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12 février 2025
SIDIKI KABA POUR TENIR LE CALENDRIER ÉLECTORAL
Nommé à la tête du gouvernement dans un contexte de crise politique, le nouveau Premier ministre de Macky Sall pourra s'appuyer sur son riche CV. Sa mission capitale : organiser une présidentielle apaisée
Nommé Premier ministre, mercredi soir, dans la foulée de la dissolution du gouvernement dans lequel il occupait le poste de ministre de l’Intérieur, Me Sidiki Kaba, avocat de son état, n’aura pas besoin d’esquive pour exécuter l’ultime mission de l’institution gouvernementale : la tenue, le 24 mars, d’une élection présidentielle réussie.
L’avocat de 74 ans, nommé en remplacement d’Amadou Ba, aura sans doute en charge de former le gouvernement le plus éphémère dans l’histoire politique du Sénégal et dont la mission va vraisemblablement consister à organiser une élection présidentielle et assurer au président Macky Sall, appelé à quitter ses fonctions, le 2 avril prochain, une sortie honorable.
Le premier Africain à avoir accédé à la tête de la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) hérite du poste de Premier ministre dans le contexte d’une crise politico-institutionnelle dans laquelle le Sénégal est plongé depuis la suspension du processus électoral qui devait déboucher sur le choix d’un nouveau président de la République, le 25 février dernier, en remplacement de Macky Sall, au pouvoir depuis 2012.
Le président sortant avait notamment à la veille de l’ouverture de la campagne électorale, acté de facto la suspension du processus électoral après avoir pris un décret pour abroger celui par lequel il avait convoqué le corps électoral, le 25 février.
Il s’en est suivi des développements en lien avec des procédures et des scenari faisant penser à un jeu d’échec qui s’est soldé jeudi par la confirmation par le Conseil constitutionnel de la date du 24 mars pour la tenue d’une élection présidentielle. La juridiction, se rangeant, après avoir fixé la date du 31 mars, à la décision prise la veille par le chef de l’Etat.
Sidiki Kaba, juriste de formation ayant fait ses humanités dans les universités d’Abidjan et de Dakar, va mettre son expérience, dans les différents gouvernements qui ont été formés ces dernières années, et son parcours pour exécuter ses missions.
Né le 21 août 1950, à Tambacounda (sud-est), l’ancien ministre des Forces armées a obtenu son Baccalauréat en 1972 au lycée Van Vollenhoven de Dakar, actuel lycée Lamine Guèye, puis trois Licences (en Droit, Philosophie et Lettres modernes), et une Maîtrise en Droit des Affaires.
Dans la capitale ivoirienne, Sidiki Kaba a mené une carrière de professeur de français de 1975 à 1978, au collège abidjanais d’Aké Loba.
Deux ans plus tard, il intègre le barreau de Dakar et prête serment comme avocat. Commence ainsi pour lui, une longue et riche carrière de juriste, mais surtout de militant actif des droits humains.
Membre d’Amnesty international en 1981, il rejoint l’Organisation nationale de défense des droits de l’Homme (ONDH) qu’il préside de 1995 à 2000, après en avoir été vice-président de 1987 à 1995.
Son engagement envers les droits de l’homme l’a ainsi amené à fonder et diriger nombre d’organisations : l’Union des avocats, l’Union interafricaine des droits de l’Homme (UIDH), le Centre africain pour les études des droits de l’Homme et la démocratie (ACDHRS), le Centre africain pour la prévention des conflits (CAPREC), etc.
Avocat d’opposants politiques
Au Sénégal, comme dans d’autres parties de l’Afrique, l’avocat Sidiki Kaba a défendu de nombreuses personnalités politiques : l’actuel président ivoirien, à l’époque, Premier ministre, Alassane Ouattara, l’ancien Premier ministre sénégalais Idrissa Seck, des victimes du régime de l’ancien président tchadien, Hissène Habré, etc.
