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13 février 2025
5227 CARTES D’ELECTEUR EN SOUFFRANCE DANS LA COMMUNE DE ZIGUINCHOR
Au total, 5227 cartes d’électeur de la commune de Ziguinchor sont en souffrance à la commission de distribution logée à la préfecture de Ziguinchor (sud), a-t-on appris du préfet du département, Ameth Tidiane Thiaw.
Ziguinchor, 15 mars (APS) – Au total, 5227 cartes d’électeur de la commune de Ziguinchor sont en souffrance à la commission de distribution logée à la préfecture de Ziguinchor (sud), a-t-on appris du préfet du département, Ameth Tidiane Thiaw.
”Pour l’ancien stock, dans la commune de Ziguinchor, nous avons un restant de 3.034 cartes. Et, pour le nouveau stock, nous avons 2193 cartes qui restent. Ce qui fait un total de 5227 cartes d’électeur”, a-t-il précisé, lors d’un entretien avec l’APS.
”Pour l’ancien stock, ce sont des cartes qui sont en souffrance d’année en année, d’élections en élections. Les gens viennent de façon très timorée retirer leurs cartes”, a déploré Ameth Tidiane Thiaw.
Selon lui, ”parfois dans toute la semaine, c’est une carte, deux ou maximum cinq qu’on retire”.
”C’est à la traîne que les gens prennent leurs cartes. Dans la semaine passée, il n’y a que quatre cartes qui ont été retirées concernant l’ancien stock”, a regretté le chef de l’exécutif départemental.
Toutefois, a-t-il salué, ”pour le nouveau stock, 101 cartes ont été retirées dans la semaine”.
Le préfet de Ziguinchor a appelé les électeurs concernés à se rapprocher des commissions installées dans les mairies et les sous-préfectures pour retirer leurs cartes à temps afin de pouvoir participer au processus électoral.
”Le retrait des cartes peut aller jusqu’au 23 mars à minuit. J’appelle les électeurs concernés à retirer leur sésame pour avoir l’occasion de participer au scrutin présidentiel”, a insisté M. Thiaw.
Par Moussa KAMARA
DESILLUSION POLITIQUE
A la vue de pontes de la Police nationale devant des micros et des caméras parler de forces spéciales et de manifestants casseurs, j’étais si sidéré que j‘en voulais terriblement à Sonko et tous ses souteneurs.
A la vue de pontes de la Police nationale devant des micros et des caméras parler de forces spéciales et de manifestants casseurs, j’étais si sidéré que j‘en voulais terriblement à Sonko et tous ses souteneurs. Mes enfants et leurs amis qui fréquentent la maison, tous des Patriotes convaincus et conséquents, ont tout fait pour me convaincre d’un complot d’Etat pour éliminer leur leader sans y parvenir.
Ils peuvent jubiler à juste titre aujourd’hui. Puisque c’est le Président himself qui nous sort de son chapeau une loi d’amnistie. Après toutes les accusations contre Sonko et son parti et auxquelles tant de militants et alliés avaient gobé, force est de reconnaitre que nous sommes tous gros jean comme devant.
C’est à croire que la fin de mandat rend le Président moins coriace, peu tenace, peu perspicace mais trop et très conciliant. Le jeu des alliances et la fidélité aux choix de mes dirigeants m’ont fourvoyé.
Au crépuscule de ma vie plus aucun politicien ne pourra plus m’embarquer dans des aventures toujours inachevées. J’ai rencontré et photographié les politiciens de mon époque qui mettaient en valeur leurs idées politiques et leur port vestimentaire. Quand j’en vois encore militer au Pastef, un parti créé par leurs fils ou petit-fils, mon ébahissement est encore pus grand. Quand des hommes qui ont plus que servi le système rejoignent le parti qui vouent ce même système aux gémonies, notre scepticisme n’en devient que plus qu’énorme.
Aujourd’hui que la parole n’est plus distribuée, chaque individu possédant un Smartphone peut se l’attribuer quand ça lui chante. Cela ajoute de la confusion à l’information qui est devenue plus difficile à décrypter. Avec un pays qui sort tous les matins plus de cinquante quotidiens on pourrait dire bravo si tous ces journaux respectaient les normes.
Ayant perdu toutes mes illusions avec la politique et l’information, je vais me limiter au balcon. La politique, j’en aima claque. Ce qui ne m’empêchera pas d’aller voter pour un candidat que je connais très bien depuis son entrée en politique.
