Thione sous le choc…
Le chanteur Thione Seck est toujours entre les mains de la justice, après avoir bénéficié d’un retour de parquet vendredi dernier. C’est aujourd’hui, en effet, que le père de Waly Seck va être édifié sur son sort. Cela, suite aux faits qu’on lui reproche dans l’affaire des millions d’euros et de dollars en faux billets saisis chez lui. Même si l’artiste croit en Dieu, car pour lui ce qui lui arrive est une épreuve, il n’en demeure pas moins qu’il est très atteint par cette affaire. Selon un de ses avocats qui l’a vu samedi au Commissariat central de Ndakaaru, Thione est très affecté par ce qui lui arrive. «Oui j’ai vu mon client, c’est quelqu’un de très serein, car Thione Seck est un bon croyant. Mais il est visiblement sous le choc et cela se comprend. Parce que, quand une personne de cette dimension se voit impliquée dans une affaire pareille, forcément il va être sous le choc. Il est vraiment très touché, très affecté», a-t-il dit.
Réaction
Restons avec l’affaire Thione Seck pour dire que le ministre de l’Intérieur en a parlé. Abdoulaye Daouda Diallo qui était le week-end, à Matam a indiqué que «l’affaire des faux billets n’est pas un phénomène nouveau au (Sunugaal)». Abdoulaye Daouda Diallo, cité par «leeral» d’ajouter : «Ce qui l’est, par contre, c’est la découverte d’une quantité importante de coupures de faux billets chez une célébrité». Le ministre qui a assuré que toute la lumière sera faite sur cette affaire a tenu à marteler qu’il n’est pas question d’accepter la présence des faussaires dans le pays.
Mbagnick dément
Le ministre de la Culture et de la Communication s’est fendu, hier, d’un communiqué pour démentir la visite qu’on lui a prêtée auprès de Thione Seck, alors que le chanteur était en garde à vue à la gendarmerie de Colobane et au cours de laquelle il aurait été «éconduit comme un malpropre». Mbagnick Ndiaye dit que «suite à un appel de Monsieur le Président de la République», il a lu «avec une grande surprise» l’article en question sur un site d’information. «Je m’indigne et dément formellement cette fausse information et affirme n’avoir jamais été à la gendarmerie», assène-t-il en parlant de «propos calomnieux et irrespectueux, graves et à caractère diffamatoire». Aussi, Mbagnick Ndiaye déclare qu’il se «réserve le droit de porter plainte contre le site et l’auteur de l’article», et annonce qu’il va saisir Cored.
Le Pds dénonce…
Le Parti (ex) «dolécratique» sunugaalien (Pds) réplique vertement aux communiqués du procureur de la République et du Secrétariat exécutif national de l’Alliance pour la République (Apr) fustigeant le verdict rendu par le juge correctionnel qui a relaxé purement et simplement Aïda Ndiongue & Cie. «Cette décision de la justice souveraine a soulevé un tollé dans les rangs du parti au pouvoir et son gouvernement. Le Procureur général, violant la règle de la séparation des pouvoirs, s’est permis de parler de décision ‘illégale et troublante’, alors qu’il avait le droit, tout simplement, de faire appel. Ce scandale doit être sanctionné», dit Oumar Sarr, Coordonnateur du Cd du Pds. Relevant que «de son côté, le parti au pouvoir, Apr, à travers son Secrétariat exécutif national, a parlé de’verdict surprenant et incompréhensible’», Oumar Sarr souligne que «la concomitance des deux déclarations montrent que nous sommes en pleine confusion des pouvoirs, à la place du principe sacro-saint de séparation des pouvoirs»
…Le Proc’ et l’Apr
Ces communiqués, selon lui, illustrent «une mentalité qu’on croyait révolue, mentalité de l’époque des partis uniques ou des partis dominants. Ainsi, pour le Gouvernement et le parti présidentiel, la justice doit être aux ordres. Il faut remonter loin dans l’histoire du Sénégal, pour trouver semblables confusions d’une aussi extrême gravité». Pour M. Sarr, «il faut se rendre à l’évidence. En voulant stigmatiser des décisions de juges qui n’ont fait que leur travail, en toute conscience, le gouvernement et l’Apr ont révélé leur véritable nature en s’attaquant, de façon si flagrante, au principe de la séparation des pouvoirs et à celui de l’indépendance de la justice». C’est pourquoi les libéraux se félicitent de «la réaction indignée de l’Union des magistrats du (Sunugaal) défendant l’indépendance de la Justice» et interpellent «(SMS) qui semble avoir oublié qu’il a prêté le serment de respecter l’indépendance de la justice. Notre parti exige des sanctions et des poursuites pour outrage à magistrat».
