SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
13 février 2025
Par Abdoul Aly KANE
A PROPOS DE L’ABANDON DU FRANC CFA PRONE PAR DES CANDIDATS
Pointé du doigt par les jeunes activistes africains comme le symbole persistant du colonialisme et du non-développement, le franc CFA s’invite, contre toute attente, dans le débat programmatique de cette présidentielle
L’exercice auquel nous voulons nous prêter ici n’a pas la prétention de porter des critiques ou amendements sur les programmes de candidats qui sont le fruit de réflexions approfondies d’experts en toutes matières.
Il a plutôt pour but d’apporter une contribution citoyenne surs des thèmes sensibles comme la monnaie, et d’autres non suffisamment développés mais nous semblant importants, tel et le contrôle à priori dans les entreprises du secteur public.
D’une manière générale, les candidats ont besoin que leurs idées soient confrontées à des avis contraires ou nuancées selon les sensibilités et convictions des citoyens sénégalais. Dans cette chronique, ces observations portent sur le thème de la monnaie et sur la problématique du contrôle à priori dans les entreprises du secteur public avec conseil d’administration.
Sur le débat monnaie CFA contre monnaie locale
Pointé du doigt par les jeunes activistes africains comme le symbole persistant du colonialisme et du non-développement, le franc CFA s’invite, contre toute attente, dans le débat programmatique de cette présidentielle. Ce débat prend sa source dans les propositions inédites du candidat Bassirou Diomaye Faye d’abandonner le Fcfa au profit de la création d’une monnaie nationale.
Une mesure qui trouve sa force dans ce qu’elle implique en termes de rupture du partenariat monétaire avec la France et les autres pays de l’UMOA, ce qui contraint ses partisans à préciser leur position sur la question.
Il est notoire que cette question est particulièrement d’actualité dans les pays de l’AES (Alliance des Etats du Sahel regroupant le Niger, le Burkina et le Mali) qui évoquent, de temps à autre, l’éventualité d’une sortie de la zone CFA.
Le rôle attendu de la monnaie par le consommateur est de payer ses achats, préserver son pouvoir d’achat et de protéger son épargne. La monnaie est un intermédiaire dans les échanges servant de moyen de paiement, mais aussi, réserve de valeur. Elle se doit d’avoir de la stabilité.
Dans le commerce, la stabilité est importante ; dans des pays comme le Nigéria et le Ghana, les commerçants sont souvent confrontés à une « valse des étiquettes », les mettant dans l’impossibilité d’afficher des prix stables en monnaie nationale sur une longue durée.
Le système monétaire international est dominé par le dollar qui est la principale monnaie de facturation des transactions internationales, même si la part de cette devise dans les transactions internationales de la Chine (principal exportateur au monde) est tombée de 84 à 44% en 2023, du fait de la politique de dédollarisation menée par ce pays. Les actifs de la Chine à l’étranger (bons du trésor américain en particulier) restent encore libellés à hauteur de 60%en dollar. La part du dollar américain dans les réserves mondiales de devises est également prééminente, soit environ 60% du total global. Enfin, le dollar, c’est 80% des réserves des banques centrales du monde.
Cette position dominante avait conduit la président Giscard d’Estaing à constater qu’avec leur monnaie, les USA bénéficiaient d’un « privilège exorbitant » depuis la fin de la 2ème guerre mondiale.
Fort de ce constat de domination, les Européens ont créé l’Union Européenne comme espace de fusionnement de leurs marchés nationaux, et l’euro comme monnaie commune. Dans les faits, après son lancement en 1999, la zone euro est devenue un espace à deux vitesses. La Banque Centrale Européenne doit faire face à deux types de pays membres, à savoir les pays endettés (France, Italie, Grèce…)) qui ont intérêt à maintenir des taux d’inflation bas pour pouvoir rembourser et s’endetter plus encore, et les pays peu endettés, favorables à une augmentation des taux d’intérêts pour casser la spirale inflationniste (Allemagne).
L’institution « joue » sur le levier principal qui est le taux d’intérêt, pour garder un taux d’inflation permettant de préserver la valeur de la monnaie sur le marché des changes et en même temps faciliter le refinancement des banques centrales nationales et favoriser la croissance économique. Comment lisser les politiques monétaires de façon à préserver la valeur de la monnaie, sans pour autant pénaliser les pays axant leur croissance sur l’endettement, c’est le défi à relever par la BCE. Il en va de même dans l’UEMOA où la gestion de la monnaie dans le souci d’en préserver la valeur (celle de l’euro), est encore plus orthodoxe.
Par conséquent, il est permis d’affirmer le primat de l’économie sur la monnaie. Une économie forte, exportatrice renforce la valeur d’une monnaie. Un franc CFA fort, du fait de son arrimage à l’euro, n’a pas impulsé le développement des économies africaines, faute de compétitivité sur le plan international. La monnaie nationale permettant de conduire une politique monétaire ajustable en fonctions des objectifs économiques précis est elle pour autant la solution ?
Elle se heurterait à deux gros problèmes : sa reconnaissance comme instrument d’échange dans le commerce international ainsi que la capacité propre du pays émetteur de disposer de réserves de changes suffisantes pour couvrir ses importations.
Pour payer leurs fournisseurs étrangers notamment en matière de pétrole, les pays à monnaie nationale doivent acheter du dollar, de l’euro, du yen sur les marchés ou s’échangent les monnaies (marché des changes).
En revanche, l’appartenance des pays membres la zone CFA leur fait bénéficier de la mutualisation des réserves de change, les dispensant, contrairement aux pays à monnaie nationale, de la quête en solitaire de devises sur le marché des changes.
L’autre avantage du Fcfa est d’être une monnaie refuge, très demandée sur les marchés des changes africains. Les pourfendeurs de la monnaie nationale voient par-là, la preuve de la supériorité du CFA sur le Cedi ghanéen ou le Naïra nigérian, alors qu’il s’agit d’un leurre. La vraie monnaie «refuge», réserve de valeur, est l’euro dont le Fcfa est le miroir. C’est grâce à un mix de politique monétaire que l’on pourrait arriver à prendre en compte l’ensemble des préoccupations.
Certains parlent de l’ECO pour remplacer le FCFA; encore faudrait-il que les pays de la CEDEAO arrivent à rendre l’organisation plus engagée sur les questions économiques et monétaires. D’autres sont alléchés par l’offre des BRICS d’accepter les monnaies nationales comme moyen de paiement de leurs importations. Pour l’instant, on demeure encore dans le flou concernant cette perspective.
En définitive, la préférence pour une monnaie nationale ne saurait être forcément source de catastrophe pour un pays. Les cas gambien avec le dalasi et mauritanien avec l’ouguiya sont là pour le rappeler. Celui de Cuba est d’autant plus intéressant que ce pays a longtemps été soumis à un embargo commercial par les Etats-Unis.
En réaction, il a développé un système de change à plusieurs niveaux. Cuba dispose de 2 monnaies nationales, soit le peso cubano, la monnaie nationale officielle et le peso cubano convertible, appelé le CUC indexé sur le dollar (sa valeur officielle est fixée à 1 dollar).
