SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
25 février 2025
BOUBACAR BORIS DIOP, LA PLUME ACERBE CONTRE LA FRANÇAFRIQUE APRÈS LE GÉNOCIDE DES TUTSI
L'auteur sénégalais a marqué l'Histoire avec son roman "Murambi, le livre des ossements". Témoin direct des atrocités commises durant le génocide des Tutsi, il n'a eu de cesse depuis de dénoncer avec force le rôle trouble de la France dans cette tragédie
(SenePlus) - Quatre ans après le génocide des Tutsi qui a fait plus de 800.000 morts au Rwanda en 1994, l'écrivain sénégalais Boubacar Boris Diop publie un roman choc, "Murambi, le livre des ossements". Tirée d'une expérience bouleversante sur les lieux du drame, cette œuvre magistrale dénonce avec force la responsabilité de la France dans ce massacre, selon l'auteur.
"J'avais tellement honte de moi, de mon ignorance, mais aussi honte en tant qu'être humain", confie Diop à l'AFP, évoquant sa résidence d'écrivain au Rwanda en 1998. "Chaque jour, on a tué 10.000 personnes, pendant 100 jours. Et moi, intellectuel, je dirigeais un journal privé au Sénégal. J'avais publié des romans. Et je n'avais rien vu."
Dans les pages poignantes de "Murambi", qui donne la parole aux victimes et aux bourreaux, un milicien hutu se gausse: "Les cancrelats ne vont pas tarder à savoir qu'il ne faut jamais prêter de bonnes intentions à son ennemi". Quelques lignes plus loin, des milliers de Tutsi sont exterminés dans une église.
Pour Diop, la France est la "complice" de ce génocide. "C'est (François) Mitterrand qui a fait ce choix d'appuyer les génocidaires ou les armer, les soutenir à l'ONU", accuse-t-il sans détour. Selon lui, "un coup de téléphone de l'Élysée aurait pu sauver des centaines de milliers de vies".
Né en 1946 au Sénégal, cet érudit francophile raconte une jeunesse bercée par la langue de Molière, jusqu'à ce que le Rwanda ne vienne tout bouleverser. "Il y a ma vie avant et ma vie après", résume l'écrivain. S'il était alors "anti-impérialiste" sans se soucier des Français, "le Rwanda m'a enseigné que l'anti-impérialisme devrait être orienté contre la Françafrique".
A Murambi, où l'armée française avait installé des "barbecues" et des terrains de sport au milieu des charniers, Diop voit le symbole de cette "Françafrique" qu'il exècre. Depuis, il prône l'usage du wolof, sa langue maternelle, et s'emploie à faire décliner l'influence française en Afrique.
Salué comme "un écrivain important pour l'Afrique et le Rwanda" par l'ambassadeur rwandais François Nkulikiyimfura, Boubacar Boris Diop a apporté, avec "Murambi", "sa pierre à l'édifice" de la reconnaissance du génocide des Tutsi. La prix Nobel Toni Morrison a même qualifié ce roman de "miracle" littéraire.
Baadoolo - Abdoul Mbaye, lanceur d’alerte
En épinglant Sonko pour son «goût» du pouvoir au point d’avoir les ministres sous son autorité, Abdoul Mbaye aussi s’est planté. Ça arrive nak. Même si beaucoup redoutent un duel après le duo. On n’en est pas encore là. Yallah na yeekh waay ! Lol. Hé Mbaye ! Ce n’est pas une première sous cette formulation de ministre «sous l’autorité du Premier ministre» dans les décrets de répartition des services. Un Premier ministre ne devrait pas dire ça. Avant d’avoir vérifié. Walla affaire de lanceur d’alerte leu ?
