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25 février 2025
AIDE AU DÉVELOPPEMENT DE L’AFRIQUE, 60 % DES FRANÇAIS FAVORABLES AU CHANGEMENT DE PARADIGME
Quel que soit le niveau de revenus, une majorité des Français se prononce en faveur d’un remplacement des aides publiques au développement par un programme donnant une plus grande place au secteur privé.
Dans un sondage intitulé "Les Français et l’aide au développement de l’Afrique subsaharienne", publié par OpinionWay pour le programme "Pour l’industrialisation de l’Afrique subsaharienne" dirigé par Francis Journot, l’institut d’études français a indiqué que 60 % des Français sont favorables à ce changement de paradigme, contre 38 % ne souhaitant pas voir l’aide publique au développement de l’Afrique subsaharienne être remplacée par des programmes davantage financés par des fonds privés.
« Avec une contribution de 15,9 milliards de dollars en 2022, la France est le quatrième pays donateur d’aide publique au développement dans le monde, et le montant total versé par la communauté mondiale à des pays d’Afrique subsaharienne s'élevait à près de 30 milliards de dollars », renseigne-t-on.
Interrogés sur l’hypothèse d’un remplacement des aides publiques par des programmes d’industrialisation plus ouverts aux capitaux privés, une majorité des interviewés exprime son soutien.
« 60 % des Français sont favorables à ce changement de paradigme, contre 38 % ne souhaitant pas voir l’aide publique au développement de l’Afrique subsaharienne être remplacée par des programmes davantage financés par des fonds privés », a indiqué le sondage.
Le soutien à cette proposition est minoritaire chez les jeunes générations (47 % des moins de 35 ans contre 52 % qui s’y opposent).
Mais il s’accroit chez les générations plus âgées : 54 % chez les personnes âgées de 35 à 49 ans, 68 % chez les 50-64 ans et 71 % pour les séniors âgés de 65 ans ou plus.
Quel que soit le niveau de revenus, une majorité des Français se prononce en faveur d’un remplacement des aides publiques au développement par un programme donnant une plus grande place au secteur privé. Le soutien est tout de même plus fort dans les foyers les plus aisés financièrement. Il s’établit à 56 % parmi les Français dont le foyer gagne moins de 1 000 € net par mois et grimpe à 69 % au sein des foyers gagnant 3 500 € net par mois ou plus.
Les préférences politiques constituent le critère produisant les différences les plus importantes sur la question posée.
Selon l’institut d’études, le soutien à la mesure proposée est particulièrement fort auprès des sympathisants de la majorité présidentielle (74 %) et des Républicains (75 %). Il reste également nettement majoritaire chez ceux du Rassemblement national (63 %) et parmi les Français n’exprimant aucune préférence partisane (57 %).
L’opinion sur la mesure est moins positive chez les sympathisants de gauche, souvent plus attachés aux programmes publics. Mais une proportion importante d’entre eux est favorable à la mesure : c’est le cas de 44 % des sympathisants insoumis, 48 % des socialistes et même 51 % des écologistes.
L’ASSEMBLÉE PARLEMENTAIRE DE LA FRANCOPHONIE SALUE LA MATURITÉ DE LA DÉMOCRATIE SÉNÉGALAISE.
Les parlementaires ont exprimé leur fierté au peuple sénégalais et décerné un satisfecit à l’Assemblée nationale du Sénégal.
Dakar, 22 avr (APS) – L’Assemblée parlementaire de la francophonie (APF) a salué, lundi, à Balaclava, à Maurice, ‘’la maturité et la vitalité’’ de la démocratie sénégalaise, en se réjouissant en même temps de l’‘’alternance paisible et transparente’’ survenue le 24 mars au Sénégal.
‘’Les parlementaires de la francophonie ont exprimé leur fierté au peuple sénégalais et décerné un satisfecit à l’Assemblée nationale du Sénégal, qui a assumé sa mission avec responsabilité et joué pleinement son rôle, tout au long du processus qui a mené à une alternance paisible et transparente’’, affirme un communiqué de l’Assemblée nationale sénégalaise.
Le président de cette institution du Sénégal, Amadou Mame Diop, a présidé la 15e conférence des présidents d’assemblées et de sections de la région Afrique de l’APF, à Balaclava, jeudi et vendredi derniers.
