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10 février 2025
MATI DIOP SOLIDAIRE DES SÉNÉGALAIS QUI SE BATTENT POUR LA DÉMOCRATIE
la Franco-sénégalaise Mati Diop a fait entendre sa voix sur les troubles politiques au Sénégal, lors de la 74e Berlinale (Festival international du film de Berlin en Allemagne)
iGFM - (Dakar) Le documentaire « Dahomey » de la Franco-sénégalaise Mati Diop a remporté, samedi, l’Ours d’Or de la 74e Berlinale (Festival international du film de Berlin en Allemagne). Lors de cette cérémonie, la Franco-sénégalaise Mati Diop a fait entendre sa voix sur les troubles politiques au Sénégal.
« Je suis solidaire des Sénégalais qui se battent pour la démocratie et la justice », a-t-elle indiqué , avant d’afficher également sa « solidarité avec la Palestine ».
LES SÉNÉGALAIS PORTENT LE DEUIL DE L'ÉLECTION
Pour marquer leur frustration de voir leur droit de vote confisqué, l'opposition et la société civile ont organisé ce dimanche une journée symbolique de "deuil national" et de vote miniature
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 25/02/2024
Ce devait être un jour de fête démocratique au Sénégal avec la tenue de l'élection présidentielle. Pourtant, au lieu des bureaux de vote, ce sont la déception et la colère qui dominent parmi les citoyens. Pour marquer leur frustration de voir leur droit de vote confisqué, l'opposition et la société civile ont organisé ce dimanche une journée symbolique de "deuil national" et de vote miniature.
"C'est un jour de deuil, le deuil de notre démocratie", a déclaré l'activiste Jaly Badiane, citée par le site d'information Impact.sn. Habillée du maillot des Lions du football, elle a publié sur son compte X le message "j'ai voté" accompagné d'une photo devant son centre de vote. D'autres internautes ont également exprimé leur amertume sur les réseaux sociaux, photographies et hashtags #JourDeVote et #DeuilNational à l'appui.
Pour professeur le Mary Teuw Niane, ancien ministre, "le président-putschiste nous a privé du droit le plus fondamental du citoyen : choisir notre président de la République". Le mécontentement est largement partagé au sein de la population, frustrée par la tournure des événements.
Début février, à la surprise générale, le président Macky Sall avait annoncé l'arrêt du processus électoral, quelques jours seulement avant le scrutin. L'Assemblée nationale avait voté dans la foulée un report de l'élection au 15 décembre, décision jugée "contraire à la Constitution" par le Conseil constitutionnel. Malgré cet avis, le chef de l'Etat tarde à fixer une nouvelle date, alimentant l'incertitude quant à l'avenir du pays.
Face à cette crise sans précédent, l'opposition réclame désormais la tenue rapide du scrutin pour éviter une vacance du pouvoir à l'expiration du mandat de Macky Sall le 2 avril. Reste à voir si le dialogue qu'il a annoncé ces prochains jours permettra de trouver une issue à cette épineuse situation. En attendant, les Sénégalais sont appelés à poursuivre leur mobilisation pour le respect de leur droit démocratique le plus fondamental.
RÉPRESSION POLICIÈRE À NEMA, LE RÉCIT ACCABLANT
Ils réclamaient le respect de la démocratie. Mais ce jour-là, c'est leur corps et leur humanité que les forces de l'ordre leur ont arrachés. Entassés dans un fourgon, passés à tabac durant des heures... Ces témoins racontent l'inimaginable
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 25/02/2024
Le vendredi 17 juin 2022, des affrontements ont éclaté dans le quartier HLM Néma lors d'une manifestation pour contester l'invalidation de la liste de candidats de l'opposition aux législatives. C'est dans ce contexte de tensions qu'ont eu lieu de graves exactions de la part des forces de l'ordre, selon plusieurs témoins qui se sont confiés à La Maison des Reporters.