Après quelques bisbilles avec moi dues à sa montée en puissance au Pds, il a fini par créer lui aussi son parti et participer déjà à trois présidentielles. Un véritable background d’homme d’Etat à qui je donnerai mon onction de votant dès que l’opportunité me sera donnée. Parce dans ce pays les chapelles idéologiques ne sont plus de mise.
L’agenda électoral républicain est chamboulé pour des raisons assez ubuesques. Des candidats recalés se disent spoliés et ils usent de beaucoup d’artifices pour qu’on repousse encore la date de la présidentielle. Sans succès. Le 24 prochain nous allons voter pour le candidat de notre choix malgré ce qu’en disent les oiseaux bleus de mauvais augure.
LA LIBERATION DE SONKO ET DE BASSIROU DIOMAYE FAYE A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS CE VENDREDI
Les livraisons de ce vendredi commentent dans leur ensemble la libération de Ousmane Sonko et de Bassirou Diomaye Faye à la faveur de la loi d’amnistie récemment votée.
Dakar, 15 mars (APS) – La libération de Ousmane Sonko et de Bassirou Diomaye Faye à la faveur de la loi d’amnistie votée récemment est largement commentée par les quotidiens alors que l’avenir du processus électoral se joue ce vendredi devant la Cour suprême.
‘’Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye hument enfin l’air de la liberté. Ils ont été élargis de la prison du Cap manuel, dans la soirée du jeudi, vers les coups de 22 heures. Cette libération fait suite au vote de la loi d’amnistie suivi de sa promulgation, hier. Ils recouvrent ainsi la liberté après plusieurs mois de détention pour des faits de crimes’’, souligne WalfQuotidien.
Le quotidien Bës Bi note qu’après plus de 7 mois en prison, ‘’le leader de l’ex-Pastef a été libéré, hier, en faveur de la loi d’amnistie. Ecarté de la Présidentielle, Ousmane Sonko est sorti de sa cellule en même temps que son candidat, Bassirou Diomaye Faye. Fortement attendus sur la scène politique en pleine campagne, les deux vont rejoindre la caravane de Diomaye Président dès ce vendredi’’.
‘’Ousmane Sonko et Diomaye libres’’, affiche à la Une Sud Quotidien.
‘’Historique !’’, s’exclame Le Témoin qui écrit : ‘’Jusqu’aux premières heures de cette matinée, la liesse s’est emparée de Dakar et du reste du pays après l’annonce de la libération d’Ousmane Sonko et de Bassirou Diomaye Faye. Une liesse qui rappelle le retour de la bande de Sadio Mané en provenance de Yaoundé en 2021’’.
Selon Les Echos, ‘’Dakar célèbre dans l’allégresse et la joie la libération de son idole’’. ‘’Les jeunes et des femmes, en masse, ont accompagné le convoi jusque tard dans la nuit’’, rapporte la publication.
Le leader de Pastef et son binôme ont été libérés hier, ‘’escortés’’ par une marée humaine, titre Libération. Selon ce journal, ‘’des scènes de liesse populaire ont accueilli la libération d’Ousmane Sonko et de Bassirou Bassirou Diomaye Faye. Comme pour ne pas faire de l’ombre à son numéro 2, Ousmane Sonko, s’est retiré du convoi. Bassirou Diomaye Faye s’est d’ailleurs offert un bain de foule alors qu’à la Cité Keur Gorgui où habite Sonko l’ambiance était indescriptible, un monde fou s’était mobilisé comme dans plusieurs quartiers de Dakar’’.
‘’Sonko et Diomaye libres’’ ont été ‘’accueillis en héros’’, dit L’As.
Le Quotidien signale que Sonko et Faye ‘’doivent tenir un point de presse ce vendredi avant de mener une caravane dans le cadre de la campagne électorale’’.
Pour L’Info, cette libération ‘’donne un grand coup de fouet à la campagne de la coalition Diomaye Président, qui fait déjà fort, avec le ralliement de quasiment tous les leaders de l’opposition qui ne sont pas candidats à la présidentielle’’.
EnQuête parle de ‘’vendredi de vérité’’ avec ‘’la déclaration attendue’’ de Sonko et Diomaye et la décision de la Cour suprême sur le recours du PDS contre les décrets organisant le processus électoral. Et le journal de s’interroger : ‘’Et si la Cour suprême déchirait le décret du président de la République’’.
