Les trois pays du Sahel dont les gouvernements ont été renversés par des coups d’État sont confrontés à des violences djihadistes depuis des années. Pour lutter contre ce phénomène, le Niger, le Mali et le Burkina Faso ont franchi mercredi une étape supplémentaire dans leur rapprochement. Ils ont annoncé la création d’une force militaire conjointe pour éradiquer les djihadistes qui les frappent depuis longtemps. Ainsi, nous dit la source que : « Cette annonce suit la création par ces pays dirigés par des régimes militaires issus de coups d’État d’une Alliance des États du Sahel (AES), suivie de leur sortie de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) qui avait menacé d’intervenir militairement après le putsch ayant renversé le 26 juillet au Niger le président élu Mohammed Bazoum. »
Réunis à Niamey, les chefs des armées des trois pays ont annoncé la mise en place d’une «Force conjointe» anti-djihadiste. Cette «Force conjointe des pays de l’AES sera opérationnelle dans les plus brefs délais pour prendre en compte les défis sécuritaires dans notre espace», indique le général Moussa Salaou Barmou, chef d’état-major nigérien des armées, dans un communiqué publié à l’issue de la réunion.
Dans un concept opérationnel, la source nous apprend encore que les contours et les effectifs de cette force n’ont pas été précisés :«Nous sommes convaincus qu’avec les efforts conjugués de nos trois pays, nous parviendrons à créer les conditions d’une sécurité partagée», a assuré le général Barmo qui a souligné que les trois armées étaient parvenues «à élaborer un concept opérationnel» qui «permettra d’atteindre les objectifs en matière de défense et de sécurité» dans l’immense territoire des trois pays. Au Niger, au Burkina et au Mali, confrontés à des violences djihadistes récurrentes et meurtrières, les gouvernements civils ont été renversés par des coups d’État militaires successifs depuis 2020.
Ces trois anciennes colonies françaises, ont tourné le dos à Paris et se sont rapprochées économiquement et militairement de nouveaux partenaires, dont la Russie, avant de se regrouper au sein de l’AES avec pour objectif final de créer une fédération. Fin janvier, ils ont également annoncé qu’ils quitteraient la Cedeao sans être tenus par un délai d’un an comme le prévoient les textes de l’organisation.
LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL OFFICIALISE LA DATE DU 24 MARS
Le juge constitutionnel qui s'aligne ainsi sur la décision du président Macky Sall relève que la fixation de la date de l'élection et la convocation du corps électoral relèvent des prérogatives présidentielles
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 07/03/2024
Le Conseil constitutionnel du Sénégal a convoqué les électeurs pour l'élection présidentielle du 24 mars 2024. Dans un communiqué publié le 7 mars, l'institution a confirmé les décrets pris la veille par le chef de l'État fixant la date du scrutin.
Ces décrets, numéro 2024-690 et 2024-691, notifiés au Conseil constitutionnel par le président Macky Sall, convoquent officiellement le corps électoral pour l'élection présidentielle du 24 mars prochain.
Selon le communiqué signé par son président Mamadou Badio Camara, "la fixation de la date de l'élection et la convocation du corps électoral relèvent des prérogatives légales du Président de la République".
Cependant, le Conseil a dû "exercer ces prérogatives [...] par substitution, en vertu de son pouvoir de régulation, afin de pallier l'inertie de l'Administration et de satisfaire à l'exigence constitutionnelle de la reprise du processus électoral interrompu".
NGAGNE DEMBA TOURÉ DEMANDE À SES COLLÈGUES GREFFIERS DE REGAGNER LES TRIBUNAUX
Le coordonnateur de la JPS est en prison pour offense au chef de l’Etat, outrage à magistrat… Depuis son incarcération, les greffiers ont décrété une grève pour le soutenir.
Le coordonnateur de la Jeunesse Patriotique du Sénégal est en prison pour «pour association de malfaiteurs en rapport avec une entreprise terroriste, offense au chef de l’Etat, atteinte à l’autorité de la justice et d’outrage à magistrat, actes de nature à compromettre la sécurité publique ou ayant entraîné des troubles politiques graves».
Depuis son incarcération, les greffiers ont décrété une grève pour le soutenir. Lequel soutien il demande de mettre un terme.
Selon son avocat Me Tanor Diémé cité par le quotidien L’As, «Me Touré dit avoir reçu beaucoup de sollicitations de la part de détenus dont les dossiers stagnent à cause de la grève illimitée des greffiers». Ainsi, il demande à ses collègues de reprendre le chemin des tribunaux pour continuer le travail.
Son collègue Abdoulaye Mboup, chargé de communication de l’Union Nationale des Travailleurs de la Justice (UNTJ) qui a été mis en garde à vue pendant plusieurs jours a recouvré la liberté. Il a été arrêté pour outrage à magistrat car il a été identifié parmi les greffiers qui ont été devant le bureau de Mamadou Seck à huer lors de l’audition de Ngagne Demba Touré.&
Par Ibou FALL
LA HAINE, VALEUR CARDINALE EN DEMOCRATIE
Le président Macky Sall, c’est clair, a perdu le nord en même temps que commence à l’habiter le sentiment que son temps se termine… Faudrait-il le laisser nous entraîner dans son spleen au point de compromettre l’avenir de nos descendants ?
Notre consœur, la patronne de presse Maïmouna Ndour Faye, vient d’échapper à la mort. On épiloguera longtemps sur les circonstances de l’agression, les motivations, les commanditaires. L’enquête, on le souhaite, nous livrera bien, un jour, le plus tôt possible, le coupable et, à n’en pas douter, ses commanditaires.
Quelques semaines auparavant, une autre consœur, celle-ci reporter à Seneweb, Absatou Hane, lors de la couverture d’une manifestation d’acteurs politiques mécontents, se fait harponner et tabasser par les Forces de l’ordre. Il y a plein de journalistes pour couvrir l’événement. Sauf qu’elle, est une femme.
Maïmouna Ndour Faye comme Absatou Hane ne font rien de plus que les journalistes ; ni rien de moins. Chacune fait son métier comme elle le peut, comme elle l’a appris, le conçoit, le comprend, avec plus ou moins de bonheur.
