Bosso (Niger), 31 mai 2015 (AFP) - Vingt mille déplacés vivent désormais à même le sable ou dans des cases en paille délabrées: l'évacuation précipitée des habitants du lac Tchad, très critiquée par les humanitaires, accentue la fragilité du sud-est du Niger menacé par Boko Haram.
"On s'est assis sur les grands principes de gestion de populations!", tonne le représentant d'une importante ONG sous couvert d'anonymat. "Il y a à Niamey un manque de considération du degré de souffrance et de vulnérabilité des personnes".
Le 25 avril, les islamistes de Boko Haram avaient anéanti une position militaire sur le lac Tchad, faisant 74 morts, dont 28 civils. 32 soldats avaient également disparu. Le 30, les autorités nigériennes ripostaient en ordonnant l'évacuation sous cinq jours de dizaines d'îles.
Une quinzaine de milliers d'habitants sont attendus, mais il en viendra plus de 36.000, dont 16.000 Nigérians expulsés ensuite vers le Nigeria. Certains ont raconté leur exode à l'AFP: des dizaines de kilomètres à pied, sans eau ni nourriture, pendant lesquels des mères ont abandonné leurs enfants agonisants...
"Trop peu de dispositions ont été prises pour répondre aux conséquences humanitaires de ces mouvements", déplore Loukas Petridis, représentant de la Croix-Rouge au Niger, qui réclame "des vivres et un accès à l'eau de toute urgence".
Réponse du porte-parole gouvernemental Marou Amadou: "On est dans une situation de guerre où les choses n'ont pas été prévues. On ne peut pas détacher cette crise humanitaire du contexte terroriste".
De la nourriture, des couvertures, des nattes et des seaux ont été distribués aux déplacés par les autorités, assure Yacouba Soumana Gaoh, le gouverneur de la province de Diffa frontalière avec le nord-est du Nigeria, le fief des insurgés.
"La prise en charge a été bonne. On ne peut donner que ce qu'on a", ajoute-t-il avec aplomb, dénonçant une "campagne d'intoxication" contre le régime.
- Dénuement criant -
A Bosso, petit bourg à un jet de pierre du Nigeria où nombre d'entre eux vivent depuis lors, le dénuement des déplacés est pourtant criant. Des centaines de personnes, assises sous un soleil de plomb, attendent stoïquement la distribution de sacs de riz.
La Croix-Rouge et l'ONG Médecins sans frontières sont les deux seules organisations actives sur place. L'ONU, qui circule sous escorte militaire dans la région, et les autres ONG considèrent la zone trop risquée.
Des centaines de soldats nigériens et tchadiens sont ainsi basés à Bosso, craignant d'éventuelles incursions islamistes. "Le sud-est du Niger, c'est un peu le summum de ce qui peut arriver.
Il y a des problèmes sécuritaires, de réels problèmes humanitaires, un terrain ultra-compliqué avec des moyens limités", explique un cadre d'ONG. L'enjeu dépasse largement celui des déplacés du lac Tchad.
Ces deux dernières années, quelque 150.000 personnes ont fui Boko Haram au Nigeria et au Niger. Solidarité oblige, les 600.000 habitants du cru ont aidé leurs voisins en péril.
A présent, les greniers des maisons sont vides. Les paysans n'ont pu cultiver cette année sur les rares terres arables, contiguës à la rivière Komadougou qui sert de frontière avec le Nigeria, par crainte des islamistes.
Sécurité toujours, des centaines de kilomètres de frontières sont fermées et le commerce avec le Nigeria a chuté. Reste l'élevage, principal pourvoyeur de ressources de la zone, et l'espoir que la saison des pluies, prévue en juin, soit bonne.
"S'il ne pleut pas du tout, ce n'est pas Diffa qui sera le problème, mais tout le Niger", pays sahélien très pauvre parmi les plus aidés au monde, analyse Benoît Thiry, le représentant du Programme alimentaire mondial (PAM), "optimiste" pour le Sud-Est.
