Baadoolo - Benno Yewwi Sonko
Il est ligoté politiquement. Mais depuis sa cellule, Sonko, entend surement résonner l’écho des tractations autour de l’amnistie. Ce mercredi, va se jouer à l’hémicycle un festival d’impunité. Sous le rythme d’une décrispation. Les députés de la majorité s'activent déjà pour les préparatifs. Mais dans la décoration, ceux de Pastef ne sont pas en reste. Même si, en attendant le tintamarre, Birame Souleye Diop et ses camarades sont dans le «ni oui ni non». Car il faut le reconnaître, l’autre enjeu c’est Benno Yewwi Sonko.
Remise du rapport du dialogue lundi Le Président a saisi le Conseil constitutionnel le même jour
Le président de la République ne perd plus de temps. Il a hâte de connaître la décision du Conseil constitutionnel sur les conclusions du dialogue national. «Le Président Macky Sall compte saisir le Conseil constitutionnel pour recueillir son avis sur les questions de la date de l’élection et de l’après 2 avril», avait indiqué la note de la présidence qui a sanctionné la remise du rapport, dans la matinée du lundi. Eh bien, Emedia a appris que le Président Macky Sall a effectivement saisi les 7 «Sages» dans l’après-midi du même jour. Ces derniers vont dire si la date du 2 juin entre «dans les meilleurs délais» qu’ils avaient recommandés pour la tenue de l’élection présidentielle, après avoir annulé le report. Si le président sortant, qui a décidé de partir tout de même le 2 avril, doit rester en fonction jusqu’à l’installation de son successeur, comme le dispose l’article 36 alinéa 2 de la Constitution. Si le président de l’Assemblée nationale va assurer l’intérim et organiser l’élection. Et surtout, si on doit reprendre ou poursuivre le processus électoral avec les 19 candidats retenus.
Sites d’orpaillage de Kédougou 39 morts dans les éboulements en 2023
Ce n’est pas la première cause des décès à Kédougou, mais les éboulements dans les sites d’orpaillage deviennent très sérieux avec 39 morts sur les 137 enregistrés au Centre hospitalier régional Amath Dansokho en 2023. Des chiffres fournis par le directeur de l’hôpital, El Hadji Amadou Dieng, lors d’un entretien avec l’Aps. «Les 34 décès sont dus aux accidents sur la voie publique et les 64 autres concernent des noyades, des morsures de serpent et des électrocutés par la foudre», a-t-il expliqué.
Serigne Modou Guèye, leader de l’Up/Bëgg sa reew - «Avec cette amnistie, Macky veut se protéger et protéger les siens»
Le chef de l’Etat a motivé la loi d’amnistie envisagée par une «volonté de pardon et de réconciliation». Mais le leader de l’Union patriotique (Up/Bëgg sa reew) en a une autre explication. «A travers cette loi d’amnistie, le Président Macky Sall veut se protéger et protéger les siens, ses proches. C’est une loi injuste, scélérate et génitrice d’impunité», a dit Serigne Modou Guèye. Il s’étonne que l’on puisse passer l’éponge sur des faits aussi graves et qui ont coûté la vie des jeunes lors de ces manifestations. «Ces morts ne doivent pas passer par pertes et profits. Il faut qu’on respecte le peuple sénégalais souverain», a-til insisté. Le marabout et chef de parti de conclure : «Les auteurs de violences inouïes au sujet de l’affaire Ousmane Sonko/Adji Sarr doivent payer. Les dévaliseurs des caisses de l’Etat sous le régime en place ne doivent rester sans être inquiétés. Au nom de la justice, ils sont appelés à répondre de leurs délits. La République est au-dessus de nous tous.»
Propagande électorale dans les médias Le Cnra met en garde contre l’utilisation des émissions du ramadan à des fins politiques
En perspective du ramadan, le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra) a attiré hier l’attention des médias sur la propagande politique dans les grilles de programmes de ce mois. Dans le communiqué publié par l’organe de régulation, il est question de l’interdiction de diffusion de contenus de nature à constituer une menace sur la stabilité nationale et la cohésion sociale, à tourner en dérision la religion ou provoquer une confrontation entre les religions, les confréries ou les communautés. «Par ailleurs, dans ce contexte pré-électoral, le Cnra met en garde contre l’utilisation des sketches et émissions ramadan pour la diffusion de contenus politiques, notamment ceux faisant la propagande en faveur de candidats ou s’attaquant à d’autres», a prévenu l’organe de régulation des medias.
Projet de loi d’amnistie Le parti Awalé dénonce un «acte de trahison»
Le parti Awalé estime qu’avec le projet de loi d’amnistie «le président de la République vient de poser, suite au dialogue fantaisiste, le premier acte de trahison qu’il qualifie de pardon ou réconciliation nationale». Dans un communiqué, Dr Abdourahamane Diouf et ses camarades pensent que cette loi vise à empêcher des poursuites contre des gens qui ont commis des crimes. «Le parti Awalé réfute catégoriquement cette volonté de neutraliser les poursuites pénales contre toute personne susceptible d’être inculpée de meurtre, d’assassinat ou destruction de biens publics ou privés», soulignent-ils. Ce parti de l’opposition considère que «ce projet d’amnistie compromet sérieusement la quête légitime de vérité et de justice pour les victimes et leurs familles, tout en sapant les efforts déployés en vue d’une réconciliation nationale authentique».
