SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
25 février 2025
Texte Collectif
APPEL AU PANAFRICANISME DE GAUCHE
Nous devons choisir entre l'afro-libéralisme et le socialisme panafricain. Nous encourageons le président à oeuvrer en faveur d'une rupture avec l’impérialisme, d’une redistribution équitable de la richesse et de l’intégration africaine
Citoyen.ne.s africain.e. s, camarades de lutte pour la libération et l'unité de notre continent,
Aujourd'hui, nous nous rassemblons autour d'un appel crucial, un appel au panafricanisme de gauche. Au fil des décennies, l'écho de notre histoire résonne, portant le cri de notre peuple pour la libération nationale et l’unité africaine. Dans cette quête, le panafricanisme se dresse comme notre boussole, une idéologie ancrée dans la vision d'une Afrique émancipée et unie.
Nous sommes à la croisée des chemins, confrontés à un choix déterminant : suivre la voie du libéralisme ou embrasser le socialisme panafricain. C'est un débat entre les intérêts des marchés et ceux des peuples, entre l'individualisme et la solidarité, entre les camps néocolonial et souverainiste, entre les bourgeoisies néocoloniales et les classes laborieuses.
Le panafricanisme est bien plus qu'une simple idéologie ; c'est aussi une vision de libération. Les mots immortels de Kwame Nkrumah, "Africa must unite", résonnent en nous, nous appelant à l'action pour notre libération et notre unité.
Dans cette quête, nous devons choisir entre l'afro-libéralisme, qui favorise une intégration économique souvent au détriment de notre souveraineté et de l’épanouissement de notre peuple, et le socialisme panafricain, qui place les besoins concrets de nos peuples au centre de notre action, inspiré par des figures telles que Thomas Sankara, Mamadou Dia, Julius Nyerere, Amilcar Cabral et Cheikh Anta Diop.
Thomas Sankara, défenseur infatigable des droits des femmes, des jeunes et de l'écologie, nous rappelle l'importance de placer le peuple au cœur de notre développement.
Mamadou Dia, quant à lui, incarne la pratique du socialisme africain, avec sa conviction en une Afrique unie, émancipée et autosuffisante. À titre illustratif, sa circulaire du 21 mai 1962 dégageait sa doctrine socialiste à travers le modèle des coopératives. Selon lui, la réussite du modèle coopératif dépend des modalités que l’on assigne aux choix socialistes. Il précise dans ladite circulaire que le mouvement coopératif ne doit pas être limité à la seule cellule de base et que l’évolution vers un système de solidarités sous-régional et régional est primordiale [1]. Mamadou Dia a réitéré cette vision africaine lors du colloque de Dakar du 8 décembre 1962 sur les politiques de développement et les diverses voies africaines du socialisme. Il en a profité pour montrer l’importance du rejet des structures coloniales [2]. Des liens peuvent être établis entre ce discours et le déclenchement de la cabale politique qui a conduit à son arrestation et à son emprisonnement quelques jours après.
Julius Nyerere, avec son concept d'Ujamaa, nous montre la voie vers l'égalité et l'autosuffisance à travers des initiatives telles que les coopératives agricoles. Ujamaa, signifiant "économie coopérative", nous enseigne que les populations locales peuvent coopérer les unes avec les autres pour subvenir aux besoins essentiels de la vie et pour construire et entretenir nos propres entreprises, et en tirer profit ensemble. Cette vision a été déclinée en détails lors de la déclaration d’Arusha le 5 février 1967. Nyerere exposait les pièges de l’économie de marché, de l’accumulation du capital ainsi que des programmes des institutions internationales néolibérales [3]. Nous pouvons donc tout naturellement qualifier ces politiques d’éléments constitutifs du panafricanisme de droite.
Amilcar Cabral, par son organisation méthodique des zones rurales, montre l’importance de la dimension scientifique pour atteindre les objectifs du socialisme. Son modèle était articulé autour des tabancas (communautés villageoises) qui géraient les activités éducatives, sanitaires et agricoles [4]. Pour se passer de la monnaie coloniale, les tabancas faisaient du troc pour développer l’économie solidaire.
