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6 février 2025
LES PASSAGERS FRANÇAIS DESORMAIS PERSONA NON GRATA A L’AEROPORT DE NIAMEY?
Au Niger, plusieurs ressortissants français ont été refoulés à leur arrivée à l’aéroport de Niamey, ces derniers jours, même s’ils étaient en possession de documents en règle. Les Français sont-ils désormais persona non grata au Niger ?
Au Niger, plusieurs ressortissants français ont été refoulés à leur arrivée à l’aéroport de Niamey, ces derniers jours, même s’ils étaient en possession de documents en règle. Les Français sont-ils désormais persona non grata au Niger ? C’est ce que semblait indiquer un document d’Air Burkina qui circulait le 1er février 2024. Mais la direction de la compagnie aérienne a démenti dans la soirée. Détails.
La compagnie aérienne Air Burkina dément être à l’origine de ce document, mais ne dit pas s’il est possible ou non d’embarquer des Français à destination de Niamey. Une réaction au document qui circulait le 1er février 2024, présenté comme une note interne de la compagnie.
On pouvait y lire que « selon les autorités nigériennes, tout passager de nationalité française n’est plus autorisé à rentrer sur le territoire nigérien » et ne sera donc plus accepté sur les vols vers cette destination. Des sources internes à Air Burkina l’avaient authentifiée auprès de RFI.
Selon une source proche du pouvoir nigérien, il n’existe pas de consigne officielle
À Royal Air Maroc, on indique qu’il faut une autorisation spéciale des autorités du Niger depuis près d’une semaine pour les passagers français.
Selon une source proche du pouvoir nigérien, il n’existe pas de consigne officielle. Mais cette source constate que la police refoule en effet des Français depuis quelques jours à l’aéroport de Niamey.
RFI a confirmé au moins cinq cas, dont l’un en possession d’un passeport diplomatique des Nations unies. S’agit-il d’une mesure de réciprocité, comme l’affirme cette même source ? Paris a notamment annulé les visas de plusieurs personnalités nigériennes qui émettaient des positions critiques envers la France.
CANDIDATE AVEC UNE NATIONALITE FRANÇAISE, ROSE WARDINI ET LE SYNDROME KARIM
La polémique autour des candidats à la double nationalité est loin de connaitre son épilogue. Après Karim Wade, c’est au tour de Dr Rose Wardini d’être accusée de ne pas être exclusivement de nationalité sénégalaise.
La polémique autour des candidats à la double nationalité est loin de connaitre son épilogue. Après Karim Wade, c’est au tour de Dr Rose Wardini d’être accusée de ne pas être exclusivement de nationalité sénégalaise. Ce, avec à l’appui une preuve de son inscription sur les listes électorales en France.
Dr Rose Wardini pourrait, si elle est élue, diriger le Sénégal avec sa nationalité française. Sur fond de partage à flot d’une preuve de sa présence sur les listes électorales en France, cette suspicion est devenue virale sur les réseaux sociaux depuis hier. Toujours dans le même fichier, le leader de la coalition «Pour un Sénégal nouveau», retenue sur la liste des 20 candidats, est détentrice d’un numéro d’électeur lui permettant de voter au pays de Marianne. Née le 3 novembre 1962 (elle a précisé dans le portrait de Bés bi être née à Kaolack) Mme Wardini, une des surprises sorties du filtre des parrainages, est ainsi dans le même cas de figure que Karim Wade. Seulement, contrairement à Wade-fils, la gynécologue a échappé au glaive des 7 «sages» puisque sa candidature n’a pas fait l’objet d’une réclamation de la part d’un autre candidat. Alors que le candidat du Pds, lui, avait vu son rêve brisé par la requête introduite par Thierno Alassane Sall. En quelque sorte, la candidate portée par la coalition «Pour un Sénégal nouveau» l’a échappé de justesse. L’étape des recours et réclamations des candidats étant derrière nous, elle demeure candidate. Sauf que, dans un contexte où la tenue de l’élection, elle-même, est minée par la mise en place d’une Commission d’enquête, avec un «report de la Présidentielle» agité et même prôné, ce nouveau cas est une véritable bombe politique.