A Diffa, des semi-remorques gorgés de riz quittent chaque jour l'entrepôt du PAM, qui prévoit de nourrir sous peu 140.000 réfugiés, en plus de 80.000 habitants de la province, soit plus d'un quart de sa population.
"Les problématiques s'amplifient. Et en même temps, ça ne suit pas en terme de mobilisation financière de la communauté internationale", s'agace Benoît Moreno, le porte-parole du Haut-commissariat aux réfugiés (HCR).
Un autre cadre humanitaire salue la "résilience énorme" des victimes de Boko Haram, qui n'émeuvent pas les bailleurs étrangers mais "ne demandent jamais rien". Et ne semblent pas près d'obtenir davantage.
DEUX JOURS D'HOMMAGE NATIONAL AUX VICTIMES DU SOULÈVEMENT QUI A EMPORTÉ COMPAORÉ
Ouagadougou, 31 mai 2015 (AFP) - Le Burkina Faso a mis ses drapeaux en berne samedi et dimanche en hommage aux victimes de l'insurrection populaire qui avait chassé du pouvoir l'ex-président Blaise Compaoré fin octobre, après 27 ans de règne.
35 personnes ont été tuées dans les manifestations populaires des 30 et 31 octobre qui ont entraîné la chute de M. Compaoré, aujourd'hui réfugié en Côte d'Ivoire. Seules 28 d'entre elles ont été décorées et élevées au rang de "héros nationaux" par le président Michel Kafando, lors d'une cérémonie à Ouagadougou samedi.
Les autres victimes n'ont pas reçu les honneurs, "car certains ont trouvé la mort lors des pillages qui ont accompagné les manifestations populaires contre le régime déchu", a justifié le ministère de l'Administration territoriale.
En hommage aux morts, le gouvernement a ordonné la mise en berne samedi et dimanche des drapeaux dans les édifices publics et missions diplomatiques du Burkina Faso et la suspension des festivités et manifestations de réjouissances.
Le président Kafando a posé la première pierre d'une stèle qui sera construite au pied du "Monument des héros nationaux", érigé sous l'ère Compaoré dans le quartier huppé de Ouaga2000, dans le sud de la capitale
. Le représentant des familles de victimes, Babou Bamouni, a réclamé "vérité et justice" pour les personnes tuées pour la plupart par balles. "Martyrs des 30 et 31 octobre nous, vos familles (...) marquons notre disponibilité à aller vers la réconciliation mais à deux conditions: d'abord la vérité et la justice", a déclaré M. Bamouni.
Les blessés, estimés à 660, ont également réclamé justice. Et "justice sera rendue", a assuré M. Kafando. Selon le ministère de la Justice, neuf dossiers sont en cours d'instruction.
Le peuple burkinabè s'était soulevé les 30 et 31 octobre pour protester contre le projet du président Blaise Compaoré, au pouvoir depuis 1987, de modifier la Constitution pour lui permettre de se maintenir au pouvoir à la fin de son mandat en 2015.
M. Kafando, un ancien diplomate de 73 ans qui a succédé à M. Compaoré, doit céder le pouvoir en novembre prochain à l'issue du scrutin présidentiel prévu le 11 octobre.
UN ELU LOCAL ASSASSINE PAR DES HOMMES ARMES A TOMBOUCTOU
Bamako, 30 mai 2015 (AFP) - Un élu local a été assassiné par des hommes armés à Tombouctou (nord du Mali), une région où des milliers de personnes fuient l'insécurité, a-t-on appris samedi de source sécuritaire, confirmée par un habitant et le Programme alimentaire mondial.
"Mohamedou el Maouloud Ag Mohamedoun, élu communal de la région de Tombouctou, a été assassiné vendredi par des hommes armés sur un site de déplacés", a affirmé à l'AFP une source sécuritaire malienne contactée par l'AFP depuis Bamako par téléphone.
L'information a été confirmée par un membre de la famille de la victime, qui a précisé que M. Ag Mohamedoun a été tué à Halima, une localité située à environ 100 km de Tombouctou.
