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24 février 2025
Par Mamadou Ndiaye
ÉCONOMIE DE GUERRE
À petit feu, le monde bascule dans la guerre. Jamais l’humanité n’a été aussi proche d’un précipice meurtrier. Depuis un an, la bande de Gaza subit une brutalité sans gêne et un déluge de feu nourri d’une soldatesque israélienne déchainée.
À petit feu, le monde bascule dans la guerre. Jamais l’humanité n’a été aussi proche d’un précipice meurtrier. Depuis un an, la bande de Gaza subit une brutalité sans gêne et un déluge de feu nourri d’une soldatesque israélienne déchainée.
Sur la même séquence temporelle, le Soudan a cessé d’être une nation pour devenir une prison à ciel ouvert du fait d’un indescriptible chaos provoqué par deux généraux qui se vouent une haine irascible pour la conquête du pouvoir.
Abdel Fattah al-Burhan des Forces armées soudanaises (SAF) et Mohamed Hamdan Dagalo des Forces paramilitaires de soutien rapide (RSF). Pour avoir travaillé ensemble, ils se connaissent. Ce sont deux ennemis intimes. Ce qui complique tout dans ce Soudan chaotique.
La capitale Khartoum, ressemble à une ville fantôme, vidée de sa population qui erre sans fin, infrastructures détruites, pillages de banques, des services, des hôpitaux, des entrepôts, des silos. Ceux qui le peuvent, deux ou huit millions ( !), fuient et se réfugient au Soudan du sud, en Égypte, en Éthiopie, au Tchad soupçonné d’être le point de passage (ou de transit) des armes en grande quantité destinées aux belligérants d’un sanglant conflit qui s’enlise.
Bien évidemment Ndjaména, dément mais ne convainc personne. Ces armes, proviennent d’une Libye désarticulée au lendemain de la mort de Kadhafi. L’hécatombe et l’horreur se combinent.
Le Soudan sert de lieu d’évacuation des matériels militaires achetés à prix d’or par le défunt colonel libyen du temps de sa splendeur ou de sa factice grandeur. Il s’agit proprement d’un trafic orchestré par des hommes de tous acabits reconvertis en marchands de la mort prospères.
Les deux pays, géographiquement distants, se rapprochent grâce à des similitudes de situations avec de part et d’autres une double belligérance qui oppose des officiers supérieurs enivrés par leur puissance de feu et qui ne perçoivent leur bonheur personnel que dans l’accomplissement de leur volonté quitte à massacrer leurs semblables, en un mot leurs compatriotes.
La cruauté des tueries et l’enchaînement des crises alimentaires ont plus ou moins secoué l’indolence d’une communauté internationale frappée d’inaction jusque-là. Mais la voilà secouée. Et promptement, une conférence réunit à Paris les acteurs de l’humanitaire mondial, les financiers de haut vol et des… militaires (cartes à l’appui) pour travailler ensemble à mettre fin à cette guerre sans nom avec une pression insistante sur les protagonistes.
Enjeu : mobiliser dans l’urgence 4 milliards de dollars. Rapidement, préviennent les organisateurs ! Cette surprenante réaction ne gomme pas pour autant l’indifférence du début découlant d’une légère appréciation du contexte et (surtout) d’une négligence coupable des grands dirigeants du monde qui n’agissent qu’en fonction de leurs intérêts propres.
Or à Paris, le président français, Emmanuel Macron et le chancelier allemand Olaf Scholz sont à pied d’œuvre pour, disent des observateurs, « un espoir de motivation ». Ils veulent stopper la saignée.
Mieux, la désagrégation du Soudan, selon eux, équivaudrait à une fragilisation accentuée de l’Afrique déjà en proie à une série de crises résiduelle : Sahel, Salafisme à l’ouest, RDC/Rwanda, Centrafrique, des millions de déplacés pour différentes causes de guerre, famine et réchauffement climatique.
Par ce biais, l’Allemagne revient au-devant la scène en jouant les premiers rôles aux côtés d’un Macron qui se voit en « acteur majeur » sur cette même scène internationale.
D’ailleurs, jeudi dernier, il s’est rendu ostensiblement en Dordogne dans le sud-ouest de la France pour y visiter une usine de fabrique de munitions tout en posant la première pierre d’une autre unité de production. Requinqué par l’objet de cette « tournée », M. Macron, la mine réjouie, sans doute épanouie, annonce sans sourciller qu’une économie de guerre « produit de la richesse ».
