Le report de la présidentielle a débouché sur un autre suspense politique. Le décret a été finalement publié hier, juste après l’adoption de la proposition de loi. Il est contresigné par le Premier ministre et date effectivement du 3 février. Cependant, des députés ont proposé une motion de censure ou une audition par l’Assemblée.
Le décret portant abrogation de celui convoquant le corps électoral a été publié dans la soirée, quelques minutes après l’adoption de la proposition de loi portant report de l’élection présidentielle. Ce décret de tous les débats a été contresigné par le Premier ministre et date du samedi 3 février. Les interrogations ne manquent pas sur la lenteur observée sur sa publication. Et la question a été au menu des débats à l’Assemblée. Des députés comme Ahmed Aïdara ont fustigé une «manœuvre frauduleuse» et une «violation flagrante» de la loi. Dans le viseur des proches du président, le Premier ministre voit une motion de censure planer sur sa tête. Avec toutes les conséquences politiques qu’impliqueraient une telle tournure dans les événements en cours, Amadou Ba risque aussi une audition devant les députés. «Nous avons eu écho que c’est parce que Amadou Ba a démissionné qu’il n’a pas contresigné le décret. Donc, nous convoquons ici, devant l’Assemblée nationale, le Premier ministre pour qu’il nous donne des explications», a demandé le député maire Bara Gaye. Pendant qu’au Conseil constitutionnel, les candidats sont à l’assaut du Président Macky Sall.
Contre toute idée de report du scrutin, plusieurs d’entre eux ont déposé au niveau de l’Institution des requêtes aux fins de poursuite du processus électoral. Outre les candidats, Thierno Alassane Sall, Cheikh Tidiane Dièye, Malick Gakou, Bassirou Diomaye Faye et Mamadou Lamine Diallo, c’est Mame Boye Diao, dissident du pouvoir, qui s’est signalé hier dans l’après midi au greffe pour le même motif.
LA REPRISE DES COURS A L’UCAD SERA-T-ELLE REPORTEE ?
Les pensionnaires de l’Université Cheikh Anta Diop espéraient retrouver les amphis après la Présidentielle du 25 février. Malheureusement, suite au report du scrutin, leur chance de refouler le temple du savoir semblent aussi en suspens.
Les pensionnaires de l’Université Cheikh Anta Diop espéraient retrouver les amphis après la Présidentielle du 25 février. Malheureusement, suite au report du scrutin, leur chance de refouler le temple du savoir semblent aussi en suspens.
L’Université Cheikh Anta Diop (Ucad) devra probablement encore attendre pour ouvrir ses portes à ses pensionnaires. La reprise des cours en présentiel devient de plus en plus incertain. Avec le report de la présidentielle du 25 février et la situation sociopolitique, l’avenir des étudiants semble déjà compromis.
Suite à plusieurs rencontres et discussions, les autorités universitaires avaient émis une volonté de reprendre les enseignements en présentiel après l’élection présidentielle qui était prévue le 25 février. La fermeture prolongée de l’université aura inéluctablement des conséquences désastreuses sur le futur de l’enseignement supérieur au Sénégal.
La décision de l’assemblée de l’université de délocaliser les cours dans d’autres endroits hors du temple du savoir a provoqué déjà un sentiment de découragement absolu de certains étudiants n’ayant la possibilité de loger et payer les frais de déplacement pour rejoindre ces locaux. Ce qui pourrait engendrer un taux d’abandons élevé. A cela s’ajoutent ceux qui éprouvent des difficultés de connectivité pour suivre les cours en ligne. Etant donné également que la qualité des cours dispensés en ligne laissent à désirer.
Par conséquent, tous ces paramètres provoquent des taux d’échec exponentiel aux différents examens prévus. Les retards dans les soutenances de thèses et mémoires et le problème de démarrage d’une nouvelle année sont des défis majeurs pour les autorités de l’Université. Reste à savoir quelle décision sera prise dans les jours à venir par l’assemblée de l’Université suite au report de la Présidentielle. Parce que les autorités académiques ne cachent pas que la reprise des cours dépend de l’atmosphère politique.
LE SAEMSS ET LE CUSEMS EXIGENT LE RETRAIT DE LA PROPOSITION DE LOI
Les syndicats enseignants aussi mettent en garde contre les conséquences de ce report de l’élection présidentielle. Le Saems et le Cusems dénoncent une «énième forfaiture».
Les syndicats enseignants aussi mettent en garde contre les conséquences de ce report de l’élection présidentielle. Le Saems et le Cusems dénoncent une «énième forfaiture».
Suite au report de l’élection présidentielle, le Syndicat autonome des enseignants du moyen et secondaire du Sénégal (Saemss) et la Cadre unitaire des syndicats du moyen secondaire (Cusems) ont fait des sorties pour exprimer son désaccord.