Ses proches : «Rose avait déjà renoncé à sa nationalité française»
Du côté de son équipe de campagne, l’heure est au désamorçage avant toute déflagration. Un communiqué devrait être publié dans ce sens. Mais en attendant, des proches de Rose Wardini confient : «Elle avait déjà renoncé à sa nationalité française». Cependant, on reste muet sur la date ou, éventuellement, sur sa «libération de son allégeance à l’égard de la France» comme l’a obtenue Karim Wade, le 16 janvier dernier seulement. Donc tardivement. Dr Wardini restera cependant sous le coup d’une fausse déclaration sur l’honneur qualifiée de «parjure». Et la campagne, qui démarre ce dimanche, ne sera pas si rose.
PAR Khandiou
FIN DE L'ILLUSION D'UNE CEDEAO DES PEUPLES
EXCLUSIF SENEPLUS - Depuis quelques années, on assiste à la montée du nationalisme dans nombre d’États membres. Au niveau de l’élite politique, on note une absence de leadership au sein de cette organisation créée depuis 1975
La décision est qualifiée par une grande partie de l’opinion de malheureuse, de n’être ni dans l’intérêt de ceux qui restent dans la CEDEAO, ni dans l’intérêt de ceux qui sont sortis, le Niger, le Burkina Faso et le Mali regroupés dans un cadre dénommé l’Alliance des Etats du Sahel (AES).
Les conséquences lourdes dont les civils seraient les premières victimes sont souvent évoquées. Comme elles l’ont été déjà depuis l’embargo imposé à l’AES au lendemain des putschs militaires.
Quid des coups d’Etat constitutionnel et institutionnel qui ont fait le lit de tout ce désordre en Afrique de l’Ouest déjà fortement éprouvé par le péril terroriste, les changements climatiques, les épidémies, etc. ? Nous en reparlerons plus bas.
La CEDEAO des peuples clamée sur tous les toits est une réalité de façade. D’abord l’épidémies d’Ebola en 2015 concentrée notamment en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone, puis la pandémie à Covid-19, ont montré à quel point le multilatéralisme et la solidarité ne sont qu’un vœu pieux. Au contact de la réalité, les faits sont tout autres.
Ne nous voilons point la face.
Depuis quelques années, on assiste à la montée de ce qui s'apparente à du nationalisme dans nombre d’États membres de la CEDEAO. La démographie galopante, combinée à la pauvreté à cause du chômage des jeunes notamment, irritent de plus en plus les populations. Les exemples de scènes de xénophobie en Afrique du Sud contre les Nigérians, et plus près de nous, les mêmes actes entre Burkinabè et Ivoiriens, en sont quelques illustrations. La circulation des personnes et des biens, obligatoire en vertu du protocole de la CEDEAO sur la question, ne connait pas une application rigoureuse. La célèbre phrase qui veut qu'"en Afrique on est partout chez soi" s’effrite chaque jour un peu plus. Le nationalisme est de plus en plus chuchoté, avec pudeur, même dans le cercle des intellectuels africains qui ne croient presque plus aux idéaux d’une Afrique unie. La vocation première de la CEDEAO, soulignons-le, était de mettre en œuvre des politiques cohérentes pour une intégration économique de ses Etats membres.
Au niveau de l’élite politique, on note une absence de leadership au sein de cette organisation créée depuis 1975. S'y ajoute une division issue, entre autres, et plus récemment, des sanctions de la CEDEAO contre les régimes militaires dans la région. Des sanctions qui visent d’abord les populations civiles, faut-il le rappeler.
Mais comment ses militaires sont parvenus à s’imposer dans leur pays respectif et semblent recueillir l’adhésion et le soutien des populations ? Les scènes de liesse populaire qui accompagnent les chutes de régimes civiles, au Burkina Faso, au Niger et au Mali renseignent suffisamment sur la rupture profonde et le manque de confiance de ces populations vis-à-vis de leur gouvernant, de l’élite politique plus généralement.
Le protocole additionnel de la CEDEAO sur la démocratie et la bonne gouvernance, pourtant document de référence, est peu ou pas considéré par les dirigeants qui, au lieu de mettre en place des mécanismes juridiques, réglementaires et législatifs pour son application effective, trouvent toujours les moyens de rester au pouvoir au-delà de leurs mandats légaux. Des actes anticonstitutionnels qui ne sont presque jamais condamnés par la CEDEAO désormais considérée comme une organisation moribonde, au service de puissances étrangères, la France plus précisément.
Constat : les mécanismes régionaux au sein de la CEDEAO ont montré leurs limites dans de nombreuses situations. Souvenons-nous-en, alors que le Mali et tout le Sahel étaient menacés en 2012 par des groupes armés terroristes, l’organisation n’a pas pu apporter avec célérité une réponse forte et coordonnée à la hauteur de la menace, montrant ainsi des défaillances profondes dans les systèmes de défense collective. Ce qui a été à l’origine de l’intervention de la France rejointe par d’autres puissances et finalement de ce bousculement de forces étrangères dans le Sahel.