Le propos n’est pas passé inaperçu. Il sonne plutôt comme un retournement de conjoncture à la faveur de l’éclosion de plusieurs théâtres de conflits armés. En le proclamant, songeait-il à la guerre Russie-Ukraine aux portes de l’Europe ?
Le continent en souffre encore parce que fortement impactée par les conséquences en termes d’approvisionnement en hydrocarbures et en blé et céréales en provenance de Kiev. L’industrie militaire est donc en marche !
Ne nous méprenons pas en revanche si, demain, les priorités d’investissement et de transformations s’inversent pour privilégier la fabrique d’armes sophistiquées. Les pays producteurs sont ceux-là mêmes qui gouvernent le monde via le G7 et, accessoirement le G20. Ils pilotent à leur guise l’économie du monde dont la guerre est une composante essentielle. Surveillons également les indicateurs de liquidités afin d’apprécier leur inclination conjoncturelle.
La récente attaque de l’Iran contre Israël par des missiles balistiques de moyenne portée signe une tournure nouvelle du conflit au Proche et au Moyen Orient. L’Iran révèle ses capacités techniques qui peuvent surprendre tout le monde sauf Israël et les Etats-Unis.
Washington tempère Tel-Aviv pour ne pas riposter instantanément. A tout prix, l’Amérique veut éviter l’embrasement et l’escalade à la fois. Le Premier ministre Netanyahu n’a pas la même lecture de l’affront iranien qu’il veut laver au plus tôt pour ne pas apparaître indolent voire faible aux yeux des Israéliens inquiets pour leur sécurité face à ces « attaques » qui titillent l’armée, le Tsahal. L’attaque a-t-elle été contreproductive ou s’agit-il de la part des Iraniens d’une provocation pour tester le degré de réaction des Israéliens ?
Dans la péninsule se joue un conflit larvé. Suite à la destruction en juin 2019 d’un drone américain, les Etats-Unis avaient déclenché des frappes contre l’Iran qui avait été lourdement sanctionné. Il avait payé un lourd tribut et faisait l’objet d’une surveillance accrue en raison de ses velléités de disposer d’un uranium enrichi pour devenir à terme une puissance nucléaire.
Ce danger bien que réel n’effraie pas Israël. Il ne le méconnait pas non plus. En outre, l’Amérique a averti que les proportions sont à prendre en considération : l’Iran c’est 90 millions d‘habitants, Israël, 10 millions. L’économie iranienne s’appuyant sur ses richesses, s’affranchit de toute dépendance paralysante tandis que Israël bénéficie du parapluie américain qui se déploie en sa faveur en toutes circonstances.
Tel-Aviv détient certes l’arme nucléaire mais redoute que Téhéran l’acquière alors que ses savants y travaillent d’arrache-pied à l’abri de tout regard inquisiteur. Les Etats-Unis agissent sur les deux tableaux pour contenir les intentions des radicaux des deux côtés, bellicistes impénitents qui ne songent qu’à en découdre.
L’autre arme dont se sert l’Iran est le pétrole. Il peut et veut souvent en user pour perturber le commerce de l’or noir. Il est membre influent de l’OPEP au sein de laquelle trône l’autre géant qu’est l’Arabie Saoudite, fidèle alliée des Etats-Unis et farouche adversaire de l’Iran dans la gouvernance du monde musulman. Chiite d’un côté, sunnite de l’autre.
La complexité de la géopolitique ajoute une difficulté supplémentaire à l’enjeu d’une économie de guerre qui se met en place sous nos yeux. Quand des éléphants se battent, l’herbe en souffre plus.
DECRET ELARGISSANT LES BENEFICIAIRES DU PASSEPORT DIPLOMATIQUE, PRES DE 1000 ANCIENS DIGNITAIRES DE DIOUF A MACKY CONCERNES
Les décrets de nomination de magistrats pris lors du dernier conseil supérieur de la magistrature n’ont pas encore fini de parler d’eux et cela malgré leur abrogation par le chef de l’Etat.
Les décrets de nomination de magistrats pris lors du dernier conseil supérieur de la magistrature n’ont pas encore fini de parler d’eux et cela malgré leur abrogation par le chef de l’Etat. Voilà qu’une nouvel- le polémique s’invite dans l’actualité avec le décret n°2024-843 que son prédécesseur a pris le 28 mars dernier pour élargir les personnes devant disposer d’un passeport diplomatique à d’anciens ministres. Bés bi ouvre le sésame qui a souvent fait polémique.