Mbaye Dione et la…
La question de la pléthore de partis politiques au Sunugaal a suscité la réaction du maire de la commune de Ngoudiane dans le département de Thiès. Mbaye Dione. Lors de consultations médicales gratuites, organisées par l’Association nationale des gynécologues et obstétriciens du Sunugaal en déplacement dans la zone, le week-end, le patron de l’Afp au niveau régional dit être en désaccord avec le ministre de l’Intérieur et regrette qu’il ait marqué son impuissance par rapport à la situation. «Autant les citoyens ont la latitude de créer de partis politiques, autant l’Etat peut saisir des mécanismes pour pouvoir éliminer les partis qui n’auront pas rempli un certain nombre de critères». D’autant plus, dit-il, que ces partis qui sont souvent créés, pour la plupart sans aucune étude démographique profonde au préalable. «Il y a des partis qui existent depuis dix ans et qui n’ont jamais eu 1%. Si un parti ne peut pas atteindre 1%, il n’a pas sa raison d’être», souligne-t-il.
…Pléthore de partis
En ce qui concerne les prochaines échéances, ce membre du bureau politique de l’Afp a proposé à l’Etat de réfléchir sur un seuil à imposer à tous les partis. «C’est là où nous attendons l’Etat, à travers des mesures rigoureuses et fermes pour limiter les partis. Car il y en a trop et ça n’apporte pas un plus par rapport à la démocratie». Selon lui, il faut «faire obligation à tout parti politique de participer à un scrutin et d’atteindre un seuil en termes de voix. Si ce seuil n’est pas atteint, le parti disparaît. L’Etat peut légiférer, tout en demandant aux partis de réfléchir sur un seuil assez raisonnable». En réalité, d’après Mbaye Dione, «il ne s’agit ni de créer un parti pour le créer, ni pour disparaître au lendemain du scrutin».
Piques
Pour en finir avec Mbaye Dione, il faut noter qu’il a tenu des propos très allusifs en parlant des contradictions internes souvent notées dans les partis politiques, Trouvant cela normal, Mbaye Dione dit : «Naturellement la liberté d’association existe et que quiconque sent que la dynamique prise par le fonctionnement de parti est compromettante, peut partir. Mais il appartiendra à ces gens qui pensent qu’ils ont l’ambition, les moyens et le pouvoir d’aller au-delà de leur parti originel, d’apporter la preuve à leur parti qu’ils avaient raison. Si tel n’est pas le cas, il vaudrait mieux rester dans son parti originel». Cent commentaires !
Centif et sport
C’est le Directeur de la formation et développement sportif du ministère des Sports qui l’a annoncé, samedi, lors du panel initié par l’Association sunugaalienne des managers sportifs (Asmas) sur le thème : «Bonne gouvernance des organisations sportives», la Cellule de traitement de l’information financière (Centif) traque l’argent dans le sport sunugaalien. Selon Alioune Diakhaté Mbaye, la Centif est en train de travailler sur la question et donc de tracer les fonds qui y sont injectés. Certainement que ces messieurs de la lutte ne verront pas d’un bon œil cette enquête de la Centif. Ce panel de l’Asmas était animé par Djamil Faye, Me Seydou Diagne, Cécile Faye, Alain Monteiro et modéré par le Pr Donkoko de l’Iface (Ucad).
Faux bond de la…
Annoncée à Dahra aujourd’hui, lundi 1er juin pour visiter la mutuelle des éleveurs du Sunugal, la première dame Marème Faye Sall va finalement faire faux bond aux éleveurs, mais aussi aux «aperistes» de Dahra. En lieu et place, ce sont le ministre de la Femme Mariama Sarr, la déléguée à la Solidarité nationale Dr Anta Sarr Diacko, le président du groupe parlementaire de la coalition «Benno Book Yakaar» Moustapha Diakhaté et des membres de la Fondation Servir le Sunugaal qui vont l’y représenter. Cette décision inattendue de la première dame intervient au moment où les responsables politiques du parti au pouvoir ainsi que les éleveurs se sont mobilisés pour lui réserver un accueil populaire.