LE SÉNÉGAL INDÉPENDANT AU RYTHME D'UNE DIZAINE DE LOIS D'AMNISTIE
Si ces textes visent l'apaisement, certains jugent qu'il faut d'abord dessiner les responsabilités. Retour sur l'historique de ce mécanisme mobilisé après chaque crise majeure
En 64 ans de vie politique et institutionnelle, les députés sénégalais ont voté une dizaine de projet de lois d’amnistie, le dernier étant celui que l’Assemblée nationale va examiner, mercredi, en séance plénière.
L’adoption de ce projet de loi permettra de couvrir tous les faits, susceptibles de revêtir la qualification d’infraction criminelle ou correctionnelle, commis entre le 1er février 2021 et le 25 février 2024 et rapportant à des manifestations ou ayant des motivations politiques, a-t-on expliqué dans l’exposé des motifs de ce projet de loi.
A l’ouverture du dialogue qu’il a initié, les 26 et 27 février, le président Macky Sall justifiait cette loi d’amnistie générale, en disant qu’elle s’inscrit dans un esprit de réconciliation nationale.
Selon le décret présidentiel, cette amnistie concerne ”tous les faits, susceptibles de revêtir la qualification d’infraction criminelle ou correctionnelle, commis entre le 1er février 2021 et le 25 février 2024 tant au Sénégal qu’à l’étranger, se rapportant à des manifestations ou ayant des motivations politiques y compris celles faites par tous supports de communication, que leurs auteurs aient été jugés ou non”.
Si une partie de l’opinion publique, notamment des intellectuels, des universitaires et des leaders politiques se sont élevées contre ce mécanisme juridique, appelant d’abord à faire justice pour situer les responsabilités, les lois d’amnistie, dans leur esprit, sont définies comme étant des lois de pardon et d’oubli qui profitent entièrement à des sociétés qui vivent de violents clivages qu’il leur faut dépasser et ne sont votées qu’exceptionnellement.
‘’Puis-je voter une loi d’amnistie avant de savoir ce qui est arrivé à Didier Badji ? En général, une loi d’amnistie est votée après tous les jugements. Vérité d’abord et puis pardon peut-être ensuite. J’attends le projet de loi d’amnistie pour donner mon avis’’, a réagi par exemple l’opposant et député Guy Marius Sagna sur son réseau social Facebook à l’annonce de ce projet de loi.
L’adjudant-chef de la gendarmerie, Didier Badji, en service à l’Inspection générale d’Etat est porté disparu depuis le 18 novembre. Il était au moment de sa disparition avec le sergent Fulbert Sambou, en service au service des renseignements, dont le corps a été repêché en mer.
Dans un manifeste réunissant plus de 200 signataires et rendu public le 1er mars dernier, le Collectif des universitaires pour la démocratie (CUD) dit alerter sur les dangers de la loi d’amnistie générale annoncée par le chef de l’État, Macky Sall. Pour ces intellectuels, effacer les crimes du passé reviendrait à bafouer la mémoire des victimes et à fragiliser les fondements de l’Etat de droit. Refuser l’oubli forcé est la seule voie pour respecter les principes républicains, indiquent-ils.
Des délits et infractions politiques pour l’essentiel
L’éventuelle validation par les parlementaires d’un projet de loi ayant pour objet l’amnistie des infractions consécutives aux manifestations politiques interroge notre rapport à l’Histoire. (…) D’un point de vue anthropologique, l’existence programmée de cette loi amnistiante questionne nos rapports au Réel, écrivent les auteurs de la tribune en faisant allusion à ce projet de loi adopté mardi par la commission des lois de l’Assemblée nationale.
La loi d’amnistie de 1967, avec son caractère rétroactif sur l’ancien président du Conseil du gouvernement Mamadou Dia, gracié en 1974 après 12 ans de détention, et celle de 1991 relative à la question casamançaise de 2005 ont marqué les esprits. Il n’en demeure pas moins que ce mécanisme juridique a été également mis en branle pour la première fois dans l’histoire politique et institutionnelle du pays en octobre 1960.
La loi d’amnistie a été aussi initiée en 1964, en 1967, en 1981, en 1988, en 2004.
Dans un rapport de l’Assemblée nationale datant de mars 1961, il est dit que l’amnistie de 1960 concernaient les incidents survenus à Tivaouane en juin 1959 et ceux de Fatick du mois de juillet 1960.
L’Ordonnance numéro 60-032 du 18 Octobre 1960 portant amnistie ‘’des évènements regrettables étant survenus à Tivaouane et à Fatick les 20 Juin 1959 et 28 Juillet 1960 le Gouvernement a cru devoir amnistier les infractions commises au cours ou à l’occasion de ces évènements’’, peut-on lire dans ce document. Il parle d’une ‘’amnistie spéciale de circonstance’’.