Il y a, de notre temps, de plus en plus de concitoyens qui considèrent qu’être une femme, instruite, autonome, épanouie, porteuse d’une opinion, d’un savoir-vivre, d’une manière d’être, est une insulte à ce qu’ils sont : des mâles démunis, ignorants et désœuvrés, en résumé, des gagne-petit perdus au milieu de cette si trouble époque, qui ne savent pas à quel charlatan se vouer.
Lorsque toute l’énergie que la vie nous offre n’a pour moteurs que le sentiment d’infériorité, l’ignorance et le désœuvrement, l’alchimie qui en découle peut facilement verser dans la haine de soi et des autres.
J’ai l’insigne honneur d’être de la vieille école ; de cette génération qui a des scrupules à haïr, à laquelle la République demande de réprimer la honte de ses origines, ses complexes d’infériorité, ses vanités inassouvies, pour enjamber son ignorance, gravir les marches de la réussite et braver le monde pour être meilleur parce qu’elle nous donne les mêmes chances.
Bien sûr, des mafieux, des crapules, des hors-la-loi, et même des salauds lumineux, ça existe dans le monde entier et à toutes les époques.
Sauf que, de notre temps, cela fait bien longtemps de cela, il y a quelque honte à l’avouer, personne ne s’y résigne vraiment. Et l’Etat veille à ce que la canaille soit en prison, et l’honnête homme, sur les grands boulevards.
Certes, notre histoire dénombre quelques anti-héros qui portent la haine comme une idéologie, la convoitise comme une logique et la vanité comme une identité remarquable. Brûler le pays est leur rêve fou… Rappelez-vous, ces illuminés qui projettent d’allumer le cortège présidentiel au début des années 70, parce que le cocktail Molotov est un label familial.
Ben, ils ont fait des petits
Un demi-siècle plus tard, ce sont ces mêmes cocktails Molotov, issus de la recette familiale, en plus des dégâts matériels, qui tuent deux innocentes, des enfants des gens de peu. Si ça peut consoler tous ces révolutionnaires décrépis en perdition, grand bien leur fasse. Sauf que les bourgeois sénégalais néo-colonisés qu’ils haïssent continuent de vivre sur un grand train et que ces doux rêveurs pyromanes resteront toute leur vie des spectateurs frustrés de notre Histoire.
Des Sénégalais qui détestent leurs compatriotes, il y en a depuis la nuit des temps. La République les dérange, la citoyenneté leur refile des urticaires, le bonheur contagieux de nos concitoyens, malgré leur mouise, les exaspère.
Jusque-là, nous cultivions cette honte d’avoir honte, parce que nous avions, par-dessus nos têtes, l’âme de la Nation et cette mystique de la République, qui nous font croire en nous, malgré les traversées de déserts inhérentes aux destins humains, les tempêtes et les bobos inévitables aux vies normales, lesquels, finalement, nous font sourire au regard de nos passifs
Et puis vient le temps où se sentir inférieur constitue une identité remarquable. Revendiquer ses origines modestes, non pas pour mesurer le parcours jusqu’au sommet, mais faire partie du nombre. Une candidate au suffrage universel complètement allumée, pour racoler de l’électeur, se fait un devoir d’afficher des origines modestes, inventer des souvenirs d’enfance où il n’y a pas d’électricité chez elle et, dans l’obscurité de son austère demeure, échanger des caresses avec les serpents.
Avant elle, le complice de l’assassinat d’un juge en 1993, poseur de bombes en 1988, depuis plusieurs décennies, plastronne sur les plateaux de télé où des journalistes ingénus le supplient de livrer son expertise sur la vie publique.
La loi d’amnistie qui nous propose d’effacer jusqu’à des crimes de sang officialise juste ce que nous sommes devenus : le peuple des péchés capitaux… Parce qu’un gouvernement choisit d’absoudre sans jugement les viols répétés sur Madame Adji Raby Sarr, l’irrespect envers les institutions, les meurtres de près de cinquante compatriotes, les saccages des biens publics comme privés.
Le Président Macky Sall, c’est clair, a perdu le nord en même temps que commence à l’habiter le sentiment que son temps se termine… Faudrait-il le laisser nous entraîner dans son spleen au point de compromettre l’avenir de nos descendants ?
Voter cette loi qui efface tout pour recommencer, c’est institutionnaliser la haine comme idéologie, et la violence comme stratégie politique. Cela reviendra également à encourager les meurtriers impunis et leurs commanditaires, qui remettront ça encore et encore pour que règne la terreur, leur pensée unique, avant que chaque caïd de quartier ne décide de faire la loi selon ce que ses muscles et son couteau de poche lui permettent.
Un Premier ministre digne de ce nom, au nom de la République qui lui a tout donné, n’aurait jamais dû proposer un tel projet de loi et devrait rendre le tablier, avec tout son gouvernement, pour ne pas cautionner une telle forfaiture, afin que jamais la haine ne soit institutionnalisée
Seulement voilà : Amadou Ba a-t-il jamais eu du cœur ? Et ça veut présider à nos destinées…
Me Abdoulaye Mboup en liberté provisoire
Après deux retours de parquet, Maître Abdoulaye Mboup a échappé à la prison. Présenté hier au cabinet du doyen des juges d’instruction, le greffier a été inculpé. Mais le chargé de communication de l’Untj a obtenu une liberté provisoire. Il est poursuivi pour outrage à magistrat. Pour rappel, les greffiers s’étaient mobilisés devant le bureau du juge du 2e cabinet d’instruction pour s’opposer à l’emprisonnement de leur collègue, Maître Ngagne Demba Touré.
L’invite de Maître Ngagne Demba Touré à ses collègues
Restons avec les greffiers qui ont bloqué le fonctionnement de la justice depuis l’emprisonnement de Maître Ngagne Demba Touré pour dire que ce dernier leur a lancé un message fort. Selon Me Tanor Diamé, son collègue Me Ngagne Demba Touré en prison a demandé solennellement à tous les travailleurs de la justice de retourner dans les bureaux. Me Touré dit avoir reçu beaucoup de sollicitations de la part de détenus dont les dossiers stagnent à cause de la grève illimitée des greffiers.