Le Saemss qui condamne avec la dernière énergie la décision du président de la République Macky Sall, portant abrogation du décret n 2023-2283 du 29 novembre portant convocation du corps électoral pour l’élection présidentielle du 25 février 2024, «exige le retrait de la proposition de loi portant report de l’élection présidentielle». Selon El hadji Malick Youm et ses camarades du Saems, «cette décision unilatérale» du président Sall est une «énième forfaiture qui représente un recul démocratique sans précédent pour le Sénégal».
Ce syndicat estime que «cet acte illégal et anticonstitutionnel, qui risque de faire basculer le Sénégal dans une crise sociopolitique sans précédent aux conséquences pernicieuses pour notre pays, requiert de la part de toutes les forces vives de la nation un engagement et une détermination sans faille pour porter le combat pour le respect des principes de l’État de droit».
Le Saemss appelle ainsi «toutes les organisations professionnelles, celles de la société civile et les centrales à la mobilisation pour barrer la route aux fossoyeurs de la démocratie en veillant au strict respect du calendrier républicain».
Le Cusems aussi considère que «cette décision, anticonstitutionnelle, confirme la dérive liberticide observée depuis quelques années». Ndongo Sarr et Cie d’ajouter : «Le Cusems condamne vigoureusement cette forfaiture lourde de dangers pour notre pays, totalement inacceptable et que ses auteurs tentent maladroitement de justifier par un prétexte à la légèreté sidérante. Le Président de la République qui, en recevant les recalés du parrainage, clamait l’impossibilité de revenir sur la décision du Conseil constitutionnel et les invitait à s’y conformer ne devrait point, en tant que clé de voûte des institutions, passer outre.».
LE CUDIS INVITE LES ACTEURS A INTRODUIRE DES RECOURS JURIDIQUES
Dans un communiqué publié dimanche, il dit constater avec «stupéfaction et inquiétude l’arrêt du processus électoral par la décision du président de la République…».
A l’image de la société civile et de l’opposition, le Cadre unitaire de l’islam (Cudis) a exprimé sa position sur le report de la Présidentielle. Dans un communiqué publié dimanche, il dit constater avec «stupéfaction et inquiétude l’arrêt du processus électoral par la décision du président de la République…».
Selon Cheikh Ahmed Tidiane Sy Al Amine et Cie, «cette mesure prise à quelques heures du démarrage d’une campagne électorale longuement préparée par les candidats et tout l’écosystème politique, génère un lourd préjudice à notre pays en termes d’image et de continuité du processus démocratique». Une occasion pour le Cudis d’appeler «le chef de l’État à prendre toutes les mesures nécessaires pour l’expression des libertés de manifester», avant d’inviter «les acteurs à introduire des recours juridiques pour aboutir au respect du calendrier républicain».
Devant ce développement inattendu et les incertitudes que cette décision suscite, le Cudis réitère sa position de principe exprimée le jeudi 1er février rejetant de manière catégorique tout report de l’élection présidentielle. «Nous demandons ainsi au président de la République de laisser continuer le processus électoral et à l’Assemblée Nationale de surseoir au vote d’une loi qui va faire rentrer notre jeu électoral dans une période de crise aux conséquences incommensurables » , déclare-t-il.
Par ailleurs, le Cudis a rappelé «la nécessité de préserver, dans ces moments troubles, les fondements de la stabilité légendaire de notre pays et invite les populations à respecter l’intégrité des biens publics et privés lors des manifestations sur la voie publique»
Affrontements à Djidah Thiaroye Kaw
C’était chaud hier à Djidah Thiaroye Kaw lors du passage du cortège du candidat du Parti de l’unité et du rassemblement (Pur), Aliou Mamadou Dia. Les forces de défense et de sécurité ont tiré des grenades lacrymogènes sur les militants du Pur qui continuent de battre campagne. Ces derniers ont riposté par des jets de pierres. Bonjour les échauffourées qui ont paralysé la circulation.
La banlieue en état de siège
On se croirait à un état de siège dans la banlieue. Car partout au niveau des principales artères, on aperçoit des pickups et engins des forces de défense et de sécurité (Fds). De Pikine à Keur Massar, c’est le même décor.
Révolte des jeunes des Parcelles Assainies
Ça a encore chauffé hier, aux Parcelles assainies entre les policiers et des manifestants qui s’opposent au report de l'élection présidentielle. Ces jeunes ont érigé des barrages partout dans la commune, notamment au niveau des axes routiers de Cambérène, rond-point case bi, vers croisement 22 en brûlant des pneus sur les routes. Ils se sont frottés aux forces de défense et de sécurité. Il y a eu des échanges de jets de pierres contre des grenades lacrymogènes. L'aérogare du Brt des Parcelles assainies en a fait les frais. Les vitres sont cassées.
