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10 février 2025
LE NIGER FERME SES PORTES AUX FRANÇAIS
"Désormais, les Français et les binationaux doivent obtenir un laissez-passer des autorités pour venir au Niger, sinon on les renvoie", a déclaré une source nigérienne, faisant état de six refoulements de citoyens français ces dernières semaines
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 23/02/2024
D'après des informations rapportées dans Le Monde, les relations se dégradent fortement entre la France et la junte militaire qui dirige désormais le Niger, suite au coup d'État du 26 juillet 2023 contre le président démocratiquement élu Mohamed Bazoum.
Selon plusieurs sources diplomatiques françaises et responsables nigériens s'exprimant anonymement dans les colonnes du quotidien, la majorité des citoyens français tentant de se rendre au Niger avec des papiers en règle se sont vu refuser l'accès au territoire à leur arrivée à l'aéroport de Niamey depuis la fin du mois de janvier.
C'est notamment le cas d'une Franco-Tchadienne et de Jean-Noël Gentile, responsable du Programme alimentaire mondial (PAM) et détenteur d'un passeport diplomatique des Nations unies, qui ont tous deux été refoulés début février, selon les informations publiées par le journal.
"Désormais, les Français et les binationaux doivent obtenir un laissez-passer des autorités pour venir au Niger, sinon on les renvoie", a déclaré anonymement une source nigérienne au Monde, faisant état de six refoulements de citoyens français ces dernières semaines.
De son côté, un conseiller du gouvernement nigérien a reconnu auprès du quotidien tricolore que "les Français sont bien refoulés à Niamey, sans être arrêtés". Les quelques personnes parvenant à franchir les portes de l'aéroport se sont vu en outre confisquer leur passeport par les autorités, selon cette même source gouvernementale.
Le 10 février dernier, Patrick (dont le prénom a été modifié pour des raisons de sécurité), Français résidant depuis plus de 10 ans au Niger et détenteur d'un titre de séjour et d'un passeport valide, s'est également vu refuser l'entrée sur le territoire nigérien, rapporte Le Monde. "L'agent a vu que j'étais Français à ma carte d'identité, il me l'a prise et est parti avec. Quand il est revenu, il l'a donnée au commandant de bord en disant 'Ramenez-le d'où il vient'. Je n'ai pas pu débarquer et je suis reparti en Europe", a témoigné cet homme auprès de nos confrères.
Toujours selon les informations publiées par Le Monde, une dizaine de citoyens français munis de visas ou cartes de séjour délivrés par les autorités nigériennes ont également été priés de quitter le pays. Le journal dénonce des "actes illégaux et xénophobes", qualificatif repris par une source officielle française.
Depuis le coup d'État militaire, les rapports se sont largement dégradés entre Paris, allié du président déchu Mohamed Bazoum, et la junte désormais au pouvoir à Niamey.
par Dialo Diop
MACKY SALL S’ACCROCHE DÉSESPÉRÉMENT AU PARTI-ÉTAT
Que le prochain scrutin présidentiel s’est transformé en un quasi-référendum opposant deux camps : celui des adeptes de la continuité néocoloniale, face à l’immense majorité du peuple, qui en souffre et le subit en victime non consentante (2/2)
Celui-ci, Macky Sall, né après les « indépendances africaines » des années 1960 et prétendant de ce fait être « mentalement décolonisé », va entamer son mandat en surfant sur la vague électoralement porteuse de la Charte de gouvernance démocratique issue des Assises Nationales. L’ayant signée a posteriori sans avoir pris part aux délibérations qui ont abouti au consensus politique le plus large jamais réalisé au Sénégal, le président fraîchement élu s’est empressé de confier au pilote desdites Assises, le patriarche Amadou Mahtar Mbow, la charge de conduire également les travaux d’une Commission Nationale de Réforme des Institutions (CNRI). Une mission dont ce nonagénaire et son équipe vont s’acquitter de façon magistrale. Tant et si bien qu’ils complèteront leur rapport final d’un avant-projet de Constitution, une manière élégante de souligner à la fois l’ampleur et l’urgence des réformes institutionnelles à opérer pour « refonder l’Etat et la société », selon les propres termes de la Charte des Assises Nationales.
Or, dès réception dudit rapport final et avant-même la cérémonie tardive de restitution, une levée de boucliers fut orchestrée dans les media par le conseiller juridique du président Sall, un certain Ismaïla Madior Fall, premier juriste local à occuper ce poste, réservé de tout temps à un maître de Requêtes au Conseil d’Etat français…, tout comme d’ailleurs celui de conseiller militaire revenait systématiquement (l’on n’ose pas dire de droit) à un Saint-Cyrien français. Il ira même jusqu’à reprocher publiquement au patriarche Mbow d’avoir outrepassé son mandat !
Quant au chef de l’Etat, il va se borner à faire le tri des recommandations de la CNRI, pour n’en retenir que celles qui convenaient à son nouveau « Plan Sénégal émergent » … Autant dire qu’il avait délibérément choisi de jeter à la poubelle l’essentiel du programme de refondation de la société et de l’Etat, proposé par les sages du pays. Précocement victime du syndrome de l’ivresse du pouvoir, il va alors renier un à un tous ses engagements antérieurs : de la réduction volontaire de la durée du septennat en cours à l’annonce d’une « gestion sobre et vertueuse » de la chose publique, ou encore le slogan « la patrie avant le parti », en passant par son pseudo-référendum
constitutionnel, frauduleux dans le fond comme dans la forme… La liste de ses manquements de tous ordres est interminable et va aller s’aggravant au cours de sa présidence pour culminer à l’approche de la fin de son second et dernier mandat.