Figurent également dans ce lot, le président guinéen déchu, Alpha Condé, à l’époque opposant, l’ancien opposant et ancien président de la Côte d’Ivoire entre 2000 et 2010, Laurent Gbagbo, Karim Wade, ancien ministre et fils de l’ancien président sénégalais Abdoulaye Wade. La liste n’est pas exhaustive.
Autant dire que Sidiki Kaba a porté sa robe d’avocat un peu partout devant les cours et tribunaux d’Afrique et au niveau des instances régionales de internationales de défense des droits humains.
Ces hauts faits d’armes ont valu à l’ancien Garde des Sceaux, ministre de la Justice, d’être décoré dans plusieurs pays, notamment au Mali, au Portugal, au Sénégal, bien entendu, ou d’être fait citoyen d’honneur de la ville de Quito, en Équateur, par exemple.
Le tout nouveau Premier ministre sénégalais est également auteur de publications et d’ouvrages sur les droits de l’homme.
Responsable politique de l’Alliance pour la République (APR), le parti fondé par le président Macky Sall, Sidiki Kaba, aura besoin de l’expérience acquise à la tête de ministères régaliens (Justice, Affaires étrangères, Forces armées, Intérieur) pour s’acquitter d’une tâche que les Sénégalais scruteront attentivement.
Les regards seront sans doute portés sur le choix du ministre de l’Intérieur, en charge de l’organisation des élections au Sénégal, poste que Sidiki Kaba a eu à occuper.
LES CANDIDATS DÉMARRENT LES ENREGISTREMENTS VENDREDI À LA RTS
Les enregistrements seront diffusés à partir de dimanche. L’émission va être diffusée en deux tranches, à 18 heures 30 pour la première et 20 heures 40 pour la seconde
La Radio télévision sénégalaise (RTS, chaine publique), va procéder, vendredi et samedi, à l’enregistrement des messages des 19 candidats à l’élection présidentielle du 24 mars pour les besoins de l’émission ”Journal de la campagne”, supervisée par le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA), a appris l’APS de source officielle.
“L’enregistrement de la première déclaration de campagne des candidats est fait obligatoirement dans les studios de la RTS, le vendredi 8 et le samedi 9 mars 2024 suivant l’ordre de tirage retenu par le CNRA en présence des mandataires des candidats, suivant aussi le planning horaire fixé par la RTS qui sera remis aux mandataires’’, a indiqué l’organe de régulation de l’audiovisuel dans un communiqué.
Les enregistrements seront diffusés à partir de dimanche. L’émission va être diffusée en deux tranches, à 18 heures 30 pour la première et 20 heures 40 pour la seconde.
La campagne électorale doit officiellement s’ouvrir dimanche à 00 heure et sera clôturée le 22 mars à minuit, a rappelé le CNRA.
Elle fait savoir qu’en cas deuxième tour de scrutin, le temps d’antenne de sept (07) minutes mis à la disposition des candidats est diffusé en une (01) tranche, tous les jours à partir de 21 heures.
LA CAMPAGNE ÉLECTORALE DÉMARRE SAMEDI
S'ouvre ainsi une période cruciale où les candidats vont s'activer sur le terrain pour défendre leurs programmes et convaincre les électeurs jusqu'au vendredi 22 mars à minuit
Le président de la République a signé jeudi un décret fiant le début de la campagne électorale le samedi 09 mars et son achèvement au 22 mars, a-t-on appris de source officielle.
En application des décisions du Conseil constitutionnel, la campagne électorale débute le samedi 9 mars 2024 à zéro heure pour terminer le vendredi 22 mars à minuit, lit-on dans le décret rendu public le même jour.
Il y rappelé que la campagne électorale va se dérouler conformément aux dispositions du Code électoral en matière de propagande électoral.
Le premier tour de l’élection présidentielle à laquelle participent 19 candidats va se tenir le 24 mars.
