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10 février 2025
MACKY SALL A PRÉVU DE RECEVOIR LES 19 CANDIDATS LUNDI, SELON ABDOULAYE SAYDOU SOW
"Je puis vous affirmer que le Président a instruit le ministre de l’Intérieur pour dire qu’il est prêt à recevoir les candidats retenus lundi, à 11h, avant l’ouverture du dialogue. Alors, pourquoi ils ne répondraient pas ? "
Le FC25 qui regroupe 16 des 19 candidats à l’élection présidentielle a catégoriquement refusé de répondre au dialogue convoqué par le Président Macky Sall. Les principaux concernés l’ont fait savoir au cours d’une conférence de presse vendredi.
Dans la soirée, le ministre de l’Urbanisme, membre de l’APR, a pourtant indiqué le président de la République a décidé de recevoir les 19 candidats avant l’ouverture de son dialogue.
«Le président n’a jamais exclu une rencontre avec ces candidats. Il ne peut quand même pas utiliser le terme ‘’candidats spoliés’’. Et puis, quoi que l’on puisse dire, l’élection présidentielle engage tous les citoyens de ce pays. Donc, je puis vous affirmer que le Président a instruit le ministre de l’Intérieur pour dire qu’il est prêt à recevoir les candidats retenus lundi, à 11h, avant l’ouverture du dialogue. Alors, pourquoi ils ne répondraient pas ? Je vous donne une information et vous analysez après», a-t-il affirmé.
Tard dans la soirée, la Coalition Diomaye Président a sorti un communiqué pour dire clairement qu’il ne compte pas dialoguer avec Macky Sall. Nous dirigeons-nous vers un long week-end de tractations ?
L’UCAD VA ROUVRIR SES PORTES APRÈS PLUS DE 7 MOIS DE FERMETURE
L’Université Cheikh Anta Diop de Dakar a été fermée après les violents événements du moins de juin 2023, suite à la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko, pour corruption de la jeunesse.
L’Université Cheikh Anta Diop de Dakar a été fermée après les violents événements du moins de juin 2023, suite à la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko, pour corruption de la jeunesse.
Le Conseil académique de ladite université qui s’est réuni ce vendredi 23 février 2024 sous la présidence du Recteur, Professeur Ahmadou Aly Mbaye, a décidé de mettre un terme à la suspension des cours en présentiel.
« Après avoir examiné le deuxième point de l’ordre du jour concernant la situation universitaire et pris connaissance des conclusions du comité de sécurité élargi, le Conseil académique décide de la levée de la mesure de suspension des enseignements en présentiel à compter du 26 février 2024 », peut-on lire sur la note publiée sur le compte Facebook officiel de l’UCAD.
DES ENSEIGNANTS-CHERCHEURS APPELLENT A DES REFORMES MAJEURES
Dans le cadre d’un projet visant à stimuler le débat public pré-électoral, le Think Tank citoyen de l’Afrique de l’Ouest-Wathi a organisé hier une table ronde réunissant des enseignants-chercheurs sénégalais.
Dans le cadre d’un projet visant à stimuler le débat public pré-électoral, le Think Tank citoyen de l’Afrique de l’Ouest-Wathi a organisé hier une table ronde réunissant des enseignants-chercheurs sénégalais. L’objectif était clair : identifier les priorités nationales et les réformes nécessaires que les candidats à la Présidentielle devraient prendre en compte avant l’élection.