Avec une perte de 57 % de la valeur de sa monnaie sur le marché des changes, le Ghana aurait engagé des négociations avec une société émiratie pour acheter du carburant avec de l’or, à la place du dollar, afin de préserver son stock de réserves de change.
Pour rappel, le Ghana est le 10ème producteur d’or au monde alors que sa monnaie s’est fortement dépréciée. Pour ce qui concerne le Sénégal, la priorité est de le sortir d’un modèle qui n’a pas permis l’impulsion du développement économique depuis 63 ans. La balance commerciale est structurellement déficitaire depuis cette date, l’agriculture n’arrive pas à couvrir les besoins alimentaires de la population, l’industrie est toujours balbutiante, et l’offre d’emplois générés par l’économie, atone.
Des candidats prônent, malgré tout, la stabilité voire la continuité. Nous préférons, pour ce qui nous concerne, encourager ceux qui souhaitent le changement d’orientation économique, tout en leur demandant de rester ouverts aux observations, suggestions et autres critiques que ne manqueront pas de susciter ces annonces de rupture d’avec le modèle en place.
Sur le contrôle à priori dans les entreprises du secteur public
Dans l’entendement populaire, le contrôle des entreprises publiques est du ressort exclusif des corps de contrôle de l’Etat (IGE, Cour des comptes). Pourtant ce dernier a mis en place des structures de contrôle à priori au sein de ces entreprises que sont le Conseil d’Administration et le Contrôle financier dépendant des services présidentiels qui siège en permanence dans les Conseils d’Administration en qualité d’observateur.
La loi qui organise la gestion et le contrôle de ces entreprises est principalement la loi 90-07 du 26 juin 1990. Cette loi avait été précédée de la loi n°87-19 du 3 août 1987 qui avait comme objectif de constituer un cadre favorisant une plus grande autonomie des entreprises publiques vis-à-vis de l’Etat. Elle avait toutefois maintenu un contrôle a priori exercé par le Centre des Etablissement publics et ses organes d’exécution, soient l’Agence Comptable des Etablissements publics, et le Contrôle des Opérations Financières.
Par la loi 90-07, le législateur a voulu aller plus loin en matière d’autonomisation des entreprises dans leur gestion. Celle-ci a donc supprimé le contrôle à priori exercé par l’Agence Comptable des Etablissements publics, et le Contrôle des Opérations Financières, et institué le Conseil d’Administration comme organe de contrôle interne de l’entreprise, renforcé dans cette mission par le Contrôle financier (art. 28 de la loi 90-07).
Dans les faits, il est loisible de constater que ce contrôle du Conseil d’Administration s’est avéré être inopérant. Les détournements de deniers publics et autres cas de mal gouvernance établis par les rapports IGE et Cour des Comptes ont continué à faire la une de la presse nationale. L’intervention de ces corps de contrôle ne s’effectuant qu’à postériori et sur des périodes couvrant plusieurs exercices ( 2 à 5 ans), sauf lorsque des indices de mauvaise gestion sont probants, le contrôle en temps réel de la gestion de l’entreprise est quasi inexistant, sauf en matière budgétaire et d’arrêté des comptes annuels. Les objectifs d’autonomisation et de renforcement du contrôle interne visés par la loi 90- 07, n’ont donc pas été atteints.
En réalité, cette situation résulte de l’absence de clarté sur la bonne répartition des pouvoirs de tutelle dans l’entreprise. Le Directeur général est sous la tutelle d’un ministre de « tutelle » qui propose sa candidature au président de la République qui le nomme.
Dans un deuxième temps, il est demandé au Conseil d’Administration de délibérer pour rendre cette nomination effective, ce qui est à l’évidence de pure forme. Le Conseil d’administration n’a pas la possibilité de contrevenir à une nomination proposée par un ministre même si le profil n’était pas en adéquation avec le poste.
Ce schéma institutionnel réduit drastiquement le pouvoir de contrôle du conseil d’administration sur le Directeur général, qui prend directement ses ordres et instructions du ministre, alors qu’il est précisé dans les statuts types que le conseil est « investi des pouvoirs les plus étendus pour agir en toutes circonstances au nom de l’entreprise, et pour faire ou autoriser toutes les opérations intéressant son activité dans la limite de son objet social.
Tous les actes d’administration et de direction qui ne sont pas légalement attribuées aux assemblées d’actionnaires sont de sa compétence ». Faute d’une vraie tutelle sur les directeurs généraux et de moyens humains, privé d’informations en provenance des services de contrôle interne de l’entreprise, le Conseil d’Administration ne peut exercer aucun contrôle en temps réel ou différé.
Le contrôle en aval qu’il exerce ne lui permet en aucune manière de « prévenir » les actes de mauvaise gestion qui ne seront souvent découverts que tardivement lors des missions des corps de contrôle (IGE, Cour des Comptes).
Les candidats à la présidence de la République sont donc interpelés pour se prononcer sur cette question de la plus haute importance, surtout dans une configuration où les Directeurs généraux sont appelés à s’engager en politique pour renforcer l’assise populaire du parti au pouvoir qui les a nommés.
CONCLUSIONS
D’autres thèmes que nous jugeons pertinents, seraient utiles à développer, tels ceux énumérés ci-dessous: Comment changer le système sans changer une classe politique virevoltante, prompte à gagner les rangs de tout nouveau pouvoir sans adhésion à des idéaux ou programmes ? Comment faire du neuf, en gardant le centralisme jacobin intrinsèque à l’administration, la bureaucratie héritée de la colonisation et dont les aspects les plus bloquants se rapportent aux règles contraignantes de la comptabilité publique ?
Quid d’une décentralisation avec des collectivités territoriales sans ressources propres et sans autonomie financière ?
Par Hamidou Anne
EST-CE DONC ÇA LE PROJET ?
Par la grâce de la loi d’amnistie votée par l’Assemblée nationale, Dakar compte deux fascistes de plus dont nos oreilles et nos yeux avaient pris congés. Il faudra compter à nouveau sur un vacarme insupportable car vide de contenu et de substance.
Par la grâce de la loi d’amnistie votée par l’Assemblée nationale, Dakar compte deux fascistes de plus dont nos oreilles et nos yeux avaient pris congés. Il faudra compter à nouveau sur un vacarme insupportable car vide de contenu et de substance. Notre démocratie se déshonore à avoir un parti fasciste avec cette assise électorale ; le tout avec un programme aride, puéril et dangereux. Un parti d'hommes et de femmes dont l'adn est l'absence de limite, la propagation de la vulgarité, du mensonge et de la manipulation pour arriver à leurs fins. Combattre ce populisme est une exigence pour éviter que le Sénégal ne rejoigne la trop longue liste d’États au dirigeants pittoresques et irresponsables, qui plongent leurs nations dans les abîmes. Il suffit de jeter un coup d'œil dans la sous-région pour avoir une idée du destin d’un pays avec des populistes aux manettes.