M. Diop a eu des rencontres bilatérales avec son homologue de Maurice, Sooroodjev Phokeer, et de responsables de de la section mauricienne de l’APF.
Il a échangé aussi avec des membres de délégations de la Côte d’Ivoire, du Gabon et du Cameroun, selon la même source.
Amadou Mame Diop a remis à Pravind Kumar Jugnauth, le Premier ministre de Maurice, l’insigne de la Pléiade, l’Ordre de la francophonie et du dialogue des cultures, lors d’une cérémonie qui s’est déroulée en présence de membres du gouvernement mauricien.
L'ÉGYPTE RÉCUPÈRE UNE STATUE DE RAMSÈS II VIEILLE DE 3 400 ANS
"Cette tête fait partie d'un groupe de statues représentant le roi Ramsès II assis aux côtés d'un certain nombre de divinités égyptiennes", a déclaré Shaaban Abdel Gawad, qui dirige le département égyptien de rapatriement des antiquités.
LÉgypte a annoncé la récupération d'une statue grandeur nature représentant la tête du pharaon Ramsès II, volée il y a plus de trente ans. Ce trésor inestimable, arraché à son temple d'Abydos, a enfin retrouvé sa terre natale après un périple clandestin à travers l'Europe.
"Cette tête fait partie d'un groupe de statues représentant le roi Ramsès II assis aux côtés d'un certain nombre de divinités égyptiennes", a déclaré Shaaban Abdel Gawad, qui dirige le département égyptien de rapatriement des antiquités.
La statue se trouve actuellement au musée égyptien du Caire, mais n'est pas exposée. Il s'apprête à subir une restauration minutieuse. Ce chef-d'œuvre, sculpté dans le granit noir, témoigne de la grandeur de l'un des pharaons les plus emblématiques de l'histoire.
Subtilisée dans les années 1980 ou 1990, la statue a quitté illégalement l'Égypte pour entamer un périple clandestin. Repérée en 2013 lors d'une vente aux enchères à Londres, elle a ensuite voyagé à travers plusieurs pays avant de se retrouver en Suisse.
Alertées par la présence de la statue sur le marché de l'art illégal, les autorités égyptiennes ont collaboré étroitement avec leurs homologues suisses pour établir la provenance légitime de l'artefact. Cette coopération fructueuse a abouti à la restitution officielle de la statue à l'Égypte l'année dernière.
Le retour de cette tête colossale de Ramsès II constitue une victoire majeure pour l'Égypte dans sa lutte contre le trafic de biens culturels. Ce joyau du patrimoine pharaonique incarne à la fois la richesse de l'histoire égyptienne et la détermination du pays à préserver son héritage pour les générations futures.
Ramsès II est l'un des pharaons les plus puissants de l'Égypte ancienne. Également connu sous le nom de Ramsès le Grand, il était le troisième pharaon de la dix-neuvième dynastie d'Égypte et a régné de 1279 à 1213 avant Jésus-Christ.
LE SÉNÉGAL BIENTÔT ACTIONNAIRE DE TV5MONDE ?
Le Sénégal fait partie des sept pays africains pressentis pour entrer au capital de la chaîne publique francophone. La participation du Gabon, le Congo-Brazzaville, la RDC et du Cameroun connus pour leur répression de la liberté de la presse fait débat
(SenePlus) - TV5 Monde, la chaîne publique francophone, envisage d'ouvrir son capital à sept pays africains selon les informations de Télérama. Une démarche qui soulève de vives inquiétudes, quatre de ces pays - le Gabon, le Congo-Brazzaville, la RDC et le Cameroun - étant connus pour leur répression de la liberté de la presse.
Dans le cadre de son plan stratégique 2025-2028, le groupe audiovisuel public souhaite faire entrer sept pays africains au sein de son actionnariat selon Télérama. Parmi eux figurent la République démocratique du Congo, le Cameroun, le Gabon, le Congo-Brazzaville mais aussi la Côte d'Ivoire, le Sénégal et le Bénin.