A quelle date la prochaine élection présidentielle aura-t-elle lieu au Sénégal ? Devons-nous repenser l’éducation et l’enseignement supérieur dans sa globalité ? Quelles perspectives politiques, économiques, sociales, culturelles du pays pendant au moins cinq ans ? C’est pour répondre à ces questions que le Think Tank citoyen de l’Afrique de l’Ouest-Wathi a organisé hier une table ronde permettant à des enseignants-chercheurs sénégalais de se pencher sur les priorités nationales avant l’élection présidentielle. C’est en tout cas l’avis de Dr Gilles Olakunlé Yabi, Directeur exécutif de Wathi. «Notre objectif est de contribuer à la création d’un espace pour un débat public pré-électoral impliquant les enseignants-chercheurs des universités sur ce que devraient être les priorités et les orientations de l’action publique en matière de réformes institutionnelles, de politiques économiques, éducatives, sociales, culturelles, environnementales», a dit Dr Gilles Olakunlé Yabi, lors de la table ronde que son laboratoire a organisée à Dakar. D’après lui, les recommandations qui seront formulées par ces experts devraient servir de base solide pour orienter les politiques à venir et garantir un avenir meilleur pour le Sénégal. «Le travail de recherche est extrêmement important. Et nous essayons en tant que think tank, laboratoire d’idées, d’apporter notre contribution par ce type d’initiatives, en espérant que les idées ou les propositions concrètes des enseignants-chercheurs ne restent pas lettre morte, mais façonnent véritablement les politiques à venir. Et que cela va permettre aussi à la Société civile de continuer, après l’élection, à faire pression pour que ces messages-là soient entendus. C’est notre rôle collectif de faire ce travail à nouveau de pression douce sur les décideurs», a-t-il expliqué.
De son côté, Dr Mamadou Bodian, enseignant en sociologie des religions à l’université Assane Seck de Ziguinchor, en sociologie politique à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar et en sécurité à l’Université numérique Cheikh Hamidou Kane, a apporté une perspective critique sur l’état actuel de l’éducation supérieure au Sénégal. «L’université est minée par des grèves cycliques témoignant d’un dysfonctionnement institutionnel profond», a-t-il affirmé. Membre du Comité scientifique du Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique, il a plaidé en faveur d’une réforme en profondeur, basée sur les conclusions des Assises nationales de l’enseignement et de la formation. Selon lui, une gouvernance plus transparente et une meilleure allocation des ressources sont indispensables pour stabiliser l’université et assurer son ouverture sur le monde. «Je pense que la réforme de l’enseignement supérieur ne peut devenir une réalité que quand on pacifie l’espace qui, malheureusement aujourd’hui, est très politisé. Et toutes les réformes qui ont été engagées depuis plusieurs décennies n’ont jamais connu une mise en œuvre effective. Donc, je pense que, si on veut aller vers une réforme en profondeur de l’université, il faudrait s’inscrire dans la continuité des conclusions qui ont émané des Assises nationales de l’enseignement et de la formation, qui ont proposé de réfléchir à la manière dont l’éducation et l’enseignement supérieur sont gouvernés», a-t-il laissé entendre.
«IL EST IMPERATIF DE RESTAURER L’ETAT DE DROIT»
Quant à Zeynab Kane, enseignante-chercheuse en Droit public à l’université Alioune Diop de Bambey, elle a souligné la nécessité de procéder à un rééquilibrage des pouvoirs des institutions de la République, afin de favoriser une bonne gouvernance et un dialogue institutionnel. Dans son speech, elle a mis en lumière les risques potentiels de crise institutionnelle liés à l’élection à venir. «Il est impératif de restaurer l’Etat de Droit et de protéger la Constitution», a-t-elle martelé. L’enseignante-chercheuse en Droit public a appelé à un dialogue national inclusif et constructif, mettant en garde contre les conséquences désastreuses d’une polarisation politique excessive. Elle n’a pas manqué d’inviter le futur successeur de Macky Sall, de concert avec les autres acteurs, à œuvrer pour renforcer les capacités de l’Assemblée nationale en termes de propositions, de missions et de prérogatives. «On a besoin de députés capables, qui comprennent bien les enjeux et qui maîtrisent les missions de l’Assemblée, notamment le contrôle de l’action du gouvernement et l’évaluation des politiques publiques», a-t-elle fait savoir. Il faut le rappeler, l’intervention de ces enseignants-chercheurs a soulevé plusieurs points cruciaux nécessitant une attention «urgente» car, pour Dr Mamadou Bodian, la réforme de l’éducation supérieure est incontournable pour répondre aux besoins du marché de l’emploi et stimuler la recherche et l’innovation. «La finalité de l’enseignement supérieur, c’est de mettre à la disposition de l’Etat ou de la société, une masse critique qui dispose un capital humain de qualité pour relever les défis de développement sur le plan économique, social et aussi à tous les niveaux qui requièrent un capital humain», fait-il savoir.