Rodrigue Tendeng, 38 ans, agent commercial, a vu la foule se diriger vers lui mais pensait ne rien risquer en observant la scène. Sa tentative de fuite a alors viré au cauchemar : "le pick-up des gendarmes a délibérément foncé dans ma direction", raconte-t-il. Lorsqu'il a trébuché, "toute l'équipe est descendue et c'est par des coups de pieds qu'on m'a fait monter". Durant le trajet, couché sous la banquette, il a servi de "repose-pied" aux gendarmes et a subi de nombreuses insultes, selon ses termes.
Son calvaire ne s'est pas arrêté là. Transféré dans le fourgon de la gendarmerie, "je saignais fort de la tête mais ils me défendaient d'essuyer le sang et tapaient toujours au même endroit", décrit-il. La torture s'est poursuivie avec l'utilisation de "crosses d'armes, de gros bâtons" ou encore d'un "talisman en cuir arraché violemment" à Cheikh Sourat Youssouph Sagna, ancien hôtelier de 38 ans qui dit avoir "subi les pires tortures".
I. Thiam, arrêté dans des conditions similaires après avoir été piégé en filmant les gendarmes, confirme : "Cheikh Sourat est celui qui a subi les pires tortures parmi nous, je l’ai trouvé entièrement couvert de sang". Au fil des arrestations, le fourgon s'est rempli : "La chaleur était étouffante, c'était plein mais on nous mettait les uns au-dessus des autres en nous frappant à n'en plus finir", se souvient Sidy Pascal Dhiédhiou. Même Georges Mendy, lycéen, n'a pas été épargné.
Ces détails, glaçants, font froid dans le dos. Les victimes décrivent l'inhumanité de leur supplice qui s'est prolongé tard dans la nuit à la gendarmerie de Néma. Là, une "haie cynique" de gendarmes les attendait à leur arrivée pour continuer à les brutaliser. Les conditions de détention étaient épouvantables, les cellules surpeuplées. Porté de violences en violences, contraints à signer leur procès-verbal sans droit de révision, leur calvaire n'a pris fin que le mardi suivant avec leur défèrement en prison.
Destin tragique que celui de Cheikh Sourat, le plus gravement touché. Condamné à un mois avec sursis et une amende qu'il juge injuste, il déclare deux ans après les faits : "Ils ont détruit ma vie et m'ont créé des séquelles que je ne mesure toujours pas". Une affaire qui pose de lourdes questions sur les dérives de certains membres des forces de l'ordre, dont les victimes réclament aujourd'hui justice.
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LE DILEMME DES ÉLECTIONS DANS L'AES
Les élections sont-elles une urgence dans les pays membres de l’Alliance des États du Sahel ? Doit-on sanctifier définitivement la limitation des mandats à la tête des États même avec des Sankara, Lumumba, Kwamé Nkrumah réincarnés?
Les élections sont-elles une urgence dans les pays membres de l’Alliance des États du Sahel ? Doit-on sanctifier définitivement la limitation des mandats à la tête des États même avec des Sankara, Lumumba, Kwamé Nkrumah réincarnés,etc., capables de conduire les pays vers le développement dans une logique d’affranchissement définitif de la tutelle coloniale ? Dans cette dernière partie de l’entretien le Pr Penda Mbow, cette grande figure de la société civile sénégalaise répond à ces questions entre autres.
Encouragés par certains acteurs, notamment des activistes panafricanistes à bien organiser les maisons (Burkina, Mali et Niger) avant de les confier aux civils, Ibrahim Traoré, Assimi Goïta et le Général Abdourahamane Tiani pourraient être tentés de s'incruster au pouvoir.
En effet, les élections sont devenues un véritable dilemme au sein de l’Alliance des États du Sahel, ces trois pays qui ont claqué définitivement la porte de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO).
Mais pour les anciens ministres Penda Mbow et Mamadou Ndoye, qui se sont chacun exprimés sur la question sur AfricaGlobe Tv, les élections ne devraient pas être reportés aux calendes grecques sous prétexte qu'on craint le retour à la case départ de chacun des pays.
Bien au contraire, pour ces deux intellectuels et observateurs de la vie politique africaine, le besoin de changement, l'ardent désir d'affranchissement de l'impérialisme occidental est une vraie aspiration des peuples burkinabé, malien et nigérien.