Trois ans plus tard, une autre loi d’amnistie visant des atteintes à la sûreté intérieure et extérieure de l’Etat a été adoptée en janvier 1964.
Cette loi exprime ‘’la volonté de rechercher la paix tant sur le plan intérieur que dans les relations avec l’extérieur. Elle juge opportun de prendre des mesures d’apaisement et d’oubli à l’heure où le Gouvernement Sénégalais a acquis une puissance politique suffisante’’, renseigne le professeur de droit à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, Meissa Diakhaté.
Dans un article publié sur le site internet du Centre de recherche, d’expertise et de formation sur les institutions constitutionnelles, les administrations publiques, la gouvernance financière et la légistique en Afrique (CERACLE), il fait également référence à loi d’amnistie du 24 Février 1967 qui visait l’atteinte à un ‘’intérêt politique de l’Etat ou à un droit politique des citoyens’’.
L’universitaire fait aussi référence à celle de mars 1976 devant couvrir les crimes et délits politiques commis entre le 25 février 1967 et le 31 décembre 1975. Cette loi n’est pas sans rappeler ce qu’il était convenu d’appeler l’affaire du président Mamadou Dia et de ses quatre ministres (Valdiodio ndiaye, Ibrahima Sarr, Joseph Mbaye, Alioune Tall). Graciés et libérés par Léopold Sédar Senghor en mars 1974, ils seront amnistiés en avril 1976, un mois avant le rétablissement du multipartisme au Sénégal.
Il s’en suivra également la loi d’amnistie de mai 1981 devant couvrir essentiellement les délits commis pour des motifs politiques entre le 31 décembre 1975 et le 31 décembre 1980.
Cette énième initiative d’une loi amnistiante avait la particularité de se limiter aux seuls délits politiques et par conséquent n’avait pas de compétence sur les faits de corruptions et de détournements de deniers publics. Le vote de cette loi en juillet 1981 coïncidait notamment avec la création de la Cour de Répression de l’Enrichissement illicite (CREI).
La question casamançaise
Sa circonscription aux infractions liées à des activités politiques se justifiait par le fait, disait-on, du contexte de prélèvement exceptionnel de solidarité nationale au profit du monde rural et de l’importance que le Gouvernement attachait à la lutte contre les infractions portant une atteinte grave à l’économie nationale.
Si la loi d’amnistie a été généralement mise en branle au sortir de contextes électoraux très souvent marqués par des événements politiques tragiques, elle a toutefois été initiée en 1988, en 1991 et en 2004 pour des délits en lien avec le conflit en Casamance survenu en décembre 1982.
Docteur en Histoire moderne et contemporaine, Mamadou Yéro Baldé, renseigne que la loi d’amnistie de juin 1988 visait essentiellement les infractions criminelles ou correctionnelles commises entre le 1er janvier 1982 et le 31 juillet 1987, en relation avec les événements dits de Casamance. Cette amnistie était également élargie aux événements politiques survenus à l’occasion de la préparation des élections de 28 février 1988.
Enseignant-chercheur au département d’Histoire et de Géographie de la faculté des sciences et technologies de l’éducation et de la formation (FASTEF, ex. ENS) de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, le docteur Baldé souligne également que la loi amnistiante de juillet 1991 s’est aussi inscrite dans le même sillage, relatif aux crimes et délits en lien avec les évènements dits de Casamance. Elle devait couvrir les infractions criminelles ou correctionnelles relatives notamment à l’importation, à la fabrication, à la détention et au transport, aux explosifs ainsi que tous engins meurtriers ou incendiaires, que leurs auteurs aient été jugés définitivement ou non, et commises entre le 19 mai 1988 et le 8 avril 1991.
Dans son article intitulé ”Décentralisation et enjeux politiques. L’exemple du conflit casamançais (Sénégal)”, publié en 1998, le chercheur Hassane Dramé évoque deux faits majeurs ayant motivé l’amnistie de 1991.
L’universitaire parle notamment de l’échec de la politique du tout militaire et du tout répressif ainsi que la radicalisation à partir de 1990, d’une partie du MFDC (Mouvement des forces démocratiques de Casamance, rébellion) du fait du contexte défavorable et de l’affaiblissement intérieur et extérieur de l’État sénégalais.
Au plan interne, la libération l’année précédente de l’Abbé Diamacoune Senghor et l’amnistie des principaux responsables du MFDC avaient permis de réorganiser le mouvement indépendantiste. Par ailleurs dans la même période, le Sénégal se relève d’une crise politique très tendue suite à la contestation par l’opposition des élections de 1988, renseigne M. Dramé.
Arrivé au pouvoir en mars 2000 à la faveur de la première alternance politique, le président Abdoulaye Wade qui avait promis de régler ce conflit en cent jours, a aussi initié une loi d’amnistie pour le dossier de la Casamance en juillet 2004, selon toujours l’universitaire Mamadou Yéro Baldé.
