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25 février 2025
Par Mamadou Ndiaye
L’EFFET DIOMAYE
Dans quel état le président Diomaye Faye a trouvé le Sénégal ? De sa prise de pouvoir début avril à aujourd’hui, il ne s’est pas écoulé cent jours pour apprécier sa trajectoire ou l’image qu’il donne de lui.
Dans quel état le président Diomaye Faye a trouvé le Sénégal ? De sa prise de pouvoir début avril à aujourd’hui, il ne s’est pas écoulé cent jours pour apprécier sa trajectoire ou l’image qu’il donne de lui. Sans doute est-il tôt pour s’adonner à ce jeu favori des Sénégalais : la spéculation.
En revanche, le pays s’apaise. La vie reprend son cours. Et une patience stratégique s’observe enveloppée toutefois dans un épais silence de circonstance, reflet d’une décence vis-à-vis d’un nouveau pouvoir qui s’installe.
Ce pouvoir cherche ses repères. Normal qu’il s’octroie du temps pour les trouver. Est-il néanmoins conscient que point trop n’en faut ? Car les urgences s’accumulent tant à l’intérieur qu’à l’extérieur des frontières territoriales.
Il se dégage de l’avenant visage du président une certaine sérénité qui, accompagnée d’une lucidité qui lui est prêtée, impressionne et laisse songeur. Son entourage dit qu’il écoute, ce qui est une qualité. Parviendra-t-il à faire comprendre qui il est ?
La magie de sa prouesse électorale opère quand-même : remporter au premier tour la présidentielle en tant qu’opposant âgé seulement de 44 ans ! Il faut le faire. Sa victoire a eu une grosse résonnance dans l’espace sous régional où il tient encore la vedette et suscite une saine curiosité dans divers milieux qui envient le modèle démocratique sénégalais.
En choisissant la Mauritanie pour son premier déplacement hors des frontières, Diomaye affiche sa préférence pour une diplomatie de proximité. Et de ce fait, il inscrit son action dans cette rupture prônée par le « Projet », un condensé du programme de gouvernance de l’actuel pouvoir.
Dakar et Nouakchott se préoccupent de s’accorder sur des dossiers majeurs liés au partage des ressources énergétiques, à l’épineux sujets des pêcheurs de Saint-Louis dans les eaux du voisin et le réveil de l’axe qui passe par l’édification du pont sur le fleuve Sénégal à hauteur des deux Rosso ainsi que la relance de l’après-barrage qui a englouti des sommes colossales en tant qu’infrastructure d’intégration.
Les Présidents Gazouani et Diomaye ont-il abordé l’autre dossier qui fâche : la présence sur le sol sénégalais de milliers de chameaux et de dromadaires appartenant aux classes aisées du Nord ? Compte tenu de sa délicatesse et surtout de sa sensibilité, le sujet ne fait pas grand bruit.
Plus grave, il est enveloppé dans un épais silence qui frise l’omerta alors que son traitement mérite d’être porté à l’opinion des deux pays qui s’enflamme pour moins que rien à propos des 500 licences de pêche que la Mauritanie octroie chichement aux pauvres prestataires de Guet Ndar, souvent abandonnés à leur sort peu enviable.
Le Sénégal aurait tort de taire cette lancinante équation. En se montrant rigoureux et résolu, il va faire jeu égal avec une Mauritanie culturellement et socialement attachée à ces mammifères qui sont une composante intrinsèque et essentielle de son histoire.
En se rendant ensuite en Gambie, le président Diomaye cultive et prolonge cette même proximité diplomatique cette fois à l’égard du voisin du sud « logé comme une langue dans la bouche » pour parler comme feu Joseph Ki-Zerbo, prestigieux historien du Burkina Faso.
La bonne entente prévaut, disent les officiels. En témoigne aussi la chaleur de l’accueil et l’hospitalité débordante du Président gambien Adama Barrow resté ébaubi d’admiration envers son homologue Diomaye attentif, à son tour, aux soins dont il a fait l’objet tout au long de son séjour.
Là aussi, la ferveur n’a pas occulté la revue des rapports de bon voisinage. Certes à Dakar comme à Banjul certains construisent des débats artificiels en s’intéressant plus à l’écume et pas assez aux vagues. Naturellement la frontière reste poreuse en divers endroits.
En-deçà et au-delà, d’immenses efforts sont consentis au quotidien pour décourager la ruineuse coupe des arbres, notamment les espèces rares, avec la lâche complicité de sulfureux Chinois qui ne sont que des « téfanké » d’autres compatriotes plus fortunés, destinataires finals de ce honteux trafic, destructeur de forêts.
En ces temps d’inquiétude, de menace et de grande fragilité, les questions de sécurité revêtent une importance capitale. L’attitude et la conduite des acteurs du MFDC sont intéressantes à suivre en termes de projection et surtout d’évolution vu la réduction des couloirs d’opération du fait de la volonté de Banjul de « mieux coopérer » avec Dakar en vue de pacifier cette zone hantée par des violences d’un irrédentisme résiduel.
Le Mouvement qui en est le porte-étendard, faiblit et s’essouffle avec le vieillissement de ses dirigeants historiques. L’absence de rajeunissement le plombe et, occasionnellement, des voix se font entendre ici ou là par médias interposés plus prompts à activer des foyers de tensions qu’à accentuer les perspectives de paix. Les hydrocarbures sont un enjeu à géométrie variable…
L’affaire devrait inciter à l’examen de conscience. Le pétrole et le gaz, déjà prouvés, se trouvent en haute mer, en off-shore, dit autrement. Ces ressources ne devraient pas inverser les priorités.
Donc focus sur l’agriculture qui occupe encore et pour longtemps 70 pour cent de la population sénégalaise. Si elle est revigorée avec des investissements massifs et pertinents, elle pourrait assurer la sûreté et la sécurité alimentaires, nous rendant ainsi moins dépendants de l’extérieur pour l‘approvisionnement en denrées de première nécessité.
L’épisode du Covid-19 est encore frais dans les mémoires. Rien qu’à y penser ça fait froid dans le dos en raison des rétentions de céréales orchestrées par des pays producteurs qui ont eu le reflexe de conserver des stocks de souveraineté pour se mettre à l’abri de retournements conjoncturels.
Le riz, pour ne pas le nommer, a même été brandi comme une redoutable arme de spéculation, révélant à l’occasion toute la fragilité de pays assujettis à la consommaient d’une céréale qu’ils ne produisaient pas. Le Sénégal est du lot. Il importe plus d’un million de tonnes à l’année pour une facture qui oscille entre 400 et 500 milliards de francs CFA.
Un énorme pactole qui enrichit d’autres et appauvrit ce pays, pourtant avantagé par la nature et sa position géostratégique exceptionnelle pour assurer sa souveraineté alimentaire en relançant sa propre politique agricole.
Les enjeux de pouvoir liés à cette problématique justifient de se hâter lentement sans toutefois se précipiter au risque de commettre des impairs qui seraient imputables à la jeunesse de l’équipe au pouvoir exposée au temps d’épreuves du fait qu’elle est novice aux affaires.
Des forces conquérantes peuvent-elles se muer (assez vite) en forces de trophées ? Techniquement, le gouvernement reste outillé pour faire face en accomplissant sa mission avec une forte dose de réalisme. Le duo qui l’incarne, Sonko et Diomaye pourra-t-il articuler rapidité, efficacité, pédagogie et séduction ? Le pays profond observe. Empathie.
TROIS ESPACES CULTURELS TOURNES VERS LE NUMERIQUE INAUGURES A DAKAR
Des espaces d’expression, d’apprentissage et de découverte tournés vers le numérique ont été inaugurés lundi à l’Institut français, au musée Théodore Monod et au Musée des civilisations noires dans le cadre du projet dénommé ”micro-folie”
Dakar, 23 avr (APS) – Des espaces d’expression, d’apprentissage et de découverte tournés vers le numérique ont été inaugurés lundi à l’Institut français, au musée Théodore Monod et au Musée des civilisations noires dans le cadre du projet dénommé ”micro-folie” destiné à renforcer l’écosystème culturel et l’attractivité des musées, a constaté l’APS.
Ce projet est mis en place grâce à un partenariat entre l’Institut fondamental d’Afrique noire (IFAN), l’Institut français et le ministère de la Jeuneuse, des Sports et de la Culture.