Dans cette campagne électorale, le programme que les fascistes sénégalais nous proposent est un aperçu de leur impréparation mais surtout de leur manque de sérieux. La tête d'un État n’est pas un lieu de stage ni un manège pour enfants gâtés. Les masques tombent, car leurs propositions montrent qu'ils n'ont ni la profondeur historique ni la crédibilité technique pour gouverner.
Avec le parti dissous, le projet, ce sont les insultes, les calomnies, les outrances, les outrages, les médisances et les diffamations répétitives qui ont d’ailleurs valu condamnation à son leader. Le projet, ce sont les menaces de mort adressées au chef de l’État, aux magistrats, aux officiers, aux journalistes, aux intellectuels et aux simples citoyens qui ont eu le tort de ne pas se soumettre à leurs injonctions. La violence verbale charriant toujours la violence physique, le projet a charrié une insurrection, des attaques physiques des médias, des commerces, des stations-service. Le clou du spectacle du projet a été l’incendie de l’université de Dakar. La profanation du temple du savoir suivie d’une danse autour des flammes, devant le silence d’universitaires devenus pétitionnaires compulsifs, a été le summum de la décivilité et de la barbarie.
Le projet, c’est l’effondrement intellectuel et la décadence morale d’une partie des élites politique et intellectuelle, devenues de vulgaires rentiers, mais qui masquent leur quête du gain et des postes par des postures guerrières qui ne révèlent que leur duplicité.
Le projet, c’est appeler à fusiller les anciens chefs d’État, invoquer les références à la tragédie de Samuel Doe, traiter le doyen des juges de « lâche ». Le projet, c’est chanter et danser devant les dépouilles de Samba Sall, magistrat émérite, et de Pape Serigne Niang, sous-préfet de la République.
Le projet, c’est agréger autour d’une candidature de substitution une trainée d’ambitieux qui suivent de façon moutonnière le néant qui parade. Le projet, c’est instaurer un débat malsain sur l’ethnicisme, inventer une inexistante bataille entre « le Sénégal des Ba et le Sénégal des Faye », « Un Sénégal des Almadies et celui des Parcelles Assainies » comme pour donner corps à une logique belliciste qui réduit l’autre à la figure de l’ennemi à abattre.
Le projet, c’est une recyclerie de vieilles nappes du champ politique, un agrégateur d’étoiles pâlies de la gauche, dont la durée sur le champ politique est inversement proportionnelle au poids électoral, un enclos de petits ambitieux, tonneaux vides adeptes du jambarisme politique ; le projet offre une maison commune aux complotistes, insulteurs publics et autres charlatans…
Une observation rapide de cette assemblée fait penser à Nuremberg aux heures de pointe, tellement les fachos s’y mélangent et s’y échangent des amabilités.
Le projet, ce sont deux personnages grotesques candidats non-candidats qui ne méritent finalement qu’un profond mépris. Leurs noms seront consignés dans le chapitre de l'indignité du grand livre politique national.
Le projet, c’est endosser la charte des Assises nationales, annoncer s’inscrire dans le continuum des luttes du 23 juin 2011 et fustiger les changements institutionnels mais proposer dans son programme présidentiel l’instauration d’un poste de vice-président taillé sur mesure pour son patron.
Le projet, c’est faire preuve d’incohérence et d’absence de colonne vertébrale en critiquant le présidentialisme tout en promettant une fois au pouvoir de le renforcer par l’instauration encore plus marquée d’un régime de type présidentialiste.
Le projet, c’est passer une décennie à honnir le « système », accuser des responsables publics de voleurs et d’incompétents et en faire des alliés une fois qu’ils ont quitté le camp de la majorité.
Le projet, c’est ne justifier d'aucun résultat dans les municipalités dirigées depuis deux ans et transformer le Parlement en une arène de gladiateurs ou en un cirque. Ils y ont installé une culture de la jacquerie, du désordre et de la violence conformément à leur volonté de désacraliser les institutions et de salir notre pays devant les caméras du monde entier.
Le projet, c’est se dire panafricaniste et prôner l’aventure de la monnaie nationale après la sottise de la monnaie locale. C’est exiger de notre pays qu’il renonce à sa vocation d’ouverture, de coopération et de solidarité. Le projet consiste en une négation du Sénégal et en une ignorance des symboles qui fondent notre récit national. Le Sénégal dirige depuis toujours, quasiment sans discontinuité, la commission de l’Uemoa ; Dakar accueille la banque centrale. Nous sommes un pays dont la promesse depuis les Pères fondateurs est de nous inscrire dans le schéma du multilatéralisme pour toujours être au cœur des grands enjeux internationaux. Nous sommes une voix sur la scène diplomatique mondiale que le projet par son caractère rabougri et étriqué veut faire taire en nous réduisant en un banal État ordinaire, replié sur lui-même.
Comment être digne de diriger ce grand pays quand on est indigne d’aller à sa conquête sur son propre nom ; quand on est un sous-titre au lieu d’être une parole forte et claire, intelligible et puissante, quand on est une marionnette à la solde d’un aréopage de conspirateurs, de haineux et de revanchards.
La République, c’est une grande exigence sur les valeurs civiques, une responsabilité sur les questions économiques et une volonté de toujours sacraliser la mystique qui entoure le service de ses concitoyens. C’est pour cette raison qu’il faut mener un combat de front contre ces aventuriers dont le programme révèle l’impréparation, la vulgarité et la trivialité.
C’est en républicains engagés et exigeants qu’il faut leur faire face pour préserver notre pays de la violence, de l’intolérance, de la sécession, de l’obscurantisme et de l’intégrisme religieux.
Pour finir, Je m’adresse à la gauche qui a choisi de se renier pour se ranger derrière nos plus vieux et nos plus redoutables adversaires depuis plus de deux siècles : les fanatiques, les nationalistes conservateurs, les promoteurs de l’identité exclusive et les intégristes religieux. En décidant de se renier ainsi, ils montrent que ce n’est ni la cohérence ni la dignité qui les étouffe.
PAR Yoro Dia
LA PRÉSIDENTIELLE, LE PREMIER BARIL DE PÉTROLE ET LES PYROMANES
Nous ne voulons pas être le prochain membre de l’Alliance des États du Sahel avec un souverainisme désuet comme le propose Diomaye Faye. Alors que le Sénégal se projette sur Dubaï, il veut nous ramener au franc guinéen de Sékou Touré
Autant on a pu « laisser des intellectuels jouer avec des allumettes » jusqu’à ce que les étudiants incendient l’université sans qu’ils ne le condamnent, autant on ne peut pas laisser les politiciens pyromanes de l’Ex-Pastef jouer avec des allumettes sur nos barils de pétrole dont le premier est attendu entre mai et juillet selon le ministre Antoine Diome. Le Sénégal va être un pays gazier et pétrolier dans quelques mois alors que le cercle de feu du péril militaro-djihadiste est en train de se refermer sur lui. Cette situation devrait aussi être au centre de la campagne. Il est vital que les Sénégalais entendent la position des candidats sur cette question de sécurité nationale. Néron jouait de la musique quand Rome brûlait.