De ce point de vue, les peuples de chacun de ces 3 pays sauront garder leur révolution. En d'autres termes, les militaires au Burkina, au Mali et au Niger n'ont pas besoin de s'incruster au pouvoir.
Ils peuvent organiser les élections, transmettent le pouvoir aux civils et retourner dans leurs casernes. Les citoyens définitivement éveillés sauront être des sentinelles du changement qui a commencé. Plus aucun dirigeant ne fera désormais comme il veut contre le peuple sans que cela ne lui en coûte.
PS : Cette entrevue a été réalisée avant que le Burkina, le Mali et le Niger ne quittent la CEDEAO
LA CEDEAO APPELLE LES SÉNÉGALAIS À DONNER LA PRIORITÉ AU DIALOGUE
Dans son communiqué final, la conférence des chefs d’Etat a appelé ‘’toutes les parties prenantes sénégalaises à donner la priorité au dialogue en vue de préserver les acquis démocratiques du Sénégal à travers une élection libre, inclusive...
Dakar, 25 fev (APS) – Les chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO réunis en sommet extraordinaire, samedi, à Abuja (Nigeria), ont appelé les parties prenantes sénégalaises à ”donner la priorité au dialogue en vue de préserver les acquis démocratiques du Sénégal à travers une élection présidentielle libre, inclusive et transparente’’.
Dans son communiqué final, la conférence des chefs d’Etat a appelé ‘’toutes les parties prenantes sénégalaises à donner la priorité au dialogue en vue de préserver les acquis démocratiques du Sénégal à travers une élection présidentielle libre, inclusive et transparente’’.
Selon le document dont l’APS a eu connaissance, les dirigeants de la CEDEAO ont pris ‘’note de la fin du mandat du président Macky Sall le 2 avril 2024” et l’ont félicité pour ”les formidables réalisations en matière d’infrastructures et de développement économique” en tant que président de la République du Sénégal et ”pour son leadership inestimable en Afrique et le monde’’.
Le chef de l’Etat sénégalais a participé, samedi, à Abuja, au sommet extraordinaire des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO sur les questions politiques, sécuritaires et diplomatiques au sein de l’organisation communautaire.
Le Sénégal fait face à une crise politique après que le chef de l’Etat a annoncé le 3 février, l’abrogation du décret qu’il avait signé pour convoquer les électeurs aux urnes, le 25 février, entrainant de facto, la suspension du processus électoral.
Dans sa décision rendue publique le 15 février, le Conseil constitutionnel a jugé ‘’contraire à la Constitution’’ une proposition de loi portant report jusqu’au 15 décembre de l’élection présidentielle.
La juridiction a dans le même temps annulé le décret par lequel le président de la République a renoncé à la convocation du corps électoral.
Le report annoncé de l’élection présidentielle a été suivi de heurts mettant aux prises des forces de l’ordre et des manifestants réclamant le respect du calendrier électoral.
Quatre décès ont été enregistrés dans ces violences à Dakar, Saint-Louis et Ziguinchor.
Le président Macky Sall a invité à un dialogue, lundi et mardi, avec les forces vives de la nation, pour déterminer la date de l’élection présidentielle et la continuité du pouvoir à l’expiration de son mandat, le 2 avril.
La plateforme dénommée Synergie des organisations pour la sauvegarde de la paix (SOS/PAIX) a annoncé, vendredi, son intention de ne pas y participer.
La plateforme Aar Sunu élection (protéger notre élection), un regroupement d’organisations se réclamant de la société civile, a également fait part de sa décision de ne pas participer à ce dialogue rejeté par seize des dix-neuf candidats retenus par le Conseil constitutionnel.