KHALIFA CLOT LE SALL DEBAT
«Je tiens à préciser à l’endroit de l’opinion nationale et internationale que je suis exclusivement de nationalité sénégalaise.»
«Je tiens à préciser à l’endroit de l’opinion nationale et internationale que je suis exclusivement de nationalité sénégalaise.»
La précision est importante, à l’heure où une suspicion plane sur la double nationalité de certains candidats retenus par le Conseil constitutionnel pour participer à l’élection présidentielle. Khalifa Sall, détenteur de la nationalité française par le passé, s’est voulu clair. Lors d’une visite à Keur Massar, le leader de Taxawu Senegaal a expliqué qu’il faisait partie des artisans de l’article 28 de la Constitution, qui a été introduite pour la première fois dans le corpus judiciaire sénégalais en 1992. «Si je n’étais pas dans les dispositions légales, jamais je ne me serais permis de déposer ma candidature», a-t-il déclaré pour mettre un terme à ce débat.
Le Quotidien est en mesure d’affirmer que Khalifa Ababacar Sall a été déchu de sa nationalité française en 2015. Le décret portant déchéance de sa nationalité a été publié au Journal officiel de la France le 31 octobre 2015.
LE FILM D’UN SCRUTIN COMPROMIS
Ce dimanche, jour de l’élection présidentielle, Aar sunu élection entend effectuer un vote symbolique
Aar sunu élection entend effectuer un vote symbolique ce dimanche. Devant se tenir ce 25 février, la Présidentielle tant attendue va consacrer l’élection d’un 5ème homme (ou femme) à la tête de l’Etat. Parmi 19 candidats en lice, les électeurs étaient attendus dans quelques heures devant les bureaux de vote. Bés bi trace le scenario du jour-J !
C’est le jour-j. Pas de hic majeur… Un peu partout sur le territoire national, les Sénégalais se sont réveillés tôt pour accomplir leur droit civique. Dans les foyers et appartements, les habituelles grâces matinées des dimanches n’ont pas été observées. Les établissements scolaires, qui font office de centres de vote, sont pris d’assaut. Aux devantures des bureaux de vote, les électeurs se sont massés en fil indienne. Le matériel électoral est sur place. Observateurs et représentants de candidats ont fini de s’installer. Assis, ils font face aux tables sur lesquelles sont dressés une panoplie de bulletins de vote des 19 candidats et d’enveloppes aux côtés des tubes d’encre indélébile. Dans ce rush, même les personnes du 3ème âge ne sont pas en reste. L’un d’entre eux, fixé sur sa canne, titube jusqu’à se hisser devant un groupe de jeunes. Aux alentours, rodent des équipes de candidats venues s’assurer du bon démarrage des opérations de vote. C’est le rêve pour le 25 février. Avant le cauchemar du 3 février.
Comme le mythe de Sisyphe !
Seulement, il s’agit là d’une vue de l’esprit ! Mais ce décor, meublé de scènes fictives, allait constituer les péripéties de ce dimanche 25 février 2024. Les vociférations autour du processus de contrôle des parrainages sont passées par là. Les candidats recalés crient au scandale jusqu’à l’intérieur du Palais où quelques-uns sont reçus par le chef de l’Etat. Et comme une goutte de trop, l’invalidation de la candidature de Karim Wade a corsé les choses. Dans la foulée, tombent des accusations de corruption contre deux magistrats du Conseil constitutionnel. Candidat du pouvoir, le Premier ministre Amadou Ba est aussi cité par l’héritier du Pds calfeutré à Doha. Président sortant, Macky Sall sort de son silence et annonce le report du scrutin. Pendant ce cafouillage, une mise en place d’une Commission d’enquête parlementaire se trame. Sous la bénédiction de la majorité au pouvoir, les députés libéraux passent à l’acte. Le 5 février, au terme d’un vote sans débat, le projet de loi, portant report de la Présidentielle est adopté. Le scrutin est renvoyé au 15 décembre. Saisi par une pluie de recours, le Conseil constitutionnel entre en scène. Jeudi 15 février, «le décret n° 2024-106 du 3 février 2024, portant abrogation du décret convoquant le corps électoral pour l’élection présidentielle du 25 février 2024, est annulé» par les sages, six à l’occasion. 48 heures plus tard, dans un communiqué de la Présidence, Macky consent «à faire pleinement exécuter» la décision qui invite «les autorités compétentes» à organiser la Présidentielle «dans les meilleurs délais». Même s’il tient d’abord à son appel au dialogue. «Si on trouve le consensus, je prendrai le décret immédiatement pour fixer la date. Si le consensus n’est pas trouvé, je renverrai l’ensemble au niveau du Conseil constitutionnel», at-il dit, ce jeudi, face aux journalistes qui l’interpellaient au Palais. Et, comme le mythe de Sisyphe, ça craint alors un éternel parcours !
