900 millions de billets noirs saisis à Kolda
L'opération d’infiltration conduite par le chef de la subdivision des Douanes de Kolda a porté ses fruits. Au total, ce sont 900 millions de francs Cfa de billets noirs qui ont été saisis. Selon la division de la communication et des relations publiques de la douane, les faussaires en recherche de laveurs de billets noirs ont été infiltrés par les gabelous. Au nombre de deux, ils ont été appréhendés le 04 février 2024 à Bantancountou Maoundé, une localité située à 15 km de Kolda. Il s’agit d’un sénégalais habitant ladite localité et un fonctionnaire de nationalité étrangère. Les deux individus avaient, au moment de leur arrestation, présenté aux agents infiltrés un paquet de billets noirs en coupures de deux cents et de cent euros d’une contre-valeur de 900 millions en francs CFA. Ils sont actuellement en garde à vue en attendant leur défèrement devant le parquet de Kolda. En attendant, l’enquête suit son cours. Par ailleurs, l’administration des Douanes réaffirme sa détermination à combattre la criminalité transnationale organisée sous toutes ses formes, notamment la criminalité financière.
Seydina Oumar Touré et le député maire Cheikh Aliou Bèye en garde à vue
Les militants de la Coalition «Diomaye président» de Pikine se sont frottés hier avec les policiers en tentant de tenir un rassemblement à Pikine-est. 4 arrestations ont été notées. Il s’agit de l’ex-capitaine de la gendarmerie, Seydina Oumar Touré et son chauffeur, le député maire de Diamaguène Sicap Mbao Cheikh Aliou Bèye, et Habib Faye responsable de la communication de l’ex-Pastef du département de Pikine. Seydina Oumar Touré et Cie ont été transférés au commissariat de police de Guédiawaye où ils ont été placés en garde à vue.
Les députés Guy Marius Sagna et Abass Fall libres
Les militants et responsables de la coalition «Diomaye Président» qui voulaient organiser une caravane hier aux Parcelles assainies ont vu leur procession stoppée net par la police qui s’est déployée au terrain Acapes. Des éléments de la Bip, qui étaient en renfort ont interpellé une dizaine de membres de la coalition dont les députés Guy Marius Sagna et Abass Fall. Ils sont transférés au commissariat central de Dakar. Ils ont été libérés dans la soirée ainsi que Aliou Gerard Koita.
Thierno Alassane Sall réclame la libération de ses collègues
Le député Thierno Alassane Sall condamne l'arrestation de ses collègues de la coalition Yewwi Askan wi, notamment Abass Fall, Cheikh Aliou Bèye, Guy Marius Sagna et Seydina Oumar Touré. Le leader de la République des Valeurs considère ces arrestations comme une atteinte de plus à la liberté de réunion et de manifestation. A l’en croire, la campagne électorale a démarré depuis dimanche et chaque sénégalais peut, en vertu des lois, s'exprimer comme il le souhaite. Eu égard à la décision des candidats d'exercer leurs droits de battre campagne, conformément à la Constitution, M. Sall pense qu’il faudra ouvrir de nouvelles prisons car la riposte populaire sera à la hauteur des agressions contre nos droits fondamentaux.
Reprise de la grève des travailleurs des Collectivités territoriales
Les travailleurs des Collectivités territoriales qui se sentent méprisés par l'Etat ont déterré la hache de guerre. Ils attendent toujours la hausse de leurs salaires. C’est ainsi qu’ils ont décrété une grève de 72 heures à compter de ce mercredi. Pour leur responsable, Moussa Cissokho, ce mouvement d'humeur sera durci pour contraindre le gouvernement à respecter ses engagements.
IPD veut un dialogue inclusif
Le parti Initiatives pour une politique de développement de l'ancien député Ibrahima Abou Nguet se désole du déroulement du processus électoral. Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, le Secrétariat exécutif national a décrié les dysfonctionnements notés dans le processus électoral dont le non-respect du calendrier républicain électoral. Ainsi Abou Ngueth et compagnie réclament un dialogue national inclusif pour éviter les mêmes erreurs à l'avenir.