"Les assassins sont venus en voiture. Ils ont tiré sur mon oncle. Tout le monde a fui. Nous vivons vraiment dans l'insécurité la plus totale. Les populations se déplacent, se sauvent à cause de l'insécurité", a affirmé la même source.
Le Programme alimentaire mondial (PAM) a indiqué cette semaine, dans un communiqué, qu'"environ 31.000 personnes ont été obligées de fuir au cours des deux dernières semaines, la plupart dans la région de Tombouctou, suite à une escalade d'attaques par des groupes armés".
Plus de 500 autres personnes ont traversé la frontière vers le Niger, la Mauritanie et le Burkina Faso voisins, a-t-il ajouté. L'organisation affirme fournir actuellement "une assistance alimentaire à quelque 29.000 personnes déplacées suite à la recrudescence de (la) violence dans le nord du Mali" dans la région de Tombouctou, sans donner d'autres précision.
L'organisation humanitaire OCHA avait estimé début mail à environ 15.000 le nombre de personnes déplacées dans la région de Tombouctou, à cause de l'insécurité.
Le nord du Mali est tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda après la déroute de l'armée face à la rébellion, d'abord alliée à ces groupes qui l'ont ensuite évincée.
Bien que les jihadistes aient été dispersés et en grande partie chassés de cette région par l'opération Serval, lancée en janvier 2013 à l'initiative de la France - relayée depuis août 2014 par Barkhane, dont le rayon d'action couvre l'ensemble du Sahel - des zones entières échappent encore au contrôle
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COMMENT ÇA ROULE
DANS LE QUOTIDIEN DES TAXIMEN DAKAROIS - UN REPORTAGE VIDÉO DE FODÉ MANGA DE SENEPLUS
(SenePlus.Com, Dakar) – L’offre de taxis à Dakar a pris de vitesse la demande. Depuis un peu plus d’une dizaine d’années, les professionnels du secteur notent que le nombre de "Jaune et Noir" au mètre carré a explosé dans la capitale sénégalaise.
Du coup ce qui devait être le signe d’une prospérité qui attire les investisseurs dans le secteur s’est révélé une source de précarité. "Il y a trop de taxis, nous arrivons difficilement à assurer les versements", a-t-on l’habitude d’entendre de la bouche des taximen.
L’avènement des bus Tata et les embouteillages qui bouchent les principales artères dakaroises ne sont pas pour arranger les choses. Comment vivent-ils cette situation ? Comment en est-on arrivé là ? Quelles sont les solutions envisageables ? Qu’attendent-ils de l’État ?... Des taximen se prononcent au micro de Fodé Manga de www.SenePlus.Com.
L’uniforme nous change de l’ambiance d’un jour de l’année 1983. A la tête d’une junte militaire, le général Muhammadu Buhari a pris le pouvoir. Cette opération réussie sonne le glas du président démocratiquement élu, Shehu Shagari.
A défaut d’être adoubé par vote populaire, ce militaire dirige le pays entre 1983 et 1985. Comme une leçon sue, des collègues militaires l’ont, à leur tour, renversé au bout de 20 mois d’exercice du pouvoir. Aujourd’hui âgé de 72 ans, il revient au pouvoir par la grâce du suffrage universel. Elle est donc fermée, la parenthèse des échecs électoraux de 2003, 2007 et 2011.
La démocratie en construction depuis l’entrée en vigueur de la Constitution de 1999 le snobait à chaque fois qu’il lui tendait la main. Le Nigéria lui a préféré, 15 années durant, son ex-collègue militaire reconverti civil, Olusegun Obasanjo ou encore Goodluck Jonathan.
Dans ce sacre électoral, le boubou de civil sauve les apparences dans un pays qui, depuis 1960, aura connu 6 coups d’Etat pour 28 ans de régime militaire, une guerre civile sanglante de 1967 à 1970 (certains spécialistes parlent d’un million de morts).
Les apparences sauvées, reste alors à vêtir la réalité du manteau honorable de démocrate et, surtout, de capitaine d’un navire appelé à vaincre les périls que sont l’insécurité, la misère sociale, le recul économique, le défi démographique, la corruption et l’indiscipline.