Manifestations à Thiaroye
Le vent de révolte contre le report de l'élection présidentielle n'a pas épargné Guinaw rails, plus précisément à Poste Thiaroye et ses environs. Des jeunes opposés à la décision de Macky Sall sont sortis dans la rue pour manifester leur colère. Ce qui a entraîné une riposte des gendarmes. Il s’en est suivi des affrontements occasionnant des désagréments à la mobilité. Affrontements entre militants du PUR et policiers La caravane du candidat du Parti de l'unité et du rassemblement (Pur) Aliou Mamadou Dia a été chargée hier au quartier Nietty Mbar de Pikine par la Police de Thiaroye. Les militants du Pur qui battent campagne ont riposté contre les limiers. Il y a eu de chauds affrontements.
Manifestation éclair à Keur Massar-sud
Restons sur les manifestations pour dire qu’elles étaient timides à Keur Massar-sud. Par contre, les militants du Pur qui voulaient faire une caravane ont été dispersés par des gaz lacrymogènes des gendarmes.
Le député Sanou Dione s’évanouit
Un fait inédit s’est produit hier à l'Assemblée nationale. Le député Sanou Dione s’est évanoui en pleine séance plénière de l’examen de la proposition de loi du Pds portant report de la présidentielle. En effet, démarrée à 11 heures, la séance a duré plus de 13 tours d’horloge. Les députés du groupe parlementaire Yewwi askan ki (Yaw) ont déposé plus de 34 questions préalables. Lesquelles ont retardé l’examen du texte jusqu’à 19h. Après la reprise des travaux, suite à une deuxième suspension de séance vers 17h, le député Guy Marius Sagna a demandé une pause pour aller déjeuner. Ce qu’a refusé le président Amadou Mame Diop. C’est alors que la député Mame Diarra Fam a demandé d’appeler les sapeurs-pompiers pour venir secourir son collègue Sanou Dione qui s’est évanoui à ses pieds. Après quelques minutes de réanimation, il a repris ses esprits. Plus de peur que de mal. Sanou avait sûrement faim !
Zahra Iyane Thiam dénonce une violation de la Constitution
La Directrice de l’Agence sénégalaise de Promotion des Exportations (ASEPEX), Zahra Iyane Thiam continue de dénoncer la procédure enclenchée par le Président Macky Sall avec le Parti démocratique sénégalais (Pds). Depuis le début de l’affaire, elle condamne la tentative de liquidation du candidat de Benno Bokk Yaakaar, Amadou Ba, qui a été actée hier par les députés. «Donc le mandat de 2012 pouvait être réduit juste par la voie parlementaire ! Tout ça pour ça! J'estime que l'acte posé ce jour est une violation flagrante de notre charte fondamentale. Quel gâchis !» a-t-elle écrit sur X. En tout cas, ne soyez pas surpris qu’elle rende le tablier dès le départ d’Amadou Ba de la primature.
Le Pds lave à grande eau Macky Sall
Les députés du Pds ont profité du vote de la proposition de loi portant report de l'élection présidentielle au 15 décembre 2024 pour laver à grande eau le Président Macky Sall, accusé par une partie de l'opposition de vouloir prolonger son mandat. En effet, Mamadou Lamine Thiam et ses collègues ont tenu à préciser que le président de la République n'est pas mêlé à cette proposition de report de l'élection. Car, il avait déjà pris un décret pour convoquer le corps électoral, après avoir renoncé à se présenter au scrutin du 25 février 2024. Ils indiquent que ce sont les circonstances actuelles qui l'ont amené à suspendre le processus électoral par décret, en sa qualité de garant du fonctionnement régulier des institutions et en vertu de l'article 42 de la Charte fondamentale.
Problématique de l'avortement médicalisé
Les violences sexuelles et la problématique de l'avortement médicalisé ont été au cœur des débats de la deuxième édition de la Rencontre Nationale des initiatives féministes, organisée par le Sénégal Action féministe (Senaf). D'après la présidente de la Senaf, Wasso Tounkoura, malgré les progrès réalisés, beaucoup reste à faire dans la lutte contre la violence. Elle souligne que l'objectif commun est de promouvoir le droit à la santé sexuelle et reproductive des femmes, en harmonie avec les conventions et lois internationales, notamment l'article 14.2C du protocole de Maputo. Mme Tounkara est aussi d'avis que ces initiatives visent à soutenir, renforcer et mettre en lumière les actions entreprises en faveur de la santé sexuelle et reproductive des filles d'autant qu’à ses yeux, les violences sexuelles, les inégalités de genre et les restrictions féministes en matière de santé reproductive continuent d'affecter gravement la vie de nombreuses femmes et jeunes filles.
Revalorisation des salaires des maires
Le chef de l’Etat a matérialisé sa promesse de revoir à la hausse les salaires des maires et des présidents de Conseil départemental. Il a signé le décret octroyant au minimum un salaire de 800 000 F CFA aux maires qui n’avaient que 300 000 F. Les salaires des présidents de Conseil départemental ont été légèrement relevés en passant de 1 million 250 000 F à 1,5 million. Les adjoints aux maires peuvent aussi se frotter les mains car le Président Macky Sall a revalorisé leurs salaires. Ils perçoivent désormais 150 000 F au minimum. Le chef de l’Etat a attribué aussi une indemnité de 10 000 F par jour de réunion aux conseillers municipaux et départementaux.