Ci-gît le jour-j, 25 février.
TUE PAR UNE FLECHE EMPOISONNEE, LE CAPITAINE PROTET PREFERE ETRE ENTERRE DEBOUT
En parcourant l’île de Carabane, le visiteur tombe sur un endroit chargé d’histoire et d’émotions. Il s’agit de la tombe du Capitaine Aristide Protêt qui a été enterré debout, sur sa demande
Bés Bi le Jour |
Adama Aïdara KANTE |
Publication 24/02/2024
En parcourant l’île de Carabane, le visiteur tombe sur un endroit chargé d’histoire et d’émotions. Il s’agit de la tombe du Capitaine Aristide Protêt qui a été enterré debout, sur sa demande. Cette pierre tombale avec une sculpture debout comme une pyramide de couleur blanche se dégrade à cause du défaut d’entretien. Sa peinture se défraîchit. La tombe est clôturée par des objets en fer noirs avec une forme de flèche. Notre guide revient sur les contours et l’histoire de la personnalité du capitaine Protêt qui dirigeait le commandement militaire à l’époque. «Selon l’histoire, il avait le commandement car Carabane était un lieu où les esclaves marquaient un arrêt. Et Aristide Protêt n’était pas sympa avec les esclaves, les Africains de façon générale. Face à tout cela, les populations locales qui habitaient dans les îles environnantes lui ont déclaré une farouche bataille durant laquelle il a été poignardé par une flèche empoisonnée avec le venin du serpent qu’on appelle le mamba. Puisqu’il savait qu’il allait mourir, il a demandé à ce qu’il soit enterré debout. Il a dit : ‘‘même mort, je préfère regarder mes ennemis’’. C’est pourquoi Aristide a été enterré ici debout», rapporte M. Diop.
Selon lui, auparavant, au niveau de la sculpture, il y avait une petite fenêtre ouverte. «Quand les personnes venaient ici pour visiter la tombe du Capitaine, elles ouvraient la petite fenêtre pour regarder les squelettes. C’est quelques années plus tard que les Français ont décidé de fermer cette petite fenêtre en y mettant une plaque avec des marques, des yeux comme si une personne est à l’intérieur mais en train de regarder ceux qui sont dehors», renseigne l’homme à la petite taille, très passionné dans son explication. Mieux, la tombe a été clôturée par des flèches pour montrer qu’il a été tué par une des flèches au bout pointu. Dans ce cimetière également, il y a des tombes de Français qui sont tombés sur le champ de bataille. Plus loin du cimetière, il y a une fosse commune qui était exclusivement réservée aux Noirs. «Parfois l’histoire n’est pas facile à raconter mais nous le devons aux générations futures, comment étaient l’histoire de Carabane et celle entre les Européens et les Africains. Il arrive parfois que des Européens qui viennent ici souffrent d’entendre les explications de cette histoire. Hélas, c’est la réalité des faits», insiste notre interlocuteur gagné par moments par l’émotion.a
UN HAVRE DE PAIX MENACE PAR L’AVANCEE DE LA MER
A la découverte des îles de Carabane - Bés bi raconte cet endroit paradisiaque qui perd, petit à petit, de sa splendeur.
