L’église sénégalaise a réaffirmé hier, vendredi 29 mai, son appel à une pacification de l’espace scolaire. Les autorités de l’Eglise ont fait face à la presse au foyer de charité du Cap des Biches. C’était à l’occasion de la deuxième session ordinaire de l’année pastorale 2014/2015. La question de la paix en Casamance a été également abordée par la conférence des évêques du Sénégal.
Cette réunion tenue après le pèlerinage marial de Poponguine, a été l’occasion pour les évêques du Sénégal d’en appeler au sens de l’intérêt , de toutes les parties prenantes. «Face à la crise scolaire et aux nombreuses perturbations qu’elle entraine dans notre pays, les évêques appellent tous les acteurs de l’Ecole sénégalaise à la responsabilité et au sens du bien commun. Le droit des enfants et des jeunes à une éducation de qualité doit être garanti par tous», relève le communiqué lu par Monseigneur Benjamin Ndiaye.
L’ Archevêque de Dakar, rappelant le cri de détresse lancé à l’occasion du pèlerinage de Poponguine «à quand une école sans perturbation» a reconnu que «chacune des parties prenantes ; Etat, enseignants, syndicats et parents d’élèves a sa part de responsabilité, dans la crise» mais, pour lui, «le plus important est de mettre en avant l’intérêt du pays. Ainsi, on pourra avoir une école sans perturbation» a –t-il confié.
Les évêques ont également abordé la question de la paix en Casamance, pour se réjouir de l’accalmie notée sur le terrain avant d’appeler à la poursuite du dialogue afin de construire un développement harmonieux du Sénégal. Bien que les évêques se réjouissent de l’accalmie qui prévaut en Casamance, ils lancent toutefois un appel aux différents acteurs engagés dans le processus de recherche d’une «paix définitive à avancer dans un dialogue franc, ouvert et constructif, pour un développement harmonieux de notre pays», note le communiqué lu par l’archevêque.
Interpelé sur la baisse de moitié de la subvention que l’Etat a toujours accordée à l’organisation du pèlerinage, le responsable de l’église a reconnu que celle- ci est effective et, que le montant est passé de 60 millions CFA à 30 millions. Mgr s’empresse d’ajouter qu’à «l’occasion d’une dernière audience avec le chef de l’Etat, celui-ci a promis de remettre cela à 60 millions». Aussi, il ajoute que l’aide de l’Etat ne se «limite pas seulement à la subvention, mais il y a l’appui des services déconcentrés de l’Etat».
Monseigneur Benjamin Ndiaye a assuré que le bilan du pèlerinage sera fait et qu’une réunion à cet effet est prévue dans les prochains jours.
Préoccupés par les difficultés du monde rural et la prochaine campagne agricole, les évêques ont également interpellé l’Etat pour une bonne préparation de l’hivernage avant de prier pour un hivernage pluvieux et des bonnes récoltes.
Ils sont 52.110 candidats sur un total de 251.164 qui risquent de ne pas subir les examens du Certificat de fin d’études élémentaire pour faute d’actes de naissances. C’est la direction des Examens et des Concours du ministère de l’Education nationale qui l’a fait savoir dans une invitation reçue pour une conférence de presse repoussée à une date ultérieure.
Alors qu’on n’a pas encore fini d’épiloguer la question du réaménagement du calendrier scolaire avec les changements des dates d’examens du Cfee, Bfem et le Bac, coïncidant avec la période hivernale, la direction des examens et concours du ministère de l’Education nationale tire la sonnette d’alarme sur un autre problème.
Sur un nombre de 251 164 candidats inscrits pour le CFEE / Entrée en 6ème, options français et arabe, les dossiers de 52 110 élèves se sont révélés irrecevables, faute d’actes de naissance. De quoi nourrir des inquiétudes qui ne seront pas vite dissipées, si l’on sait que l’obtention de papiers d’état-civil, obligatoire dans la constitution de dossiers pour l’examen de fin d’année, est un casse-tête pour les parents.