Les derniers jours de Macky Sall comme chef de l’Etat ont-ils été utilisés pour créer des difficultés à son successeur ? Tout porte à le croire. Et, pour cause, alors que les observateurs n’avaient pas fini d’épiloguer sur le décret pris lors de la réunion du Conseil supérieur de la magistrature du 29 mars, voilà que l’on découvre que l’ancien président de la République avait pris un nouveau décret relatif à l’octroi des passeports diplomatiques. Une affaire révélée dans la foulée de l’indignation du député de Benno bokk yaakaar contre le retrait du passeport diplomatique d’un ministre de Macky Sall en partance pour l’extérieur.
Ce décret n° 2024- 843 vient remplacer l’article premier du Décret n°90-934 du 27 août 1990. Il introduit plusieurs nouvelles catégories parmi les bénéficiaires potentiels de passeports diplomatiques que sont «les ambassadeurs émérites, les ambassadeurs à la retraite, les députés de l’Assemblée nationale, étendant les droits précédemment limités aux membres du bureau de l’Assemblée et à leurs conjoints, les officiers généraux et leurs conjoints, les anciens chefs d’État, chefs de gouvernement, ministres, et secrétaires d’État, ainsi que leurs conjoints». Ce décret a modifié les dispositions antérieures concernant l’attribution de ces documents, étendant ainsi les privilèges à diverses catégories de personnalités et leurs conjoints.
Pour le moment, des mesures fermes de restriction de ces documents de voyage sont prises. Environ 1000 personnes (ministres, ambassadeurs, députés, conjoints, enfants) des régimes de Diouf, Wade et Macky Sall devraient bénéficier de ce privilège du passeport diplomatique. Sauf si le président Faye abroge le décret comme il l’a fait avec les nominations de magistrats.
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L'INDÉPENDANCE ÉNERGÉTIQUE À PORTÉE DE MAIN
L'ingénieur géologue Fary Ndao dresse un panorama des ressources pétrolières et gazières sénégalaises. Le véritable enjeu réside dans les projets de valorisation locale, seuls à même d'apporter indépendance énergétique et développement durable
Dimanche 14 avril 2024, le groupe Teranga Perspectives, réunissant de jeunes diplômés et étudiants sénégalais basés à Paris, a organisé une conférence passionnante sur les enjeux du pétrole et du gaz au Sénégal. La séance était animée par Fary Ndao, ingénieur géologue à Petrosen Trading and Services, la société nationale des hydrocarbures.
Ndao a dressé un état des lieux complet des découvertes gazières et pétrolières majeures réalisées au large des côtes sénégalaises entre 2014 et 2017, telles que les gisements GTA, Sangomar et Yakaar-Teranga. Grâce à ces réserves considérables, le Sénégal s'impose désormais comme l'un des principaux détenteurs de gaz en Afrique.
L'expert a ensuite démystifié les contrats de partage de production, soulignant que l'État sénégalais en tire la part du lion, avec 52% à 64% des revenus pétroliers par le biais de sa part directe, des impôts et de la participation de Petrosen. Des revenus s'élèvent à environ 700 milliards de francs CFA par an en moyenne sur 30 ans, soit 10% du budget national actuel.
Mais au-delà des simples revenus, Ndao a mis l'accent sur l'impératif de valorisation locale des ressources. Des projets ambitieux sont en cours, comme le raffinage du pétrole de Sangomar, l'augmentation des capacités de la raffinerie SAR, ainsi que la production d'électricité et d'engrais à partir du gaz naturel.
L'exploitation gazière offre en effet des perspectives prometteuses : indépendance énergétique, réduction des coûts de l'électricité de 30 à 40%, accès universel à l'énergie pour les populations rurales et transition vers les énergies renouvelables en accord avec les engagements internationaux du Sénégal.
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LE FRANC CFA, UNE MONNAIE TOUJOURS SOUS TUTELLE FRANÇAISE
Pour l'économiste Ndongo Samba Sylla, le statu quo perdure tant que Paris conserve un rôle de "garant". "Son image en prend un coup, mais elle n'a aucune raison de lâcher prise sur ce système aujourd'hui"
C'était censé être une réforme historique, mettant fin à des décennies de domination française. Mais dans un entretien avec Le Media, l'économiste Ndongo Samba Sylla démontre que la refonte du franc CFA en 2019 n'était qu'un leurre de plus.
