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12 février 2025
IL EST IMPOSSIBLE QUE MACKY SOIT REMPLACE PAR LE PRESIDENT DE L’ASSEMBLEE
Le professeur Samba Traoré revient dans une contribution publiée dans le site ceracle.com sur le débat autour de la fin de mandat du président Macky Sall.
Le professeur agrégé de Droit et sciences politiques, Samba Traoré, donne son avis sur la nomination d’un président intérimaire. Dans une contribution publiée sur le site ceracle.com, il affirme qu’il n’y aura pas de vide juridique pour autant puisque le Conseil constitutionnel aura la latitude et la prérogative de faire nommer un intérimaire, y compris l’actuel chef de l’Etat.
Le professeur Samba Traoré revient dans une contribution publiée dans le site ceracle.com sur le débat autour de la fin de mandat du président Macky Sall. D’emblée, il écrit : «On entend et on lit tous les jours des discussions, des controverses, des prises de position, des avis et même des injonctions sur le sort du Sénégal à partir du 2 avril. Cela fait peur. Normal que l’on soit inquiets, car toute fin de règne et de cycle est une période de doute. Le droit s’écrase ou est écrasé. La loi est tournée en marionnette, les politiques tombent en syncope schizophrénique. Le peuple se lève et attend. Il y a des solutions, mais on ne sait pas où est le problème. Le Sénégal tourne à vide. On ne lit plus la Constitution, on ne sait plus ce que c’est que la République, on accuse l’Etat et on le dédouane. On défend mal l’Etat car on confond ses propres intérêts partisans et corporatistes, voire familiaux, claniques et tribaux avec ceux de la République.»
«Il ne doit pas démissionner la veille de l’expiration de son mandat»
Et le retraité des universités, membre de la Commission nationale de réforme des institutions (Cnri) de constater qu’on évoque la Constitution et la loi sans aller jusqu’au bout. «Une loi, on l’interprète en fonction d’une réalité du moment, une loi est collée à l’instant, à l’état actuel d’une société, à son univers mental. Nous sommes le 3 mars, à moins d’un mois du 2 avril. Le mandat du président de la République expire dans moins d’un mois. Autant le Président n’était pas bienvenu à reporter une élection la veille d’une campagne électorale, autant il ne peut pas ou ne doit pas démissionner la veille de l’expiration de son mandat. En outre, autant une démission n’est pas valable et recevable la veille ou le jour de l’expiration du mandat, autant il est impossible qu’il soit remplacé par le Président de l’Assemblée nationale parce qu’on est hors des cas et situations prévus par la constitution elle-même», a dit Pr Traoré.
«Si le Président part le 2 avril, il n’y aura pas de vide juridique»
C’est un scénario inédit que le Sénégal pourrait vivre dans un mois. Un pays sans chef d’Etat. Puisque Macky Sall a déclaré irrévocable sa décision de quitter le pouvoir le 2 avril, sauf si le Conseil constitutionnel en décide autrement. «Si le Président partait le 2 avril sans organiser les élections, il n’y aura pas de vide juridique pour autant puisque le Conseil Constitutionnel aura la latitude et la prérogative de faire nommer un intérimaire, n’importe qui, y compris le Président sortant lui-même s’il accepte, pour organiser les élections à une date impartie par le Conseil, car l’administration demeure intangible tant qu’il y a l’Etat. On se complique trop les choses dans ce pays. Nos grands-pères auraient réglé cette question rapidement autour de quelques noix de cola et d’un pot de tabac à chiquer. Arrêtons de nous compliquer la vie et cessons de mettre ce pays en danger. Le Sénégal vaut plus que nous tous», a-t-il conclu.
JE SOUFFRE, DONC JE DIVORCE !
De nos jours, les cas de divorce sont nombreux dans notre pays. Les principales causes vont de l’infidélité au défaut d’entretien en passant par l’adultère, la stérilité, la violence conjugale. Des femmes divorcées ont poussé leur cri de détresse.
De nos jours, les cas de divorce sont nombreux dans notre pays. Les principales causes vont de l’infidélité au défaut d’entretien en passant par l’adultère, la stérilité, la violence conjugale. Des femmes divorcées ont poussé leur cri de détresse.
Rokhaya : «J’ai divorcé parce que mon mari était violent»
Rokhaya est une jeune femme. Pourtant, elle est à son deuxième divorce. Actuellement elle vit seule avec ses trois petits enfants, abandonnés par leur père, qui ne s’acquitte pas de son devoir de les nourrir. «Je peux dire que je ne suis pas vraiment chanceuse. Mon premier mari est un commerçant. Nous avons divorcé parce qu’il était violent. Il me battait tout le temps. Il m’aimait bien et s’occupait bien de moi, mais son problème est qu’il était impulsif. Et quand il se mettait en colère, il l’exprimait par des actes de violence insupportables», confie la charmante Rokhaya, assez mince. «Maintes fois, il a juré à mes parents qu’il ne lèverait plus la main sur moi. Mais une fois que le problème est réglé, c’est comme s’il n’avait pas appris la leçon. Franchement, c’est seulement la violence conjugale qui posait problème. Et finalement, j’ai dû divorcer», ajoute la jeune dame physiquement éprouvée par le calvaire mais rieuse.
«Mon second mari n’aimait pas mes enfants issus de mon 1er mariage»
Elle pensait avoir fait un beau choix en la personne de son second mari. Il n’en est rien. «C’est le père de ce bébé de huit mois que j’ai sur le dos. Lui, ce qui nous a opposé c’est qu’il n’aime pas du tout les enfants issus de mon premier mariage. Il ne veut pas les voir. Or, il y a un proverbe wolof qui dit : ‘’Quand on aime une poule, on ne doit pas haïr ses poussins.’’», a expliqué Rokhaya. La jeune femme loue une chambre dans un quartier populeux de Mbour. En effet, sa propre maman ne veut pas l’héberger dans la maison familiale. «Mon père est décédé en 2004. Il était très attaché à moi. S’il était encore vivant, je ne vivrais pas un tel calvaire. Il nous a laissé une maison, mais ma mère n’accepte pas que j’y loge. Il n’y a que les frères qui vivent avec elle alors qu’il y a dans la maison des chambres louées», raconte cette jeune fille au bord des larmes. «Bien que ma mère n’ait aucune compassion pour moi, je lui voue un amour filial. Je ne peux pas me passer d’elle, même si je me rends compte qu’elle ne s’occupe que de ses affaires. Chaque semaine, je lui fais le linge, j’y vais avec ses petits-enfants», ajoute Rokhaya d’une voix triste.