Les trois espaces d’expression, d’apprentissage et de découverte sont abrités par l’Institut Français du Sénégal, le musée Théodore Monod et le Musée des civilisations noires.
L’objectif principal du projet est de ”structurer et de renforcer l’attractivité des musées et des espaces culturels sénégalais à travers le prisme d’une plus grande inclusion numérique, de soutenir le Sénégal dans sa volonté de développer et de renforcer son écosystème culturel”, selon ses initiateurs.
”+Micro-folie+ est un espace d’expression, d’apprentissage et de découverte tourné vers le numérique dont l’objectif visé est de promouvoir la culture, de montrer le contenu culturel existant et participer à l’éducation culturelle, artistique”, a dit Abdoulaye Sy, chargé de la médiation culturelle au musée Théodore Monod.
”Il a pour cible les écoles et la frange jeune de la population”, a-t-il précisé, expliquant que ces espaces nouveaux vont permettre de ”parcourir les collections numériques des grands musées nationaux à l’aide d’écrans connectés et de dispositifs de médiation”.
Selon lui, ”ils vont également permettre d’accueillir plusieurs formes de spectacles, de favoriser les échanges entre artistes, associations locales, médiateurs, habitants, etc”.
M. Sy a indiqué que ces espaces sont conçus pour offrir une expérience muséale immersive aux visiteurs.
”Ils intègrent aussi des technologies numériques avancées telles que la réalité virtuelle, la réalité augmentée, et des écrans interactifs pour présenter des œuvres d’art, des expositions virtuelles, des performances artistiques, entre autres”, a-t-il encore souligné.
Il a expliqué que les espaces dits ”micro-folie” ”servent également de plateforme éducative en proposant des programmes éducatifs et des ateliers pour les écoles et les groupes communautaires”.
”Ils contribuent ainsi à sensibiliser les jeunes générations à l’importance de la culture et de l’art”, a dit M. Sy, par ailleurs responsable de l’espace ”micro-folie” du musée Théodore Monod.
A titre illustratif, le festival ”micro-folie” organisé du 15 au 27 avril au musée Théodore Monod a déjà reçu, durant le week-end dernier, la visite de 432 élèves et 80 personnes constituées principalement des membres des familles des élèves, selon les responsables de ce festival.
GUY MARIUS EXPOSE LA MISÈRE SOCIALE
La planification de la fermeture de l'hôtel King Fahd Palace, les cotisations alimentaires des employés des parcs nationaux, le nombre limité de patients bénéficiant de la gratuité des séances de dialyse, l'audit du concours de la Police...
Guy Marius Sagna revient à la charge. Après ses 42 questions écrites au gouvernement, le député a adressé de nouveau, hier, 22 autres questions à l’équipe du Premier ministre Ousmane Sonko.
En moins d’une semaine, c’est au total 64 questions écrites que le député Guy Marius Sagna a déposé sur la table du gouvernement. Après les 42 questions écrites qu’il a adressées, en fin de semaine dernière, à l’équipe du Premier ministre, le parlementaire est revenu avec 22 nouvelles questions. Ces 22 questions écrites, écrit-il, nous rappellent tous les maux que Macky, APR et BBY ont faits au peuple sénégalais. «Maux que la continuité de l'État impose de solutionner», a demandé Guy Marius Sagna.
Les 22 questions sont adressées à 10 ministres dont, entre autres, le ministre de l'Intérieur, de la Jeunesse, du Travail, de la Santé et de l'Action sociale, l'Environnement, des Finances et du Budget et de celui en charge de l’Enseignement supérieur. Il s’est interrogé sur les 4 mois d’arriérés de prime de risque dus aux policiers adjoints volontaires de la zone sud. «Monsieur le ministre, quand cette prime de risque, qui est de 2 000 FCFA la journée, soit 60 000 FCFA le mois et payée tous les trimestres, sera-t-elle payée», s’est-il interrogé.
MISE À MORT PROGRAMMÉE DE L'HÔTEL KING FAHD PALACE
Le parlementaire a adressé une question écrite au ministre du Tourisme sur ce qu’il qualifie de mise à mort programmée de l'hôtel King Fahd Palace. Selon lui, il est urgent de se pencher sur ce « grand malade ».
« En décembre 2011, la gestion du KFP est confiée sans appel d'offres à la société hôtelière africaine (SHA). Monsieur le ministre, puis-je avoir le contrat liant l'État du Sénégal à la SHA? Pourquoi est-on passé d'une redevance sur le résultat brut d'exploitation (RBE) de 10% avec le groupe Starwood à 50% avec SHA? Quel apport ou contribution de la SHA justifie cette redevance sur le RBE de 50% ? Pourquoi il n'y a pas de comité de gestion à l'hôtel KFP ? Pourquoi le comité de gestion a-t-il été dissous? Le KFP a accordé combien de gratuités, à qui et pourquoi ? Annulez-vous le contrat liant l'État à la SHA comme recommandé par l'IGE et l'ARMP ?» a-t-il écrit avant de s’interroger sur les perspectives de l'hôtel.
Sur la même problématique, il fait savoir que 76 mères et pères de famille ont été arbitrairement licenciés par la SHA, le 12 février 2021 par SMS en violation flagrante de la loi 97-17 du 1er décembre 1997 portant code du travail, notamment en ses articles L60, L61, L62. « Depuis, ils luttent pour leur réintégration. Que comptez-vous faire monsieur le ministre au sujet de ces 76 mères et pères de famille ?» se demande-t-il.
Il s’est aussi préoccupé des cinq mois d'arriérés de salaire pour les agents des eaux et forêts du programme Xëyu Ndaw Yi. Il s’est demandé si le ministre en charge de la question était au parfum de la situation. D’août 2023 à décembre 2023, selon le député, ces agents n'ont reçu aucun salaire. Mais, depuis janvier 2024, il y a, dit-il, certains agents qui ont commencé à recevoir leurs salaires. « Monsieur le ministre quand ces travailleurs recevront-ils leurs cinq (05) mois d'arriérés de salaire de août 2023 à décembre 2023? Quand ceux qui n'ont pas été payés de janvier 2023 à maintenant recevront-ils leurs arriérés de salaire ?» a-t-il adressé au ministre.
LES AGENTS DES PARCS NATIONAUX COTISENT POUR MANGER
Le député a aussi interpellé le ministre de l’Environnement sur la situation des agents des Parcs nationaux dont leurs droits, dit-il, ont été piétinés. «Est-il vrai que les agents des parcs nationaux cotisent chaque mois pour les denrées alimentaires dans leurs postes alors que ces denrées alimentaires sont budgétisées chaque année mais jamais versées au niveau des parcs nationaux ? Est-il vrai que cela fait presque quatre (04) ans que les agents n'ont pas reçu de dotations vestimentaires? Est-il vrai que relativement aux dernières augmentations de salaire, les gardes qui devaient avoir 100 000 FCFA de plus se retrouvent avec 75 000 F, les agents techniques qui devaient avoir 125 000 FCFA de plus se retrouvent avec 80 000 FCFA tandis que les officiers se retrouvent avec 150 000 FCFA voire 250 000 FCFA ?» s’est-il interrogé. Il a aussi interpellé le ministre de l’Environnement sur la coupe de la forêt de Sally qui date de 1986. Une forêt, dit-il, qui est gravement menacée. Selon lui, il y a quelques mois de cela, les arbres de cette forêt ont commencé à être abattus. Après quelques manifestations, la coupe a été arrêtée pour reprendre dès que les manifestations se sont estompées. «Monsieur le ministre, qui a autorisé la coupe de la forêt ? Pour quelles raisons ? Est-il possible de suspendre la coupe de la forêt de Sally ? Que compte faire votre département face à l'agression de la forêt de Sally ?» a-t-il écrit au nouveau ministre de l’Environnement.