…Première dame
Des tiraillements entre les responsables locaux de l’Apr et les éleveurs sur les conditions d’accueil seraient à l’origine de cette décision brutale qui risque de perturber la cérémonie d’aujourd’hui. Joint par téléphone, le président du Conseil d’administration de ladite mutuelle, le député Adama Sow confirme l’information et demande solennellement à la première dame de revenir au mois de juillet pour rencontrer les éleveurs qui attendent beaucoup d’elle. La visite de Marème Faye Sall à la mutuelle des éleveurs du Sunugaal était motivée par la volonté de SMS d’octroyer un milliard aux éleveurs pour améliorer le secteur, renseigne le Pca de l’institution de micro-finance.
Tournée
Mara Seck a entamé, avant-hier, la deuxième phase de sa tournée de proximité, par la Casamance. A son arrivée, il a eu droit, selon nos capteurs, à un accueil chaleureux des militants de «Rewmi». Il a rencontré plusieurs responsables politiques et rendu visite à des dignitaires religieux et coutumiers. A suivre…
Visite
3W a rendu visite, avant-hier, à Aliou «Malaw» Sow. C’était pour lui présenter ses condoléances, suite au rappel à Dieu de sa maman. Selon Lignedirecte.sn, le père de Rimka qui était accompagné d’une forte délégation a trouvé sur place le chanteur Ismaëla Lô, beau-père de l’ancien ministre de la Jeunesse. Il a tressé des lauriers au musicien qu’il a qualifié de «symbole encore vivant». D’après nos confrères, 3W a dit ne pas regretter d’avoir créer des riches. Pour lui, on n’a pas besoin d’avoir un Etat riche, mais plutôt des habitants, des citoyens fortunés. Il n’a pas manqué de proposer la création d’une école à Ndakaaru où seront enseignées l’économie et l’histoire. Une façon, selon lui, de permettre à l’Afrique de ne pas être larguée dans la production des idées. Sacré 3W.
Visite (bis)
3W était chez Aïda Ndiongue hier soir. Entouré d’Oumar Sarr, Coordonnateur du Pds, d’Abdoulaye Faye et d’autres responsables de son parti, le pape du Sopi a débarqué aux Maristes chez l’ancienne sénatrice où il y avait de l’émotion, mais aussi de l’ambiance. 3W a loué la constance et la loyauté de l’une des égéries du Pds. « Tu as enduré énormément de soucis et de peine à cause de moi. Si tu avais choisi d’aller à l’Apr, tu ne serais jamais allée en prison! », a dit 3W cité par dakaractu. Il en a profité pour prier pour les autres détenus libéraux encore dans les liens de la détention. « Ceux qui ont jugé Aïda N'diongue sont mus par le droit et j’espère que les magistrats vont rouvrir d’autres dossiers où le droit sera dit». 3W a aussi saisi l'occasion pour lancer quelques piques à Fada et aux autres libéraux qui contestent le choix de Rimka. «Aïda N'diongue n’a jamais flanché et quelles que soient les divergences, on peut régler cela dans le parti».
Meurtre …
Un vieux de 78 ans du nom de Mbaye Rocky Diop a tué son voisin Samba Ndella Ndao âgé de 75 ans, à Gagnick, une commune rurale située dans le département de Guinguinéo. En Effet, le meurtre a été perpétré le samedi dernier. Le vieux Mbaye a battu à mort, à l’aide d’un gourdin, sa victime qu’il a trouvée dans son champ. Après son forfait, Mbaye Rocky a pris les affaires de sa victime, puis est retourné au village pour raconter son crime. Pour l’heure, le meurtrier a été placé en garde à vue à la gendarmerie de Guinguinéo. Et le corps de la victime a été déposé à l’hôpital régional de Kaolack puis acheminé à Touba pour y être inhumé le même jour.
