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10 février 2025
MAHAMMED BOUN ABDALLAH DIONNE SALUE L’IDÉE DU DIALOGUE NATIONAL
L’ancien Premier ministre, Mahammed Boun Abdallah Dionne, candidat à la présidentielle, juge que rien ne doit être de trop, dans le respect des principes de droit, pour trouver une solution devant assurer ''l’apaisement'' et la ''réconciliation nationale'
Diamniadio, 26 fév (APS) – L’ancien Premier ministre, Mahammed Boun Abdallah Dionne, candidat à l’élection présidentielle, juge que “rien ne doit être de trop, dans le respect des principes de droit, pour trouver une solution devant assurer l’apaisement” et “la réconciliation” nationale.
Intervenant, lundi, à l’ouverture des travaux de la première journée du dialogue national, il a félicité le président de la République pour avoir organisé cette concertation qu’il a initiée en vue de trouver une date consensuelle pour la tenue de la présidentielle devant initialement se tenir le 25 février avant d’être reportée sine die.
“Rien ne doit être de trop dans le respect des principes de droit pour trouver une solution devant assurer l’apaisement et la paix sociale et la réconciliation”, a plaidé Mahammed Boun Abdallah Dionne, en présence des membres du gouvernement et de plusieurs acteurs politiques.
Des chefs religieux, représentants de syndicats et d’organisations de la société civile et des candidats recalés ont répondu à l’appel du président de la République.
Cette concertation devrait permettre au pays de trouver les moyens de résoudre la crise politique qu’il traverse depuis l’annonce du report de l’élection présidentielle du 25 février 2024.
Boun Abdallah Dionne estime qu’il est opportun d’accompagner cette initiative pour arriver à la fixation de la date de l’élection présidentielle.
Selon lui, il est important que le processus électoral se poursuive.
Dix-sept des dix-neuf candidats retenus par le Conseil constitutionnel ont fait part de leur décision de ne pas participer à cette rencontre, de même que plusieurs franges d’acteurs se réclamant de la société civile.
Le Sénégal est en proie à une crise politique née de l’annonce du report de l’élection présidentielle devant déboucher sur le choix d’un successeur au président Macky Sall, au pouvoir depuis 2012 et qui a renoncé à briguer un nouveau mandat de 5 ans.
Vendredi, seize des 19 candidats retenus par le Conseil constitutionnel ont fait part de leur décision de ne pas répondre au dialogue convoqué par le chef de l’Etat.
La convocation de cette concertation est le procédé choisi par Macky Sall préalablement à la détermination d’une nouvelle date pour l’élection présidentielle.
Il s’était notamment engagé, le 16 février, à pleinement exécuter une décision du Conseil constitutionnel invitant les autorités compétentes à fixer une date pour l’élection présidentielle, après que la juridiction a constaté l’impossibilité de l’organiser le 25 février, comme initialement prévue.
Dans cette même décision, le Conseil constitutionnel a jugé “contraire à la Constitution”, une loi adoptée par l’Assemblée nationale, repoussant au 15 décembre prochain la tenue du scrutin.
Cette loi parlementaire a été votée le 5 février, deux jours après que le président de la République a annoncé, lors d’un discours à la nation, l’abrogation du décret par lequel il avait convoqué les électeurs aux urnes le 25 février.
En prenant cette décision, le 3 février, il avait invoqué des soupçons de corruption concernant des magistrats parmi ceux qui ont procédé à l’examen des 93 dossiers de candidature et jugé recevables 20 d’entre eux.
MACKY SALL ANNONCE UNE LOI D'APAISEMENT DES TENSIONS DE 2021-2024
Selon le chef de l’Etat, l’amnistie et le pardon sont les principaux moyens pour permettre au Sénégal de surmonter les “moments difficiles” vécus par le pays au cours de cette période
Le chef de l’Etat a fait part, lundi, à Diamniadio, de sa décision d’adopter, mercredi, en Conseil des ministres, un projet de loi d’amnistie des faits ayant trait aux évènements politiques survenus dans le pays entre 2021 et 2024, lequel sera bientôt soumis à l’Assemblée nationale.
“Dans un esprit de réconciliation nationale, je saisirai l’Assemblée nationale dès ce mercredi après son adoption en Conseil des ministres, d’un projet de loi d’amnistie générale sur les faits se reportant aux manifestations politiques survenues entre 2021 et 2024”, a-t-il déclaré à l’ouverture du dialogue national qui se tient au Centre international de conférence Abdou Diouf (CICAD) de Diamniadio.