LE 24 MARS POUR METTRE FIN À L'INCERTITUDE
"Enfin, le Sénégal va pouvoir respirer à nouveau. On avait l'impression que le pays avait arrêté de tourner. "La date de la présidentielle à présent connue, les Sénégalais entrevoient l'idée de se rendre aux urnes avec un certain soulagement
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 07/03/2024
Les Sénégalais peuvent désormais voir le bout du tunnel de l'incertitude. Après plusieurs semaines de flou suivant le report de la présidentielle initialement prévue le 25 février, la date du premier tour a été officiellement fixée au 24 mars par les autorités.
Le Conseil constitutionnel s'est aligné sur cette date après en avoir retenu une différente de celle fixée par la présidence. Cette décision lève le dernier doute qui planait et permet aux candidats d'entrer officiellement en campagne pour l'élection qui s'annonce ouverte.
"Enfin, le Sénégal va pouvoir respirer à nouveau", a déclaré Mamadou Dramé, un étudiant dakarois interrogé par l'AFP. "Les étudiants et tout le monde étaient dans une situation un peu angoissante et stressante", a-t-il ajouté. L'artiste rappeur Xuman a également salué cette clarification: "On avait l'impression que le pays avait arrêté de tourner. Il est grand temps qu'on essaie de tourner cette page".
Cette annonce met fin à plus d'un mois de flottement et de confusion autour de la tenue du scrutin. Le 3 février dernier, le président Macky Sall avait créé la surprise en annonçant le report de dernière minute du vote, initialement prévu cinq jours plus tard. Il avait invoqué des "risques de troubles" liés à la non-validation de certaines candidatures par le Conseil constitutionnel.
Cette décision avait provoqué un tollé dans l'opposition, qui y voyait une manœuvre du chef de l'Etat pour éviter une défaite probable de son candidat, le Premier ministre Amadou Ba. Des manifestations avaient éclaté, faisant quatre morts et des dizaines d'arrestations selon l'AFP. Un "dialogue national" avait été lancé début février pour tenter de trouver une issue à la crise, mais les différentes parties restaient bloquées sur la date du scrutin.
Avec l'annonce du 24 mars, les principaux points de blocage semblent donc levés. Le Conseil constitutionnel a confirmé son refus de reporter l'élection après l'expiration du mandat de Macky Sall le 2 avril. Il a écarté la date du 2 juin qui avait été proposée et ne rouvrira pas non plus le dossier des candidatures déjà validées.
Reste désormais à voir dans quel climat se déroulera cette campagne éclair d'un mois, en plein ramadan, plus courte que les 21 jours minimum prévus. Certains leaders de l'opposition comme Ousmane Sonko, détenu depuis 2021, ne pourront pas y participer activement. Mais pour Babacar Gueye du collectif "Aar Sunu Election", "tout le monde est prêt à aller de l'avant". Avec cette date du 24 mars, un horizon se dessine enfin pour la présidentielle sénégalaise.
par Youssouf Mbargane Guissé
SÉNÉGAL, LES SIGNES ANNONCIATEURS DE LA FIN DE RÈGNE
EXCLUSIF SENEPLUS - La cause est perdue pour le pouvoir. Un climat de confusion pourrait être installé dans une atmosphère délétère dans le seul but de retarder et même de rendre impossible le cours inéluctable de la défaite qui s’annonce
Retoquage du report de la présidentielle et de la reprise du processus électoral par le Conseil constitutionnel ; fiasco total du dialogue dit « national » ; adoption controversée d’une proposition de loi impopulaire sur l’amnistie ; insuccès du projet nommé par la presse « protocole du Cap Manuel », etc. l'observation des récents évènements de la scène politique de notre pays semble indiquer que nous soyons à présent entrés dans la dernière scène de la tragédie, celle du jeu de la mort. Cette séquence politique se distingue de tous les épisodes successifs enflammés des luttes et confrontations violentes vécus jusqu’ici, par diverses réalités objectives.