…A Guinguinéo
A l’origine de ce meurtre, une histoire de champ avait opposé les deux vieillards depuis plusieurs années. Ils avaient même été départagés parce que le Conseil rural et le chef de village avaient donné raison Samba Ndella Ndao et l’avaient autorisé à cultiver le champ. Un verdict qui a courroucé le meurtrier qui n’a pas depuis cessé de ruminer sa colère. D’après nos capteurs, Samba Rocky Diop proférait des menaces de mort à sa victime depuis des années avant de le dézinguer à coups de pilon samedi dernier.
PAR L'ÉDITORIALISTE DE SENEPLUS, MOMAR SEYNI NDIAYE
RECULADE
Le projet de modernisation des daaras ne procède que d’une louable volonté de structurer un enseignement atavique et l’adapter aux réalités du monde moderne. Ce qui n’affecte ni le Coran ni l’Islam
Momar Seyni Nidiaye, Editorialiste de SenePlus |
Publication 31/05/2015
Sous la pression des associations de daaras, d’imams et probablement de chefs religieux influents, le gouvernement a renoncé à présenter aux députés un projet de loi sur la modernisation des daaras ou écoles coraniques. Et pourtant depuis deux ans, l’avant-projet était en circulation entre tous les acteurs.
L’association des écoles coraniques avait donné sa caution à cette salutaire réforme. Au dernier moment, une des sections- celle de Touba précisément- s’était rétractée, pour dénoncer avec virulence «une attaque contre le Coran et l’Islam». Tout le monde sait qu’il n’en est rien.
Le Projet d’Appui à la Modernisation des Daaras (PAMOD), ne procède que d’une louable volonté de structurer un enseignement atavique et l’adapter aux réalités du monde moderne. Ce triple recadrage pédagogique, matériel, humain, n’affecte en rien l’essence du Livre Saint, encore moins, celle de l’Islam.
Quelle blasphème y a t-il à vouloir moderniser le cadre, mettre les enfants dans les meilleures conditions d’apprentissage, à exiger des diplômes pour les enseignants formés et suivis par une inspection régulière et structurante, à décliner en cycles les curricula, à évaluer scientifiquement les acquis ? Et, surtout, à établir des passerelles entre l’enseignement du français et l’arabe ? Le tout, sur une base de choix libre et d’option personnelle laissée aux parents.
Rien dans le projet retiré ne supprimait les daaras traditionnels et ne s’opposait à l’exercice du métier de maître coranique dans les conditions actuelles. L’État, grâce à un appui de dix milliards de francs Cfa de la Banque Islamique de Dévelopement avait tout simplement décidé de lancer ce projet de construction de 64 daraas (50 % publics et 50 % confiés au privé selon un cahier de charges précis). Deux des dix milliards seraient consacrés à la réalisation d’un immeuble, dont les rentes de location seraient versées aux daaras pour leur fonctionnement et entretien.
L’objectif pédagogique était réalisable, car le projet a été échafaudé par les experts sénégalais, passés par les fourches caudines des deux systèmes. De quoi s’agit-il ? L’enfant entre à l’âge de cinq ans dans une école coranique moderne, et va en sortir à treize ans en mémorisant parfaitement le Coran avec le niveau du CFEE. Il reste dans le daara pendant huit années, qui seront éclatées en trois phases.
Une phase de trois ans à l’issue de laquelle il mémorise le texte saint de la Fatiha à la sourate Mariam. Dans la deuxième, il termine tout le Coran en s’initiant au calcul accédant ainsi au niveau du CE1. Et à dix ans, il termine le cycle coranique avec le niveau du CE1. Durant les trois ans suivants, l’inspection des daaras prévoit «que toutes les compétences de base devant permettre à l’enfant de passer le CFEE soient installées chez lui». Ainsi, pourra-t-il se mettre à l’aise sur les matières instrumentales, lecture, écriture, calcul en arabe et en français et intégrer le système éducatif majoritaire ayant une forte avance sur ses camarades de l’autre ordre d’enseignement.
C’est apparemment, la mixture entre les enseignements du français et de l’arabe qui gêne les pourfendeurs du projet. Qui plus est, le dispositif de gestion transparente avec un conseil d’administration et un comité de gestion chargé du pilotage de la structure, tranche d’avec les structures de gestion personnelle, qui ont pignon sur rue dans les daaras classiques.