SEULS 742 PATIENTS BÉNÉFICIENT DE LA GRATUITÉ DE LA DIALYSE ET 1 510 INSUFFISANTS RÉNAUX EN ATTENTE
Quant au ministre de la Santé, il a été interpellé sur la problématique des personnes atteintes d’insuffisance rénale. A en croire le député, on raconte qu'en 2021, il y avait 742 patients bénéficiant de la gratuité de la dialyse et 1 510 insuffisants rénaux sur la liste d'attente. Il a demandé au ministre de la Santé de fournir les chiffres de cette catégorie de personnes en 2024. Il s’est aussi interrogé sur la véracité de la prise en charge des personnes atteintes d’insuffisance rénale qui ne bénéficient pas de la gratuité de la dialyse. Ces personnes, écrit le député, sont obligées de payer 60 000 FCFA à 65 000 FCFA la séance de dialyse avec des malades devant faire cette dialyse trois fois par semaine. «Quel est le plan de votre département pour que la dialyse soit disponible et accessible à tous les insuffisants rénaux du Sénégal ? Monsieur le ministre, est-ce vrai que les centres publics d'hémodialyse ferment à 14h00. Pourquoi ? N'est-il pas possible que ces centres restent ouverts plus longtemps ? Combien coûte un kit de dialyse quand l'État l'achète 11 000 FCFA ou 45 000 FCFA ?» a-t-il demandé au Ministre Ibrahima Sy.
Le député s’est interrogé sur les conditions de travail des agents du Centre Hospitalier régional de Ndioum payés 50 000 FCFA. « Monsieur le ministre, n'est-ce pas de l'exploitation ? N'est-ce pas aussi de la mise en danger de la santé d'autrui ? Que comptez-vous faire pour corriger tout cela ?» a écrit Guy Marius Sagna.
AUDIT DU CONCOURS DE LA 49e PROMOTION DE LA POLICE
Le député s’est aussi interrogé sur la situation de la 49ème promotion de la Police appelée «Promotion discrète». Selon le député, certains Sénégalais qui ont réussi au concours d'entrée n'ont toujours pas été envoyés en formation alors que d'autres sénégalais n'ayant pas fait le concours donc n'ayant pas été déclaré admis au concours ont été envoyés en formation. «Monsieur le ministre, avez-vous vérifié cela? N'est-il pas opportun de faire un audit de ce concours de la 49e promotion de la police ? Si cela passe, cela discréditerait la police et ses femmes et hommes», a écrit le député au Général Jean Baptiste Tine. Il a aussi interpellé le ministre de l’Enseignement supérieur sur le retard des bourses de mars 2024 des étudiants sénégalais au Maroc. Cette situation les met dans des situations pour le moins embarrassantes avec leur bailleur et autres charges auxquelles ils font face, a-t-il écrit avant d’ajouter : «Qu'est-ce qui explique cette situation ? Les étudiants sénégalais au Maroc veulent savoir quand ils percevront leur bourse du mois de mars et surtout quelles dispositions vous prendrez pour que leurs bourses soient le plus tôt possible payées».
Par Serigne Mapathé Samb
QUE RECOUVRE LA QUALITE DE VIE ?
En tant qu’observateur de la scène politique et du paysage médiatique, il m’a été donné de constater que la variable «qualité de vie» revient comme rengaine dans la plupart des discours, communiqués et textes sinon des journalistes...
En tant qu’observateur de la scène politique et du paysage médiatique, il m’a été donné de constater que la variable «qualité de vie» revient comme rengaine dans la plupart des discours, communiqués et textes sinon des journalistes, du moins des acteurs chargés de la définition des politiques publiques. A l’analyse, il s’avère que la compréhension de l’acception de cet indicateur est d’une importance on ne peut plus cruciale pour la gouverne des décideurs et partant, des populations organisées à la base. En effet, une réflexion sur la variable ne serait pas pertinente si une revue de la littérature mettant le focus sur son caractère multidimensionnel - au moins un millier de définitions- et polysémique, n’était pas dressée (Cella, 2007). Mais pour les besoins de la présente étude, nous avons fait nôtre celle de l’Organisation mondiale de la santé (Oms), qui semblerait faire plus ou moins l’unanimité au sein de la communauté scientifique parce qu’étant une définition holistique et matricielle : «La qualité de vie est la perception qu’a un individu de sa place dans l’existence, dans le contexte de la culture et du système de valeurs dans lesquels il vit, en relation avec ses objectifs, ses attentes, ses normes et inquiétudes. C’est un concept très large, influencé de manière complexe par la santé physique du sujet, son état psychologique, son niveau d’indépendance, ses relations sociales, ainsi que sa relation aux éléments essentiels de son environnement.» (Noémi, 2014, p.29). Son caractère multidimensionnel et ses origines anglo-saxonnes ont été corroborés par plusieurs auteurs qui se sont aussi penchés sur les techniques relatives à sa mesure (Gnangba, 2014).
Par ailleurs, il urge de signaler qu’il n’est pas facile d’analyser la qualité de vie et par conséquent, il semble plus difficile de la définir clairement et de manière précise pour aboutir à une approbation scientifique universelle. Toutefois, des études sont toujours menées autour du concept afin de le comprendre d’abord et ensuite, d’en dégager les grandes dimensions étayées par la formulation de théories. Dans cette perspective, les différentes théories sur la qualité de vie peuvent être classées en plusieurs modèles pour faciliter l’analyse et la compréhension, vu son caractère multidimensionnel et multisectoriel (Bacro et Florin, 2014).
Le premier modèle qui correspond à l’approche écologique (Me) est un modèle systémique mettant en jeu plusieurs acteurs et domaines. Il ajuste les besoins et les ressources de l’individu, mais aussi et surtout évalue l’écart entre les niveaux de satisfaction et ses attentes (Gnangba, 2014). Aussi, la mise en relation entre les dimensions psychologique, environnementale et socioculturelle et la qualité de vie, doit être de rigueur dans l’optique de la description du bien-être des individus. Toujours dans une perspective individualiste, la qualité de vie évalue le niveau de réalisation des projets ou de satisfaction des besoins tant physiques que médico-biologiques, psychosociaux et socioéconomiques de base (Duffour, (2013). Les différents besoins et préoccupations, au sens «maslowien» du terme, sont satisfaits au travers des ressources diverses de l’environnement physique ou social. Sur ce, la qualité de vie pourrait être assimilée à l’échelle à partir de laquelle l’écosystème possède les moyens indispensables à la satisfaction des besoins (Bacro et Florin, 2014). Objectivement, le niveau de qualité de vie se mesure de manière normative, relativement aux standards axés sur les ressources nécessaires ou les besoins ressentis. Les éléments structurels de base d’un écosystème social permettent de cerner les logiques humaines devant être décrites et les données factuelles servant d’indicateurs sociaux. Ces derniers peuvent efficacement analyser ou évaluer les conditions de vie ou le profil sociodémographique des individus (environnement familial ou distal), les capacités de réponse de l’écosystème (environnement physique, construit socioculturel ou psychologique) ou le tissu relationnel entre les usagers et les ressources de l’environnement (satisfaction des besoins par l’environnement). Ces indicateurs peuvent, enfin, provenir d’aspects objectifs et/ou subjectifs dans le cadre de l’évaluation de la qualité de vie à l’aune d’un écosystème donné (Cella, 2007)
Le deuxième modèle repose sur une théorie de la qualité de vie centrée sur les rôles. En effet, la qualité de vie d’un individu est tributaire de deux éléments principalement : le pressentiment de bonheur (satisfaire les besoins) et la remise en cause perpétuelle de ses connaissances et compétences. Le pouvoir d’agir permet l’élaboration de stratégies et mécanismes susceptibles d’assurer la satisfaction des besoins grâce aux efforts déployés pour la disponibilité des ressources nécessaires. La pyramide des besoins classifie les différents besoins que peut ressentir un individu pour faciliter leurs satisfactions. Ainsi, les besoins élémentaires (survie et sécurité) et les besoins secondaires (appartenance, estime, réalisation de soi) sont corrélés aux capacités de réponse de l’écosystème en termes de moyens matériels (alimentation, hébergement, etc.) et sociaux (groupe des pairs, famille nucléaire, environnement de travail, couple, mouvements associatifs, etc.) (Maslow, 1954). Toutefois, les potentialités environnementales ne suffisent pas souvent à satisfaire correctement les besoins des individus, il faut indubitablement qu’elles soient associées à des exigences de performance. Qui plus est, le citoyen a le devoir de satisfaire aux sollicitations de la communauté à l’aune de ses capacités intellectuelles, socioaffectives, psychologiques et sensorielles. Dès lors que la personne obtient une satisfaction avérée par rapport à ses attentes et parvient à la réalisation de ses habitudes de vie (atteinte de performance) relativement à l’accomplissement de ses rôles sociaux, on en déduit une certaine adaptation à son environnement et par conséquent, la jouissance d’une bonne qualité de vie, à son profit (Gnangba, 2014).