Nous entendons également l'appel de Cheikh Anta Diop, nous mettant en garde contre les illusions de l'intégration économique sans une organisation politique solide. Il nous exhorte à embrasser un fédéralisme africain, rétablissant les liens entre nos peuples pour garantir notre survie collective. Pour Cheikh, les histoires locales doivent être décloisonnées afin de mettre en avant l’unité du continent. Selon lui, la vanité d’être Wolof, Bambara, Toucouleur, etc. [...] doit faire place à la fierté d’être africain [5], surtout que ces cloisons n’existent que par ethnicisme. Soixante ans après nos indépendances politiques des années 60, le fait d’être sénégalais, malien, guinéen, kényan, etc. est une réalité qui n’est qu’un point de départ du lien entre libération nationale et unité africaine. Unis dans notre diversité, nous forgerons un avenir meilleur pour les générations à venir loin des xénophobes au nationalisme stérile qui instrumentalisent la « question identitaire » à des fins purement politiciennes et électoralistes.
Ainsi, nous nous engageons dans cette quête pour l'unité africaine, guidés par les voix inspirantes de Nkrumah, Sankara, Nyerere, Mamadou Dia, Cabral et Cheikh Anta Diop. Le panafricanisme de gauche est notre chemin vers un avenir de liberté et d'union.
Dans notre quête d'un panafricanisme de gauche authentique, il est impératif de reconnaître et d'embrasser le rôle essentiel des femmes dans la construction d'une société égalitaire et juste. L'inclusion des femmes et la promotion de l'égalité des sexes sont des piliers fondamentaux de cette vision. Pour réaliser pleinement les aspirations de notre peuple, il est crucial de remettre en question et de transformer les structures patriarcales qui persistent dans nos sociétés. Cela passe par une réforme profonde du Code de la famille, garantissant aux femmes des droits égaux et une autonomie réelle. En plaçant les droits des femmes au cœur de notre action, nous affirmons notre engagement envers une transformation sociale véritablement progressiste et inclusive. En effet, une véritable révolution panafricaine de gauche ne peut être réalisée que si elle intègre totalement les luttes pour l'émancipation des femmes, faisant ainsi avancer non seulement l'unité africaine, mais aussi la justice sociale dans toute sa diversité.
Nous nous réjouissons de constater que le président nouvellement élu du Sénégal, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, se réclame du panafricanisme de gauche et que son programme de gouvernance compte s'articuler autour de cet idéal. Nous encourageons vivement le président Faye et son gouvernement à mettre en œuvre des politiques en faveur d'une rupture avec les différentes ramifications de l’impérialisme, d’une redistribution équitable de la richesse et de l’intégration africaine. De même, nous saluons l'initiative de ce nouveau régime d'avoir créé un ministère dédié à l'intégration africaine. Cette démarche témoigne d'une volonté affirmée de renforcer les liens entre les nations africaines et de promouvoir une coopération mutuellement bénéfique. Nous espérons que les actions de ce gouvernement contribueront à contrer les discours xénophobes et anti-panafricanistes qui commencent à émerger, même s'ils demeurent marginaux.
En travaillant ensemble dans un esprit de solidarité et de collaboration, nous sommes convaincus que nous pouvons surmonter les défis qui se dressent sur notre chemin vers une Afrique libre, unie et progressiste.
Pour une Afrique libre, pour une Afrique unie, pour une Afrique de gauche !
Références bibliographiques
[1] Mamadou Dia, 21 mai 1962. Instruction circulaire numéro 032.
[2] Laurent Correau, 26 janvier 2009. Mamadou Dia, l’homme de refus. RFI.
[3] Amzat Boukari-Yabara, 20 avril 2018. Walter Rodney: un historien engagé, 1942-1980. Présence Africaine.
[4] Roland Colin, 2012. La pensée et la pratique sociale et politique d’Amilcar Cabral sur les chemins de l’histoire. Présence Africaine.
[5] Cheikh Anta Diop, 1990. Alerte sous les tropiques: articles 1946-1960: culture et développement en Afrique noire. Présence Africaine.
Signataires (par ordre alphabétique)
Ali Ali, militant anticapitaliste et écologique.
Khady Badiane, étudiante et révolutionnaire
Abdoulaye Djiby Barry, étudiant en histoire à l’UCAD
Amadou Woury Barry, étudiant en histoire contemporaine à l’Université de Tours
Florian Bobin, Chercheur en histoire.
Hugues-Alexandre Taliane Castanou, Ingénieur génie civil, chercheur indépendant et Militant de gauche
Bathie Samba Diagne, historien-scénariste
Mamadou Diao Diallo, Journaliste d'investigation.