Dans une invitation adressée à la presse, le directeur des Examens et Concours a fait savoir qu’à la «date du jeudi 28 mai 2015, les statistiques reçues du niveau déconcentré pour le CFEE / Entrée en 6ème sont de 251 164 Inscrits (options français et arabe) dont 52 110 candidats sans pièce d’état civil ». Suffisant pour signaler qu’un climat d’insécurité plane dans la préparation des examens à l’élémentaire.
D’autant plus que le retard pour disposer des statistiques du nombre d’élèves à évaluer peut influer sur un certain nombre de paramètres de l’organisation. Il s’agit entre autres de la préparation des épreuves par candidat, le nombre de correcteurs et de surveillants. «Ces statistiques prouvent, si besoin en est, le caractère délicat des problèmes liés à l’état civil dans la gestion en amont comme en aval des examens et concours», lit-on dans l’invitation.
Contrairement au Cfee, le Brevet de fin d’études moyen (Bfem) a été moins touché par cette difficulté signalée par les autorités académiques où le nombre de candidats sans pièce d’état civil s’élève seulement à 1 130. Le directeur des Examens et concours avait relevé, dans notre édition du 18 février 2015, que «l’Etat ne saurait jamais se substituer aux familles. Parce qu’il y va de la responsabilité des parents de trouver un extrait de naissance à leurs enfants. C’est un droit inaliénable». «La colonne vertébrale du dispositif de maitrise de la planification réside dans la disposition des statistiques normales pour organiser le concours au niveau opérationnel. Cela se fait au prorata du nombre de candidats. Il y a même des effets financiers parce que la prise en charge de tout le personnel qui gravite autour, est une préparation minutieuse», avait-il indiqué. Les examens du Cfee et du Bfem, rappelons-le, sont prévus respectivement les 1er et 2 juillet et le 27 juillet 2015.
Déférés hier, Thione Seck et son acolyte malien font l'objet d'un retour de parquet. Ils retourneront à la cave du tribunal lundi prochain. Mais déjà ses avocats n'excluent pas l'ouverture d'une information judiciaire.
Après deux nuits passées à la Section de recherches de la gendarmerie de Colobane suite à son arrestation pour une affaire de faux billets, Thione Ballago Seck a dormi hier, au commissariat central. Déféré, hier, il a fait l'objet d'un retour de parquet. Et il devra rester au Commissariat jusqu'à ce lundi pour être édifié sur son sort par le procureur.
Selon l'un de ses avocats, Me Abdou Dialy Kane, le chanteur est en retour de parquet parce qu'il a été déféré tardivement (aux environs de 15 heures). Selon ses explications, le procureur n'a pas eu le temps "nécessaire" pour consulter le dossier et prendre une décision. Mais dès à présent, son confrère Me Ousmane Sèye n'exclut pas l'ouverture d'une information judiciaire.
"C'est une affaire qui normalement ira en instruction", a laissé entendre Me Sèye. Pour autant, les deux avocats sont persuadés de l'innocence de leur client. Au contraire, ils estiment que le chanteur est victime dans cette affaire pour avoir été grugé à hauteur de 85 millions de francs. "Des personnes l'ont appelé depuis la Suède avant de venir au Sénégal pour lui proposer un programme avec une centaine de dates. C'est ainsi que Thione Seck leur a proposé 32 milliards de francs CFA", a révélé Me Sèye.
Selon qui, le montant représente entre autres le coût des prestations qui devait se faire avec Wally Seck, les frais de déplacement. A en croire les avocats, le Malien a reconnu, dans le procès-verbal, être un escroc et qu'il s'est approché du chanteur dans le but de l'escroquer.
Quoi qu'il en soit, lors de la perquisition effectuée chez le leader du Raam daan plusieurs devises en faux ont été saisies. Idem chez ses acolytes. Chez le chanteur, les gendarmes ont trouvé 43 paquets de coupons verts, estimés à 43 millions en faux euros, soit 26 milliards de francs Cfa en faux. Ils ont également mis la main sur 32,9 millions de francs Cfa et 50 euros qui ne sont pas des faux.