Pour Sylla, spécialiste de la Françafrique, la fermeture des comptes d'opérations auprès du Trésor public français n'est qu'une mascarade. "Dans les faits, une bonne partie de ces réserves n'a jamais quitté les caisses de Paris", assène-t-il, dénonçant le manque de transparence criant.
L'économiste va plus loin en qualifiant la réforme de simple "opération de communication". Rebaptisé l'Eco, le franc CFA devait changer de nom pour tourner la page du passé colonial. Une promesse qui s'est enrayée face aux réticences de pays non-francophones comme le Nigeria.
Pour Ndongo Samba Sylla, le statu quo perdure tant que la France conserve un rôle de "garant" sur la nouvelle monnaie ouest-africaine, avec une parité fixe inchangée face à l'euro. "C'est toujours la tutelle de Paris qui prévaut", tranche-t-il.
Ces faux-semblants peinent à convaincre une partie de la jeunesse africaine, qui voit dans le "nouveau" CFA un symbole néocolonial à abattre. Une fronde s'organise d'ailleurs au Sénégal, au Mali, au Burkina Faso et au Niger pour l'avènement de véritables monnaies nationales ou régionales affranchies de l'influence française.
Face à ces vents de révolte monétaire, Sylla met en garde : "La France n'a économiquement rien à perdre à maintenir le système actuel". Et d'appeler les dirigeants africains à concevoir dès à présent des modèles économiques souverains, seule condition pour qu'une future réforme monétaire ait un sens.
ONU, ABDOULAYE BATHILY DÉMISSIONNE
Le diplomate sénégalais a démissionné de son poste d'Envoyé spécial de l'ONU à Tripoli
Le diplomate sénégalais, Abdoulaye Bathily, a démissionné de son poste d'Envoyé Spécial de l'ONU à Tripoli. Selon les informations de Jeune Afrique, le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a accepté sa démission à contrecœur.
Un an et sept mois, c'est le temps qu'Abdoulaye Bathily aura passé comme Envoyé Spécial de l'ONU à Tripoli. Nommé en septembre 2022, le Sénégalais de 77 ans a confirmé à Jeune Afrique avoir démissionné de son poste. Il était la huitième personnalité à occuper cette fonction depuis la chute de Mouammar Kadhafi, en 2011.
Selon Abdoulaye Bathily, la Libye « est devenue un terrain de jeu pour rivalités politiques et que personne ne veut que l’ONU réussisse sa mission ».
NGORBA RACONTE COMMENT IL A ÉTÉ CONTACTÉ POUR CONFECTIONNER LES TENUES POUR SONKO ET DIOMAYE
"Cela s'est fait par l'intermédiaire d'une amie proche de lui. Elle m'a dit qu'elle aimerait que je fasse des tenues pour quelqu'un. Elle ne m'avait pas dit pour qui étaient les créations, mais j'avais déjà deviné qu'il s'agissait d'Ousmane Sonko."
Son visage vous est certainement plus familier dans les séries. Mais cette fois-ci, Ngorba Niang s’est illustré dans un autre domaine. Styliste, il a fourni les habits arborés par Ousmane Sonko, lors des évènements qui se sont déroulés récemment. Comment a-t-il était contacté ? Il s’est confié dans les colonnes de l’Observateur. Extraits…
«Cela s'est fait par l'intermédiaire d'une amie proche de lui. Elle m'a dit qu'elle aimerait que je fasse des tenues pour quelqu'un. Elle ne m'avait pas dit pour qui étaient les créations, mais j'avais déjà deviné qu'il s'agissait d'Ousmane Sonko.
Je l'ai deviné, car elle m'a dit que les créations allaient booster mon business. Quand elle m'a envoyé les mensurations, elle m'a mis en contact avec une autre personne qui était un bras droit d'Ousmane Sonko, dont je tairais le nom, il fait même partie du Gouvernement actuel. C'est de là que j'ai su que c'était lui. J'ai confectionné les tenues et ils les ont récupérées. J'étais fière de voir qu'à sa sortie de prison, il a porté ma création.
Nous ne nous sommes pas vus (Sonko et lui), ni parlés. J'ai été dans l'hôtel où ils étaient. C'était juste après sa sortie et lors de la campagne électorale. Mais, on n'a pas eu l'occasion de se voir. Il faut dire également que je n'ai pas non plus cherché à le rencontrer.»