Jusqu’à quand la classe politique va user de l’arme de distraction massive de la politique politicienne pour détourner le regard sur cette question, alors que le feu djihadiste se rapproche dangereusement de nos frontières. Il y a eu une attaque djihadiste à 60 km de Bakel il y a quelques semaines. Jusqu’à quand on va occulter les leçons de la géographie qui « sert à faire la guerre » selon Yves Lacoste ou aussi à l’éviter. Et la meilleure façon d'éviter la guerre est de s’y préparer comme l’a fait le président Sall en augmentant le budget de la défense de 250 %, parce que qui veut la paix prépare la guerre. Le camp militaire de Goudiry, qui est un verrou stratégique, est une anticipation très rationnelle sur la probable guerre de l’Est. Ce qui est fort sage parce que si gouverner, c’est prévoir, « défendre, c’est prévenir ».
Sur le plan de la sécurité nationale, le bilan de Macky Sall est exceptionnel. Il a réussi à préserver le Sénégal comme une exception : le dernier îlot de stabilité dans notre sous-région malgré les assauts de la vague islamo-militaro-populiste qui se décline en complot au niveau national et en conspiration sur l’international. Le Sénégal est resté l'îlot de stabilité dans l’océan d’instabilité qu’est devenu l’Afrique de l’Ouest parce que le président s’est appuyé sur nos deux acteurs sur la scène internationale : le diplomate et le soldat. Le soldat avec la montée en puissance de l’armée (augmentation budgétaire de 250%) pour être dissuasif, mais aussi le diplomate. Si la « géographie sert à faire la guerre », elle sert aussi à faire la paix comme le prouve les 12 ans de politique de bon voisinage avec les pays frontaliers.
Le bilan de la politique de Macky Sall avec les pays frontaliers est résumé par deux ponts : Farafegny et Rosso. Douze ans pour réaliser des rêves géopolitiques de 50 ans. Ce miracle confirme deux postulats de la science politique à savoir que des pays qui font du business se font rarement la guerre comme le confirme le modèle de l’Union européenne qui n’est rien d’autre que la substitution de l’économie à la guerre comme mode de régulation des relations entre États. C’est ce que le président a fait avec le partage des ressources gazières avec la Mauritanie que le très belliqueux monsieur Ousmane Sonko menaçait de ses foudres lors de la présidentielle de 2019.
L’autre postulat sur lequel le président s’est appuyé veut que les démocraties ne se fassent pas la guerre. Faire partir Yaya Jammeh sans un coup de feu, en plus d’être à la fois une prouesse militaire et diplomatique, a permis à la Gambie de retrouver ses instincts démocratiques pour redevenir le frère siamois du Sénégal.
En outre, il ne faut pas oublier l’accompagnement de la Guinée Bissau pour un retour à la démocratie. Les retours de la démocratie en Gambie et en Guinée Bissau ont été des armes de destruction massive contre le MFDC qui ont été aussi dévastateurs que les obus de l’armée. Donc le « miracle » d’être le dernier îlot de stabilité de la sous-région résulte en grande partie de la vision et de la stratégie de la sécurité nationale du président Sall.
Le président que nous allons élire sera aussi le chef suprême des armées. Il serait donc normal que les Sénégalais sachent ce que les candidats pensent de cette question de sécurité nationale qui est vitale, même si elle n’intéresse pas les foules. Cette question est vitale car selon mon ami Bakary Samb, notre meilleur spécialiste de cette question, les djihadistes qui veulent un accès à la mer ont décidé de réserver le Sénégal pour le « dessert ».
Ce qui est très plausible parce que si les intellectuels africains perdent du temps sur la question des frontières tracées lors du congrès de Berlin, les djihadistes eux ont transcendé cette question ; et le Sénégal qui est l’antithèse de leur projet est naturellement leur objectif ultime. Le 24 mars, les Sénégalais devront choisir s’ils veulent que leur pays reste comme la Suisse, un îlot de paix et de stabilité alors que ses voisins étaient en guerre, ou un autre Liban, toujours théâtre de la « guerre des autres ». Ces autres qui ont déjà un cheval de Troie à la présidentielle.
Le président ne pouvait pas si bien dire quand il prévenait la classe politique que nous ne sommes plus seuls sur la scène. Il parlait des autres dont la dernière attaque a eu lieu à 60 Km de Kidira. Dans Le Sénégal et ses voisins, Momar Coumba Diop décrit le premier cercle autour du Sénégal comme une cercle de feu (tensions avec la Mauritanie, interventions militaires en Gambie et en Guinée Bissau, tensions diplomatiques avec la Guinée de Sékou Touré, échec de la Fédération avec le Mali). Macky Sall a transformé le cercle de feu en un cercle de paix et de stabilité. Le premier devoir de son successeur sera de tout faire pour que le Sénégal reste le dernier rempart, l’ilot de stabilité, l’oasis de paix face à l’avancée du désert militaro-djihadiste.
Nous ne voulons pas être le prochain membre de l’Alliance des États du Sahel avec un souverainisme désuet comme le propose Diomaye Faye. Alors que le Sénégal se projette sur Dubaï, il veut nous ramener au franc guinéen de Sékou Touré. Comme le vol d’Emirates, on veut décoller pour Dubaï ; il veut détourner l’avion et nous faire remonter le temps pour atterrir à Conakry sous Sékou Touré. Le souverainisme c’est accélérer vers l'Émergence et permettre au Sénégal d’être l'avant-garde mais pas des combats d’arrière-garde.
DÉTHIÉ FALL, L'HABILE STRATÈGE DANS LA COURSE À LA PRÉSIDENTIELLE
Reconnu pour ses talents de stratège, l'ancien de Rewmi espère surprendre à la présidentielle avec ses qualités de tacticien politique. Sa nouvelle formule d'alliance de l'opposition lui a permis de s'imposer comme l'un de ses principaux leaders
Déthié Fall, 48 ans, va sans doute avoir besoin de sa réputation de stratège pour trouver les moyens de convaincre l’électorat le 24 mars et s’ouvrir les portes du Palais de la République.
Le président du Parti républicain pour le progrès (PRP – Disso ak Askan Wi), membre influent de la coalition de l’opposition dénommée Yewwi Askan-wi (libérer le peuple) est présenté comme l’un des théoriciens de la stratégie ayant permis à l’opposition de mettre en ballotage la majorité présidentielle lors des élections législatives de 2022.
Un talent et une réputation dont l’explication pourrait se trouver dans son parcours académique et politique.
Déthié Fall est ingénieur polytechnicien diplômé de l’École polytechnique de Thiès (EPT), une région qu’il connait bien pour y avoir fait ses premiers pas en politique, à partir de 2004, au côté de son ex-mentor Idrissa Seck avec qui il a cheminé durant 16 ans au sein du parti Rewmi.
En 2021, cet officier de réserve formé à l’Ecole nationale des officiers d’active (ENOA) de Thiès se démarque de son mentor. Il quitte le poste de vice-président qu’il y occupe 2014 met sur pied le PRP dont il est président.