Selon le chef de l’Etat, l’amnistie et le pardon sont les principaux moyens pour permettre au Sénégal de surmonter les “moments difficiles” vécus par le pays au cours de cette période.
Macky Sall a souligné la nécessité de sauvegarder l’unité nationale et l’Etat de droit, entre autres, pour préserver la paix et les valeurs démocratiques du Sénégal.
AAR SUNU ELECTION MAINTIENT SON PRESSING
“Aar Sunu élection” (Protéger notre élection), un regroupement d’entités et d’acteurs se réclamant de la société civile, a de nouveau appelé, lundi, le chef de l’Etat, à fixer une date pour l’organisation de l’élection présidentielle avant le 2 avril
Dakar, 26 fév (APS) – “Aar Sunu élection” (Protéger notre élection), un regroupement d’entités et d’acteurs se réclamant de la société civile, a de nouveau appelé, lundi, le chef de l’Etat, à fixer une date pour l’organisation de l’élection présidentielle avant le 2 avril, date coïncidant avec la fin du mandat de 5 ans de Macky Sall à la tête du pays.
“Toutes les organisations membres de la plateforme Aar Sunu élection exigent du président de la République de prendre toutes les dispositions utiles pour fixer la date et organiser l’élection présidentielle de 2024 avant le 02 avril 2024, date marquant la fin de son mandat”, ont-ils indiqué lors d’une conférence de presse.
Les responsables de “Aar Sunu élection” ont rencontré la presse, lundi, à Dakar, alors que devait s’ouvrir à partir de 16 heures, les travaux du dialogue national initié par le président Macky Sall et auquel 16 des 19 candidats retenus par le Conseil constitutionnel n’ont pas répondu.
“Au lieu de fixer une date pour la tenue de l’élection présidentielle avant la date du 02 avril marquant la fin de son mandat, le président a opté de faire du dilatoire en décidant de convoquer un dialogue national pour fixer la date de l’élection présidentielle”, ont déploré les membres de cette plateforme.
Ils estiment que la décision du président de la République d’appeler à un dialogue revêt un caractère inopportun et se situe aux antipodes de la décision du Conseil constitutionnel du 15 février.
Au lieu de fixer une date pour la tenue de l’élection présidentielle avant la date du 2 avril, marquant la fin de son mandat, le président a opté de faire du dilatoire en décidant de convoquer un dialogue national pour fixer la date de l’élection présidentielle.
Ils ont ainsi demandé à cette haute juridiction d’assumer “pleinement ses responsabilités en fixant la date pour éviter que le Sénégal ne bascule dans un chaos aux conséquences incommensurables”.
LA COMMUNE DES OUBLIÉS
La commune de Mbayène, située dans la région de Thiès (ouest), vit dans un dénuement quasi total en termes d’infrastructures, a appris l’APS de son maire et de ses habitants.
Mbayène, 26 fév (APS) – La commune de Mbayène, située dans la région de Thiès (ouest), vit dans un dénuement quasi total en termes d’infrastructures, a appris l’APS de son maire et de ses habitants.
Pour recharger la batterie de son téléphone portable, à Gouye Dagga, le village où il réside dans cette municipalité, Mor Sow, le maire, n’y arrive qu’à l’aide du système électrique de sa voiture. Une trentaine des 63 villages composant la commune sont sans électricité.
Le village de Mbayène, où se trouve la mairie de cette collectivité territoriale de plus 12.000 habitants, est à 45 kilomètres de Tivaouane. Les deux postes de santé de la commune, en plus d’être sous-équipés, menacent ruine.
L’agriculture et l’élevage sont les principales activités économiques des populations.
Après les travaux champêtres de la saison des pluies, une bonne partie des habitants de Mbayène et des autres villages ne fait que se retourner les pouces, les deux sources de revenus commençant à tarir, faute d’accompagnement des pouvoirs publics, selon des habitants de ladite collectivité territoriale.
“Je déplore le manque de soutien des autorités de l’État pour notre commune. Notre maire fait de son mieux, mais aucun projet de développement n’est mis en œuvre dans notre municipalité”, s’alarme le jeune Diouldé Sow, un habitant du village chef-lieu de commune.