Tout d’abord, le pouvoir dirigeant s'est révélé aux yeux de tous, non pas comme une « classe politique » dans le sens habituel du terme, mais comme un régime politique mafieux et criminel. Ce point élève désormais les rapports politiques de classe et leur vécu dans la conscience du peuple comme un conflit irréconciliable. La sonkorisation et le rejet psychologique de tout dialogue en sont l'illustration, de même que la disqualification de tous ceux qui tentent une médiation entre les deux camps opposés.
Ces éléments et d'autres qui se révèlent dans les médias et réseaux sociaux, montrent que le conflit est ouvert. A travers, l’antagonisme sur le vote de la loi d'amnistie et les contradictions sur la date de l'élection présidentielle, l’on peut d’ailleurs voir à quel point le conflit est consommé.
Ensuite, il appert que les rapports de force qui sont la trame de ce conflit de pouvoir ont fini d’évoluer en faveur du peuple et du Pastef. Ce parti qui remporte la palme de la popularité depuis 2019, est à présent aguerri. Malgré la répression sanglante et barbare dont les témoignages des prisonniers politiques libérés rendent compte, malgré sa dissolution et l’arrestation de son leader, ainsi que toutes les tracasseries qu’il a subies (interdiction de son congrès d’investiture par deux fois, fermeture de son siège, entraves sur ses procédures de financement), le peuple dont la jeunesse révoltée et toutes les catégories sociales, est resté debout, solidaire et résolu aux côtés de Pastef.
Aussi, le report de l’élection présidentielle a justifié, a posteriori, sa radicalité qui avait été jusqu’ici critiquée par une partie de l’élite, de la société civile et des seniors. D’ailleurs, les importantes victoires du Pastef sur le plan judiciaire, diplomatique et communicationnel, ont également renforcé la pression sur Macky Sall et son clan qui avaient été déjà amenés à renoncer à une troisième candidature scélérate.
À ce stade, il n'y a aucun doute que la cause est perdue pour le pouvoir dont un des revers majeurs reste le retoquage de ses initiatives juridiques et politiques par le Conseil Constitutionnel qui ne joue plus le jeu de la soumission, de même que manifestement une frange importante de la magistrature. Voilà donc que des points d'appui essentiels du régime s'affaissent au moment même où le pouvoir est gagné par des fissures de plus en plus béantes en son sein et que des membres influents du système se démarquent ou abandonnent le navire qui sombre. Il ne reste à présent que la séquence de la fin, celle du jeu de la mort. L’on risque, en effet, de voir monter au créneau et mener des manœuvres désespérées les éléments les plus radicaux, les compradores les plus conservateurs, impliqués à divers degrés dans la spoliation des ressources et des finances du pays.
Ces éléments - politiciens, journalistes, membres des forces de défense et de sécurité, éléments du clan présidentiel ethno-affairiste, courtiers de tout bord - en désarroi de ce qui les attend, pourraient être à l'origine de lâches combats de dernière heure. Il faut s’attendre à ce qu’ils se mettent à diffuser des mensonges, à procéder à des manipulations politiques, à faire des provocations, à simuler des agressions à mettre sur le dos de Pastef et de ses dirigeants.
Nous risquons de vivre ainsi, du fait des crapules du système, l'épisode difficile d'une fin de règne où sent l'odeur de la mort du système et de son modèle hideux. En réalité, s'appliquent ici et maintenant deux lois de la dialectique de la Nature et de l'Histoire.