Une clientèle et des commandes en hausse
«Oui, plus de visibilité, certainement. Une petite anecdote : quand j'ai publié les photos de ma création, il y a une «Patriote» qui m'a écrit et demandé de faire des tenues pour le président de la République Bassirou Diomaye Faye. Elle a commandé cinq tenues pour lui.
J'ai cherché à avoir les mensurations du Président. Ce qu'on m'a envoyé. Je lui ai également confectionné des tenues, des costumes africains et un boubou de style Nigérien que j'ai livré par la suite. Sonko, lui, en a eu 4 (un boubou et trois costumes africains).
Le grand boubou trois pièces de Sonko m'a certes rapporté une nouvelle clientèle, mais je n'avais jamais eu de mal à vendre mes créations.»
LE DIRECTEUR DE LA POSTE LICENCIE 200 TRAVAILLEURS
Le groupe La poste est au bord du gouffre au point de ne plus pouvoir être sauvé malgré les milliards injectés par l’Etat du Sénégal. Ainsi, en 2022, le chef de l’Etat sortant Macky Sall avait déclaré qu’il fallait une structuration pour la sauver.
Le groupe La poste est au bord du gouffre au point de ne plus pouvoir être sauvé malgré les milliards injectés par l’Etat du Sénégal. Ainsi, en 2022, le chef de l’Etat sortant Macky Sall avait déclaré qu’il fallait une structuration pour la sauver. Des postes étaient même menacés. Ce que craignaient les travailleurs est arrivé puisque 2 ans plus tard, le nouveau directeur de la société nationale a licencié 200 travailleurs. Depuis le début de l’année, Mouhamed Diaité a remercié plusieurs contractuels dont les contrats sont arrivés à terme. Cependant, pour Gorgui Yacine Boye, Secrétaire Général du Syndicat Libre des Travailleurs du Groupe la Poste (SLGTP) tous «ces travailleurs licenciés, certains avaient cumulé deux contrats. Donc leur limogeage serait une violation du Code du travail puisqu’ils devaient être intégrés à la Poste».
«Nous les syndicats de la Poste, nous attendions le signal fort de l’Etat sur ce projet de départs volontaires. Mais rien n’a été mis en place. Nous pensons que désormais ce sont les nouvelles autorités qui héritent de la patate chaude. Elles doivent s’atteler sur le dossier de La Poste le plus rapidement possible parce que rien ne va plus au sein de cette grande entreprise nationale », déclare-t-il.
Pour rappel, avec l’ancien régime, le ministre Moussa Bocar Thiam avait annoncé un plan de redressement de La Poste avec le départ négocié de 2000 personnes. Plan qui a été finalement suspendu.
LE PRÉSIDENT DIOMAYE ATTENDU CE MERCREDI À NOUAKCHOTT
Après avoir effectué une visite de courtoisie dans deux villes saintes du Sénégal (Touba et Tivaouane), il sera en Mauritanie ce mercredi 17 Avril 2024, selon une source de Sahara Media
Le tout nouveau chef de l’État sénégalais est attendu à Nouakchott ce mercredi pour une visite accordée à son homologue de la Mauritanie Mohamed Ould Cheikh. Après avoir effectué une visite de courtoisie dans deux villes saintes du Sénégal (Touba et Tivaouane), le Président Diomaye sera en Mauritanie ce mercredi 17 Avril 2024, selon une source de Sahara Media.
Il faut retenir que la Mauritanie et le Sénégal sont deux pays frontaliers qui sont liés aussi par un autre enjeu économique géostratégique depuis la découverte en 2015 d’un important gisement de gaz sur la frontière des deux pays. Les estimations de sa production selon les experts se chiffrent entre 60 et 80 millions de dollars.
MACKY SALL À WASHINGTON POUR LE COMPTE DE LA FRANCE
Chef de l’APR et envoyé spécial d’Emmanuel Macron, l’ancien chef de l’Etat du Sénégal se retrouve dans un conflit d’intérêts qui s’est manifesté lors de l’ouverture de l’édition 2024 des réunions de printemps du FMI et de la Banque mondiale.