Le président Wade justifiait cette initiative par le fait qu’il souhaitait que toutes les forces vives de la Nation s’impliquent dans le seul combat qui vaille, celui de faire de notre pays, dans les meilleurs délais, un Sénégal émergent entretenu par une solidarité nationale dans le cadre du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD), qu’il avait initié, en 2001, avec ses homologues Sud-africain et Nigérian, respectivement Thabo Mbéki et Olusegun Obasanjo.
La dernière loi d’amnistie connue dans l’histoire politique et institutionnelle du Sénégal date février 2005. Il s’agissait d’un texte d’origine parlementaire qualifiée à l’époque des faits de loi scélérate, tendant à absoudre les actes criminels dont l’assassinat du juge Babacar Seye.
La Loi Ezzan, passé à la postérité sous l’appellation de son initiateur, Ibrahima Isidore Ezzan, député du Parti démocratique sénégalais (PDS) fait partie de celles qui ont marqué les esprits au Sénégal.
Elle visait notamment à amnistier de graves infractions en lien avec les élections générales ou locales ayant eu une motivation politique, situés entre le 1er janvier 1983 et le 31 décembre 2004 que leurs auteurs aient été jugés ou non et qui effaça entre autres, de la mémoire du greffe, l’assassinat du juge constitutionnel Me Babacar Sèye intervenu en 1993, rappelle le professeur de droit Meissa Diakhaté.
Selon cet universitaire, le Conseil constitutionnel avait déclaré que l’article 2 de la loi est non conforme à la Constitution, considérant que l’article 2 de la loi, en poursuivant un objectif de protection des intérêts d’une famille et les proches du défunt Babacar Sèye, Vice-président du Conseil constitutionnel, vise un but différent de celui pour lequel compétence a été conférée au législateur.
Il rappelle qu’à l’époque, le Conseil notait que c’est dans un but d’apaisement politique ou social que le législateur doit rechercher, dans l’exercice de la compétence que la Constitution lui reconnaît en matière d’amnistie, l’oubli de certains faits par l’effacement de leur caractère répréhensible.
Suite à son adoption en Conseil des ministres mercredi dernier, les membres de la Commission des lois, de la décentralisation, du travail et des droits humains de l’Assemblée nationale ont examiné ce mardi le projet de loi portant adoption d’une amnistie générale des faits en lien avec la politique entre février 2021 et février 2024.
Sa validation par le Parlement fera de ce mécanisme juridique sa dixième mise en branle en soixante-quatre ans de vie politique et institutionnelle.
Interrogé par l’APS, le professeur de droit public à l’UCAD, Meissa Diakhaté note que la seule différence par rapport aux initiatives précédentes se trouve “au niveau des contextes”.
L’universitaire faisait notamment allusion à certaines idées et formulation du projet de loi qui figuraient dans les amnisties antérieures. Il s’agit de l’expression “sont amnistiés de plein droit” (1976), “infractions commises par tous les moyens de diffusion publique” (1981). L’idée selon laquelle “les auteurs aient été jugés définitivement ou non” est également apparue dans la loi amnistiante de 1991, précise-t-il.
LE PDS SUIVRA LA POSITION DE YEWWI SUR LA LOI D'AMNISTIE
Les élus du parti libéral estiment qu'en cas de rejet du projet de loi d'administie par Yewwi ce mercredi 6 mars 2024, il vaudrait mieux le retirer. Leur vote dépendra donc exclusivement de la décision de la coalition d'Ousmane Sonko
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué des députés du PDS relatif au vote du projet de loi d'amnistie générale prévu ce mercredi 6 mars 2024 à l'Assemblée nationale.
"Les députés Parti Démocratique Sénégalais (PDS) du Groupe Parlementaire Liberté, Démocratie et Changement saluent l’initiative de Monsieur le Président de la République Macky Sall visant à apaiser le climat politique et social et à renforcer la cohésion nationale suite aux événements douloureux de Mars 2021.
Dans ce cadre, le projet de loi portant amnistie générale couvrant les faits liés aux manifestations politiques ayant eu lieu au Sénégal entre 2021 et 2024 sera présenté au vote demain 6 mars en plénière à l'Assemblée nationale. Ce projet de loi permettra la libération de M. Ousmane Sonko et lui offrira également une pleine et entière participation à la vie démocratique de notre pays, ainsi que lae libération de de nombreux jeunes sénégalais qui pourront rejoindre leurs familles à la veille du mois béni de Ramadan.
Le PDS, fidèle à sa longue tradition de dialogue, à ses valeurs de paix, de pardon, de réconciliation, de démocratie, est attaché à l'organisation d'une élection présidentielle inclusive. Ainsi, les députés PDS du groupe parlementaire Liberté, Démocratie et Changement entendent se conformer aux positions du groupe parlementaire Yewwi, qui est principalement concerné par ce projet de loi d’amnistie. Par conséquent, les députés du PDS voteront selon la position exprimée par les députés du groupe parlementaire Yewwi affilié à la formation politique de Monsieur Ousmane Sonko.
Toutefois en cas de refus du groupe Yewwi de voter la loi d’amnistie, il serait préférable que le texte soit retiré."