Accusé d’avoir été épinglée par l’Ige Mimi Touré sort de ses gonds
Depuis les Etats-Unis, c’est par une plume caustique que Mimi Touré a réagi aux accusations qui l’ont classé parmi les responsables politiques pointés du doigt par l’Inspection générale d’Etat (Ige). «J’ai appris de l’extérieur du pays que suite à la publication des rapports de l’Ige, une certaine presse politiquement motivée tenterait de porter atteinte à ma réputation en jouant avec le mot ‘’épinglé’’ savamment mis entre guillemets, avec une intention manifeste de nuire», s’est alarmée l’ancienne Présidente du Conseil économique social et environnemental (Cese). Mimi rappelle que «sur instruction de Macky Sall, pendant 3 ans», elle a fait «l’objet de la première vérification de l’Ige d’une institution nationale publique depuis…1960». A la publication du rapport de vérification de l’Ige, selon elle, la seule question qui vaille est la suivante : «Aminata Touré à la tête du Cese a-t-elle détourné 1 franc des deniers publics ? La réponse est non, mille fois non !» Elle prévient que désormais, elle saisira la Justice «contre toute tentative de jeter le discrédit sur sa personne». L’ancienne Première ministre encourage, cependant, «les nouvelles autorités à aller jusqu’au bout de la reddition des comptes en commençant par le scandale des 1000 milliards des fonds Covid».
Ngouda Fall Kane sur le rapport des corps de contrôle - «Il faut mettre en avant la publication des enquêtes»
Invité de l’émission LR du Temps de iRadio, hier, Ngouda Fall Kane, s’est prononcé sur la publication des rapports des corps de contrôle comme l’Inspection générale d’État (Ige), l’Ofnac et la Cour des comptes ordonnée par le chef de l’Etat. Selon l’ancien Ige et ancien patron de la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif), «on ne doit pas se limiter à la publication des rapports de synthèse». Mais il faut plutôt «mettre en avant la publication des rapports d’enquête».
Louga - Un bus se renverse et fait de 30 blessés
Ce dimanche matin, un accident a eu lieu à l’entrée de Louga. Un bus, qui avait à son bord une soixantaine de passagers, s’est renversé. Le bilan provisoire fait état d’environ 30 blessés, dont certains dans un état critique. Ils ont été évacués à l’hôpital régional Amadou Sakhir Mbaye de la capitale du Ndiambour. Un appel au don de sang a été lancé pour secourir les victimes, d’après une source hospitalière.
Université Bambey Le Saes appelle à un port de brassards rouges à partir de lundi
Le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes) de l’Université Alioune Diop de Bambey (Uadb) décrète le port de brassards sur l’ensemble des campus. Ce mouvement d’humeur débute ce lundi 22 avril 2024 et ce, jusqu’au 27. Le Saes s’insurge contre «un déficit budgétaire (budget ne couvrant que 8 mois de salaires) de plus de 50%, une absence d’infrastructures pédagogiques et administratives autonomes pour chaque Ufr et Institut, une persistance des problèmes d’électricité et d’approvisionnement en eau dans le campus de Bambey, une massification incontrôlée des effectifs d’étudiants sans accompagnement budgétaire ni infrastructurel». La coordination déroule ce plan d’action pour exiger «un audit financier, comptable et administratif, une dotation d’un budget suffisant par l’Etat du Sénégal, un plan infrastructurel d’urgence»
Infanticide à Kaffrine - Un nouveau-né jeté dans une poubelle
Au moment où certaines femmes font des pieds et des mains pour connaitre la douleur de l’enfantement, d’autres trouvent encore le moyen de se débarrasser de leur nouveau-né. C’est ce qui est arrivé hier au quartier Diamaguène à Kaffrine. Un bébé de sexe féminin a été enveloppé dans un sachet en plastique, avant d’être largué dans une poubelle. Ce sont des talibés qui fouillaient dans les poubelles qui ont fait cette découverte. Informé de ce cas d’infanticide, la police et la gendarmerie se sont déplacées sur les lieux. Une enquête est ouverte pour mettre la main sur l’auteur de ce crime.
Yeumbeul nord Deux jeunes emportés par les vagues
Après quatre jours de recherches intenses, le corps sans vie de Faty Sy a été retrouvé ce dimanche matin à la plage de Gadaye. Cette dernière avait disparu en mer, ainsi qu’un autre jeune homme du nom de Pape Cheikh. La mort par noyade de ces deux collégiens a plongé depuis lors les habitants de Yeumbeul dans le désarroi et la consternation. Ces tragiques événements rappellent la nécessité de redoubler de prudence sur les plages dont la baignade est interdite.
