres entreprises qui en ont les capacités techniques sans avoir beaucoup de moyens financiers. Cette asymétrie conduit à des livraisons hors délais et de faible qualité. N’avez-vous pas remarqué que tous les chantiers connaissent des retards de plusieurs années.
Sur les 2 phases du PSE (2014-2018 et 2019-2023), le secteur privé n’a pas pu jouer le rôle qu’on attendait de lui en termes de contribution au financement de certains projets car il y a eu une confusion entre les privés (des individus influents) et le secteur privé (les entreprises). Un privé s’intéresse seulement à capter l’argent de l’Etat alors que le secteur privé investit dans l’outil de production pour toujours passer à une échelle plus importante lui permettant d’avoir plus d’autonomie. Si on veut réussir le PROJET qui remplace le PSE il faudra corriger ce biais d’identification du secteur privé.
Abou KANE
FASEG/UCAD
LE PRESIDENT FAYE VEUT UN PARTENARIAT REPENSE, RENOVE ET FECONDE PAR UNE VISION PARTAGEE
Le président Bassirou Diomaye Faye a fait part lundi de sa volonté d’établir avec l’Union européenne (UE) un partenariat ‘’repensé, rénové et fécondé par une vision partagée d’un ordre international plus juste et reflétant les réalités du monde actuel’’.
`Le président Bassirou Diomaye Faye a fait part lundi de sa volonté d’établir avec l’Union européenne (UE) un partenariat ‘’repensé, rénové et fécondé par une vision partagée d’un ordre international plus juste et reflétant les réalités du monde actuel’’.
‘’Nous voulons un partenariat repensé, rénové et fécondé par une vision partagée d’un ordre international plus juste et reflétant les réalités du monde actuel. Un partenariat adapté aux mutations et apte à soutenir la dynamique novatrice que nous voulons imprimer à nos relations’’, a notamment dit le président Faye.
Il s’exprimait lundi au sortir d’une audience au palais de la République avec le président du Conseil européen Charles Michel en visite à Dakar.
‘’Nous avons discuté de la coopération multiforme entre l’Union européenne et le Sénégal. J’ai exprimé au Président Michel mes remerciements pour le soutien de l’UE à notre pays dans plusieurs domaines tels que l’eau, l’énergie, l’agriculture, la santé, les transports, le numérique, la jeunesse et l’emploi’’, a poursuivi le chef de l’Etat.
Le président Faye a remercié le patron du Conseil européen qui a été ‘’le premier soutien à l’adhésion de l’Afrique au G20 pour plus d’équilibre et d’inclusivité dans la gouvernance mondiale’’.
Devant le président du Conseil européen, Bassirou Diomaye Faye a lancé un appel à l’endroit ‘’des amis et partenaires du Sénégal pour plus d’accompagnement dans la réalisation de notre programme pour un Sénégal souverain, juste et prospère’’.
Il a rappelé les priorités des nouvelles autorités qui s’articulent autour ‘’d’un modèle économique endogène d’industrialisation avec comme rampe de lancement le secteur primaire : agriculture, élevage et pêche’’.
‘’Mais nous voulons aussi le renforcement des infrastructures économiques telles que les chemins de fer, l’électrification, les télécommunications et le réseau routier’’, a-t-il dit.
La réduction graduelle du déficit budgétaire est aussi une priorité pour le gouvernement sénégalais, selon Bassirou Diomaye Faye.
‘’Cette réduction du déficit budgétaire passera par l’amélioration de la qualité des dépenses publiques et une fiscalité plus efficace avec un mécanisme de paiement de l’impôt là où se crée la richesse et une lutte sans relâche contre l’évasion fiscale’’, a-t-il dit.
Devant le président du Conseil européen, Bassirou Diomaye Faye a souhaité ‘’la bienvenue’’ aux investisseurs européens dont les entreprises ont des compétences avérées dans ces différents secteurs”.
‘’Ensemble, nous voulons faire plus et mieux pour renforcer l’amitié et la coopération sénégalo européenne. Ma disponibilité sera constante pour œuvrer avec les partenaires européens dans ce sens’’, a assuré Bassirou Diomaye Faye.