Ouverture du campus social de l’UCAD
Les autorités ont desserré l’étau. Après la reprise des cours en présentiel, le directeur du centre des œuvres universitaires de Dakar annonce l’ouverture du campus social aujourd’hui. Une bonne chose pour les étudiants de l'université Cheikh Anta DIOP de Dakar qui attendaient avec impatience cette décision.
Aïssata Tall Sall perd ses fonctions en pleine plénière
Un fait inédit ! Une première dans l’histoire politique du Sénégal. Un ministre de la République qui perd ses fonctions de ministre alors qu’il est en plein séance plénière à l’Assemblée nationale. Alors qu’elle défendait le projet de loi sur l’amnistie, Me Aissata Tall Sall apprend la dissolution du gouvernement. N’empêche, le Garde des Sceaux a continué d’assister à la plénière ainsi que son collègue en charge des relations avec les Institutions alors qu’ils ne sont plus ministres. Cette situation n’aura-t-elle pas des conséquences sur la loi sur l’amnistie qui a été adoptée hier par l’Assemblée nationale ? Par ailleurs, Aissata Sall a défendu arguments contre arguments la proposition de loi tant dénoncée par les membres de l’opposition. Il a fallu plus de 8 tours d’horloge pour qu’au finish, la loi soit votée. Mais ironie du sort, Me Tall Sall n’était plus ministre de la Justice au moment du vote.
Affrontements entre les élèves de Delafosse et les policiers
Les grenades lacrymogènes ont tonné hier aux alentours du lycée technique et industriel Maurice Delafosse. Les potaches réclament la libération de M. Bodian, gardien de l'établissement, âgé de 76 ans. Il est en prison depuis septembre 2023 avec des membres de sa famille pour une affaire de cocktail molotov.
La Gendarmerie ratisse le territoire national
La Gendarmerie intensifie la lutte contre l'insécurité sur l'étendue du territoire national. Les pandores mènent des opérations depuis le 24 février à Dakar, à Thiès, Kaolack, SaintLouis, Tambacounda et Ziguinchor. Les opérations ont permis l’interpellation de plusieurs individus. Ils ont interpellé 675 personnes, immobilisé 107 véhicules et 216 motos et 63 débits de boissons visités. Les gendarmes ont saisi aussi deux bidons de vin blanc, 18,5kg de chanvre indien, 04 charrettes à traction animale avec 08 ânes, 4 troncs de bois cailcedrat, un véhicule volé retrouvé, 05 motopompes, 10 cartons d’huile à moteur, 05 tricycles, 120 litres de carburant, 05 machines de jeux de hasard et des médicaments dopants. Des sites d'orpaillage clandestins ont été démantelés ainsi que des débits de boisson en plus de matériels destinés à l'exploitation de mines artisanales. Les pandores ont mis la main sur 03 individus impliqués dans des vols à main armée. Le coût des amendes forfaitaires s’élève à 4 322 000 fcfa.
Pr Daouda Ndiaye félicite le Conseil constitutionnel Candidat à l’élection présidentielle, Pr Daouda Ndiaye salue la décision du Conseil constitutionnel. L’universitaire se dit fier d’être sénégalais. Maintenant, ajoute-t-il, le président de la République sait ce qui lui reste à faire pour quitter son poste le 02 avril 2024.
Obstacles au système éducatif à Mbayène
Des obstacles majeurs s’étaient dressés devant le système éducatif local, dans la commune de Mbayène, département de Tivaouane. Ils étaient liés à la vétusté des locaux de l’école élémentaire El Hadji Masse Guèye qui date de 1961, mais aussi le manque de lycée, la commune ne comptant qu’un seul Collège d’Enseignement Moyen (CEM). C’est ainsi que les élèves qui décrochent le Brevet de Fin d'études Moyennes (BFEM) sont obligés d’aller à Pékesse, une localité située à 14 km, pour poursuivre leurs études, avec toutes les contraintes liées à cette nouvelle donne. D’ailleurs cette situation fait que beaucoup d’élèves finissent par abandonner les études et rentrer au village. Mais un grand jour s’est levé dans la localité, avec la réception de 2 nouvelles salles de classe à l’école élémentaire où également 2 autres classes ont été réfectionnées. Ces travaux portent la signature d’Opéra Life, une Organisation Non Gouvernementale (ONG) italienne. L’école est dans le même temps dotée d’un jardin scolaire équipé d’un mini forage et pouvant permettre de mettre en pratique les apprentissages. Le CEM a aussi bénéficié de 3 nouvelles classes. Pour Mor Sow Maire de la commune de Mbayène, cette réception d’infrastructure marque un nouveau départ du système éducatif local, avec l’amélioration des conditions de vie et d’étude des apprenants.
Les femmes de Méouane en conclave à Darou Khoudoss
La commune de Darou Khoudoss, dans le département de Tivaouane, a abrité la célébration de la journée internationale des droits des femmes, sur le thème « Investir en faveur des femmes : accélérer le rythme ». La journée a été marquée par un forum communautaire et une foire d’exposition, regroupant les femmes de l’arrondissement de Méouane et venant donc des communes de Méouane, Taïba Ndiaye, Mboro, Darou Khoudoss avec l’accompagnement de l’association Women in mining Senegal. Les femmes locales ont décliné leur expertise à travers une exposition de produits locaux transformés. Elles n’ont pas manqué de poser sur la table des doléances portant sur la mise à disposition d’unités de transformation, pour mieux professionnaliser le processus de transformation. Il s’y ajoute la nécessité de faciliter l’accès aux financements pour l’achat de matières, mais aussi de la construction de magasins de stockage des produits agricoles.
12e Rencontre du RESHAOC
Le Sénégal va abriter la 12e rencontre du Réseau des Hôpitaux d’Afrique, de l’Océan Indien et des Caraïbes (RESHAOC) à partir du 26 juin 2024. Le réseau fait la promotion du partenariat entre les différents établissements de soins qui en sont membres et les acteurs de la santé en général pour aider à l’analyse et à la définition des politiques et stratégies hospitalières, grâce à l’expertise de ses membres, de renforcer la communication entre les membres du réseau. Le Secrétaire général du ministère de la Santé et de l’action sociale, Dr Abibou Ndiaye, a présidé hier la cérémonie du démarrage des activités préparatoires de la rencontre.