Chef de l’APR et envoyé spécial d’Emmanuel Macron, l’ancien président de la République du Sénégal, Macky Sall, se retrouve dans un conflit d’intérêts qui s’est manifesté, hier, lors de l’ouverture de l’édition 2024 des réunions de printemps du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale, à Washington. Il a y pris part pour le compte de la France, au même titre que Bruno Le Maire, ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, qui a conduit la délégation française. Une incompatibilité qui fait désordre.
L’ancien président de la République du Sénégal, Macky Sall, vient d’effectuer sa première sortie en qualité d’envoyé spécial d’Emmanuel Macron du Pacte de Paris pour les Peuples et la Planète (4P), en prenant part, aux réunions de printemps du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale, à Washington. Il a été dans la délégation conduite par Bruno Le Maire, ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique.
Cependant, garder cette fonction internationale parallèlement à celui de chef de parti politique au Sénégal, à savoir l’Alliance pour la République (APR), pourrait constituer un conflit d’intérêts manifeste. D’autant que le prédécesseur de Bassirou Diomaye Faye, sous la casquette d’ex-chef de l’Etat, travaille désormais non pas pour le Sénégal mais pour l’Hexagone.
De ce conclave où sont entendues des personnalités les plus influentes du monde, Macky SALL pourrait rencontrer des bailleurs qui, on ne sait jamais, pourrait être tenté de l’appuyer dans sa cause politique. Ce qui serait une aubaine pour lui et ses collaborateurs dans leur nouvelle posture d’opposants au régime du président Bassirou Diomaye Diakhar Faye, malgré leur dernier rapprochement.
Au même titre que Bassirou Diomaye Faye qui avait démissionné de son poste de secrétaire général de PASTEF-les patriotes, l’idéal voudrait que Macky Sall quitte définitivement les instances de l’APR jusqu’à nouvel ordre.
Sa nouvelle fonction d’envoyé spécial du pacte de paris pour les peuples et la planète (4p) s’établit sur quatre grands principes pour une «politique de solidarité internationale plus efficace permettant de mieux soutenir les états les plus vulnérables face aux crises et aux enjeux de transition climatique, dans le cadre d’une gouvernance internationale plus équilibrée».
Rappelons que la délégation sénégalaise à ces assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale est conduite par Cheikh Diba, ministre des finances et du budget, et Abdourahmane Sarr, ministre de l’économie.
DES TAUX DE RENDEMENT DE 60 A 70 % OBTENUS EN 2023, GRACE A DE NOUVELLES TECHNIQUES AGROECOLOGIQUES
L’utilisation de la microdose et le placement profond de l’urée, deux nouvelles techniques agroécologiques, ont permis d’atteindre des taux de rendement compris entre 60 et 70 %, lors de la campagne agricole 2022-2023
Mbour, 16 avr (APS) – L’utilisation de la microdose et le placement profond de l’urée, deux nouvelles techniques agroécologiques, ont permis d’atteindre des taux de rendement compris entre 60 et 70 %, lors de la campagne agricole 2022-2023, a-t-on appris, lundi, à Mbour (ouest), de Mbène Dièye Faye, la coordinatrice nationale du projet ‘’Feed the Future Sénégal Dundël Suuf’’, qui est dédié à la fertilisation des sols.
Ces résultats concernent les céréales et les légumineuses, a-t-elle précisé lors d’un atelier d’évaluation de la campagne 2022-2023 du projet.
Pour le mil, ‘’il y a eu des taux de rendement de plus de 60 %. Quand on applique la microdose aux cultures de riz, le taux peut grimper à 70 % dans la vallée du fleuve Sénégal ou en Casamance’’, a dit Mbène Dièye Faye.
Ces résultats ont été obtenus grâce à l’utilisation de deux nouvelles techniques, la microdose et le placement profond de l’urée, concernant le riz surtout, a confirmé Maïmouna Tine, la directrice chargée du Sénégal oriental et de la Haute Casamance à l’Agence nationale de conseil agricole et rural.
Des tests ont permis d’enregistrer des surplus de rendement pour le mil, le riz et de l’arachide, avec des taux de rendement qui varient d’une zone à une autre, selon Mme Tine.
Le projet ‘’Feed the Future Sénégal Dundël Suuf’’ est mis en œuvre dans plusieurs régions du Sénégal par le Centre international pour le développement des engrais.
Son financement provient de l’Agence des États-Unis d’Amérique pour le développement international.
Son but est d’accroître la disponibilité de nouveaux engrais de qualité, d’améliorer la fertilité des sols et d’augmenter la productivité agricole sénégalaise.