M. Sow ne s’explique pas l’absence à Mbayène du Programme d’urgence de développement communautaire (PUDC), avec lequel l’État a implanté des infrastructures de base dans de nombreuses communes du pays, avec le soutien du Programme des Nations unies pour le développement.
Mor Sow, le maire de Mbayène
Le maire dit plaider auprès des pouvoirs publics la cause de la municipalité qu’il dirige depuis janvier 2022. En vain. Aucun mètre carré des routes de Mbayène n’est pourvu de goudron, se désole-t-il.
Les populations inhalent à longueur de journée la poussière que soulèvent sur leur passage les nombreuses voitures traversant les routes sablonneuses de la commune.
“Je suis allé dans tous les ministères, dans beaucoup de directions de sociétés nationales, celle chargée des collectivités territoriales, par exemple, pour les alerter du niveau de pauvreté de notre commune. Nous avons 10 écoles primaires. Aucune d’entre elles ne dispose de la moindre machine de reprographie”, se plaint M. Sow.
“Même pour photocopier des documents, les enseignants sont obligés d’aller à Niakhène ou à Pékesse”, des localités situées à plusieurs kilomètres de Mbayène, regrette le maire.
Le contact noué avec les responsables du PUDC est suivi des nombreux coups de fil sans suite du président du conseil municipal, selon ses dires. “C’est toujours la même chanson”, se désole-t-il ajoutant, en citant ses interlocuteurs : “Le programme de Mbayène est bien là. Nous ne tarderons pas à venir donner les premiers coups de pioche.”
L’unique école d’enseignement moyen de la commune est confrontée à un manque de salles de classe et d’autres équipements, selon son principal.
Élèves et animaux en divagation se partagent la cour du collège, la traversée de l’école par les animaux domestiques contraignant très souvent enseignants et élèves à interrompre les cours.
Le principal du collège d’enseignement moyen ne sait plus à quel saint se vouer, après avoir interpellé à maintes reprises le maire.
“Au début de l’année, j’ai fait part au maire de nos besoins. Nous avons réclamé un bloc administratif, par exemple”, s’inquiète-t-il, disant être dépourvu lui-même d’un bureau et de toilettes.
“Enseignants et élèves se partagent les seules toilettes qui existent”, ajoute le chef d’établissement.
Une pièce très étroite sert en même temps de bureau du principal du collège, de salle des professeurs et de magasin de stockage du matériel didactique. Les ballons et les tapis utilisés pour les cours d’éducation physique y sont entassés.
“J’aurai des comptes à rendre à l’inspection d’académie de Thiès, si jamais quelque copie disparaît lors des déplacements entre Mbayène et Pékesse ou Niakhène. Nous avons beau faire des efforts, rien n’a été fait pour équiper notre école”, se plaint-il, affirmant que les classes ont des effectifs en surnombre.
Interpellée sur la situation du collège de Mbayène, la présidente du conseil départemental de Tivaouane, Seynabou Gaye Touré, a promis de lui offrir des tablettes. Il ne resterait que “les procédures administratives” pour les distribuer, dit le principal en citant Mme Touré.
UNITÉ ET FERMETÉ POUR DÉFENDRE LA CONSTITUTION
Sursaut citoyen appelle à s'organiser autour d'un large Front, exigeant de Macky Sall la continuation du processus électoral avec la liste des candidats établie par le Conseil constitutionnel et la tenue de l'élection au plus tard le 10 mars 2024
SenePlus publie ci-dessous, la déclaration de l'organisation Sursaut Citoyen daté du lundi 26 février 2024, appelant à une forte mobilisation pour la poursuite sans délai du processu électoral.
"SURSAUT CITOYEN
Groupe de réflexion et d'action pour la sauvegarde de la démocratie et l'État de droit
DÉCLARATION
Le président Macky Sall veut engager le pays dans une période de non-droit. Luttons pour ouvrir des perspectives qui restaurent l'Etat de droit !
Suite à la décision du Conseil constitutionnel, le peuple attendait légitimement de l'interview du président Macky Sall du 22 février 2024 deux réponses précises et étroitement liées :
- La fixation d'une date imminente pour l'élection présidentielle, permettant la continuation du processus électoral dans les délais prescrits par la loi,
- Une transition en accord avec la Constitution et la tradition républicaine du Sénégal, où le président sortant remet le pouvoir le 2 avril 2024 au président nouvellement élu.