Que nos dirigeants se le tiennent pour dit. L’Afrique, sa population, ses armées, ne nourrissent plus de complexes vis-à-vis de l’Occident. Les temps ont changé. Plus rien ne se décidera sur le dos des Africains de plus en plus conscients que tout ce qui se fait sans eux est contre eux, conscients également que leurs nombreuses ressources minérales et leur forte et jeune démographie pèsent sur la balance.
C’est aussi une question de dignité.
Mon avis est qu’il nous faut de grands chocs pour après rebâtir de bonnes choses avec et pour nos populations. La souveraineté ne se proclame pas. On doit aussi mettre en place des réformes endogènes, structurantes et résilientes pour faire face aux chocs exogènes. Nous devons prendre notre destin en main. Ce ne sera pas facile. Nous n'en verrons certainement pas les résultats immédiats. Mais l’avenir et la dignité des générations futures en dépendent.
ROSE WARDINI À SON TOUR DANS LA TOURMENTE
L'épineuse question de la double nationalité agite de nouveau la présidentielle. Un document relance les interrogations autour de la situation administrative de la candidate du mouvement Sénégal nouveau, alors même que sa candidature a été validée
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 02/02/2024
La polémique concernant la potentielle double nationalité de certains candidats à l'élection présidentielle sénégalaise se poursuit. La constitution du pays requiert en effet d'être exclusivement de nationalité sénégalaise pour pouvoir participer à ce scrutin.
Après l'exclusion de Karim Wade, le candidat du PDS, pour avoir renoncé trop tardivement à sa nationalité française, c'est au tour de la candidate Rose Wardini d'être pointée du doigt pour une possible double nationalité franco-sénégalaise, bien que sa candidature ait été validée par le Conseil constitutionnel. L'information est apparue via les réseaux sociaux avec la capture d'écran du site de l'administration française "service-public.fr" montrant le numéro d'électeur de Rose Wardini toujours inscrite sur la liste électorale consulaire de Dakar au 1er février 2024 en tant qu'électrice française de l'étranger.
Contactée par la presse, ni la candidate ni son équipe ne se sont pour l'instant prononcées sur ce document, confirmant seulement sa date de naissance, indique RFI. Les décisions du Conseil constitutionnel ne sont susceptibles d’aucun recours. Validée, Rose Wardini reste donc candidate de cette présidentielle."
Cette affaire jette un doute sur le travail des juges constitutionnels alors qu'une enquête parlementaire vient de s'ouvrir sur le processus de sélection des candidatures sur fond d'accusations de corruption et de conflits d'intérêts de la part du PDS notamment. De quoi pousser le parti de l'ancien président Abdoulaye Wade à demander le report du scrutin prévu le 25 février.
LES JOURNALISTES ET INFLUENCEURS A L'ECOLE DU TRAITEMENT DE L'INFORMATION
Une vingtaine de journalistes et influenceurs de la région de Diourbel (centre) ont été formés sur le traitement de l’information en période électorale à l’initiative du Projet d’appui à un processus électoral apaisé et inclusif (PAPE)
Diourbel, 2 fév (APS) – Une vingtaine de journalistes et influenceurs de la région de Diourbel (centre) ont été formés sur le traitement de l’information en période électorale à l’initiative du Projet d’appui à un processus électoral apaisé et inclusif (PAPE), a constaté l’APS,, vendredi.
« Aujourd’hui nous sommes à Diourbel dans le cadre du programme +wajal élection+ du projet PAPE pour rappeler aux journalistes les règles de base à respecter dans le traitement de l’information surtout en période électorale pour un climat social apaisé » a dit Abdou Salam Thiam, responsable du plaidoyer et des campagnes à l’ONG Oxfam Sénégal.
» Cette formation vise à outiller les reporters et les créateurs de contenus pour une bonne couverture de l’élection présidentielle du 25 février prochain », a-t-il expliqué, insistant sur »le rôle important de pacification » que les journalistes doivent jouer dans l’espace politique tout au long du processus électoral en évitant la manipulation, la désinformation (…).