« Cette chaîne ne peut pas rester celle de la francophonie du Nord qui s'adresse au monde et notamment aux pays du Sud. Il faut que dans les années qui viennent – j'espère le plus rapidement possible –, on puisse ouvrir notre gouvernance et "Notre financement à des États africains. C'est essentiel, politiquement et stratégiquement", a justifié Yves Bigot, président de TV5 Monde, cité par Les Échos en janvier.
Selon Télérama, ce projet baptisé "convergences francophones" a reçu l'aval de l'Élysée, qui y verrait "une main tendue de la France dans une période où le ressentiment envers le pays n'a jamais été aussi exacerbé".
Yves Bigot a d'ores et déjà rencontré certains chefs d'État concernés, comme Denis Sassou-Nguesso, président autoproclamé depuis plus de 40 ans du Congo-Brazzaville, ou encore Félix Tshisekedi, "élu" en 2018 président de la RDC lors de 'un examen qualifié de "putsch électoral" par l'opposition.
Cette ouverture du capital soulève cependant de vives critiques. " Solliciter une junte militaire (le Gabon) et deux pays (le Cameroun et le Congo) dirigés par les mêmes hommes depuis des décennies et dont l'actualité est régulièrement émaillée d'assassinats et de détentions arbitraires de journalistes soulève des inquiétudes légitimes quant au futur de l'information sur cette chaîne publique", a déclaré Arnaud Froger de Reporters sans frontières (RSF) cité par Télérama.
Dans les rédactions de TV5 également, l'inquiétude règne. "L'ouverture à la francophonie au Sud est une évidence, mais pas avec n'importe quel État et avec un minimum de transparence", résume un journaliste anonyme à Télérama. Les rédacteurs en chef Afrique ont intégré la direction dans une note sur "les éventuelles conséquences éditoriales" et la "cohérence avec la ligne éditoriale et les valeurs déontologiques" de la chaîne.
"Cette charte est une diversion, et je ne vois pas comment elle va empêcher une dictature d'être une dictature", avance un autre journaliste anonyme à Télérama, faisant référence à un renforcement de la charte déontologique proposée par la direction.
Le calendrier de cette décision laisse également perplexe selon Télérama, avec une annonce prévue dès le 5 octobre 2024, en marge du Sommet de la Francophonie à Villers-Cotterêts.
Rien ne semble pouvoir l'empêcher, alors que ces nouveaux actionnaires (à hauteur de 600 000 euros par pays selon Télérama) se verront offrir un accès aux programmes, des coproductions ainsi qu'une diffusion de leurs journaux télévisés nationaux.
Les partenaires historiques de TV5 comme la Belgique, la Suisse et le Canada, qui n'ont pas été consultés sur ce virage stratégique, pourraient toutefois avoir leur mot à dire lors du conseil d'administration du 30 avril qui s'annonce agité d'après Télérama.
VERS UNE REMISE EN SERVICE DU FERRY KINTA KINTÉ
L’interruption de la desserte par les ferrys a provoqué un désagrément pour les usagers. Elle contraint les automobilistes entrant ou sortant de la Gambie à faire un grand détour par Farafeni et Keur Ayib.
La traversée du fleuve Gambie entre les localités Bara et Banjul la capitale gambienne assurée par deux ferrys tombés en panne depuis quinze jours va reprendre dans moins de trois semaines à la faveur de l’achèvement de la réparation du Kinta Kinté, l’une des embarcations, a assuré à l’APS, Ismaïla Cissé, le ministre gambien de l’Information.
Les deux ferrys, Kinta Kinté et Kanilaï, qui assurent la traversée du fleuve Gambie entre Bara et Banjul sont tombés en panne depuis plus de deux semaines, entrainant une perturbation de la circulation des personnes et des biens.
L’interruption de la desserte par les ferrys a provoqué un désagrément pour les usagers contraints de prendre des pirogues pour faire la traversée. Elle contraint les automobilistes entrant ou sortant de la Gambie à faire un grand détour par Farafeni et Keur Ayib, localités frontalières.
‘’Kinta Kinté est en phase finale de réhabilitation. Le président Adama Barrow a d’ailleurs été sur place pour constater l’état d’avancement des réparations et demandé aux techniciens qui travaillent sans relâche d’accélérer. On espère que Kinta Kinté sera de nouveau opérationnel dans moins de trois semaines’’, a déclaré M. Cissé lors d’un entretien avec l’APS.