LA PERENNISATION DES CANTINES SCOLAIRES DEMANDEE
L e budget du ministère de l’Education nationale consacré à l’alimentation scolaire au Sénégal ne cesse baisser, passant de 0,26% en 2018 à 0,11% en 2024, indique le Rapport de l’analyse budgétaire de l’alimentation scolaire au Sénégal
Le budget du ministère de l’Education nationale consacré à l’alimentation scolaire au Sénégal ne cesse baisser, passant de 0,26% en 2018 à 0,11% en 2024, indique le Rapport de l’analyse budgétaire de l’alimentation scolaire au Sénégal, élaboré par l’Institut Panafricain pour la Citoyenneté, les Consommateurs et le Développement (CICODEV Afrique), en février 2024. Cette analyse est réalisée dans le cadre de l’Initiative pour la consolidation et la pérennisation de l’alimentation scolaire au Sénégal, menée par le consortium : CICODEV Afrique, Counterpart International, GRDR, AVSF, CNCR, GRET, Programme Alimentaire Mondial (PAM), Conseil Départemental de Rufisque, avec d’autres acteurs.
Dans un communiqué explicatif du rapport publié hier, jeudi 14 mars 2024, le consortium déplore que, «depuis plusieurs décennies, les ressources publiques consacrées à l’alimentation scolaire sont en baisse : moins d’un (1) milliard de FCFA par an, en moyenne de 1997 à 2019. Au même moment, le budget du ministère de l’Education Nationale (MEN) a connu une hausse de 29,8% passant de 298 milliards de FCFA en 2018 à près de 1000 milliards de FCFA en 2024». Selon les initiateurs du rapport, «cette hausse continue du budget du ministère de l’Education et de l’Etat est paradoxalement corrélée à une baisse continue du taux de couverture nationale en cantines scolaires des établissements publics (24% en 2022 dont 16,7% à l’élémentaire)». Ils trouvent que «l’alimentation scolaire, en plus d’être un outil de protection et d’équité sociale, permet de lutter contre la vulnérabilité alimentaire». C’est fort de ce constat que le consortium exhorte à sa pérennisation, à travers l’adoption d’une loi sur l’alimentation scolaire et un financement adéquat.
LE PROCESSUS DEMARRE A L’HOPITAL ABASS NDAO
Le dossier patient unique, comme son nom l’indique, est le dossier sur lequel sont consignées toutes les informations médicales du patient depuis son premier contact avec le système de santé.
Le Sénégal vient de lancer officiellement la digitalisation du dossier patient unique à Dakar, à l’hôpital Abass Ndao. Selon la ministre de la Santé et de l’Action sociale, Dr Marie Khémesse Ngom Ndiaye, l’un des objectifs de cette implémentation est de tendre vers zéro papier dans le circuit du patient, d’optimiser la coordination entre médecins et entre les structures de santé.
L e dossier patient unique, comme son nom l’indique, est le dossier sur lequel sont consignées toutes les informations médicales du patient depuis son premier contact avec le système de santé. Pour le ministère de la Santé et de l’Action sociale qui a procédé hier, jeudi 14 mars 2024, au lancement de cette plateforme, il est unique parce qu’il est le seul dossier médical utilisé par tous les praticiens qui auront à prendre en charge le patient, quels que soient leurs spécialités ou leurs lieux de prestation.
Pour le ministre, Docteur Marie Khemesse Ngom Ndiaye, le dossier patient unique permettra de rompre avec la multiplicité des dossiers pour un seul patient, d’assurer la sécurisation et la confidentialité des données personnelles des patients, de raccourcir les délais d’attente dans les hôpitaux, de permettre aux patients de prendre des rendez-vous ou de recevoir les notifications de leurs rendez-vous par message SMS, de faciliter la recherche en santé, d’avoir une fiabilité des statistiques et des données sanitaires, entre autres avantages.
«Ce dossier patient unique, document de référence élaboré par le ministère de la Santé, une fois digitalisé, sera utilisé par tous les hôpitaux et tous les médecins», a-t-elle fait comprendre. Et de poursuivre : «la digitalisation du dossier patient unique est un long processus qui vient de démarrer par une phase pilote, avec six hôpitaux : Abass Ndao, Hôpital Idrissa Pouye de Grand Yoff, les hôpitaux de Matam, Kaolack, Kaffrine et Cheikh Ahmadoul Khadim de Touba. A la fin de la phase pilote, il y aura un passage à l’échelle et tous les hôpitaux du Sénégal implémenteront le dossier patient unique»
Avec cet outil, les acteurs du ministère de la Santé ont estimé que le Sénégal fait encore un grand pas dans le plan de renforcement de l'offre de soins, mais aussi un pas de géant pour se conformer aux standards internationaux dans la gestion de l'information médicale. «Dans beaucoup de pays européens, le dossier patient unique est en train d'entrer dans le système. Nous sommes dans le rattrapage de nos gaps».