Ousmane Tanor Dieng, politiste et juriste en droit public des affaires, militant de Gauche
Dame Diop, étudiant en histoire des relations internationales et stratégiques à l’UCAD
Saliou Diop, Doctorant UCAD
Serigne Modou Dia Diop, Militant de Gauche
Sëriñ Mama Fall, Maître Ès Philosophie, Militant Panafricain
Fallou Gueye, chercheur et linguiste en France
Marieme Soda Gueye, ingénieur en systèmes d’information (data scientist), militante féministe et patriote
Mouhammadou Moustapha Gueye, économiste chercheur
Serigne Modou Bousso GUEYE, juriste, spécialiste du droit privé
Souleymane Gueye, Ingénieur Projets Numériques
Usman Noreyni Gueye, communicant et militant anticapitaliste
Mamadou Lamine Bara Kane, communicant, spécialiste de la communication des entreprises et des organisations.
Serge Koue, Informaticien
Abdallah Mbaye, reporter citoyen et étudiant en science politique au Canada
Omar Ndiaye, juriste en droit international privé et diplomatie
Abdou Aziz Ndao, Étudiant en littérature africaine et post coloniale à l’UCAD et militant anticapitaliste.
Maimouna Ba Niang, étudiante en science politique et en relations internationales
Khalifa Ab. Pouye, concepteur de formations, militant pour un Renouveau démocratique
Abdoulaye Seck, économiste chercheur à l’Université du Québec et à l’Université Queens.
Amidou Sidibé, agent de développement, membre de la Ligue Panafricaine Umoja au Sénégal
Ndeye D. Tall, féministe, étudiante en sociologie
Moussa Thiaw, Spécialiste du Secteur Public, militant de la gauche
MERCATO- LE CAS MIKAYIL FAYE SÈME LA DISCORDE À BARÇA
Le FC Barcelone est confronté à un casse-tête persistant concernant l'avenir de Mikayil Faye. Le jeune international sénégalais, en manque d'opportunités, aspire à plus de temps de jeu, tandis que son entourage critique la gestion de sa situation...
Performant dans les équipes de jeunes du Barça aux côtés de Cubarsi, le défenseur central sénégalais Mikayil Faye n’a toujours pas eu sa chance en A. Et alors que d’autres clubs souhaitent recruter le jeune âgé de 19 ans, le Catalan va vite devoir trouver une solution pour satisfaire son joueur.
Convoqué à plusieurs reprises dans le groupe professionnel, Mikayil Faye pourrait quitter le FC Barcelone l’été prochain. Le défenseur sénégalais âgé de 19 ans avait pour ambition de rester au Barça, mais sa gestion par la direction barcelonaise laisse place aux doutes alors qu’un chèque de 20 millions pourrait suffire à le recruter. Depuis quelques semaines, sa situation n’a pas évolué et le FC Barcelone est face à un casse-tête qu’il va vite falloir régler. D’après les médias espagnols, l’international sénégalais aimerait avoir sa chance alors que son entourage ne comprend pas la gestion du Barça.
Une réunion a eu lieu avec la direction des catalans
Depuis le début de saison, Xavi suit avec attention son évolution et n’a pas hésité à le convoquer plusieurs fois dans le groupe professionnel. Mais pour le moment, il n’a pas encore eu la chance de débuter avec le maillot A du Barça. Si le joueur avait pour ambition de rester au club Catalan, sa gestion par la direction barcelonaise pouvait laisser place aux doutes alors qu’un chèque de 20 millions pourrait suffire à l’enrôler. Mais voilà, sa situation n’a pas évolué depuis et le FC Barcelone est face à un casse-tête qu’il va vite falloir régler, surtout dans ce secteur de jeu alors qu’on annonce qu’un Ronald Araujo pourrait partir cet été. Une réunion a eu lieu il y a quelques jours entre l’entourage du joueur et Deco, directeur sportif catalan, pour évoquer ce sujet. Un autre point sera fait dans les prochaines semaines pour parler clairement de l'avenir du joueur et le plan du Barça avec lui. Car dans le même temps, d’autres clubs poussent et son potentiel, jugé très intéressant, pourrait passer entre les doigts du FC Barcelone.
L’ARMÉE MALIENNE NEUTRALISE PLUSIEURS JIHADISTES
Les récentes opérations menées par l’armée malienne contre les groupes terroristes témoignent de l’engagement continu des Forces Armées Maliennes (FAMa) dans la lutte contre le terrorisme et pour la sécurité des populations.
Les récentes opérations menées par l’armée malienne contre les groupes terroristes témoignent de l’engagement continu des Forces Armées Maliennes (FAMa) dans la lutte contre le terrorisme et pour la sécurité des populations.
La première opération, menée le 19 avril 2024, avait pour objectif de neutraliser Alkalifa Sawri, un chef terroriste responsable de nombreuses attaques dans la région de Tombouctou-Goundam. Grâce à des renseignements précieux, Sawri a été identifié et neutralisé lors d’une mission spéciale de précision entre Douetiré et Acharane.