Rose Wardini sous contrôle judiciaire
Apparemment, la candidate à la présidentielle interpellée pour sa double nationalité s’en est bien tirée. Après quelques jours de garde à vue, Rose Wardini a été déférée au parquet. Finalement, elle a été placée sous contrôle judiciaire.
Le Forum civil dit non au dialogue de Macky Sall
Le Forum civil annonce qu’il ne répondra pas au dialogue initié par le chef de l’État. Dans un communiqué, l’ONG rappelle au peuple sénégalais qu'elle a toujours répondu présent à chaque fois que le président de la République a eu à appeler à des concertations. Le document rapporte que le dialogue et la participation sont des constantes au Forum civil et des fondements déterminants des principes directeurs de notre organisation hérités de leurs anciens. Très en colère par rapport à ce qui s’est passé ce lundi à l’Assemblée nationale, le Forum civil déclare avoir constaté avec amertume le traitement « déshonorant » infligé aux députés de l'opposition et le coup de « force perpétré » par la majorité parlementaire pour faire passer une loi « déconsolidante » et destructrice des fondements de notre démocratie et de l'État de droit. Dans son communiqué, Birahime Seck et Cie demandent à l'Union Africaine, à la CEDEAO, aux États-Unis, à l'Union Européenne, au Canada, à la Grande Bretagne et aux autres partenaires techniques et financiers de prendre des sanctions appropriées, en pareilles circonstances, à l'encontre de « tous les acteurs et partisans de ce coup de force constitutionnel». Les personnes dont fait allusion le Forum civil sont le président de la République, les députés ayant voté le projet de loi qui porte gravement atteinte à la démocratie, les ministres et hauts fonctionnaires chargés de l'exécution dudit «coup de force », si toutefois la date prévue pour l'élection présidentielle du 25 février 2024 n'est pas respectée.
La presse et la transition énergétique
Le Sénégal est le quatrième pays, après l’Afrique du Sud, l’Indonésie et le Vietnam, à avoir décroché un accord de partenariat pour une transition énergétique juste (JETP. L’objectif est d’accélérer la cadence dans ce cadre, pour atteindre un taux de 40% du mix énergétique en termes de capacités installées, d’ici 2040 et promouvoir ainsi la transition énergétique. Cette étape est franchie dans un contexte marqué par une grande évolution du secteur extractif, avec la découverte d’importants gisements de pétrole et de gaz. C’est ainsi que le CAJUST, (Citoyens Actifs pour la Justice Sociale), un réseau regroupant diverses organisations de jeunes de la société civile sénégalaise qui s’activent sur les questions citoyennes et de promotion des droits de l’Homme, vient de tenir à Thiès une session de renforcement des capacités des hommes des médias. Il s’agit de journalistes membre de l’URAC, de la Convention des jeunes reporters (CJRS) et l’Association des Journalistes pour la Transparence dans les Ressources Extractives et la Préservation de l’Environnement (AJTREPE), qui s’activent sur les questions environnementales. C’était pour mieux les outiller et les amener à poser de pertinentes questions sur la transition énergétique et la gestion des ressources naturelles.
Méouane alerte contre «les desseins obscurs des forces maléfiques»
Pour soutenir la décision du Président Macky Sall qui a abouti au report de la présidentielle au 15 décembre prochain, la coalition Benno Bokk Yaakaar de Méouane, dans le département de Tivaouane, estime qu’il a démontré qu’il reste «le plus sûr rempart contre les desseins obscurs des forces maléfiques, les puissants lobbies qui ont le Sénégal dans leur viseur». Le Maire Cheikh Sall, par ailleurs Directeur du Centre des Œuvres Sociales et Universitaires de Thiès (CROUS-T), a salué «la clairvoyance» du Président Macky Sall qui, à travers «cette décision historique, a mis notre pays à l’abri d’une profonde crise pouvant mettre à rude épreuve, l’intérêt national. C’est d’ailleurs dans cette même veine qu’il a sublimé «le vote par la représentation nationale, de la proposition de loi constitutionnelle reportant l’élection présidentielle au 15 décembre prochain. Le processus qui a abouti à la séance plénière de l’Assemblée Nationale a encore une fois attesté la vitalité de notre démocratie».