Quant au Malien, d'abord une première découverte a été faite dans son véhicule. Elle porte sur 257 900 euros en faux billets (129 millions Cfa). Ensuite, une fois chez lui, les pandores ont saisi trois paquets de coupons verts, estimés à 23 millions d'euros en faux (15 milliards F Cfa), ainsi que 1, 4 million de dollars (700 millions F Cfa), en faux billets. Il s'y ajoute des montants de 8 480 000 francs Cfa et 2000 Euros (1,3 million F Cfa) en bonnes coupures.
Interrogé sur l'origine des faux billets, Thione Seck a laissé entendre aux enquêteurs qu'ils proviennent de promoteurs gambiens avec qui il avait conclu un contrat pour une tournée internationale d'une durée de 6 mois, comprenant plus de 200 dates de concerts.
Ballago demande à ses proches de prier pour lui
Selon le chanteur Mapenda Seck qui a rendu visite à son frère, à la cave, celuici supporte bien la situation qu'il traverse puisqu'il estime que c'est son destin. Selon ses dires, Thione Seck a demandé aux gens de prier pour lui. "Il m'a chargé de vous dire qu'il accepte tout car c'est la volonté divine. Il dit que tout le monde sait qu'il n'a jamais causé de tort à personne, qu'il supporte tout avec lucidité", a confié Mapenda Seck au sortir de la cave. Avant d'ajouter : "Il vous demande aussi de rentrer et de surtout prier pour lui."
A noter que d'autres artistes et des politiques étaient présents au tribunal. On peut citer pêle-mêle, Serigne Mbacké Ndiaye, le chanteur Mame Gor Diazaka et son épouse la députée Fatou Thiam, Aladji Rafet de Dinamanekh, Salam Diallo, Aby Ndour. A côté d'eux, il y avait les proches et fans. Certaines d'entre eux, avaient les yeux embués de larmes.
LE SÉNÉGAL PERD 3,5 MILLIARDS DE FCFA AVEC LA VENTE ILLÉGALE DE TABAC
La Journée mondiale sans tabac sera célébrée, demain, sur le thème : « Eliminer le commerce illicite du tabac ». En prélude à cette activité, une conférence de presse a été organisée pour dénoncer la vente illicite de la cigarette qui fait perdre plus de 3 milliards de FCfa au Sénégal.
Le Sénégal perd 3,5 milliards de FCfa à cause de la vente illicite de tabac, parce que l’Etat n’arrive pas à récupérer les taxes sur les produits écoulés sur le marché noir. En plus, le commerce illégal de la cigarette constituerait une menace sur la sécurité nationale.
Car cette activité favorise le développement des contrebandes qui financent certaines activités de guerre. Ces informations ont été données, hier, à Dakar, lors d’une conférence de presse animée par le président de la Ligue sénégalaise contre le tabagisme (Listab), Dr Abdoul Aziz Kassé.
Cette rencontre entre dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale sans tabac, célébrée chaque 31 mai.
Le thème choisi cette année est : « Eliminer le commerce illicite du tabac ». Plusieurs communications et plaidoyers sont prévus, parce que le commerce illicite du tabac est un fléau dans notre pays. « Le Sénégal doit ratifier l’accord cadre éliminant la vente illicite du tabac », a proposé Dr Kassé.
Selon lui, « dans certains pays, ce commerce permet de financer des activités de guerre, le blanchissement d’argent, entre autres ».
Il a soutenu qu’au Sénégal une variété de cigarettes n’entre pas dans le circuit normal. Cette situation pousse Abdoul Aziz Kassé à taxer les industries du tabac de complices dans cette affaire. « C’est elles qui fournissent aux vendeurs du marché noir ces produits pour échapper à certaines taxes », a-t-il soutenu, souhaitant que des campagnes de sensibilisation sur les dangers de ce commerce soient menées.