Cependant, lors de son interview du 22 février 2024, le chef de l'État a fourni des réponses qui confirment et aggravent les inceritudes qu’il a lui-même générées. Malgré ses affirmations verbales d’acceptation de la décision du Conseil constitutionnel, il agit comme si celle-ci était nulle, en décidant de :
- Refuser depuis plus de dix jours de déterminer une date proche pour l'organisation de l'élection présidentielle ;
- Transférer la responsabilité de la fixation de la date à un consensus inatteignable, issu d'un dialogue entre ceux exigeant l'application de la Constitution, et donc de la décision du Conseil constitutionnel, et ceux favorisant la violation de la Constitution, remettant ainsi en question la décision du Conseil ;
- Reprendre le processus électoral, au lieu de le poursuivre, par le biais de ce même dialogue impossible, visant également à organiser des élections « inclusives », concept auquel il n'a jamais adhéré au cours de ses douze années de gouvernance ;
- Remettre en question, toujours via ce dialogue impossible, les principes, normes et modalités de la passation de pouvoir le 2 avril 2024.
Au-delà de préciser qu'il ne sera plus président de la République après le 2 avril 2024, le président Sall ne fait aucune concession et semble maintenir sa position du 3 février 2024, antérieure à la décision du Conseil constitutionnel : reporter indéfiniment l'élection présidentielle, reprendre potentiellement le processus électoral, initier un dialogue pour des élections « inclusives », tout en affirmant renoncer à un troisième mandat.
Ainsi, Macky Sall semble vouloir plonger le pays dans une période de non-droit, permettant à une minorité organisée, semblable à un gang de hors-la-loi à la tête de l'État, de créer, coûte que coûte, les conditions nécessaires au maintien du pouvoir politique.
Pour s'y opposer avec efficacité, Sursaut citoyen appelle toutes les organisations et personnalités démocratiques du pays, y compris les 16 candidats favorables à la décision constitutionnelle, à s'organiser et à unir leurs forces autour d'un large Front pour la défense de la Constitution, exigeant de Macky Sall immédiatement :
- La continuation du processus électoral avec la liste définitive des candidats établie par le Conseil constitutionnel ;
- La tenue de l'élection présidentielle au plus tard le 10 mars 2024 ;
La passation de pouvoir entre le président sortant et le président élu le 2 avril 2024.
Si le président Macky Sall et ses complices persistent dans leur projet de maintenir le pouvoir dans l'illégalité et le vide juridique qui en résulterait, tel que décrit par nos éminents constitutionnalistes, les forces démocratiques ont le devoir d'intensifier les formes de lutte civique et non-violente pour restaurer l'ordre constitutionnel par tous les moyens à la disposition du peuple souverain."
LES SYNDICATS MEMBRES DE AAR SUNU ÉLECTION DÉCLARENT MARDI ‘JOURNÉE MORTE’
Une «journée ville morte». Voilà ce que "Aar Sunu élection" compte faire du mardi prochain. Les syndicats membres de la plateformes ont appelé à la grève générale.
"Arr sunu élection" veut faire monter d’un cran la lutte. En effet, face à la presse ce lundi, elle annonce que «les organisations professionnelles membres de la plateforme décrètent le mardi 27 février 2024 ‘‘journée villes mortes’’ sur toute l’étendue de territoire national en guise de protestation contre la confiscation de la volonté populaire.» Les syndicats membres de la Plateforme décrètent ainsi une journée de grève générale et appellent tous les citoyens au strict respect du mot d’ordre.
«Toutes les organisations membres de la Plateforme Aar Sunu Élection exigent du Président de la République de prendre toutes les dispositions utiles pour fixer la date et organiser l’élection présidentielle de 2024 avant le 02 avril 2024, date marquant la fin de son mandat. Au cas contraire, nous invitons le Conseil constitutionnel à assumer pleinement ses responsabilités en fixant la date pour éviter que le Sénégal ne bascule dans un chaos aux conséquences incommensurables», indiquent le Professeur Babacar Gueye et Cie.
DIALOGUE NATIONAL, ARRIVÉE DES DÉLÉGATIONS À DIAMNIADIO
Des responsables du PDS, la formation politique à l’origine des accusations portées sur certains des membres du Conseil constitutionnel qui ont procédé au contrôle de la régularité des candidats à la présidentielle sont sur place.