L’entretien avec le président du Conseil européen a aussi porté sur d’autres sujets d’intérêt commun comme la situation au sahel, face au défi de la lutte contre le terrorisme, ‘’parce que nous sommes conscients que la paix et la stabilité de nos deux continents sont étroitement liées’’.
‘’Tout ce qui touche l’un affecte forcément l’autre’’, a fait observer Bassirou Diomaye Faye.
DIOMAYE VEUT RÉFORMER L'OFNAC
Quatre ans après son départ conflictuel de la tête de l'Organe anticorruption, Nafy Ngom Keïta pourrait faire son retour. Reçue par le président, ce dernier lui a proposé de piloter la réforme qu'il souhaite mener au sein de l'institution
Le président Bassirou Diomaye Faye, qui s’est entretenu avec Mme Nafy Ngom Keïta, lui a proposé de travailler sur une nouvelle réforme de l’Ofnac et aussi d’en prendre éventuellement la présidence. Alors que l’institution a été réformée au mois de janvier dernier avec des pouvoirs élargis comme le placement en garde à vue d’une personne mise en cause ou la médiation pénale.
Le Président Diomaye Faye a reçu Mme Nafy Ngom Keïta. Ancienne présidente de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac), l’ancienne Inspectrice générale d’Etat pourrait reprendre service sur demande du Président Faye. Le Quotidien a appris qu’il lui a demandé, lors de cette audience, de travailler sur la réforme de l’institution dirigée aujourd’hui par l’ancien procureur de la République, Serigne Bassirou Guèye. BDF lui a aussi proposé en même temps la présidence de l’Ofnac dont elle a été la première dirigeante. A la création de la structure, Macky Sall lui avait confié les rênes… avant que les relations entre les deux ne finissent en conflits ouverts.
Si la loi n°2012-30 du 28 décembre 2012 portant création de l’Ofnac stipulait que le mandat du président, du vice-président et des autres membres, nommés par décret, sont d’une période de trois (3) ans renouvelables une fois, le Président Sall n’avait pas voulu lui confier un deuxième mandat. Il avait remplacé, en juillet 2016, l’ancienne Vérificatrice générale d’Etat par la magistrate Seynabou Ndiaye Diakhaté. Si l’ancien Président soutenait que le mandat de Mme Ngom «est arrivé à terme», elle prétendait le contraire. Elle avait saisi la Cour suprême «en vue de l’annulation du décret mettant illégalement un terme au mandat de la présidente de l’Ofnac».
Pour l’instant, on ne connaît pas sa réponse, mais ce serait une revanche pour l’ancienne Inspectrice générale d’Etat si elle décidait de revenir. En même temps, on ne connaît pas les contours de la future réforme souhaitée par le Président Bassirou Diomaye Faye. Alors que l’institution a été relookée, il y a à peine 4 mois. Car l’Assemblée nationale a adopté, en janvier dernier, la loi n°22/2023 modifiant la loi n°2012-30 du 28 décembre 2012 portant création de l’Office national de la lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac) et le projet de loi n°23/2023 modifiant la loi n°2014-17 du 2 avril 2014 relative à la déclaration de patrimoine, après que l’Etat a fait le constat de la nécessité d’accroître ses pouvoirs d’anticipation, de médiation, de formation et de lutte contre la corruption.
Ce qui a donné des pouvoirs élargis à l’Ofnac dont la dernière réforme touche 4 domaines précis : le renforcement des pouvoirs d’investigation de l’office par la possibilité de prendre des mesures de garde à vue, le délai de prescription de l’action publique, l’enrichissement illicite et le mandat des membres. Par rapport à ses nouvelles prérogatives, le président de l’Ofnac peut, à la suite de l’enquête, si une ou plusieurs personnes ont été arrêtées, transmettre directement le dossier au procureur de la République financier ou à toute autre autorité compétente, ou procéder à un classement sans suite. Les personnes arrêtées peuvent en même temps être déférées.
La même réforme a aussi élargi le champ d’assujettissement à un certain nombre d’agents publics occupant de hautes fonctions, qu’ils soient gestionnaires de deniers publics ou non. Toutefois, il précise que les dispositions de la présente loi ne s’appliquent pas au président de la République dont le régime de déclaration de patrimoine est prévu par l’article 37 de la Constitution. Il en est ainsi des magistrats de la Cour des comptes, qui déclarent leur patrimoine dans les conditions prévues par la loi organique portant statut des magistrats de la Cour des comptes.