« Il faut aussi sensibiliser les décideurs, les parlementaires, mais surtout les populations vulnérables sur les conséquences de cette activité illégale », a suggéré le président de la Listab. Il a révélé que les ports, des localités comme Rosso Sénégal, Mbour et la Casamance sont des points où se développe le plus les activités de vente illicite du tabac.
Dr Kassé s’est aussi désolé de la lenteur notée dans l’application de la loi sur le tabac votée en mars 2014 et promulguée par le président de la République. Selon lui, le blocage se situe dans la rédaction des décrets d’application et des arrêtés ministériels.
« Nous sommes déçus, car pour rédiger ces décrets, l’Etat est obligé de solliciter les services des Ong américaines », a-t-il regretté. Cependant, si l’on porte plainte contre quelqu’un qui vous enfume, il peut être sanctionné par la justice.
D’ailleurs, il a révélé que 600.000 personnes non-fumeurs meurent, chaque année, à cause de la fumée de la cigarette rejetée par des consommateurs du tabac. « Les fumeurs de la cigarette tuent autant que le paludisme », a informé Abdoul Aziz Kassé, indiquant que le tabac tue 6 millions de personnes chaque année.
Le Parti socialiste (Ps) est bel est bien comptable et responsable du bilan du Président Macky Sall, car étant partie prenante des réflexions qui ont abouti à l’élaboration du Plan Sénégal émergeant (Pse). Qui plus est, «que ce soit du point de vue économique, social, de la gouvernance et de la diplomatie, le Sénégal a réalisé des bonds de géant». Telle est la conviction de Maël Thiam, administrateur de l’Alliance pour la République (Apr) qui estime par ailleurs que le candidat naturel du Ps est bien Macky Sall.
Les «Verts de Colobane» sont tout autant comptables que responsables du bilan de Macky Sall et de son gouvernement. Pour cause, le Parti socialiste (Ps) est impliqué dans la gouvernance du pays, tel que prônée par la coalition Bennoo Bokk Yaakaar (Bby), depuis la deuxième alternance survenue en 2012. Telle est la réponse servie par Maël Thiam, administrateur de l’Alliance pour la République (Apr), à Abdoulaye Wilane (porte-parole du Ps) et Khalifa Sall (maire socialiste de Dakar).
En effet, ces derniers avaient soutenu mordicus que le Parti socialiste est bien comptable du bilan de Macky Sall, sans pour autant en être responsable. De l’avis de M. Maël, une telle idée ne peut prospérer, même s’il admet par ailleurs que c’est le chef de l’Etat, Macky Sall qui sous-tend la politique de l’Etat.
Sur les raisons d’une telle affirmation, l’administrateur de l’Apr a tenu à rappeler que «tout le monde se souvient du temps où nous disons que nous gagnons ensemble et nous gouvernons ensemble. Alors, s’ils n’ont pas gouverné ensemble, je peux admettre qu’ils ne soient pas responsables du bilan. Maintenant, s’ils ont été parmi les acteurs, forcément ils sont responsables». A son avis, dans le cadre de la gouvernance collégiale prônée par Bby, «le Ps fait partie des acteurs qui ont élaboré le Pse. (…)
Lequel plan transcende les deux mandats et est piloté par Macky Sall». Par ailleurs, Maël Thiam a soutenu mordicus que le candidat des socialistes est naturellement Macky Sall. Répondant ainsi à Khalifa Sall qui répète à satiété que le Ps aura son candidat à l’élection présidentielle prochaine, l’administrateur de l’Apr a indiqué que le Pse a été élaboré par Bby pour transcender les deux mandats de Macky Sall.
Sur cette base, et convaincu des résultats probants de ce dit plan, M. Maël a estimé que «on ne change pas une équipe qui gagne». D’ailleurs, il a trouvé normal que le Ps ait un candidat, comme ce fut le cas en 2012, lors du deuxième tour. Sur cette base, le partisan de Macky Sall a déclaré : ««je sais que le candidat naturel du Ps, tout comme de toutes les parties prenantes de la coalition Bby, c’est le Président Macky Sall. Je crois que le Ps a beaucoup de respect pour l’intelligence des Sénégalais, pour leur choix et à l’adhésion des citoyens au Pse».