Bés Bi le Jour |
Adama Aïdara KANTE |
Publication 24/02/2024
Pendant trois jours, dans la cadre du Festival «Kom-Kom», des journalistes et techniciens des médias ont découvert la profondeur et la beauté de la verte Casamance. Dans un périple qui les a menés en véhicule à Oussouye et Elinkine, ils ont été par la suite embarqués dans une pirogue pour visiter l’île de Carabane. Bés bi raconte cet endroit paradisiaque qui perd, petit à petit, de sa splendeur.
Île de Carabane ! Un endroit symbolique, plein d’histoires. Ce nom figure dans les annales de l’histoire de la résistance coloniale en Casamance. A l’image de l’île de Gorée, elle a joué un rôle important durant la période de l’esclavage. Elle était, à l’époque, un comptoir commercial. C’était en 1886. Village situé à l’extrême sud-ouest du Sénégal, Carabane tient une partie de son histoire du naufrage du bateau «Le Joola», la plus grande tragédie de l’histoire maritime avec ses 1800 victimes officiellement. Le bateau, à l’aller comme au retour, faisait toujours escale dans cette localité avant de poursuivre son trajet. La beauté de l’île est exquise, la végétation luxuriante. Elle est attirante et séduisante grâce à son climat agréable.
Ici, l’air n’est pas pollué comme dans les grandes villes. Une brise d’une fraîcheur indescriptible caresse le visage, le matin. Le soleil se lève lentement à l’horizon, comme un projecteur qui illumine une scène au ras du sol, faisant d’un seul coup exister un décor magique. Environnement maritime et fluvial propice à l’exploitation halieutique, l’île vit au rythme de la pêche et de riziculture. Mais rallier cette île n’est pas chose aisée. C’est un véritable parcours du combattant.
Une ville, mille histoires
Pour s’y rendre, il faut une pirogue, seul moyen de transport. Elle est la reine dans cette zone. On l’utilise pour transporter tout et n’importe quoi, y compris les denrées alimentaires. Mais, avant l’embarquement, toutes les conditions sont respectées pour voyager en toute sécurité. Il faut s’enregistrer et porter son gilet de sauvetage de couleur orangée. Après l’installation de tout l’équipage, la pirogue démarre, à vitesse moyenne. La marée est moyenne. Le piroguier Ansou, très concentré, passe par la base marine pour expliquer l’objet de la visite et donner le nombre de passagers qui sont à bord de l’embarcation avant de poursuivre son périple. «Ici, il est interdit de prendre des photos ou des vidéos. Vous êtes tous des journalistes. Bon séjour et bonne découverte», souhaite, du haut du ponton, un militaire. Les journalistes répondent en chœur : «merci ». Le piroguier et son assistant mettent à fond le moteur. C’est parti pour une demi-heure de traversée.
Les visiteurs, confortablement assis, contemplent la beauté de l’île couverte par une mangrove où les palétuviers occupent une place de choix dans l’écosystème. Les oiseaux migrateurs, du haut de leur repaire, au sommet des arbres, forment pour les visiteurs un comité d’accueil. L’odeur du poisson frais d’eau douce se fait sentir. Premier constat : le site grouille de touristes. «Il fait partie de leur endroit préféré. Ce lieu est très attractif. Sa beauté est atypique. Cette île n’a rien à envier aux Antilles françaises», explique, enthousiaste, le guide, Lamine Diop Sané, ajoutant que la tradition y est toujours préservée.
Carabane ou l’autre côté
Dans l’île, les anciens bâtiments en dur contrastent avec les cases en paille. Les détails architecturaux des différents édifices (église et mosquée) racontent une histoire vieille de plusieurs générations. Certains murs historiques où résonne encore l’écho du passé, capturant l’essence même de la culture Diola s’effritent petit à petit à cause de l’érosion côtière. Notre interlocuteur explique que Carabane vient du Diola et signifie «l’autre côté». Il détaille : «Avant l’arrivée des Français sur cette bande de terre, elle a été occupée par les Diolas qui y cultivaient du riz. Ils n’y habitaient pas. Ils venaient travailler le matin et le soir, ils rentraient dans leur contrée. Un jour, ils ont croisé sur leur chemin des Français qui leur ont demandé leur lieu de provenance. Ne comprenant pas la langue française, ils ont répondu en Diola ‘’carayati Baba’’ qui signifie de l’autre côté de la rive. Et les Français ont déformé le nom en écrivant Carabane».