Devenu membre à, part entière de l’opposition sénégalaise, il a d’ailleurs occupé le poste de mandataire national de la Coalition ‘’Yewwi Askan wi’’ (opposition) lors des élections territoriales de juillet 2022.
Pour l’élection présidentielle du 24 mars, Déthié Fall va conduire sa propre coalition, ‘’DéthiéFall2024’’, avec comme slogan : ”Le Sénégal bon à vivre et beau à voir’’.
Reconnu pour ses qualités de fidélité, de probité et d’un sens élevé du devoir, Déthié Fall a écrit sur sa page Facebook : ‘’ Je réitère à la nation sénégalaise mon total et invariable engagement pour la consolidation de la démocratie et la construction d’un Sénégal uni et prospère où il fera bon à vivre et beau à voir’’.
Pour rallier les électeurs à son programme, le natif de Saint-Louis (nord) fait prévaloir ses compétences d’industriel ‘’chevronné’’ sorti de l’université du Québec à Montréal, au Canada.
‘’Je suis l’actuel directeur industriel d’une grande société dans le privé. J’ai à mon actif, un capital de 20 ans d’expérience professionnelle dans le développement industriel’’, lit-on sur son curriculum vitae remis à l’APS.
Un petit bémol toutefois : on ne connait pas au président de la coalition ‘’DéthiéFALL2024’’ une base acquise, ni à Thiès où il est entré en politique, ni à Saint-Louis où il est originaire.
Il lui est aussi reproché de n’avoir jamais exercé une fonction dans l’administration publique.
Cependant, l’ex-bras droit du président de Rewmi a fait preuve d’une preuve d’une ingéniosité politique en conceptualisant l’idée d’une inter-coalition Yewwi Askan Wi-Wallu, regroupant les deux grands blocs de l’opposition. Une formule inédite qui a fait mouche lors des élections territoriales de juillet 2022 pour avoir casser la majorité parlementaire de la coalition au pouvoir.
Cette trouvaille dénommée ‘’Plan Déthié Fall’’ (PDF), jugée ‘’historique’’ par son concepteur, a permis à l’opposition d’avoir, pour la première fois, sous le régime de Macky Sall, 80 députés sur 165.
Pour le scrutin présidentiel du 24 mars prochain, une nouvelle stratégie aussi efficace sera certainement de mise.
LE PROCESSUS ÉLCTORAL PEUT AVANCER
Le juge des référés a rejeté ce vendredi 15 mars 2024 à la Cour suprême, les requêtes en suspension déposées par le PDS et certains candidats recalés afin de faire annuler la tenue de l'élection présidentielle au 24 prochain
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 15/03/2024
Le juge des référés saisi par le Parti démocratique sénégalais (PDS) et certains candidats à l'élection présidentielle a déclaré ce vendredi 15 mars 2024 irrecevables les requêtes en suspension déposées. Cette décision vient couper court aux ambitions de Karim Wade et des "candidats spoliés" qui tentaient par cette voie judiciaire d'invalider le processus électoral en cours.
Selon nos informations, le juge a suivi les réquisitions du procureur qui avait demandé que les deux requêtes soient déclarées irrecevables. Les requérants, dont Karim Wade, Cheick Tidiane Gadio et compagnie, entendaient obtenir la suspension des décrets contestés du président Macky Sall convoquant le corps électoral et fixant la date du scrutin au 24 mars. Ils estiment que ces textes ont été pris dans des conditions irrégulières pour les écarter de la course à la magistrature suprême.
Cependant, le juge des référés a considéré que les deux requêtes "visaient le même objectif", selon les termes du procureur. En rejetant leur recevabilité, la justice a de facto fermé la porte à toute remise en cause du scrutin à ce stade.
Cette décision de la justice vient conforter les 19 candidats retenus par le Conseil constitutionnel dans l'organisation de l'élection dans les délais prévus, malgré les contestations du camp des candidats dits spoliés dénonçant des "manœuvres" pour les écarter du jeu électoral.
par Pape Ndiaye
À QUI PROFITE CETTE DOUBLE LIBÉRATION ?
Alors que Sonko continuait de peser derrière les barreaux, sa sortie de prison renforce son statut de figure de proue de l'opposition. Une aubaine pour Pastef à neuf jours du scrutin
Après une semaine de campagne électorale, l’horloge du plan « B » de Pastef tourne à la bonne heure au profit de la coalition Diomaye-Président ! Alors qu’il était jusqu’à hier soir en prison, le candidat de Pastef et de l’opposition majoritaire Bassirou Diomaye Faye fait foule, ses photos et effigies dominant cette campagne électorale. Son mentor Ousmane Sonko, lui, n’en parlons pas, il s’est déjà taillé une cote de popularité démesurée et sans égale. Même derrière les barreaux, son capital de sympathie n’a cessé d’augmenter comme si le peuple électoral lui a décerné une légitimité « carcérale » en vue de l’élection présidentielle du 24 mars prochain. Cette nuit, le candidat Bassirou Diomaye Faye et son mentor Ousmane Sonko ont donc été libérés en pleine campagne électorale pour l’élection présidentielle du 24 mars prochain. C’est-à-dire dans neuf jours. Une libération qui atteste, si besoin en était encore, que le Sénégal tout entier ne vit qu’à l’heure des « Sonko » à savoir Ousmane Sonko et Diomaye…Sonko.
En effet, des milliers de sympathisants et militants ont festoyé jusqu’au bout de la nuit pour magnifier la libération des candidats siamois. A Dakar-ville comme partout dans la banlieue en passant par les capitales régionales et le Sénégal d’Outre-Atlantique, des milliers de personnes sont descendues dans les rues, entonnant des chansons « Diomaye moy Sonko » et « Sonko moy Diomaye ». A preuve par la Vdn-Sacré Cœur devenue l’épicentre des manifestations de cette nuit. Comme baromètre, la liesse populaire ayant accueilli la libération des deux leaders de Pastef nous renvoyait à l’accueil triomphal des champions d’Afrique de football retour de Yaoundé.
En tout cas, cet élargissement d’Ousmane Sonko et Diomaye Faye profite essentiellement à Pastef et à la coalition qui soutient son candidat. Une libération qui va gripper davantage la machine électorale de « Bby » que le président Macky Sall tarde encore de déclencher en soutien à son candidat et dauphin Amadou Ba.
En effet, la libération du leader charismatique Ousmane Sonko peut réduire la visibilité médiatique et politique de l’ex-Premier ministre Amadou Ba. Une visibilité déjà pas très nette. Car chaque apparition publique d’Ousmane Sonko durant cette campagne électorale en cours risque de paralyser Dakar. Il est vrai que Ousmane Sonko comme Diomaye Faye a été libéré suite à une loi d’amnistie. Politiquement voire électoralement, était-ce le bon moment pour le président de la République d’accélérer la procédure de sortie de prison d’Ousmane Sonko à quelques jours d’un scrutin décisif ? Et surtout, surtout en pleine campagne électorale ? En tout cas, la question taraude de nombreux observateurs et analystes politiques. Une chose est sûre : Sonko et Diomaye libérés, la campagne électorale devrait s’emballer !