Au pouvoir dans les années 80, Buhari I (le militaire) n’hésitait pas à sévir contre les fonctionnaires indélicats, les trafiquants de drogue et une icône rebelle de la musique comme Fela Kuti. Revenu au pouvoir, Buhari II montre qu’il n’a pas trop souffert des souvenirs ressassés sur des affiches de campagne griffant l’image de Buhari I : « Tyran un jour, tyran toujours ».
Il ne rigole pas, non plus, avec l’indiscipline comme avec l’occupation d’une partie du territoire. Apôtre de la souveraineté nationale et de l’intégrité territoriale, Buhari II porte un discours assez ferme sur Boko Haram. Il garde la réputation d’homme à poigne, en sachant, bien sûr, que le contexte démocratique ne célèbre plus les tyrans.
Musulman originaire du Nord, Buhari est le symbole de la diversité dans un pays confronté à la pieuvre Boko Haram. Il est le trait d’union entre le Nord, en majorité musulman, et le Sud, en majorité chrétien.
Le fait d’arborer l’étendard d’une république indivisible est un bon point. Son charisme renaissant a résisté à la propagande électorale qui l’a présenté comme un extrémiste musulman. Pourtant, ses partisans soutiennent qu’il a lui-même échappé à un attentat terroriste en 2014.
Il a capitalisé le large consensus autour de sa candidature, matérialisé par une coalition « All progressive congress (Apc) », pour être élu, en mars dernier, avec 54 % des voix contre 45 % pour le président sortant Goodluck Jonathan.
Outre l’insécurité, l’économie est un point essentiel sur sa feuille de route, dans un pays qui se retrouve face à une forte demande sociale et à une démographie importante. L’une des locomotives de l’Afrique (avec l’Afrique du Sud) doit gommer les inégalités grossissantes et combattre la corruption.
La démographie a une déclinaison sociale qu’il urge de prendre en charge, à travers le chômage des jeunes. Rétablir un Etat de droit, c’est également préserver les forces vives de la tentation terroriste et des trafics en tout genre.
La chute des cours mondiaux du pétrole (70 % des recettes de l’Etat) ne facilite pas la tâche au nouveau pouvoir appelé à trouver d’autres créneaux porteurs de croissance. L’agriculture est déjà un champ d’expérimentation de sa capacité à innover.
Le mieux-être pour tous les Nigérians est la nouvelle guerre de ce « démocrate converti, prêt à gouverner de façon démocratique ». Il entend marcher sur les périls, en dépit des réserves du très influent Prix Nobel de littérature nigérian (1986), Wole Soyinka.
LA CHASTETÉ AVANT LE MARIAGE RÉSISTE-T-ELLE ENCORE AUX NOMBREUSES TENTATIONS ?
En notre temps de sexualité « triomphante », la virginité semble perdre du terrain. Pourtant, en milieu musulman, l’abstinence est recommandée. Si les vierges consacrées laïques se multiplient discrètement parmi des fidèles chrétiens, un mouvement « no sex » prospère aux États-Unis. La virginité serait-t-elle en train de valser entre le sacré et le symbole ?
Dans certaines cultures, après la nuit de noces, on tend le drap nuptial à la fenêtre pour montrer d’une part que le mariage est « consommé », d’autre part et par-dessus-tout que la mariée était vierge. Il faut que le drap soit rouge, ce qui vient attester de la virginité de la nouvelle mariée.
Il y va de l’honneur de la femme qui ne doit aucunement perdre la face. Cette coutume pérennise le mythe du premier rapport qui fait saigner en rompant l’hymen. La chasteté avant le mariage, donc la virginité, est le seul garant de la reconnaissance familiale.
Naguère, le sexe hors mariage engendrait des enfants sans père, sans caution. C’est pourquoi, dans les sociétés patriarcales traditionnelles, le sexe hors mariage était prohibé. Au fil des âges, la virginité a toujours été un attribut important
dans l’ensemble des ethnies sénégalaises. Gage de pudeur, de fidélité et de chasteté, elle a été toujours instaurée en règle. Tombée en désuétude suite à la libération des mœurs, elle a, de nos jours, tendance à passer rapidement au second plan. Elle est aujourd’hui un fantasme plutôt qu’une valeur fondamentale avant l’union de deux êtres. Le « laabaan » est une coutume qui veut que la femme vierge soit magnifiée à travers la célébration de son abstinence.