En tout état de cause, l’administrateur de l’Apr s’est félicité «des résultats qui sont d’une brillance au delà des espérances des Sénégalais», réalisés par le chef de l’Etat. A l’en croire, l’Apr n’a aucun complexe des résultats obtenus par le Président Macky Sall. Qui plus est, selon lui, «que ce soit du point de vue économique, social, de la gouvernance et de la diplomatie, le Sénégal a réalisé des bonds géants». Cela, sous la clairvoyance de Macky Sall, ainsi que les organisations politiques de Bby.
«ON NE PEUT PLUS CONTINUER COMME ÇA»
ABDOULAYE DAOUDA DIALLO SUR LA PLETHORE DES PARTIS POLITIQUES
La pléthore des partis qui peuplent le champ politique au Sénégal, lequel s’est d’ailleurs récemment enrichi des formations de Souleymane Ndené Ndiaye et d’El Hadji Malick Gakou n’est pas du goût du ministre de l’Intérieur et de la sécurité publique. Pour Abdoulaye Daouda Diallo, cette prolifération des partis risque de générer de grosses conséquences. « On va vers de grosses difficultés. On ne peut plus continuer comme ça », a-t-il-dit.
Et le ministre de l’Intérieur d’indiquer que, pour les élections locales de juin dernier, 140 millions de bulletins de vote ont été tirés à cause de la multiplicité des listes. Abdoulaye Daouda Diallo a annoncé par ailleurs qu’en deux années passées au ministère de l’Intérieur et de la sécurité publique, il a signé huit autorisations de création de partis.
Un nombre qui vient s’ajouter aux 224 partis déjà existants, sans compter l’Union nationale pour le peuple (Unp) de Souleymane Ndené Ndiaye et le Grand parti de Malick Gakou qui viennent d’être portés sur les fonts baptismaux. Face à cette prolifération de partis politiques, le ministre de l’Intérieur a fait savoir qu’une solution est à l’étude. Pour cause, dira-t-il, l’organisation des modalités de création des partis politiques est nécessaire, car comme il l’a soutenu « du moment que la Constitution le permet, l’autorité administrative n’a d’autre choix que de donner une suite favorable aux requêtes des hommes politiques ».
KHALIFA SALL ET CIE VOLENT A LA RESCOUSSE DE MOUSSA SY
RACHAT DU TERRAIN LITIGIEUX OPPOSANT LA MAIRIE DES PARCELLES ASSAINIES A ASSURIM/SA
Le Conseil municipal de Dakar a délibéré favorablement pour le rachat, auprès de Orabank, du terrain litigieux sis à l’unité 17. Un différend foncier qui opposait la mairie des Parcelles assainies de Moussa Sy à la société Assurim Sa. Dans le délibéré, la ville de Dakar a annoncé la construction sur ce site d’un hôpital de 200 lits, dans les tout prochains jours.
La ville de Dakar disposera bientôt d’un deuxième hôpital. D’une capacité d’accueil de 200 lits, si on en croit le maire Moussa Sy des Parcelles assainies dont la localité est choisie pour abriter le projet, cette structure sanitaire sera érigée sur le terrain litigieux, sis à l’unité 17, en face du marché de cette même unité. Ce terrain était en effet jusque dans un passé récent source de conflit entre la mairie des Parcelles assainies qui voulait y réaliser un projet d’hôpital et la société Assurim Sa qui entendait également y monter des infrastructures immobilières. Mais, depuis le 10 mai dernier, le terrain était revenu de plein droit à la banque Orabank (ex-BRS), suite à l’exercice de son droit de créance après l’expiration du délai hypothécaire sans que le terrain ne soit mis en valeur.