Colère des travailleurs des opérateurs de téléphonie
Les travailleurs des opérateurs de téléphonie disent basta aux coupures de l’internet des données mobiles par le gouvernement. Dans un communiqué conjoint, le syndicat des travailleurs de Sonatel (SYTS), le Syndicat national des travailleurs des Postes et Télécommunications, section Sonatel (SNTPT) et le syndicat national des travailleurs de Sentel) (SNTS) et du syndicat national des travailleurs des postes et télécommunications/section Expresso (SNTPT) dénoncent la décision du ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique de priver les populations de l’internet. Ces organisations syndicales s’érigent en bouclier contre ces abus du pouvoir. A cet effet, les travailleurs lancent la première phase de leur plan d'actions pour la défense du droit des Sénégalais à la connexion Internet. Ainsi ils comptent adresser une requête au ministre du Travail ainsi qu’aux organisations de défense des droits de l'Homme. Dans le même sillage, les travailleurs vont lancer le hashtag « Non à la coupure d'Internet ».
Seydou Guèye nommé Secrétaire général du gouvernement
Le chef de l’Etat n’a pas perdu de temps pour trouver un remplaçant au secrétaire général du gouvernement démissionnaire, Abdou Latif Coulibaly. Le Président Macky Sall a nommé Seydou Guèye, ministre secrétaire général du gouvernement. Seydou Guèye connaît bien ce poste pour l’avoir déjà occupé.
Les Etats-Unis préoccupés par le report de la présidentielle
Les États-Unis sont profondément préoccupés par la décision du Président Macky Sall de reporter l'élection présidentielle du 25 février au Sénégal. Une décision qui va à l'encontre de la forte tradition démocratique du Sénégal, selon le porteparole du ministère d’Etat, Matthew Millier. «Nous sommes particulièrement alarmés par les informations selon lesquelles les forces de sécurité ont expulsé de force des parlementaires qui s'opposaient à un projet de loi visant à reporter les élections, ce qui a donné lieu à un vote à l'Assemblée nationale qui ne peut être considéré comme légitime compte tenu des conditions dans lesquelles il s'est déroulé », déclare Matthew Millier dans un communiqué. Les États-Unis exhortent le gouvernement du Sénégal à organiser son élection présidentielle conformément à la Constitution et aux lois électorales. Le porteparole du département d’Etat demande également au gouvernement sénégalais de rétablir immédiatement le plein accès à Internet et à garantir les libertés de réunion pacifique et d'expression, y compris pour les membres de la presse. A l’en croire, les États-Unis resteront engagés auprès de toutes les parties et partenaires régionaux, dans les jours à venir, pour soutenir le processus.
LE REPORT DE LA PRESIDENTIELLE TOUJOURS AU MENU DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS CE MERCREDI
Les quotidiens de ce mercredi s'interessent aux suites du report la prochaine présidentielle, acté lundi par l’Assemblée nationale par l’adoption d’une proposition de loi constitutionnelle fixant au 15 décembre prochain la date de cette élection.
Dakar, 7 fév (APS) – Les quotidiens s’intéressent mercredi aux suites du report la prochaine présidentielle, acté lundi par l’Assemblée nationale par l’adoption d’une proposition de loi constitutionnelle fixant au 15 décembre prochain la date de cette élection initialement prévue le 25 février.
Les députés du groupe parlementaire de la majorité Benno Bokk Yaakaar (BBY) a rencontré les journalistes, mardi, au lendemain de la loi portant report de l’élection présidentielle, pour expliquer “les raisons de leur soutien à la proposition de loi déposée par les députés libéraux”, rapporte Le Soleil.
Les députés BBY, par la voix du président de leur groupe, disent avoir “adhéré à l’initiative” de leurs collègues de Wallu Sénégal, c’est-à-dire du Parti démocratique sénégalais (PDS), “afin d’apporter la lumière sur +les manquements notés dans le processus électoral+, notamment les soupçons de corruption portés sur deux magistrats du Conseil constitutionnel et sur le Premier ministre Amadou Ba”, écrit Le Soleil.