Fatoumata : «Je n’en pouvais plus de partager mon mari avec une amie»
Fatoumata est une jeune femme âgée d’une trentaine d’année. «C’est à Saly que j’ai connu celui qui allait être mon mari. Il était très gentil avec moi. Les choses se sont passées très vite. Malheureusement, j’ai découvert son vrai visage d’un véritable coureur de jupons, un homme d’une grande infidélité. Anta, mon amie intime venait me voir. Comme mon mari était d’humeur taquine et compte tenu de la solidité des relations d’amitié qui me liaient à Anta, je ne savais pas ce qui se tramait sous mes yeux», se souvient-t-elle. «J’appris par la suite que mon mari sortait avec elle. Je n’en revenais pas. J’étais tombée des nues. Je ne pouvais pas m’imaginer que Anta allait me faire ce coup, ni que mon mari était capable d’une telle ignominie. Mon ménage était devenu un cauchemar. Mon mari multipliait ses virées nocturnes. Je n’en pouvais plus de partager mon mari avec une amie», se souvient Fatoumata. Actuellement, elle vit dans la maison familiale à Saly et travaille comme domestique chez un Français qui fait la navette entre l’Hexagone et le Sénégal.
Seynabou trouve du travail et abandonne son mari
Si Seynabou a été recrutée comme enseignante, elle le doit à son mari, grâce à ses entregents. Samba, sachant ses revenus de gardien modestes pensait devoir aider sa femme à trouver du travail afin d’avoir plus de revenus et bien s’occuper de leurs enfants. Quoi de plus normal. Mais avec le temps, l’enseignante, de teint clair, la quarantaine, commence à pousser des ailes. Elle fait des pieds et des mains pour se séparer de l’homme à qui elle doit son nouveau statut social. Une attitude qui a des relents de trahison. Et depuis ce divorce, comme si elle subissait une punition divine, elle n’arrive pas à trouver chaussure à ses pieds.
GAZ DU SENEGAL : QUEL ARBITRAGE ENTRE LE CASH DES EXPORTATIONS ET LES BESOINS DOMESTIQUES ?
Les rideaux viennent d’être tirés sur le Forum des pays exportateurs de gaz (Gecf) à Alger, avec l’admission du Sénégal et de la Mauritanie comme membres de cette organisation.
Les rideaux viennent d’être tirés sur le Forum des pays exportateurs de gaz (Gecf) à Alger, avec l’admission du Sénégal et de la Mauritanie comme membres de cette organisation. Fondée en 2001 et regroupant 12 pays, le Gecf revendique 70% des réserves prouvées de gaz et plus de la moitié des exportations mondiales de Gaz naturel liquéfié (Gnl), à l’aune de la transition énergétique.
Selon les données de l’Agence internationale de l’énergie (Aie), d’ici 2050, la demande de gaz naturel devrait croitre de manière soutenue, de l’ordre de +34 %, faisant considérablement augmenter sa part dans le mix énergétique mondial, cela même dans le contexte de volatilité sur les marchés du gaz depuis le déclenchement de la guerre russo-ukrainienne. Ce trend haussier du gaz place nombre de pays africains, parmi lesquels le Sénégal, devant le dilemme d’un arbitrage. Un choix est à opérer entre, d’une part, des exportations rémunératrices sur les prochaines décennies ; et, d’autre part, le nécessaire réarmement industriel en relevant les défis en termes de réduction des facteurs de production comme l’accès équitable à une énergie bon marché (électrification rurale, baisse du coût des importations de fuel, gaz-to-power). Dit de manière plus triviale : doit-on utiliser notre gaz pour le vendre à l’étranger et profiter ainsi d’un marché haussier en engrangeant de substantielles devises, rééquilibrant au passage notre commerce extérieur, structurellement déficitaire ? Ou alors, doit-on utiliser notre gaz pour accélérer l’accès à une énergie bon marché pour tous les Sénégalais.es, partout sur le territoire national, en atteignant par exemple un taux d’électrification de 100% des villes et villages ?
Cet arbitrage est hautement stratégique dans le sens où se dessine ainsi une amorce de l’industrialisation qui manque tant à l’économie duale du Sénégal – un secteur primaire très peu compétitif et productif, mais qui emploie près de 70% de la main d’œuvre ; un secteur tertiaire boursoufflé, dominé par les services et l’informel (97% de l’économie selon l’Ansd) ; un secteur secondaire encore embryonnaire, alors qu’il demeure le gisement légitime de l’emploi massif. Cet arbitrage se fera également sur l’opportunité d’investissement dans les infrastructures de transport du gaz, véritable nœud gordien du secteur gazier. En effet, le besoin en infrastructures gazières pour l’Afrique est estimé à 250 milliards US ; rien que le coût des gazoducs, ces énormes pipelines transportant le gaz, est de 90 milliards US, sachant que la mobilisation de financements pour des projets fossiles reste ardue. Pour le Sénégal, dans le cadre du projet Grand Tortue Ahmeyim (Gta), partagé à moitié avec le voisin mauritanien, il est prévu une production de 2,5 millions de tonnes de mètre cube de Gnl dans la première phase. Celle-ci serait entièrement dédiée à l’exportation. En revanche, le projet de la Centrale à Gaz du Cap des Biches de 350 millions de USD justement ambitionne de baisser le coût de l’électricité en convertissant les centrales de la Senelec au gaz. On attend de voir les prochains pions avancés pour décrypter où le curseur sera placé.
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ASSEMBLEE NATIONALE - SUIVEZ LE VOTE DE LA LOI D’AMNISTIE
Malick Gakou invite les députés de Yewwi à voter si…
Le leader du Grand parti s’est exprimé hier sur le passage, ce matin, de la loi sur l’amnistie. Tout en se disant contre le vote de la loi sur l'amnistie avec les crimes de sang, Malick Gakou dit militer fortement pour le vote de la loi sur l'amnistie sans les crimes de sang. Par conséquent, écrit le candidat à l’élection présidentielle, si cette loi doit nécessairement conduire à la libération immédiate d'Ousmane Sonko, de Bassirou Diomaye Faye et de tous les prisonniers politiques, nous devons la voter à Yewwi et en assumer toutes les responsabilités.