L’urgence de cette île
L’île de Carabane n’est pas très peuplée. 600 âmes s’y réveillent quotidiennement. La majorité d’entre elles est de confession musulmane. Autre particularité de cette étendue de terre ferme émergée dans les eaux, c’est le seul village casamançais qui a été loti, selon le guide. Un bémol : La beauté naturelle de l’île est menacée. «On constate de plus en plus l’avancée de la mer qui hante le sommeil des populations. Les rivages sont complètement rongés par les vagues. Des constructions menaçant ruine font décourager les touristes», alerte M. Sané. Autre équation à résoudre : la qualité de l’eau. Elle n’est pas en bonne qualité. Elle est saumâtre. «Comme vous l’avez constaté, ce lieu sert de retraite intellectuelle pour réfléchir et produire, mais il risque de sombrer à cause de l’avancée de la mer», prévient Ndèye Sané qui demande aux autorités de préserver cet endroit qui, annuellement, attire beaucoup de touristes. Pour faire face à l’érosion, les habitants érigent un barrage à l’aide de bâtons, de déchets et autres matériels.
POUR SON ARCHITECTURE ET SON HISTOIRE - L’EGLISE BRETONNE DE CARABANE, L’ATTRACTION DES VISITEURS
La religion occupe une place importante à Carabane. Ici, chrétiens et musulmans vivent en parfaite harmonie. La preuve : la mosquée et l’église sont construites presque côte à côte. Mais l’église bretonne de Carabane attire les touristes grâce à son architecture légendaire. Elle a été construite par des Français bretons vers les années 1836 et, elle est pleine de symboles et d’histoires. Selon le guide Sané Diop, aujourd’- hui, elle est restée un monument historique. «Quand le ponton a été réalisé, il permettait au bateau Alioune Sitoé Diatta de s’arrêter à l’aller comme au retour. Il facilitait également l’embarquement et le débarquement dans le bateau. Cette église fait la fierté des îles de Carabane et reçoit beaucoup de visiteurs», a-til expliqué. «L’église a été édifiée sur le modèle de l’architecture bretonne, le but des missionnaires à l’époque étant d’être en conformité avec les églises d’Europe. De ce fait, ils avaient importé de France tous les matériaux de construction du bâtiment. Elle avait été construite pour être la cathédrale de Casamance, avec à sa tête un évêque. Elle ressemble à celles qu’on retrouve en Bretagne et dans d’autres régions en France», a ajouté, Patrick Cavalier, enseignant et consultant français sur le site cath.ch..
LE REJET DU DIALOGUE INITIÉ PAR MACKY SALL AU MENU DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS DU WEEK-END
Les livraisons du week-end évoquent Le refus de l’opposition et de la société civile de dialoguer avec le président Macky Sall sur la date de l’élection présidentielle.
Dakar, 24 fév (APS) – Le refus de l’opposition et de la société civile de dialoguer avec le président Macky Sall sur la date de l’élection présidentielle est le principal sujet au menu des quotidiens reçus samedi à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
‘’Vers un rejet boycott massif’’ du dialogue politique convoqué par le chef de l’Etat, selon Sud Quotidien qui s’interroge : ‘’avec qui le président de la République va-t-il dialoguer le lundi 26 et mardi 27 février prochains sur la question de la nouvelle date de l’élection présidentielle et celle relative à la transition du pouvoir exécutif après la date du 2 avril prochain marquant la fin de son mandat ?’’.
L’Info rapporte que ‘’sur les 19 candidats retenus par le Conseil constitutionnel, les 16 ont décidé de ne pas prendre part au dialogue initié par le président Macky Sall et qui s’ouvre lundi’’. Le journal titre : ‘’Macky Sall boycotté’’.
Vox Populi aussi note que ‘’16 candidats retenus disent +non+ au chef de l’Etat’’ tandis que 18 organisations de la société civile se déclarent ‘’non partantes’’ et Aar Sunu élection dénonce ‘’un refus catégorique d’appliquer la décision du Conseil constitutionnel’’.
Selon WalfQuotidien, ‘’l’opposition et la société civile déchirent le carton d’invitation’’.