Dr Ibrahima Khaliloullah Dia, chef du Département Digital au ministère de la Santé a fait savoir que ce projet n'est rien d'autre que la digitalisation du dossier médical du patient. «Tout ce que le patient devait recevoir ou reçoit en général comme radio, comme bilan, est maintenant digitalisé. Ce qui veut dire que le patient qui vient, trouvera son dossier fiché dans l'ordinateur bien conservé, les ordonnances émises bien classées». Et de relever : «l'avantage, c'est qu'aucun dossier médical ne sera plus perdu. Le patient pourra aussi, avec son téléphone, accéder à son dossier médical. L'autre aspect, c’est la gestion des rendez-vous qui est améliorée. Maintenant, le rendezvous médical est donné directement par SMS. Et, deux jours avant, un autre message vous est envoyé pour rappel. Le fait d'apporter le dossier médical, ça sauve des vies»
Pour rappel, le ministère de la Santé et de l’Action sociale a lancé le processus en juin 2023, pour l'élaboration de référentiel du dossier patient unique, avec la participation de tous les acteurs et les sociétés savantes.
Par Félix NZALE
L’EDUCATION EN QUESTION
«Faire de l’éducation morale et civique une obligation dans le milieu scolaire». C’est un des engagements pris par Dr Cheikh Tidiane Dièye.
«Faire de l’éducation morale et civique une obligation dans le milieu scolaire». C’est un des engagements pris par Dr Cheikh Tidiane Dièye. Selon le candidat à la présidentielle, parler du pétrole, du gaz et du foncier est une bonne chose. Mais, il y a à ses yeux ceci de plus important et qui se trouve être le fondement de tout développement : la qualité des ressources intellectuelle, spirituelle et morale des hommes qui doivent porter ce développement.
Cheikh Tidiane Dièye préconise donc la réforme du système éducatif pour le mettre en adéquation avec la trajectoire que prendra nécessairement notre pays du fait précisément de la découverte et de l’exploitation future desdites ressources naturelles. Nous partageons le point de vue du candidat Dièye.
Notre système éducatif, depuis des lustres, prône la régression par la déresponsabilisation. Il nous faut nous réconcilier avec l’éthique de la citoyenneté, qui formule la responsabilité au temps que le droit individuel et collectif. Notre société court à sa perte parce que personne ne semble être responsable du désordre ambiant et continuel. Déroute à la base de notre système qui n’offre pas aux jeunes les moyens de relever les défis et les déficits de sens et de finalités.
Abstraction faite du savoir-faire, de l’efficacité et de la gestion technique, la philosophie, les questions du sens, voire la préoccupation métaphysique devraient être inscrites au cœur du processus éducatif. Parce qu’il va de soi que la qualité et l’avenir d’une société, d’une Nation, se mesurent à la façon dont celle-ci forme ses enfants : à être qui ? à penser comment ? à agir pourquoi ?
En définitive, ce que propose Dr Cheikh Tidiane Dièye, c’est d’offrir aux apprenants un accès au développement d’une pensée critique. Il souhaite qu’ils puissent s’armer efficacement afin de s’engager dans la résistance citoyenne pour le bien du «Sénégal à venir», selon l’expression du candidat Mame Boye Diao.
Propos de campagne ou réelle volonté de changer les choses ? Qui vivra, verra.
NOUS RESTONS VIGILANTS POUR QUE L'ELECTION SE DEROULE LE 24 MARS PROCHAIN
Ces propos sont du candidat à la présidentielle du 24 mars 2024 Mamadou Lamine Diallo. Il était en campagne à Kolda.
«Nous restons vigilants pour que l'élection se déroule le 24 mars prochain». Ces propos sont du candidat à la présidentielle du 24 mars 2024 Mamadou Lamine Diallo. Il était en campagne à Kolda.
Pour le patron du mouvement Tekki, il n'est pas question que cette élection soit reportée, à cause du recours engagé par le PDS. «Les allégations portées contre le Conseil constitutionnel par le PDS ne sont pas encore démontrées. Par conséquent, on ne peut pas refuser ce que le Conseil constitutionnel a décidé et qui est conforme à notre Constitution», a-t-il déclaré. Avant d'appeler le peuple à rester vigilant.
Selon le leader du mouvement Tekki, le modèle démocratique sénégalais doit être défendu, car c'est notre boussole. Concernant le bon déroulement du scrutin, le candidat Diallo dit prendre le ministre de l'Intérieur au mot, lui qui a tenu à rassurer le peuple. «On a été vigilant le 3 février, donc continuons à rester vigilants pour qu'il y ait élection le 24 mars», a soutenu Mamadou Lamine Diallo.