La député Sokhna Ba portée à son véhicule par des journalistes
C’est l’image qui symbolise la violence dont ont fait montre les gendarmes à l’égard des députés. En effet, la proposition de loi portant report de l’élection présidentielle est passée au forceps. Opposés à un vote sans débat de la proposition de loi comme voulu par les députés du groupe parlementaire, les députés de Yewwi, de Taxawu et des non-inscrits ont fait cause commune. Mais les gendarmes ont été appelés pour faire passer la proposition. Dans leur intervention, les gendarmes en cagoule ont fait montre d’une brutalité inouïe à l’égard des députés pourtant protégés au sein de leur lieu de travail. Manu militari, ils ont chassé les parlementaires de la séance plénière. Ainsi, la député Sokhna Ba s’en est tirée avec une blessure à la jambe. Après une brève réaction devant les journalistes, elle a voulu regagner son véhicule. Mais elle ne pouvait pas tenir correctement. C’est par la suite qu’elle a été portée jusqu’à son véhicule stationné en dehors du périmètre de l’Assemblée nationale par des journalistes. La gendarmerie a même refusé l’accès à l’Assemblée nationale à son chauffeur. Pire, les députés Ismaïla Diallo et Ayib Daffé ont aussi fait part de la brutalité que leur aurait fait subir la gendarmerie. Imaginez-vous un gendarme brutaliser un ministre de la République ?
Les députés Seydou Diouf et Nicolas Ndiaye absents
Ils n’étaient pas à la séance plénière lors de l’examen de la proposition de loi qui tient en haleine tout le pays. Pourquoi ? Difficile à dire. Mais on sait que Seydou Diouf, éminente matière grise des députés de l’Apr, et Nicolas Ndiaye, secrétaire général de la Ligue démocratique, ne sont pas favorables au report de l’élection présidentielle.
L’appel de Berlin à la classe politique
Les réactions se poursuivent sur le plan international suite à la décision du Président d’abroger le décret convoquant le corps électoral. Dans une déclaration, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères allemand indique que son pays suit avec inquiétude et grande attention l'évolution de la situation au Sénégal. Selon lui, les Sénégalais doivent pouvoir poursuivre le processus électoral et choisir démocratiquement leurs dirigeants politiques. Pour le porte-parole, il est de la responsabilité du gouvernement de garantir des élections transparentes et inclusives dans le respect des normes de l'État de droit. Précisant que Berlin est d'accord avec la CEDEAO et l'UAsur ce point, il déclare que la tradition démocratique du Sénégal, construite au fil du temps, a toujours été un modèle dans une région en proie aux crises et à l'instabilité. Il appelle ainsi toutes les forces politiques à préserver cette tradition, même en ces temps difficiles.
Youssou Ndour contre le report de la présidentielle
Ex-allié du Président Macky Sall dans le cadre de la coalition BBY, Youssou Ndour déclare que la situation du pays l'inquiète, expliquant qu’il n’est pas d'accord avec le report de l'élection présidentielle. Selon lui, les rendez-vous démocratiques s'imposent à tous et le peuple souverain doit être le dernier juge. Le lead vocal du Super étoile ajoute que la situation du Sénégal l'inquiète encore plus car il y a trop d'animosités dans le pays et ce n'est pas nous. Il lance ainsi un appel à toute bonne volonté pour œuvrer à apaiser le pays.
RSF alerte sur la détérioration du droit à l’information
Reporters Sans Frontières (RSF) alerte sur une grave détérioration du droit à l’information au Sénégal. Selon le Directeur du bureau Afrique subsaharienne de RSF, Sadibou Marong, la suspension de l’accès à Internet via les données mobiles, la coupure du signal de la chaîne de télévision privée Walfadjri et la brutalisation de journalistes constituent des entraves à la liberté de la presse et elles se multiplient dans le contexte des manifestations contre le report de l'élection présidentielle au Sénégal. Reporters sans frontières (RSF) demande aux autorités de garantir le droit à l’information et la sécurité des journalistes. Selon Sadibou Marong, les journalistes sénégalais, qui couvrent l’actualité politique et sociale du pays, vivent des moments difficiles depuis au moins deux ans, et plus fortement dans le contexte des échéances électorales. Puisqu’ils se retrouvent de nouveau la cible d’entraves avec les manifestations liées au report de l’élection présidentielle qui devait se tenir ce 25 février. Il dénonce ces attaques et demande aux autorités d’y mettre un terme sans délai, et de permettre aux journalistes de couvrir l’actualité politique en toute sécurité.