Après la commune de Gueule Tapée-Fass-Colobane, celle des Parcelles assainies est donc partie pour être la seconde collectivité locale à abriter une infrastructure hospitalière du genre financée par la ville de Dakar. Réuni en session ordinaire hier, vendredi 29 mai, le Conseil municipal sous la présidence du premier magistrat des Parcelles assainies, également 2éme adjoint au maire de Dakar, Khalifa Sall qui était absent de la salle, a délivré l’autorisation d’acquérir le terrain devant abriter ce projet sanitaire.
D’autres points figuraient également dans l’ordre du jour de cette session. Il s’agissait notamment du projet de virement de crédits de 4 milliards d’un prêt contracté en janvier 2014 dans une institution bancaire de la place. Voire de l’autorisation d’acquérir un terrain situé à Dakar, HLM Patte d’Oie, objet du titre foncier numéro 1.582/NGA (ex 3750/DG) abritant le stade de HLM Patte d’Oie.
Le Conseil municipal a également validé, en sa session d’hier, le projet d’autorisation de signer avec les communes situées dans le ressort de la ville des conventions portant sur le programme de pavage des rues et sur le programme d’aménagement et d’équipement des stades et terrains en gazon synthétique. Il y a été aussi question du projet d’autorisation de signer avec ces mêmes communes les conventions de mutualisation portant sur les programmes à l’école élémentaire (lait à l’école, santé à l’école et uniformes à l’école), l’état-civil, les actes d’urbanisme et l’entretien du réseau d’éclairage public.
Il faut souligner que tous les conseillers présents à cette séance ont quasiment voté pour, à l’exception d’Ibrahima Sall, conseil municipal à Yoff. Interpelé à l’issue de cette réunion, le maire Moussa Sy qui présidait la séance du jour, s’st prononcé sur la justesse de l’acquisition du terrain devant abriter l’hôpital. « Pour nous être battus pendant huit-ans pour que ce réserve foncier destiné aux infrastructures sociales de base ne soit dilapidé, nous, habitants des Parcelles assainies et premier magistrat de cette localité, nous pensons que la construction d’un hôpital de 200 lits n’est que bénéfique pour les populations. C’est pour cela que nous ne cesserons jamais de remercier le grand maire de Dakar pour nous avoir aidés à racheter ce terrain que nous avons failli perdre à cause des services de l’État».
LA SOLUTION PASSE PAR UN CADRE JURIDIQUE HARMONISÉ
Les autorités de protection des données africaines doivent mettre en place un cadre harmonisé de coopération plus étroite. C'est l'appel que leur a lancé le président de la Commission des données personnelles du Sénégal, le Dr Mouhamadou Lo, hier, à l'occasion de l'ouverture du forum africain sur la protection des données personnelles.
"Aujourd'hui, aucun pays dans le monde n'est suffisamment outillé pour lutter de manière efficace contre la cybercriminalité", fait savoir le directeur de cabinet du ministre des Postes et des Télécommunications. Pour répondre à cette problématique, le Sénégal accueille, depuis hier, un forum africain sur la protection des données personnelles. Ce forum de deux jours est organisé par la Commission de protection des données personnelles (CDP).
Le président de ladite commission fait le constat de la situation à l'heure de la "démocratisation de l'accès à l'internet", à "l'essor du web 2.0 et des réseaux sociaux". Aujourd'hui, conscientise le Dr Mouhamadou Lo, la protection des données personnelles ne doit plus être "sous-estimée, négligée ou ignorée par les citoyens, les entreprises et les administrations".
D'après ce dernier, "nos informations personnelles sont devenues des matières premières convertibles en argent". Les dérives de l'utilisation des outils technologiques sont, cite Mouhamadou Lo, le "vol de données", le "piratage des systèmes d'information", la "géolocalisation ou l'usage illégal de la vidéosurveillance".
C'est pourquoi il appelle à la mise en place d'un cadre de coopération plus étroite entre les autorités de protection des données africaines. Le président de l'Association francophone des Autorités de protection des données personnelles, de même, a abondé dans ce sens. Selon Jean Chartier, il "est urgent de développer un cadre juridique harmonisé de lutte contre la cybercriminalité.