LA PHASE PILOTE DE LA PLATEFORME DOSSIER PATIENT UNIQUE LANCEE
La ministre de la Santé, Marie Khémesse Ngom Ndiaye, a procédé, jeudi, au lancement officiel d’une plateforme digitalisée devant permettre la sauvegarde des données sanitaires du malade en facilitant la communication entre les praticiens.
Dakar, 14 mars (APS) – La ministre de la Santé et de l’Action sociale, Marie Khémesse Ngom Ndiaye, a procédé, jeudi, au lancement officiel d’une plateforme digitalisée devant permettre la sauvegarde des données sanitaires du malade en facilitant la communication entre les praticiens.
La cérémonie de lancement de la nouvelle plateforme, dénommée ”Dossier patient unique”, s’est déroulée à l’hôpital Abass Ndao, à Dakar.
Avec cet outil, “le Sénégal fait encore un grand pas dans le plan de renforcement de l’offre de soins, de l’amélioration de la prise en charge du malade qui est au centre de nos préoccupations”, a déclaré Marie Khémesse Ngom Ndiaye, évoquant “un pas de géant” effectué pour se conformer “aux standards internationaux dans la gestion de l’information médicale”.
“Nous sommes dans le rattrapage de nos gaps”, a-t-elle dit, précisant que la plateforme “Dossier patient unique” est un outil sur lequel ”toute l’histoire médicale du patient est inscrite depuis son premier contact avec le système de santé”.
La nouvelle plateforme se veut “unique parce que c’est le seul dossier médical utilisé par tous les praticiens qui auront à prendre en charge le patient, quelles que soient leurs spécialités ou leur lieu de travail”, a-t-elle expliqué.
La ministre de la Santé a révélé que jusque-là, il se posait souvent ”des situations telles que la perte ou la détérioration d’un dossier physique d’un patient”.
Il en résulte que la structure sanitaire était par moments “obligée d’ouvrir un autre dossier médical, non sans perdre certaines informations médicales importantes sur le patient”.
Marie Khémesse Ngom Ndiaye a aussi fait part d’un “manque de coordination entre les services d’un même hôpital ou entre les hôpitaux”, débouchant sur le fait que “le patient peut disposer d’un dossier dans chaque service dans la même structure ou des dossiers différents dans chaque structure”.
Cette situation est à l’origine notamment “d’une répétition des bilans biologiques et radiologiques, des coûts supplémentaires pour l’usager et les structures”.
Pour Marie Khémesse Ngom Ndiaye, “une bonne conservation du dossier médical d’un patient peut aider dans le cadre de la recherche académique” et la formation des praticiens. Elle a également relevé que l’un des objectifs poursuivis à travers cette digitalisation est d’aboutir à ”zéro papier dans nos hôpitaux”.
“C’est une œuvre humaine, nous allons faire après des évaluations pour des améliorations”, a toutefois insisté la ministre de la Santé et de l’Action sociale, en faisant notamment allusion à l’éventualité des défaillances techniques et au caractère confidentiel des données personnelles des patients.
La phase pilote du ”Dossier patient unique” va démarrer avec 6 structures sanitaires, à savoir l’hôpital Abass Ndao, l’hôpital Idrissa Pouye de Grand Yoff, l’hôpital de Kaffrine, l’hôpital régional El Hadji Ibrahima Niass de Kaolack, l’hôpital de Matam et l’hôpital Cheikhoul Khadim de Touba.
Le responsable en charge de l’informatique du projet, Henry Guèye a précisé que la plateforme prévoit deux volets, dont celui concernant la facturation de la caisse. Le deuxième volet porte sur la préinscription de l’ordonnance que le patient pourra utiliser lorsqu’il va solliciter les services d’une autre structure sanitaire.
Détournement de mineure et proxénétisme
De nationalité sénégalaise, B. Seck âgé de 26 ans se repose actuellement à la citadelle du silence pour détournement de mineure et proxénétisme. C'est à la suite d'une plainte de W. D. que le mis en cause a été alpagué par les limiers de la Dic. Selon nos sources, M. D. âgée de 15 ans, cessait souvent les cours pour se rendre à l’appartement de B. Seck, réputé être un lieu de débauche. Pour y voir un peu plus clair, le père W. D. consulte le téléphone de sa fille. Et c’est pour tomber des nues lorsqu’il voit sur la page tik tok de sa fille des photos et vidéos obscènes et ses lieux de fugue. Sans tarder alors, il se rend à la Division des investigations criminelles pour porter plainte contre le mis en cause. Les hommes du Commissaire Adramé Sarr font une descente au domicile du mis en cause à la cité Mixta. Il est interpellé. Devant les enquêteurs B. Seck dit accueillir des filles de tout bord dont des mineures pour les aider. Mais il sera trahi par les paquets de préservatifs etles paquets de cigarettes trouvés sur place. Suffisant pour qu’il soit placé en garde à vue avant d’être déféré au parquet pour proxénétisme et détournement de mineure.
Grew roule dans la farine un distributeur d’Orange money
S. A. Grew est dans de beaux draps. Livreur de profession, il était engagé par P. M. Ndiaye, distributeur d’Orange money, pour approvisionner ses clients. Après avoir reçu 09 millions 300 mille francs, il s’est fondu dans la nature. Aussi la dame M. Diallo et M. Diankha en ont fait les frais. Elles ont été victimes des agissements de Grew qui a réussi à leur soutirer 01 million 100 mille francs de nos francs. Ils se rendent à la Division des investigations criminelles (Dic) pour porter plainte contre Grew. Ce dernier arrêté par les hommes du Commissaire Adramé Sarr a reconnu les faits qui lui sont reprochés avant d’être placé en garde à vue et déféré au parquet pour abus de confiance.
Mame Mbaye Niang rencontre les fédés mardi prochain
Nommé ministre des Sports lors du dernier remaniement ministériel, Mame Mbaye Niang a pris les commandes du département. Après sa passation de service, le nouveau patron du sport sénégalais ne compte pas perdre du temps pour décliner sa politique. C’est dans ce sens qu’il va rencontrer les fédérations sportives mardi prochain dans un hôtel de la place. Cette réunion pourrait définir les grandes lignes de sa politique sportive à la tête de ce département. Bien que la durée du mandat de M. Niang soit limitée, les attentes sont néanmoins élevées à ce stade actuel du sport sénégalais.