L’ECHEC A LA CAN N’EST PAS DE LA SEULE RESPONSABILITE D’ALIOU CISSE
C’est l’avis de Abdoulaye Sow, quelques jours après la défaite des Lions face à la Côte d’Ivoire et la perte du titre de champion d’Afrique.
Si l’élimination au stade des 8e de finale de la Coupe d’Afrique constitue un échec pour l’équipe du Sénégal, elle ne doit pas être imputable au sélectionneur national Aliou Cissé. C’est l’avis de Abdoulaye Sow, quelques jours après la défaite des Lions face à la Côte d’Ivoire et la perte du titre de champion d’Afrique. Invité de l’émission « Point de vue » à la RTS, le vice-président de la Fédération sénégalaise de football estime que le technicien sénégalais a rempli sa mission si on revoit le travail accompli jusqu’ici à la tête de la sélection. Même s’il n’écarte pas une évaluation exhaustive dès la fin de la CAN.
La participation du Sénégal à la 34e édition de la Coupe d’Afrique et l’élimination en 8e de finale constituent un échec. Le constat est d’Abdoulaye Sow, vice- président de la Fédération sénégalaise de football. «Il y a un échec. On aurait souhaité que le Sénégal aille au moins en demi-finale. Nous ne nous sommes pas arrêtés en quart de finale. Il faut une évaluation exhaustive de notre participation organisationnelle et technique. Il faut tirer les leçons et continuer la marche de notre football vers d’autres victoires », a-t-il souligné.
Le responsable fédéral a toutefois refusé d’endosser la responsabilité de la contre-performance au seul sélectionneur des Lions, dont l’avenir à la tête de la sélection est de plus en plus agité. «L’avenir de Aliou Cissé, c’est celui de tous les entraineurs. Que les gens n’aient pas la mémoire courte. Il nous a valu beaucoup de satisfaction. Il faut se souvenir de ce qu’il a trouvé quand il est arrivé à la tête de la sélection. Quel était d’esprit, il avait trouvé, l’organisation qu’il a trouvée. Aliou Cissé a transformé complétement l’état d’esprit de nos joueurs », répond-t-il avant d’ajouter :« Il a transformé notre organisation. C’est vrai avec l’appui de la Fédération et le soutien de l’Etat. Je considère que Aliou Cissé a rempli sa mission. L’échec à la CAN n’est pas de la seule responsabilité d’Aliou Cissé. On n’a pas transcendé l’obstacle ivoirien, mais ce serait très facile de dire que c’est Aliou Cissé. Il ne faudra pas suivre un ou deux tik-tokeurs. Il faut évaluer et lui rendre l’hommage qu’il mérite. Il a fait un travail remarquable à la tête de cette équipe nationale. Au-delà des considérations crypto-personnelles, il faut évaluer et proposer des solutions structurelles », affirme-t-il, annonçant que le comité exécutif de la Fédération sénégalaise de football va se réunir dès la fin de la Coupe d’Afrique pour évaluer et proposer ses conclusions au ministère des Sports.
En termes de perspectives, Abdoulaye Sow pense qu’il n’y a pas d’inquiétudes majeures sur les performances du football sénégalais. « Nous avons l’une des équipes les plus jeunes de cette Coupe d’Afrique. C’est un atout. Nous avons pu voir des jeunes comme Lamine Camara, Pape Matar Sarr, Pape Alassane Guèye qui ont montré toute leur classe et leur talent. Il n’y a pas d’inquiétudes majeures sur nos performances. Il y a un échec ponctuel mais nous pensons qu’il y a le défi de la Coupe du monde 2026. Le Sénégal est en bonne posture. Il y a également la Coupe d’Afrique qui se déroulera au Maroc. C’est aujourd’hui qu’il faut lancer la préparation. Mais la vraie préparation commence par une bonne évaluation ».
LE REPORT DE LA PRESIDENTIELLE A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L'APS CE MARDI
Le report au 15 décembre prochain de l’élection présidentielle sénégalaise initialement prévue le 25 février est le sujet le plus présent dans la livraison de mardi de la presse quotidienne.
Dakar, 6 fév (APS) – Le report au 15 décembre prochain de l’élection présidentielle sénégalaise initialement prévue le 25 février est le sujet le plus présent dans la livraison de mardi de la presse quotidienne.
L’Assemblée nationale, après « une farouche bataille entre députés de l’opposition et de la majorité », selon Vox Populi, a voté, la veille, une proposition de loi constitutionnelle reportant cette élection. Le vote a eu lieu au bout d’une « folle journée d’empoignades au sein de l’hémicycle », rapporte L’Observateur.
« C’est passé… » titre ce journal. « Après une dizaine d’heures de débats, l’intervention de la gendarmerie et l’expulsion des députés qui étaient contre, la proposition de loi amendée […] a été adoptée », écrit L’Observateur, précisant que le texte voté est « une dérogation aux dispositions de l’article 31 de la Constitution ».
Selon le même journal, au passage, la majorité parlementaire « a encore dicté sa loi en foulant allègrement aux pieds le règlement intérieur de l’Assemblée nationale et les lois constitutionnelles ».