Il est tout de même surprenant d’invoquer la cohabitation du français et de l’arabe comme un insupportable biais, pour les opposants. D’abord parce que les écoles franco-arabes essaiment partout. Ensuite, les mêmes opposants au projet n’hésitent pas à envoyer leurs ouailles dans les écoles privées catholiques pour un enseignement de qualité. Sans aucun souci pour les familles démunies sans autre alternative que l’école publique.
L’enjeu de cette loi révolutionnaire réside sans aucun doute dans la fin de la maltraitance protéiforme dont les enfants sont victimes dans la plupart des daaras à Dakar comme à l’intérieur du pays. Il serait fastidieux de dresser la longue liste des sévices que subissent les enfants, souvent à travers des stéréotypes surannés au nom desquels, les apprenants doivent souffrir, voire saigner, pour maîtriser le Coran.
Que les daaras aient été et soient une école de la vie qui au-delà de l’enseignement du Livre Saint, éduque, instruit, modélise et construit un être social omniscient et équilibré, personne n’en disconvient. Des exemples nombreux d’hommes d’État, de chefs religieux, d’hommes d’affaires en attestent à suffisance. Ils gardent encore et toujours cette fonction incubatrice sociale essentielle. Mais à contrario, combien d’autres ont fait les frais de maîtres sans pitié, battant les enfants jusqu’au sang, ne leur offrant qu’une alternative, la fuite ou la mort ? Combien sont-ils violés, molestés, soumis à l’esclavage et contraints au bizutage ?
Les séquelles physiques, morales, psychologiques, les déviances de toutes sortes inhérentes, sont prégnantes plusieurs années après le passage de l’apprenant au daara. Elles se traduisent tous les jours dans le comportement d’êtres même adultes, devenus asociaux et enkystés dans la marginalité.
Le gouvernement a eu la sage idée de promouvoir cette démarche de rédemption qui remet l’enfant, son avenir, son devenir et son essence au cœur de notre projet de société. Il est dommage qu’il ait cédé, en craignant une fatwa dont les promoteurs sortaient de tous les bois. Et pourtant, une fois n’est pas coutume, il a procédé, sur l’essentiel à toutes les formes de validation requises pour faire passer ce projet humanitaire et prospectif.
En différant sa mise en œuvre, il donne l’occasion à des lobbys de transfigurer le texte et de le dégréer de toutes ses bonifications. Cette reculade gouvernementale retarde le processus de modernisation du cadre d’enseignement du Coran- et non du Coran- et risque de donner à ses opposants toute la latitude de prolonger un système anachronique.
Les réalités perverses de l’urbanisation et la dégradation des mœurs, ont affecté gravement les daaras en les confinant dans le champ clos de la mendicité et autres formes d’innommables déviances. Le PAMOD avait pour ambition de recentrer l’enseignement du Coran dans les valeurs cardinales, d’hygiène du corps et de l’esprit. Certains en ont décidé autrement.
Kano (Nigeria), 31 mai 2015 (AFP) - Des islamistes armés ont attaqué deux villes du nord-est du Nigeria, mettant le feu à des bâtiments publics et pillant les magasins et les stations-service, ont déclaré dimanche des habitants et un officier de police.
Aucun bilan n'est disponible pour l'instant, et les informations sur cette double-attaque survenue samedi soir dans les villes de Galda et Fika, dans l'État de Yobe, mettent du temps à émerger, les antennes-relais des opérateurs de téléphones ayant été détruites.
A Fika, située à 150 km de Damaturu, la capitale de l'État, "les hommes armés de Boko Haram sont arrivés dans deux pick-ups et sur plusieurs motos vers 21H00 (20H00 GMT), ils se sont mis à tirer dans tous les sens et ils ont lancé des grenades sur le commissariat de police, obligeant la police à fuir et les habitants à s'enfermer chez eux", a rapporté Abubakra Maigoro, un habitant.
Les islamistes ont aussi brûlé un ensemble de logements de fonctionnaires et 13 véhicules, selon M. Maigoro. "Ils ont brûlé tous les piliers télécoms dans la ville et on est obligés d'aller en haut des collines, dans la brousse, pour (...)passer des appels", a expliqué Ibrahim Sagir, un autre habitant.