Le troisième modèle s’appuie sur le postulat de base selon lequel la qualité de vie d’une personne est intrinsèque aux différents événements qui la marquent. Autrement dit, il fait référence à l’impact psychologique (affection et cognition) exercé par les évènements sur sa qualité de vie (Gnangba, 2014). Sur ce, suivant le mode de survenance de ces évènements (volontaires ou involontaires), le principe du contrôle des actes cognitifs, rationnels, endogènes ou exogènes soutenant la motivation dans l’accomplissement de certaines actions, revêt un caractère incontournable. Les individus réalisent des chefs-d’œuvre parce qu’ils sont animés par la passion d’agir et la liberté de choisir la nature et le domaine de leur intervention. Cet état de fait produit des effets sur la manière dont ils analysent leur qualité de vie. Le ressenti mélioratif serait tributaire des événements contrôlés et maîtrisés impeccablement. Cela est d’autant plus pertinent que les efforts consentis par la personne (bien portante ou vulnérable) dans le cadre de la réalisation de ses habitudes de vie, ont un impact notoire sur sa qualité de vie, d’où l’importance de leur évaluation permanente pour s’assurer de leur effectivité (Florin et Guimard, 2017). Ainsi, les habitudes de vie s’analysent à travers un filtre de causalité relativement à un triptyque processuel : évènement, activités et dénouement. De manière explicite, la fonction des événements dans l’amélioration de la qualité de vie est modélisée comme un processus évaluatif composé de trois dimensions principalement : les pressions exercées par l’environnement (exigences) et la personne elle-même (désirs) ; la réponse face à l’évènement et enfin, le ressenti de la personne satisfaite/insatisfaite par rapport aux réponses données (Noémi, 2014 ; Cella, 2007).
Le quatrième modèle met en exergue la relation existante entre le bien-être ressenti par la personne (bien portante ou vulnérable), les variables issues du mouvement des indicateurs sociaux et des variables étudiées en psychologie (Collignon, 2004). Au demeurant, il s’avère que les relations que des individus entretiennent avec leur environnement social impactent indubitablement quelques facteurs psychosociaux, qui créent à leur tour des situations endogènes de dépression et d’anxiété préjudiciables au sentiment de bien-être (physique ou somatique, psychique ou mental et social) et de bonheur. Les aspects saillants de ce modèle se présentent comme ci-après : cinq variables psychosociales (situation stressante, maîtrise de soi, regard de l’autre, support social et performance), deux variables psychologiques (situation dépressive et état anxieux) et les différentes modalités évaluatives de la qualité de vie (Bacro et Florin, 2014). Systémiquement, les situations stressantes, la maîtrise de soi, l’assistance sociale et le pouvoir d’agir exercent une influence sur les situations anxieuses et dépressives de la personne. In fine, les situations stressantes et dépressives exercent une chape de plomb sur la qualité de vie des personnes à travers la mauvaise perception qu’elles induisent (Gnangba, 2014). D’où la pertinence de l’évaluation interne du pouvoir d’agir et de l’appui social (psychosocial) qui sont deux variables intrinsèquement corrélées aux perceptions mélioratives de la qualité de vie. Au demeurant, les interactions entre, d’une part le ressenti mélioratif et l’évaluation interne, et d’autre part l’appui social et le pouvoir d’agir, sont plus marquées que les interactions entre ces mêmes variables et le ressenti péjoratif. Sur ce, quand les personnes décident de connaître le niveau de jouissance de leur vécu, elles se focalisent sur les éléments mélioratifs de bien-être, soit l’évaluation interne ou l’appui social. A contrario, si elles décident de connaître le niveau de ressenti de leur choc émotif, elles mettent le focus sur les éléments péjoratifs liés au bien-être comme les situations stressantes et l’évaluation externe.
Enfin, le cinquième modèle, synonyme d’une approche centrée sur les facteurs qualitatifs, détermine les facteurs objectifs influençant les perceptions individuelles de la qualité de vie. Pour ce faire, deux sortes d’analyses sont menées : analyses objective et subjective (Duffour, 2013). La première consiste à identifier des interactions entre des indicateurs sociodémographiques et les écarts existants dans l’évaluation de la qualité de vie relativement à des enquêtes grandeur nature (méthode quantitative). La seconde tend à corréler les conditions subjectives de vie aux ressentis de la qualité de vie (méthode qualitative). Sur ce, il est avéré que les facteurs sociodémographiques et économiques constituent des déterminants primordiaux dans le contrôle et le suivi de la qualité de vie (Cella, 2007). Ainsi, de par l’observation, on pourrait affirmer sans ambages que les nations les plus développées sont aussi celles qui sont les plus heureuses (Noémi, 2014).
Tout compte fait, de par sa complexité et sa nature multifactorielle, la qualité de vie n’est pas sans poser de problèmes lorsqu’il s’agit de procéder à son évaluation. Issue du mouvement des indicateurs sociaux, la mesure de la qualité de vie a d’abord été fondée sur des indices objectifs, généralement statistiques (Duffour, 2013). Par la suite, l’élaboration de modèles théoriques soulignant l’importance des éléments cognitifs et affectifs dans la perception de la qualité vie a ouvert la voie au développement d’une série de mesures qui tiennent davantage compte du point de vue de la personne elle-même (dimension subjective) (Collignon, 2004).
L’utilisation des mesures quantitatives repose sur la conviction que la qualité de vie réside dans les circonstances objectives de la vie. Ces mesures décrivent les conditions de l’environnement physique et humain qui peuvent influencer l’expérience de la vie, mais elles n’évaluent pas cette expérience directement. Les mesures subjectives, par contre, ne peuvent posséder la même précision que les indicateurs qui sont exprimés en nombre de dollars, en unités de temps ou en mètres carrés, mais elles ont le grand avantage de s’adresser directement au sentiment de bien-être de l’individu. La notion de qualité de vie exerce un pouvoir d’attraction peu commun, à l’heure actuelle, dans le discours scientifique aussi bien qu’administratif (Florin et Guimard, 2017). Les politiques de services font fréquemment référence au maintien ou à l’amélioration de la qualité de vie des usagers. Au plan scientifique, les recherches se multiplient autour de ce concept. Cet enthousiasme apparaît significatif pour l’ouverture à de nouvelles perspectives en recherche psychosociale. Avec la qualité de vie, voilà que l’on s’intéresse au bonheur et au bien-être, alors que la tradition scientifique se réclame davantage de problématiques sociales liées aux difficultés, aux déficiences, au malheur en général. Plusieurs auteurs posent d’ailleurs la question de savoir si on peut formaliser le «bonheur» au même titre que le «malheur». La littérature récente démontre qu’il est possible de développer un champ de connaissances en ce domaine et que ces connaissances peuvent contribuer à la compréhension des problématiques et à l’organisation des services (Noémi, 2014).
(Extrait de la thèse de doctorat portant sur «Analyse de l’impact des politiques publiques d’action sociale sur la qualité de vie des personnes handicapées du département de Bignona», 2024)
LES MECANICIENS N’ONT TOUJOURS PAS ACCES A LA ZAMPA
Les mécaniciens ne savent pas encore à quel garage se fier ? Déguerpis de leur garage, le projet d’aménagement de la Zone d’activités des mécaniciens et professionnels de l’automobile de Diamniadio (Zampa) est destiné à accueillir ces mécaniciens
Les professionnels de l’automobile, à savoir les mécaniciens, n’arrivent toujours pas à prendre possession du projet d’aménagement de la Zone d’activités des mécaniciens et professionnels de l’automobile de Diamniadio (Zampa). Profitant de la signature du pacte social des acteurs des métiers de l’automobile, ils ont lancé un appel aux nouvelles autorités pour que réparation se fasse.