Massamba Thiam quitte la direction de l’UCG
Massamba Thiam quitte la direction générale de l’UCG. Il a sollicité depuis le 15 janvier 2024 au président de la République d'être libéré de ses fonctions actuelles pour se reposer après 4 années d'investissement et d'engagement personnel. A l’en croire, cet engagement lui a beaucoup apporté mais beaucoup coûté aussi bien sur le plan de la santé que des relations humaines. Aussi, il s’était engagé à accompagner le Président Macky Sall jusqu'à la fin de son mandat. Massamba Thiam souligne que c'est une récidive car il avait déjà manifesté le désir de quitter en 2020, 2021 et 2022. Il est remplacé par Abou Bâ qui devient Directeur général de la Société nationale de gestion intégrée des déchets (SONAGED-SA)
Amadou Ba se consacre à la campagne électorale
Déchargé par le chef de l’Etat de ses fonctions de Premier ministre, Amadou Ba va désormais se consacrer à sa campagne électorale. Après avoir remercié le chef de l’Etat pour sa confiance, Amadou Bâ annonce que, dès ce soir, il entame la préparation de l’élection présidentielle, avec toutes les équipes constituées, pour une victoire dès le premier tour. Sur ce chemin de défis à relever ensemble, il compte mettre à profit l’expérience acquise à côté du leader de l’Alliance pour la République et de la coalition Benno Bokk Yaakaar pour rassembler, fédérer et mobiliser l’ensemble des Sénégalais pour réaliser l’ambition majeure qui est d’être le président de l’emploi et de l’entrepreneuriat des jeunes et des femmes, du pouvoir d’achat des familles sénégalaises, de la paix et de la sécurité de notre cher pays.
Aliou Diao nouveau Consul général du Sénégal à Barcelone
Le chef de l’Etat a nommé hier, en conseil des ministres, Abdoulaye Faye Secrétaire général du ministère des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement. ViceConsul au Consulat général du Sénégal à Bordeaux, Aliou Diao devient Consul général du Sénégal à Barcelone. Directeur des Paysages urbains et des Espaces publics à la Direction générale du Cadre de Vie et de l'Hygiène publique, Alioune Badara Ly est nommé Directeur général du Cadre de Vie et de l'Hygiène publique au ministère de l’Urbanisme. Aboune Diatta, inspecteur du Travail et de la Sécurité sociale, est nommé Directeur de la Gestion prévisionnelle des Effectifs, des Emplois et des Compétences au ministère de la Fonction publique. Ingénieur agronome zootechnicien, Amadou Ndiaye est promu Directeur de la Planification.
Par Alassane Seck GUEYE
LE PRESIDENT SALL ENFIN VISITE PAR LA GRACE !
Depuis l’annonce du report de la présidentielle du 25 février dernier par le président de la République, Macky Sall, et à quelques heures du démarrage de la campagne électorale, le Sénégal était sur une corde raide
Depuis l’annonce du report de la présidentielle du 25 février dernier par le président de la République, Macky Sall, et à quelques heures du démarrage de la campagne électorale, le Sénégal était sur une corde raide. Dans une situation des plus périlleuses qui demandait beaucoup d’habileté pour s’en sortir. Des scénarii particulièrement alarmants étaient ainsi évoqués par des observateurs et autres « experts » en tout, faisant craindre de voir le Sénégal plonger dans une zone de turbulences. Surtout avec la volonté prêtée au Président sortant de s’opposer au Conseil constitutionnel en imposant aux sept sages un bras de fer qui allait se terminer par la dissolution de cette juridiction créée en 1992 par le deuxième président de la République du Sénégal. Abdou Diouf justement qui invitait récemment les autorités à se conformer aux décisions du juge constitutionnel. Beaucoup d’hypothèses avaient été ainsi émises avec une probable crise institutionnelle et des risques de voir le Sénégal se retrouver sans président ou le chef de l’Etat démissionner pour être suppléé par le président de l’Assemblée nationale. Des horizons pour le moins sombres qui allaient installer le pays dans un brouillard. Et plutôt que de suivre les recommandations du Conseil constitutionnel qui l’invitait à organiser l’élection présidentielle « dans les meilleurs délais », Macky Sall avait préféré organiser un dialogue « national » qui s’est révélé être une véritable scène de théâtre avec la bouderie de 17 sur les 19 figurant dans la liste arrêtée par le Conseil constitutionnel.
Transformant ainsi un dialogue en monologue malgré l’éclaircie représentée par les positions du clergé catholique et de quelques acteurs du monde des affaires qui avaient expliqué les risques encourus par le pays de voir la présidentielle repoussée ou ne pas être tenue avant la fin du mandat du Président Sall. Les débats avaient aussi porté sur le projet de loi d’amnistie qui a divisé une bonne partie de l’opinion, la classe politique et de la société civile. Et qui a été finalement voté hier par les députés. Les détracteurs de cette loi la considéraient comme un moyen de promouvoir l’impunité des crimes commis durant la période noire allant de mars 2021 à février 2024. Des crimes dont les auteurs ne sont toujours pas identifiés faute d’enquête sérieuse malgré les assurances du chef de l’Etat après son discours de sortie de crise lors des évènements de mars 2021. Des auteurs qui courent toujours et qui risquent de ne jamais payer leurs crimes avec le vote hier de la loi d’amnistie par une forte majorité des députés du pouvoir soutenus par ceux du Parti démocratique sénégalais malgré l’opposition de leurs collègues du groupe Yewwi Askan wi et notamment du parti Pastef. Une loi qui constitue une grande insulte pour la mémoire des victimes. La journée d’hier a été également marquée par le rejet par le Conseil constitutionnel de toutes les propositions du dialogue dit national et acté la participation à l’élection présidentielle des 19 candidats retenus par les 7 sages. Pour le juge constitutionnel, fixer le scrutin au 2 juin reviendrait à « créer un vide institutionnel non prévu par la Constitution», contredisant le «principe à valeur constitutionnelle de sécurité juridique et de stabilité des institutions ».