Khalifa assimile l’amnistie à une honte
Non à l’amnistie ! Vérité, justice. Ce sont les trois hashtag de Khalifa Sall sur ses pages sur les réseaux sociaux pour dénoncer la loi sur l’amnistie. Le leader de la plateforme Taxawu Senegaal se dit contre la loi d'amnistie qui passera en plénière, ce mercredi, à l’Assemblée nationale. Cette loi, en plus de heurter notre morale collective, souille la mémoire des victimes des événements dramatiques que l'on cherche à effacer, a indiqué le candidat à l’élection présidentielle. Il se dit pour le pardon et la réconciliation, lorsqu'elles sont précédées par la vérité. Car de l’avis de l’ancien maire de Dakar, le peuple sénégalais ne saurait cautionner une entente honteuse sur son dos.
Mamadou Lamine Diallo refuse de cautionner l’amnistie
«Quelle urgence y a-t-il à voter une loi d’amnistie ? s’interroge Mamadou Lamine Diallo. Pour le leader de Tekki, l’urgence est bien de finaliser l’élection présidentielle en cours bloquée par la seule volonté de Macky Sall. Cette loi d’amnistie est sans doute un contre-feu à la protestation populaire contre le coup d'État constitutionnel, a dit le candidat à l’élection présidentielle. «Je ne saurais la cautionner», a déclaré le parlementaire pour qui, par respect pour les députés, il n’a jamais accepté de voter une loi en procédure d’urgence. Selon Mamadou Lamine Diallo, les familles des victimes ont leur mot à dire pour le moins. Ainsi, il les a appelés à s’organiser avec le soutien du peuple pour défendre leurs intérêts.
Fatou Kiné Cissé recouvre la liberté
Le vent des libérations a soufflé chez la directrice générale de la société Tahar Projects. Fatou Kiné Cissé qui a été placée sous mandat de dépôt le 26 décembre 2023 par le juge d'instruction du 2e cabinet Mamadou Seck a humé hier l’air de la liberté. Selon son avocat, Me Cheikh Khoureychi Ba, sa cliente est libre après 70 jours de galère. Son concurrent et plaignant Thierno Ndom Bâ n’a pas daigné se présenter au juge, déclare la robe noire. Ce dernier avait porté plainte contre la directrice générale de la société Tahar Projects pour accusations sur l’achat d’armes pour le compte de l’Etat du Sénégal.
Lutte contre l’effet de serre
Une centaine de techniciens en froid viennent d’être formés au Lycée technique et professionnel François Xavier Ndione de Thiès, sur la manipulation des réfrigérants naturels et l’efficacité énergétique des appareils de refroidissement. La formation est initiée par le projet ROCA, cofinancé par l’Union Européenne et le ministère fédéral de la Coopération économique et du Développement (BMZ) de l’Allemagne. Selon Souleymane Touré, proviseur du Lycée technique et professionnel François Xavier Ndione de Thiès, le projet a permis de former des formateurs, mais aussi des apprenants et des apprenantes à l’utilisation des gaz naturels, des réfrigérants naturels et à l’efficacité énergétique. Il entre dans le cadre de la lutte contre l’effet de serre et à la préservation de la couche d’ozone. Les techniciens formés proviennent des entreprises et d’autres structures qui travaillent dans le formel et même l’informel. Il s’agit d’une anticipation sur toutes les mesures assurant une manipulation en toute sécurité des systèmes frigorifiques fonctionnant avec ces frigorigènes alternatifs.
Me Moussa Diop sous contrôle judiciaire
La décrispation du landerneau politique en marche. Ce ne sont pas seulement les jeunes de l’ex-Pastef qui en ont bénéficié. Le leader du mouvement Ag Jotna, Me Moussa Diop, a obtenu hier une liberté provisoire assortie d’un contrôle judiciaire. Le dossier de l’avocat était en instruction. Le procureur de la République s’était autosaisi après la conférence de presse de l’ancien directeur général de Dakar Dem Dikk accusant le chef de l’Etat et l’ancien ministre, Aly Ngouille Ndiaye d’avoir signé des contrats miniers pour le groupe Mimran.
Le Cnra veille sur les contenus des sketches et émissions ramadan
Le Conseil national de Régulation de l'Audiovisuel prend les devants pour éviter la diffusion de sketches offensants pendant le ramadan. Le président du Cnra, Babacar Diagne, attire l'attention des médias et les invite à davantage de vigilance dans le choix des programmes à diffuser pendant le mois de ramadan. Dans un communiqué rendu public, le CNRA rappelle l'interdiction de diffusion de contenus de nature à constituer une menace sur la stabilité nationale et la cohésion sociale; tourner en dérision la religion ; entraîner ou provoquer une confrontation entre les religions, les confréries ou les communautés. Par ailleurs, ajoute le communiqué, dans ce contexte préélectoral, le Cnra met en garde contre l'utilisation des sketches et émissions ramadan pour la diffusion de contenus politiques, notamment ceux faisant la propagande en faveur de candidats ou s'attaquant à d'autres.
Marche des familles des victimes des manifs de mars 2021
Alors que les députés examinent aujourd’hui dans la matinée le projet de loi portant amnistie des faits liés aux manifestations politiques de 2021 à 2024, les familles des victimes des événements de mars 2021 organisent une marche pacifique samedi prochain pour réclamer justice. Elles sont soutenues par la section sénégalaise d’Amnesty international. D’ailleurs, ce sont les responsables de l’organisation de défense des droits humains qui ont déposé la lettre d’information pour une manifestation pacifique. Ils ont choisi l’itinéraire : rond-point jet d’eau-terminus liberté 5.