LE JUGE DES REFERES NE PEUT DONNER SUITE A CES RECOURS INTENTES CONTRE LES DECRETS ATTAQUÉS
Vendredi décisif pour le sort électoral de Karim, mais l'issue semble déjà jouée selon Tapsirou Bocar Ba. Entre jurisprudences contraignantes et caractère d'acte de gouvernement des décrets, l'universitaire dresse un panorama peu favorable aux requérants
Jour de vérité pour Karim Meïssa Wade et ses camarades du Pds dont Lamine Thiam, Saliou Dieng, Magatte Sy et Mayoro Faye. En effet, c’est ce vendredi 15 mars que le juge des référés de la Cour suprême va statuer en procédure d'urgence sur la requête abréviative du processus électoral en cours pour la présidentielle du 24 mars prochain qu’ils avaient déposée le 11 mars dernier en même temps que le recours pour contester un décret fixant la date de la prochaine élection présidentielle et celui portant convocation du corps électoral. Toutefois, interpellé par Sud quotidien hier, jeudi 14 mars sur cette procédure, Dr. Tapsirou Bocar Ba, enseignant-chercheur en Droit public à l´UGB de Saint-Louis a toutefois précisé que le juge des référés en l’occurrence le premier président de la Cour suprême ou tout autre magistrat qu’il aura désigné ne peut donner suite à ces recours intentés contre les décrets attaqués »
Le Dr. Tapsirou Bocar Ba de l’Ugb n’y est pas allé par quatre chemins. Selon lui, « Le juge des référés en l’occurrence le Premier président de la Cour suprême ou tout autre magistrat qu’il aura désigné ne peut donner suite à ces recours intentés contre les décrets attaqués». Poursuivant son éclairage, l’enseignant chercheur en Droit public évoque deux raisons. La première renvoie selon lui, à la recevabilité et la deuxième est une question de fond. « Sur la recevabilité, on peut se poser deux questions : les requérants ont-ils intérêt à agir ? Ensuite, l’acte attaqué est-il justiciable devant la Cour suprême ? Par rapport à la première question notamment relative à l’intérêt à agir, il faut souligner, à ce niveau, que les requérants, qu’ils invoquent leur qualité de candidats spoliés ou leur qualité d’électeur ne peuvent contester les dits décrets devant la Cour suprême ou devant le juge des référés », a précisé Dr. Tapsirou Bocar Ba. Avant d’ajouter dans la foulée : « S’ils invoquent leur qualité de candidats spoliés, la Cour suprême va leur opposer que seuls les candidats valablement retenus par le Conseil constitutionnel peuvent exercer un recours pour contester un décret relatif au processus électoral »
Loin de s’en tenir-là, l’enseignant chercheur en Droit public à l’Unité de formation et de recherche (Ufr) des Sciences Juridiques et Politiques (SJP) de l’université Gaston Berger rappelant une jurisprudence de la Cour suprême de 2018 dans l’arrêt Yaya Niang souligne que Karim Wade et compagnie ne pourront pas également invoquer leur qualité d’électeur. « Dans cet arrêt Yaya Niang de 2018, la Cour suprême ellemême a considéré que la qualité d’électeur est insuffisante pour exercer un recours tendant à faire réinscrire un candidat rejeté des listes électorales, en l’occurrence Karim Meïssa Wade à l’époque ».
Et de poursuivre : « Le décret portant convocation du corps électoral et celui portant fixation de la date de l’élection présidentielle sont considérés par une jurisprudence constante comme des actes de gouvernement. Autrement dit, des actes qui sont injusticiables devant le juge administratif ». « Ce principe est illustré par l’arrêt Ousmane Sonko de 2016 de la Cour suprême. Dans cet arrêt, la haute juridiction avait rejeté les recours intentés par Monsieur Ousmane Sonko considérant que les décrets attaqués sont injusticiables devant la Cour suprême en raison de leur caractère d’acte de gouvernement », rappelle encore avec insistance Dr. Tapsirou Bocar Ba qui évoque également d’autres obstacles dans le fond contre ce recours. Citant les dispositions de l’article 92 de la Constitution, il précise que les décisions du Conseil constitutionnel s’imposent non seulement au pouvoirs publics mais aussi à toutes les autorités administratives et juridictionnelles, y compris la Cour suprême qui est donc tenue de se conformer aux décisions déjà rendues par le Conseil constitutionnel qui a imposé l’obligation d’organiser le scrutin avant le 2 avril.