Le Sytjust décrète une grève de 48h
Le syndicat des travailleurs de la justice poursuit son mouvement d’humeur. Le Sytjust a décrété un mot d’ordre de grève de 48 heures. Ces travailleurs pensent que le magistère de Mme Aïssata Tall Sall à la chancellerie est une calamité qu’il convient de relever et de dénoncer. Dans un communiqué reçu à L’As, le secrétaire général du Sytjust, Boun Aya Diop, estime que la gestion du ministre de la Justice est une faillite totale qui prive les Sénégalais d’un service public de la justice car celui-ci est à l’arrêt définitif depuis sa nomination. A les en croire, Me Aissata Tall Sall a délibérément laissé perdurer la grève des travailleurs de la justice livrés à leur propre sort et qui s’agrippent solidement à une grève pour ne pas subir une injustice irréparable. Il revient à leurs yeux à Mme Aïssata Tall Sall de porter à la connaissance du Président Macky l’existence de deux projets de décrets que ses deux illustres prédécesseurs avaient fait préparer pour endiguer les conséquences des graves falsifications que des juristes du ministère de la Fonction publique avaient portées sur deux autres projets de décrets que le gouvernement avait adoptés en conseil des ministres le 25 juillet 2018. Une signature présidentielle de ces projets de décrets aurait empêché cette crise ou lui ferait éventuellement connaître son épilogue, a indiqué M. Diop.
Décès de l’ancien ministre Alassane Dialy Ndiaye
Le président de l’association des amis de l’Académie nationale des sciences et techniques du Sénégal a été rappelé à Dieu hier, aux Etats-Unis. Alassane Dialy Ndiaye a occupé le poste de ministre de l’Industrie et de l’Artisanat sous le régime d’Abdou Diouf. Ingénieur en Télécommunications, il fut le premier directeur général de la Sonatel.
«Ëlëg sibir arc-en-ciel» rejoint la coalition «Diomaye Président»
Le bureau politique de «Ëlëg sibir arc-en-ciel» s’est également déterminé, en ce qui concerne le candidat à soutenir le 24 mars prochain. Il a choisi depuis longtemps la « coalition Diomaye Président 2 024 ». Et c’est ainsi que sa dernière réunion a porté sur l’évaluation de l’implication et de l’apport du Parti depuis son intégration dans la coalition. Le bureau politique a par ailleurs jeté un regard sur la conduite du processus électoral pour «déplorer les velléités de perturbation et de blocage par le Président sortant Macky Sall et sa coterie». En effet, depuis la fixation de la liste définitive des candidats et de la date de l’élection présidentielle, note Sheikh Mamadou Dieng président du parti, il est noté «une rhétorique politique et des manœuvres visant manifestement à saboter par tous les moyens le processus électoral. Le Bureau politique de «arc en ciel» invite les leaders de la «coalition Diomaye 2024» à intégrer les systèmes de communication existants, pour se défendre et apporter les éclaircissements aux populations». Pour lui, les coalitions du pouvoir, conduites par Amadou Bâ et BouneDionne, rencontrent de grandes difficultés à mobiliser les électeurs, ce qui laisse augurer une déroute électorale. Et c’est pourquoi la poursuite du processus électoral ne les arrange plus, dit-il.
Le destin du Sénégal se joue devant la Cour suprême
La présidentielle se tiendra-telle le 24 mars prochain ? En tout cas, la Cour suprême va statuer aujourd’hui sur le recours du PDS et d’autres candidats dits « spoliés » qui se sont regroupés. Ces derniers ont introduit une requête en référé pour excès de pouvoir contre les décrets fixant la date de l’élection présidentielle du 24 mars, convoquant le corps électoral et déterminant la durée de la campagne électorale pour le scrutin. Dans leur requête, les concernés visent exactement le décret 2024-690 du 6 mars 2024 fixant la date de la prochaine élection présidentielle, le décret 2024-691 du 6 mars 2024 portant convocation du corps électoral et le décret 2024-704 du 7 mars 2024 fixant la période de la campagne électorale pour l’élection présidentielle du 24 mars prochain. Si le PDS et ses alliés obtiennent gain de cause, le processus électoral risque d’être stoppé net. Wait and see.
Babacar Diop rejoint «Diomaye Président»
Beaucoup s’attendaient à ce que le maire de Thiès rejoigne la coalition d’Idrissa Seck qu’il avait soutenu à la présidentielle de 2019. Que nenni ! Finalement Dr Babacar Diop, élu sous la bannière de la coalition Yewwi Askan wi, s’est déterminé, en ce qui concerne son soutien à la présidentielle, après de longues concertations avec son parti. Son choix et celui de son parti Forces démocratiques du Sénégal (FDS-Les Guélwaars) ont finalement été portés sur la «coalition Diomaye Président», dans le cadre de l’élection présidentielle du 24 mars 2024. Selon Dr Babacar Diop, cette position ainsi affichée découle d'un long processus marqué par une profonde réflexion au sein du parti, mais aussi de dialogues constructifs, lors d’une série de rencontres avec les représentants de la coalition Diomaye Président. Il note que la première prise de contact entre les deux parties a eu lieu le 26 janvier à Thiès, pour jeter les bases d'une potentielle collaboration. Il révèle qu’il y a eu une seconde rencontre centrée sur les axes programmatiques, ce qui a permis d’asseoir une vision partagée, d’un Sénégal souverain.
Installation du comité de Rewmi Ndar
La campagne est lancée pour la coalition «Idy 2024» d’Idrissa Seck de Rewmi dont le siège à Saint-Louis a été le lieu de ralliement des militants, responsables et sympathisants. Ces derniers étaient venus assister à l’installation du comité électoral départemental qui a vu la participation des coalitions «Doundou» et de « Mon pays, mon avenir » ainsi que des militants du Parti démocratique sénégalais (Pds). D’ailleurs, Dr Abdoulaye Ndoye 2e vice-président de Rewmi tend la main aux libéraux et souhaite une retrouvaille entre Idrissa Seck et Karim Wade. Le patron du parti Rewmi à Saint-Louis a invité aussi les citoyens à faire le bon choix en plébiscitant son leader Idrissa Seck. Dr Ndoye pense qu’il faut réserver la gestion du pays à des gens qui ont la compétence, les qualités humaines mais aussi morales et professionnelles comme Idrissa Seck. Dr Abdoulaye Ndoye estime que le meilleur candidat parmi les 19, est Idrissa Seck.
BBY de Mbour entame des visites de proximité
La coalition Benno bokk Yaakaar a repris le terrain après un boycott de la campagne. Le maire de la ville de Mbour, Cheikh Issa Sall, a démarré sa campagne en allant à la rencontre des autorités religieuses. Cette année, contrairement aux années précédentes, les responsables du département de Mbour ont changé de fusil d’épaule. Ils optent de mettre le curseur sur les rencontres directes avec les populations pour les convaincre de porter leur choix sur le candidat de la coalition BBY, Amadou Ba. Ce qui explique cette stratégie en plus, c’est que le ramadan coïncide avec le carême, soutient le coordonnateur de l’APR dans la commune de Mbour. A en croire le premier magistrat de la ville de Mbour, par ailleurs directeur général de la caisse des dépôt et consignations (CDC), leur candidat a le meilleur profil. Pour faire élire leur candidat, même si le folklore a cédé la place à la proximité, la mouvance ne compte négliger aucun détail pour porter au pinacle son candidat. Toutefois, pour éviter la violence qui a émaillé les premiers jours de campagne dans la capitale sénégalaise, le maire de Mbour appelle ses partisans à éviter de glisser sur ce terrain. Il leur demande de décliner partout la vision économique du candidat Amadou Ba.