Frapp rejette le projet de loi d'amnistie
Le secrétariat exécutif national de Frapp rejette le projet de loi d'amnistie proposé par Macky Sall. Selon les activistes, alors que le peuple sénégalais, depuis trop longtemps, a enduré les affres d'une gouvernance marquée par la violence, la répression et des politiques liberticides, des crimes économiques à travers la spoliation de ses ressources naturelles et financières, il est aujourd'hui confronté à un nouvel affront : celui de l'amnistie. A les en croire, ce projet de loi est une tentative d’effacement des actes criminels et correctionnels commis au détriment de la dignité humaine et des ressources publiques. Ainsi Frapp affirme sans ambages sa farouche opposition à cette amnistie qui vise à effacer ces crimes perpétrés depuis plus de trois ans. Les activistes rappellent que des milliers de Sénégalais ont été victimes d'arrestations arbitraires, d’emprisonnements injustes et de violences policières, mais aussi des crimes économiques de Macky Sall et de ses ouailles. La vérité précède le pardon, et il est impératif que la lumière soit faite sur toutes les exactions commises à l'encontre de nos concitoyens, mais aussi sur les crimes économiques, déclare le secrétariat exécutif national. Il exige que justice soit rendue, que les coupables soient jugés et punis. Aucune loi d'amnistie ne saurait faire obstacle à cette quête de justice et de vérité, prévient Frapp. L’organisation appelle tous les députés à voter non à ce projet de loi d'amnistie.
LA PLÉNIÈRE DE L’ASSEMBLÉE NATIONALE SUR LA LOI D’AMNISTIE À LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS CE MERCREDI
Les quotidien de ce mercredi évoquent les suspicions et l’absence de consensus entourant le débat sur le projet de loi d’amnistie, jusqu’au sein des députés appelés à voter ce texte portant sur des faits commis entre le 1er février 2021 et le 25 février.
Dakar, 6 mars (APS) – L’édition de mercredi de la presse quotidienne constate les suspicions et l’absence de consensus entourant le débat sur le projet de loi d’amnistie, jusqu’au sein des députés appelés à voter ce texte portant sur des faits commis entre le 1er février 2021 et le 25 février 2024, au Sénégal comme à l’étranger, en lien avec des manifestations ou ayant des motivations politiques.
“Vote aujourd’hui du projet d’amnistie : polémiques, tensions et calculs”, résume Vox Populi. “Le pays est divisé, les députés de l’ex-Pastef dos au mur”, souligne Les Echos, en allusion au fait que ce projet, s’il est voté, devrait bénéficier à l’opposant Ousmane Sonko, en détention depuis juillet dernier et empêtré dans des affaires judiciaires qui assombrissent son horizon politique.
De fait, s’ils disent n’avoir pas été demandeurs d’une amnistie pour leur leader, les députés de l’ex-Pastef se sont abstenus lors de l’examen du texte en commission parlementaire, alors que les députés membres de Taxawu, l’autre pôle de l’opposition, ont voté non à ce projet.
“De la radicalité à la neutralité”, relève Walfquotidien en revenant sur la situation de l’ex-Pastef, dont les députés ”se sont abstenus à la surprise générale”, lors de l’examen du texte par la commission des lois de l’Assemblée nationale.
Walfquotidien ne se fait pas prier pour enfoncer le clou : “Neutralité suspecte de Pastef”, alors même que les députés sont mis “face à leurs responsabilités”, selon Sud Quotidien. Cette loi proposée par le chef de l’Etat “est fortement décriée par des familles des victimes des manifestations politiques de mars 2021 à nos jours qui parlent de stratagèmes pour soustraire de la justice des personnes qui ont tué ou commis des bavures”, écrit le journal.
“Un vote sur fond de suspicion”, note le quotidien L’As, Source A faisant remarquer que le ”paradoxe” des députés de l’ex-Pastef peut s’expliquer “raisons inavouées”. Le journal ajoute que le vote de ce projet de loi “est une aubaine pour les détenus politiques qui ont assez souffert dans les prisons”.
Il n’empêche que le président Macky Sall, à l’initiative de ce projet de loi dans une perspective de “réconciliation” et de “pacification” de l’espace politique sénégalais, se retrouve “seul contre tous”, selon le journal Le Quotidien.
”Un rejet du projet de loi d’amnistie par l’Assemblée. Un tel cas de figure pourrait se produire aujourd’hui, si les députés du PDS s’alignent sur une proposition de rejet du texte par leurs collègues de Yewwi Askan Wi et de Taxawu, en plus de l’absence d’un bloc soudé et favorable à la loi au sein du groupe BBY” regroupant le pouvoir et ses alliés, écrit Le Quotidien.
”La séance plénière de ce mercredi clarifiera les positions”, note L’Observateur, tablant sur des “heurts de vérité” à l’Assemblée nationale. Les députés, censés représenter le peuple, ”brillent pour leur positionnement politique, et cette législature en cours n’échappe pas à la logique du vote de la majorité mécanique”, analyse Tribune.
“Naguère applaudisseurs et obligés de porter à l’aveuglette les instructions politiques du palais [de la République], les parlementaires sont désormais réduits aux tâches sombres, à la sale besogne quand il s’agit de poser des actes contre la volonté populaire”, ajoute le même journal.
Par Mansour GUEYE
POURQUOI UN HOMMAGE A PAPE FALL ?
Voici 12 ans que notre ami Pape Fall nous a quittés à l’âge de 58 ans !
Voici 12 ans que notre ami Pape Fall nous a quittés à l’âge de 58 ans !
Né le 24 Septembre 1953, Pape Abdoulaye FALL, de son vrai patronyme, est l’ainé d’une grande famille de six enfants (4 garçons et 2 filles). Son père Bassirou Fall, normalien, était un grand éducateur. Plusieurs fois directeur d’école à Wassadou (région de kolda), Taïba Ndiaye, Biscuterie, Ecole Médina, il est devenu, au début des indépendances, directeur du CFP (Centre de Formation Pédagogique) l’école qui formait les instituteurs dont le Sénégal avait besoin pour face à l’afflux et au besoin d’éducation des enfants, dans un Sénégal nouvellement indépendant.
C’est ainsi que M. Bassirou Fall a été affecté comme directeur du CFP à Sébi Ponti, tout près de Diamniadio. C’est là-bas que Pape Fall a fait sa classe de CM2
L’année suivante, le CFP a été transféré à Rufisque au Camp Xavier Lelong, un camp militaire colonial, récupéré par l’Etat du Sénégal, pour y installer 3 écoles primaires à côté du Centre de Formation Pédagogique. Il s’agit des écoles primaires Application, Cité Radio et une annexe de l’école Fass.