Il a en même temps annoncé que le gouvernement gambien a récemment signé un contrat d’acquisition de deux nouveaux ferrys qui seront mis en service dans seize mois au plus tard
‘’Sur le long terme, on espère la concrétisation du projet de corridor qui doit quitter Abidjan et rejoindre Lagos en passant par le Sénégal, la Gambie, la Guinée Bissau etc. Elle devrait notamment se traduire par la construction d’un pont de franchissement entre Bara et Banjul’’, a-t-il fait savoir.
Isamaïla Cissé n’a pas d’un autre côté manqué de lancer un appel au secteur privé afin qu’il investisse le secteur en augmentant le nombre de ferrys assurant la traversée du fleuve Gambie.
En marge de la visite, samedi de Bassirou Diomaye Faye dans la capitale gambienne, l’ambassadeur du Sénégal dans ce pays a estimé que la construction d’un pont reliant Bara à Banjul devait être classée parmi les axes prioritaires des relations entre les deux pays.
“Mettre en place un pont entre Bara et Banjul fera peut-être partie des priorités des deux Etats. Aujourd’hui, accéder à Banjul par les ferrys est devenu difficile et pose beaucoup de problèmes en raison de leur vétusté”, a déclaré Bassirou Sène lors d’un entretien avec l’APS.
Le fait de pouvoir faire une projection par un pont sur ce tronçon sera d’un apport très positif pour la circulation des personnes et des biens et pour la sécurisation et la continuité territoriale du Sénégal vers le sud, avait fait valoir le diplomate 48 heures avant la visite dans la capitale gambienne du nouveau chef de l’Etat sénégalais.
par Cheikh Omar Diallo
LA SUPPLÉANCE DES DÉPITÉS
EXCLUSIF SENEPLUS - Dans la doctrine Macky, le statut du député se traduit depuis 2022 par la possibilité à lui offerte de reprendre son siège après la fonction ministérielle. Amadou Ba, Mariama Sarr, Diouf Sarr, etc. peuvent redevenir députés
Les ministres de Macky Sall se recyclent en députés
Dans le corpus législatif sénégalais, le suppléant remplace le député empêché à court terme et non pas de manière définitive. En clair, les ministres de Macky Sall précédemment élus députés en 2022 peuvent librement regagner leur siège après la défaite de leur candidat à la présidentielle, Amadou Ba, le 24 mars 2024.
Telle est l’économie de la suppléance prévue dans la loi organique du 4 mai 2019 qui prévoit que tout autre parlementaire nommé ministre pourra reprendre automatiquement sa place à l’hémicycle, s’il n’exerce plus de charge ministérielle.
Ainsi donc, s’ils le veulent, Amadou Ba, Mariama Sarr, Abdoulaye Diouf Sarr, Fatou Diané, Abdoulaye Seydou Sow, Daouda Dia, Me Oumar Youm entre autres peuvent redevenir députés.
Sous le bénéfice de cette affirmation, il faut rappeler que l’incompatibilité entre la fonction ministérielle et le mandat parlementaire entraînait ipso facto le remplacement définitif du député par son suppléant, qui, à son tour, conservait le siège jusqu’au terme du mandat. Avec cette incompatibilité proclamée, le système politique sénégalais consacrait ainsi un dogme intangible de rang constitutionnel.
Mais aujourd’hui, dans la doctrine Macky Sall, le statut du député se traduit depuis 2022 par la possibilité à lui offerte de reprendre son siège après la cessation de sa fonction ministérielle, conformément à l’article 54 de la Constitution du 22 janvier 2001. Ce fait juridique vient tempérer la reconnaissance du dogme « incompatibilités entre fonction gouvernementale et mandat parlementaire ».
Dans le même ordre d’idées, en cas de vacance du siège de député pour cause d'empêchement [nomination ou maladie], le suppléant désigné exercera pleinement la fonction de député pendant la durée de l'empêchement. En clair, on ne peut suppléer un titulaire que s’il y a incompatibilité entre le poste de député et la fonction occupée. Le suppléant pourra alors siéger mais quand le titulaire cessera ses fonctions précédentes, le suppléant lui cèdera la place.