Des soldats mobilisés à Potiskum, à 50 km de là, n'ont pu repousser les islamistes et ont fini par se retirer, selon MM. Maigoro et Sagir. Un officier de police de Potiskum a confirmé cette attaque à l'AFP, mais n'a pas pu donner de bilan des victimes dans l'immédiat.
"Des soldats d'ici ont été déployés mais ils ont été dépassés par les hommes armés", a-t-il confirmé sous couvert d'anonymat. A Galda, à 20 km de Fika, une autre attaque a eu lieu vers 20H00 (19H00 GMT) selon des témoins et l'officier de police.
"Les hommes armés ont attaqué notre ville en tirant partout pour faire peur à la population, avant d'entrer dans les boutiques et de repartir avec la nourriture et des jerricans d'essence", a rapporté Muhammad Garba, un habitant.
"C'est après avoir attaqué Galda qu'ils se sont dirigés vers Fika", a-t-il ajouté. Ces nouvelles attaques surviennent 48 heures après l'investiture du nouveau président nigérian Muhammadu Buhari, qui a promis de faire de la lutte contre Boko Haram, "un groupe de gens fous et sans Dieu", la priorité de son mandat.
Le groupe islamiste, affaibli depuis le déclenchement, en février, d'une opération militaire impliquant les pays de la région, a déjà mené plusieurs attaques samedi à Maiduguri, la capitale de l'État de Borno voisin.
DES WEB-VISITES, POUR LES IVOIRIENS, DE L'EXPOSITION "LES MAÎTRES-SCULPTEURS DE COTE D'IVOIRE"
Paris, 31 mai 2015 (AFP) - Visiter l'exposition "Les Maîtres de la sculpture de Côte d'Ivoire" depuis ce pays, via internet, c'est ce que propose le musée du quai Branly où sont présentées jusqu'au 26 juillet 300 pièces d'une quarantaine d'artistes.
Du 1er juin jusqu'à la clôture de l'exposition, la société des Amis du quai Branly, présidée par Lionel Zinsou, organise des web-visites, en direct, animées par un conférencier du musée.
Elles sont organisées sur une dizaine de sites en Côte d'Ivoire (musée, école, université...), tous connectés à une plateforme en ligne grâce à un partenariat avec Orange, annonce le Quai Branly dimanche dans un communiqué.
Il est possible de suivre la visite depuis une salle de cinéma, une salle de classe ou de conférence, via un tableau numérique interactif ou un vidéoprojecteur et "d'échanger en direct, de chaque côté de l'écran", explique le musée.
"Les équipements mis à la disposition du guide permettent d'enrichir la visite avec des sons et des films documentaires", précise le quai Branly.
En présentant les oeuvres de ces maîtres-sculpteurs, certains reconnus, d'autres qu'on n'identifient que par leur style, l'exposition bouscule l'idée reçue selon laquelle l'art africain n'est qu'anonyme et collectif.
Le sites retenus pour ces web-visites sont, à Abidjan, le Musée des Civilisations de Côte d'Ivoire (MCCI, le 1er juin et le 20 juillet), le Lycée Blaise-Pascal (1er juin), l'Agence OCIT Alpha 2000 (8 juin), l'Institut Goeth (15 juin), l'Ecole de Formation Artistique et Culturelle (EFAC, 29 juin), ainsi qu'à Grand-Bassam, à la Maison du Patrimoine (6 juillet), à Bouaké, au Centre Culturel Jacques Aka (13 juillet) et à Cocody, à l'Université FHB (20 juillet).
LE COLONEL BAIDY BA APPELLE À LA PROTECTION DE LA FORET DE MBAO
Mbao (Pikine), 31 mai (APS) - Le colonel Baidy Ba, directeur des eaux et forêts, de la chasse et de la conservation des sols, a réitéré dimanche son appel aux populations de Dakar et de sa banlieue à protéger la forêt classée de Mbao, en vue notamment de la réalisation d’un ‘‘plan d’aménagement’’.
‘‘Nous sommes ici à la forêt classée de Mbao pour lancer un message qui concerne encore une fois la protection de la forêt classée’’, a dit le colonel Baidy Ba, à l’occasion d’une randonnée pédestre organisée par ses services, en collaboration avec l’Agence de promotion des INVESTISSEMENTS et des grands travaux (APIX).