La deuxième opération, datant du 12 avril 2024, a conduit à la neutralisation d’Ali Sekou Alias Diouraydi, un autre chef terroriste opérant dans le secteur de Dogo, zone de Youwarou. Cette opération s’est déroulée aux environs de Laounia, dans la région de Mopti.
Enfin, le 15 avril 2024, les FAMa ont lancé une offensive majeure dans le secteur de Bana et Kabio (Sofara), cercle de Djenné, toujours dans la région de Mopti. Cette opération combinait des tirs d’artillerie, le déploiement des forces terrestres et aériennes, et a permis de neutraliser un important groupe terroriste tout en récupérant du matériel abandonné par les assaillants en fuite.
Ces opérations montrent que malgré les efforts des FAMa, les groupes terroristes continuent à représenter une menace sérieuse pour la sécurité et la stabilité du Mali. Cependant, l’armée malienne reste déterminée à poursuivre ses actions contre le terrorisme afin de protéger les populations et de gar
NICOLAS JACKSON, UNE MIRE À PROBLÈMES
Nicolas est encore loin du genre de cohérence dans la performance. L’international sénégalais a besoin d’être façonné et se faire vi0lence pour être plus adroit devant les buts.
Bés bi-Le jour |
Par Lamine Mandiang DIEDHIOU |
Publication 22/04/2024
Chelsea de Nicolas Jackson a été battu (0-1) samedi en demi-finale de la Fa Cup par Manchester City. Un revers qui prive les Blues de finale dans une rencontre où l’attaquant sénégalais aura fait preuve d’une maladresse devant les buts et où il a récolté une pluie de critiques sur une inefficacité qui ne cesse de faire jaser.
Titularisé une nouvelle fois à la pointe de l’attaque de Chelsea lors de la demi-finale de la Fa Cup contre Manchester City dans le mythique de Wewbley, Nicolas Jackson a raté une belle occasion de se racheter après son implication dans l’embrouille dans le «penaltygate» de lundi dernier. Il avait voulu reprendre le ballon à ses coéquipiers Cole Palmer et Noni Madueke après que Chelsea ait obtenu un penalty et qui a créé une polémique inutile lors d’une soirée où son équipe avait gagné 6- 0. L’attaquant sénégalais a, en effet, manqué deux grosses occasions qui n’ont pas aidé Chelsea à se sortir victorieux de la demi-finale de la Fa Cup contre Manchester City pour disputer une deuxième finale de coupe cette saison. Il a d’abord réussi à dribbler Ortega mais n’a ensuite plus su quoi faire avec le ballon avec un centre en retrait pour un Citizen à la 30ème minute avant de manquer un nouveau face-à-face avec le dernier rempart de City et manquer sa tête dans la continuité de cette action à la 50ème minute. L’ancien joueur de Villarreal a été remuant à la pointe de l’attaque mais il lui a manqué cette efficacité qui lui a souvent fait défaut cette saison. «Il avait le match en main et il n’a pas tenu ses promesses», a déclaré Jermaine Jenas, ancien joueur et consultant à la Bbc. Une phrase qui résume la production de Jackson.
Ces deux opportunités nettes manquées ne sont pas passés inaperçues aux yeux des supporters des Blues qui comptaient sur cette coupe pour espérer jouer l’Europe la saison prochaine. Jackson s’est ainsi fait lyncher sur les réseaux sociaux. Une myriade de critiques qui l’ont propulsé en tendances sur X (ex Twitter). Un nouvel épisode qui prouve les difficultés de Nicolas à se montrer efficace dans le dernier. Celui qui est l’attaquant qui a été le plus pris en position de hors-jeu en Premier League et qui a le plus vendangé d’occasions nettes, les ratés de ce samedi ne sont pas une nouveauté mais font parler au vu de l’ampleur de la partie. Une mauvaise soirée à rapidement oublier pour Jackson comme l’a conseillé Diomansy Kamara sur Instagram. Il peut aussi compter sur la confiance de son club selon Fabrizio Romano. «Nicolas Jackson est un peu devenu un bouc émissaire après avoir raté quelques grosses occasions, mais c’est sa première saison, venant de Villarreal, et il est encore très jeune. Il faut comprendre que les joueurs ne sont pas des robots, la saison a été difficile pour Chelsea mais Jackson a marqué un nombre important de buts et le club pense qu’il a un potentiel important», a relativisé Fabrizio Romano dans des propos relayés par Caught Offside.