En octroyant un titre révocable et précaire au suppléant, l’intention du prédécesseur de Bassirou Diomaye Faye était de reconnaître et de consacrer la primauté élective du député élu, devenu ministre.
Possiblement des anciens ministres regagneront leur fauteuil à la place Soweto. Ministre aujourd’hui député demain ; ministre hier, député aujourd’hui.
C’est alors que le suppléant cessera d’être député suppléant ; tandis que le député suppléé redeviendra député de plein droit.
Faux suppléant : « vrai garde-place »
Passons rapidement sur la « tragédie sociale, familiale et personnelle » qu’est la déchéance politique du « simple suppléant » pour nous arrêter sur le principe de la séparation stricte des pouvoirs qui s’en trouvera fortement atténué. Ce qui incidemment consacrera, le caractère temporaire de la suppléance et par la même occasion, accentuera l’idée de suppléant « garde-place ».
Pour rappel, au lendemain de l’indépendance du Sénégal, la compatibilité entre la fonction ministérielle et le mandat parlementaire était une pratique constitutionnelle acceptée. En permettant ainsi aux parlementaires de devenir ministres, sans cesser de siéger l’Assemblée nationale, les Mamadou Dia, Valdiodio Ndiaye, Alioune Badara Mbengue, Karim Gaye, Emile Badiane et Demba Diop, entre autres ont cumulativement été des ministres-parlementaires. Une coutume législative inspirée des IIIe et IVe république en France.
Cela dit, c’est l’avènement de la Ve république voulue par le Général Charles de Gaulle qui fixe, pour la première fois, le régime des incompatibilités et des inéligibilités des députés prévu dans la Constitution du 4 octobre 1958. Par héritage constitutionnel, depuis plus de cinquante ans, le législateur sénégalais l’avait inséré dans le corpus juridico-politique.
Au passage, il faut noter qu’au Royaume-Uni, le Premier ministre et ses ministres sont tous membres du parlement (chambre des communes). De ce fait, l’élu britannique n’a pas de suppléant. En cas de décès, démission ou destitution, il est procédé à une élection partielle appelée by-election. Une pratique toujours en cours.
Docteur Cheikh Omar Diallo est enseignant-chercheur en Sciences Juridiques et Politiques, fondateur l’Ecole d’Art oratoire et de leadership.
L’APPEL DE DIOMAYE À L’UNION EUROPÉENNE
Aux côtés du Premier ministre, Sonko, et de son directeur de Cabinet Mary Teuw Niane, le Président Diomaye a livré, ce lundi, le contenu de ses pourparlers avec le Président du Conseil européen.
Aux côtés du Premier ministre, Sonko, et de son directeur de Cabinet Mary Teuw Niane, le Président Diomaye a livré, ce lundi, le contenu de ses pourparlers avec le Président du Conseil européen. Dans une déclaration conjointe, les deux hommes ont mis l’accent sur les perspectives de la coopération entre le Sénégal et l’Union européenne.
«Nous voulons bâtir un partenariat repensé, rénové et fécondé par une vision partagée d’un ordre international plus juste et reflétant les réalités du monde actuel», a exposé Diomaye au sujet de la «dynamique novatrice» que son régime entend «imprimer» aux relations avec les bailleurs de fonds.
Sur ce, il dira avoir évoqué avec son hôte de «la réduction graduelle du déficit budgétaire» comme priorité sur lequel les amis et partenaires du Sénégal sont invités à accompagner son gouvernement. «Elle passera par l’amélioration de la qualité des dépenses publiques, une fiscalité plus efficace pour une meilleure mobilisation des ressources intérieures. Un mécanisme de paiement de impôts là où se créée les richesses et une lutte contre les flux financiers illicite», s’est engagé le chef de l’Etat.
GABON : PASCALINE BONGO BLANCHIE DE TOUT SOUPÇON
Pascaline Bongo, aînée du défunt président gabonais Omar Bongo, soupçonnée de corruption passive d'agent public étranger au début des années 2010 au Gabon, a été relaxée lundi par le tribunal correctionnel de Paris.