Diamniadio, 26 fev (APS) – De nombreux acteurs politiques, élus territoriaux et officiels de l’administration sénégalaise sont arrivés lundi en début d’après-midi au Centre international de conférences Abdou Diouf de Diamniadio (CCIAD) où doit s’ouvrir à partir de 16 heures les travaux du dialogue national auquel le chef de l’Etat a appelé pour trouver une solution à la crise politique née du report de l’élection présidentielle du 25 février, a constaté l’APS.
Des responsables du Parti démocratique sénégalais (PDS), la formation politique à l’origine des accusations portées sur certains des membres du Conseil constitutionnel qui ont procédé au contrôle de la régularité des candidats à l’élection présidentielle sont sur place. Ces accusations ont été soulevées après que le dossier de candidature du leader de cette formation, Karim Wade, a été déclaré irrecevable en raison de la double nationalité sénégalaise et française du fils de l’ancien président Abdoulaye Wade.
Le Premier ministre Amadou Bâ, candidat de la coalition Benno Bokk Yaakaar (majorité), des candidats recalés et plusieurs autres acteurs politiques ont également fait le déplacement au Centre de conférence de Diamniadio.
Le but de cette rencontre est de déterminer la date de l’élection présidentielle et la continuité du pouvoir à l’expiration du mandat présidentiel le 2 avril, avait expliqué Macky Sall lors d’un entretien accordé à des médias sénégalais.
Seize des dix-neuf candidats retenus par le Conseil constitutionnel ont fait part de leur décision de ne pas participer à cette rencontre, de même que plusieurs franges d’acteurs se réclamant de la société civile.
IDRISSA SECK DÉCLINE L’INVITATION DE MACKY SALL
Le leader du parti Rewmi, ne prendra pas part à ce dialogue. Cette annonce a été faite ce lundi par son mandataire Ass Babacar Guèye, qui affirme que son président de parti ne s’assiéra pas sur la même table que Macky Sall.
La liste des candidats à la présidentielle qui n’ont pas répondu au dialogue du président de la République s’allonge davantage. Le leader du parti Rewmi, n’y prendra finalement pas part. Cette annonce a été faite ce lundi par son mandataire Ass Babacar Guèye, qui affirme que son président de parti ne s’assièra pas sur la même table que Macky Sall. «Le président Idrissa Seck, qui met toujours en avant l’intérêt supérieur de la Nation, ne sera pas présent à ce soi-disant dialogue pour cautionner un éventuel coup d’Etat constitutionnel savamment orchestré par un président en fin de règne, et à qui, le peuple a fini de tout donner», confirme-t-il.
«Le dialogue pour la réconciliation nationale et pour l’apaisement des cœurs doit être le premier chantier du prochain président élu», avait lâché l’ex-maire de la ville Thiès lors de son enregistrement à la RTS le vendredi 2 février 2024, à l’avant-veille du démarrage de la campagne électorale finalement avortée. L’ancien Premier ministre avait tenu un discours énigmatique et ironique qui demandait un décodage pour appréhender le sens de ses propos selon son mandataire. « Ce qui signifie en termes clairs, que cela ne peut et ne doit être, celui du président Macky Sall, dont le mandat expire inévitablement le 2 avril 2024. Malheureusement au Sénégal, l‘écoute attentive n’est plus une qualité de nos jours. Et la fausse perception prime fortement sur la réalité souvent biaisée des hommes et des faits», explique Ass Babacar Guèye.
il défend bec et ongle son candidat et précise qu’il est tout le temps victime de calomnies venant de plusieurs personnes qui ont une compréhension erronée. «Et hélas le Président Idrissa Seck, l’éternel incompris, fait partie des plus grandes victimes de cette nouvelle tendance à l’ère des fake news et de la manipulation partisane», conclut-il.
DATE DU SCRUTIN, MAME BOYE DIAO A DÉPOSE UNE REQUÊTE AU CONSEIL CONSTITUTIONNEL
Comme annoncé dimanche, le candidat Mama Boye Diao a joint la parole aux actes en déposant ce lundi, une requête aux fins de constater et de remédier à la carence du Président de la République qui s’abstient de fixer la date de l’élection présidentielle.