‘’Le fiasco guette le dialogue convoqué par Macky Sall. Sauf retournement de situation, il risque de se retrouver seul. A l’exception de Boun Dionne, Idrissa Seck et du Premier ministre Amadou Bâ, les 16 candidats retenus, à savoir Bassirou Diomaye Faye, Cheikh Tidiane Dièye, Boubacar Camara, Aliou Mamadou Dia, Mamadou Lamine Diallo, El Hadji Mamadou Diao, Déthié Fall, Anta Babacar Ngom, Serigne Mboup, Aly Ngouille Ndiaye, Daouda Ndiaye, Khalifa Sall, Thierno Alassane Sall, Pape Djibril Fall, Habib Sy et Malick Gakou ont décidé de le boycotter’’.
Le quotidien Bës Bi parle de ‘’rejet massif du dialogue’’ lancé par le chef de l’Etat. En effet, la plateforme Aar Sunu élection, Sos Paix et 16 candidats ont décidé de ne pas répondre à l’appel du président de la République, selon le journal.
‘’Macky Sall esseulé, l’opposition et la société civile disent niet’’ au dialogue, dit Les Echos.
L’As titre ‘’la fin de non-recevoir’’ et souligne que ‘’le dialogue se fera sans le Front des candidats à l’élection présidentielle de 2024 (FC25), qui regroupe 16 des 19 candidats’’.
Selon Le Quotidien, Macky Sall fait ‘’face au refus’’ des 16 candidats et d’une bonne partie de la société civile.
L’Observateur parle de ‘’dialogue sans voie’’. ‘’Le Président Macky Sall tient à son dialogue. L’ouverture de ces deux jours de consultation se fera, lundi prochain. Mais ce sera sans 16 des candidats retenus par le Conseil constitutionnel et plusieurs associations de la Société civile. Du plomb déjà dans l’aile d’un dialogue dont les résolutions pourraient souffrir d’une grave légitimité’’, écrit L’Obs.
‘’Le dialogue proposé par le président Macky Sall n’a pas encore eu d’écho favorable au sein des candidats retenus par le conseil constitutionnel : 16 des 19 ont rejeté l’appel au dialogue. Une grande partie de la société civile a aussi décliné cette main tendue du chef de l’Etat. A l’heure actuelle, seuls trois partis proches du régime et des candidats recalés ont décidé de répondre à ce dialogue qui semble être l’ultime espoir du président pour décrisper l’atmosphère politique’’, souligne le quotidien EnQuête.
12 860 PELERINS DONT 11 000 CONVOYES PAR LE PRIVE
Le Sénégal va convoyer cette année 1 860 pour la Délégation générale et 11 000 pour les voyagistes privés. L’annonce a été faite par le Premier ministre Amadou Ba, qui présidait un conseil interministériel sur la question.
Le Sénégal va convoyer cette année 1 860 pour la Délégation générale et 11 000 pour les voyagistes privés. L’annonce a été faite par le Premier ministre Amadou Ba, qui présidait un conseil interministériel sur la question.
Le Premier ministre a présidé, hier, la réunion interministérielle consacrée au pèlerinage aux lieux saints de l’islam. Pour cette année, Amadou Ba a annoncé que le Sénégal bénéficie d’un quota de 12 860 pèlerins dont 1 860 pour la Délégation générale au pèlerinage et 11 000 pour les voyagistes privés. «Avec ce quota, nous devons nous préparer, en conséquence, pour faire face aux difficultés éventuelles et développer une grande capacité d’anticipation pour le succès du pèlerinage», a-t-il plaidé. Il a, par ailleurs, indiqué que «les autorités saoudiennes souhaitent, d’ici 2030, rendre les activités du pèlerinage plus formelles et des mesures extrêmement contraignantes ont été adoptées», soulignant que «tous les pays sont soumis à des délais incompressibles et doivent, en conséquence, prendre des mesures pour assurer notamment la qualité des services offerts aux pèlerins». Parmi les recommandations, le Gouvernement a décidé «de prolonger jusqu’au 15 mars 2024, le processus d’inscription des pèlerins et préparatifs du Hadj ; de fixer le prix du package pour le pèlerinage 2024 à 4,3 millions F CFA».