Nicolas est encore loin du genre de cohérence dans la performance. L’international sénégalais a besoin d’être façonné et se faire violence pour être plus adroit devant les buts. A 22 ans, le temps joue en sa faveur. Mais il est difficile de savoir jusqu’à quand il continuera de bénéficier de la confiance de son entraineur et de son club qui rêve de retrouver les sommets. Nicolas a encore quelques semaines pour prouver à ses dirigeants qu’il est ce neuf providentiel dont ils rêvent désespérément.
EN VISITE À LA SONES ET SEN’EAU, CHEIKH TIDIANE DIÈYE ANNONCE L’AUDIT DES CONTRATS SIGNÉS PAR LE RÉGIME DE MACKY SALL.
"il faut toujours voir est-ce qu’on ne peut pas faire mieux, comment améliorer davantage. Et c’est à cela que nous allons tendre", a dit le ministre.
Le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Dr Cheikh Tidiane Dièye a été sur les chantiers de l’Usine de dessalement d’eau de mer des Mamelles avant de se rendre par la suite à l’Usine du Point B (Cité des Eaux/Castors) et aux sièges de la SONES et de la SEN’EAU. Abordant les contrats signés par le président sortant, Macky Sall, notamment avec l’entreprise saoudienne, Aquapower, le nouveau ministre a informé que des audits seront effectués. « Donc ces audits, comme je l’ai dit, suivant les instructions du président de la République, seront développés ou lancés dans les meilleurs délais ou en tout cas dans les délais les plus courts, pour justement regarder à la fois le contrat d’affermage entre SONES et SENEAU. Il faudra également regarder le plan de performance, puisque comme je l’ai dit, il faut vraiment que les Sénégalais aient accès à cette eau en qualité, en quantité, également à des coûts raisonnables », laisse-t-il entendre.
Pour le nouveau ministre de l’Hydraulique, « il faut avoir tout l’environnement du secteur hydraulique. Bien entendu, vous avez aussi entendu le président de la République parlait de cet organisme de régulation qu’il faut mettre en place, parce que vous avez de la régulation dans les télécommunications et dans l’énergie. Aujourd’hui, ce secteur vital également du développement du pays demande à être mieux encadré, mieux suivi dans l’intérêt supérieur du peuple sénégalais ».
« Et au total, avec les experts, nous sommes en train d’envisager toutes les options et les alternatives, suivant la vision du président de la République qui est déjà déclinée dans le projet politique, pour que les Sénégalais aient le pouvoir d’avoir une grande ambition en termes d’approvisionnement en eau », explique-t-il.
Avant d’ajouter : « Il nous faudra une nouvelle politique. Vous l’avez déjà vu, le président de la République a fait des injonctions dans ce sens. Pour comprendre l’existant, j’ai constaté depuis ce matin que beaucoup d’argent a été investi dans ce secteur tout au long des années. Évidemment, lorsqu’on dit ça, on doit dire aussi qu’il faut faire un diagnostic, qu’il faut évaluer, qu’il faut auditer pour savoir où cet argent est allé, à quoi ça a vraiment servi. Nous avons vu les équipements et les évolutions et les résultats accomplis. Mais évidemment, il faut toujours voir est-ce qu’on ne peut pas faire mieux, comment améliorer davantage. Et c’est à cela que nous allons tendre ».
Par ailleurs, il a rappelé qu’une des approches développées par le régime du président Sall, c’était, entre autres, le transfert depuis le lac de Guiers, mais il y a également les usines de dessalement. « Mais nous allons explorer encore d’autres pistes innovantes pour pouvoir faire en sorte que, d’ici les années à venir, dans le moyen et le long terme, l’eau soit vraiment disponible en quantité et en qualité. Nous l’avons dit, rien ne sera fait si ce n’est dans l’intérêt supérieur du peuple sénégalais. Nous n’avons pas a priori de position là-dessus avant d’avoir regardé, avant d’avoir audité et des résultats de ces audits, y compris sur le choix de ce type de technologie, parce que le besoin en eau, il est réel, mais il y a plusieurs options possibles. Une option a été privilégiée par le gouvernement sortant, nous allons le regarder. Si nous constatons qu’effectivement ce n’est pas la meilleure option pour le Sénégal et pour nos ambitions, nous ne nous gênerons pas à le remettre en question, bien entendu. Mais comme je l’ai dit, tout ça va découler des audits et des évaluations que nous allons faire en toute objectivité avec les experts », a déclaré le nouveau ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement.