« Nous encourageons les journalistes à faire des productions sur le processus électoral pour permettre aux citoyens d’avoir la bonne information afin d’éviter la désinformation » a ajouté M. Thiam, qui se dit convaincu du « rôle que les professionnels des médias » peuvent jouer pour une « élection présidentielle apaisée », en février 2024.
Ouverte jeudi, cette formation a pris fin vendredi.
PLUS DE 30 OBSERVATEURS DE L’UE DEPLOYES DANS LES REGIONS
Plus de trente observateurs de l’Union européenne (UE) ont commencé, vendredi, à se déployer à travers les régions du Sénégal en perspective de l’élection présidentielle du 25 février
Dakar, 2 fev (APS) – Plus de trente observateurs de l’Union européenne (UE) ont commencé, vendredi, à se déployer à travers les régions du Sénégal en perspective de l’élection présidentielle du 25 février, a constaté l’APS.
»Ils sont plus de 30 et ils partiront en binôme. Ce sont des experts qui ont été en Asie, en Amérique, en Afrique en Europe. Ils vont suivre la période pré-électorale, le scrutin et le processus post-électoral, la compilation des résultats’’, a déclaré la cheffe de la mission d’observation électorale (MOE) de l’UE, Malin Björk, lors de la cérémonie de départ de ces agents.
Cette troisième mission de l’UE est déployée au Sénégal depuis le 13 janvier sur invitation du gouvernement sénégalais en perspective de la présidentielle du 25 février.
Selon la cheffe de mission, »sur le terrain, les observateurs vont pouvoir parler avec tout le monde » à savoir les électeurs, les partis politiques, les autorités locales ‘’pour des processus électoraux les plus inclusifs et démocratiques, libres que possible’’.
Ces experts vont rapporter des informations à l’équipe de 10 experts juridiques pour »avoir un aperçu très approfondi » de ce qu’il se passe dans les 14 régions.
»L’élection est un moment important pour tous les pays (…). Notre objectif, c’est de contribuer positivement à une élection présidentielle inclusive, transparente et libre’’, avait-elle dit mercredi lors d’une conférence de presse pour présenter la mission d’observation électorale au Sénégal.
Malin Björk a indiqué que ces experts dans le domaine de l’observation ont été formés sur le contexte spécifique sénégalais, sur le cadre juridique et législatif.
»On va aller à la rencontre de tous les acteurs qui participent et font partie du processus électoral qui doit être inclusif et transparent. On va lire les textes, on va étudier les lois sénégalaises parce que cette élection appartient aux Sénégalais, aux acteurs mais aussi aux citoyens’’, avait fait valoir Mme Björk.
La cheffe de mission a déclaré avoir déjà eu des entretiens avec les autorités chargées de l’organisation de la présidentielle notamment la Direction générale des élections (DGE) et la Commission électorale nationale autonome (CENA).
Elle prévoit de rencontrer le Conseil constitutionnel, la société civile et les candidats ‘’où qu’ils soient et quelle que soit leur situation actuelle’’.
S’agissant de la participation de Bassirou Diomaye Faye en détention, ‘’il me semble très important que les candidats retenus par le Conseil constitutionnel puissent faire campagne en toute l’égalité’’. ‘’On est en train de faire des démarches’’ pour rencontrer le candidat de l’ex-Pastef.
Elle précise toutefois que la mission est impartiale, indépendante et n’interfèrera pas le processus électoral.
»Ces élections appartiennent au peuple sénégalais. Nous voulons contribuer, par notre évaluation objective, à un processus électoral démocratique dans lequel toutes les voix puissent être entendues, et les choix des électeurs sénégalais respectés’’, avait-elle avancé.
Au total, 32 observateurs de longue durée seront déployés vendredi sur le terrain pendant plusieurs semaines et aller à la rencontre des Sénégalais. ‘’De plus, pour l’élection même, il y aura un délégué de 7 députés du parlement européens qui vont se joindre à la mission’’, avait-t-elle assuré.
Quelques jours avant le scrutin, 64 observateurs de courte durée rejoindront la mission, ainsi qu’une délégation de membres du Parlement européen et une vingtaine de diplomates en poste à Dakar.
Le jour du scrutin, il y aura plus de 130 observateurs de courte durée de l’Union européenne issus de 27 pays en plus de la Norvège, de la Suisse, du Canada.
L’équipe cadre de la mission dirigée par Marie-Violette César, Cheffe observatrice adjoint, ‘’va étudier le fichier électoral et faire une analyse plus approfondie de toutes les questions relatives au processus électoral’’.