Les mécaniciens ne savent pas encore à quel garage se fier ? Déguerpis de l’ancienne piste qui servait de garage pour certains, le projet d’aménagement de la Zone d’activités des mécaniciens et professionnels de l’automobile de Diamniadio (Zampa) est destiné à accueillir ces mécaniciens. Mais, problème : les professionnels de l’automobile n’ont toujours pas accès à l’infrastructure alors que celle-ci a été inaugurée depuis un bon bout de temps. D’où l’appel adressé au nouveau régime par Cheikh Diankha, président Revas national, pour leur venir en aide. «La Zampa a été inaugurée le 2 mai 2023. Mais depuis lors, elle n’a pas commencé à être fonctionnelle. Les mécaniciens sont là, ils avaient discuté avec toutes les organisations professionnelles. On attend un appui du nouveau gouvernement pour y avoir accès, afin de permettre au secteur d’avoir un nouveau souffle. Nous souhaitons que la Zampa soit reproduite à Dakar et partout à l’intérieur du Sénégal. Cela va faciliter nos interventions», a souligné le président du Regroupement des vrais artisans de l’automobile du Sénégal (Revas) lors de la cérémonie de signature hier du pacte social des acteurs des métiers de l’automobile entre le Revas et Enda Ecopole, destiné à aider à la formalisation du secteur de l’automobile.
Faisant des «dépannages gratuits» durant les cérémonies religieuses, les membres du Revas demandent un accompagnement du nouveau régime pour faciliter leurs interventions pendant cette période, tout en saluant la signature du pacte social des acteurs des métiers de l’automobile qui, selon eux, va participer à renforcer les capacités de leurs membres, avec surtout la transformation que connaît le secteur avec les Nouvelles technologies de l’information et de la communication (Ntic). «Le Giz est en train de faire une formation à Diourbel axée sur les nouvelles technologies au profit des membres de notre structure», se félicite Cheikh Diankha.
Omar Tandian, responsable d’Enda Ecopop, revient sur le processus ayant abouti à la signature dudit pacte : «Ces acteurs, conscients de leur rôle, conscients également de la place que leur métier est en train de prendre dans le développement, nous ont saisis pour les accompagner dans la mise en commun de leurs efforts. Et un des résultats de cette concertation multi acteurs, c’est la conception d’un pacte social. Et on a procédé à la signature de ce pacte qui met l’engagement des uns et des autres ensemble pour dire que nous allons prendre en main les transformations futures.»
Président de la Commission des lois, de la décentralisation, du travail et des droits humains à l’Assemblée nationale, l’honorable député Moussa Diakhaté, qui a assisté à la cérémonie, promet de jouer sa partition pour accompagner les professionnels du secteur de l’automobile dans leur quête d’un avenir meilleur. «Je suis venu répondre à l’invitation des acteurs de l’automobile. Ils sont toujours confrontés à des questions d’espace pour pouvoir mener à bien leur métier et des questions de bancarisation et sociales. Mon rôle, en tant que représentant du Peuple, était d’abord de venir les écouter pour prendre leurs préoccupations et les porter au niveau de l’Hémicycle avec les autorités sur l’urbanisation et voir même comment on pourrait articuler sous forme de proposition de loi qui prendra mieux en compte l’artisanat de manière générale par rapport à la marche de ce pays, aux opportunités. Surtout à la veille du first oil, first gaz au Sénégal, nous verrons que ces métiers de l’automobile vont se développer de manière exponentielle, on devrait les accompagner pour qu’ils ne soient pas en rade», indique l’honorable député. 78% sont dans le secteur informel, suffisant pour prendre en charge leurs préoccupations.
Par Hamidou ANNE
L’EXCEPTION CULTURELLE SENEGALAISE
Léopold Sédar Senghor, n’étant pas l’ignorant en économie que certains esprits chagrinés voudraient bien peindre, a bâti notre Nation sur un socle de la culture et des idées.
En décembre 2013, le célèbre Ballet Béjart s’est produit pendant trois jours au Grand Théâtre de Dakar. C’était deux ans après l’inauguration de cet immense bâtiment d’architecture chinoise, une des pièces du défunt projet des «Sept merveilles» du Président Abdoulaye Wade, qui devait compter aussi le Musée des civilisations noires, l’Ecole des arts, l’Ecole d’architecture, les Archives nationales, la Maison de la musique et la Bibliothèque nationale.
Ce soir-là, j’avais vécu un spectacle fascinant, devant un public venu nombreux et conquis. L’interprétation du Boléro de Maurice Ravel était le sommet de cette soirée où le beau côtoyait le sublime.
Je me souviens des danseurs du Béjart aux côtés de ceux de la compagnie Jant Bi de l’Ecole des sables, fondée par Germaine Acogny. Germaine, elle-même, ancienne élève et fille spirituelle de Maurice Béjart. Je me permets ici une incise pour rappeler que Béjart était sénégalais car fils de Gaston Berger, sénégalais et père de la prospective. Tout le monde était ravi de voir, grâce au dynamisme des équipes d’alors, ce lieu symbolique accueillir une si grande compagnie.
Je suis retourné la semaine dernière, comme souvent, au Grand Théâtre qui porte désormais le nom de Doudou Ndiaye Rose, celui dont Abdoulaye Aziz Mbaye ne cessait de rappeler qu’il était un «trésor humain vivant». Cette fois, la programmation avait annoncé une prestation du célèbre ballet russe, le Bolchoï.
En vrai, le résultat des prestations était un tantinet plus décevant que les promesses. Si effectivement une soliste du Bolchoï était sur place, nous n’avons eu droit qu’à un court extrait du Lac des cygnes, célèbre ballet féérique du 19ème siècle du compositeur Tchaïkovski, qui raconte l’histoire d’amour à trois à la fin tragique entre Siegfried, Odette, le cygne blanc, et Odile, le cygne noir. La danseuse russe était gracieuse, sa gestuelle élégante et on ne pouvait que regretter la courte durée de la partition.
Outre ce tableau, nous avons apprécié le génie sénégalais, qui sait à chaque fois rappeler que nous sommes au pays de Senghor et que la culture fait partie du corps social. Une petite fille, qui visiblement n’a pas encore dix ans, a gratifié le public de ses notes au piano d’une sublime beauté. Elle a joué une partition des Contes de la forêt viennoise de Johann Strauss. Aminata Ba, elle s’appelle. Elle a un talent et une habileté qui m’ont impressionné et touché. Un autre petit garçon a également interprété le Beau Danube bleu, une célèbre valse de Strauss. Nous avons eu droit à d’autres prestations au charme douteux, mais l’esprit festif prévalait dans une salle de 1800 places à moitié remplie.
Je raconte mes sorties comme l’on raconte ses lectures. Mais évoquer ce spectacle pour moi, relève d’une certaine nostalgie vis-à-vis de ce théâtre dont j’ai régulièrement arpenté les couloirs sans jamais l’avoir aimé. Je le trouve kitsch et sombre ; il lui manque ce quelque chose qui relève de la mystique des théâtres où on croiserait, la nuit, les fantômes des comédiens et metteurs en scène disparus.
Une certaine nostalgie disais-je, mais aussi une singulière tristesse, parce que ce théâtre ne joue pas le rôle à lui dévolu. Il est davantage une salle de spectacles, qui accueille concerts, conférences publiques, meetings politiques ou évènements religieux, au lieu d’être un lieu privilégié d’expression des arts vivants sénégalais et internationaux. Le théâtre, la danse, le cirque, l’opéra n’y ont pas vraiment accès comme cela devrait être le cas.
Le modèle économique des infrastructures culturelles publiques laisse une faible marge de manœuvre aux administrateurs qui sont à leur tête ; et cette configuration a un impact regrettable sur la production et la promotion de nos arts et de nos artistes.
Léopold Sédar Senghor, n’étant pas l’ignorant en économie que certains esprits chagrinés voudraient bien peindre, a bâti notre Nation sur un socle de la culture et des idées. Il a mis en place nos institutions culturelles comme des instruments au service du rayonnement de notre pays et de la promotion de son art de vivre. La culture a aussi été un facteur économique puissant pour un pays jadis sans aucune ressource naturelle.
Il est spectaculaire de remarquer que la plus grande Biennale d’Afrique reste Dak’Art, alors que le pays ne dispose toujours pas d’un musée d’art contemporain. Comme une Aminata Ba, qui joue divinement les Contes de la forêt viennoise de Strauss un soir ordinaire à Dakar, le Sénégal est un pays de miracles. Jusque-là nous vivons, culturellement surtout, sur la rente du poète-Président. Cela nous dispense-t-il de faire mieux ?