Il était organisé à l’honneur de jeunes filles qui s’apprêtaient à rejoindre le domicile conjugal. «En marge de la nuit nuptiale, les tantes paternelles préparaient la jeune mariée en perspective de cette épreuve fatidique où l’honneur de toute une famille est mis en jeu », informe Fatou Gawlo Seck, une griotte. La satisfaction était immense quand, le matin de bonne heure, on dévoilait le pagne tacheté de sang de la mariée.
« Ceci réjouissait tout l’entourage de la mariée. Avant même que son mari ne le fasse, les parents la couvaient de cadeaux. On pouvait voir un père de famille tuer un bœuf à l’occasion ou offrir des bijoux à sa fille », informe-telle. « Quant au mari, il était tenu de
remercier publiquement son épouse qui a su s’abstenir en vue de ce grand jour ; gage de reconnaissance pleinement exprimée », poursuit-elle. Aujourd’hui, malgré quelques résistances notées ça et là, la donne semble effectivement avoir radicalement changé. «Les jeunes s’envolent en lune de miel à l’hôtel et on ne peut plus dire qui est vierge et qui ne l’est pas. Et même si certaines sont chastes, le mystère reste entier», soutient la griotte. La Vierge Marie, les houris du paradis, Jeanne d’Arc, les sœurs aînées de la chasteté...,
la virginité a toujours symbolisé une part de l’humain qui résiste à l’emprise de la sexualité. Comment oublier que bon nombre de filles ont, pendant des siècles, préservé leur virginité comme une forme de liberté, une source de pouvoir, exprimant, grâce à elle, leur part d’initiative et d’autonomie, leur dignité, leur « autorité » ?
Pourtant, la tradition africaine fait de la virginité une qualité requise et recherchée avant le mariage, dans la mesure où celle-ci représente le symbole apparent de sa chasteté, qui est une valeur souhaitée en société.
Le mythe du saignement
Dans certaines cultures, il est important que la fille soit vierge lorsqu’elle se marie. Cela doit se prouver à travers un saignement durant le premier rapport sexuel. Cette donne ne manque pas de produire de gros problèmes pour les filles assujetties à ce diktat, surtout celles qui ne saignent pas.
« Les raisons qui conduisent certaines femmes à ne pas saigner sont qu’elles sont nerveuses et tendues. Une autre alternative étant qu’elles aient une malformation», informe Nafissatou Diagne, sage-femme. En effet, certaines femmes ne saignent absolument pas lors de leur premier rapport sexuel et la majorité de celles qui saignent produisent seulement un écoulement, qui n’est pas de la couleur attendue (littéralement déteint).
Cela aboutit tout simplement à faire courir nombre de jeunes filles à vouloir se refaire l’hymen.
Un bon nombre de gens croient à l’existence de l’hymen comme preuve de la virginité de la fille (qu’elle n’a pas eu de rapports sexuels). Ils croient également qu’il se déchire lorsque la fille a des rapports sexuels la première fois. Il est, dès lors, également appelé « membrane de chasteté ». Ce nom a été proposé à une époque où l’on croyait qu’il se déchirait durant le premier rapport sexuel, une preuve que la femme en question est vierge.
« L’hymen n’est pas, en réalité, une membrane, mais une série de plis des muqueuses. La médecine a montré, à plusieurs reprises, que l’examen de la membrane de chasteté ainsi que l’ouverture du vagin ne permettent pas d’établir forcement si la fille est réellement chaste », relève la sage-femme.
L’histoire de Penda laisse pantois. En effet, elle sort totalement de l’ordinaire. Un récit autant dramatique qu’imprévisible. C’est le parcours d’une jeune fille devenue aujourd’hui mère de famille. Une fille qui, toute sa vie durant, avait décidé de s’abstenir des rapports sexuels et d’esquiver les nombreuses tentations de jeunesse, afin de se consacrer exclusivement à son mari. Qui fut-il ? Peu importe.