Il faut ajouter que la dernière modification de la loi concerne le mandat des membres de l’Ofnac. Ils sont nommés par décret pour un mandat de 5 ans renouvelable une fois. En plus, il ne peut être mis fin, avant leur terme, aux fonctions du président de l’Ofnac qu’en cas de décès, d’empêchement, de démission ou de faute lourde. «L’empêchement du président de l’Ofnac est constaté par un vote à l’unanimité des membres sur le rapport du vice-président», lit-on dans le Journal officiel. Que cacherait cette réforme voulue par les nouvelles autorités ? Elle pourrait faciliter le changement de président de la structure. Le Quotidien n’a pas réussi à joindre Mme Ngom.
VERS UNE REMISE EN SERVICE DU KUNTA KINTEH
La ligne reliant la localité de Bara à Banjul par le fleuve Gambie, interrompue depuis quinze jours après la panne des deux ferrys assurant ce trajet, va reprendre dans moins de trois semaines, avec la fin des travaux de réparation du Kunta Kinteh
Banjul, 22 avr (APS) – La ligne reliant la localité de Bara à Banjul par le fleuve Gambie, interrompue depuis quinze jours après la panne des deux ferrys assurant ce trajet, va reprendre dans moins de trois semaines, avec la fin des travaux de réparation du Kunta Kinteh, l’un des bateaux, a appris l’APS du ministre gambien de l’Information, Ismaïla Cissé.
Les deux ferrys, le Kunta Kinteh et le Kanilaï, assurent la traversée du fleuve Gambie entre Bara et Banjul. Ils sont tombés en panne depuis plus de deux semaines, entrainant une perturbation de la circulation des personnes et des biens.
L’interruption de la desserte par les ferrys a provoqué un désagrément pour les usagers contraints de prendre des pirogues pour faire la traversée.
De même, les automobilistes entrant ou sortant de la Gambie sont obligés de faire un grand détour par Farafeni et Keur Ayib, localités frontalières du Sénégal.
“Kunta Kinteh est en phase finale de réhabilitation. Le président Adama Barrow a d’ailleurs été sur place pour constater l’état d’avancement des réparations et demandé aux techniciens qui travaillent sans relâche d’accélérer. On espère que Kunta Kinteh sera de nouveau opérationnel dans moins de trois semaines”, a déclaré M. Cissé lors d’un entretien avec l’APS.
Il a en même temps annoncé que le gouvernement gambien a récemment signé un contrat d’acquisition de deux nouveaux ferrys qui seront mis en service dans seize mois au plus tard.
”Sur le long terme, on espère la concrétisation du projet de corridor qui doit quitter Abidjan et rejoindre Lagos en passant par le Sénégal, la Gambie, la Guinée-Bissau, etc. Elle devrait notamment se traduire par la construction d’un pont de franchissement entre Bara et Banjul”, a-t-il fait savoir.
Isamaïla Cissé n’a pas d’un autre côté manqué de lancer un appel au secteur privé afin qu’il investisse le secteur en augmentant le nombre de ferrys assurant la traversée du fleuve Gambie.
En marge de la visite, samedi, de Bassirou Diomaye Faye dans la capitale gambienne, l’ambassadeur du Sénégal dans ce pays a estimé que la construction d’un pont reliant Bara à Banjul devait être classée parmi les axes prioritaires des relations entre les deux pays.
“Mettre en place un pont entre Bara et Banjul fera peut-être partie des priorités des deux États. Aujourd’hui, accéder à Banjul par les ferrys est devenu difficile et pose beaucoup de problèmes en raison de leur vétusté”, a déclaré Bassirou Sène lors d’un entretien avec l’APS.
Le fait de pouvoir faire une projection par un pont sur ce tronçon sera d’un apport très positif pour la circulation des personnes et des biens et pour la sécurisation et la continuité territoriale du Sénégal vers le sud, avait fait valoir le diplomate 48 heures avant la visite dans la capitale gambienne du nouveau chef de l’État sénégalais.