En premier lieu, la loi dialectique que tout naît, se développe et disparaît. En second lieu, la loi dialectique que tout système de domination fondé sur l'exercice de la violence fini par être détruit par la violence elle-même. Cette ultime fin de règne pourrait se traduire donc par une volonté de désorganiser par diverses manœuvres la configuration actuelle des rapports de force politiques favorables au Pastef et au peuple. C'est ainsi qu'un climat de confusion pourrait être installé dans une atmosphère délétère dans le seul but de retarder et même de rendre impossible le cours inéluctable de la défaite qui s’annonce. L'objectif serait de perturber et de désactiver le processus vers la victoire électorale.
Il appartient au peuple de faire preuve d’intelligence collective et à Pastef de gérer en toute lucidité les tentatives répétées de désespoir et de ne pas tomber dans le piège de l'accessoire en retrouvant l'ennemi sur le terrain glissant où il veut situer la bataille. Nous devons continuer à tenir ferme la victoire entre nos mains et les laisser se faire prendre dans les mailles des filets de leurs propres turpitudes. Pour ce faire, nous devons impérativement écarter de notre esprit le doute sur notre victoire, garder la confiance entière en notre leader Ousmane Sonko et nous appuyer en toutes circonstances sur le génie créateur et la force invincible de notre peuple qui nous en donne des leçons tous les jours.
Nous devons également gérer de manière intelligente les alliances de plus en plus larges avec ceux qui rejoignent nos rangs sans être de notre famille, puisque certains manifestement le font par opportunisme ou par infiltration. En effet, une loi est que lorsque la lutte des masses prend un tournant décisif, des éléments de l'élite au pouvoir, des neutres, des opportunistes de tout bord rejoignent la vague déferlante. Cette catégorie doit être traitée politiquement et de manière différenciée, l'objectif étant de dégarnir le maximum les rangs de l'ennemi.
DERRIERE LE MIRAGE DE LA PEAU CLAIRE, LES DANGERS CAMOUFLÉS
De l'idéal de beauté à la quête du teint clair, les injections dépigmentantes envahissent les marchés d'Afrique de l'Ouest. Enquête sur un business florissant mais peu réglementé
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 07/03/2024
De nombreuses femmes en Afrique de l'Ouest ont recours à des injections pour éclaircir leur teint de peau, malgré les risques sanitaires importants liés à ces pratiques, selon un reportage de l'Agence France-Presse (AFP).
En Côte d'Ivoire, une femme du nom d'Anita (prénom modifié) s'est faite injecter à trois reprises sur un marché d'Abidjan "sans savoir ce que le liquide contenait", dans l'espoir de voir sa peau devenir plus claire. Elle a dû attendre dix jours sans résultat, se sentant "clairement arnaquée".
Son histoire illustre un phénomène répandu dans la région, sous l'influence d'un idéal de beauté privilégiant les teints clairs. "Un problème de santé publique mondial demandant une attention urgente", selon les termes employés par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) en novembre dernier.
Si des crèmes dépigmentantes circulent depuis longtemps, de nouveaux produits "injectables" dans les veines se sont répandus ces dernières années sur les étals, notamment auprès des jeunes femmes attirées par leur prétendu effet "plus rapide" et "uniforme", explique Marcellin Doh, président d'un collectif luttant contre la dépigmentation en Côte d'Ivoire.
Or, ces injections présentent des risques sanitaires importants qui n'ont pas été suffisamment documentés jusqu'à présent, alertent quatre dermatologues interrogés par l'AFP en Côte d'Ivoire et au Cameroun. Leurs effets secondaires supposés, comme les corticoïdes qu'ils pourraient contenir, peuvent entraîner diabète, hypertension, et même des troubles rénaux selon Grace Nkoro, dermatologue à l’hôpital gynéco-obstétrique de Yaoundé au Cameroun.
Dans son cabinet, elle a reçu plusieurs patientes ayant développé de tels problèmes après s'être injecté des produits achetés sur internet. Des consultations similaires ont également lieu à Abidjan selon Sarah Kourouma, dermatologue au CHU de Treichville, qui décrit des "femmes jeunes, instruites" présentant aujourd'hui "des pathologies de la peau comme l'acné, des affections laissant des cicatrices".