La mission sera présente au Sénégal jusqu’à mi-mars en cas d’un seul tour et sinon aller plus loin s’il y a un second. Des observations et des recommandations seront faites à la fin de la mission.
LA PARITE ENCORE INEXISTANTE DANS LES ENTREPRISES
Une étude du Conseil national du patronat (CNP) sur la mixité professionnelle rendue publique, jeudi, fait état d’une présence minoritaire des femmes dans les entreprises sénégalaises.
Dakar, 2 fév (APS) – Une étude du Conseil national du patronat (CNP) sur la mixité professionnelle rendue publique, jeudi, fait état d’une présence minoritaire des femmes dans les entreprises sénégalaises.
‘’Il est principalement noté que seulement 15% des entreprises ont au moins 50% de femmes dans leurs effectifs. Près d’un tiers des entreprises ont un pourcentage de femmes dans leurs effectifs compris entre 10 et 30%’’, indique le CNP dans sa publication ‘’L’œil vert’’.
Ce numéro porte sur ‘’La mixité professionnelle et l’accès des femmes aux hautes instances de gouvernance des entreprises’’.
L’organisation patronale rappelle que ‘’la mixité professionnelle est la présence de femmes et d’hommes dans un même emploi, une même catégorie professionnelle ou un même métier, sans être forcément paritaire’’.
‘’Par convention, la mixité professionnelle est atteinte lorsque les femmes et les hommes représentent une part comprise entre 40% et 60% des effectifs de la branche, du métier, de la catégorie professionnelle ou de l’emploi’’, ajoute-t-elle.
Selon le CNP toujours, ‘’la mixité professionnelle suppose que femmes et hommes puissent accéder à tous les métiers sur la seule base de leurs aptitudes professionnelles’’.
Cette étude du CNP dont l’APS a eu connaissance a ciblé 123 entreprises, tous secteurs confondus. 100 entreprises ont répondu au questionnaire, soit un taux de réponse de 81, 3 %. Sur 30 hauts dirigeants d’entreprise ciblés pour un entretien, 20 ont pu être disponibles. Il s’agit de Présidents de Conseil d’administration ou de Directeurs généraux.
L’étude fait état d’une présence plus significative des femmes dans les secteurs du commerce, de la santé, des banques et des assurances.
Selon le document consulté par l’APS, ‘’plusieurs raisons expliquent le pourcentage plus élevé de femmes dans lesdits secteurs par rapport aux autres, notamment des emplois de plus en plus +féminisés+ ou à moindre pénibilité physique’’.
La même source signale que ‘’42% d’entreprises ont mis en place une politique formalisée de mixité professionnelle’’.
Le CNP note également que ‘’le degré de mixité professionnelle dans les entreprises s’avère beaucoup plus faible pour les postes techniques que les autres’’.
‘’La mixité professionnelle est davantage constatée dans les postes administratifs (45%), suivie des postes de direction (24%) et des postes commerciaux (21%). Les postes techniques (10%) sont les moins concernés’’, indique la publication.
Elle signale que ‘’les justifications données par les entreprises expliquent ce faible pourcentage dans les postes techniques par le niveau de pénibilité physique et/ou l’exigence de disponibilité travail de nuit, éloignement du foyer conjugal’’.
L’étude relève que ‘’dans les secteurs tels que les transports (portuaires, aéroportuaires..), l’industrie ou les BTP, les postes administratifs sont largement les plus concernés par l’instauration de la mixité professionnelle’’.
Selon le document, ‘’il apparait aussi que dans des secteurs tels que le Numérique et les Télécommunications ou les services financiers et assurances, où pourtant le degré de pénibilité physique est perçu comme plus faible, les postes techniques ne bénéficient pas assez de l’instauration de la politique de mixité’’.
L’étude constate que ‘’la conciliation vie privée – vie professionnelle et le manque de compétences féminines qualifiées sont les principales difficultés dans la mise en œuvre de la politique de mixité professionnelle’’.
En effet, souligne-t-elle, ‘’il s’agit des deux principales difficultés déclarées par les entreprises, précisant pour 40% d’entre- elles la conciliation vie privée- vie professionnelle, et pour 37% le manque de personnel féminin qualifié à même de satisfaire les exigences professionnelles’’.
Selon le document, ‘’il est aussi constaté qu’en fonction des différents secteurs d’activités, le classement dans la perception des deux principales difficultés n’est pas la même’’.