Pascaline Bongo, aînée du défunt président gabonais Omar Bongo, soupçonnée de corruption passive d'agent public étranger au début des années 2010 au Gabon, a été relaxée lundi par le tribunal correctionnel de Paris. Aux côtés de la sœur du président déchu Ali Bongo, âgée de 68 ans, ont comparu début 2024 la société d'ingénierie française Egis et trois de ses anciens cadres, ainsi que l'homme d'affaires gabonais Franck Ping et l'avocate Danyèle Palazo-Gauthier. Tous ont été relaxés.
Pascaline Bongo, la sœur de l'ex-président gabonais Ali Bongo et fille aînée de feu Omar Bongo, a été relaxée lors de son procès à Paris pour corruption passive d'agent public étranger, a annoncé le tribunal lundi 22 avril. Aucune infraction n’a été retenue contre Pascaline Bongo, qui n’était pas présente à l’audience, rapporte notre envoyé spécial au Tribunal judiciaire de Paris, Sébastien Németh.
Pascaline Bongo, 67 ans, a assisté à toutes les audiences de son procès. Devant le Tribunal judiciaire de Paris, elle avait rejeté les accusations du Parquet national financier français. Celui-ci la soupçonnait d'avoir manœuvré, à l'époque, à travers sa société Sift pour que le groupe français Egis Route obtienne le marché de la désormais dissoute Agence gabonaise des grands travaux. Cela contre la promesse de 8 millions d'euros de rétrocommissions.
La juge a estimé qu’aucun élément n’avait montré qu’elle était intervenue, qu’elle avait tenté d’utiliser son influence. La corruption n’est donc pas caractérisée. Pascaline Bongo est relaxée, tout comme les cadres d’Egis Route.
Pascaline Bongo reconnue « agent public étranger »
Le tribunal a pourtant reconnu qu’on pouvait bien la qualifier d’agent public étranger, de par ses fonctions de Haute représentante du président de la République, en l’occurrence son frère Ali Bongo à l’époque. Elle avait une fonction officielle, avec une nomination par décret, un salaire de 2,6 millions de FCA. De plus, elle se trouvait très haut dans la hiérarchie protocolaire, elle assurait donc un service public. Selon le tribunal, peu importe s’il s’agissait d’un titre honorifique, d’un placard doré ou que le chef de l’État ne lui ait rien donné à faire: elle était bien agent public, chargée d’une mission, même si au final elle n’avait aucun pouvoir.
RETOUR DES POPULATIONS, 13 MILLIARDS F POUR DEMINER LE TERRAIN
Les acteurs ont besoin de 13 milliards de francs Cfa pour déminer plus d’un million de mètres carrés de terres en Casamance, selon le Gouverneur de la région de Ziguinchor.
Les acteurs ont besoin de 13 milliards de francs Cfa pour déminer plus d’un million de mètres carrés de terres en Casamance, selon le Gouverneur de la région de Ziguinchor. Mor Talla Tine présidait un atelier-bilan et programmation des activités du Comité régional de coordination et de suivi des interventions dans les domaines de la réinsertion et du déminage humanitaire dans la région de Ziguinchor.
Plus d’un million de mètres carrés de terres reste encore à être déminé en Casamance, pour un coût de 13 milliards de francs Cfa, selon le Gouverneur de Ziguinchor. «Nous avons un million et demi de mètres carrés de terres à déminer en Casamance. Pour ce faire, il faut au moins 13 milliards de francs Cfa», a indiqué Mor Talla Tine à l’ouverture d’un Comité régional de développement (Crd) sur l’amplification des actions de déminage et le retour des populations qui avaient fui le conflit en Casamance. Cette rencontre avait également pour objectif de faire le point du plan d’actions du Comité de coordination et de suivi des interventions dans la région de Ziguinchor, élaboré en 2023. «Pour atteindre cet objectif de renforcement des actions de déminage, mais aussi de retour et de réinsertion des populations, nous avons jugé opportun de mettre sur pied un Comité régional de suivi, d’harmonisation et de coordination des interventions en matière de déminage et de réinsertion socioéconomique des populations», a expliqué Mor Talla Tine.
Il a invité les pays amis du Sénégal à venir soutenir ce déminage humanitaire, à travers la mise à disposition de ressources additionnelles. «Ce déminage humanitaire nécessite énormément de ressources financières», a fait savoir le Gouverneur, qui salue l’accalmie notée depuis quelque temps dans la région. «Depuis très longtemps, nous n’avons pas enregistré de braquage, ni d’attaque armée. Il y a aussi une volonté des parties à aller définitivement vers la paix», s’est félicité le chef de l’exécutif régional.