M. Fall, fût un grand directeur du CFP à Rufisque
Malheureusement parti trop jeune à l’âge de 38 ans, M. Bassirou Fall laissa dernière lui une femme formidable et courageuse, Adja Dieumbe Ndiaye, et six enfants à bas âge qu’il fallait encadrer.
C’est suite au décès du père que la famille Fall, a déménagé en 1967 à la Sicao Baobab, dans la maison que les parents, tous les deux fonctionnaires, venaient d’acquérir.
Au Lycée Abdoulaye Sadji de Rufisque où Pape Fall a fait son entrée en 6ème et sa 5ème , et où sa maman était l’assistante du Proviseur, on se souvient du brillant élève qu’était Pape Fall.
La fin des classes de6ème et5ème , Pape Fall a raflé tous les 1er prix de français, de lettres modernes, de lettres classiques, d’histoire et de géographie
Lorsque la famille a déménagé à Dakar en 1967, Pape Fall, comme beaucoup de gamins à l’époque, a été confié à un ami de son père Ismaïla Mbaye qui était proviseur du lycée Gaston Berger à Kaolack.
C’est ainsi que Pape Fall, s’est retrouvé à l’Internat du Lycée Gaston Berger pour entamer la classe de 4ème secondaire.
Kaolack est une étape importante dans la vie de Pape Fall !
On peut dire que c’est à Kaolack que s’est forgé en Pape Fall, un esprit rebelle.
A l’Internat, Pape Fall ne supportait pas l’attitude des surveillants qui, pour lui, se comportaient comme de véritables roitelets.
Notamment les sieurs M. Diokhané et H. Fall qui lui ont mené la vie dure.
Un régime quasiment militaire, diner à 18h00, coucher et extinction des lumières à 19h00, réveil à 5h30, autant dire que pour l’enfant Pape Fall, épris de liberté, ça ne pouvait pas passer.
Régulièrement, Pape Fall faisait alors le mur et se retrouvait « collé » le week-end.
Sa relation avec les surveillants était tellement tendue qu’au milieu de l’année scolaire, son oncle maternel, Mandikou Sall, est venu le sortir de l’Internat pour l’installer chez lui au quartier Casenac.
Après la 3eme, l’ami de son père, le proviseur Ismaïla Mbaye est affecté au Lycée Blaise Diagne, à Dakar. C’est donc tout naturellement qu’il ramenât avec lui, Pape Fall, qui pouvait alors retrouver le cocon familial à la Sicap Baobab, avec sa maman et ses frères et sœurs qui commençaient à grandir et qui étaient tous heureux d’avoir avec eux, leur grand frère. Enfin !
En classe de seconde, au Lycée Blaise Diagne, Pape Fall fît la rencontre d’autres élèves déjà très politisés. A cette époque le Lycée Blaise Diagne était un réservoir de talents où la gauche maoïste, recrutait beaucoup.
Pour Pape Fall, jeune contestataire venant du Lycée Gaston Berger de Kaolack, le terreau était déjà favorable. C’est donc, naturellement qu’il s’est lié d’amitié avec une bande de lycéens, tous maoïstes.
Rapidement, avec la traque du régime socialiste de Senghor, Pape Fall est entré dans la clandestinité et militait à AJMRDN. Leur maison à Baobab était alors, un lieu de repli avec des camarades de la même obédience. Sa chambre, que la famille avait surnommée « POUKOUS BI » ne désemplissait pas.
Cette bande de jeunes révolutionnaires, en quête de liberté et grand changement politique au Sénégal, en Afrique et dans le Monde où les masses prolétaires auraient toute leur place sinon seraient à la tête, avait quasiment élu domicile à Baobab chez Pape Fall.
Bien entendu le régime réactionnaire de Senghor veillait au grain et Pape Fall s’est ainsi retrouvé plusieurs fois en prison, du fait de son implication dans les piquets de grève au Lycée et plus tard à l’UCAD, à la faculté d’histoire et géographie.
En terminal, Pape Fall s’est retrouvé en prison au Camp pénal et n’a pas pu passer son Bac, en juin. C’est à la session d’octobre en 1974, qu’il a pu passer et obtenir son Baccalauréat.
Les années à la faculté d’histoire et de géographie à l’UCAD n’étaient pas de tout repos non plus. Co-leader de la contestation étudiante dans cette faculté, le doyen Ndaw s’est finalement résolu à les dénoncer et Pape Fall a été de nouveau arrêté mais cette fois-ci l’Etat du Sénégal a voulu frapper fort.
Son procès fût expéditif. Il s’est tenu dans un Tribunal spécial où officiait Christian Valentin et Samba Ndiaye qui siégeait au nom du gouvernement de Senghor.
La sentence fût très sévère !
Pape Fall a été condamné à être enrôlé, sans délai, dans l’armée nationale et transféré à la frontière bissau-guinéenne où la guerre d’indépendance faisait rage entre le PAIGC de Cabral et les Portugais.
Ce fût alors la stupeur dans la famille Fall et dans tout le quartier à Baobab
Mais, 48 heures après le jugement, une clameur s’est emparée du quartier, lorsque les gens ont vu Pape Fall ramené à la maison par les Forces de Défense et de Sécurité. Il venait alors d’être réformé car Pape Fall était sourd d’une oreille, à cause d’otites à répétition lorsqu’était enfant.
Quel soulagement pour la famille et surtout pour la maman qui prît aussitôt la décision de l’exfiltrer et de l’envoyer à Lyon ou vivait un de ses oncles.
A Lyon, l’exilé Pape Fall, comme il se considérait, s’est inscrit à la faculté d’histoire où il fait de brillantes études. Mais Pape est resté avec ses convictions et son idéal de vie. Il adhéra alors à l’AESF (Association des Etudiants Sénégalais decFrance) / section Lyon, dont il devient assez rapidement un des piliers dans cette ville universitaire
Les étudiants sénégalais passés par Lyon à la fin des années 70 et début 80, peuvent en témoigner
Pape a été de tous les combats pour les défenses des intérêts des étudiants étrangers et des travailleurs immigrés en France.
Les foyers Sonacotra n’avaient pas de secrets pour lui. Pape a été en premier dans le combat pour l’alphabétisation des immigrés adultes qui étaient paumés face à une administration française sans concession.