Vox Populi souligne que les députés de Yewwi Askan Wi et de Taxawu Senegaal (opposition) « ont combattu et bloqué le vote jusqu’à leur expulsion par les gendarmes », une image « insoutenable », déplore le journal.
« Un accouchement par césarienne »
« L’Assemblée nationale cautionne », note Sud Quotidien, entre constat et dénonciation, car la présidentielle initialement prévue le 25 février prochain est désormais « fixée au 15 décembre 2024 », comme l’indique le quotidien Le Soleil.
Le même journal précise que « le président Macky Sall, non partant pour une troisième candidature, garde ses fonctions jusqu’à l’installation du nouvel élu ».
Les quotidiens rivalisent de formules pour caractériser le vote de ce report « dans une cacophonie totale » à l’Assemblée nationale, selon le mot du quotidien L’As.
« Le report voté au forceps », note par exemple Libération, Tribune déplorant : « Macky impose au forceps (sic) la prolongation de son mandat. »
« Le coup de force du duo BBY-PDS », relève L’info en faisant allusion à l’alliance tacite ayant permis le vote de cette loi, entre la coalition de la majorité Benno Bokk Yaakaar et le Parti démocratique sénégalais (PDS), la formation politique de l’ancien président Abdoulaye Wade.
Le PDS est à l’origine de tout ce processus avec sa demande d’instauration d’une commission d’enquête parlementaire sur les conditions dans lesquelles les dossiers de candidature à l’élection présidentielle ont été contrôlés par le Conseil constitutionnel.
Le PDS a motivé sa demande en portant des accusations de corruption présumée et de conflit d’intérêts contre deux juges du Conseil constitutionnel, une situation trouble, selon le chef de l’État.
Macky Sall est parti de ce constat pour annuler le décret convoquant les électeurs le 25 février prochain.
« Un accouchement par césarienne », dans la douleur donc, constate le quotidien Kritik’ en parlant du report acté par l’Assemblée nationale, alors que Bés Bi Le Jour insiste sur les insultes, les échanges de coups et la réquisition de la gendarmerie, un décor qui, rappelle le journal, renvoie au 12 septembre 2022.
Cette date correspond à une nouvelle législature, la 14e, et une rentrée parlementaire très mouvementée, marquée par des bagarres, des insultes…
L’opposition « engage le combat juridique »
« Peuple trahi ! » s’exclame WalfQuotidien, selon lequel le troisième mandat « est en marche ».
« La démocratie est abolie au Sénégal », réagit Birame Soulèye Diop, député de Yewwi Askan Wi, cité par Vox Populi.
D’autres voix, comme celle de la star de la musique sénégalaise Youssou Ndour, dénoncent le report du scrutin présidentiel.
« Sans équivoque, je ne suis pas d’accord avec le report de l’élection présidentielle. Nos rendez-vous démocratiques s’imposent à nous tous, et le peuple souverain sera le dernier juge », affirme L’info en citant Youssou Ndour, un ancien collaborateur de Macky Sall.
Les quotidiens annoncent que les opposants au report vont saisir le Conseil constitutionnel d’un recours.
Libération cite les candidats Bassirou Diomaye Faye, Malick Gakou, Cheikh Tidiane Dièye et El Hadji Mamadou Diao, dit Mame Boye.
WalfQuotidien fait observer que l’opposition « engage le combat juridique ». « Annuler le décret qui a annulé l’élection présidentielle. C’est l’autre combat de l’opposition », écrit le même journal.
« Maintenant, le seul obstacle […] semble être les juges du Conseil constitutionnel », dont deux membres sont accusés de corruption, lit-on dans L’As.
« Ayant perdu la confiance de presque tous les candidats qui veulent participer aux joutes électorales à venir, ils doivent démissionner pour laver leur honneur et permettre la reprise du processus électoral dans les règles de l’art », conclut ce journal.
C’EST UN COUP FATAL POUR UNE JEUNE ECONOMIE QUI SE CHERCHE
C’est en tout cas l’avis de Meissa Babou, économiste et professeur à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad)
Le report de l’élection présidentielle du 25 février prochain qui a engendré une crise politique au Sénégal a des conséquences négatives sur l’économie nationale, à court et long termes. C’est en tout cas l’avis de Meissa Babou, économiste et professeur à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) qui a été joint au téléphone hier, lundi 5 février, par la rédaction de Sud Quotidien.
Le Président de la République Macky Sall a suspendu samedi dernier le processus électoral qui a été enclenché depuis quelques mois. Ce report de la présidentielle qui était prévue ce 25 février a plongé le pays dans une crise avec de violentes manifestations à Dakar et à l’intérieur du pays.