L’essentiel est qu’une fois les noces convolées, le mari sorte satisfait de son épouse, car elle a su l’attendre. S’abstenir, c’est ce qu’assure avoir fait Penda. Dans un timbre mou, l’émotion déteint encore dans cette voix qui peine à raconter correctement son aventure, doublée de surprise. « J’ai reçu une éducation rigoureuse de ma grand-mère.
Conservatrice à la démesure, elle nous a tout le temps rappelé la stricte nécessité de garder notre virginité. Il y va de l’honneur de la famille, aimait-elle à nous rappeler », c’est ainsi que Penda narre son histoire. Penda, en fille exemplaire, a dès lors voulu garder sa virginité. Elle a toute sa vie durant refusé toutes les avances, voulant l’orienter dans une voie où le sexe est permis.
« A bien des égards, j’ai rompu des relations, parce que mon petit ami voulait passer à l’acte. Il n’en était pas question chez nous, l’hymen est plus que sacré », souligne-t-elle.
Seulement, après avoir convolé en juste noce, au soir fatidique, sa surprise a été plus que grande lorsqu’elle n’a pas saigné. Un fait qui ne pouvait aucunement se justifier à ses yeux. D’autant que la fille avait pris la précaution de s’abstenir. Après diagnostic, un médecin se serait rendu compte d’une anomalie naturelle qui serait à l’origine de ce « non-saignement ».
La traversée de cette épreuve n’a pas été facile, mais Penda dit « être tombée sur un homme compréhensible, qui ne doute aucunement de sa bonne foi », souligne-t-elle.
La pisciculture offre des opportunités nouvelles pour les populations rurales qui y trouvent des marges bénéficiaires intéressantes, a déclaré, samedi à Diama (Saint-Louis), El Hadj Malick Sarr, le directeur général de l’Agence nationale d’insertion et de développement agricole (ANIDA).
M. Sarr, qui procédait à la cérémonie symbolique de première pêche des dix fermes érigées dans cette localité a estimé à environ 4 millions le bénéfice net que peuvent avoir les propriétaires des étangs concernés.
''Avec un INVESTISSEMENT de 4 millions, il peut se retrouver avec 10 millions à la récolte et cela peut se faire deux fois dans l’année'', a expliqué M. Sarr, notant que la surface est gérée par trois promoteurs accompagnés dans l’opération par l’Agence nationale de l’aquaculture dont le directeur général était présent à la manifestation.
Selon lui, ‘’avec l’appui de partenaires, l’ANIDA encourage les promoteurs à s’investir dans ce secteur porteur en intégrant l’agriculture et la pisciculture par le biais de son programme Nataangué qui sera lancé bientôt dans le Sud’’
D’une superficie de 25 hectares avec une capacité de production de 30 000 tonnes de poissons par an, cette ferme comprend outre le bloc technique-administratif, les infrastructures et équipements, une écloserie d’une capacité de 5 000 000 d’alevins, 20 étangs d’un demi hectare pour le pré-grossissement et 20 étangs d’un hectare pour le grossissement.
Ainsi, après la ferme laitière de Mbilor située dans la commune de Mbane et le démarrage des activités piscicoles à Diama, l’ANIDA renforce ses OPTIONS STRATÉGIQUES par la diversification des spéculations agricoles et l’introduction de l’élevage de carpe, de bovins dans la vallée du fleuve Sénégal, où la principale activité est la production de riz.
Ce faisant, les sources de revenus des producteurs sont diversifiées et davantage sécurisés.
L'ANIDA compte maintenir cette stratégie de diversification dans le nord du Sénégal par la poursuite de la réalisation de fermes orientées vers les espèces à cycles court comme l’aviculture et l’élevage de chèvres en ciblant les grandes agglomérations et les villes secondaires.