LOI D’AMNISTIE, LE COLLECTIF DES VICTIMES DANS LA RUE CE 9 MARS
Le collectif des victimes des événement de mars 2021 a déposé, mardi une déclaration de marche prévue le samedi 9 mars 21024 à partir de 9 heures, auprès du sous-préfet de Dakar.
Le collectif des victimes des événement de mars 2021 a déposé, mardi une déclaration de marche prévue le samedi 9 mars 21024 à partir de 9 heures, auprès du sous-préfet de Dakar.
La manifestation pacifique à laquelle seront conviés des militants des droits humains, les personnalités politiques et de la société civile ainsi que le grand public, “vise à demander justice pour les victimes des évènements de mars », lit-on dans le document.
Le collectif précise qu’une prise de parole aura lieu à la fin de la marche.
ALERTE SUR LES DANGERS DES SACHETS PLASTIQUES ALIMENTAIRES
Les aliments très chauds dans des sachets plastiques peuvent entraîner la production d’adipates et de phtalates, des substances cancérigènes dont la dose augmente avec la durée de conservation.
Au Sénégal, l’entrée en vigueur de la loi n° 2015-09 du 04 mai 2015 interdisant la production, l’importation, la détention, la distribution, et l’utilisation de sachets plastiques de faible micronnage et la loi n°2020- 04 du 08 janvier 2020 relative à la prévention et à la réduction de l’incidence des matières plastiques sur l’environnement n’ont guère changer le coutume des sénégalais. C’est devenu encore très prisé par les dakarois qui s’en procurent non pas pour y mettre des produits destinés à être utilisés ou transformés; mais plutôt pour se servir de la nourriture chaude près pour la consommation.
Pourtant, l’utilisation des sachets mis à part les dangers qu’ils génèrent sur l’environnement peut également engendrer des risques sur la santé de l’être humain. Un article publié par le site “santé-Éducation” a montré que les aliments très chauds dans des sachets plastiques peuvent entraîner la production d’adipates et de phtalates, des substances cancérigènes dont la dose augmente avec la durée de conservation. Ainsi, à en croire le site, des conséquences telles que les malformations de naissance, des dégâts sur le foie, les reins, le poumon et le système reproductif peuvent se produire.
Au quartier de Rebeuss, situé dans le Plateau, à Dakar, c’est la jeune vendeuse de la bouillie de mil qui détient l’audience. Entouré de plusieurs récipients de la bouillie de mil et de maïs avec des seaux remplis de lait caillé et la sauce “neuteri” (sauce à base de pâte d’arachide), Absa Diallo n’oublie jamais de mettre à côté les paquets de sachets plastiques qu’elle utilise pour vendre sa nourriture.
La jeune vendeuse déclare qu’elle ne peut pas se passer des sachets plastiques pour faire écouler sa nourriture. “je ne peux pas ne pas utiliser les sachets plastiques parce qu’il y a des personnes qui viennent pour acheter sans se munir de récipient et là, je serais obligé de la mettre dans les sachets plastiques”. La trentenaire de poursuivre que l’autre élément justificatif de la présence de ces derniers est de pouvoir servir les enfants parce qu’à chaud, dit-elle, “les enfants pourront tenir convenablement les sachets en cours de route pour l’école. Je ne pense pas qu’il y ait des dangers sur la santé parce que j’ai commencé cette méthode depuis mon enfance avec ma mère et je n’ai jamais entendu dire cela”.
Si Absa Diallo n’est pas convaincu des risques que les sachets plastiques peuvent engendrer, la clientèle, e revanche, reste inconsciente par rapport à son utilisation. A cet effet, une campagne de sensibilisation sur les dangers qu’ils peuvent entraîner sur la santé pourrait aider les populations qui jusqu’ici sont inconscientes des conséquences néfastes des sachets plastiques. Venu acheter de la bouillie de mil, son enfant au dos, Mame Diarra Gueye déclare : “j’ai accepté que l’on me mette la bouillie dans un sachet plastique parce que c’est plus pratique pour moi”. “j’étais juste de passage et donc je me suis dit d’en acheter pour mon enfant” affirme une cliente.
CONSEIL INTERMINISTERIEL SUR LES EAUX DE SURFACE, LES 15 RECOMMANDATIONS D’AMADOU BA
le Chef du Gouvernement a insisté sur l’urgence d’aborder la problématique de la mobilisation et la valorisation des eaux de surface dans un contexte où la ressource devient de plus en plus rare.
Le Premier ministre Amadou Ba a présidé ce mardi 5 mars 2024 un Conseil interministériel sur les projets de mobilisation et de valorisation des eaux de surface. Dans son propos introductif, le Chef du Gouvernement a insisté sur l’urgence d’aborder la problématique de la mobilisation et la valorisation des eaux de surface dans un contexte où la ressource devient de plus en plus rare.