Ce faisant, c’est-à-dire en rejetant les conclusions du dialogue « national », il brise le rêve des militants du Parti démocratique sénégalais de voir leur leader, Karim Wade, participer à cette élection qui est partie pour être des plus palpitantes de l’histoire du Sénégal indépendant. Reste maintenant à savoir quelle sera la position du parti du père Wade qui va, peut-être, se sentir floué après avoir voté la loi sur l’amnistie tout en rêvant de voir le processus électoral repris. En effet, c’est alors que le sort de la loi d’amnistie se jouait à l’Assemblée nationale que le chef de l’Etat a dissous le gouvernement et nommé l’ancien ministre de l’Intérieur, M. Sidiki Kaba , Premier ministre en remplacement de Amadou Ba, candidat de la coalition au pouvoir BBY. Il s’agit, explique-t-on, de lui donner plus de temps pour se consacrer à sa campagne électorale. Il lui faudra aussi beaucoup s’investir pour rallier à sa bannière beaucoup de cadres de la formation au pouvoir qui ont manifesté leur opposition à sa candidature.
C’est également au cours du même Conseil des ministres d’hier que le Président Sall a décidé de se conformer à la volonté du Conseil constitutionnel de voir l’élection présidentielle tenue « dans les meilleurs délais ». S’inclinant, il a annoncé que l’élection présidentielle se tiendra ce 24 mars. Après la folle journée d’hier, on peut dire que le Président Sall, dont l’image se trouve très écornée, commence à retrouver ses esprits. C’est tout le mal qu’on lui souhaite. Vivement que le Sénégal tourne cette page, la plus douloureuse de son histoire politique. Et espérons aussi que la réconciliation promise se traduira dans les faits durant la campagne électorale qui va s’ouvrir. Malgré tout, les plus grands perdants restent les victimes des manifestations politiques et leurs familles. L’histoire retiendra tout de même que tout est parti d’une histoire de fesses montée de toutes pièces et qui a été à l’origine de dizaines de morts en plus d’importants dégâts matériels. On n’avait assurément pas tort d’écrire dans ces colonnes, au plus fort de cette crise, que le vagin de Adji Sarr ne valait pas que ce pays brûle ! Et voilà, il faut maintenant éteindre l’incendie et réparer les dégâts provoqués par cette chatte…
PAR Jean Pierre Corréa
LE ROI EST NU
Il voulait juste une seule chose, sécuriser les siens pendant que le peuple était diverti par une date. Macky Sall a eu son amnistie pour ses protégés qui devenaient plus dangereux que ses adversaires
On pouffe de rire lorsqu’on entend le surnom qui est donné au futur-ex-président de la République, Macky Sall, qu’à force de manigances politiques déroutantes, au vrai sens du terme, les Sénégalais ont appelé « El Tactico » …
Depuis un an maintenant, ses méninges en surchauffe, ont projeté le Sénégal dans une zone dangereuse, dont les contours sont en train de se dessiner et d’offrir l’image universelle d’un pays en totale déliquescence institutionnelle.
On a coutume de dire au Sénégal que le quotidien national « Le Soleil » n’éclaire jamais. Et bien, pour une fois, le jour de « l’interview » accordée à quelques confrères par Macky Sall, quand son Directeur Général, ébouriffé et hirsute comme jamais, lui a posé la question incongrue s’il en est de l’éventuelle protection de ses partisans au soir de son départ, cette question, aux allures de bourde, était la question essentielle qui de fait s’agitait sous le crâne présidentiel.
Le roi voulait juste une seule chose, sécuriser les siens pendant que le peuple était diverti par une date. Macky Sall a eu son amnistie pour ses protégés qui devenaient plus dangereux que ses adversaires. Au risque de faire gagner le « gouvernement de Mermoz » contre celui du Sénégal, il a mis notre pays en crise institutionnelle permanente qui nous propulse en tête des Républiques quasi bananières, dont les bailleurs et partenaires au développement se détournent et que les agences de notations déconseillent de fréquenter.
Le roi est nu, il a délégué son autorité à un gang de comploteurs du soir, qui en totale incompétence et par goût de l’intrigue politique est en train de plonger le Sénégal dans une zone de turbulence inédite.
Programme des élections incompréhensible, autorité illisible, gouvernement en vacances, candidat de la coalition sortante déshabillé, une loi d’amnistie votée alors que le gouvernement n’existe plus, campagne électorale en plein carêmes chrétiens et musulmans réunis, scrutin le jour de Pâques, le plus important du calendrier chrétien, on se demande quel bordel est installé dans les cerveaux de ces intrigants pour être parvenus à un tel niveau de complexité et d’incurie politicienne.
Le problème est qu’ils nous ont installé au bord du gouffre et que bientôt certains vont nous promettre…un grand pas en avant. On connaît la suite.
Par Mamadou Oumar NDIAYE
CES BRAVES SAGES QUI NE SE TROMPENT JAMAIS
Les Sénégalais doivent choisir entre 19 candidats dont certains ne méritaient pas d’être là tout en étant privés de la possibilité de porter leur choix sur d’autres dont le Conseil a jugé qu’ils ne méritaient pas de solliciter leurs suffrages
Tous aux urnes le 24 mars prochain et que le meilleur gagne ! Le meilleur ? Heu… en tout cas le bienheureux qui aura eu la chance non seulement de figurer dans la liste définitive proclamée par le Conseil constitutionnel en janvier dernier mais aussi de recueillir la majorité des suffrages des Sénégalais. Ils étaient 20 happy few, 20 candidats à figurer sur cette sainte liste mais l’un d’entre eux, une femme, a été rattrapée par sa double nationalité et a dû renoncer d’elle-même à se présenter à l’élection présidentielle. D’elle-même car qu’il soit compris et entendu que les sept prétendus « Sages » du Conseil constitutionnel ne peuvent pas se tromper. D’ailleurs, ils ne se trompent jamais. Ils sont comme le Pape dont l’infaillibilité constitue un des dogmes de l’Eglise. Ainsi, même lorsqu’il est apparu clairement que cette candidate démissionnaire en fin de compte avait effectivement une double candidature, et avait donc fait un parjure en faisant sa déclaration sur l’honneur, les membres du Conseil constitutionnel sont restés droits dans leurs bottes et escarpins et fait comme si de rien n’était en rendant leur décision suite au recours introduit par des députés et des candidats validés pour contester le report des élections. Les prétendus « Sages », donc, dans leur décision demandant au président de la République d’organiser la présidentielle « dans les meilleurs délais » avaient en même temps dit qu’elle devait se faire, cette élection, avec les 20 candidats figurant sur la liste qu’ils avaient validée. Ce bien que sachant parfaitement qu’une candidate avait avoué avoir deux nationalités ! Il en faut visiblement beaucoup plus pour ébranler nos braves « Sages » dans leurs certitudes. Des « Sages » responsables de tout le bazar que nous vivons actuellement pour avoir invalidé avec une légèreté déconcertante et une injustice révoltante un candidat, Karim Meïssa Wade en l’occurrence, qui avait pourtant prouvé avant qu’ils ne statuent qu’il avait renoncé à sa nationalité française ! Mais apparemment nos « sages » ne voulaient rien voir, rien entendre ni rien comprendre, KMW devait être éliminé, un point c’est tout !