Auparavant, il a eu à croiser sur sa route un jeune inspecteur des impôts et domaines du nom d’Ousmane Sonko. Ce dernier est non seulement un des initiateurs du premier syndicat professionnel de son corps d’origine, mais aussi et secondairement le co-fondateur d’un parti politique d’opposition du nom de Pastef (Patriotes du Sénégal pour le Travail, l’Éthique et la Fraternité). Fondé en 2014, ce parti se réclame ouvertement de l’héritage politique de Mamadou Dia, véritable père de l’indépendance formelle du Sénégal. Il n’y a point de hasard en histoire, dit-on. Il se trouve, en effet, qu’Ousmane Sonko a pris part aux travaux des Assises nationales (Commission Économie) et va signer par deux fois ladite Charte : d’abord dès 2008 en sa qualité de responsable syndical, puis à nouveau en 2018, en tant que président de Pastef et député non inscrit, unique élu de la Coalition Ndawi Askan Wi (NAW) en 2017. Un exemple sans précédent, à ma connaissance, de confirmation d’un engagement politique avec une décennie de recul. Mais surtout, un contraste éthique saisissant avec un autre signataire rendu fameux par le reniement public de sa signature !
Quoi qu’il en soit, l’adversité entre le chef du nouveau Parti-Etat, Alliance pour la République (APR) et celui qui va peu à peu s’imposer comme le leader de l’opposition patriotique et démocratique (Pastef), ira crescendo au fur et à mesure de l’amplification des succès électoraux de ce dernier, aux divers scrutins aussi bien nationaux que locaux. Depuis sa radiation arbitraire de la fonction publique (2016) jusqu’à l’invalidation arbitraire de la liste des candidats titulaires à la députation de la Coalition Yeewi Askan Wi (YAW) qu’il dirigeait (2022), en passant par la multiplication des procès en sorcellerie, sous divers prétextes aussi fallacieux les uns que les autres (viol avec armes à feu, diffamation, vol du téléphone portable d’une gendarme en civil, attentat à la sûreté de l’Etat lié à une entreprise terroriste, etc.), qui s’avèreront en fin de compte n’être qu’autant de pétards mouillés…
En effet, malgré sa séquestration prolongée à domicile, suivi de son kidnapping et de son emprisonnement, et en dépit de la dissolution autoritaire précédée de la fermeture illégale du siège national de Pastef, et surtout la campagne de terreur blanche prolongée, mais dirigée presqu’exclusivement contre les dirigeants, militants et sympathisants du Parti (plusieurs dizaines de morts par armes à feu, près de 1500 prisonniers d’opinion à travers le pays, nombreux exilés, etc.), en dépit donc de cette véritable guerre non déclarée visant à l’anéantir, le Pastef est parvenu à rester debout et à résister victorieusement aux violents assauts du pouvoir totalitaire du Président sortant. Aussi bien sur le plan politique, en le contraignant à renoncer publiquement à une troisième candidature, qu’au plan juridique en réussissant à présenter un candidat de substitution au président Sonko, illégalement écarté, en l’occurrence le Secrétaire général du Parti, Bassirou Jomaay Faye, qui l’a précédé à la prison du Cap Manuel !
C’est précisément la faillite de son perfide système de parrainage sur mesure, visant à choisir lui-même ses adversaires (et qui lui avait si bien réussi lors du scrutin présidentiel de 2019), avec une vingtaine de candidats au prochain scrutin, qui va le pousser à la faute fatale : la promulgation d’un décret illégal interrompant le processus électoral à la veille de l’ouverture de la campagne, couplée à une loi scélérate dérogatoire à la Constitution et votée nuitamment en procédure d’urgence par un parlement croupion, d’où les députés de l’opposition avaient été préalablement expulsés, suscitant stupeur, indignation et colère dans l’opinion tant intérieure qu’africaine et mondiale…
Une tentative désespérée de coup de force anticonstitutionnel, fort heureusement retoqué par un Conseil constitutionnel pour une fois compétent ! Du coup, il a recours aux manœuvres dilatoires, en appelant à un énième faux « dialogue », visant à prolonger aussi longuement que possible une soi-disant « transition » qui, conformément à la loi fondamentale en vigueur, ne l’autorise pas à présider aux cérémonies officielles de la prochaine « fête de l’indépendance », le 4 avril 2024.
Faut-il rappeler qu’en 1993, la première tentative de mise œuvre du consensus issu des travaux de la Commission Nationale de Réforme du Code électoral, présidée par feu le juge Kéba Mbaye, a entraîné sa démission fracassante de la présidence du Conseil constitutionnel au cours du scrutin présidentiel de février, tandis que l’élection des députés du mois de mai suivant s’est soldée par l’assassinat du vice-président de la même juridiction, Me Babacar Sèye, « juge des élections » ? Il importe de préciser que, dans l’intervalle séparant les deux scrutins, la majorité parlementaire mécanique du Parti-Etat PS avait unilatéralement brisé le consensus du « Code Kéba Mbaye », en retirant le droit de vote aux représentants des candidats au sein de la Commission Nationale de Recensement des Votes, désormais réduits au statut de simples observateurs, pour le réserver exclusivement aux magistrats de la Cour d’Appel de Dakar ! L’on voit que le changement unilatéral et partisan des règles du jeu en cours de partie, par l’héritier de Me Wade n’est que la perpétuation d’une vieille tradition de fraude politicienne typiquement senghorienne, même si elle est en réalité héritée de la tradition jacobine française…
Il n’en demeure pas moins que le prochain scrutin présidentiel s’est transformé en un quasi-référendum opposant deux camps : celui des partisans et bénéficiaires du vieux et calamiteux système du parti-Etat, adeptes de la continuité néocoloniale, face à l’immense majorité du peuple, qui en souffre et le subit en victime non consentante. Nos concitoyens sont dans l’attente d’une véritable alternative et non pas d’une troisième alternance trahie par des politiciens professionnels, qui ne sont ni patriotes, ni démocrates ! Tant et si bien que l’on peut prédire sans risque de se tromper que, si et seulement si le scrutin est calme et paisible, régulier et sincère, qu’un second tour est plus qu’improbable, tant le raz de marée « pastefien » en faveur de la Coalition Jomaay Président semble inéluctable…
Toutefois, il apparaît que partout en Afrique, les échéances électorales, loin d’être des moments forts de débats constructifs, de respiration et de régulation de la vie démocratique, se réduisent à des luttes pour le pouvoir personnel et s’avèrent être les principaux facteurs de crise sociale et d’instabilité institutionnelle, sinon de violence sanglante généralisée. Aussi, n’est-il pas exclu que le président sortant tente un ultime coup fourré pour sauver sa mise, en divisant les rangs du mouvement patriotique et démocratique. Une conspiration assurément vouée à l’échec, étant donné le niveau de prise de conscience des masses et surtout de la jeunesse, auxquelles l’on s’adresse désormais dans les langues africaines, (via media et réseaux sociaux) et le degré de détermination qui en résulte chez les gens.