AFRIQUE SUBSAHARIENNE : DES PERSPECTIVES ÉCONOMIQUES EN CLAIR-OBSCUR
Les États, confrontés à la rareté des financements concessionnels, explorent d'autres alternatives, souvent marquées par des coûts plus élevés, une opacité accrue et des échéances plus courtes.
Le Fonds monétaire international vient de publier l’édition d’avril 2024 des Perspectives économiques régionales : Afrique subsaharienne (PER). Celles-ci révèlent que la croissance va connaître un petit bond qui cachera mal cependant le manque de financements auquel sont confrontés les Etats de la région.
«Une reprise timide et coûteuse !» C’est le constat du Fonds monétaire international (FMI) dans son dernier rapport sur les perspectives économiques en Afrique subsaharienne. A en croire l’institution financière, au terme de quatre années de turbulences, la région semble enfin se rétablir. Elle souligne ainsi que les perspectives s’améliorent progressivement et l’activité économique reprend modestement. «La croissance va passer de 3,4 % en 2023 à 3,8 % en 2024, et près des deux tiers des pays s’attendent à une croissance en hausse», ajoute-telle. Non sans assurer que la reprise économique devrait se poursuivre au-delà de cette année ; et que d’après les projections, la croissance devrait atteindre 4,0% en 2025.
En parallèle, informe le FMI, le taux médian d’inflation a pratiquement été divisé par deux, de presque 10% en novembre 2022 à environ 6% en février 2024. Hélas ! relativise-t-elle, la situation de la région n’est pas au beau fixe, et la pénurie de financement se poursuit. «Les États de la région sont encore en proie à des manques de financement, des coûts d’emprunt élevés et des risques de refinancement, dans un contexte où la mobilisation des recettes publiques nationales reste faible», lit-on dans le rapport du FMI dont «L’AS» détient une copie.
Il indique dans la foulée que ces difficultés de financement contraignent les pays à réduire certaines dépenses publiques essentielles et à réaffecter au service de la dette des fonds censés financer leur développement, ce qui met en péril les perspectives de croissance des générations futures. «La pénurie de financement tient en partie à la raréfaction des sources de financement traditionnelles de la région, en particulier l’aide publique au développement», a-t-il renchéri. Au cours des quatre prochaines années, note le FMI, les besoins de financement bruts extérieurs des pays à faible revenu d’Afrique subsaharienne devraient dépasser les 70 milliards de dollars annuels (soit 6% du PIB).
A l’en croire, les sources de financements concessionnels s’étant raréfiées, les États se tournent vers d’autres solutions, qui se caractérisent souvent par des coûts plus élevés, une plus grande opacité et des échéances plus courtes.Non sans relever que les coûts de l’emprunt, au niveau national comme au niveau international, se sont accrus et continuent d’être élevés pour beaucoup de pays. En 2023, souligne-t-elle toujours, les paiements d’intérêts par les États ont représenté 12% des recettes publiques (hors dons) pour le pays médian d’Afrique subsaharienne, soit plus du double du niveau observé il y a dix ans.
Comment les pays de la région doivent s’adapter à cette situation
L’institution financière internationale estime en outre que le secteur privé n’est pas non plus épargné par la hausse des taux d’intérêts. Et que les perspectives économiques demeurent sujettes à des risques baissiers. Elle fait également savoir que la région reste plus vulnérable face aux chocs mondiaux, en particulier un possible affaiblissement de la demande extérieure et les risques géopolitiques. Par ailleurs, le FMI affirme que les pays peuvent s’adapter à ces difficultés en agissant de manière prioritaire dans trois domaines. Il préconise d’abord aux Etats de la région d’améliorer la situation des finances publiques en augmentant les recettes publiques ; cela demeure la première ligne de défense dans un monde où l’emprunt coûte plus cher et où les possibilités de financement se réduisent. Cependant, souligne-t-il, les pouvoirs publics doivent avant tout limiter le plus possible les répercussions négatives du rééquilibrage budgétaire sur les populations et leurs moyens de subsistance. Pour ce qui concerne le financement, précise-t-il, il y a toujours un besoin urgent de davantage de dons et prêts concessionnels.
Ensuite, le FMI pense que la politique monétaire devrait rester axée sur la stabilité des prix. «À mesure que l’inflation marque le pas, de plus en plus de pays disposeront de marges de manœuvre nécessaires pour baisser les taux d’intérêts.Une coordination accrue des politiques budgétaires, monétaires et de change est indispensable», ajoute-t-il. Enfin, le FMI appelle à mettre en œuvre des réformes structurelles, visant par exemple à accélérer l’intégration commerciale et à améliorer le climat des affaires pour attirer davantage d’investissements directs étrangers ; ce qui pourrait permettre de diversifier les sources de financement et l’économie.
NICOLAS JACKSON EN CHUTE LIBRE
L'ancien joueur du Casa Sports au Sénégal peine à retrouver son efficacité de buteur avec son club anglais. Malgré la confiance du manager argentin, Nicolas Jackson traverse actuellement une période difficile.
Acheté pour 37 millions d’euros, Nicolas Jackson a connu une saison mitigée avec Chelsea. Auteur de 13 buts en 37 matchs toutes compétitions confondues, l’attaquant sénégalais peine à retrouver son efficacité en Premier League. Des statistiques insuffisantes pour l’ancien de Villarreal qui devait prendre les commandes de l’attaque des Blues.
Arrivé en début de saison du côté de Chelsea en provenance de Villarreal (Espagne), Nicolas Jackson a vécu une première saison très mouvementée avec les Blues. L’international sénégalais n’a pas réussi à s’intégrer au groupe malgré la somme de 37 millions déboursée par les Blues. Le natif de Banjul (Gambie) n’a pas forcément apporté le rendement qu’on attendait de lui. L’attaquant âgé de 22 ans n’a marqué que 13 buts en 37 apparitions cette saison. Si les statistiques sont décevantes, il a choqué au niveau du comportement. Il s’est fait distinguer dans une affaire extra-sportive avec ses supporters. Sous les ordres de Mauricio Pochettino, l’ancien du Casa Sports (Sénégal) n’arrive plus à trouver son instinct de buteur avec le club anglais. Malgré la confiance du technicien argentin, l’ancien joueur de Villarreal (Liga) traverse aujourd’hui des moments difficiles. Et le weekend dernier devant Manchester City en coupe, le Sénégalais a été l’ombre de lui-même sur le rectangle vert.
FRANK LAMPARD CRITIQUE LE SÉNÉGALAIS
Lors de la demi-finale de la FA Cup au stade de Wembley devant les Citizen, le joueur de 22 ans s'est vu offrir plusieurs occasions au long du match. Mais il a manqué de lucidité. Il a raté trois occasions claires pour Chelsea, dont une tête à bout portant en seconde période qu'il a dirigée directement vers le gardien de City Stefan Ortega. Malgré la confiance de son entraîneur, Mauricio Pochettino, l’ancien Blues Frank Lampard affirme que l’attaquant sénégalais n’est pas l’attaquant dont Chelsea a besoin. « Je ressens (?) un peu pour lui parce qu'il a fait beaucoup de bons mouvements ; c'est un jeune attaquant. Les attributs que nous avons vus en lui aujourd'hui où il affrontait Kyle Walker, il a montré du rythme, il a montré de bons mouvements mais il y a un détail technique : la touche supplémentaire, la prise de décision au plus haut niveau dans ces matchs de haut niveau font la différence », a fait savoir l’ancien coach des Blues.