De la même façon, et puisqu’ils sont infaillibles, c’est être bien optimiste, voire prétentieux, que de leur demander de réexaminer certaines candidatures auparavant retoquées par eux. Voire d’accepter un report de la présidentielle jusqu’au mois de juin. Drapés dans leur dignité outragée par des accusations de corruption portées contre deux d’entre eux et gardant un chien de la chienne du président Macky Sall coupable d’avoir encouragé ses députés à approuver la commission parlementaire chargée d’enquêter sur leurs vilenies, les « sages » ont donc entrepris de se venger de lui, depuis lors. En le désavouant systématiquement y compris quand il prend des mesures qui vont dans la bonne direction comme ses tentatives de rouvrir le processus électoral, à tout le moins de donner une seconde chance à des candidats injustement recalés par le Conseil constitutionnel — lequel, répétons-le, ne se trompe jamais ! — dont le logiciel de vérification des parrainages a fait des ravages. Or, les Sept ont à ce point commis des bêtises que le processus, franchement, méritait d’être corrigé. Sur ce point, le président Macky Sall a 1000 fois raison ! Hélas, on assiste à une formidable conjuration contre lui qui est le fait des magistrats du Conseil soudain considérés comme des héros et soutenus par des ONG aux financements douteux, une société civile politique, une opposition haineuse, une communauté internationale complotiste. N’en jetons plus.
Comme les Inquisiteurs face à Galilée
Revenons à nos Sept qui n’ont pas eu la curiosité de vérifier la sincérité des déclarations sur l’honneur faites par les candidats préqualifiés à l’issue de l’étape des parrainages s’agissant de leur situation fiscale. Pas plus qu’ils n’ont cherché à savoir si tous ces candidats parlaient et écrivaient couramment la langue française. C’était trop leur demander ! Eux, ce qui les intéressait, c’était d’éliminer Karim Wade et ils l’ont fait. Pour le reste, n’allez pas demander au bon Dieu sa barbe. Et puis, après avoir arrêté leur liste immuable, ils sont allés se laver les mains comme l’avait fait le procurateur romain Ponce Pilate qui avait condamné à mort Jésus Christ. Sauf que ce dernier avait ressuscité le dimanche de Pâques ! Et Karim Wade aussi, qui sait… Encore une fois, leur liste de candidats, c’est comme les Tables de la loi remises par Dieu à Moïse sur le mont Sinaï en feu et sur lesquelles sont gravées les dix commandements. Les noms des 19 candidats sont gravés dans la pierre comme lesdits commandements. Circulez, il n’y a rien à modifier, les décisions du Conseil constitutionnel sont insusceptibles de recours. Même si ce sont des conneries… Ça nous rappelle Galilée obligé par le tribunal de l’Inquisition, pour sauver sa vie, à abjurer sa découverte selon laquelle le Soleil est au centre du système solaire et aussi que la terre tourne sur elle-même. Il avait murmuré tout bas la phrase restée célèbre : « et pourtant, elle tourne ! » Ce qui avait été considéré comme une hérésie par les inquisiteurs de l’époque est pourtant devenu une vérité scientifique admise universellement ! Comme les Sept « sages » de notre Conseil constitutionnel, les braves inquisiteurs avaient la science infuse et ne pouvaient pas se tromper.
Les Sénégalais sont donc obligés de choisir entre 19 candidats dont certains ne méritaient vraiment pas d’être là tout en étant privés de la possibilité de porter leur choix sur d’autres dont le Conseil constitutionnel a jugé qu’ils ne méritaient pas de solliciter leurs suffrages. Ce quand bien même ils sont beaucoup plus représentatifs que la plupart des privilégiés qualifiés par Badio Camara et sa camarilla. Par leur volonté, un parti aussi grand que le Pds n’aura pas de candidat. Mais puisque le dernier mot leur revient, y compris lorsqu’ils se trompent lourdement comme c’est le cas pour cette élection présidentielle, il ne reste plus aux moutons de Panurge que nous sommes que de se rendre docilement aux urnes le 24 mars prochain. Ce tout en sachant que leurs choix seront tronqués ou truqués par la volonté de nos braves et infaillibles prétendus « sages » du Conseil constitutionnel… Mais au fait, notre Youssou Ndour national ne disait-il pas que « Nit ku dul juum aamul ? » Il aurait pu ajouter : « ludul wa Conseil constitutionnel » !
PS : Au moins 16 des 19 candidats validés par le Conseil constitutionnel sont vent debout contre toute reprise du processus électoral. Normal : ils craignent qu’en cas de repêchage de Karim Wade et, surtout, d’Ousmane Sonko, ils ne récoltent que des miettes. C’est humain.
Par Mame Diarra SOW
POUR SAUVER LA REPUBLIQUE...UNE VALSE EN DEUX TEMPS ENTRE LE PRESIDENT ET LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL
Nous sommes tous indignés de voir notre charmant Sénégal, un pays où il fait toujours grand soleil, baigné dans les vagues de l’océan et ventilé par les alizés de l’Atlantique être au bord de l’abime.
Grande tristesse, gros chagrin et forte indignation. Comment ne pas s’indigner devant tant de souffrance pour reprendre la philosophie humaniste du grand résistant de la seconde guerre mondiale Stéphane HESSEL dans son célèbre opuscule « INDIGNEZ VOUS ».