Le directeur de l’Agence nationale pour la relance des activités économiques et sociales en Casamance (Anrac) magnifie aussi cette accalmie notée en Casamance, qui encourage les populations à retourner dans leurs localités.
Pour accompagner ces populations, l’Etat du Sénégal a créé les conditions de sécurité. Le Cadre de coordination régionale, qui s’inscrit dans cette dynamique, permet de faire un tableau de bord et d’avoir une visibilité sur tout ce qui est en train de se faire pour les populations, d’après Ansou Sané. «Le Cadre de coordination régionale a été mis en place avec une feuille de route d’un coût de 15 milliards de F Cfa. 13 milliards sont dédiés au volet déminage et deux milliards au volet réinsertion socioéconomique. L’Etat s’est engagé à faire une contribution de 2 milliards», explique le directeur de l’Anrac.
M. Sané indique que le Crd permet d’évaluer le travail qui a été fait depuis l’année dernière et de pouvoir décliner les priorités pour l’année 2024. Il s’agit aussi de voir avec les partenaires techniques et financiers, ce qui est possible de faire, mais aussi le cadre à créer pour faciliter l’arrivée d’autres partenaires. Associées à la dynamique de paix en Casamance, les collectivités territoriales, fortement représentées, ont magnifié la tenue de ce comité présidé par le Gouverneur de Ziguinchor. Outre le retour des réfugiés et déplacés du conflit, les populations qui ont été perturbées dans leur organisation sociale et économique, rencontrent des difficultés pour obtenir des actes d’état civil. Ce volet, pris à bras-le-corps par les autorités, connaît des résultats intéressants. Les premiers actes civils ont été distribués dans la commune de Djinaky. «Cela a redonné la confiance aux populations qui commencent à en redemander. Le besoin est de l’ordre de 50 mille pour les trois départements de la région», dit Alphousseyni Diémé, maire de la commune de Djinaky. Plus de 3500 personnes se sont vu délivrer un acte d’état civil.
Le conflit en Casamance a eu beaucoup de conséquences sur les populations et le développement socioéconomique de la région. Ce conflit, qui a duré une quarantaine d’années, a causé, entre autres, des pertes en vie humaine, l’abandon de plusieurs villages, et entraîné le mouvement de plusieurs personnes vers la Gambie et la Guinée-Bissau. «On note plus de 800 victimes de mines, des terres polluées par les mines, le développement de l’économie de guerre avec le trafic de bois et de drogue, la culture du cannabis, le vol à main armée du bétail et des biens, la déstructuration du tissu social et familial…», liste-t-on dans les termes de référence du Crd.
LA SECTION SYNDICALE DE LA RFM SUR PIED DE GUERRE
Conformément aux décisions prises lors de son assemblée générale du 17 Avril 2024 dans les locaux de la RFM, la section SYNPICS du Groupe Futurs Médias (GFM) a observé un port de brassards rouges ce 22 Avril.
Conformément aux décisions prises lors de son assemblée générale du 17 Avril 2024 dans les locaux de la RFM, la section SYNPICS du Groupe Futurs Médias (GFM) a observé un port de brassards rouges ce 22 Avril. Selon le syndicat, le premier acte de son plan d’actions est un préavis de grève qui s’articule autour de sept points de revendications sera déposé incessamment.
Et parmi les points de revendications, confie Mouhamed Alimou BA, secrétaire général SYNPICS GFM, se trouvent ces points suivants : “Le paiement des salaires à l’échéance conformément à la législation en vigueur, paiement du treizième mois, acquis obtenu après une longue lutte; augmentation des salaires, augmentation des tarifs des pigistes de 2000 à 4000 francs CFA; L’adoption d’une politique de régularisation des prestataires; Recrutement des journalistes correspondants ventilés dans les différentes régions du pays; Fin des recrutements non pertinents qui grèvent le budget de l’entreprise; La sécurité sociale et sanitaire; La Formation Professionnelle; Définir une meilleure stratégie marketing et un mode de gestion adapté”.