POCHETTINO, L’AVOCAT DE JACKSON
Malgré les critiques de la part de nombreux supporters de Chelsea, Mauricio Pochettino continue de défendre l’ancien joueur de Villarreal. « La première saison est toujours difficile, encore plus quand vous êtes un attaquant qui a besoin de performer et de marquer des buts. C’est notre seul avant-centre disponible. Il fait un travail fantastique. Il fait un travail incroyable pour l’équipe : courir, marquer, faire des passes décisives », a déclaré l’entraîneur argentin à la veille du choc en Premier League face à Arsenal. Actuels 9èmes de Premier League, après 34 journées, les Blues se dirigent vers une deuxième année blanche. Mais ils peuvent encore accrocher la 6e place qualificative à l’Europe. Nicolas Jackson peut compter sur le soutien de son coach Mauricio Pochettino. Il sera à nouveau attendu pour parfaire ses statistiques actuellement chiffrées à 10 buts en Premier League. « Il aura toujours mon soutien. Il se bat pour le club, ses coéquipiers et l’équipe. Il a besoin de temps pour s’améliorer.Il ne fait aucun doute qu’il sera meilleur la saison prochaine. Nous avons parlé hier (dimanche). Il était plus fatigué que d’habitude parce que l’équipe voulait gagner pour aller en finale. Il est jeune et a besoin de vivre cette situation pour s’améliorer. »
Rogne contre le Recteur de Thiès
Depuis hier, un mouvement d’humeur est observé à l’Université Iba Der Thiam (UIDT) de Thiès, avec un débrayage suivi d’un mot d’ordre de grève totale aujourd’hui, soit 48 heures de paralysie. Il est déclenché par l’Intersyndicale du personnel administratif, technique et de service de l'université Iba Der Thiam de Thiès, notamment le syndicat autonome des travailleurs des universités et des centres universitaires (Satuc/Section Uidt) et du Syndicat des professionnels de l'information et de la communication du Sénégal (Synpics/Section Uidt). Cette grève est dirigée contre le Recteur Mamadou Babacar Ndiaye qui, selon Saliou Thiam Coordonnateur des syndicats, a pris de graves orientations envers le personnel. Il s’agit d’actions arbitraires visant la suppression des postes de chef de bureau, ce qui a considérablement réduit les opportunités de promotion et de reconnaissance. Selon Saliou Thiam, le recteur a aussi exprimé le souhait de mettre en place, pour des raisons inavouées, «une commission chargée d'examiner les salaires, pour laquelle il a sollicité l'approbation du Conseil d'administration qui, lors de sa réunion du 8 février 2023, a exprimé des réserves quant à l'idée que le travail d'audit des salaires soit effectué par une équipe interne».
Le ministre de l’Education lâche du lest
Le ministère de l’Éducation nationale a finalement trouvé un consensus avec le syndicat des enseignants libres du Sénégal (Sels/Authentique), qui a finalement pris part à la rencontre de prise de contact qu’il a convoquée. Moustapha Guirassy a en effet promis de recevoir le secrétaire général du Sels-authentique pour échanger avec lui pour mieux prendre connaissance de l’affaire de l’annulation des résultats des élections de représentativité dans le secteur de l’éducation et de la Formation.
Les jakartamen de Saly en rogne
Les conducteurs de motos Jakarta ont tenu une manifestation violente hier, dans la commune de Saly. Ils étaient partis à la mairie pour rencontrer l’édile Ousmane Guèye afin de dénoncer les tracasseries policières. Après la rencontre, ils ont voulu tenir un point de presse pour exprimer leur ras-le-bol. Alors qu’ils étaient devant la mairie, les éléments de la police les ont sommés de quitter les lieux. Face au refus de certains, les agents de la police ont lancé des grenades lacrymogènes pour disperser la foule. La riposte fut instantanée et ce fut une course-poursuite suivie d’une intifada opposant manifestants aux forces de l’ordre. Les conducteurs de motos jakarta se sont dispersés dans les rues de la capitale touristique et ont érigé des barrages en brûlant des pneus et en jetant des pierres. Visiblement dépassés par la situation, il a fallu du renfort venant de Mbour pour maîtriser les manifestants.
Treize interpellations
Lors des affrontements, 13 personnes ont été interpellées par les limiers. Les contraventions et les amendes quotidiennes sont devenues un casse-tête pour les conducteurs qui accusent les limiers de racket à longueur de journée. Pour rappel, dans le cadre de la réglementation de la circulation des deux roues, la mairie de Saly qui est la première commune à autoriser les conducteurs de Jakarta en se basant sur l’arrêté du ministère en charge des transports, avait signé avec ces derniers une convention dans laquelle les conducteurs s'engageaient à s'identifier à la mairie. Ainsi moyennant 5000 FCFA comme taxe municipale, il leur est remis un gilet et une plaque d'identification. Mais les conducteurs ne portent presque jamais de casque. D’ailleurs, pour faire respecter cette décision, la police est mise à contribution pour l’identification des conducteurs de moto dans la mesure où la ville touristique ne saurait connaître un désordre sous peine de porter préjudice à ce secteur qui est le deuxième pourvoyeur de devises.
Lancement du Prix Galien Afrique 2024
En partenariat avec la Fondation Galien, l’Association Galien Africa a lancé l’appel à candidature pour la 4e édition du « Prix Galien Afrique » qui consacre l’excellence et l’innovation. D’après une note rendue publique, ce prix est attribué pour les produits, services et initiatives très probants ou prometteurs, dans le domaine des découvertes et thérapies innovantes aux services de l’humanité. Les catégories de prix sont consacrées entre autres : meilleur produit pharmaceutique, meilleur produit de tradithérapie, meilleur produit biotechnologique, et meilleure technologie médicale ou solution digitale. D’après la même source, chaque Prix est doté d’une bourse de 20 000 000 FCFA, soit environ 30 000 USD.
Colère au Groupe Futurs Médias
Le torchon brûle entre les travailleurs et la direction du Groupe futurs Médias. Nos confrères ont porté hier des brassards rouges, conformément aux décisions prises lors de l’assemblée générale de la section Synpics dudit groupe. D’après une note rendue publique, c’est pour exiger le paiement des salaires à l’échéance conformément à la législation en vigueur, le paiement du treizième mois obtenu après une longue lutte ; augmentation des salaires ; augmentation des tarifs des pigistes de 2000 à 4000 francs CFA. Le secrétaire général Synpics Gfm, Mouhamed Alimou Bâ, exige aussi l’adoption d’une politique de régularisation des prestataires ; le recrutement des journalistes correspondants ventilés dans les différentes régions du pays et l’arrêt des recrutements non pertinents qui grèvent le budget de l’entreprise. Ils réclament aussi la formation professionnelle, la sécurité sociale et sanitaire. Ils ont déposé un préavis de grève.
Le Sénégal cité en exemple
Les Parlementaires de la Francophonie en conclave à Balaklava à Maurice ont magnifié la maturité et la vitalité de la démocratie sénégalaise et félicité ses acteurs. Le Sénégal a été cité en exemple pour son processus électoral réussi. En effet, la 15e Conférence des Présidents d’Assemblées et de Sections de la région Afrique de l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie (APF) a été présidée par Amadou Mame Diop. Cette rencontre de haut niveau a enregistré la présence de nombreux présidents d’institutions parlementaires et présidents de sections africaines.
Bara Tall sert une citation à Clédor Sène
Clédor Sène et Babacar Touré, directeur de la chaîne de télévision Kewoulo, sont dans de sales draps. L’homme d’affaires Bara Tall leur a envoyé une citation directe pour diffamation. Selon le patron de la société «Jean Lefèvre Sénégal», Clédor Sène et Babacar Touré ont tenu des propos diffamatoires à son encontre dans une émission intitulée «Opération japp sacc», diffusée par la chaîne de télévision Kewoulo TV. Très en colère, Bara Tall a mentionné dans la citation directe que Clédor Sène a «tenu, sans retenue, des propos manifestement diffamatoires à l’endroit de Monsieur Bara Tall, lesquels, dénués de tout fondement, portent gravement atteinte à son honneur, sa considération en même temps qu’ils lui causent un énorme préjudice». Bara Tall a indiqué «qu’il serait important et intéressant de savoir qui encaisse les revenus de l’autoroute à partir du péage de Toglou, se laissant dire que c’est monsieur Bara Tall qui y a exécuté les travaux en utilisant des entreprises chinoises pour bien masquer son enseigne Jean Lefèvre et son slogan «Jean Lefèvre Sénégal travaille pour vous». Le pire, selon le boss de «Jean Lefèvre Sénégal», c’est que Clédor Sène a affirmé sans sourciller que des centaines de camions ont été commandés et importés hors taxes pour la construction de l’autoroute «Ila Touba», laissant ainsi penser que celle-ci était l’œuvre de Bara Tall par le stratagème décrit plus haut», ont déclaré ses avocats. Bara Tall est également révulsé par l’affirmation de Clédor Sène selon laquelle il recevait un salaire mensuel de 3 000 000 F CFA comme ministre conseiller «indûment perçu au préjudice des maigres revenus des populations».