Comme annoncé dimanche, le candidat Mama Boye Diao a joint la parole aux actes en déposant ce lundi, une requête aux fins de constater et de remédier à la carence du Président de la République qui s’abstient de fixer la date de l’élection présidentielle en refusant ainsi de donner plein effet à la décision du Conseil Constitutionnel n°1/C/2024 du 15 février 2024. Dans un récépissé de dépôt qu’il a lui-même photographié. Il est clairement indiqué que le sieur Mame Boye Diao a déposé sa requête.
«Monsieur EL Hadji Mame Boye Diao, candidat à l’élection présidentielle du 25 février 2024, lequel nous a déclaré vouloir déposer une requête aux fins de constater et de remédier à la carence du Président de la République qui s’abstient de fixer la date de l’élection présidentielle en refusant ainsi de donner plein effet à la décision du Conseil Constitutionnel n°1/C/2024 du 15 février 2024. L’affaire a été enregistrée au greffe du Conseil Constitutionnel le 26 février 2024, sous le numéro 45/E/24», a renseigné le chef de greffier Ousmane Ba sur le récépissé de dépôt.
Ce dernier précise ensuite les pièces que le leader du mouvement Mame Boye Diao 2024 a joint pour le dépôt de son recours. « 1- liste des membres et personnalités de Aar sunu élection ; 2- Communiqué de presse de la Présidence de la République, du 16 février 2024 ; 3- Communiqué de presse du FC25, du 18 février 2025 ; 4- Communiqué de presse du FC25, du 20 février 2025 ; 5- une clé USG», informe-t-il avant de renchérir. «Le sieur Diao nous a en outre demandé de lui donner acte de sa déclaration et de lui en donner un récépissé de dépôt».
Me Ousmane Ba a donné acte au dépôt de Mame Boye Diao. «Nous avons donné acte au comparant de sa déclaration et nous avons dressé le présent procès-verbal que nous signons avec lui, les jours, mois et an et que dessus pour servir et valoir de récépissé de dépôt», explique-t-il.
Le recours de l’inspecteur des impôts et domaines est maintenant entre les mains du Conseil Constitutionnel, reste à savoir si sa requête sera déclaré recevable.
BURKINA FASO, 15 MORTS DANS UNE ATTAQUE TERRORISTE CONTRE UNE ÉGLISE
Sans détailler les circonstances précises de cette attaque, probablement djihadiste, le diocèse de Dori indique que douze personnes sont mortes sur place, tandis que trois autres sont décédées au CSPS (Centre de santé et de promotion sociale).
« C’est dans la foi et dans l’espérance que nous portons à votre connaissance l’attaque terroriste dont a été victime la communauté catholique d’Essakane-Village ce jour 25 février 2024, alors qu’elle était réunie pour la prière du dimanche », a fait savoir dans un communiqué le diocèse de Dori, dans le nord du Burkina Faso.
Avant d’annoncer un effroyable bilan: 15 morts et deux blessés. « En cette circonstance douloureuse, reprend le communiqué, nous vous invitons à la prière pour le repos en Dieu de ceux qui sont morts dans la foi, pour la guérison des blessés et pour la consolation des cœurs éplorés. Prions aussi pour la conversion de ceux qui continuent de semer la mort et la désolation dans notre pays, est-il écrit dans le communiqué. Que nos efforts de pénitence et de prière en ce temps béni du Carême nous obtiennent la paix et la sécurité pour notre pays le Burkina Faso».
Sans détailler les circonstances précises de cette attaque, probablement djihadiste, le diocèse de Dori indique que douze personnes sont mortes sur place, tandis que trois autres sont décédées au CSPS (Centre de santé et de promotion sociale) « par suite de leurs blessures ». Essakane-Village se trouve dans la zone dite des « trois frontières », aux confins du Burkina, du Mali et du Niger, un repaire de groupes djihadistes.
Le Burkina Faso est, depuis 2015, le théâtre d’attaques régulières de groupes djihadistes affiliés à Al-Qaïda et à l’État islamique, actifs dans plusieurs régions et provoquant une forte instabilité. Près de deux millions de personnes ont été obligées de se déplacer à l’intérieur du pays en raison des violences, qui ont fait au moins 20 000 morts. Le gouvernement de transition issu du coup d’État du 30 septembre 2023, et dirigé par le capitaine Ibrahima Traoré, a fait de la lutte contre les djihadistes son cheval de bataille.