Au-delà des risques pour la santé, ces produits alimentent souvent des réseaux d'escroquerie. L'AFP a fait analyser en France un échantillon acheté en Côte d'Ivoire, étiqueté "Glutax 7000000 GM" et censé contenir du glutathion. Or le laboratoire parisien n'a détecté aucune trace de cette molécule.
Cet exemple illustre les arnaques répandues autour de ces produits dont la composition reste opaque, vendus à couvert sur les marchés ou sur des sites internet fournissant de fausses adresses en Italie ou aux Philippines. Même dans ce dernier pays, le produit "Glutax" a été épinglé par l'autorité sanitaire locale qui souligne son "danger potentiel".
Malgré les interdictions et les risques avérés, ces injections "blanchissantes" restent très demandées en Afrique comme en Asie du Sud-Est, répondant à des standards esthétiques "hérités de la période coloniale", explique la chercheuse Shingirai Mtero. L'OMS estime que le blanchiment de la peau touche encore jusqu'à trois-quarts de la population nigériane.
SECURITÉ ALIMENTAIRE, LA BAD OCTROIE 12 MILLIARDS DE FCFA AU SÉNÉGAL
Le don va servir à financer le Projet d’appui à la sécurité alimentaire dans les régions de Louga, Matam et Kaffrine.
La Banque africaine de développement (BAD) annonce avoir fait au Sénégal un don de 20 millions de dollars US, environ 12 milliards 40 millions de francs CFA, pour renforcer la sécurité alimentaire et accroître les revenus des petits producteurs.
‘’Le conseil d’administration du groupe de la Banque africaine de développement a accordé, mardi 5 mars 2024, à Abidjan, un don de 20 millions de dollars américains au Sénégal pour […] accroître durablement les productions agricoles et les revenus des femmes et des jeunes vulnérables’’, selon la banque via son site Internet.
Le don va servir à financer le Projet d’appui à la sécurité alimentaire dans les régions de Louga, Matam et Kaffrine.
Le financement va faciliter le ‘’renforcement’’ de ‘’la résilience des populations […] face aux changements climatiques’’, explique Chérif Mohamed, le responsable du bureau de la Banque africaine de développement au Sénégal.
Le projet auquel est destiné le financement de la BAD permettra de construire plusieurs infrastructures agricoles à Kaffrine et à Louga, d’installer des panneaux solaires pour 10 stations de pompage de fermes à Kaffrine et à Louga.
Cinq ouvrages de rétention d’eau seront construits dans la région de Kaffrine. D’autres infrastructures sont prévues avec le don de la Banque africaine de développement.
APPEL A LÉGIFÉRER POUR ÉCARTER UNE ÉVENTUELLE NULLITÉ DE LA PRÉSIDENTIELLE
Abdoulaye Makhtar Diop, a préconisé, jeudi, le vote en urgence d’une loi introduisant une disposition transitoire permettant de réduire la durée de la campagne électorale.
Le grand Serigne de Dakar, Abdoulaye Makhtar Diop, a préconisé, jeudi, le vote en urgence d’une loi introduisant une disposition transitoire permettant de réduire la durée de la campagne électorale, partant, d’écarter toute possibilité de nullité de l’élection présidentielle fixée au 24 mars.
‘’Nous avons en mode +fast-track+ voté la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire, adopté une loi d’amnistie dans les mêmes conditions. Nous devrions pouvoir convoquer en urgence l’Assemblée nationale et introduire une disposition transitoire permettant d’écarter toute cause de nullité de l’élection présidentielle’’, a notamment dit le responsable de la communauté Lebou.
Intervenant lors d’une conférence de presse, l’autorité coutumière a expliqué l’introduction de la disposition transitoire en question permettra de raccourcir le délai de la campagne électorale et de délivrance de tous les actes administratifs relevant des compétences des gouverneurs et préfets dans la désignation des représentants de partis, des membres de la CEDA de même que ceux devant siéger aux commissions de recensement des votes.