En plus d'un cadre harmonisé, le Dr Lo plaide pour une responsabilisation des acteurs. "Face à cet environnement technologique basé sur la circulation massive des informations, nous ne devons pas nous comporter en simples spectateurs ou consommateurs. Notre rôle est de donner confiance à l'administration, aux professionnels, aux investisseurs et aux particuliers".
Par ailleurs, depuis 2008, explique le directeur de cabinet du ministre des Postes et des Télécommunications, le Sénégal s'est doté d'un arsenal juridique de protection des données personnelles et de lutte contre la cybercriminalité, avec la mise en place d'une brigade de lutte contre la cybercriminalité logée à la Police nationale. Tout cela, dit-il, parce que "personne n'est à l'abri du piratage ou d'abus sur les données personnelles".
Elèves, enseignants et parents d’élèves savent maintenant à quoi s’en tenir. En effet, le ministère de l’Education nationale vient de publier les dates des compositions du second semestre et celles des examens scolaires. Cela, de l’élémentaire au secondaire en passant par le moyen et l’enseignement technique.
Le ministère de l’Education a proposé de nouvelles dates pour l’organisation des examens et concours. « Après l’exploitation et partage des rapports élaborés, de manière participative et inclusive, par l’ensemble des 16 académies suite aux perturbations notées durant l’année scolaire, il a été opéré des réaménagements du calendrier scolaire », lit-on dans le communiqué parvenu à notre rédaction.
Ainsi, pour l’élémentaire, il a été retenu la poursuite des enseignements/apprentissages jusqu’au vendredi 26 juin 2015, alors que toutes les compositions sont programmées à partir du lundi 15 juin prochain. S’agissant des épreuves du Certificat de fin d’études élémentaires (Cfee) et le Concours d’entrée en 6e, elles sont prévues les 1er et 2 juillet 2015. Ces dates sont retenues sur la base des rapports rédigés par les différentes inspections.
Dans le moyen et secondaire, les enseignements seront dispensés jusqu’au 14 juillet 2015 pour toutes les classes. Les compositions du second semestre pour les classes de 3è, auront lieu du lundi 22 au mardi 30 juillet.
Alors que concernant les classes sans examen, les compositions se dérouleront du lundi 6 au lundi 13 juillet. Les épreuves physiques du Brevet de fin d’études moyennes (Bfem), elles démarreront à partir du lundi 22 juin alors que les épreuves écrites commenceront à partir du 27 juillet. Pour l’enseignement secondaire, les compositions du second semestre pour les classes de la Terminale auront lieu du 22 au 30 juin et du 6 au 13 juillet pour les classes sans examen.
Si les épreuves physiques du baccalauréat démarreront à partir du 8 juin prochain, les épreuves anticipées de philosophie se dérouleront le vendredi 19 juin, tandis que les épreuves écrites du baccalauréat général débuteront le lundi 20 juillet prochain.
S’agissant de l’enseignement technique, les enseignements/apprentissages se poursuivront jusqu’au 23 juin pour les classes sans examen et celles de la Terminale, au moment où les épreuves écrites du baccalauréat technique commenceront à partir du lundi 29 juin 2015.
Le réaménagement du calendrier des examens scolaires, compositions du deuxième semestre et des temps des enseignements/apprentissages est intervenu suite aux perturbations notées durant l’année scolaire pour faits de grève.
GOUVERNEURS ET PRÉFETS INVITÉS À PLUS DE VIGILANCE
Défis sécuritaires internes et externes, acte III de la décentralisation, rationalisation de l'espace politique, détachement de la gendarmerie des Forces Armées..., le premier policier du pays a abordé ces questions prioritaires de son département hier lors d'une rencontre avec les représentants de l'administration territoriale.