MASSOKHNA KANE DEMANDE L’ANNULATION DE LA HAUSSE DU PRIX DE L’EAU
Thiès, 30 mai (APS) - Le président de l’association SOS Consommateurs, Me Massokhna Kane, a déclaré, samedi à Thiès, que la hausse sur le prix de l’eau ne se justifiait pas et que l’Etat doit prendre rapidement une décision pour l’annulation de cette mesure.
Il a affirmé que les populations ''ne doivent payer le déficit'' de la société nationale d’exploitation des eaux du Sénégal (SONEES).
Me Massokhna Kane animait une conférence publique sur le droit et la satisfaction des besoins essentiels des consommateurs, à savoir : l’accès à la nourriture adéquate, à l’habillement, à l’habitat, aux soins de santé, à l’éducation, à l’hygiène et à l’assainissement.
Il a également abordé le sujet lié à la grève des enseignants et des fonctionnaires de la santé, qui selon lui, doit faire l’objet d’une interdiction totale au même titre que pour le corps des forces de sécurité, des magistrats, etc.
Selon lui, ''ces grèves se font au seul détriment des citoyens, car ils subissent les conséquences douloureuses et c’est contraire aux principes du droit à l’éducation et à l’accès à la santé des populations''.
Il a en outre dit que le consommateur sénégalais ''doit être protégé contre tout produit pouvant menacer sa santé ou sa vie''.
LE PS S'ATTELLE AU RASSEMBLEMENT DES FORCES DE GAUCHE, SELON OUSMANE TANOR DIENG
Dakar, 30 mai (APS) - Le Parti socialiste (PS, mouvance présidentielle) est en train d'engager des ''initiatives et des contacts'' en vue du rassemblement des forces de gauche et des organisations progressistes, a annoncé, samedi à Dakjar, son secrétaire général, Ousmane Tanor Dieng.
"L'objectif est, d'une part d'élaborer un nouveau projet alternatif, adossé aux conclusions des Assises nationales et, d'autre part de créer les conditions de l'émergence d'un rassemblement des forces progressistes capable de porter un tel projet", a dit M. Dieng, lors de la première session du Comité central du PS.
"Notre camarade Pierre Sané, secrétaire national concerné, s'y est attelé et le Bureau politique a engagé des initiatives et des contacts, dans ce cadre. Ces contacts vont se poursuivre, dans les jours à venir", a-t-il souligné.
Il a assuré qu'il rendra compte régulièrement au Bureau politique et au Secrétariat exécutif national "des résultats et de l'évolution des discussions, avec toutes les organisations que nous aurons rencontrées".
Ousmane Tanor Dieng a en outre réaffirmé "l'ancrage" du PS dans les "valeurs de gauche" et son "attachement à (son) identité socialiste".
"Toutes choses qui, selon lui, n'entravent en rien nos engagements et notre devoir de solidarité avec l'action gouvernementale, à laquelle nous prenons part depuis 2012".
Les propos du président sur la transhumance ont soulevé une vague de réactions. Or, dans les faits le président travaille chaque jour à promouvoir la transhumance.
"La transhumance est un jeu tout à fait normal en politique", a déclaré le président Macky Sall lors de son face-à-face avec la presse à Kaffrine. Donnant ainsi une caution légitime à une pratique moralement bannie par les populations, il soutient que le terme de transhumant est gênant.
"Je suis foncièrement contre ceux qui critiquent les transhumants. Le terme transhumant est inapproprié. On ne peut pas traiter de transhumants des acteurs politiques qui ne sentant plus à l’aise dans un parti, le quittent pour une autre formation. Moi, je suis pour la liberté d’aller et de venir. Ceux qui veulent quitter l’opposition pour travailler avec nous je leur ouvre grands les bras. Arrêtez de critiquer les transhumants", exhorte-t-il.
Une apologie de la transhumance qui a choqué l’opinion et soulevé une vague d’indignations. Face à la pression, le président est contraint d’adoucir ses propos. "Si des gens pensent qu’ils seront protégés lorsqu’ils rejoignent l’Apr, ils se trompent", concède-t-il.