Le PDS est à l’origine de tout ce processus avec sa demande d’instauration d’une commission d’enquête parlementaire sur les conditions dans lesquelles les dossiers de candidature à l’élection présidentielle ont été contrôlés par le Conseil constitutionnel.
Le PDS a motivé sa demande en portant des accusations de corruption présumée et de conflit d’intérêts contre deux juges du Conseil constitutionnel, une situation trouble, selon le chef de l’État. Macky Sall est parti de ce constat pour annuler le décret convoquant les électeurs le 25 février prochain.
Selon L’As, au cours de leur rencontre avec les journalistes, les députés de la majorité ont également évoqué “les tensions survenus lors du vote de la proposition de loi constitutionnelle portant dérogation à l’article 31 de la Constitution sur la date de l’élection présidentielle”. Ils imputent la responsabilité de ces tensions “aux députés de Yewwi Askan Wi et de Taxawu qui, à leurs yeux, cherchent à écorner l’image du Sénégal”.
“L’heure des barricades”, affiche le journal Le Quotidien à sa une, en allusion au dispositif préventif mis en place par les forces de l’ordre pour empêcher tout rassemblement pour contester ce report , alors que les opposants “multiplient les recours devant le Conseil constitutionnel”, selon ce quotidien.
La société civile aussi “monte au front” et “prévoit d’organiser des rassemblements pacifiques pour dénoncer ce report”, renseigne le quotidien Enquête, selon lequel les structures concernées mènent en même temps “des consultations auprès des syndicats et des associations pour créer des synergies de lutte”.
“Seul contre tous”, affiche Walfquotidien au sujet de la situation présente du chef de l’Etat dont la phono illustre la une du journal. “En décidant de reporter de manière unilatérale l’élection présidentielle initialement prévue le 25 février” 2024, “Macky Sall s’est mis à dos toute la communauté nationale et internationale”, indique le journal.
Les Etats-Unis, par exemple, “demandent la tenue de l’élection à date” et “invitent le gouvernement à +organiser [l’]élection présidentielle conformément à la Constitution et aux lois électorales”, le département d’Etat américain estimant que le vote à l’Assemblée nationale “ne peut être considéré comme légitime compte tenu des conditions dans lesquelles il s’est déroulé”, rapporte Vox Populi.
Alors que les Echos font observer que le front anti-report “s’élargit et se densifie”, L’info souligne “la révolte des universitaires”, dont l’historien Mamadou Diouf de l’université de Columbia, aux Etats-Unis, et l’économiste et écrivain Felwine Sarr, lui aussi enseignant dans le même pays, à Duke University.
Ces deux universitaires font partie de la centaine d’intellectuels sénégalais signataires d’un texte collectif dans lequel ils “ont fustigé” le report des élections, “en taillant en pièce l’argumentaire servi par le chef de l’Etat”, souligne L’info, pendant que Tribune rapporte des propos du sénateur américain Ben Cardin. Le Sénégal, dit ce dernier, se trouve “sur une voie dangereuse vers la dictature”.
L’Observateur, pour sa part, s’intéresse aux “autres dégâts du report” de la présidentielle et pointe de “graves menaces sur l’économie nationale et les investissements directs étrangers”. Le journal relève que cette période d’incertitude pourrait amener les investisseurs à exiger une prime supplémentaire sur le risque d’investissement dans le pays”.