Nous sommes tous indignés de voir notre charmant Sénégal, un pays où il fait toujours grand soleil, baigné dans les vagues de l’océan et ventilé par les alizés de l’Atlantique être au bord de l’abime. Le pays de l’hospitalité et de la « Teranga » où il fait bon vivre voler en éclats en interne et jeté en pâture à l’extérieur. Tout le monde en pâtit. De la politique à l’économie en passant par le social. Tout est mis en berne. La République du Sénégal est malade. Les sénégalais souffrent. Ils vivent dans l’inquiétude et l’angoisse.
La cause
L’annonce par le Président de la République du report de l’élection présidentielle initialement prévue le 25 février sine die. INEDIT !
La justification
Une forte crise préélectorale qui présageait d’un chaos post électoral. Un processus électoral fortement décrié : manquements et dysfonctionnements, accusations et coaccusations de double nationalité et de soupçon de corruption des juges constitutionnels, de validations et d’invalidations irrégulières et tutti quanti… Pléthore de contestations sur le processus en cours s’enchevêtrant et s’emballant les uns sur les autres.
Le Président de la République gardien de la Constitution dans une logique précautionneuse d’anticipation « Gouverner c’est prévoir » crut décider du meilleur avec le report de l’élection présidentielle du 25 février pour garantir l’organisation d’une élection libre, transparente et inclusive et s’inscrire dans la longue tradition démocratique d’un pays qui vote depuis 1848 et qui au demeurant a même envoyé son cahier de doléances aux États Généraux de la révolution française de 1789; et éviter le pire à savoir tout risque de chaos post électoral qui mettrait en péril notre République.
Toutefois une masse critique de citoyens sénégalais de l’intérieur comme de la diaspora ont considéré que le report sine die et inédit était le seuil critique à ne pas franchir, la ligne rouge à ne pas atteindre. Surtout Une classe politique farouchement opposée au report a estimé que le Président de la République du Sénégal venait de franchir le Rubicon.
De ces contestations démocratiques naquirent des détestations républicaines divisant et fracturant notre chère nation. Le Président de la République malgré sa posture de Président sortant non-candidat et sa réitération à ne pas briguer un 3ème mandat, il y eut une réédition des violentes manifestations de mars 2021 et juin 2023. Et la « chienlit » verbatim Général de Gaulle fit irruption. Le désordre électoral déjà constaté avec une inflation de candidatures plus d’une centaine (100) s’amplifia. Le chaos démocratique tant redouté commença à prendre place. Et le tumulte républicain assourdissant s’installa. En un laps de temps, l’image de notre aimable Sénégal s’est soudainement assombrie, passant de la lumière à l’ombre.
L’image noire d’un corps social en souffrance, assis sur un volcan et une chape de nuages sur la tête le mettant dans une atmosphère cataclysmique.
Crise institutionnelle ou crise insurrectionnelle ? On est dans un pays dévasté avec des pertes humaines et des dégâts matériels. Des corps mutilés et des ouvrages éventrés. Une République balafrée. Une nation fracturée. Un vivre ensemble en ruines avec des coeurs brisés, des âmes éteintes, des corps blessés et des esprits torturés.
L’on constate avec désolation et indignation qu’une avalanche de commentaires et un déferlement de chroniques se sont abattus sur le Sénégal. Amis et ou partenaires se tournent tristement vers le Sénégal. Notre pays est devenu sinistrement attractif. Partageant le tryptique de l’actualité brulante GAZA_UKRAINE_ SENEGAL. L’on note avec amertume qu’une fade lumière grise est braquée sur le Sénégal. Tous les yeux sont rivés sur la jeune et exemplaire République du Sénégal et toutes les oreilles restent pendues à ses convulsions démocratiques et l’évolution de son processus électoral pour le choix de son futur 5ème Président de la République.
Force est de constater que l’émotion a été mondiale. Le monde surtout occidental a eu peur. Toutes les grandes démocraties ont exprimé leur solidarité à l’endroit du peuple sénégalais. Il faut dire qu’il y va de leur intérêt vital de ne pas laisser le seul écrin démocratique en Afrique de l’Ouest se briser. Il y va de leur intérêt stratégique de préserver l’exception démocratique sénégalaise, l’un des rares pôles de stabilité et de sécurité qui n’a jamais été contaminé par l’épidémie de coups d’état militaires et de régimes autoritaires.
L’on comprend mieux la préoccupation pressante et insistante des occidentaux car notre stabilité sociale commande leur paix publique. Les phénomènes de crise migratoire mortelle et de terrorisme sanglant du Sahel disséminés en Occident consécutifs à la déstabilisation de la Libye montrent à suffisance leur intérêt à préserver la stabilité de notre cher continent. C’est dire que leur solidarité n’est ni gratuite ni fortuite. La chute de la démocratie sénégalaise c’est la déstabilisation achevée de l’Afrique de l’Ouest et l’insécurité croissante de l’Occident.
L’on comprend davantage leur solidarité si affirmée et si puissante avec son lot de leçons démocratiques qu’ils oublient le principe sacrosaint de la noningérence dans les affaires intérieures des pays africains pleinement souverains. Tout en ignorant dans le même temps tous les autres régimes autoritaires où il y a vraiment nécessité à enseigner leur modèle démocratique des droits de l’homme (Chine, Corée du Nord, Russie pour l’actualité…)
La décision du Conseil Constitutionnel arriva. Et vint à son heure. La décision Numéro 1/C/2024 du 15 février 2024 du Conseil Constitutionnel invalidant la loi instituant le report de l’élection présidentielle et abrogeant le décret s’y rattachant fut salutaire pour la République et la vie de la nation.
A priori, grâce à cette décision symbolique la mort de la République fut enterrée. Notre République laïque éminemment croyante renait de ses cendres avec l’aide d’Allah notre Seigneur. La nation en agonie revit et se revigore. Les citoyens se mettent à cesser de pleurer. Ils commencent à sécher leurs larmes et à enterrer cette funeste séquence avec la multiplication de manifestations pacifiques. Grace à cette décision essentielle, la réalité de l’État de droit refait surface. D’une part avec l’injonction du Conseil Constitutionnel à l’endroit du pouvoir exécutif au premier chef le Président de la République d’organiser les élections dans « les meilleurs délais »; et d’autre part avec la réaffirmation de l’État de droit illustré par la séparation des pouvoirs exécutif, judiciaire et parlementaire.