« Nous sommes confrontés à un défi majeur, à savoir, assurer un approvisionnement adéquat en eau pour nos concitoyens, tout en veillant à la préservation et à la gestion durable de nos ressources hydriques. Nous devons être conscients des défis auxquels nous sommes confrontés. Les effets du changement climatique se font sentir de manière de plus en plus marquée, avec des pluies devenues imprévisibles et irrégulières. Nous devons, par ailleurs, faire face à une demande croissante en eau, tant pour les besoins domestiques que pour l’agriculture, l’industrie et la production d’énergie » a rappelé le Premier Ministre Amadou BA, non sans relever l’impact des nombreuses réalisations du Chef de l’Etat, en ce sens. C’est le cas, à titre d’exemple, du projet des agropoles, conditionné à une bonne maîtrise de l’eau pour garantir les productions agricoles, pastorales et piscicoles attendues.
*PLUS DE 398 MILLIARDS FCFA POUR LA MOBILISATION ET LA VALORISATION DES EAUX DE SURFACE*
L’objectif de l’Etat du Sénégal est d’élaborer une stratégie globale et cohérente impliquant tous les acteurs en charge de la ressource sachant que le potentiel des eaux de surface renouvelables sur le territoire national est estimé entre 40 et 50 milliards de mètres cubes par an répartis entre 07 bassins versants dont les bassins des fleuves Sénégal et Gambie, des cours d’eau au niveau de la Casamance, de la Kayanga, du Sine et du Saloum.
Actuellement plusieurs projets d’envergure sont en cours pour mobiliser et valoriser des eaux de surface. Parmi les projets à court terme figure le Projet de renforcement de la résilience des écosystèmes du Ferlo (PREFERLO – Phase 1 pour 530 millions m3/An), le Projet de mobilisation des eaux du bassin versant de Nianija-Bolong (PROMOREN pour 46,6 millions m3/An), le Projet intégré pour la sécurité de l’eau et de l’assainissement, composante amélioration de l’hydraulicité du lac de Guiers (PISEA pour 2,36 milliards m3/An), le Projet de sécurisation de la qualité des eaux du lac de Guiers (PRASEG pour 2,36 milliards m3/An).
Au total, plus de 271 milliards FCFA sont injectés dans les différents projets en cours. Une autre enveloppe de plus de 127 milliards FCFA est prévue à moyen terme pour d’autres projets à court terme. Plus de 928.000 emplois directs et indirects seront également créés.
Il convient de relever que la mobilisation et la valorisation des eaux de surface permettront d’aller vers une disponibilité de la ressource, en abondance et en permanence, durant toute l’année, ce qui constitue une belle opportunité de création d’emplois.
Aussi, 90.000 hectares exploitables seront sécurisés autour du lac de Guiers, pas moins de 232.000 hectares de terres dont 36.000 présentement salés, seront mis en valeur.
Outre la sécurisation des emplois agricoles, les activités pastorales et piscicoles seront impactées par les différents projets de mobilisation et de valorisation des eaux de surface. La promotion de l’équité territoriale, la restauration des écosystèmes et le développement d’activités artisanales et connexes seront également pris en charge.
*LES 15 RECOMMANDATIONS DU CHEF DU GOUVERNEMENT*
Au terme des échanges, le Premier Ministre Amadou BA a engagé le Gouvernent pour une mise en œuvre diligente des recommandations suivantes :
1)Le Ministre de l’Eau en relation avec le Ministre, Secrétaire général du Gouvernement prendra les mesures pour accélérer le processus d’adoption du Code de l’Eau qui vise à redynamiser le dispositif juridique et institutionnel de gestion des ressources en eau, à travers le Conseil supérieur de l’Eau et le Comité technique de l’Eau ;
2)Le Ministre de l’Eau finalisera et veillera à l’application de la stratégie d’amélioration de la qualité de l’eau ; à la modernisation et au renforcement du dispositif d’entretien et de suivi qualitatif et quantitatif des eaux de surface y compris la police de l’Eau ;
3)Le Ministre de l’Eau élaborera et mettra en œuvre un projet d’éradication des végétaux aquatiques envahissants en privilégiant la valorisation de plantes telles que le typha ;
4) Le Ministre de l’Eau en relation avec le ministre de l’Economie veillera à accélérer la mise en œuvre du Projet de Sécurisation de la Qualité des eaux du lac de Guiers (PRASEG) financé par l’Etat du Sénégal avec l’accompagnement du Royaume des Pays-Bas ;
5) Le Ministre de l’Eau en collaboration avec le ministre de l’Environnement et le ministre des Mines mettra en place un programme spécial de dépollution et de protection des eaux de la Falémé ;
6) Le Ministre de l’Intérieur en relation avec les ministres de l’Eau, des Collectivités territoriales, de l’Environnement et de l’Urbanisme prendra les mesures pour appliquer les textes visant à protéger les lacs et cours d’eau contre toute forme d’agression, notamment le décret n° 73-275 du 19 mars 1973 déclarant le lac de Guiers et ses abords zone protégée en procédant à la libération des emprises occupées ;
7) Le Ministre de l’Eau mettra en place un organe de concertation des usagers du lac de Guiers ;