KEEMTAAN GI - LES DERNIERS JOURS DES CRAPULES
Par quel bout devons-nous le prendre ? Tout se trouve entrelacé comme des fils difficiles à démêler. Un véritable embrouillamini. Un peuple qui se réveille avec la gueule de bois. La paix à laquelle il aspirait compromise par une personne qui, jadis, ne voulait pas autoriser une seule journée de plus sur la durée du mandat de son prédécesseur, promettant le chaos face à une telle éventualité. Et qui se retrouve à présent, au bout de 12 ans d’un pouvoir absolu, à vouloir jouer les prolongations face à une communauté internationale médusée qui multiplie les communiqués pour exprimer au mieux sa préoccupation face à la manière dont la démocratie est maltraitée dans notre pays. Tous les partenaires et amis du Sénégal appellent au respect du calendrier électoral comme ils le demanderaient à des putschistes. Car un véritable coup d’Etat constitutionnel s’est produit lundi dernier, plongeant nos compatriotes dans une grande confusion. Tout cela par la petitesse d’esprit de gens plus préoccupés par le maintien de privilèges indus que par le respect des règles du jeu électoral, au risque de pousser leur Champion dans le gouffre. Lui qui espérait sortir par la grande porte pourrait se retrouver exfiltré par une porte dérobée de l’Histoire. Ses faucons ont commencé à envahir les plateaux des télévisions pour expliquer l’inconcevable. Avec le peu de dignité qui leur reste, ils font montre d’une arrogance qui frise la provocation, regardant de haut leurs contempteurs. Vous avez entendu le ministre de la Communication délivrant des notes de bonne conduite et décernant des points pour qui mériterait de solliciter nos suffrages. Lui, l’avocat, aurait plus de valeur que ceux qui n’ont pas fait l’école française ou ceux qu’il appelle avec dédain des vendeurs de poulets. Pendant qu’il jouit des revenus d’un Etat et existe aux yeux des autres grâce à ce même Etat, ces capitaines d’industrie qu’il toise participent à la vie économique du pays et créent des milliers d’emplois. Lui, on ne lui connaît aucun emploi créé, aucun mérite si ce n’est d’avoir été choisi par le griot du Président pour être là où il est aujourd’hui. Son excès de zèle l’a poussé à priver des centaines de travailleurs de revenus. Ses déclarations résument l’étroitesse d’esprit de personnes comme lui qui ne devraient jamais se retrouver aux stations qu’ils occupent et qui empestent l’air par leur arrogance. Le drame, c’est qu’ils sont nombreux à souffler à l’oreille du Chef pris dans les entrelacs d’une fin de règne qui l’empêche de voir qu’on le pousse dans un gouffre. Et ce sont les mêmes qui viendront danser joyeusement après et célébrer sa sortie par la petite porte. Avant d’aller se mettre au service de son ou ses tombeurs!
KACCOOR BI - LE TEMOIN
REPORT DE LA PRESIDENTIELLE LA CEDEAO DEMANDE LE RETABLISSEMENT DU CALENDRIER ELECTORAL
Le report de l’élection présidentielle au15 décembre prochain a poussé la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) à réagir. Même s’ils’agit d’une réaction de principe, la Cedeao demande au président Macky Sall de rétablir le calendrier électoral c’est-à-dire maintenir la date du 25 février pour la tenue de l’élection présidentielle. Dans un communiqué diffusé hier, mardi 6 février 2024, la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a exhorté le président Macky Sall et la classe politique à prendre d’urgence des mesures pour rétablir le calendrier électoral conformément aux dispositions de la Constitution, après que l’Assemblée nationale a repoussé l’élection présidentielle du 25 février au 15 décembre 2024. Se disant très préoccupée par l’évolution de la situation politique au Sénégal, la Cedeao déconseille toute action ou déclaration pouvant aller à l’encontre de la Constitution. Et déclare qu’elle prendra « toutes les mesures nécessaires pour accompagner » le Sénégal et « maintenir » sa « tradition démocratique » lit-on dans son communiqué diffusé hier. Après le Mali, le Burkina Faso et le Niger, la Cedeao est confrontée à un nouveau défi qui consiste à pousser le gouvernement du Sénégal — grand donneur de leçons devant l’Eternel pourtant — à rétablir l’ordre constitutionnel chez lui.