Sa vocation d’éducateur et ses qualités de pédagogue, Pape Fall les tient certainement de son père Bassirou Fall, normalien, et grand éducateur.
Son jeune frère Zacaria, le benjamin de la famille, vit à Londres et a emprunté le même chemin, celui d’enseignant.
La générosité de cette famille, s’est irriguée jusqu’à ce dernier de la fratrie, Zac, qui n’a pas connu son père, arraché à l’affection de la famille, l’année de sa naissance, en 1967. Cette générosité a conduit Zac, durant la période du COVID 19, à s’inscrire à Londres parmi les enseignants volontaires, chargés de donner des cours particuliers aux enfants des parents travaillant à l’hôpital. C’est ainsi aussi qu’il a chopé 4 fois le Covid, mais a toujours réussi à s’en débarrasser. Respect Zac !
L’affection de la famille de Lyon, en région parisienne, Pape Fall au Lycée d’Aubervilliers en Seine Saint-Denis (93) et son épouse Martine Fall à l’INSSEP à Vincennes, coïncide avec la création du Forum Res Publica Disso, à Paris.
Une Association de la Société Civile sénégalaise en France, créée 3 ans après la première alternance démocratique en 2000, au Sénégal.
C’est donc naturellement que Pape Fall a intégré cette association dont il fût le trésorier jusqu’à la fin de ses jours.
En fin2007, au moment des discussions à Dakar entre les partis d’opposition (PS, AFP, LD, PIT, RTA/S, TEKKI, MDRS, RND etc… ) et la Société Civile, pour élaborer les Termes de Références des Assises Nationales du Sénégal, feu Mohamed Mbodji, alors Président du Forum Civil s’est rapproché du Forum Res Publica-Disso.Sa démarche avait pour but, d’associer la Diaspora sénégalais à la rédaction des TDR des AN et plus tard à ses travaux
C’est ainsi que le Forum Res Publica-Disso fût la première organisation de la Diaspora à être partie prenante des ANS, ayant elle-même participé à la rédaction des TDR et à toutes les étapes du processus.
Pape Fall, a été le Trésorier du Comité France des Assises Nationales avec une rigueur absolue dans la gestion des fonds collectés et un engagement total.
Malgré sa maladie que très peu d’entre nous savait, Pape a été un artisan important du Comité France des Assises Nationales du Sénégal et un pilier indispensable.
Entre juin 2008 en Décembre 2008, date de production et de remise du rapport du comité France des Assises Nationales, Pape Fall a été présent à toutes nos réunions et consultations citoyennes.
Depuis Paris, en passant par les différentes villes de banlieue comme Saint-Denis, Mantes-LaJolie, Cergy Pontoise etc, Pape a sillonné la France avec nous, du Nord au Sud, d’Est en Ouest.
A Lille, Rouen, Bordeau et Marseille avec souvent un ou deux membres du Bureau National des Assises au premier desquels le Doyen Amadou Mahtar Mbow, Général Mansour Seck, Général Keita, feu Mansour Kama ou Mohamed Mbodji etc, Pape a toujours été là, discret, espiègle, mais oh combien pertinent dans ses prises de parole.
Régulateur des débats lorsqu’il sentait que ça pouvait partir en vrille, Pape avait cette expérience de la gestion des dynamiques de groupe.
En 2012, après avoir pris connaissance des résultats du 1er tour de l’élection présidentielle de février 2012 qui a qualifié Abdoulaye Wade et Macky Sall pour le 2eme tour, Pape Fall nous confiait, le 3 mars 2012, à l’hôpital Saint Antoine à Paris : “Les gars, ils nous ont eus.”. Il s’est ensuite retourné avec son drap le visage face au mur.
Sa maladie avait alors pris le dessus et malgré qu’il gérait tout ça avec courage, beaucoup de pudeur et de dignité, Pape Fall savait certainement qu’il nous voyait pour la dernière fois.
Trois jours après, le 6 mars 2012, Pape Fall s’est éteint laissant dernière lui une famille aimante avec Martine, son épouse, Nguiraan son fls ainé et Rémy, le benjamin.
Puisse la Terre de Yoff, lui soit légère et qu’Allah SWT l’accueille au Paradis Firdawsi. Amine
A travers, les témoignages qui suivent, vous pourrez juger de la dimension de l’Homme, Pape Fall. Vous verrez combien il était aimé et respecté.
Tout cela méritait, que nous lui rendions un vibrant hommage, en ce 6 mars 2024, 12ème anniversaire de son décès et où le Sénégal vit des moments incertains, comme en 2012.
A dieu, l’ami !
LES MANIFESTATIONS POLITIQUES «DIFFERENT» L’EXPLOITATION COMMERCIALE
Contrairement à l’annonce faite par les autorités, à partir de mi-février, l’exploitation commerciale du Bus rapid transit (Brt) tarde encore.
Contrairement à l’annonce faite par les autorités, à partir de mi-février, l’exploitation commerciale du Bus rapid transit (Brt) tarde encore. Le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, Mansour Faye, justifie ce retard par les manifestations politiques. En outre, Mansour Faye qui a effectué une visite de chantiers, hier mardi, a affirmé que de 2012 à 2024, le Sénégal a investi plus de 500 milliards de FCFA dans la réalisation de ponts, d’autoponts et autres ouvrages de franchissement.
Le Bus rapid transit (Brt) ne sera pas disponible pour une exploitation commerciale dans les prochains jours. Interpellé sur la question lors d’une visite des chantiers de l’autopont de Front de terre, du Train express régional (Ter) et sur la nationale n°1 à hauteur de Diamniadio, le ministre des Infrastructures, des Transports Terrestres et du Désenclavement, Mansour Faye, a dit que les manifestations qui ont eu lieu après le report de la présidentielle, ont causé des dégâts sur les installations, reportant ainsi, dit-il, «l’exploitation commerciale».
Mansour Faye s’est aussi prononcé sur les ouvrages de décongestion de la capitale dont le pont de Front de Terre, long de 600 mètres. «Il va améliorer la mobilité sur l'avenue Bourguiba, la descente sortie de l'autoroute, la route vers l'hôpital de Grand Yoff et en allant aussi vers Liberté 6», soutient-il, tout en espérant que «le pont va contribuer non seulement à améliorer le cadre de vie au niveau de cette zone». Autre chantier visité, l'ouvrage réalisé sur la route nationale n°1 à Diamniadio permet de raccorder le Marché d'intérêt national, la Gare des gros porteurs, le pont de de franchissement du Ter. Une fois achevé, l’ouvrage assurera une fluidité de la circulation à Diamniadio. La fin des travaux est attendue à la fin de cette année 2024.