DIOMAYE FAYE COMPTE SUR LES RELIGIEUX POUR PERPÉTUER L’EXCEPTION SÉNÉGALAISE
Le chef de l’État Bassirou Diomaye Faye est conscient que les hommes religieux des différentes croyances assurent, à côté du pouvoir temporel, le socle et la stabilité du Sénégal...
Le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et des Transports aériens, Malick Ndiaye, a indiqué, dimanche à Tivaouane, que le président de la République Bassirou Diomaye Faye compte sur les chefs religieux, pour continuer à faire rayonner l’“exception sénégalaise“, tant vantée ces dernières semaines dans le monde.
Malick Ndiaye qui représentait le gouvernement, en compagnie de son collègue Cheikh Tidiane Dièye, ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement et de Ousseynou Ly, chargé de la communication digitale à la présidence, a décliné cette préoccupation du chef de l’État, lors de la cérémonie officielle de la 94-ème édition de la Ziarra générale de Tivaouane.
Il a indiqué que le chef de l’État entend “accompagner les religions du Sénégal”, à travers une direction des cultes et des affaires religieuses.
“Le chef de l’État Bassirou Diomaye Faye est conscient que les hommes religieux des différentes croyances assurent, à côté du pouvoir temporel, le socle et la stabilité du Sénégal”, a poursuivi l’officiel.
“Dans notre pays, l’ intelligente relation entre le spirituel et le temporel conforte l’exception sénégalaise”, a dit Malick Ndiaye, qui dirigeait a délégation gouvernementale à Tivaouane.
Selon M. Ndiaye, les cinq recommandations de Serigne Babacar Sy, initiateur de la Ziarra générale, étaient : “sunu diin” (la foi en Allah et son prophète) , “sunu tarikha” (attachement à la confrérie), “sunu métier” (éloge du travail pour préserver sa dignité”, “sunu dahir”“ (éducation religieuse par la solidarité dans le culte) et “sunu yoonu Tivaouane” (l’attachement à Tivaouane).
Des exhortations qui recoupent, selon lui, la substance du triptyque du “Jub, Jubbël, Jubbanti” (intégrité, bonne conduite et redressement), cher au chef de l’État Bassirou Diomaye Faye.
Serigne Mansour Sy Dabakh Tivaouane, qui représentait le khalife général des Tidianes, a relevé que le président de la République Bassirou Diomaye Faye et le Premier ministre Ousmane Sonko ont donné, il y a quelques semaines, une “véritable leçon de fraternité entre les membres d’un seul groupe et d’une seule famille”.
Il a demandé aux Sénégalais de faire confiance aux nouvelles autorités et de prier pour elles.
“Comme Papa Mactar Kebé l’a dit tout à l’heure, les Dahiras doivent être des groupes de réflexion, sans esprit politicien mais aussi et surtout des entités légales, loyales et patriotes”, a-t-il ajouté.
Serigne Mansour Sy Dabakh qui délivrait le message du Khalife général des Tidianes Serigne Babacar Sy Mansour, a précisé qu’il milite pour des “réformes progressives”.
VIDEO
MOUSTAPHA SARRÉ DÉFIE L'OPPOSITION SUR UNE MOTION DE CENSURE
Alors que plane l'ombre d'une motion de censure de la part de la majorité parlementaire, le porte-parole du gouvernement se veut rassurant. Selon lui, une telle manœuvre irait à rebours de la volonté populaire
(SenePlus) - Le Premier ministre Ousmane Sonko fera bientôt sa déclaration de politique générale devant l'Assemblée nationale comme l'exige la Constitution, a assuré Moustapha Sarré, porte-parole du gouvernement. Interrogé sur les ondes de la RFM ce dimanche 21 avril 2024, M. Sarré a indiqué que "le Premier ministre est tenu de faire cette déclaration de politique générale. Et il est en train de bien la préparer. Depuis le début, depuis sa nomination, il a commencé à préparer ses dossiers. Et sans tarder, il le fera devant l'Assemblée nationale."