Quoiqu’il en soit, le minuscule arbre du Sénégal ne saurait nous cacher l’immense forêt africaine… La multiplication des crises structurelles autant dans la sous-région ouest-africaine qu’à travers l’ensemble de notre continent, dans un contexte global de faillite politique, économique et morale de l’Occident impérial, dominé par des génocidaires non repentis, (esclavagistes, colonialistes anciens et nouveaux, ségrégationnistes, racistes incorrigibles et prédateurs impénitents), devraient nous convaincre de l’urgente nécessité de changer radicalement de cap.
D’autant qu’il est aujourd’hui manifeste que ceux qui craignent, depuis toujours, l’avènement de la libre expression d’un authentique suffrage universel, régulier et sincère en Afrique, forment une sainte alliance de prédateurs étrangers, désormais associés à des Africains traîtres à leur patrie et esclaves de leurs intérêts égoïstes. Cette association de malfaiteurs incorrigibles n’est guidée que par la volonté de puissance et de domination, le culte du profit et l’esprit de lucre.
Les mêmes causes produisant les mêmes effets, pourquoi s’étonner que la gestion dépendante et incompétente, autoritaire et corrompue, autrement dit le pouvoir personnel à la solde de l’étranger, qui a caractérisé l’évolution de la quasi-totalité des États africains, des indépendances avortées à nos jours, aient abouti à une impasse, sinon au chaos plus ou moins généralisé partout ou presque ?
Il s’agit donc à présent de savoir tirer les bonnes leçons de la riche expérience de luttes pour la survie collective, accumulée par les peuples africains du continent et de la Diaspora d’ascendance africaine directe, afin de nous donner les moyens de recouvrer la maîtrise de nos propres destinées dans des délais non prohibitifs, de concert avec les autres peuples opprimés du monde, dont il y a également beaucoup à apprendre.
Ainsi, au-delà des principes généraux de l’égale dignité de tous les êtres humains et du caractère inviolable de la vie sur terre, affirmés dès 1212 dans le Serment des Chasseurs, plus connu sous le nom de Charte du Mandé, le premier et le plus concis des « textes sacrés de la liberté », (il ne compte que sept articles, à ne pas confondre avec le faux apocryphe dit du « Kurukan Fugan » qui en compte quarante-quatre…) la leçon principale à tirer de notre expérience historique dans les Temps modernes devrait être que même si tout africain possède un terroir de naissance, forcément situé sur un territoire donné, au sein d’un quelconque pays à travers le continent-mère, il doit être évident, pour chacun et pour tous, que la nation à construire ou la patrie à défendre ne saurait être autre qu’une Afrique véritablement libre parce que, réunifiée, souveraine et démocratique sur la base du principe égalitaire absolu : non ethnique, non racial, non sexiste et non confessionnel ; et, par voie de conséquence, une Afrique non violente.
Dialo Diop est membre de la Coalition Jomaay Président.
par Amadou Tidiane Wone
DIALOGUE POLITIQUE OU CONCERTATION SUR LA DATE DE L’ÉLECTION ?
Poursuivre le processus électoral, à partir de là où il a été interrompu, est la seule conduite raisonnable à tenir face aux urgences qui assaillent notre pays. La situation du pays exige plus de sérieux et de rigueur
Nous attendions le président de la République sortant sur un point essentiel : la fixation d'une date de l’élection présidentielle qu'il a, de son propre chef, reporté sans en avoir le droit. Ce qu'en substance le Conseil constitutionnel lui a rappelé. Il s'agit donc d’une anomalie à corriger. Tout simplement.
En conséquence, poursuivre le processus électoral, à partir de là où il a été interrompu, est la seule conduite raisonnable à tenir face aux urgences qui assaillent notre pays. Un pays qui a un besoin pressant de se relever et de se remettre sérieusement au travail.
L’élection présidentielle, et ses multiples péripéties, qui occupent notre quotidien depuis pratiquement le début du second et dernier mandat du président Macky Sall, doit se tenir « dans les meilleurs délais » selon le Conseil constitutionnel.
Le dialogue politique, nécessaire pour panser les plaies béantes de notre système démocratique se tiendra, impérativement, après l’élection d’un nouveau président de la République. Il ne doit en aucune façon être bâclé et, surtout pas, servir de cénacle pour valider le principe d’une amnistie générale. Non...Non…Non ! Comme en 2012, des enquêtes et audits rigoureux devront être menés pour tout ce qui concerne les actes de mal gouvernance. Tant économiques que judiciaires. Les responsabilités situées et les sanctions idoines prises.
Mais revenons à notre sujet : Pour fixer une date pour le jour du vote, seul chaînon manquant au processus électoral, point n’est besoin de remplir la salle des banquets (Tiens… tiens…) de la présidence de « toutes les forces vives » sic. Nous avons déjà vu ce qu’il en a été avec les « dialogues » antérieurs : des dizaines d’illustres inconnus remplissent la salle et même prennent la parole pour noyer le poisson… On se demande au nom de qui !
La situation du pays exige plus de sérieux et de rigueur. Nous ne pouvons pas continuer à subir les caprices des politiciens. Les tentatives multiples d’éliminer certains de ses rivaux, par le Président sortant, nous ont coûté trop cher en vies humaines et en dégâts économiques et matériels.