Baisse du financement alloue aux cantines scolaires
Malgré la hausse continue du budget du ministère de l’Éducation Nationale, le financement alloué aux cantines scolaires n’a cessé de diminuer de 2018 à nos jours. C’est le constat fait par le consortium constitué CICODEV Afrique, Counter part International, Grdr, AVSF, CNCR, GRET, Programme Alimentaire Mondial (PAM), Conseil Départemental de Rufisque avec d’autres acteurs. En effet, le budget du ministère de l’Éducation le le Le financement consacré à l’alimentation scolaire au Sénégal est passé de 0,26% en 2018 à 0,11% en 2024, indique le rapport de l’analyse budgétaire de l’alimentation scolaire au Sénégal, élaboré́ par l’Institut Panafricain pour la Citoyenneté́, les Consommateurs et le Développement (CICODEV Afrique) en février 2024. Le rapport souligne que depuis plusieurs décennies, les ressources publiques consacrées à l’alimentation scolaire sont en baisse : moins d’un milliard de FCFA par an, en moyenne de 1997 à2019. Au même moment, le budget du ministère de l’Éducation nationale (MEN) a connu une hausse de 29,8%, passant de 298 milliards de FCFA en 2018 à près de 1000 milliards de FCFA en 2024. Selon le communiqué, cette hausse continue du budget est paradoxalement corrélée à une baisse continue du taux de couverture nationale en cantines scolaires des établissements publics (24% en 2022 dont 16,7% à l’élémentaire). Une analyse comparative faite avec le financement de l’alimentation scolaire au Burkina Faso, au Togo et au Beń in montre que le Sénégal est en retard par rapport à ces pays, renseigne-t-on. L’alimentation scolaire, en plus d’être un outil de protection et d’équité sociale, permet de lutter contre la vulnérabilité́ alimentaire.
CINQ NOUVEAUX LIONS DANS LA TANIÈRE
Aliou Cissé a procédé ce vendredi 15 mars 2024, à la publication de la liste des 31 joueurs de l’équipe nationale du Sénégal qui devront disputer les matchs amicaux contre le Gabon et le Bénin, ce mois de mars.
Le coach des « Lions de la teranga », Aliou Cissé a procédé ce vendredi 15 mars 2024, à la publication de la liste des 31 joueurs de l’équipe nationale du Sénégal qui devront disputer les matchs amicaux contre le Gabon et le Bénin, ce mois de mars. Parmi les joueurs
convoqués, figurent 5 nouveaux entrants.
Le technicien sénégalais, Aliou Cissé renforce son groupe avec l’arrivée de cinq (5) nouveaux joueurs. Il s’agit du « jeune talent » Amara Diouf (16 ans) qui évolue au FC Metz, d’Habib Diarra (20 ans) de Strasbourg, d’Arouna Saganté (22 ans), défenseur central qui joue au Havre AC, de Seydou Sano (20 ans), lui aussi défenseur central et de Mamadou Lamine Camara (20 ans) milieu défensif.
Il faut rappeler que pour Habib Diarra, Arouna Saganté et Seydou Sané, c’est leur toute première sélection en équipe nationale A. Par contre, Pour Amara Diouf et Mamadou Lamine Diallo, ils avaient déjà disputé un match avec l’équipe nationale A’ contre le Rwanda pour le compte de la sixième journée des éliminatoires de la Can, le 09 Septembre dernier 2023, alors que Sadio Mané et les autres cadres de la sélection devaient préparer leur match amical contre l’Algérie à Dakar.
Le sélectionneur des « lions » semble avoir entendu la doléance de bon nombre de supporters sénégalais qui, depuis un certain temps, réclamaient la convocation de certains jeunes talents, notamment Amara Diouf qui a fait un parcours exceptionnel avec les petites catégories. Face aux journalistes, Aliou Cissé a par ailleurs déclaré « vouloir rencontrer la pépite sénégalaise, sur qui il a entendu beaucoup de choses, pour mieux la connaitre sur le plan mental et appréhender son état d’esprit. »
Par Kaccoor Bi
LIESSE POPULAIRE POUR DES PYROMANES
Y en a certainement qui n’ont pas fermé l’œil de toute la nuit. Certains ont dû avoir le sommeil perturbé et troublé par des cauchemars. Tremblez messieurs et dames !
Y en a certainement qui n’ont pas fermé l’œil de toute la nuit. Certains ont dû avoir le sommeil perturbé et troublé par des cauchemars. Et pour cause, ceux que l’autre qui craint que le premier baril de pétrole soit réceptionné par ces séditieux nomme « les pyromanes », sont dans la place. Tremblez messieurs et dames !
On comprend mieux maintenant ce qui motive leurs actions et leur fait perdre tout discernement jusqu’à débiter des âneries du genre qu’ils ne laisseront pas le pays à des aventuriers. Eux étant les seuls à pouvoir le conduire vers leur prétendue émergence alors qu’ils l’ont carrément détruit et déchiré au point de vouloir aujourd’hui réconcilier les Sénégalais !
Chapeau bas à ces valeureux citoyens de la galaxie de l’armée mexicaine. Leurs diatribes verbales ne serviront à rien dans leurs tentatives de présenter leurs adversaires en suppôts de Satan, se balançant sur la corde périlleuse du djihadisme et insultant le professionnalisme de notre vaillante armée. Il faudra bien qu’ils souffrent et comptent avec ces « pyromanes » dont le peuple vénère les chefs après qu’ils sont sortis de prison plus encore qu’avant qu’ils n’y soient mis de force.
Des « incendiaires » accueillis en héros comme lors de l’impressionnante réception des Lions du foot à leur retour triomphal du Cameroun, vainqueurs de la coupe d’Afrique. La folle ambiance joyeuse qui s’est installée toute la nuit d’hier dans les rues de la capitale — notamment à la Cité Keur Gorgui où avaient convergé des milliers de jeunes gens en liesse — et sa banlieue constitue assurément un cinglant désaveu à ceux qui se croient en territoire conquis et dénient tout patriotisme — mais en ont-ils eux-mêmes ? — aux malheureux qui ne pensent pas comme eux.
Pour des gens que l’on voulait étouffer et bâillonner — que dis-je, réduire à leur plus simple expression ! —, on peut bien dire que leurs bourreaux se sont cassé la gueule. Et tant pis pour eux. Nul ne peut bâillonner la pensée ni l’aspiration des peuples à plus de liberté. Avec la libération des bannis du pouvoir, on peut dire que la campagne électorale vient de véritablement débuter.
Naturellement, l’armée mexicaine aurait préféré voir le duo Sonko- Diomaye moisir en prison plutôt que de s’inviter dans la campagne électorale d’une présidentielle qui pourrait signer leur défaite. C’est maintenant seulement que l’on peut dire que « Am gooru Billy » est bien en danger. Son boss l’ayant jeté depuis hier dans la fosse aux lions.