Bref, faisant une sorte de bilan des réalisations du régime de Macky Sall, en termes d’infrastructures, Mansour Faye déclare que plus de 500 milliards de FCFA ont été investis dans la construction de ponts, d’autoponts, d’ouvrages de franchissement, en 12 ans. «De 2012 à maintenant, le Sénégal a réalisé des ponts, des autoponts et des ouvrages de franchissement pour plus de 500 milliards de FCFA». Il s’agit, entre autres, d’une trentaine d’autoponts, de ponts réalisés et d’autres ouvrages sous les autoroutes et des infrastructures en cours de réalisation dans le cadre du Programme spécial de désenclavement.
PASTEF RECADRE SÈCHEMENT LE PDS
Le parti dénonce l'usage de Sonko comme variable d'ajustement. Il dit ancrer ses positions dans les principes, non dans le jeu d'alliances de circonstance
SenePlus publie le communiqué des députés de Pastef daté du 5 mars 2024 en réaction à la sortie de leurs homologues du PDS le même jour conditionnant le vote du projet de loi d'amnistie prévu ce mercredi 6 mars à l'adhésion de Yewwi, calition impliquant le parti d'Ousmane Sonko.
"C'est avec amusement que nous avons lu le communiqué du PDS qui sent à mille lieues le manque de sérieux et la manipulation.
Depuis le début de la XIV législature, nous n'avons jamais travaillé ensemble. Nous n'avons ni les mêmes convictions ni les mêmes trajectoires.
Pour preuve, nous avons récemment voté contre leur proposition de mise sur pied d'une commission d'enquête parlementaire sur la chimérique accusation de corruption de membres du Conseil constitutionnel.
Il est heureux qu'ils déclarent ne pas avoir de conviction sur ce qui est en train de se faire et de se passer et de se complaire dans une position de suiviste.
Nous concernant, nous ne nous occupons en rien de ce que font les autres, nos actes, nos positions et attitudes étant le fruit d'une analyse minutieuse de toutes les situations qui se présentent à nous.
Le fait pour eux de ne pas voter devrait être une position de principe assumée car ils ont toujours demande la réouverture d'un procès.
Nous n'avons jamais été demandeurs d'une loi d'amnistie et nous n'acceptons nullement que des causes soient plaidées en utilisant Ousmane Sonko comme prétexte.
Les Sénégalais sont éminemment intelligents."
LE «PARDON» DE MACKY AU DEFI DE LA JUSTICE DES VICTIMES !
L’Assemblée nationale va examen en procédure d’urgence du projet de loi n°05/2024 portant amnistie
Le projet de loi n°05/2024 portant amnistie sera examiné aujourd’hui par l’Assemblée nationale. Proposée par le chef de l’Etat, pour « apaiser le climat politique et social, renforcer la cohésion nationale, et consolider le dialogue national... », cette loi est fortement décriée par des familles des victimes des manifestations politiques de mars 2021 à nos jours qui parlent de stratagème pour soustraire de la justice des personnes qui ont tué ou commis des bavures.
L’Assemblée nationale va examiner ce jour, en procédure d’urgence le projet de loi n°05/2024 portant amnistie. Annoncée par le chef de l’Etat, Macky Sall dans son discours lors de la cérémonie d’ouverture du dialogue national tenue le 26 et 27 février dernier et adoptée en Conseil des ministres du 28 février, cette loi a pour but « d’apaiser le climat politique et social, de renforcer la cohésion nationale, de consolider le dialogue national... ».
Elle vise dans son champ d’action tous les faits, « susceptibles de revêtir la qualification d’infraction criminelle ou correctionnelle, commis entre le 1er février 2021 et le 25 février 2024 tant au Sénégal qu’à l’étranger, se rapportant à des manifestations ou ayant des motivations politiques y compris celles faites par tous supports de communication, que leurs auteurs aient été jugés ou non ». Toutefois, il faut dire que cette loi est loin de faire l’unanimité. Les familles des victimes des différentes manifestations politiques de mars 2021 à nos jours, des organisations de défenseurs des droits de l’homme comme la Section sénégalaise d’Amnesty international mais aussi des universitaires s’opposent à cette décision du chef de l’Etat qu’il qualifie de «prime à l’impunité ».
Ils estiment que le président Macky Sall cherche à se protéger et protéger ses partisans impliqués dans les violences ayant conduit à la mort des jeunes Sénégalais, lors de ces manifestations, d’éventuelles poursuites judiciaires après son départ du pouvoir. En effet, alors que la justice sénégalaise peine à enclencher les enquêtes envisagées parles autorités sénégalaises pour faire la lumière sur toutes les victimes de ces manifestations, plusieurs actions judiciaires sont annoncées contre certains responsables du régime en place notamment pour torture et crimes contre l’humanité dans certains pays étrangers comme en France, au Canada, aux Usa mais aussi au niveau de la Cpi (Cour pénale internationale).
Un dossier de 710 éléments-preuves portant sur des « exactions » déposé sur la table du procureur de la CPI par Juan Branco
En conférence de presse à Paris, le 22 juin 2023 dernier, l’avocat français du maire de Ziguinchor et leader du parti Pastef dissout, Me Juan Branco, a dit avoir reçu « 4.500 éléments de preuve » dont « 710 éléments portant sur des « exactions » du pouvoir sénégalais, sélectionnés par son équipe, et contenus dans un document de 170 pages pour servir de support à la demande d’enquête à la CPI. Avec des vidéos et photos à l’appui, l’avocat avait engagé la responsabilité personnelle du président Macky Sall dans les exactions qu’il a qualifié de « crimes contre l’humanité commis dans le cadre d’une attaque généralisée et systématique de la population civile » sénégalaise. En effet, citant « la livraison de 104 tonnes d’armes à la présidence au deuxième semestre 2022 », il a indiqué que « la présidence de la République, elle-même, en tant qu’institution, a mis en place des commandes d’armes particulièrement massives dont nous avons retracé le cheminement ».