Selon l’économiste Meissa Babou qui a été joint au téléphone hier, lundi 5 février, par la rédaction de Sud Quotidien, ce report constitue un coup fatal pour une jeune économie qui se cherche. « Cette crise politique va certainement engendrer un désastre économique et social. Sur le plan économique, on note la destruction de plusieurs Pme-Pme qui sont des investissements difficilement renouvelables. En plus de l’arrêt de travail de beaucoup d’artisans notamment les maçons, les menuisiers, le transport avec les jakartamen et les bus Dakar Dem Dikk et les marchands ambulants, le chiffre d’affaire sera très négativement impacté », relève-t-il.
Et de poursuivre ; « ensuite il faut aussi noter que beaucoup de banques sont fermées, ce qui est une perte énorme en termes de transactions financières. Si on ajoute le fait que pratiquement toutes les écoles sont fermées, on a un tableau noir d’une baisse d’activité d’une façon générale sur tout le pays ».
Sur le plan social, l’économiste soutient que le Sénégal est un pays qui ne peut pas se permettre d’avoir cette baisse de production et de productivité parce que, selon lui, cela ne fera qu’augmenter la pauvreté.
Sur le long terme et sur le plan international, cette crise ne sera pas sans conséquence sur le climat des affaires au Sénégal. « Beaucoup d’étrangers qui ont des biens dans ce pays, vont les transférer. Parce que ce pays est devenu instable. Tous les investisseurs étrangers vont fuir le pays pour une longue durée, le temps que le Sénégal se stabilise, car il est devenu un pays à risque. Donc c’est une catastrophe pour toute l’année 2024 qui risque de plomber notre Pib qui serait de 5% hors pétrole. Ce qui peut être va baisser l’ensemble des activités », se désole Pr Babou.
PLUS DE 40 QUESTIONS PREALABLES POUR RETARDER LE VOTE
Le groupe parlementaire Yewwi askan wi joue sa carte du temps pour empêcher le vote
Les députés du groupe parlementaire Yewwi askan wi ont joué le tout pour le tout pour essayer en vain de bloquer le processus d’adoption de la proposition de loi constitutionnelle n°04/2024 portant dérogation aux dispositions de l’article 31 de la Constitution de la République du Sénégal. En effet, face à la détermination de leurs collègues de la majorité parlementaire et leurs nouveaux alliés du groupe parlementaire « Liberté et démocratie » à faire passer ce texte, Birame Souleye Diop et ses compagnons ont réagi en jouant la carte du temps avec plus de 40 questions préalables au vote de ce texte qui prévoit le report de l’élection présidentielle et le rallongement du mandat de l’actuel chef de l’Etat.
Dans cette entreprise qui les a amenés à mobiliser la parole de 11 heures jusqu’à 21 heures, ils ont été soutenus par leurs ex collègues de la plateforme Taxawu Sénégal, de Thierno Alassane Sall et Pape Djibril Fall tous deux députés non-inscrits mais aussi de Mamadou Lamine Diallo du mouvement Tekki et Cheikh Abdou Bara Dolly, tous deux membres du groupe Wallu.
Dans leur prise de parole, ils ont soulevé plusieurs manquements qui empêcheraient selon eux, l’adoption de ce texte. Parmi ceux-ci, nous citerons le non-respect de l’article 46 du règlement intérieur qui prévoit, selon Ayib Daffé, « la mise à la disposition des députés du rapport de la commission des lois 24h avant la plénière ».
La violation des dispositions de l’article 41 qui exige selon Guy Marius Sagna la soumission de toute proposition de loi à incidence financière à la commission des finances de l’Assemblée nationale pour avis avant tout débat. « Dans le cadre de la préparation de la campagne électorale, l’état a dégagé un budget pour la confection des bulletins de vote pour les 20 candidats retenus. Le matériel de vote est déjà acheminé et les chauffeurs payés. Il faut nécessairement l’avis de la commission des finances. Il n’aura pas de vote ici », a-t-il prévenu.
Pour sa part, Sanou Dione de Taxawu Sénégal soulignant que le ministre en charge des relations avec les institutions n’a pas pris part aux travaux de la commission des lois comme le prévoit l’article 49 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale a demandé la suspension de la procédure du vote. De son côté, Pape Djibril Fall a estimé qu’un « prolongement du mandat de Macky Sall est synonyme d’un prolongement de la souffrance des Sénégalais ».
LE TEXTE ADOPTE SANS L’OPPOSITION EXPULSEE DE LA SALLE PAR LE GIGN
L'assemblée nationale rallonge de la durée du mandat du président Macky Sall a été adopté sans la présence des députés de Yewwi askan wi expulsés de la salle par des éléments de la Gign, unité d’élite de la Gendarmerie.
L’Assemblée nationale a adopté hier, lundi 5 février, tard dans la nuit, la très controversée proposition de loi constitutionnelle n°04/2024 portant dérogation aux dispositions de l’article 31 de la Constitution de la République du Sénégal. Proposé par Mamadou Lamine Thiam, président du groupe parlementaire « Liberté et démocratie », ce texte qui prévoit le report de la date de la présidentielle au 25 décembre et le rallongement de la durée du mandat du président Macky Sall a été adopté sans la présence des députés de Yewwi askan wi expulsés de la salle par des éléments de la Gign, unité d’élite de la Gendarmerie.