LA DÉLICATE ÉQUATION DE LA RENÉGOCIATION DES CONTRATS PÉTROLIERS
La remise en cause annoncée des contrats pétroliers par Diomaye Faye fait grincer des dents les compagnies étrangères. Ces dernières braquent les projecteurs sur les risques d'un possible bras de fer pour l'investissement futur dans le pays
(SenePlus) - Le nouveau président Bassirou Diomaye Faye, élu en mars dernier, entend bien marquer son mandat dès le départ. Parmi ses premières annonces, il a promis "un audit du secteur minier, gazier et pétrolier" ainsi que la renégociation des contrats d'hydrocarbures jugés "très défavorables" au pays par son mentor Ousmane Sonko, nommé Premier ministre. Une option qualifiée de "risquée" par de nombreux experts cités par Le Monde.
Le Sénégal, classé parmi les 25 pays les moins développés au monde, mise gros sur ses récentes découvertes gazières et pétrolières pour opérer un décollage économique. Selon Petrosen, la société pétrolière publique sénégalaise, les revenus combinés des deux principaux gisements devraient atteindre en moyenne 700 milliards de francs CFA (1,06 milliard d'euros) par an sur 30 ans.
Mais pour le nouveau pouvoir, les contrats signés par l'ex-président Macky Sall avec les compagnies pétrolières sont loin d'être avantageux pour le pays. "Certains intellectuels complexés font croire qu'il est impossible de les renégocier", dénonçait Ousmane Sonko pendant la campagne, cité par l'AFP.
Du côté des compagnies, on prône la "sacralité des contrats". "Les meilleurs résultats sont avec les Etats qui travaillent en partenariat avec l'industrie, respectent la sacralité des contrats et créent une certitude en matière d'investissement", plaide Christine Forster, porte-parole du groupe australien Woodside Energy exploitant le champ pétrolier de Sangomar.
L'ex-président Macky Sall met lui aussi en garde contre une renégociation. "Franchement penser qu'on peut changer les contrats déjà signés avec les compagnies n'est pas possible. Ce serait désastreux pour le Sénégal", assurait-il mi-mars à Bloomberg. Selon l'ancien pouvoir, l'Etat percevrait jusqu'à 60% des revenus de l'exploitation à venir.
Pour Ibrahima Bachir Dramé, ancien responsable de Petrosen, "il n'existe pas de manière explicite des clauses qui prévoient des renégociations dans les contrats pétroliers". Quant au gisement gazier Grand Tortue Ahmeyim, développé avec la Mauritanie, "il faut inéluctablement prendre en compte la partie mauritanienne", rappelle-t-il à l'AFP.
La renégociation semble plus aisée pour des projets en phase de développement comme le gisement gazier de Yakaar-Teranga, sans "gros investissements" déjà engagés selon M. Dramé.
A l'inverse, l'économiste Papa Demba Thiam assure que "la plupart des contrats miniers ou d'hydrocarbures sont renégociés" à travers le monde, citant 40 à 92% des contrats renégociés en 1 à 8 ans en Amérique latine et Caraïbes. "On brandit l'épouvantail des risques...C'est une forme de chantage politique et moral sur les pays sous-développés", dénonce-t-il auprès de l'AFP.
Au Sénégal, la Constitution affirme que "les ressources naturelles appartiennent au peuple". Avec le Covid et la guerre en Ukraine, "toutes les conditions sont réunies pour justifier une renégociation", plaide M. Thiam. Mais une source du FMI rassure : les autorités "veulent s'assurer que les contrats sont conformes aux codes. On ne prend pas ça comme une chasse aux sorcières".
Si renégociation il y a, M. Dramé insiste sur la nécessité de la "bien préparer" pour éviter les lourdes amendes, les compagnies pouvant saisir "les tribunaux internationaux" en cas de litige.
DÉMISSION DU GÉNÉRAL AHARON ALIVA, CHEF DU RENSEIGNEMENT MILITAIRE ISRAËLIEN
La démission aujourd’hui du chef des renseignements militaires (HaMan) rapproche un peu plus du moment vertigineux où Israël devra se pencher sur les raisons de ce fiasco sécuritaire et sur les responsabilités
En Israël, le chef des renseignements militaires annonce sa démission, la première à ce niveau depuis les attaques du 7 octobre dernier. Le général Aharon Aliva reconnaît sa responsabilité dans les défaillances qui ont permis l’attaque massive lancée par le Hamas et qui coûté la vie à 1 200 Israéliens et a mené à une vaste prise d’otages qui se poursuit pour une centaine de personnes toujours retenues dans l’enclave palestinienne de Gaza. L’officier supérieur reconnait un échec.