‘‘Cette randonnée pédestre est une occasion pour nous de rassembler toutes les populations de la banlieue et celles venues de Dakar, auxquelles nous disons que nous devons protéger cette forêt classée qui fait 700 hectares et qui aujourd’hui fait l’objet d’un plan d’aménagement de la direction des eaux et forêts FINANCÉ par l’APIX et la Banque mondiale’’, a insisté le colonel Ba.
Il a indiqué que le plan en question va à terme doter la forêt d’installations d’utilité publique.
‘‘C’est un plan qui prévoit aujourd’hui beaucoup d’activités. Il y est prévu des activités socioéconomiques, des projets sociaux récréatifs avec notamment l’érection d’un parc sportif et d’un parc animalier. Ce qui va à terme en faire un lieu de détente pour les populations de Dakar’’, a-t-il souligné.
Revenant sur les problèmes posés par les occupations illégales notées dans la forêt, le colonel Ba a expliqué que le plan d’aménagement va aider à trouver des solutions.
‘‘Toutes les occupations illégales ont été identifiées. Et les occupants seront mis sur d’autres sites. il y aura des blocs bien définis dans lesquels, il est (entre autres) prévu des périmètres maraichers, des plantes médicinales’’, a-t-il annoncé.
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FACEBOOK, TWITTER, SKYPE...
LES JEUNES ET LES RÉSEAUX SOCIAUX - UN REPORTAGE VIDÉO DE FODÉ MANGA DE SENEPLUS
(SenePlus.Com, Dakar) - Facebook, Twitter, Skype, Viber, WhatsApp ont la cote chez les jeunes. Ils permettent de communiquer sans bourse déliée. Du moins, juste de quoi se payer une connexion internet.
Ils permettent de communiquer aisément, avec possibilité d'allier voix, texte et vidéo. Ils ont démocratisé l'accès à l'information et accéléré sa diffusion dans le monde entier. Les réseaux sociaux sont du béni pour ses utilisateurs, particulièrement pour les enfants et ados qui peuvent difficilement s'en priver.
Cette addiction comporte des avantages, mais aussi des inconvénients. Au micro de Fodé Manga de www.SenePlus.com , les jeunes content leur rapport à ces nouveaux instruments de communication.
MATAR BA: "LA FIFA DOIT CONTINUER A COMBATTRE LA CORRUPTION"
Tocky Gare (Diourbel), 31 mai (APS) – Le ministre des Sports, Matar Ba, a salué, samedi à Tocky Gare (région de Diourbel), la reconduction du Sepp Blatter à la tête de la FIFA, en soulignant que l’institution ''doit continuer à combattre la corruption''.
''La CAF a pris position pour voter Blatter mais il a des collaborateurs qui sont soupçonnés. Il faut l’accompagner et continuer à combattre la corruption'', a notamment dit le ministre des Sports.
Il présidait la cérémonie d’inauguration du nouveau stade de la commune de Tocky Gare, FINANCÉ par le Programme national de développement local (PNDL) à hauteur de 15 millions de FCFA.
''Ce qui s’est passé à la FIFA est déplorable. On parle de complicités, de soupçons. La corruption est à combattre, parce qu’on ne peut pas se développer avec elle'', a encore ajouté le ministre des Sports, dans un entretien avec la presse.
Le Suisse Sepp Blatter, 79 ans, a été réélu, vendredi, à la tête de la FIFA pour un nouveau mandat de 4 ans. Sa réélection a eu lieu sur fond de scandale de corruption qui a éclaboussé une quinzaine de ses collaborateurs.
DANS LE SUD-EST DU NIGER, DENI DES AUTORITÉS FACE AUX SOUFFRANCES DES DÉPLACÉS DE BOKO HARAM
Joris FIORITI, Issouf SANOGO à BOSSO |
Publication 31/05/2015
Bosso (Niger), 31 mai 2015 (AFP) - Vingt mille déplacés vivent désormais à même le sable ou dans des cases en paille délabrées: l'évacuation précipitée des habitants du lac Tchad, très critiquée par les humanitaires, accentue la fragilité du sud-est du Niger menacé par Boko Haram.
"On s'est assis sur les grands principes de gestion de populations!", tonne le représentant d'une importante ONG sous couvert d'anonymat. "Il y a à Niamey un manque de considération du degré de souffrance et de vulnérabilité des personnes".