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DES ARTISTES EXPRIMENT LEUR RAS-LE-BOL À MACKY SALL
A travers une vidéo, des artistes sénégalais ont exprimé leur ras-le-bol à Macky Sall. Ils y dénoncent « une décennie de recul démocratique, d’interdiction des libertés, d’oppression, de bavures policières... »
A travers une vidéo, des artistes sénégalais ont exprimé leur ras-le-bol à Macky Sall. Ils y dénoncent « une décennie de recul démocratique, d’interdiction des libertés, d’oppression, de bavures policières... »
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MACKYCRATIE
Thiat, reconnu pour son talent littéraire, donne vie à des thèmes brûlants tels que le pillage, le gaspillage, le recul de l'État de droit, le clientélisme politique, et les emprisonnements des opposants.
Sur une mélodie engagée, Thiat déploie son verbe acéré dans ce single percutant. La musique, tissée d'accords poignants, accompagne les paroles engagées du rappeur, créant une synergie puissante. Thiat, reconnu pour son talent littéraire, donne vie à des thèmes brûlants tels que le pillage, le gaspillage, le recul de l'État de droit, le clientélisme politique, et les emprisonnements des opposants.
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LE GRAND JURY AVEC Me MAME ADAMA GUEYE
Invité de l’émission Grand Jury de la Rfm, l'avocat et membre fondateur du Forum civil a fait part de son sentiment d’amertume ce 25 février, date à laquelle devait se tenir l’élection présidentielle.
Invité de l’émission Grand Jury de la Rfm, l'avocat et membre fondateur du Forum civil a fait part de son sentiment d’amertume ce 25 février, date à laquelle devait se tenir l’élection présidentielle. Selon lui, ce jour sera marqué dans les pages noires de l’histoire du Sénégal.
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UN DIALOGUE -MAINTENANT- POUR QUOI FAIRE ?
Des Sénégalais réagissent à l’appel au dialogue du president Macky Sall réitéré aux forces vives, en lieu et place de l’annonce de la date de la Présidentielle qui est très attendue, lors de son émission spéciale avec la presse
Seize (16) candidats à la Présidentielle ont exprimé leur rejet catégorique du nouveau dialogue auquel appelle le Président Macky Sall alors que les Sénégalais sont dans l'attente d'une nouvelle date à la présidentielle comme recommandé par le Conseil constitutionnel.
Les citoyens, dans la rue, sont eux divisés sur la question. Les uns sont sur la même ligne que la quasi-totalité des candidats qui refusent l’invitation du president Sall.
Pour ces derniers, il faudra discuter exclusivement de la date de la Présidentielle et ensuite signifier au président que son bail a la tête du Sénégal est terminé qu'il doit partir maintenant. Voici les réactions recueillies aux HLM Grand Yoff.
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UN GRAND RENDEZ-VOUS POUR RIEN ?
A l'annonce de son émission spéciale avec 4 médias locaux, la seule et unique information qui intéressait une grande partie des Sénégalais est la date de la Présidentielle; Mais quelle ne fut leur déception. Voici les opinions recueillies dans les rues
Après avoir annulé la loi de report de la présidentielle vote par les député de la majorité, le du conseil constitutionnel a demandé aux autorités compétentes de prendre des mesures que la Présidentielle soit tenue dans les meilleurs délais.
Depuis lors, la balle était dans le camp du président et tout le peuple sénégalais était suspendu à ses lèvres pour qu'il annonce une nouvelle date du scrutin. Après un long et pesant silence, une émission spéciale avec 4 médias sénégalais est annoncée.
Malheureusement , ce jeudi 22 février après son entretien accordé , le président Macky Sall n' a annoncé aucune date, fait savoir qu'il ne lui appartient pas lui tout seul de prendre cette décision.
Le président s’accroche à son idée de dialogue que ne veut ni la quasi-totalité des candidats ni une grande partrie des citoyens qui au contraire trouvent un dialogue suspect dans ce contexte précis.
Suite à cette interview ou l’information attendue n’a pas été donnée, des Sénégalais ont pris la parole dans Opinions sur rue (AfricaGlobe Tv) pour exprimer leur désarroi. Beaucoup rejettent l'idée de dialogue, mais d'autres suggèrent aux candidats d'y aller et de ne s'en tenir qu'au débat autour de la date et rien d'autres;