Très vite après le 7 octobre en Israël, le général Aharon Aliva avait admis sa part de responsabilité, celle de ne pas avoir su identifier les préparatifs de l’attaque du Hamas. « Je porte avec moi ce jour noir (…) je porterai pour toujours cette terrible douleur », écrit-il dans sa lettre de démission.
Plus de six mois après les faits, il n’y a toujours pas de commission d’enquête en Israël, car le pays est en guerre. Mais depuis octobre, des informations et des témoignages accablants ont filtré, montrant à quel point des renseignements préoccupants avaient été négligés par les différents échelons hiérarchiques.
Quid de la responsabilité des dirigeants politiques israéliens ?
La démission aujourd’hui du chef des renseignements militaires (HaMan) rapproche un peu plus du moment vertigineux où Israël devra se pencher sur les raisons de ce fiasco sécuritaire et sur les responsabilités. Le chef d’état-major de l’armée, le chef de la sécurité intérieure (le Shabak) ont déjà fait savoir qu’ils quitteraient, eux aussi, leurs fonctions le moment venu.
Et bien sûr, se pose aussi la question de la responsabilité des dirigeants politiques israéliens. Dans l’opposition déjà, des voix s’élèvent pour demander au Premier ministre Netanyahu de prendre exemple sur le chef des renseignements militaires et de démissionner lui aussi.
DIFFICULTÉS SALARIALES À GFM, LE SYNDICAT POSE LES PREMIERS ACTES DE SON PLAN D’ACTIONS
Conformément aux décisions prises lors de son assemblée générale du 17 Avril 2024 dans les locaux de la RFM, la section SYNPICS du Groupe Futurs Médias (GFM) a observé un port de brassards rouges ce 22 Avril.
Conformément aux décisions prises lors de son assemblée générale du 17 Avril 2024 dans les locaux de la RFM, la section SYNPICS du Groupe Futurs Médias (GFM) a observé un port de brassards rouges ce 22 Avril. Selon le syndicat, le premier acte de son plan d’actions est un préavis de grève qui s’articule autour de sept points de revendications sera déposé incessamment.
Et parmi les points de revendications, confie Mouhamed Alimou Ba, secrétaire général SYNPICS GFM, se trouvent ces points suivants : “Le paiement des salaires à l’échéance conformément à la législation en vigueur, paiement du treizième mois, acquis obtenu après une longue lutte; augmentation des salaires, augmentation des tarifs des pigistes de 2000 à 4000 francs CFA; L’adoption d’une politique de régularisation des prestataires; Recrutement des journalistes correspondants ventilés dans les différentes régions du pays; Fin des recrutements non pertinents qui grèvent le budget de l’entreprise; La sécurité sociale et sanitaire; La Formation Professionnelle; Définir une meilleure stratégie marketing et un mode de gestion adapté”.
LES PROFESSIONNELS DU TOURISME EXPRIMENT LEURS ATTENTES À MOUNTAGA DIAO
Le ministre a reçu en audience les professionnels de ce secteur stratégique de l’économie nationale. Une rencontre qui présage sans doute d’une gestion concertée de ce secteur important pourvoyeur d’emplois massifs et de richesses.
Le nouveau ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Mountaga Diao démarre l’activité sur des chapeaux de roue. Aussitôt installé, il a reçu en audience les professionnels de ce secteur stratégique de l’économie nationale. Une rencontre qui présage sans doute d’une gestion concertée de ce secteur important pourvoyeur d’emplois massifs et de richesses. La délégation des acteurs du tourisme hôtellerie était conduite par le président de la FOPITS, Mamadou Racine Sy accompagné de Mamadou Sow vice-président du FOPITS par ailleurs PDG de Palm Beach Hôtel. Sans oublier Aimé Sène, PDG du groupe hôtelier Fleur de Lys ; Boubacar Sabaly, président du syndicat d’initiative du tourisme-région de Thiès ; Ibrahima Sarr, DG de l’hôtel Filaos ; Issa Barro, président de la Fédération nationale des syndicats d’initiative ; Awa Guèye Sow ainsi que le secrétaire général exécutif de la Fédération des professionnels du tourisme.
Cette visite de prise de contact avec le nouveau ministre duTourisme et de l’Artisanat s’est déroulée dans une ambiance empreinte de cordialité. Les professionnels du tourisme ont tenu à féliciter l’autorité pour sa nomination et en ont fait de même pour le président de la République. Ils ont exposé au ministre, en attendant d’autres rencontres, les diverses contraintes et attentes du secteur. Tout en marquant leur disponibilité à l’accompagner dans la mise en œuvre des orientations que se fixe le gouvernement en matière de politique touristique.