Se voulant rassurant, le ministre a rappelé qu'"il s'agit d'un acte constitutionnel" prévu "trois mois au plus tard après la nomination" du chef du gouvernement. "Plus qu'une tradition républicaine, il s'agit d'un acte constitutionnel", a-t-il insisté.
Interrogé sur les risques d'une motion de censure de la majorité parlementaire du groupe Benno Bokk Yakaar, M. Sarré a écarté cette éventualité. "Une telle motion de censure serait ramée à contre-courant de la vision de la majorité du peuple sénégalais. Si jamais il arrivait que des personnes chercheraient à faire tomber le gouvernement, mais ils auront en face d'eux certainement toute l'opinion publique du Sénégal, en tout cas la plus grande partie de l'opinion publique", a-t-il prévenu.
"Parce que jamais dans l'histoire de notre continent, un projet n'a été aussi plébiscité dès le premier tour", a poursuivi le porte-parole du gouvernement, faisant allusion à la large victoire du camp présidentiel lors de la présidentielle. "Je crois que nos amis de l'opposition actuelle, qui sont majoritaires à l'Assemblée nationale, ne commettraient pas l'erreur de déposer une motion de censure", a-t-il lancé.
Questionné sur une éventuelle dissolution de l'Assemblée nationale par le président Bassirou Diomaye Faye au mois de septembre, après l'écoulement du délai minimal de deux ans prévu par la loi, M. Sarré a botté en touche. "Cela relève des prérogatives du président de la République. L'Assemblée est une institution qui fonctionne jusque-là normalement", a-t-il répondu.
"S'il n'y a pas de blocage, fondamentalement de la République, je ne sais pas s'il le fera ou non, mais je pense que s'il n'y a pas de blocage, certainement il ne le ferait pas", a estimé le ministre. "Si jamais il y a blocage du fonctionnement de nos institutions, le président de la République prendra ses responsabilités, parce que son rôle premier c'est de faire en sorte que nos institutions fonctionnent normalement", a-t-il conclu.
par Abdou Mbow
MISE AU POINT
Le groupe parlementaire BBY rappelle au porte-parole du gouvernement que la motion de censure relève exclusivement de la compétence des députés quant à l'appréciation qu'il feront du contenu de la Déclaration de politique générale du Premier ministre
Dans une intervention au grand jury de RFM, le ministre porte-parole du gouvernement a informé que le Premier ministre, Ousmane Sonko, fera sa déclaration de politique générale, conformément à une tradition républicaine encadrée par la Constitution.
Le Groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar prend acte de cette volonté exprimée par le premier ministre qui est conforme à la lettre de la Constitution. Invité dans la même foulée à se prononcer sur une éventuelle motion de censure, le porte-parole du gouvernement a indiqué sur un ton menaçant à peine voilé qu e:" les députés de l'opposition sont dans l'obligation de prendre compte des résultats du scrutin présidentiel du 24 mars 2024 pour ne pas être désavoué par le peuple".
Le groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar rappelle au porte-parole du gouvernement que la motion de censure fait partie de la panoplie d'instruments de contrôle de l'action gouvernementale dont dispose l'Assemblée nationale. A ce titre, sa mise en œuvre relève exclusivement de la compétence des députés quant à l'appréciation qu'il feront du contenu de la Déclaration de politique générale du Premier ministre, comme ce fut le cas de la motion de censure déposée par le groupe parlementaire Yewwi Askanwi suite à la Déclaration de politique générale du Premier ministre Amadou Ba.
Dès lors, toute velléité de menaces sur les députés de Benno Bokk Yaakaar devient superflus, voire superfétatoire. Élus au suffrage universel direct, les députés de Benno Bokk Yaakaar invitent le gouvernement à respecter le principe de séparation des pouvoirs qui postule que chaque institution de la République s'occupe de ses propres affaires.
Abdou Mbow est président du Groupe Parlementaire Benno Bokk Yaakaar.