Violence à ascendant
Adepte de l'herbe qui tue, O. Sarr, technicien de surface, est vraiment irrespectueux envers ses parents. Et quand il prend un verre de trop, il les insulte. Une violence à ascendant qu’il exerce sur sa mère et son grand frère B. Sarr. Ce qui a poussé ces derniers à se rendre à la police pour porter plainte contre lui pour violences, menaces et injures à ascendants. Mais le mise en cause a nié les faits qui lui sont reprochés, prétextant n'avoir jamais eu de bisbilles avec sa mère bien qu'il soit alcoolique. Mais il sera trahi par son passé. Il a été condamné une fois pour des faits similaires. Ce qui a motivé sa garde à vue puis son défèrement au parquet.
Interpellation de chauffeurs de taxis clandos
Le pire a été évité de justesse hier à Wakhinane-Nimzaa suite à l’interpellation d’une dizaine de chauffeurs de taxis clandos pour transport irrégulier, par la police de la localité au cours d’un contrôle de routine. Car les autres conducteurs qui s’activent dans la zone se sont rendus sur les lieux en masse pour exiger la libération de leurs camarades qui étaient déjà au violon. Et face à la foule, les limiers ont libéré les personnes interpellées. Ces taximen ont dénoncé les tracasseries policières sur les routes avant d’inviter les autorités étatiques à intervenir.
Escroquerie au foncier
Agent administratif habitant à Fass Mbao, Ch. Ndiaye a été déféré au parquet par la Division des investigations criminelles (Dic) pour escroquerie au foncier portant sur la somme de 05 millions 200 mille francs au préjudice de M. A. Gano. Selon nos sources, les faits remontent au mois de juillet 2022. Voulant acquérir un terrain de 150 mètres carrés à Niacoulrab extension, Gano s’est approché de Ndiaye qui a réclamé 05 millions 200 mille francs pour acquérir une parcelle. Sur ce, Gano lui remet l’argent et en contrepartie, Ndiaye lui donne un acte de cession et une délibération. Mais lorsque Gano se présente sur les lieux pour construire, des individus se pointent pour réclamer la paternité du terrain. Sur ce, Gano exige alors le remboursement de son argent. Las d’attendre, il se rend à la Dic pour porter plainte contre Ch. Ndiaye. Ce dernier, convoqué par les hommes du Commissaire Adramé Sarr, a reconnu les faits. Ce qui va motiver son défèrement au parquet pour escroquerie au foncier.
Des rapports de l’Ofnac publiés fin avril
Le président de l’Ofnac, Serigne Bassirou Guèye, s’active pour respecter les délais fixés par le Président Diomaye Faye pour la publication des rapports de son organe. Il l’a annoncé hier, sur la Rts qui a consacré un dossier sur la reddition des comptes. M. Guèye a promis que les deux rapports de l’Ofnac (2022 et 2023) seront publiés à la fin du mois d’avril. C’est dire que la publication des rapports fera encore beaucoup de bruit.
Arriérés de salaires au Fera, Anpej, Uvs et Ags
Courant derrière plusieurs mois d’arriérés de salaires, les travailleurs du Fonds d’entretien routier autonome (FERA), de l’ANPEJ, de l’université numérique Cheikh Hamidou Kane et de l’AGS ont exposé leurs difficultés hier, face à la presse. S’exprimant au nom des travailleurs du FERA Pikine Est et ville de Pikine, Khady Diop a exposé leurs souffrances depuis dix mois. Pour sa part, Alioune Diouf, conseiller en emploi à Anpej, a évoqué les retards de salaires et les contrats de prestations. Selon lui, les conseillers en emplois de l’Anpej sont restés quatre mois sans salaires avec des contrats censés leur offrir une première expérience professionnelle et un revenu décent, mais qui se sont transformés souvent en cauchemar. Victimes du même sort, les travailleurs de l’université Numérique Cheikh Hamidou Kane ont également été au rendez-vous pour dénoncer leurs quatre mois d’arriérés de salaires. Les travailleurs de l’Aménagement, Gestion et Services (Ags) ont aussi dénoncé les abus de l’entreprise Sen Intérim.
LA RUPTURE SYSTEMIQUE A L’EPREUVE DE LA REALITE ET LA MOTION DE CENSURE A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS CE MARDI
Les parutions de ce mardi traitent de la matérialisation de la rupture systémique prônée par les nouvelles autorités étatiques et l’agitation d’une motion de censure par la majorité parlementaire de Benno Bokk Yakaar contre le gouvernement d’Ousmane Sonko
Dakar, 23 avr (APS) – La matérialisation de la rupture systémique prônée par les nouvelles autorités étatiques et l’agitation d’une motion de censure par la majorité parlementaire de Benno Bokk Yakaar contre le gouvernement d’Ousmane Sonko appelé à faire sa déclaration de politique générale à l’hémicycle dans un délai de trois mois, sont les principaux sujets traités par les quotidiens reçus mardi à l’Agence de presse sénégalaise.
La rupture systémique dans la gouvernance des affaires publiques ‘’le grand chantier du président Diomaye’’, affiche à sa Une Sud Quotidien.
A en croire cette publication, ”la rupture systémique dans la gouvernance des affaires publiques promise par le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, est encore loin de la réalité”.
”En effet malgré quelques mesures fortes notamment dans le domaine de la rationalisation des dépenses publiques et le retour à l’orthodoxie républicain, l’actuel chef d’Etat s’illustre de plus en plus par des déclarations d’intention dont certaines suscitent des interrogations sur la réelle volonté de matérialiser cet engagement de promotion d’une bonne gouvernance’’, commente Sud Quotidien.
‘’Le +Projet+ face au diktat des bailleurs’’, note WalfQuotidien qui souligne que l’Etat du Sénégal tient à sa souveraineté économique. ‘’Ses représentants l’ont réaffirmé aux réunions de Printemps du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale à Washington du 15 au 21 avril 2024. Mais il y a un fossé entre le désir et la réalité”, relève le journal
Selon Walf, ”ces institutions ne sont pas prêtes à écouter des discours souverainistes’’.
Bès Bi écrit de son côté ‘’Diomaye appelle l’UE au secours’’, contre le déficit budgétaire. Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, s’est entretenu hier (lundi) avec le patron du Conseil européen au cours d’une audience au Palais, renseigne la publication.
Bès Bi informe qu’‘’au sortir de ce tête à tête avec Charles Michel, le chef de l’Etat, revenant sur les attentes de la coopération entre l’UE et le Sénégal, s’est appesanti sur la réduction graduelle du déficit budgétaire, les chemins de fer, la lutte contre les flux financiers illicites’’.
Les quotidiens font également écho de la motion de censure agitée par la majorité parlementaire de Benno Bokk Yakaar contre le gouvernement du Premier ministre Ousmane Sonko.
En effet l’article 86 de la Constitution permet aux parlementaires de provoquer la démission du gouvernement à travers une motion de censure.
‘’Une motion de censure votée par la majorité parlementaire entrainerait la démission du gouvernement. Risque de dissolution de l’Assemblée nationale, en cas de vote de défiance contre Ousmane Sonko’’, rapporte EnQuête. Motion de censure à l’Assemblée nationale ‘’Arme ou suicide’?’, s’interroge le journal.
‘’Motion de censure : un couteau à double tranchant ‘’, tire pour sa part Vox Populi, relevant des risques pour le pouvoir, l’opposition et le contribuable sénégalais.
Source A met en exergue ‘’les différents scénarii’’ pour arriver à cette motion de censure agitée par Benno Bokk Yakaar.
‘’En principe la nouvelle opposition peut déposer plusieurs motions de censure contre Ousmane Sonko avant la fin de la session en juin, puisqu’il lui suffit juste d’avoir 17 députés”, précise le journal.
Il souligne toutefois que ”si la motion de censure passe, Bassirou Diomaye Faye, peut tout de même nommer de nouveau Ousmane Sonko. Le leader de Pastef qui a trois mois pour faire sa déclaration de politique générale, a donc en principe, la possibilité d’attendre la dissolution de l’Assemblée nationale”.
L’agitation d’une motion de censure contre Sonko ‘’le début de la fin de l’Etat de grâce”, écrit l’As.