Amadou Ba a annoncé à cette occasion d’importantes mesures. «En tant que gouvernement, il est de notre devoir de veiller à ce que nos concitoyens puissent entreprendre ce voyage sacré dans les meilleures conditions de sécurité, de confort et de sérénité. Nous devons nous assurer que chaque pèlerin puisse accomplir son rituel avec dignité et respect, et qu’aucun obstacle ne vienne entraver cette expérience spirituelle profonde», a-t-il dit. «Une amélioration de la prise en charge des pèlerins à l’étape de Dakar, avec la délocalisation des formalités au hangar des pèlerins. D’ailleurs, un site de 4 000 m2 a été affecté à la Dgp par Monsieur le président de la République. La dématérialisation des activités administratives et de formation, une nette amélioration de la prise en charge en terre d’Arabie», a-t-il ajouté.
UN TOURNANT POUR LE JARAAF
Après une pause de deux semaines, la Ligue 1 reprend ses droits ce week-end avec la 14e journée
Après une pause de deux semaines, la Ligue 1 reprend ses droits ce week-end avec la 14e journée. Le Jaraaf qui s’est taillé du titre de champion de la phase aller entame la dernière ligne droite qui mène au titre avec ce déplacement qu’il effectue sur la pelouse de Guédiawaye FC. Pour bien engager ce nouveau tournant, les «Vert et Blanc» devront gagner et conforter leur avance face à Teungueth FC et l’As Pikine qui les talonnent au classement.
Après la trêve imposée par l’actualité politique, la Ligue 1 reprend ce weekend avec la 14e journée qui démarre ce samedi 23 février, avec trois rencontres. Après s’être taillé du titre de champion de la phase aller du champion, le Jaraaf (1er ; 23 points) engagera demain dimanche la deuxième partie du championnat avec un déplacement au stade Amadou Barry où il fera face à Guédiawaye (6e ; 18 points). Un tournant qui sera crucial pour les «Vert et Blanc» qui ont un besoin impérieux de victoire pour conforter cette infime avance qu’il détient son dauphin Teungueth (2e , 22 pts) et l’AS Pikine ( 3e 21 points). Les Rufisquois qui ont connu ces derniers jours, le départ de Mbaye Jacques Ndiaye, un des atouts majeurs, vers la Pologne, auront un bon coup à jouer lors de la visite qu’il effectue au stade Massène Sène. Ce sera face à Jamono Fatick, soucieux de se dégager de sa position de lanterne rouge qu’il occupe à l’issue de la phase aller (14e, 10 pts).
Classée à la 3ème place, l'As Pikine lorgne également la tête du classement. Surpris lors de la première journée de Ligue 1 par l’Us Ouakam (0- 1), les Pikinois voudront rendre la monnaie à l’Us Ouakam (7e, 16 points) qu’ils affronteront au stade de Ngor. Des Ouakamois qui ont nettement besoin de grappiller des points pour regagner le peloton de tête.
De son côté, l'Union sportive de Gorée (4e, 21 pts) ira défier le Diambars de Saly (12e, 12 points) au stade Lat Dior. Les Insulaires qui sont actuellement sur une bonne dynamique ont besoin de maintenir dans leur élan. Un succès lui sera sans doute précieux puisqu’il pourra lui permettre de s’emparer au terme de cette 14e journée du fauteuil ou au moins d’intégrer le podium.
Au même moment, Dakar Sacré Cœur (5e, 20 pts) a une bonne opportunité pour se replacer au podium à l’issue de l’accueil au stade Alassane Djigo, de la Sonacos de Diourbel (9e,15 pts). Dans le ventre mou du classement, la Linguère de Saint-Louis (7e, 15 points), accueillera au stade Mawade Wade, une équipe de Casa Sports de Ziguinchor ( 10 ; 14 points) retrouvée depuis quelques journées.
Au bas du tableau, le stade Caroline Faye de Mbour abritera le duel des « mal classés» qui opposera le Stade de Mbour, première équipe relégable (13e, 11 pts), à Génération Foot, championne du Sénégal en titre mais à la traîne depuis le début de la saison (11e, 13 pts).