Poursuivant son propos, l’avocat de Sonko soulignant avoir établi le « meurtre de 50 personnes entre mars 2021 et juin 2023, et plusieurs milliers de détentions arbitraires et d’atteintes à la vie et blessures » a précisé que sa «démarche va entraîner pour les personnes visées des conséquences pour le restant de leurs jours, carles crimes qui ont été commis sont imprescriptibles ».
Le pole crimes contre l’humanité du tribunal judiciaire de paris également saisie
Loin de s’en tenir-là, Me Juan Branco a également annoncé une plainte en France devant le Pôle crimes contre l’humanité du tribunal judiciaire de Paris. Dans un article publié le 21 juin, le journal français « Le Figaro » a révélé au sujet de l’identité des personnalités visées par l’avocat français, le nom de l’ancien ministre de l’Intérieur Antoine Diome, le général Moussa Fall, Haut commandant de la gendarmerie, « ainsi que 112 autres individus ». Selon toujours ce journal français, Me Branco se base sur « 4500 éléments de preuve recueillis » par son cabinet.
« Je suis l’avocat de nombreuses parties civiles sénégalaises et, pour certaines, françaises. Nous avons recueilli 4 000 éléments de preuve vérifiés depuis mars 2021, dont 710 ont été conservés dans le cadre de cette procédure », avait indiqué Me Branco lors de ce face-à-face avec des médias français mais aussi des représentants de médias étrangers à l’hôtel Royal Monceau à Paris, ce 22 juin là.
Pour rappel, dans deux arrêts rendus le vendredi 12 mai 2023, la Cour de cassation qui avait été saisie par deux Syriens, accusés de crimes contre l’humanité et crimes de guerre commis dans leur pays parle Pôle « crimes contre l’humanité » du tribunal judiciaire de Paris avait reconnu la « compétence universelle » de la justice française en ordonnant la poursuite des procédures initiées par ce Pôle « crimes contre l’humanité ». Quelques jours après cette décision historique, les juges d’instruction du Pôle crimes contre l’humanité du Tribunal judiciaire de Paris ont ordonné, le 19 juillet 2023, la mise en accusation devant la Cour d’assises de Majdi Nema, alias Islam Alloush, ancien dirigeant du groupe rebelle islamiste syrien Jaysh al Islam. De même, trois des hommes forts de l’appareil répressif du régime de Bachar El Assad, arrêtés en 2013 pour la mort de deux Franco-Syriens, ont été renvoyés par ce tribunal de Paris devant les Assises pour complicité de crimes contre l’humanité et de délits de guerre. Il s’agit entre autres de, Ali Mamlouk, Jamil Hassan et Abdel Salam Mahmoud.
Le président Macky Sall, A ntoine Diome, le général Moussa Fall ainsi que 109 autres individus visés par la loi de « Sergueï Magnitski » au Canada
Sous la houlette de Me Pape Kanté, avocat au Barreau du Québec/Canada, 16 citoyens canadiens d’origine sénégalaise demandant une application de la loi de « Sergueï Magnitski » ont adressé le 23 juin dernier une lettre au Premier ministre canadien, Justin Trudeau. Dans cette missive dont nous détenons une copie, ces Sénégalais d’origine demandent au chef du gouvernement canadien l’application de la loi de « Sergueï Magnitski » contre des autorités sénégalaises citées dans la commission des crimes du mois de juin 2023 pour violation des droits de l’homme et de la Loi sur les mesures économiques spéciales (L.C.1992, ch.17). Ce texte baptisé en mémoire de l’avocat russe mort en prison « Magnitski », permet au gouvernement canadien d’imposer un gel des avoirs financiers ou un interdit de séjour aux dirigeants et fonctionnaires étrangers qui se sont rendus coupables de graves violations des droits de la personne. Dans le viseur de ces citoyens canadiens d’origine sénégalaise, se trouvent différentes personnalités dont le président Macky Sall, des membres de sa famille biologique, l’ancien ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Diome, l’actuel patron de la Gendarmerie nationale, le général Moussa Fall, ainsi que 109 autres individus. Parmi ceux-ci, on distingue des membres du cabinet présidentiel, des ministres du gouvernement, des gouverneurs, des préfets, des responsables des Forces de défense et de sécurité (Fds), des cadres diplomatiques étrangers, des hommes d’affaires, des responsables et militants du parti au pouvoir et des « nervis ».
Dans le cadre de cette procédure, ces Sénégalais d’origine ont rencontré des membres du Caucus des parlementaires, qui est une association de parlementaires qui se regroupent en fonction de leurs choix politiques au sein d’une chambre de Parlement.
Aux USA, des plaintes annoncées dès la chute du régime
Aux États-Unis également, des actions judiciaires sont annoncées contre le président Macky Sall qui fait déjà l’objet d’une procédure pour son implication dans les contrats pétroliers et gaziers avec son frère Aliou Sall et Frank Timis. Sous la houlette de responsables du parti Pastef ! Ces derniers disent attendre que la fin de son mandat à la tête du pouvoir exécutif pour enclencher la justice américaine sur la base de plusieurs lois et réglementations visant à tenir les responsables gouvernementaux étrangers responsables de la torture et des violations des droits humains. Parmi ces textes, on peut citer la loi sur la protection des victimes de torture de 1991 (Torture Victim Protection Act - TVPA) qui permet d’intenter des poursuites civiles aux Etats-Unis contre des responsables gouvernementaux étrangers qui ont commis des actes de torture ou des exécutions extrajudiciaires, à condition que toutes les voies de recours locales disponibles aient été épuisées. Idem pour le Statut sur les Tortures Aliènes (Alien Tort Statute - ATS) qui permet également aux non-citoyens américains de déposer des plaintes dans les tribunaux fédéraux américains pour violations du droit international contre des responsables gouvernementaux étrangers présumés impliqués dans des abus des droits humains. Dans la même dynamique, on cite également le recours à la loi Magnitsky (2012) et la loi globale Magnitsky (2016) qui autorise le gouvernement américain à sanctionner des responsables gouvernementaux étrangers partout dans le monde considérés comme des contrevenants aux droits humains, à geler leurs actifs et à leur interdire l’entrée aux Etats-Unis.