8) Le Ministre des Finances procédera, dans le cadre du PREFERLO, en relation avec le ministre de l’Economie et le ministre de l’Eau, à la mobilisation des ressources nécessaires pour le paiement des impenses de la phase 1 et anticiper sur le financement de la phase 2 ;
9) Le Ministre des Finances prendra les mesures utiles, en relation avec le ministre de l’Eau, pour accélérer la mise en œuvre de la phase 1 du Projet intégré de Sécurité de l’Eau et de l’Assainissement (PISEA), et anticiper sur l’agenda de la phase 2 ;
10) Le Ministre de l’Economie prendra les dispositions pour diligenter, dans le cadre du projet de Mobilisation des Eaux de surface du bassin de Baobolong, l’instruction de la requête de financement auprès de la Banque islamique de Développement et du Royaume des Pays-Bas ;
11) Le Ministre de l’Eau en relation avec le ministre de l’Economie et le ministre de l’Agriculture procédera à l’inscription du Projet de restauration des trois (03) marigots dans le compact Sénégal/BAD dans le cadre de la Stratégie nationale de Souveraineté alimentaire, au même titre que les projets d’aménagement des lacs de Bakel et des vallées de Djikoye ;
12 Le Ministre de Finances en relation avec le ministre de l’eau veillera à mettre en place une redevance pour l’OLAC conformément à la loi portant sa création ;
13) Le Ministre de l’Eau soumettra, à validation, le projet de transfert interbassins à l’horizon 2035-2050 ;
14) Le Ministre de l’Eau en relation avec le ministre de Finances diligentera les études de définition d’un modèle de financement durable de la gestion des ressources en eau incluant, entre autres, le renforcement des ressources tarifaires, l’accroissement des dotations budgétaires et un ajustement favorable des taxes de prélèvement ainsi que le mode de gestion et d’exploitation des infrastructures ;
15) Le Ministre des Finances prendra les mesures douanières et fiscales utiles pour l’application des régimes exonératoires prévus dans les conventions de financement pour le Projet de Mobilisation de Ressources en Eau du Bassin versant de Nanija Bolong ( PROMOREN) et la phase 1 du PREFERLO.
LA GAMBIE DÉVOILE SON PLAN DE COUR INTERNATIONALE POUR JUGER YAHYA JAMMEH
La création d’une Cour internationale pour juger des crimes commis sous l’ère Yahya Jammeh se précise, alors que l’ancien président visé vit en exil en Guinée Équatoriale.
iGFM (Dakar) En Gambie, la création d’une Cour internationale pour juger des crimes commis sous l’ère Yahya Jammeh se précise, alors que l’ancien dictateur, qui a dirigé le pays de 1994 à 2017, vit en exil en Guinée Équatoriale. Des parlementaires ont terminé lundi 4 mars l’examen d’une loi pour un futur bureau du procureur dans le cadre d’une cour de justice hybride. Il s'agit de juger les multiples crimes commis sous ce régime.
Selon la loi analysée par les parlementaires, la cour hybride sera mise en place en deux temps. La loi destinée à créer le bureau du procureur, qui ne devrait pas être gambien, sera examinée et votée en mars. Le but étant qu’il commence son enquête très vite. La Cour hybride, elle, viendra ensuite et intègrera le bureau du magistrat instructeur.
Dans le même temps, le comité technique a commencé ses travaux prévus sur dix-huit semaines. Ses 12 membres, issus du ministère de la Justice, de l’ordre des avocats, de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), ou encore d’organisations de défense des victimes, doivent étudier les statuts juridiques et financiers de la future cour.
« Le but étant d’être prêt pour le sommet de la Cédéao en juillet », indique une bonne source.
Plusieurs points font déjà consensus. Le siège de la future cour devrait se trouver dans la capitale gambienne, à Banjul. Ses juges seraient à la fois Gambiens et étrangers, nommés a priori par la présidence de la Cédéao après études des candidatures par un comité de sélection.
Mais un point crucial entre dans l’équation : Yahya Jammeh est réfugié en Guinée Équatoriale. De multiples obstacles concernent une éventuelle extradition. Car la Guinée Équatoriale n’est pas membre de la Cédéao, mais le partenariat du pays avec l’organisation régionale pourrait mettre une forte pression sur Malabo pour livrer l’ex-président.
La cour devrait avoir compétence pour organiser des procès hors de Gambie : Yahya Jammeh pourrait donc être jugé à l’étranger si besoin. En tout cas, le ministère gambien de la Justice assure qu’il sera physiquement sur le banc des accusés et non pas jugé par contumace.
ME MOUSSA DIOP BÉNÉFICIE D’UNE LIBERTÉ PROVISOIRE
L’ancien patron de Dakar Dem Dikk est poursuivi pour offense au Chef de l’état, actes ou manœuvres de nature à compromettre la sécurité publique ou à occasionner des troubles politiques graves, diffusion de fausses nouvelles...
Ecroué depuis le 15 décembre dernier, l’ancien candidat à la présidentielle de 2024 vient d’obtenir une liberté provisoire assortie d’un contrôle judiciaire.
L’ancien patron de Dakar Dem Dikk, Moussa Diop, est poursuivi pour offense au Chef de l’état, actes ou manœuvres de nature à compromettre la sécurité publique ou à occasionner des troubles politiques graves, diffusion de fausses nouvelles, diffamation, contrefaçon de sceau de l’état, faux et usages de faux.