Il faut absolument siffler la fin de la récréation !
Le Conseil constitutionnel, la CENA, Le ministère de l’Intérieur et tous les services de l’État concernés, en plus des 19 candidats déjà validés ou leurs mandataires, peuvent valablement délibérer sur une date. Celle-ci doit, tout simplement, correspondre au rattrapage des jours perdus en raison de l’annulation du décret convoquant le corps électoral. Illégalement. Il ne s’agit de rien de plus !
Toute autre option reviendrait à reprendre tout le processus électoral. Ce qui serait une hérésie et surtout un pied de nez au Conseil constitutionnel qui a argumenté et motivé, au plan du droit, toutes ses décisions. On peut être du même avis ou pas. Mais ces décisions ne sont susceptibles d’aucun recours. Duralex sed lex !
Au demeurant, nous sommes dans une situation disons kafkaïenne !
Jugez-en : le Premier ministre, chef du gouvernement de la République, se fait traiter de tous les noms par des ministres de son gouvernement ! Sans suites. Voyant cela, des hauts fonctionnaires deviennent téméraires et expriment, publiquement, leur défiance au chef du gouvernement. Sans conséquences ! Et pourtant, ce Premier ministre accusé, sans preuves, de corruption sur des juges du Conseil constitutionnel, a vu le président de la République lui renouveler sa confiance…Pour le remplacer ! Vite un doliprane !
Vous ne pensez pas qu’il est temps de mettre de l’ordre dans ce pays ?
JUAN BRANCO RÉAGIT À L’ARRESTATION DE NGAGNE DEMBA TOURÉ
"Les greffiers sénégalais ont participé sans broncher aux procédures ayant amené à la détention de milliers de sénégalais. Aujourd’hui qu’un greffier est arrêté, ils tentent enfin, et bien tardivement, de se mobiliser pour sauver l’un de leurs, menacés"
L’avocat français d‘Ousmane Sonko a réagi au placement sous mandat de dépôt de Me Ngagne Demba Touré et le soutien qu’il a reçu de la part de sa corporation. Analysant ce soutien d’un autre angle, Juan Branco estime la situation aurait pu être autre si les greffiers, dès les premières arrestations massives de membres du PASTEF, avaient émis leur veto. Cependant, ils ont préféré gardé le silence jusqu’à ce que le même sort s’abatte sur un des leurs. Ainsi, ajoute-t-il, «demain, ce seront les magistrats qui seront touchés. Et ce sera le fruit de leur attention. De leur complicité. De leur inanité ».
«Les greffiers sénégalais ont participé sans broncher aux procédures ayant amené à la détention de milliers de sénégalais. Aujourd’hui qu’un greffier est arrêté, ils tentent enfin, et bien tardivement, de se mobiliser pour sauver l’un de leurs, ainsi menacé. Trop tard. Que cela sert d’avertissement. (…) Il n’y aura personne pour venir les sauver : car ils auront détenu tous ceux qui auraient pu se mobiliser. Car ils laisseront prospérer les tueurs qui demain viendront les chercher. Ceux qui servent le mal et le propagent ne sont jamais épargnés. Leur lâcheté sert l’indignité. Il n’y a rien de plus écœurant qu’un homme ou une femme de droit qui, par servilité, l’accommode au pouvoir et accepte de le faner. Que les êtres de robe cessent d’entacher leur âme et montrent enfin leur fierté. Liberté pour Demba Touré », a-t-il écrit sur con compte X (anciennement Twitter).
Selon son avocat Me Bamba CISSÉ, Ngagne Demba Touré a été plus chargé que Ousmane Sonko. Il est poursuivi entre autres crimes, d’actes terroristes et d’association de malfaiteurs.
LE POUVOIR ÉBRANLÉ DE MACKY SALL
Le chef de l'Etat tente désespérément de « s'assurer une sortie par la grande porte », mais semble « otage de son entourage » composé de proches s'étant « illégalement enrichi » sous sa présidence et craignant des poursuites
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 23/02/2024
Ministre, Premier ministre puis président durant 12 ans, Macky Sall a régné sans partage sur la scène politique sénégalaise, réussissant l'exploit de se hisser progressivement au sommet de l'État et d'écarter tous ses rivaux potentiels, à en croire le ministre ouest-africain cité par Le Monde du 22 février 2024. Consacré comme un "grand tacticien" selon ce dernier, l'aura de celui qui négociait encore récemment au nom de l'Afrique avec Poutine et Zelensky dépassait largement les frontières de son pays.
Cependant, alors qu'il s'apprêtait à quitter le pouvoir après l'élection présidentielle du 25 février, Macky Sall semble avoir "tout à coup perdu la main", plongeant le Sénégal dans une crise politique majeure. En annonçant brusquement le report du scrutin le 3 février, le chef de l'État pensait verrouiller le processus électoral. Mais sa décision sans précédent a été contrée par le Conseil constitutionnel qui l'a contraint à passer la main le 2 avril. Depuis, il tente désespérément de "s'assurer une sortie par la grande porte", selon le quotidien.
Pour certains observateurs, cités par Le Monde, ce revirement s'expliquerait par la crainte de Macky Sall de voir son dauphin désigné, le Premier ministre Amadou Ba, perdre face à l'opposant Ousmane Sonko. Figurant majeure de la scène politique ces dernières années, le quadragénaire était devenu selon le journal le "meilleur ennemi" du chef de l'État. Arrêté et privé de ce duel annoncé dans les urnes après sa condamnation pour diffamation, Sonko et ses partisans n'ont cessé de défier Macky Sall, entretenant une forte tension dans le pays.
Dans ce climat délétère, Macky Sall se retrouve "otage de son entourage" s'atant "illégalement enrichi" sous sa présidence, selon une source citée. Ses anciens collaborateurs comme Aminata Touré l'accusent d'ailleurs d'avoir "voulu casser des opposants" pour se maintenir au pouvoir, au prix de graves atteintes à la démocratie. Face à ce tableau accablant, le président tente désespérément un rapprochement avec Sonko, conviant chez lui dans la nuit du 8 février l'architecte Pierre Goudiaby Atepa, proche de ce dernier.