Mais un grand paradoxe surgit dans le dénouement de cette crise devenue inextricable
Car à posteriori, la décision censée préciser et éclairer la lanterne des sénégalais a engendré confusion et incertitude. Un débat sémantique sur la notion de meilleurs délais. Des interprétations diverses et divergentes de ladite décision engendrent une accentuation de la crise et une radicalisation des positions
Quant au Président de la République dans son rôle et dans ses prérogatives constitutionnelles il prit acte et se conforma lui aussi à ladite décision Erga Omnes avec l’autorité de la chose jugée. Il initia la tenue d’un dialogue national pour un consensus fort sur le choix de la date de l’élection et le modus opérandi du processus.
Aujourd’hui plus qu’hier, après la première décision du Conseil du 15 Février et les recommandations du dialogue national ainsi que la position réaffirmée et ferme du Président de la République de quitter ses fonctions au terme de son mandat le 2 Avril 2024, le problème reste entier. Les difficultés s’accumulent, les oppositions s’amoncellent dans une dynamique de dégringolade démocratique et dans un esprit de décadence républicaine sans pareille mesure. Et la République se voit mourir de sa belle mort et le monde entier la regarde périr. Dans cet imbroglio juridico politique et ce flou sémantique entourant la date de l’élection ou le jour J sacré de la République, le Sénégal est encore au bord de l’abime, il demeure au bord du précipice et tout pourrait basculer à tout moment.
Seule la valse à deux temps entre le Président de la République et le Conseil Constitutionnel sauvera notre République
Le salut de la République viendra de leur réalisme et de leur double sens de la responsabilité et de l’histoire.
Le réalisme c’est faire le constat que le report est acté depuis le 25 février et que le jeu est déjà fait. Et qu’il faut décider de manière concrète en tenant compte que l’élection ne pourra en aucun cas se tenir avant le 02 avril. En écho à l’illustre pensée du Général De Gaulle « il n’y a pas de politique qui vaille en dehors des réalités »
Concernant le Conseil Constitutionnel ma conviction citoyenne est qu’il sera le Sauveur de la République. Nul doute que la décision attendue sera à la hauteur de la gravité du moment. Nul doute qu’elle sera historique. Nul doute que le Conseil constitutionnel dans ses prérogatives exceptionnelles de créateur de droit de notre vivre ensemble à ce moment exceptionnel gratifiera la République d’une décision exceptionnelle empreinte de droit légal et de culture républicaine. Une décision qui garantit l’État de droit et l’unité nationale. Une décision qui dit la norme juridique et qui favorise la paix sociale.
Après avoir été à l’écoute d’un pays aussi fracturé et d’une nation si déchirée, Les sept « sages » dans leur sagesse ne sacrifieront pas le pays sur l’autel d’un calendrier républicain dogmatique. Rien ni personne n’ébranlera leur sagesse. Malgré la pression pressante et oppressante des politiques il demeure le maître des horloges. Alors nul doute qu’il s’agira d’une décision de compromis et de synthèse qui redonnera confiance aux sénégalais dans leur démocratie et qui réhabilitera le Sénégal dans son rôle de modèle démocratique.
C’est dire que les « 7 sages » dans leur rôle de créateur de droit dans cette séquence inédite; avec leur neutralité bienveillante et à équidistance du jeu politique viseront de manière concomitante la légalité et la stabilité du pays. Nul doute qu’ils mettront en oeuvre un format institutionnel de sortie de crise et une transition pertinente exonérant la république de tout vide institutionnel et l’instabilité y afférent. Avec comme seul double objectif l’État de droit et la concorde nationale.
S’agissant du Président de la République son devoir républicain dans cette crise n’est pas seulement de fixer la date de l’élection dans les meilleurs délais mais d’organiser les meilleures élections, d’assumer et d’assurer la meilleure passation du pouvoir républicain dont il est dépositaire.
L’ultime chantier du Président de la République et l’aboutissement de son oeuvre c’est de s’investir personnellement et fortement, se retroussant les manches à tout lieu et tout temps dans sa position de non participant, pour la tenue des meilleures élections dans un climat de concorde nationale et de paix sociale.
Le devoir républicain du Président c’est certes de fixer la date de l’élection mais avec un préalable majeur : parler à son peuple, converser avec les citoyens, leur dire et redire l’importance de préserver la concorde nationale. Et après avoir dit, faire en poursuivant la dynamique de réconciliation engagée
Le devoir républicain du Président c’est de finir sa mission républicaine comme un Président d’anthologie portant en bandoulière les meilleures élections et la meilleure transition démocratique du Sénégal qui seront inscrites dans le Panthéon de la démocratie; et pouvoir franchir successivement la porte de sortie du Sénégal et la porte d’entrée de la cour des grands hommes.
In fine, dans mon appel à l’indignation, ma conviction citoyenne est que cette séquence fut elle douloureuse sera un choc salutaire à l’épreuve d’une maturité démocratique. La République en sortira plus forte et plus robuste pour poursuivre le chemin du progrès au bénéfice d’un peuple sénégalais fier et digne avec une démocratie qui renoue avec son rôle de modèle universel.
Mame Diarra SOW
Citoyenne
LA COUR SUPREME REJETTE LA PLAINTE DE MADIAMBAL DIAGNE
Le dossier judiciaire opposant le juge Souleymane Téliko à Madiambal Diagne, l'administrateur du groupe Avenir Communication a été vidé.
Le dossier judiciaire opposant le juge Souleymane Téliko à Madiambal Diagne, l'administrateur du groupe Avenir Communication a été vidé. Après trois (3) ans de procédure dans ce conflit entre le magistrat et le journaliste, la Cour suprême a confirmé la décision de la Cour d'appel de Dakar hier, mercredi 6 mars 2024. La juridiction suprême a rejeté la plainte du journaliste contre l'ancien président de l'Union des magistrats Sénégalais (Ums).
Madiambal Diagne, accusé de diffamation, avait été condamné à six (6) mois de prison, dont trois (3) fermes, le 17 juin 2021, en première instance. Cette peine était assortie d’une amende de 600 millions de francs CFA et du versement de 5 millions de francs CFA à Souleymane Téliko.