Plusieurs sujets ont été abordés et le ministre a manifesté de bonnes dispositions à travailler en étroite collaboration avec le secteur privé dans le cadre d’une vision partagée. Les deux parties ont convenu de se retrouver prochainement. Les professionnels du tourisme sont sortis très satisfaits de cette rencontre qui augure des lendemains meilleurs pour le secteur.
Par Amidou SIDIBE
PANAFRICANISME DE GAUCHE, PANAFRICANISME DE DROITE... POURQUOI PAS DU CENTRE !
Le panafricanisme est souvent instrumentalisé par des acteurs qui ne s'identifient pas explicitement comme panafricanistes de droite, ce qui brouille les lignes et empêche une analyse claire des différentes tendances au sein du mouvement.
Panafricanisme de gauche. Comme les termes «Djihadiste», «Terroristes», «Islamistes», le terme «Panafricanisme de gauche» peut paraître créé par les ennemis de l’Afrique pour diviser les Africains et mieux régner en Afrique mais puisque le Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye nouvellement élu au Sénégal se proclame «panafricaniste de gauche», nous devons, nous qui croyons encore au Projet, nous accommoder et essayer de voir comment aider le Président BDDF pour matérialiser son panafricanisme de gauche...
Amzat Boukari Yabara, historien et Président de la Ligue Panafricaine Umoja précise : «La politique africaine doit se faire avec une seule chose au centre : le panafricanisme. Et c’est par rapport à ce centre qu’on se positionne à gauche (panafricanisme des peuples pour faire simple) ou à droite (panafricanisme des institutions pour résumer)... Amzat Boukari Yabara enchaîne : «Tous les pays africains et leurs régimes participent à l’histoire du panafricanisme. Certains, de manière réactionnaire et conservatrice (droite), d’autres de manière modérée (centre) et d’autres de manière progressiste et révolutionnaire (gauche). Et à l’intérieur de chaque pays, ces lignes se retrouvent.
Le Sénégal a produit des figures panafricaines de droite (Senghor n’était pas du tout contre l’État fédéral mais c’est la question de la confédération qui le discrédite), de centre (Diop était pour l’État fédéral) ou de gauche (Majhemout Diop). C’est par rapport au panafricanisme qu’il faut classer les dirigeants et non en les excluant du panafricanisme sinon les exclure signifie que le panafricanisme ne peut pas être un critère idéologique. Si on fait cela, on calme les panafricanistes autoproclamés en leur demandant clairement quel panafricanisme. Celui de droite réactionnaire ou celui de gauche révolutionnaire ? Rodney en parle dans son texte du sixième congrès panafricain.
Tant qu’on ne place pas le panafricanisme au centre du débat et qu’on en fait une sorte de paradis pur et vierge, on ne pourra pas utiliser le panafricanisme pour classer les panafricanistes autoproclamés qui sont généralement tous à droite mais ne se disent jamais panafricanistes de droite. Le panafricanisme est le terrain de jeu et c’est sur ce terrain que se battent les forces de droite, du centre et de gauche. Si on n’a pas cette lecture, on fait du panafricanisme quelque chose qui est hors sol et sans prise. Un autre critère est que panafricanisme avec une politique internationaliste est un panafricanisme de gauche... C’est le panafricanisme qui est le terrain de jeu. Et c’est le terrain de jeu qui définit les règles, les positions et le jugement. Il faut donc évaluer toutes les politiques à partir du panafricanisme car c’est ce seul terrain qui compte. Mais si on les met en dehors du terrain, on ne les juge plus sur la base de nos critères panafricanistes, ce qui me semble être une erreur politique... Les pays qui s’unissent sont ceux qui sont sur un même panafricanisme.
Par exemple, si la Côte d’Ivoire de Ouattara et le Ghana de Addi s’unissent, ce sera des États-Unis d’Afrique sur la base d’un panafricanisme de droite. Si l’Alliance des Etats du Sahel (AES), constitué par le Niger, le Burkina et le Mali fusionne, ce sera des États-Unis d’Afrique sur la base d’un panafricanisme de gauche... Le panafricanisme est un terrain de jeu, c’est l’échiquier et sur l’échiquier il y a les pions.
Donc, l’enjeu n’est pas de savoir si les pions sont panafricains car le terrain de jeu est le panafricanisme. L’enjeu est de savoir pour quels intérêts roulent les pions.
Amidou SIDIBE est agent de développement,
Membre de la Ligue Panafricaine Umoja au Sénégal, Membre du FRAPP