Le ministre de l'Intérieur et de la Sécurité publique, Abdoulaye Daouda Diallo, a présidé hier sa première réunion du commandement territorial avec les gouverneurs et les préfets de régions et départements du Sénégal. Les enjeux de sécurité ont particulièrement été visés dans cette rencontre. Les développements géopolitiques extérieurs et les défis sécuritaires à l'interne sont prioritaires.
"On parle de terrorisme, mais globalement on a une préoccupation pour la sécurité intérieure. Il faudra tout faire pour que cela n'arrive pas chez nous. Mais de manière générale la sécurité doit être un élément central dans toute prise de décision". A ce titre la circulaire n°457/MINTSP/DGAT/DAG du 18 mai 2015 rappelle aux gouverneurs l'importance de la mission de veiller à l'exécution des lois et règlements.
Le ministre a donné des directives pour la tenue régulière des réunions de sécurité avec les autorités que sont la Police, la Gendarmerie et l'Armée afin "d'éviter que nous soyons surpris par ce qui se passe un peu partout".
Quant au détachement de la Gendarmerie des Forces Armées, et son rattachement au ministère de l'Intérieur, Abdoulaye Daouda Diallo affirme que le projet, en gestation, est soumis au président de la République.
"Il y a une loi d'orientation sur la sécurité intérieure qui est sur la table du chef de l'État. C'est à lui d'apprécier la qualité du document et de voir s'il devra trancher pour un vote de projet de loi à l'Assemblée nationale. Mais il y a une obligation d'unité de décision dans la sécurité intérieure c'est l'élément fondamental de cette loi", déclare-t-il, ajoutant que cette réforme du système de sécurité par la loi d'orientation sur la sécurité intérieure va réaffirmer le rôle de pivot que joue l'autorité administrative en la matière.
Au regard d'un contexte mondial marqué par les extrémismes, l'intolérance et la menace terroriste, le ministre a exhorté ces démembrements de l'administration centrale à se mettre au diapason des enjeux sécuritaires. "Toutes les activités se déroulant dans les circonscriptions doivent être suivies avec attention, analysées et disséquées. cela exige de votre part une posture de vigilance permanente", déclare le ministre.
En ce qui concerne l'acte III de la décentralisation, Abdoulaye Daouda Diallo estime que l'administration territoriale va jouer un rôle central dans un contexte de territorialisation des politiques publiques. "Nous allons évoluer avec les pôles-territoires qui vont intégrer un certain nombre de régions entre elles, dont le pole-territoire Casamance (Ziguinchor, Kolda, et Sédhiou) que nous mettons en application. Les gouverneurs doivent travailler en parfaite convergence sur ces questions", suggère le ministre de l'intérieur.
Partis politiques : huit autorisations en 2 ans
Le premier flic du pays a déploré avec regret le foisonnement des formations politiques. Conscient de la nécessité de rationalisation de l'espace politique, le ministre n'en estime pas moins que ce nettoyage se heurte aux exigences démocratiques d'un état de droit. On a beaucoup de partis. Pour les autorisations, j'en ai déjà signé huit en deux ans. Ce qui fait qu'on est passé de 224 à 232 partis, sans compter les partis nés dernièrement. Nous allons vers de grosses difficultés. Pour les élections locales (juin 2014), il y avait plus de 140 millions de bulletins tirés. C'est pas possible on ne peut pas continuer comme ça", lance-t-il, avant de poursuivre : "Aujourd'hui, on n'a pas d'autres choix que de donner une suite favorable à ces demandes à partir du moment où ils sont en conformité avec les lois et règlements car la Constitution du pays leur donne droit de s'associer et d'exercer leur droit à la citoyenneté. L'autorité administrative que nous sommes ne peut pas s'opposer à cela", constate le ministre de l'intérieur. Pour remédier à cette situation, des cas sont à l'étude dans ce département depuis l'année dernière, selon le ministre. "L'implication de toutes les parties prenantes est nécessaire. Nous ne pouvons pas nous y opposer mais nous allons travailler avec l'administration, les citoyens du pays, et les politiques pour avoir un consensus", promet M. Diallo.