Ainsi, dans les secteurs à forte pénibilité physique, à savoir les transports portuaires/aéroportuaires, l’industrie et le BTP, ‘’c’est le manque de personnel qualifié qui est souligné’’.
Concernant les secteurs à faible pénibilité physique, comme le numérique et télécoms, les services financiers et les assurances, ‘’l’accent est plutôt mis sur la conciliation vie privée–vie professionnelle’’.
L’étude relève que ‘’58% des entreprises, soit la majorité, n’ont pas mis en place une politique de promotion de la mixité professionnelle’’.
Elle souligne que ‘’la principale raison de l’absence d’une politique de mixité professionnelle est qu’elle n’est tout simplement pas nécessaire pour 54% des entreprises’’.
‘’Les autres raisons évoquées sont le fait de l’inexistence d’enjeux à impact réel (10%), de résistances sociales et culturelles (10%), et de l’inadaptation de certains postes aux femmes (10%)’’, lit-on dans le document qui évoque également le manque de personnel féminin qualifié justifié que par 2% des entreprises.
HABIB SY RECLAME UNE AUGMENTATION DU TEMPS DE PAROLE DES CANDIDATS SUR LA RTS
Habib Sy, candidat à l’élection présidentielle du 25 février, a réclamé, vendredi, une augmentation du temps de parole des postulants à la magistrature suprême sur la télévision publique, la RTS.
Dakar, 2 fév (APS) – Habib Sy, candidat à l’élection présidentielle du 25 février, a réclamé, vendredi, une augmentation du temps de parole des postulants à la magistrature suprême sur la télévision publique, la RTS.
Il s’entretenait avec un journaliste de l’Agence de presse sénégalaise en marge du démarrage des enregistrements des premiers messages des candidats à l’élection présidentielle pour les besoins d’une émission consacrée à la campagne électorale.
L’émission intitulée Journal de la campagne sera diffusée quotidiennement à partir de dimanche jour d’ouverture officielle de la campagne électorale devant durer 21 jours sous la supervision du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA).
« Trois minutes, c’est quand même peu pour des candidats qui veulent exposer, expliquer, décliner leurs programmes’’, a notamment déclaré le candidat.
Appelant le CNRA à davantage faire preuve de compréhension, Habib Sy a demandé, ‘’dans la mesure du possible’’ à ce que ce temps de parole passe de 3 à 5 minutes pour chacun des candidats à la présidentielle du 25 février.
LE CUDIS MONTRE LES «SEPT VOIES» POUR PRESERVER LE MODELE SENEGALAIS
Le Cadre Unitaire de l'Islam a mis à la disposition des candidats à l'élection présidentielle un mémorandum de sept points pour préserver le vivre-ensemble et l'inclusion au Sénégal.
Le Cadre Unitaire de l'Islam a mis à la disposition des candidats à l'élection présidentielle un mémorandum de sept points pour préserver le vivre-ensemble et l'inclusion au Sénégal. Présenté hier devant le ministre conseiller Pr Abdou Aziz Kébé et devant plusieurs personnalités religieuses, le CUDIS compte, à travers ce document, répondre « aux appels maintes fois réitérés des principaux acteurs religieux et des citoyens pour la sauvegarde du modèle sénégalais».
Toutes les diversités et les sensibilités doivent manifestement être prises en charge par les candidats durant cette élection présidentielle. Après les signatures de plusieurs candidats qui promettent de mettre en œuvre les conclusions des assises nationales, le CUDIS a aussi invité les 20 prétendants à la magistrature suprême à s'approprier leur mémorandum qui promeut la préservation du modèle sénégalais. Ainsi, devant les représentants des familles et des associations religieuses et plusieurs membres de la société civile, le mémorandum a été présenté par le secrétaire général dudit cadre, Dr Cheikh Guèye. Mettant en exergue les points saillants de ce document intitulé «Yobàlu candidats yi», Dr Guèye, citant le mémorandum, soutient : «Le principal problème du système d’éducation est qu’il ne s’adosse pas à un projet de société clairement défini et n’est pas articulé à nos systèmes de pensée et de valeurs».