Pour rappel, lors d’un point de presse tenu en tenu en décembre, le président du mouvement AG Jotna a brandi des documents accusant l’ancien ministre de l’Energie, des Mines et de l’Industrie, Aly Ngouille Ndiaye d’avoir délivré une autorisation d’exploration et d’exploitation d’une mine dans le Nord du Sénégal ».
Le procureur de la République s’est autosaisi de l’affaire. À rappeler que l’ancien directeur général de Dakar Dem Dikk avait également cité d’autres supposés protagonistes notamment l’homme d’affaires Jean Claude Mimran, Mamadou Diagne Ndiaye du Cnoss, et même le président de la République.
RAMADAN ET SKETCH, LE CNRA MET EN GARDE CONTRE LA PROPAGANDE POLITIQUE
Les services de Babacar Diagne appellent à une vigilance sur les programmes afin d’éviter des sujets qui peuvent heurter la sensibilité des téléspectateurs ou provoquer une instabilité nationale.
Dans un communiqué datant du 5 mars, le Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA) interpelle les médias sur la diffusion de leur contenu ramadan notamment les émissions et sketchs sur le sujet. Les services de Babacar Diagne appellent à une vigilance sur les programmes afin d’éviter des sujets qui peuvent heurter la sensibilité des téléspectateurs ou provoquer une instabilité nationale.
«Le Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel attire l’attention des médias et les invite à davantage de vigilance dans le choix des programmes à diffuser pendant le mois de Ramadan. Le CNRA rappelle l’interdiction de diffusion de contenus de nature à:
constituer une menace sur la stabilité nationale et la cohésion sociale, tourner en dérision la religion, entraîner ou provoquer une confrontation entre les religions et les communautés »
Mettant l’accent sur le sens de la responsabilité de médias en cette période pré-électoral, le CNRA «met en garde contre l’utilisation des sketchs et émissions ramadan pour la diffusion de contenus politiques, notamment ceux faisant la propagande en faveur de candidats ou s’attaquant à d’autres ».
par Cheikh Tidiane Sow
IL EST ENCORE TEMPS
J’attendais de vous sincèrement, comme d’autres, en parallèle de vos « constructions infrastructurelles » un assainissement et un renforcement de nos institutions pour que le « plus jamais ça » après votre prédécesseur soit en effet « plus jamais ça ! »
Prenez le temps pendant qu’il est encore temps, d’organiser nos élections avant votre fin de mandat qui est fixée par la loi au 2 avril.
Prenez le temps pendant qu’il est encore temps de dénouer la crise que vous avez créée. Vous le savez sûrement comme moi, qu’une crise peut accoucher du pire comme du meilleur et j’ose espérer que vous ferez tout pour qu’advienne le meilleur pour le futur de notre chère République.
Puis-je vous rappeler ces paroles d’une chanson de Bob Dylan « waaw, ñaata néew wara tëdd ngir moom mu xam ni nit nu bëri saay nanu fii » « Yes, and how many deaths will it take 'til he knows, That too many people have died?” “Oui, et combien de morts faudra-t-il jusqu'à ce qu'il sache, Que trop de gens sont morts ? »
Je ne peux me résoudre à admettre que vous n’avez pas une part d’humanité et de conscience civique qui vous ferons lever tard la nuit pour penser et repenser à la situation dramatique dans laquelle vous vous êtes empêtré.
Je suis même convaincu que dans la solitude de votre station, vous vous dites « mais que diable ai-je fait à dieu pour me retrouver dans ce pétrin ? » Vous en êtes le principal responsable.
Ne faites œuvre de parjure, vous qui avez juré de respecter et de faire respecter la Constitution en étant l’un des garants, le principal garant. Quelle image, quelle leçon, quelle trace, quel exemple donnez-vous et laisserez-vous à notre jeunesse ?
J’attendais de vous sincèrement, comme d’autres, en parallèle de vos « constructions infrastructurelles » un assainissement et un renforcement de nos institutions pour que le « plus jamais ça » après votre prédécesseur soit en effet « plus jamais ça ! »
J’attendais de vous sincèrement que la patrie soit bien au-dessus du parti, que votre gouvernement soit vertueuse, que la liberté d’expression, la liberté de la presse, la liberté de manifester, ne fasse plus l’objet d’inquiétude.
J’attendais de vous qu’au seuil de votre non-éternité aux plus hautes fonctions de la République sénégalaise vous puissiez partir la tête haute, le conscience tranquille d’une mission hautement bien remplie pour qu’une fois enfin s’ouvre une séquence d’une fin de mandat paisible, harmonieuse, célébrée dans une communion et une émotion populaire et républicaine. Une séquence qui aurait permis de dire à tout le peuple sénégalais : Jaaraama mister président !
Hélas. J’attendais trop !
Je ne vous en veux pas. Il parait que les promesses n’engagent que ce qui y croient.
En tout cas, il est encore temps de prendre le temps dans le temps qu’il vous reste au sommet de l’État d’organiser nos élections suivant l’avis de notre Conseil constitutionnel.