30 BLESSÉS DONT 7 GRAVES SUITE AU RENVERSEMENT D'UN CAR PRÈS DU TECHNOPÔLE
L’ensemble des blessés ont été évacués vers les structures sanitaires, a expliqué un responsable de l’équipe de sapeurs-pompiers dépêchée sur les lieux de l’accident.
Un véhicule de transport en commun de type “Ndiaga-Ndiaye” s’est renversé cet après-midi après avoir dérapé sur l’autoroute à péage à hauteur du Technopole, à Pikine (banlieue de Dakar), faisant 30 blessés dont sept graves.
L’ensemble des blessés ont été évacués vers les structures sanitaires, a expliqué un responsable de l’équipe de sapeurs-pompiers dépêchée sur les lieux de l’accident. “Pour le bilan provisoire, à l’instant, nous avons recensé 30 blessés, dont 7 graves et 23 légers. Tous les blessés ont été évacués vers les structures sanitaires”, a-t-il signalé.
“C’est un véhicule de transport en commun communément appelé Ndiaga-Ndiaye qui a dérapé sur l’autoroute à péage, avant de se renverser sur la chaussée”, a-t-il précisé.
LIGA, LE REAL RENVERSE LE BARÇA GRÂCE À BELLINGHAM
Mené à deux reprises, le Real Madrid est revenu de loin ce dimanche pour s'imposer devant le Barça et prendre 11 points d'avance au sommet de la Liga (3-2).
iGFM (Dakar) Mené à deux reprises, le Real Madrid est revenu de loin ce dimanche pour s'imposer devant le Barça et prendre 11 points d'avance au sommet de la Liga (3-2). La rencontre a également été marquée par un but non accordé au Barça, la faute à l'absence de goal-line technology.
Le Real Madrid est un modèle de ténacité et a joué ce dimanche une de ses partitions préférées. Menés à deux reprises face au Barça, les Madrilènes n'ont jamais perdu leur jeu et sont revenus au score par deux fois. Jude Bellingham, transparent jusqu'ici, est sorti du bois dans le temps additionnel pour offrir la victoire aux Merengues (3-2) et 11 points d'avance sur le rival catalan. Lequel risque de se plaindre de ce but non accordé à Lamine Yamal, invérifiable à cause de l'absence de goal-line technology.
AU SÉNAT, LE RAPPEL À LA LUCIDITE D'ELGAS SUR LES RELATIONS AFRIQUE-FRANCE
Le chercheur sénégalais relève les faux-semblants des deux côtés, de l'"inconscient colonial" français aux gouvernants africains "accablant l'Occident" pour masquer leurs propres turpitudes. Son message ? Affronter l'histoire commune dans sa complexité
(SenePlus) - Dans une intervention riche et nuancée lors du deuxième rendez-vous de la diplomatie des territoires au Sénat français, El Hadj Souleymane Gassama, dit Elgas, chercheur associé à l'IRIS, a dressé le 25 mars 2024, un tableau éclairant des tensions et malentendus qui minent les relations entre l'Afrique et la France.
Afin de mieux cerner les racines du "discours anti-français" en Afrique subsaharienne, Elgas a d'abord rappelé l'héritage douloureux du passé colonial. "Toute colonisation crée les conditions d'une animosité, d'une humiliation, d'un rejet" qui ne peuvent être effacés en quelques décennies, a-t-il souligné, citant au passage la fameuse phrase du président Sarkozy en 2007 selon laquelle "l'Afrique n'est pas assez entrée dans l'histoire" comme révélatrice d'un "inconscient colonial très fort".
Au-delà de ces blessures historiques, le rejet de la France puise aussi dans une tradition intellectuelle et militante africaine marquée par une "dynamique de rupture avec l'Occident", à l'image des écrits du panafricaniste Cheikh Anta Diop ou du "Discours sur le colonialisme" d'Aimé Césaire qui qualifiait l'Europe d'"indéfendable moralement et spirituellement".
Cependant, Elgas met en garde contre la tentation de réduire ce phénomène à un simple "sentiment anti-français" irrationnel. Les interventions militaires françaises récentes, de l'échec du Rwanda à l'enlisement au Sahel, ont selon lui largement nourri ce rejet. "Ni les Russes en Afghanistan, ni les Américains en Irak, ni les Français dans un territoire aussi grand ne pouvaient vaincre le terrorisme", assène-t-il.