Mais sa stratégie jusqu'alors payante semble avoir échoué. Fragilisé, Macky Sall doit désormais libérer des détenus politiques et négocier une sortie de crise alors qu'il rêvait à de hautes responsabilités diplomatiques. A 62 ans, cet "hyprésident" dont le bilan économique est salué laisse pourtant derrière lui selon des analystes "beaucoup de mal fait à la démocratie". Reste à savoir s'il parviendra à quitter le pouvoir "par le haut" après avoir dangereusement fait tanguer son pays.
Par Adama GAYE
SÉNÉGAL, UNE PIROGUE EN EAUX TROUBLES
Il ne sera plus président de la République au soir du 2 avril. Macky Sall succombe à la pression planétaire mais tente de tordre le cou à une Assemblée nationale serpillière pour se faire voter une loi d’amnistie sur ses graves crimes...
Il ne sera plus président de la République au soir du 2 avril. Macky Sall succombe à la pression planétaire mais tente de tordre le cou à une Assemblée nationale serpillière pour se faire voter une loi d’amnistie sur ses graves crimes, en se servant d’opposants immoraux. Son échec est patent. Il laissera un pays exsangue.
C’est l’épisode improbable d’un paradis africain en...feu.
Enrobé d’une culture irénique au point d’être considéré comme un cas à part dans une Afrique, terre de violences, le Sénégal se posait comme l’espoir solitaire mais persistant dans une géographie qui avait fini par désespérer les plus optimistes.
Il voguait telle une douce nacelle jusqu’à se croire inoxydable face aux nombreux et divers chocs subis par le continent. Tout a soudain changé, suite à une série de mauvaises manœuvres de son capitaine.
Piqué par on ne sait quelle envie suicidaire, c’est lui qui l’a imprudemment plongé dans des eaux incertaines, gorgées de récifs invisibles, alors que le pays a depuis toujours navigué dans un milieu stable, baigné par un écosystème démocratique qui, longtemps, en a fait une référence africaine.
Dans la langue locale, le Wolof, le Sénégal signifie «notre pirogue» et il se distinguait par le dynamisme de sa vie publique alors que partout ailleurs sur le continent le déchaînement des éléments, entre coups d’Etats militaires et malédiction des ressources, mal gouvernance, s’imposait comme la norme.
C’était avant. Avant ces dernières années où il trône sur le hit-parade des chroniques de la honte. Quand, pris ou projeté dans une folle tourmente politique, il ne cesse de s’affirmer comme le dernier ersatz des États faillis qu’on ne compte plus en Afrique.
Soixante quatre ans après une indépendance nationale qu’il célébrera le 4 avril, gorge nouée et tête surplombée par des nuages dans son ciel de plus en plus sombre, ce pays, situé à la pointe occidentale de l’Afrique, n’en finit plus de donner l’air d’être un navire ivre, à la dérive. Au milieu des tensions politiques, du recul, voire de l’agonie, de sa démocratie, des trafics en tous genres, dont celui devenu exorbitant de la drogue et de l’argent sale, pendant qu’un climat de terreur grippe le débat pluriel qui a toujours été le facteur discriminant d’un peuple joyeux et bavard, dont on a pu dire qu’il croyait avoir agi dès lors que sa faconde s’était libérée.
Désigné en terre de la Téranga, l’hospitalité selon son autre nom local, le Sénégal est désormais méconnaissable. On y a même vu des escadrons de la mort, lourdement armés, tirer à balles réelles, aux côtés des forces de défense et sécurité, ayant elles aussi perdu le Nord, sur des foules, surtout jeunes, qui cherchent à se sauver d’un quotidien repoussant tout en rêvant de redonner des couleurs à la démocratie nationale. Des tueries extra-judiciaires y sont devenues banales sous l’action débridée des forces de sécurité. Les arrestations ne sont plus encadrées par la loi. Les marchés politiques, constitutionnellement protégées, ne sont plus permises qu’aux proches d’un pouvoir ayant fini de vider une démocratie de façade de ce qui en était la substantifique moelle. Les institutions n’en sont pas sorties indemnes. La Constitution, plusieurs fois violée, n’est, elle, plus qu’un torchon.
Si le Sénégal intéresse encore hors de ses frontières, c’est qu’il y est encore vu comme une...bouée de sauvetage dans une Afrique loin de réaliser ses promesses se décollage. Sinistrée !
Seul pays, en dehors de l’insulaire Cap Vert, sur une bande qui s’étend de la Côte Atlantique à l’Océan Indien, à avoir jusqu’ici échappé aux cliquetis des armes des grandes guerres civiles, en excluant les menées séparatistes dans sa partie méridionale de Casamance, et n’ayant pas encore entendu les bruits de bottes des auteurs de ‘pronunciamentos’, le Sénégal pouvait encore se gausser, voici peu, d’être une exception africaine.
Qui ose encore douter qu’il ne l’est plus depuis que, le 3 février dernier, son capitaine de bord, qui n’est autre que son Chef de l’Etat sortant, Macky Sall, y a fait ce qui s’apparente à un coup d’Etat institutionnel en arrêtant brutalement le processus électoral dont le point culminant devait être la tenue d’un scrutin présidentiel le 25 février pour lui trouver un successeur parmi une vingtaine de candidatures que le Conseil constitutionnel du pays avait validées.
Ce coup de barre n’a pas que fracassé le mat de la pirogue sur des récifs qui l’ont profondément voire définitivement endommagé mais la laisse navigant vers nul ne sait où...
Le Sénégal vit les heures les plus sombres de son histoire. Si la classe politique, pouvoir comme opposition, mue par des intérêts grégaires et entretenant des relations adultérines qui la rendent difficile à déchiffrer, ou départager sur des lignes ou valeurs claires, personne ne saurait cependant se tromper sur le vrai coupable de cet imbroglio : Macky Sall !