L es députés de la majorité parlementaire Benno bokk yakaar et leurs nouveaux alliés du groupe « Liberté et démocratie » de la coalition Wallu du Parti démocratique sénégalais (Pds) actent la très controversée proposition de loi constitutionnelle n°04/2024 portant dérogation aux dispositions de l’article 31 de la Constitution de la République du Sénégal. Convoquée hier, lundi 5 février en procédure d’urgence, l’Assemblée nationale a adopté à l’unanimité tard dans la nuit cette proposition de loi constitutionnelle n°04/2024 déposée par le député Mamadou Lamine Thiam, président du groupe parlementaire « Liberté et démocratie », laquelle prévoit le report pour une première fois au Sénégal de la date de l’élection présidentielle initialement prévue le 25 février prochain. La prochaine étape consistera à obtenir le quitus du Conseil constitutionnel qui va dire si oui ou non ce texte qui rallonge la durée du mandat du président de la République est conforme ou non aux dispositions de la Constitution. En cas d’accord de cette institution, le président de la République, Macky Sall continuera son mandat jusqu’au 15 décembre prochain. En effet, alors qu’il avait été proposé dans le projet initial le report de la date de l’élection présidentielle jusqu’au 25 août prochain, le député maire de la commune de Tivaouane a présenté un amendement visant à décaler la date de la tenue de cette élection jusqu’en décembre. Pour justifier sa démarche, l’honorable député Demba Diop a convoqué entre autres, l’hivernage, les évènements religieux comme le Magal de Touba et le Gamou qui font qu’on ne peut pas, dit-il, tenir cette élection au mois d’août mais aussi la rentrée des classes et celle des Cours et tribunaux prévues au mois d’octobre prochain.
LES DÉPUTÉS DU GROUPE PARLEMENTAIRE YEWWI ASKAN WI EXPULSÉS DE L’HÉMICYCLE PEU AVANT LE VOTE.
Les députés membres du groupe parlementaire Yewwi askan wi dont ceux de la plateforme Taxawu Sénégal de l’ancien maire de Dakar et candidat à la prochaine présidentielle n’ont pas pris part à ce vote. En effet, opposés à la proposition du président du groupe parlementaire « Liberté et démocratie », Mamadou Lamine Thiam, du vote sans débat de ce texte qu’ils assimilent à un coup d’Etat constitutionnel, les députés du groupe parlementaire Yewwi askan wi ont pris le contre-pied pour exiger la tenue des discussions générales sur le fond de ce texte en envahissant le pupitre. Seulement, après les négociations infructueuses, le président de l’Assemblée nationale a finalement fait appel aux éléments du Groupement d’intervention de la gendarmerie nationale (Gign) quelques minutes avant le vote pour les expulser de la salle de plénière. En effet, après la fin des questions préalables, Lamine Thiam, président du groupe parlementaire Wallu, initiateur de cette proposition de loi, a demandé la parole pour proposer un vote sans débat. Pour justifier sa proposition, le député du Parti démocratique sénégalais (Pds) a indiqué que les députés ont suffisamment échangé sur ce texte. « Par le truchement des questions préalables, une quarantaine de nos collègues ont pris la parole pour se prononcer sur ce texte. Dans ce cas, nous estimons que l’Assemblée nationale a suffisamment débattu sur cette proposition de loi. Je propose à cet effet, qu’on passe directement au vote de la proposition de loi », a-t-il suggéré. Mais, cette proposition n’a pas tardé à mettre ses collègues de l’opposition dans tous leurs états.
Refusant ainsi de cautionner cette proposition de Lamine Thiam, les députés du groupe parlementaire Yewwi askan wi ont ainsi décidé d’envahir le pupitre pour empêcher l’adoption de cette proposition en scandant : « non au forcing », « non au vote sans débat du coup d’Etat constitutionnel ». Face à cette situation, le président de l’Assemblée nationale après plusieurs appels infructueux, a annoncé la suspension de la séance tout en précisant qu’il va prendre les mesures idoines à la reprise. Et c’est ce qu’il a finalement fait.
Avec cette intervention de cette unité d’élite de la Gendarmerie dans l’hémicycle, l’histoire se répète à l’Assemblée nationale, deux ans après les tristes images de l’installation du premier bureau de cette quatorzième législature sous la surveillance des Gendarmes. Présidente de séance à l’époque par les concours de circonstances liées à son statut de doyenne d’âge de la nouvelle Assemblée nationale, Aïssatou Sow Diawara a été la première à mobiliser la Gendarmerie dans l’hémicycle contre ses collègues députés lors de l’installation du premier bureau de cette quatorzième législature en septembre 2022.