Rappelant ainsi qu'il doit être conçu et défini en rapport avec une société de synthèse à la croisée des traditions africaines endogènes et des influences arabe et française. «Et faire l’objet d’un consensus national», renseigne le mémorandum lu par le prospectiviste. Un tel projet de société, d'après lui, doit élaborer une offre d’éducation qui permet d’atteindre des performances importantes dans la formation du citoyen, son épanouissement économique, culturel, social. «Mais l’offre serait désincarnée si elle ne prenait pas le temps de cerner les diverses demandes d’éducation et de leur trouver une réponse commune garantie par l’État, gardien de la réalisation du projet de société», remarque-t-il non sans indiquer que le Cadre Unitaire propose à l’État du Sénégal et à tous les acteurs de l’Éducation un consensus sur une refonte et une refondation du système éducatif. Dans le même ordre d'idées, Dr Cheikh Guèye a relevé aussi un autre point du mémorandum qui est la prise en charge réelle des Daara, soulignant leur rôle d'instruction, d'éducation et de socialisation des sénégalais. «Mais malgré ce rôle historique des daara dans notre pays, force est de constater qu'ils continuent de faire face à de nombreuses problématiques telles que l'absence de cadre organisationnel et institutionnel formalisé, l'inexistence d'appui conséquent de l'Etat, l’absence de curriculums harmonisés et de débouchés, de conditions socio-économiques souvent difficiles, de l’immixtion dans ce secteur de faux daara exploitant des jeunes talibés exposés à la mendicité dans les zones urbaines ou même à l'utilisation par des réseaux terroristes», se désole-t-il.
PLAN SPECIAL DE 300 MILLIARDS
Pour pallier ces fléaux, surtout celui de la mendicité des jeunes «talibés», le CUDIS note : «Les initiatives de l’Etat depuis une vingtaine d’années (bac arabe, loi sur les daara, Direction des daara, projet daara moderne, ouverture aux concours, subvention annuelle de 6 milliards, etc.) vont dans cette direction mais une mobilisation plus importante de ces ressources, de celles de la Haute autorité du WAQF, des zakaat des musulmans, des ONG, des parents d’apprenants, des institutions religieuses comme les confréries et les associations islamiques, etc. peuvent permettre de lancer un PLAN SPÉCIAL de 300 milliards de 5 à 7 ans pour sortir les daara et les enfants de la précarité et de l’inorganisation». De l'avis du Cadre Unitaire, cela permettra de combattre rigoureusement les daara dit «voyous» et la mendicité. Parmi les sept points soumis aux candidats, il y a aussi la mise en place d’un Observatoire d'anticipation et de gestion des sources de conflits avec des procédures d'intervention bien définies. «Comme la coopération avec Facebook notamment», affirme le CUDIS avant d'ajouter : «Ce mécanisme servira également d’instrument de médiation entre toutes les parties prenantes de conflits menaçant le vivre ensemble sénégalais et la cohésion sociale, qui doivent être consolidés dans un contexte où les organisations terroristes cherchent des terrains favorables et des fissures sociales pour s’y engouffrer et y prospérer». «Le chercheur signale aussi que le CUDIS propose également aux candidats de trouver des solutions pour la préservation du respect légendaire aux chefs religieux que nous avons élevés au rang de régulateurs de notre société», invite-il dans le mémorandum.
CHEIKH TIDIANE SY : «LES POLITICIENS ONT UNE RESPONSABILITE HISTORIQUE A PRESERVER LA PAIX»
Pour sa part, le président du CUDIS Cheikh Tidiane Sy trouve que le Sénégal est une exception en matière de préservation de la paix et du vivre-ensemble. «Il ne sera pas permis que le Sénégal puisse basculer dans des violences que nous ne comprenons pas», alerte le petit-fils d'El hadji Malick Sy. Il trouve que les politiciens ont une responsabilité historique pour préserver la paix. «La politique, c'est le rapport des forces mais c'est les forces des arguments, des idées et non pas des forces physiques», renseigne l'entrepreneur.
LES SPECULATIONS SUR UN REPORT DE LA PRESIDENTIELLE AU MENU DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS CE VENDREDI
Les parutions de ce vendredi 2 février évoquent les spéculations sur un report du scrutin présidentiel du 25 février après la mise en place de la commission d’enquête parlementaire sur les conditions de l’élimination du candidat Karim Wade
Dakar, 2 févr (APS) – Les spéculations sur un report du scrutin présidentiel du 25 février après la mise en place de la commission d’enquête parlementaire sur les conditions de l’élimination du candidat Karim Wade et la supposée double nationalité de la candidate Rose Wardini sont au menu des quotidiens reçus vendredi à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
« +Report+ de la présidentielle via l’article 52 de la Constitution, le pari risqué de Benno et du PDS’’, affiche à la Une Sud Quotidien. ’’Le parti démocratique sénégalais (PDS) qui avait demandé et obtenu sa commission d’enquête parlementaire pour enquêter sur les conditions d’invalidation de la candidature de son candidat Karim Wade grâce au soutien de Benno exige aujourd’hui, le report de la présidentielle, l’activation de l’article 52 de la Constitution étant en ligne de mire », rapporte le journal.