En prenant le pouvoir en 2012, avec l’aide tacite de son mentor et prédécesseur, Maître Abdoulaye Wade, dans une alliance impie, que peu avaient flairée, Macky Sall incarnait, à tort, l’espoir d’un renouvellement du jeu politique sénégalais. Que nenni ! Dès qu’il s’est installé sur un fauteuil présidentiel aux pouvoirs excessifs, celui dont la douteuse et débordante fortune financière suscitait des moues dubitatives n’a eu de cesse de vouloir gouverner de façon autocratique un peuple frappé au coin de la liberté dans son ADN.
Peu à peu les prisons du pays, où l’on ne relevait plus de traces de détenus politiques, commencèrent à s’en remplir jusqu’à en compter plus d’un millier. Les libertés publiques s’étiolèrent au fil de la gouvernance d’un régime progressivement intolérant. Les voix dissidentes furent contraintes au silence et à l’exil. Et, au même moment, des forces sociales ténébreuses prirent en otage le pays. Ses ressources naturelles, y compris ses découvertes d’hydrocarbures, capturées par la fratrie et le parti d’un homme qui s’était pourtant fait élire avec la promesse ferme d’une gestion sobre et vertueuse du pays. Des trafiquants plus audacieux que jamais comprendront vite que ce n’était là que propos de campagne électorale. Qui s’étonne qu’ils aient transformé le Sénégal, sous l’œil tendre et compréhensif autant de son dirigeant numéro un que de ses instances de veille ou régulation, en passoire de la drogue et de l’argent sale ?
Tant que l’illusion démocratique perdurait, le reste du monde pouvait être bluffé. Jusqu’à faire de Macky Sall un...chouchou de la communauté internationale. À tel point que du groupe le plus industrialisé au monde, le G7, à celui le plus représentatif, le G20, il n’y avait presque plus de grandes rencontres sans que sa voix y soit convoquée. Au nom de l’Afrique !
Que des dirigeants autoritaires, notamment ceux de la Chine, de la Turquie ou de la Russie, lui aient trouvé des accointances, toutes douteuses qu’elles soient, passe encore. Mais la cécité de ce qui reste de l’Occident et de ses valeurs droits-de-l’hommistes, démocratiques, est une énigme proche de la quadrature du cercle. Entre une complicité injustifiable dans ses relations avec le locataire de l’Elysée, Emmanuel Macron, sa place primordiale à un Sommet Europe-Afrique, voici deux ans jour pour jour, et lors d’une réunion similaire à la Maison Blanche, en décembre 2022, quel observateur attentif n’a pas pu penser que les pays qui portaient le flambeau de la liberté et de la démocratie y ont perdu leur âme ?
Est-ce pour se rattraper qu’ils ont, autant que les organisations régionales africaines, dont l’Union africaine et la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), réagi avec une vigueur inespérée pour flétrir ce qu’ils découvrent sur le tard ? Par une stratégie de l’appeasement, hélas suffisamment testée depuis l’année d’avant le déclenchement de la 2ème guerre mondiale pour cajoler Adolf Hitler, ils ont conforté un monstre. Le peuple sénégalais en paie les dérives. Pendant qu’une vieille démocratie, à bout de souffle, agonise. Sous les genoux d’un homme dont l’odieux visage n’échappe plus à qui que ce soit...
La question est de savoir si la communauté dite internationale se contentera de pétitions de principes concernant son coup de Jarnac. Autrement dit, s’il le laissera s’échapper, au-delà de récriminations usuelles du bout des lèvres, avec ce qui est, de toute évidence, la version civile de ces intrusions militaires dans la gouvernance des États qui font l’unanimité contre elles.
Une lueur d’espoir pointe à l’horizon avec la prise de conscience, exprimée en réprimandes verbales de Paris à Bruxelles, Washington et dans les milieux africains de tous bords, des balafres que Sall a posées sur la désormais dégradée vitrine démocratique la plus ancienne du continent.
Le peuple sénégalais, sans illusion, attend d’y voir plus clair. Il reste l’arme au pied, prêt à restaurer son narratif national aujourd’hui écorné par celui qui disait vouloir l’embellir — c’était avant qu’il ne transforme la pirogue Sénégal en Titanic en puissance.
Adama Gaye, ex-détenu politique au Sénégal, en exil, est auteur d’Otage d’un État et de Demain, la nouvelle Afrique (Éditions l’Harmattan, Paris).
AMINATA TOURÉ REJETTE TOUT DIALOGUE AVEC MACKY SALL
L’ancienne Première ministre a opposé un refus catégorique de discuter avec le chef de l’Etat. Elle estime qu’ « à cette étape du processus électoral que Macky Sall a lui-même illégalement interrompu à 10h de l’ouverture de la campagne électorale.
Le président Macky Sall a réaffirmé ce 22 février, lors d’une sortie médiatique, son désir de tenir le dialogue avec les candidats de la présidentielle et ceux dits spoliés pour discuter de la tenue de l’élection présidentielle. Le but: trouver un consensus pour une élection transparente, inclusive et libre.
Cependant, nombre de ces acteurs politiques ont décliné son invite.
Aminata Touré, fondatrice du collectif des candidats spoliés à, des lors, opposer un refus catégorique de discuter avec le chef de l’Etat.
Dans une note, elle estime qu’ «à cette étape du processus électoral que le Président Macky Sall a lui-même illégalement interrompu à 10 heures de l’ouverture de la campagne électorale, tout ce que nous lui demandons publiquement, à l’instar de l’écrasante majorité de nos concitoyens qui vivent en ce moment un stress palpable, c’est qu’il se conforme à la décision du Conseil constitutionnel en organisant l’élection présidentielle avant son départ».