L'essayiste déplore aussi que les États africains, minés par la corruption et l'incapacité à satisfaire leurs jeunesses, aient trop souvent utilisé "l'accablement systématique de l'Occident" comme une "bouée de sauvetage" leur permettant de s'exonérer de toute responsabilité.
Au-delà du ressentiment post-colonial, Elgas souligne la nécessité de prendre en compte des facteurs conjoncturels comme l'importance croissante des transferts de fonds des diasporas africaines, désormais premier flux financier vers le continent, soulignant ainsi la "contradictions assassine" d'un discours de souveraineté face à une dépendance économique réelle.
Il pointe aussi l'émergence d'"officines de désinformation très sophistiquées" relayant des intérêts géopolitiques étrangers et nourrissant un "discours anti-français" devenu une "rhétorique anti-française" plus élaborée.
Face à ces défis complexes, Elgas plaide pour une approche lucide qui ose "creuser l'abcès" et reconnaître les erreurs des deux côtés, mais aussi les contradictions inhérentes aux sociétés africaines, loin des "paniques diplomatiques" actuelles.
Seul un dialogue de longue haleine, acceptant la complexité au-delà des postures et des termes creux comme "le sentiment anti-français", permettra selon lui de reconstruire une relation apaisée entre l'Afrique et son ancienne puissance coloniale.
"Il faut avoir le courage de creuser l'abcès pour montrer qu'il y a une relation beaucoup plus saine à construire", a conclu Elgas, appelant à s'extraire des "tabous" pour affronter avec honnêteté les malentendus et ressentiments accumulés de part et d'autre.
par Mimi Touré
DES POLITICIENS HONNÊTES, IL EN EXISTE
Aminata Touré à la tête du CESE a t-elle détourné 1 franc des deniers publics ? Macky Sall est le premier responsable de ce carnage financier sans précédent dans l’histoire du Sénégal
J’ai appris de l’extérieur du pays que suite à la publication des rapports de l’IGE, une certaine presse politiquement motivée tenterait de porter atteinte à ma réputation en jouant avec le mot « épinglé» savamment mis entre guillemets, avec une intention manifeste de nuire.
Je rappelle que sur instruction de Macky Sall, pendant 3 ans, j’ai fait l’objet de la première vérification de l’IGE d’une institution nationale publique depuis…1960.
A la publication du rapport de vérification de l’IGE, la seule question qui vaille est la suivante : Aminata Touré à la tête du CESE a t-elle détourné 1 franc des deniers publics ? La réponse est non, mille fois non !
Mes anciens collaborateurs, fonctionnaires de l’Etat du Sénégal, en charge de la gestion financière du CESE sous ma présidence vaquent tranquillement à leurs occupations depuis 2020 car aucun détournement ne leur est reproché non plus.
C’est ce qui m’a donné l’entière liberté de m’opposer véhément au troisième mandat de Macky Sall et à ses dérives dictatoriales qui se sont soldées par la mort d’une cinquantaine de personnes pour qui Justice doit absolument être rendue.
Par ailleurs, j’encourage vivement les nouvelles autorités à aller jusqu’au bout de la reddition des compte en commençant par le scandale des 1000 milliards des fonds Covid pour lesquels Macky Sall a lui-même autorisé la suspension des procédures d’appel d’offre et de contrôle. Par conséquent, Macky Sall est le premier responsable de ce carnage financier sans précédent dans l’histoire du Sénégal, carnage auquel a activement participé son beau-frère Mansour Faye.
Comme j’ai eu à le faire sans m’offusquer ni rechigner, que tous ceux qui ont géré les fonds publics pendant les 12 ans du régime de Macky Sall, ministres, directeurs généraux et présidents d’Institution se mettent à la disposition des organes de contrôle et rendent compte de leur gestion !
Des politiciens honnêtes il en existe, j’ai la prétention de me compter parmi eux et désormais, je saisirai la Justice contre toute tentative de jeter le discrédit sur ma personne.