L’article en question dispose : ‘’Lorsque les institutions de la République (…) sont menacées d’une manière grave et immédiate, et que le fonctionnement régulier des pouvoirs publics ou des institutions est interrompu, le président de la République dispose de pouvoirs exceptionnels. Il peut (…) prendre toute mesure tendant à rétablir le fonctionnement régulier des pouvoirs publics et des institutions’’.
Or signale Sud, »depuis l’indépendance, le Sénégal qui est à sa 13ème élection présidentielle, a toujours organisé à date échue ce scrutin ».
A propos »des risques d’un report du scrutin’’, Moussa Diaw, professeur de Sciences politiques à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, déclare à Vox Populi: ‘’Macky Sall va se retrouver dans une situation ingérable ». »Qu’est-ce qu’ils peuvent espérer comme gain en reportant cette élection? Il faut sauver le Sénégal (…) et laisser le processus électoral aller jusqu’à son terme’’, dit-il.
Pour sa part, Birahim Seck, du Forum civil soutient que »la création de la commission d’enquête parlementaire ne peut entrainer un report des élections. Il n’y a aucune relation possible à établir entre la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire et le report d’une élection qui doit se tenir le 25 février ».
Dans WalfQuotidien, le candidat Thierno Alassane Sall, à l’origine de la requête ayant conduit à l’invalidation de la candidature de Karim Wade, déclare: »Ni le Conseil constitutionnel, ni le président de la République ne peuvent arrêter le processus électoral. »
Après la mise en place, mercredi, de cette commission d’enquête parlementaire, ‘’la machine s’emballe’’, note L’As qui écrit: »Hier ses membres ont tenu leur première réunion pour former le bureau composé pratiquement des élus de Benno Bokk yaakar et du groupe Liberté, démocratie et changement’. Ils se sont regroupés hier pour désigner Abdou Mbow, président, Mamadou Lamine Thiam, vice-président, et Saliou Dieng, rapporteur’’, écrit le journal
»Le débat est presque imposé à l’opinion. Un report des élections plane de plus en plus. Le PDS ne s’en cache pas, soutenu des députés de Benno Bokk Yaakaar, au nom d’une crise institutionnelle », souligne L’Observateur.
Et L’Obs d’ajouter: »En soutenant le Parti démocratique sénégalais (Pds) pour la mise en place de la Commission d’enquête parlementaire contre les juges du Conseil Constitutionnel, la mouvance présidentielle s’adonne à un jeu trouble, dont Amadou Ba semble être l’agneau du sacrifice. »
Au sujet de la double nationalité des candidats, le quotidien EnQuête présente Karim Wade comme »l’arbre qui cache la forêt ».
»L a question de la nationalité des candidats s’invite dans le débat pour la Présidentielle du 25 février 2024. Après Karim Wade, c’est au tour de Dr Rose Wardini de faire face à une horde d’accusations, en raison de sa supposée nationalité française. Selon un document largement relayé sur les réseaux sociaux hier, la candidate à la Présidentielle serait, comme Karim Wade, présente sur les listes électorales de la France, donc détentrice de la nationalité française, d’après ses accusateurs. Elle aurait échappé à la loupe du Conseil constitutionnel et aux réclamations des autres candidats », lit-on dans le journal.
»Pour être candidat à la Présidentielle, le requérant doit être exclusivement de nationalité sénégalaise. La Constitution du Sénégal est claire à ce propos. Pourtant, Mme Rose Wardini n’aurait pas renoncé à sa nationalité française, tout en signant une déclaration sur l’honneur disant respecter l’article 28 de la Constitution », écrit de son côté Le Quotidien.
Le quotidien Bës Bi dresse le portrait de Dr Rose Wardini, gynécologue, ‘’une femme sociale’’. »Depuis hier, la Rose semble un peu fanée avec cette nationalité française qu’elle trainerait à côté de celle sénégalaise. Rose Wardini, 62 ans, est l’une des deux femmes candidates à la Présidentielle. Comme Anta Babacar Ngom, Dr Rose Wardini a été l’autre surprise en franchissant le cap des parrainages devant des ténors de la politique’’, écrit le journal.