A ce titre, révèle l’ancienne ministre et candidate à la présidentielle, «comme candidate spoliée de mon parrainage injustement invalidé, je ne participerai à aucun dialogue ni concertation, encore moins à un entretien ou une causerie avec le Président Macky Sall ».
Se désolant de la posture du gardien de la Constitution dans son discours tenu la veille, Aminata Touré ajoute que Macky Sall qui doit terminer son mandat le 2 avril «n’a moralement et juridiquement pas le droit de laisser notre pays dans un imbroglio institutionnel gros de tous les risques ».
Par Me Malick SALL
SOYEZ SANS CRAINTE, EXCELLENCES DIOUF ET WADE
Report de l’élection présidentielle 2024, tractations politiques, coulisse : Contre vents et marées, Amadou Ba est, reste et sera le seul candidat de Benno !
Report de l’élection présidentielle 2024, tractations politiques, coulisse : Contre vents et marées, Amadou Ba est, reste et sera le seul candidat de Benno ! Depuis le 3 février et l’adresse solennelle du chef de l’État à la Nation, le Sénégal bruit de rumeurs, de prophéties, de projections, de conjectures et de prédictions de devins improvisés et de spécialistes en tout genre, sans doute, tous, passionnés par la politique. Sans parler des coups bas, des combinaisons et combines, des lobbyistes en froc ou en costards, des coursiers nocturnes et des courtiers matinaux, des judas, des mégères et leurs commérages... Avec un seul objectif : barrer la route et l’ascension calme, sereine et inéluctable de celui qui a la confiance du chef et de ses pairs de Benno et de la Grande famille digne et respectable de la majorité présidentielle.
C’est peine perdue : qu’il vente ou qu’il pleuve, même dans ce brouillard ambiant, Amadou Ba est, reste et sera le seul et unique candidat de Benno Bokk Yaakar (Bby). Comme le Président de l’APR, notre leader historique, incontesté et incontournable, Macky Sall, l’a dit et répété, urbi et orbi, fermement et clairement de Dakar à Washington, de Nouakchott à Paris et à travers tout ce que le monde compte comme médias et moyens de communication.
Maintenant, s’il y a une smala gâtée, égarée et inconsciente des enjeux du moment et de l’avenir : tant pis pour elle !
Pendant qu’on y est, qu’attendent-ils et elles pour faire tomber définitivement leur masque et prendre leurs responsabilités (s’ils et/ou elles en ont), en prenant leur distance et congé à durée indéterminée et incertaine.
Pour nous autres, fidèles, loyaux, responsables et respectueux de la ligne tracée par le Chef, les choses sont beaucoup plus simples : il n’y aura pas d’élection le 25 Février et une nouvelle date reste à déterminer par le Président de la République, qui a décidé de se concerter avec les acteurs politiques et d’autres, concernés par le scrutin.
Nous sommes prêts à élire notre candidat Amadou Ba
Concernant Benno Bokk Yaakaar, nous sommes sereins, prêts, déterminés et engagés à faire élire notre candidat Amadou Ba, dès le 1er tour. Amadou Ba est donc, reste et sera notre seul et unique candidat, comme entériné par les leaders de Benno avant l’onction du Sen, transformé en congrès extraordinaire, pour la circonstance, à l’hôtel King Fahd Palace. Il est vrai que çà et là, et de temps en temps, s’élèvent quelques voix discordantes et isolées qui cherchent à remettre en cause une telle décision, mûrement réfléchie et scrupuleusement appliquée dans toutes les instances de l’Apr, de Benno et de la Grande Majorité, Présidentielle. À tous ces sujets égarés, nous disons : attention, on ne scie pas la branche sur laquelle on est assis.
Il nous faut savoir dépasser nos égos personnels et nos périssables personnes pour nous engager dans la même direction, vers les mêmes objectifs et le même but : faire gagner notre candidat, poursuivre l’excellent élan de développement engagé par le Président Macky Sall, en portant plus largement, plus haut, plus loin et plus vite les Projets du Plan Sénégal Émergent (Pse) dans l’intérêt supérieur et qui vaille, du peuple sénégalais. Après quoi, il nous sera loisible de régler nos différences et contradictions entre gentlemen et dames de bonne famille. Sans jamais verser dans des règlements de comptes.
Pour le reste, d’autres sons de cloche sont également émis par au moins, trois groupes ou sensibilités.
D’abord, ce sont les candidats qui se disent « lésés et injustement écartés du processus par le Conseil constitutionnel». Ils exigent la remise des compteurs à zéro et la reprise du processus de manière « inclusive », pour pouvoir espérer une nouvelle chance de candidater.
Ils exigent aussi l’érection d’une Cour Constitutionnelle avec des prérogatives plus étendues et des compétences renforcées. Avec, surtout, last but not least : une possibilité de recours portant sur les éventuelles décisions, émanant de ladite Cour. Sécurité juridique oblige, plaident-ils ! Pour le second groupe, il s’agit plutôt des candidats « recalés » pour divers motifs dont le parrainage, particulièrement. Eux, aussi, voudraient se voir offrir une nouvelle chance de postuler et pouvoir, ainsi, briguer les suffrages des Sénégalais.
Le troisième groupe beaucoup plus hétéroclite, composé de personnalités de la Société Civile, au sens large, avec même des journalistes, animateurs, syndicalistes, universitaires, organisations faîtières, politiques et autres. Pour eux, ce qui importe c’est la tenue de l’élection avant le 02 Avril, qui devrait coïncider avec la fin de l’actuel mandat du Chef de l’État. Partisans du statu quo ante et du « fait accompli », ils plaident tous pour l’acceptation de la liste contestée et la tenue du scrutin, ici et maintenant. Sans quoi, ils ne reconnaîtraient plus l’autorité du Président de la République, au-delà du 02 Avril. Oubliant ainsi (ignorant ?) que notre charte fondamentale dispose que le Président sortant quitte ses fonctions après une passation avec son successeur et non pas le jour supposé de la fin de son mandat. Bref, l’excellent et brillantissime confrère, Me Doudou Ndoye, a réglé cette question par son art et sa science, incontestablement, en administrant à tous une bonne piqure de rappel, bien sentie... Tout compte fait, la voix de la sagesse indique qu’il faut se parler, discuter, échanger, se concerter pour trouver un consensus fort et vaste afin d’aboutir à une élection incontestée et incontestable ! C’est tout le sens des concertations engagées par le président Macky Sall, qui cherche à réunir tout ce beau monde autour de la table de discussion. Nous adhérons totalement, pleinement et entièrement à cette démarche présidentielle de quête de consensus et d’accords autour de l’essentiel : l’avenir de notre cher pays, le Sénégal.