Le 25 avril, les islamistes de Boko Haram avaient anéanti une position militaire sur le lac Tchad, faisant 74 morts, dont 28 civils. 32 soldats avaient également disparu. Le 30, les autorités nigériennes ripostaient en ordonnant l'évacuation sous cinq jours de dizaines d'îles.
Une quinzaine de milliers d'habitants sont attendus, mais il en viendra plus de 36.000, dont 16.000 Nigérians expulsés ensuite vers le Nigeria. Certains ont raconté leur exode à l'AFP: des dizaines de kilomètres à pied, sans eau ni nourriture, pendant lesquels des mères ont abandonné leurs enfants agonisants...
"Trop peu de dispositions ont été prises pour répondre aux conséquences humanitaires de ces mouvements", déplore Loukas Petridis, représentant de la Croix-Rouge au Niger, qui réclame "des vivres et un accès à l'eau de toute urgence".
Réponse du porte-parole gouvernemental Marou Amadou: "On est dans une situation de guerre où les choses n'ont pas été prévues. On ne peut pas détacher cette crise humanitaire du contexte terroriste".
De la nourriture, des couvertures, des nattes et des seaux ont été distribués aux déplacés par les autorités, assure Yacouba Soumana Gaoh, le gouverneur de la province de Diffa frontalière avec le nord-est du Nigeria, le fief des insurgés.
"La prise en charge a été bonne. On ne peut donner que ce qu'on a", ajoute-t-il avec aplomb, dénonçant une "campagne d'intoxication" contre le régime.
- Dénuement criant -
A Bosso, petit bourg à un jet de pierre du Nigeria où nombre d'entre eux vivent depuis lors, le dénuement des déplacés est pourtant criant. Des centaines de personnes, assises sous un soleil de plomb, attendent stoïquement la distribution de sacs de riz.
La Croix-Rouge et l'ONG Médecins sans frontières sont les deux seules organisations actives sur place. L'ONU, qui circule sous escorte militaire dans la région, et les autres ONG considèrent la zone trop risquée.
Des centaines de soldats nigériens et tchadiens sont ainsi basés à Bosso, craignant d'éventuelles incursions islamistes. "Le sud-est du Niger, c'est un peu le summum de ce qui peut arriver.
Il y a des problèmes sécuritaires, de réels problèmes humanitaires, un terrain ultra-compliqué avec des moyens limités", explique un cadre d'ONG. L'enjeu dépasse largement celui des déplacés du lac Tchad.
Ces deux dernières années, quelque 150.000 personnes ont fui Boko Haram au Nigeria et au Niger. Solidarité oblige, les 600.000 habitants du cru ont aidé leurs voisins en péril.
A présent, les greniers des maisons sont vides. Les paysans n'ont pu cultiver cette année sur les rares terres arables, contiguës à la rivière Komadougou qui sert de frontière avec le Nigeria, par crainte des islamistes.
Sécurité toujours, des centaines de kilomètres de frontières sont fermées et le commerce avec le Nigeria a chuté. Reste l'élevage, principal pourvoyeur de ressources de la zone, et l'espoir que la saison des pluies, prévue en juin, soit bonne.
"S'il ne pleut pas du tout, ce n'est pas Diffa qui sera le problème, mais tout le Niger", pays sahélien très pauvre parmi les plus aidés au monde, analyse Benoît Thiry, le représentant du Programme alimentaire mondial (PAM), "optimiste" pour le Sud-Est.
A Diffa, des semi-remorques gorgés de riz quittent chaque jour l'entrepôt du PAM, qui prévoit de nourrir sous peu 140.000 réfugiés, en plus de 80.000 habitants de la province, soit plus d'un quart de sa population.
"Les problématiques s'amplifient. Et en même temps, ça ne suit pas en terme de mobilisation financière de la communauté internationale", s'agace Benoît Moreno, le porte-parole du Haut-commissariat aux réfugiés (HCR).
Un autre cadre humanitaire salue la "résilience énorme" des victimes de Boko Haram, qui n'émeuvent pas les bailleurs étrangers mais "ne demandent jamais rien". Et ne semblent pas près d'obtenir davantage.