Le Conseil constitutionnel qui avait arrêté la date du 31 mars pour la tenue de l’élection présidentielle s’est aligné jeudi sur celle du 24 décidée par le chef de l’Etat.
En fixant la date du 31 mars, le Conseil constitutionnel déclare n’avoir exercé ces prérogatives que par substitution, en vertu de son pouvoir de régulation, afin de pallier l’inertie de l’Administration et de satisfaire à l’exigence constitutionnelle de la reprise du processus électoral interrompu, en vue de la tenue du scrutin avant la fin du mandat présidentiel.
‘’Le consensus même s’il permet de régler une situation politique et sociale ne doit pas amener un Etat qui se réclame un Etat de droit comme le Sénégal à marcher sur ses lois et sa constitution’’, a averti M. Diop, un cadre de l’administration qui a été plusieurs fois nommé ministre.
Il a insisté sur le fait qu’organiser l’élection présidentielle dans les conditions actuelles, entrainerait fatalement une marginalisation, en agitant l’éventualité d’un rétrécissement de la campagne électorale prévue pour durer 21 jours conformément aux dispositions de la loi électorale.
‘’Nous en appelons à la prise de conscience des principaux acteurs à l’élection présidentielle’’, a-t-il dit non sans appeler le chef de l’Etat à œuvrer en faveur de l’organisation d’une élection apaisée afin de rehausser le prestige d’un Sénégal dans le concert des nations.
PRÉSIDENTIELLE, LA DERNIÈRE REQUÊTE DE DÉTHIÉ FALL À MACKY SALL
Le président Macky Sall a dissout hier son gouvernement et nommé un nouveau premier ministre. Déthié Fall lui demande de nommer un ministre de l’intérieur consensuel.
Le président Macky Sall a dissout hier son gouvernement et nommé un nouveau premier ministre. Déthié Fall lui demande de nommer un ministre de l’intérieur consensuel.
«Qu’il ne nous nomme pas un ministre de l’Intérieur partisan, mais un ministre de l’Intérieur à la hauteur des enjeux du moment». C’est la demande formulée par le candidat Déthié Fall au président Macky Sall, qui avait dissout hier mercredi, son gouvernement.
En effet, selon M. Fall, le pays vient de sortir d’une période pré-électorale. Et il ne faudrait surtout pas que les pratiques de l’organisateur de l’élection, «nous plongent encore dans une phase beaucoup plus trouble le jour du scrutin.»
«Donc nous mettons en garde le président Macky Sall sur cette nomination. Qu’il fasse en sorte que le prochain ministre de l’Intérieur soit une personnalité indépendante», indique Déthié Fall qui annonce qu’il entame sa campagne électorale dès ce dimanche.
CORNICHE DES ALMADIES, LE COLLECTIF DES RESTAURATEURS DIT « NON » A L’ACCAPAREMENT DES TERRAINS
Selon ledit collectif le littoral est actuellement occupé par une série de restaurants qui embauchent plus de 500 jeunes garçons et filles des localités de Ngor Ouakam et Yoff.
iGFM - (Dakar) Le Collectif des Restaurateurs des Almadies dit « Non » à l’accaparement des terrains du Domaine Public National par de gros bonnets de la République.
Selon ledit collectif le littoral est actuellement occupé par une série de restaurants qui embauchent plus de 500 jeunes garçons et filles des localités de Ngor Ouakam et Yoff. Mais hélas, ce bien commun qui fait la fierté de toute la communauté Lebou, est sous la menace de fils à papa, dont les parents avaient abusé de leur position de ministre et de la générosité du Président Wade, pour s'octroyer indûment de tous les terrains du DPM ( Domaine Public Maritime). Ecoutons, Djiby Samba, SG des notables du village de Ngor.