ARRESTATION MUSCLEE DES DEPUTES GUY MARIUS SAGNA ET ABASS FALL
Les dirigeants de la coalition DiomayePrésident s’étaient donnés rendez-vous ce mardi au terrain Acapes des Parcelles Assainies pour une caravane. Mais les forces de l’ordre avaient envahi les lieux avant même l’arrivée des militants. Les députés Abass Fall et Guy Marius Sagna qui ont voulu rejoindre leurs camarades ont été arrêtés et brutalisés par les forces de l’ordre. Guy Marius Sagna a été arrêté à l’Unité 12 des Parcelles Assainies, alors qu’il se trouvait à l’intérieur de son véhicule, qu’il avait sécurisé. Ce sont des éléments de la Brigade d’intervention polyvalente (Bip) de la police qui sont venus l’extraire de force de sa voiture. Abass Fall n’a pas eu la même chance que Guy Marius Sagna puisque son véhicule a été ouvert facilement par les forces de l’ordre. L’ex-capitaine de la gendarmerie Seydina Oumar Touré et Gérard Koita de Frapp ont aussi été arrêtés. Nos confrères de Sans Limites qui filmaient la scène depuis le 4é étage d’un immeuble ont été sommés par les policiers de quitter les lieux.
REPORT DE LA PRESIDENTIELLE EVA MARIE COLL SECK QUITTE MACKY
Encore un proche de Macky Sall qui le quitte après sa décision de reporter l’élection présidentielle ! Après la démission surprise du ministre secrétaire général du Gouvernement Abdou Latif Coulibaly, samedi, voilà que ce mardi, le ministre d’Etat Awa Marie Coll Seck a démissionné de la Présidence du Comité national de l’initiative pour la transparence dans les Industries extractives (ITIE). Et c’est pour exprimer au président Macky Sall son désaccord suite au report de la présidentielle acté par l’Assemblée nationale lundi soir. Pour elle, le Sénégal mérite de voir son calendrier électoral respecté. Sommité mondiale de la lutte contre le Sida, le Professeur Awa Marie COLL SECK a présenté au Président de la République, Macky Sall, sa lettre de démission de ses fonctions de Ministre d’Etat et de Présidente du Comité National de I’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (CN-ITIE). Le Pr Coll Seck a toujours eu à cœur de servir son pays avec honneur et fierté à tous les postes qui lui ont été confiés. Elle a eu ainsi l’opportunité d’apporter sa contribution à la construction et au développement de notre pays. Aujourd’hui, pour rester en adéquation avec ses convictions personnelles et ses valeurs, elle souhaite se retirer de ses fonctions officielles. Elle remercie Son Excellence M. le Président de la République, Macky Sall, pour la confiance placée en sa personne. Elle demeure convaincue que notre pays, le Sénégal, mérite de voir son calendrier républicain respecté même si notre processus électoral reste à parfaire.
LE FORUM CIVIL VA BOYCOTTER LE DIALOGUE NATIONAL
Le dialogue national annoncé le 03 février par le président Macky Sall se fera sans le Forum civil. La Section sénégalaise de Transparency international a indiqué dans un communiqué qu’à travers différentes déclarations de son Bureau Exécutif ou adresses de son Coordonnateur Général, elle n’a cessé d’attirer l’attention du chef de l’Etat sur la persistance de la mal gouvernance et la déliquescence de l’Etat de droit et de la Démocratie au Sénégal. Le Forum civil rappelle que le samedi 3 février 2024, lors de son adresse à la Nation, le président de la République, Monsieur Macky SALL, a annoncé avoir, par décret n° 2024-10- du 3 février 2024, abrogé le décret n° 2023-2283 du 29 novembre 2023 portant convocation du corps électoral pour l’élection présidentielle du 25 février 2024. Selon Birahim Seck et Cie, cette décision du chef de l’Etat est une véritable agression contre la Constitution et un manque considérable de respect et de considération vis-à-vis du peuple souverain. Sur la tenue prochaine d’un dialogue national annoncée par le président Macky Sall, le Forum Civil a d’abord rappelé qu’il a toujours répondu présent à chaque fois que le chef de l’Etat a eu à appeler à des concertations. Le dialogue et la participation sont des constances au Forum Civil et des fondements déterminants des Principes Directeurs de notre Organisation hérités de nos anciens. Mais, pour ce dialogue annoncé, le Forum Civil n’y participera pas. Le Forum Civil a constaté avec amertume le traitement déshonorant infligé aux députés de l’opposition et le coup de force perpétré par la majorité parlementaire pour faire passer une loi « déconsolidante » et destructrice des fondements de notre démocratie et de l’Etat de droit. Le Forum Civil, d’informer qu’il ne participera pas au Dialogue annoncé par le chef de l’Etat. Il a demandé à l’Union Africaine, à la CEDEAO, aux Etats Unis, à l’Union Européenne, au Canada, à la Grande Bretagne et aux autres partenaires Techniques et Financiers de prendre des sanctions appropriées, en pareilles circonstances, à l’encontre de tous les acteurs et partisans de ce coup de force constitutionnel, les députés ayant voté le projet de loi qui porte gravement atteinte à la démocratie, les Ministres et Haut fonctionnaires chargés de l´exécution dudit coup de force, si toutefois la date prévue pour l’élection présidentielle du 25 février 2024 n’est pas respectée.