En réalité l’aveu du président épouse parfaitement la démarche qu’il a entreprise depuis son accession au pouvoir. Dans les faits Macky Sall a toujours utilisé cette arme non conventionnelle pour dégarnir les rangs de l’opposition. Déjà le 9 juillet 2013 devant la presse française, Macky Sall appelait de tous ses vœux les responsables du Parti démocratique sénégalais (Pds) à le rejoindre.
"Je suis ouvert aux militants du Pds décidé à venir travailler avec nous pour asseoir un processus de développement cohérent du Sénégal", disait-il. Joignant l’acte à la parole, il crée au sein de son parti, quelques semaines après cette annonce, une structure d’accueil des nouveaux transfuges.
Pour montrer ses bonnes dispositions à recycler les déserteurs, le président en a casé une bonne poignée. Me Nafissatou Diop, débauchée des rangs du Remwi est bombardée Présidente du Conseil d’administration du Fonds souverains d’investissements stratégiques (Fonsis). Moustapha Diop qui renia Wade pour arborer les couleurs beige et marron est nommé ministre.
De même, Innocence Ntap Ndiaye, ancienne ministre de la Fonction publique occupe la présence du Haut conseil du dialogue social. Elle est récompensée pour son audace d’avoir planté le couteau dans le dos de son mentor Abdoulaye Baldé. N’eût été la clameur populaire Awa Ndiaye démarchée pour porter Mansour Faye à la tête de la Mairie de Saint-Louis serait membre du gouvernement. En dépit des cuillères qu’elle traîne, elle est dans les cercles proches du pouvoir.
Ralliement massif
Le message du président est bien perçu par une caste politique attirée par le pouvoir comme la fleur aimante les abeilles. Baïla Wane, militant authentique du Pds fait partie des premiers à franchir le pas et renoncer à ses convictions politiques primaires. Peut-être pour sauver ses arrières. Car le directeur de la Lonase est éclaboussé par des scandales énormes.
Le leader de Baïla Mobilise pour Wade (Bmw) dépose ses baluchons chez ses rivaux d’hier. Son départ précoce marque le début d’une hémorragie dans le camp libéral. Pour avoir une plus grande marge de négociation, il a fait renaître de ses cendres son parti dissout dans le Pds. Et reprend son autonomie. A la conférence de presse annonçant le divorce avec les libéraux, "papy" cherche un autre parrain du côté du pouvoir. Il fait un appel du pied à l’endroit de l’Apr.
"Je suis disposé à travailler avec l’actuelle majorité présidentielle, mais en gardant l’autonomie de mon parti", disait-il. Depuis lors, le rapprochement se déroule parfaitement. Après plus de cinquante ans de vie politique, le vieux briscard louche encore les dorures du pouvoir. En dépit de sa carrière politique crépusculaire.
Comme une girouette, Abdou Rakhim Agne a lui aussi changé de direction avec le vent. Le fossile socialiste abdique et signe l’armistice avec les vainqueurs, aux premières heures de la défaite libérale. Cet éléphant de la classe politique qui a mangé à tous les râteliers n’a pas manqué d’exprimer publiquement son adhésion à l’Apr.
Khoraichy Thiam un autre pachyderme déserte l’opposition. Non pour prendre une retraite. Mais, il aspire goûter au banquet d’un autre "prince". Au fil des mois, les défections se multiplient. Les candidats à la transhumance se pressent au portillon de l’Apr. Sitor Ndour, ancien directeur du Centre des œuvres universitaires de Dakar (Coud) et redoutable adversaire de Macky Sall vient de faire son acte d’allégeance. Il rejoint ses anciens camarades Thierno Lo et Abdou Fall.
Chaque conseil des ministres décentralisé est un prétexte pour des élus locaux de rejoindre le parti du président Macky Sall. A Saint-Louis, Kaolack et Ziguinchor, des conseillers ruraux en horde compacte font acte d’allégeance au niveau président. La pêche illicite non réglementée et non déclarée (INN) racle les fonds marins politiques. Les alternances se succèdent, mais la transhumance demeure un vice indécrottable dans les mœurs politiques.