Me Malick SALL
SP COS-PETROGAZ,
ancien Garde des Sceaux, ministre de la Justice
membre de SEN de l’APR
LE FORUM CIVIL REFUSE D’ALLER À LA TABLE DU DIALOGUE
Ce lundi 26 février, le dialogue entre les différents acteurs et le président Macky Sall va s’ouvrir. Le Forum civil qui a montré sa position depuis l‘adresse à la nation du président Macky Sall le 3 février.
Ce lundi 26 février, le dialogue entre les différents acteurs et le président Macky Sall va s’ouvrir. Le Forum civil qui a montré sa position depuis l‘adresse à la nation du président Macky Sall le 3 février a annoncé la maintenir.
Dans une note, Birahim Seck et ses camarades «informent le peuple sénégalais qu’il ne participera pas au dialogue annoncé par le chef de l’Etat».
Au même moment, les 16 candidats du FC25 ont déclaré lors d’un point de presse ce 23 février qu’ils n’iront pas au Dialogue.
18 ORGANISATIONS DE LA SOCIÉTÉ CIVILE DISENT NON AU DIALOGUE
La plateforme Synergie des organisations pour la sauvegarde de la paix déplore le flou persistant et craint que le pays ne sombre dans l'incertitude après le 2 avril. Elle exige le respect de la Constitution et appelle à revoir le format du dialogue prévu
SenePlus publie ci-dessous, la déclaration de la Plateforme de la synergie des organisations pour la sauvegarde de la paix- sos/paix datée du 23 février à propos du dialogue annoncé par le chef de l'État Macky Sall afin de décider de la date de la présidentielle.
"Déclaration de la Plateforme de la synergie des organisations pour la sauvegarde de la paix- sos/paix
La plateforme dénommée Synergie des organisations pour la sauvegarde de la paix - SOS/PAIX, constituée autour du COSCE et de la PACTE, a tenu ce 22 février 2024 une réunion d'échanges et de réflexion sur l'interview que le président de La République a accordée, à la presse nationale sur l'organisation de l'élection présidentielle, qui était initialement prévue à la date du 25 février
2024.
A la suite d'un échange approfondi. sur la posture adoptée à cette occasion par le Président de la République,ainsi que sur son discours, la plateforme COSCE/PACTE a retenu les conclusions suivantes :
1- Elle apprécie positivement, les mesures d'apaisement annoncées par le président de la République, tout en précisant que cela ne devrait, ni faire passer par pertes et profits les intérêts des victimes, ni compromettre les intérêts vitaux de la nation
2- Elle a noté, avec satisfaction, la déclaration du président de la République, indiquant qu'au-delà du 2 avril, si d'aventure la date de l'élection présidentielle n'était pas fixée, il s'en référait au Conseil constitutionnel qui, alors, installerait celui qui assurerait son intérim et fixerait ainsi la date de l'élection présidentielle.
3- La plateforme COSCE /PACTE prend acte de la déclaration faite par le président de la République, par laquelle, il affirme clairement que son mandat à la tête du pays se termine le 2 avril 2024, et qu'à cette date il quittera ses fonctions.
4-Cependant, elle a fait remarquer que, puisque dans sa déclaration le président entend quitter ses fonctions sans démissionner, si la date l'élection présidentielle n'est pas fixée avant le 2 avril, il aura posé un acte qui plongerait le pays dans une situation inédite, pleine d'incertitudes, et qui de surcroît n'est pas prévue par la Constitution
5- Elle constate en le déplorant, que le président de la République, au lieu de prendre un décret convoquant le collège électoral, en conformité avec la Constitution et la décision du Conseil constitutionnel, laisse cette responsabilité à un dialogue qui sera organisé les lundi 26 et mardi 27 février 2024
6-Elle se démarque de ce dialogue dont, les intérêts des parties prenantes sont difficilement conciliables, voire antagoniques. Elle considéré, qu'en raison de ses contours mal définis, et des intérêts divergents des participants, ce dialogue est un piège et que par conséquent, si le même format est maintenu la société civile n'y participera pas.
7-Elle estime enfin, que le dialogue pour rester strictement dans le cadre du respect de la Constitution, et du calendrier électoral, devrait plutôt être une séance de consultation et d'échanges avec les candidats retenus par le Conseil constitutionnel, afin de déterminer une date du scrutin, qui ferait ensuite l'objet d'un décret présidentiel convoquant le collège électoral avant le 2 avril 2024.
Les organisations signataires :
1. COSCE : PR Babacar GUEYE
2. GRADEC: Babacar FALL
3. ONG 3D: Moundiaye CISSÉ
4. PACTE : Djibril GNINGUE
5. LSDH: Alassane SECK
6. RÉSEAU SIGGIL JIGGEN : Safietou DIOP
7. RADDHO : Sadikh NIASS
8. OSIDEA: Valdiodio NDIAYE
9. ONDH: Samba THIAM
10. URAC: Daouda GUEYE
11. ARTICLE 19 SÉNÉGAL ET AFRIQUE DE L'OUEST: Alfred Nkuru BULAKALI
12. HANDICAP FORM EDUC: Adama DIA
13. ENDA GRAF SAHEL : Emmanuel NDIONE
14. CONASUB : Babou NDAO
15. PLATEFORME DE VEILLE DES FEMMES POUR LA PAIX ET LA SÉCURITÉ