REPORT DE LA PRESIDENTIELLE LE DEPARTEMENT D'ETAT PREOCCUPE
Les États-Unis sont profondément préoccupés par les mesures prises pour retarder l'élection présidentielle du 25 février au Sénégal, qui vont à l'encontre de la forte tradition démocratique du Sénégal. Nous sommes particulièrement alarmés par les informations selon lesquelles les forces de sécurité ont expulsé de force des parlementaires qui s'opposaient à un projet de loi visant à retarder les élections, ce qui a donné lieu à un vote à l'Assemblée nationale qui ne peut être considéré comme légitime compte tenu des conditions dans lesquelles il s'est déroulé. Les États-Unis exhortent le gouvernement du Sénégal à organiser son élection présidentielle conformément à la Constitution et aux lois électorales. Nous appelons également le gouvernement sénégalais à rétablir immédiatement le plein accès à Internet et à garantir que les libertés de réunion pacifique et d'expression, y compris pour les membres de la presse, soient pleinement respectées. Les États-Unis resteront engagés auprès de toutes les parties et partenaires régionaux dans les jours à venir
REPORT DE LA PRESIDENTIELLE LE SENATEUR AMERICAIN BEN CARDIN PARLE D’UNE « VOIE DANGEREUSE VERS LA DICTATURE »
Le sénateur américain Ben Cardin (démocrate du Maryland), président de la commission sénatoriale des relations étrangères des USA, a vivement décrié dans une déclaration l’annonce du président de la République du report de l’élection présidentielle. « Le retard de l’élection présidentielle au Sénégal place le pays sur une voie dangereuse vers la dictature et ne doit pas être toléré », estime le membre du Parti démocrate et sénateur du Maryland au Congrès des États-Unis depuis 2007. Ben Cardin s’indigne du « mépris flagrant du président Macky Sall pour la constitution sénégalaise et son manque de respect pour le soutien du peuple sénégalais à la démocratie qui sapent des décennies de progrès depuis l’indépendance. » Le sénateur américain rappelle que le Sénégal a toujours été considéré comme l’une des démocraties les plus fiables et les plus dynamiques d’Afrique. « Le président Sall doit annuler cette décision imprudente et veiller à ce que l’élection se tienne avant la fin de son mandat constitutionnel », a t-il déclaré.
AFFAIRE WALF LA CAP ANNONCE UNE SERIE DE MANIFESTATIONS
La presse nationale, à travers la Coordination des associations de presse (CAP), est en colère contre le retrait de la licence de Walf Tv. Hier, au cours d’une grande mobilisation, elle a décidé de d’organiser un certain nombre de manifestations. Notamment une journée sans presse, un conseil des médias, la saisine du président de la République, un éditorial commun, une rencontre avec les patrons de presse et les organisations de la société civile, une veillé nocturne devant les locaux de Wal Fadjri. Selon la CAP, le ministre de la Communication, Me Moussa Bocar Thiam, a outrepassé ses prérogatives. Il a ignoré toute la procédure prévue en matière de suspension de signal et de retrait définitif de licence d’une radio et d’une télévision.
SEYDOU GUEYE NOUVEAU SECRETAIRE GENERAL DU GOUVERNEMENT
Seydou Gueye est le nouveau Secrétaire général du Gouvernement. Nommé ce mardi, il remplace Abdou Latif Coulibaly qui a démissionné du Gouvernement samedi dernier. Seydou Guèye avait déjà occupé ce poste de 2012 à 2014.